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    le rôle trouble d’Eva Peron

     

      

    Dans la saga d'opérette du pouvoir péroniste, il y a une figure clé. Une véritable madone, érigée en tout cas en tant que telle par son époux, qui ira à sa mort- d'un cancer-jusqu'à faire embaumer son corps (par un médecin allemand !) pour perpétuer un mythe créé de toutes pièces. Le mythe d'une première dame soucieuse des pauvres, dont elle était issue, et qui en fait a été le plus beau "ticket" de contact entre les nazis et l'église catholique, qui avait pris en charge, on le sait, la fameuse "route des rats" pour les extrader d'Allemagne après la guerre. Son rôle exact, des années après, a été mis à jour. Place aux beaux voyages d'Evita, qui cachaient de bien sombres aspects.

     

     

    Pendant qu'il rêve à ses exploits nucléaires ou aériens, Juan Peron, pour asseoir son pouvoir d'opérette, va en effet, mettre en place une communication visant le petit peuple, où sa seconde femme, midinette actrice de série B, va jouer un rôle prépondérant. Eva Peron, surnommée Evita, l'icône fabriquée pour le peuple mais aussi noyée jusqu'au cou dans les contacts avec les nazis, révèleront des documents cités ici par Georg Hodel, dans son article d'If Magazine, sorti en février 1999.

      

      

    Un article qui jetait une lumière plutôt crue sur le régime de Peron, et le rôle qu'avait pu y jouer sa femme. "Avec l'Europe dans le chaos et les alliés près de la victoire, des dizaines de milliers de nazis haut placés perdus de vue, qui essayèrent de se mêler aux réfugiés en commençant à tracer ce qu'on a appelé les "rat lines", rappelle l'auteur, qui cite tout de suite l'homme important du régime, un nazi lui aussi : "à la fin de ce voyage en Argentine se retrouvait Rodolfo Freude. Il est également devenu le secrétaire privé de Juan Peron, l'un des principaux bienfaiteurs d'Evita et le chef de la sécurité intérieure argentine". Bref, en Argentine, celui qui dirigea les services secrets était également un nazi expatrié ! Mieux ou pire encore : "Freude père, Ludwig, a joué un autre rôle clé. En tant que directeur de la Banco Aleman Transatlantico à Buenos Aires, il a dirigé la communauté pro-nazi allemande en Argentine et a agi à titre de gestionnaire de fortune pour des centaines de millions de marks allemands que les principaux collaborateurs du Führer envoyaient en Argentine vers la fin de la guerre". On l'a dit déjà dans cette série d'épisode, ce sont bien les nazis qui organisaient leur fuite, en payant très cher, avec l'argent volé un peu partout en Europe : l'or des nazis a essentiellement servi à acheter leur départ vers l'Argentine.

      

      

    "En 1946, la première vague de fascistes vaincus était de s'installer dans de nouveaux foyers argentins. Le pays a également été alors en proie à des rumeurs selon lesquelles les sympathisants nazis avaient commencé à demander des comptes à Peron, pour les remercier d'avoir financé sa campagne pour la présidence, qu'il avait remporté avec sa magnifique femme à ses côtés". Peron avait été élu avec une campagne faite de tracts, de slogans publicitaires filmés et de meetings, une des premières du genre sur le continent, qui lui avaient coûté très cher en effet. "En 1947, Peron habitait dans le palais présidentiel argentin et il avait été entendu par des milliers d'autres nazis attendant désespérément de fuir l'Europe. La scène était prête pour l'un des plus troublants transferts par bateaux de l'histoire humaine. Les documents d'archives révèlent en effet qu'Eva Peron s'était portée volontaire pour servir comme émissaire personnelle du général Peron, auprès de ces nazis cachés. Evita était déjà devenue une légende argentine..." Evita Peron, devenue messagère pour les nazis, voilà qui ternit pas mal l'image à l'eau de rose que le pouvoir avait mise en place sur sa personne !

    Pour aider son dictateur de mari à se rapprocher de ces chers nazis, Eva Peron va réaliser un tour d'Europe assez étonnant en 1947, appelé le "Rainbow Tour" chez les anglo-saxons. Elle y jouera un rôle d'ambassadrice d'un genre très particulier. L'un des premiers voyages d'Evita Peron à l'étranger est en effet pour aller saluer Franco, le dictateur resté en place après guerre. "En Espagne, Evita aurait rencontré en secret les nazis qui ont fait partie de l'entourage d'Otto Skorzeny, le chef de commando autrichien plutôt fringant, surnommé Scarface en raison d'une cicatrice de duel sur sa joue gauche. Bien que détenu par les alliés en 1947, Skorzeny était déjà le chef présumé de l'organisation clandestine, "Die Spinne" ("l'araignée"), qui a utilisé des millions de dollars pillés dans la Reichsbank pour évacuer clandestinement les nazis de l'Europe vers l'Argentine. Après s'être échappé en 1948, Skorzeny avait mis en place l'organisation légendaire Odessa, ayant misé sur d'autres fonds nazis cachés, pour aider les ex-SS à reconstruire leur vie - et le mouvement fasciste --- en Amérique du Sud."
      
    Le premier rendez-vous de l'icône du petit peuple argentin était bien entendu resté discret. L'étaient beaucoup moins ses distributions de billets de 100 pesetas "à chaque enfant pauvre qu'elle croisait sur sa route". Une légende, ça se crée, et ça s'entretient. Le second avait été pour rencontrer le Pape, et le saluer pour ses efforts... pendant la guerre, à réussir à ne pas se fâcher avec le nazisme sans trop perdre la face.
      
      
    "La beauté charismatique se rendit à Rome pour une audience avec le Pape Pie XII, une réunion au Vatican qui a duré plus longtemps que d'habituel baiser sur la bague papale. À l'époque, le Vatican a agi à un poste de façon cruciale pour distribuer de faux documents aux fugitifs fascistes. Le pape Pie lui-même était considéré comme un sympathisant de la ligne dure anti-communisme des fascistes, mais il avait gardé une distance publique plutôt discrète avec Hitler. Or un rapport top-secret du département d'Etat rapport de mai 1947 - un mois avant le voyage d'Evita - avait appelé le Vatican "la plus grande organisation impliquée dans le mouvement illégal des émigrés,« y compris de nombreux nazis" .Les principaux ex-nazis tard ayant publiquement remercié plus tard le Vatican pour son aide indispensable".
      
    Au passage, Eva Peron, en France, avait pris le temps d'aller baiser la "sainte couronne d'Epines" à Notre-Dame de Paris, clame la presse du moment.
      
    On entretient toujours la légende...
     
      
    Une fois l'Italie visitée, Evita souhaitait rentrer via l'Angleterre...
      
    "Après son séjour romain, Evita espérait rencontrer la reine Elizabeth en Grande-Bretagne . Mais le gouvernement britannique hésita, de peur que la présence de la femme de Perón puisse provoquer un débat embarrassant sur penchants pro-nazis de l'Argentine et raviver le débat de la sollicitude de la famille royale-guerre d'avant guerre avec Hitler.
      
    Au lieu de cela Evita s'est détournée vers Rapallo, une petite ville près de Gênes sur la Riviera. Là, elle a été l'invitée d'Alberto Dodero, propriétaire d'une flotte argentine connue pour le transport de certaines marchandises la plus désagréable du monde. Le 19 Juin 1947, au milieu du voyage d'Evita, le premier des navires de Dodero, le Santa Fe, arrivait à Buenos Aires et des centaines de nazis qui descendaient sur les quais de leur nouveau pays.  
      
    Au cours des années suivantes, les bateaux Dodero auraient transporté des milliers de nazis en Amérique du Sud, y compris certains des criminels les plus vils d'Hitler, tels Mengele et Eichmann, selon Jorge Camarasa, l'historien argentin". Dodero, qu'on retrouvera à un moment concurrent d'Onassis...
      
    la future femme de ce dernier lorgnant sur Jorge Tchomelkdjoglou, autre grande fortune (textile) argentine. Selon El Pais, c'est avec l'argent de Dodero qu'Evita avait racheté "Democracia", une feuille de chou locale, pour en faire un organe de presse dévolu au Péronisme.
      
    Onassis ayant lui offert 10 000 petits dollars à la fondation Eva Peron.
      
    Une légende, ça s'imprime partout et ça fait vendre les magazines !
     
      
    Enfin, pour clore son précieux périple européen, "le 4 août 1947, Evita et son entourage filèrent vers le nord de la ville majestueuse de Genève, le centre de la finance internationale.
      
    Là, elle participa à plusieurs rencontres avec des personnalités-clés de l'appareil pour faire échapper les nazis. Elle fut accueillie par un diplomate suisse nommé Jacques Albert Cuttat, qu'elle connaissait bien : Evita avait connu Cuttat alors qu'il travaillait à la Légation de Suisse en Argentine 1938 à 1946. Des documents nouvellement rendus publics en Argentine, provenant de la Banque centrale du pays, ont montré que pendant la guerre, la Banque centrale suisse et une douzaine de banques privées suisses également ont maintenu des comptes-or suspects en Argentine.
      
      
    Parmi les titulaires de compte figurait Jacques Albert Cuttat. Les fichiers suisses accusaient Cuttat de diriger de façon non autorisée des entreprises privées et de maintenir de contacts avec les nazis pendant la guerre. En dépit de ces allégations, le gouvernement suisse avait promu Cuttat, qui était devenu chef du protocole du service suisse des Affaires étrangères, après son retour d'Argentine en Suisse. À ce titre, Cuttat avait escorté Eva Peron à des réunions avec des hauts fonctionnaires suisses. Le couple avait rencontré Max Petitpierre, le ministre des Affaires étrangères et Philipp Etter, le président de la Confédération. Après sa visite « officielle » Evita avait repris ses habitudes. Apparemment, elle a rejoint des amis pour le repos et les loisirs dans les montagnes de Saint-Moritz. Mais les documents relatant sa tournée suisse ont révélé qu'elle avait continué à établir des contacts d'affaires susceptibles de faire progresser à la fois le commerce de l'Argentine et la réinstallation des sbires d'Hitler. Elle a été notamment l'invitée de l'Instituto Suizo-Argentino "lors d'une réception privée à l'Hôtel Baur au Lac à Zurich", la capitale des banques du secteur de langue allemande de la Suisse.  
      
    Là, le Professeur William Dunkel, le président de l'Institut, devant un auditoire de plus de 200 banquiers et hommes d'affaires suisses, ainsi qu' Eva Peron avait effectué un discours sur les "infinies possibilités que représentait l'Argentine". Sur la photo prise à Berne par Frank Garbely, qui a relaté ici les rencontre suisses, Evita Peron, est bien en conversation avec les conseillers fédéraux Max Petitpierre (à droite) et Philipp Etter (au centre). A ses côtés, Jacques-Albert Cuttat, l'ex-ambassadeur suisse à Buenos Aires cité ici. Garbey y ajoute une note savoureuse : (...)
      
    "en 1947, Berne et Buenos Aires partagent la même obsession : se doter de la bombe atomique. Sur ordre du Département militaire, le physicien zurichois Paul Scherrer dirige un projet atomique archisecret et est chargé d’espionner ses collègues étrangers. Il aurait même visité le laboratoire andin de Bariloche. Le projet argentin échoue cependant : l’expérience de fusion thermonucléaire annoncée n’est qu’une tricherie scientifique..." Pour beaucoup, Scherrer, recruté par la CIA, avait tout fait pour ralentir le projet suisse... de là à conclure que sa visite à Bariloche avait permis aux USA de s'apercevoir que le projet argentin ne tenait pas debout...
     
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    Il y a 19 années - 2 minutes

    Claude Villers raconte d'une façon romancée la vie d'Eva Peron. Cette jeune femme illégitime (...)

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    "Récemment publiées, des documents d'archives suisses expliquent ce qui se cachait derrière cet enthousiasme.
      
    L'ambassadeur de Peron en Suisse, Benito Llambi, avait entrepris une mission secrète pour créer une sorte de service d'émigration afin de coordonner la fuite des nazis, en particulier ceux ayant des compétences scientifiques.
      
    Déjà, Llambi avait mené des pourparlers secrets avec Henry Guisan Jr., un agent suisse dont les clients incluaient un ingénieur allemand qui avait travaillé pour l'équipe de missiles de Wernher von Braun. Guisan avait offert à Llambi les plans des fusées "V2" et "V3".
      
    Guisan lui-même émigrera en Argentine où il a créera plusieurs entreprises spécialisées dans l'achat de matériel de guerre. Son ex-femme plus tard, a dit aux enquêteurs : « J'ai eu à assister à rencontre avec des associés d'affaires de mon ex-mari, à qui je préfèrais ne pas serrer la main. Quand ils ont commencé à parler d'affaires, j'ai dû quitter la salle. Je me souviens seulement que des millions étaient en jeu. " Benito Llambi, qui deviendra ministre de l'intérieur de Peron lors de son retour dans les années 70... Une légende, même morte, on pe ses liens.
      


    "Selon la Service de police de Berne, les fichiers sur ses rendez-vous secrets de ce bureau de l'émigration secrète nazie sortaient de la rue Marktgasse, au N°49 au centre-ville de Berne, la capitale suisse. L'organisation était dirigée par trois Argentins - Carlos Fuldner, Herbert Helfferich et le Dr Georg Weiss. Un rapport de police les a décrits comme "110 pour cent nazis".
    Le chef de l'équipe, Carlos Fuldner, était le fils d'immigrants allemands en Argentine, qui était retourné en Allemagne pour étudier. En 1931, Fuldner avait rejoint les SS, puis a avait été recruté en intelligence étrangère allemande. À la fin de la guerre, Fuldner avait fui à Madrid avec un avion rempli de documents d'art volés, selon un rapport du Département d'État des États-Unis. Il s'installa ensuite à Berne où il se présentait en tant que représentant des transports de l'aviation civile argentine. Fuldner était ur place pour aider la première vague d'émigrés nazie." Carlos Fuldner était en contact direct avec l’évêque argentin, Mgr Antonio Caggiano, qui deviendra cardinal sous Pie XII, l'un de ceux à la tête des "rat lines". Lors de sa première rencontre, Caggiano est accompagné de deux hommes qui disent appartenir une sorte de congrégation secrète appelée la Sainte Alliance, en réalité les services d'espionnages du Vatican. L’un d'entre eux n'est autre que Stefan Guisan, lui même arriva sur place grace à Krunoslav Draganovic, l'autre tête de pont de l'organisation pour faire fuir les rats...
    Et on retombe ainsi sur notre visiteur d'hôtel : "L'un des premiers nazis premier à atteindre Buenos Aires par l'intermédiaire des "rat lines" avait été Erich Priebke, un officier SS accusé d'un massacre de civils italiens. Un autre a été croate le leader oustachi Ante Pavefic. Ils ont été suivis par le commandant du camp de concentration Joseph Schwamberger et le médecin sadique d'Auschwitz, Joseph Mengele. Plus tard, le 14 Juin 1951, le navire d'émigrants, "Giovanna C », a transporté l'architecte de l'holocauste Adolf Eichmann en Argentine où il s'est présentécomme un technicien sous un faux nom. Fuldner avait trouvé un emploi à Eichmann chez Mercedes-Benz-Argentine" (c'est là où le mossad l'arrêtera en 1959 !). Priebke, celui à qui notre U-Bootiste passionné avait serré la main à Bariloche ! Décédée d'un cancer à 33 ans, elle n'en n'avait pourtant pas fini avec... le Vatican, la légende argentine. "Son corps a été embaumé et exposé jusqu'à ce qu'un coup d'État militaire ne chasse son mari du pouvoir en 1955. Son corps a alors été secrètement transporté en Italie, à Milan, puis enterré au cimetière Maggior, avec l'assistance du Vatican, sous la fausse identité de Maria Maggi de Magestris.
      
    Seul le pape Pie XII - et ses successeurs -, les colonels de l'agence de renseignement SIE Héctor Eduardo Cabanillas et Hamilton Díaz, fondateur de l'agence privée de sécurité ORPI, le prêtre Francisco « Paco » Rotger, confesseur personnel du général Lanusse et membre de la Société de saint Paul, connaissaient alors la localisation de la dépouille. Le général Aramburu, Lanusse et le supérieur de la Société de saint Paul à Buenos Aires, le père Hércules Gallone, savaient eux qu'Eva était enterrée « quelque part en Italie » Lorsqu'Aramburu fut enlevé par les Montoneros, il avoua à ces derniers qu'Evita avait été inhumée en Italie". L'épisode rocambolesque du viol de la sépulture de l'ex-President Pedro Eugenio Aramburu par les Monteneros en 1974 avait été décrit ici. Le corps embaumé de retour d'Italie avait été exposé ici, et dans Time Magazine.
      
      
    Le retour du cercueil étant ici. Décidément, la papauté a eu des liens très forts avec les dictatures : l'ambassadrice auprès des nazis transformée en madone avait eu droit à bien des égards de la part de Rome. Maintenant, on sait au moins pourquoi, remarquez. superbe documentaire sur Carlos Fuldner ici, extrait de "Nazi Gold in Argentina"
      

     

     

     

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    Joséphine Baker (1906 - 1975)

    les sanglots longs des violons de l'automne blesse mon coeur d'une langueur monotone...

     

     

      

      

    Née le 3 juin 1906 de Carrie McDonald et de Eddie Carson, elle grandit dans les quartiers pauvres de Saint-Louis (Missouri). A l'âge de 13 ans, elle quitte le foyer familial et devient serveuse.

      

    Elle débute comme danseuse dans de petites troupes, puis elle rejoint la troupe The Jones Family Bound qui se produit de Washington à Saint Louis. A 18 ans, elle s'établit à New-York, où elle participe à plusieurs productions dont les folies bergères et à la Revue Nègre.

    En 1925, sa troupe se produit à Paris au Théâtre des Champs-Elysées. La jeune artiste conquiert rapidement le public parisien où la mode du jazz fait rage. Danseuse de cabaret, elle interprète un tableau baptisé "la danse sauvage". Un an plus tard, elle mène les revues aux Folies-Bergère.

      

    Elle y danse, vêtue de sa fameuse ceinture de bananes, et commence à chanter. C'est en 1930, au Casino de Paris, où sa revue succède à celle de Mistinguett, qu'elle interprète "J'ai deux amours". En Europe elle accumule les succès : elle est nommée reine de l'Exposition coloniale en 1931, joue dans "Zouzou" avec Jean Gabin et dans "Princesse Tamtam", se produit au Casino de Paris dans "Si j'étais blanche" et monte en 1934, "La Créole", une opérette d'Offenbach.

     

    Photo de Joséphine Baker. Source : www.doctormacro.com

      

    L'année suivante, Joséphine Baker, de retour aux Etats-Unis présente son spectacle devant un public très mitigé. Elle regagne la France où, en 1937, elle épouse un français et devient citoyenne française.

     

     

    Portrait de Joséphine Baker. Source : www.cmgworldwide.com

     

     

     

    A la déclaration de guerre, elle peut se produire encore aux Folies-Bergère et au Casino de Paris aux côtés de Maurice Chevalier. Fidèle à son pays d'adoption, Joséphine Baker s'engage dans la Résistance, travaillant pour les services de renseignements de la France Libre avec le grade de sous-lieutenant de l'armée de l'Air, corps auxiliaire féminin.

      

    C'est Daniel Marouani qui propose à Jacques Abtey, chef du contre-espionnage militaire à Paris, de l'engager. Ainsi, durant la drôle de guerre (septembre 1939 et mai 1940) Josephine Baker recueille des informations sur l'emplacement des troupes allemandes auprès des officiels qu'elle rencontre dans des soirées.

      

    A la même époque, elle se produit sur la Ligne Maginot pour remonter le morale des troupes. Mais, à partir de l'été 1940, la Ligne Maginot franchie et suite aux lois racistes du gouvernement de Vichy, elle est interdite de scène. Sensée partir en tournée au Portugal et en Amérique du Sud, en compagnie d'Abtey, elle apporte au Portugal des renseignements écrits à l'encre sympathique sur ses partitions.

      

    Elle remonte "La Créole" afin de pouvoir reprendre contact avec Paillole à Marseille avant de rejoindre Abtey au Portugal alors pays neutre, puis de partir pour l'Afrique du Nord.

      

    En partant pour le Maroc, elle aide Solmsen, producteur de cinéma d'origine allemande, et son ami Fritz à quitter la France.

     

    Installée à Marrakech, elle cultive les relations politiques : Moulay Larbi el-Alaoui, le cousin du sultan, et Si Mohammed Menebhi, son beau-frère, fils de l'ex-grand-vizir, et Si Thami el-Glaoui, le pacha de Marrakech.

    Cest en tant que commandant de la base qu'il avait accueilli le 15 Mai 1945 Joséphine Baker venue faire une représentation pour distraire les personnels français d'Elvington.

      

      

      

      

    A partir de 1943, Joséphine Baker devient une véritable ambassadrice de la France Libre.

      

    Au printemps, elle entreprend une vaste tournée au Maghreb, en Egypte et au Machrek. A cette occasion, elle devient officiellement sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'air française.

      

    Cette activité de résistante de Josephine est rendue publique dès 1949 par un ouvrage de Jacques Abtey, La Guerre secrète de Josephine Baker, accompagné d'une lettre du général de Gaulle.



    La reconnaissance officielle est acquise le 18 août 1961 :

      

    le général Valin lui remet les insignes de la Légion d'honneur, ainsi que la Croix de Guerre avec palme.



    Remariée à Jo Bouillon, elle s'investie dans la défense des droits civils et vient en aide aux victimes de guerre, enchaînant les galas de bienfaisance. Son activité caritative prend le pas sur sa carrière dont elle se retire en 1949. Elle achète un château, à Milandes, dans le Périgord est se met à adopter des enfants orphelins.

    Prise dans des difficultés financières, elle recommence les tournées mondiales sur une scène où le cabaret ne fait plus autant recette. Son acharnement la mène à nouveau en 1975 sur la scène de Bobino pour un spectacle retraçant sa carrière. Un succès de courte durée cependant, elle décède suite à un malaise, quatre jours après la première.

     

    Source : Abtey J., 2e Bureau contre Abwehr, Paris, La Table Ronde, 1966 - Abtey J., La Guerre secrète de Josephine Baker, Paris, Siboney, 1949 - Bilé S., Noirs dans les camps nazis, Edittions du Serpent à Plumes, 2005...

     

    1Joséphine BAKER....dans la Résistance sous l'occupation..939-1945 : Un engagement volontaire dans la Résistance

    L'entrée en guerre

    En septembre 1939, quand la France déclara la guerre à l'Allemagne en réponse à l'invasion de la Pologne, Josephine fut recrutée par le Deuxième Bureau. On y cherchait en effet des gens dont leur profession permettait de se déplacer librement et de recueillir des informations.

      

    Dans les faits, ce fut Daniel Marouani, frêre aîné de l'agent de Josephine, qui suggéra à Jacques Abtey, chef du contre-espionnage militaire à Paris, de l'engager. Ainsi, durant la drôle de guerre, entre septembre 1939 et mai 1940, Josephine glana toutes les informations qu'elle put sur l'emplacement des troupes allemandes auprès des officiels qu'elle rencontrait dans des soirées. Elle reprenait le soir sa place au Casino de Paris. De plus, dans l'après-midi, elle consacrait quelques heures au tournage de son dernier film "Fausse alerte".

     

    Ce long métrage, qui fut pourtant entièrement tourné et officiellement diffusé, passa inaperçu. Son héroïne ne le mentionna pas dans ses mémoires et la débutante Micheline Presle, qui campait là l'un de ses tout premiers rôles, avoue aujourd'hui n'en avoir conservé qu'un vague souvenir, tant le contexte de l'époque fit de cette production une oeuvre bâclée. Enfin, elle soutint le moral des troupes en se produisant avec Maurice Chevalier sur la ligne Maginot.

     

      

      

    Les représentations du Casino de Paris furent définitivement interrompues lorsque les Allemands eurent franchis la ligne Maginot. Josephine gagna en voiture le château des Milandes, en Dordogne, où elle vivait depuis 1936. Jacques Abtey, lui, avait décidé de rejoindre de Gaulle à Londres et d'établir une liaison entre les réseaux de résistance de France et d'Angleterre.

      

    Il espérait que Josephine trouverait un moyen de l'aider. Ainsi, durant l'été 1940, il retrouva Josephine aux Milandes qui abritaient également un officier de marine français né au Mexique, un aviateur breton et un couple de réfugiés belges. Pour mieux s'organiser, Josephine se dota de moyens sophistiqués en faisant installer un puissant récepteur radio dans la grosse tour du château.

     

     

      

      

    L'aventure africaine

    Abtey prit contact avec le colonel Paillole, qui dirigeait le contre-espionnage militaire à Marseille. Il deviendrait Jean-François Hébert, ancien artiste de music-hall et désormais secrétaire et assistant de Josephine. Celle-ci était sensée partir en tournée au Portugal et en Amérique du Sud, et Abtey l'accompagnerait, apportant au Portugal des renseignements à transmettre en Angleterre. Ces renseignements étaient écrits à l'encre sympathique sur les partitions de Josephine.

     

    Seulement, Josephine devait reprendre contact avec Paillole : elle partit donc pour Marseille. Rien ne justifiant sa présence dans la cité phocéenne, elle y reprit "la Créole", l'opérette qu'elle avait jouée à Paris en 1934.

      

    Abtey, toujours au Portugal, reçut des instructions de Londres : il transmettrait à de Gaulle et à ses alliés britanniques les informations que recueilleraient en France Paillole et son réseau de résistance. Baker et lui seraient basés au Maroc, où Paillole ferait parvenir à Abtey les renseignements qu'il apporterait à son tour au Portugal ; du Portugal, un contact direct pouvait être établi avec Londres. En partant pour le Maroc, Josephine et Abtey purent aider Solmsen, producteur de cinéma d'origine allemande, et son ami Fritz à quitter la France.

     

    Ainsi se retrouvèrent-ils tous à Casablanca. Abtey n'ayant pu obtenir de visa, Josephine se rendit seule au Portugal transmettre les informations de Paillole. De retour au Maroc et désormais installée à Marrakech, elle reprit sa vie avec Abtey. Elle y avait des amis importants : Moulay Larbi el-Alaoui, le cousin du sultan, et Si Mohammed Menebhi, son beau-frère, fils de l'ex-grand-vizir, qui occupait à Marrakech le palais de son père. Grâce à eux, Josephine fit la connaissance de Si Thami el-Glaoui, le puissant pacha de Marrakech.

     

     

    Une absence provisoire

    Josephine tomba malade en juin 1941. Elle entra à cette date à la clinique Mers Sultan à Casablanca et n'en ressortit qu'en 1942. Non seulement sa carrière d'agent de renseignements militaire était terminée, mais sa vie même faillit prendre fin par trois fois.

      

    A l'origine du mal, Lynn Haney, auteur d'une biographie de Josephine, parlera de fausse couche donnant lieu à une infection. Jacqueline Abtey, elle, parlera d'une mauvaise réaction à une injection d'Ipedol. Ce ne fut qu'un an après son entrée en clinique qu'elle fut assez forte pour subir une opération.

     

    Quand les troupes américaines entrèrent à Casablanca, Josephine voulut sortir les voir. Un mois plus tard, elle quittait la clinique de Casablanca et retournait à Marrakech achever de se rétablir. Mais elle tomba à nouveau malade, atteinte cette fois-ci de paratyphoïde.

      

      

    Dès qu'elle se sentit mieux, Sidney William, directeur des activités de la Croix Rouge au profit des soldats noirs américains d'Angleterre et d'Afrique du Nord, vint la chercher : il lui demanda de chanter pour l'ouverture du club de la Croix Rouge destiné aux soldats américains noirs de Casablanca. Elle accepta, et, en mars 1943, elle se retrouva à chanter en public pour la première fois depuis deux ans.

     

     

    Un come-back en forme de propagandeJoséphine BAKER....dans la Résistance sous l'occupation..

    Josephine se mit à chanter régulièrement pour les soldats français, britanniques et américains d'Afrique du Nord. Elle devint à cette époque une vraie gaulliste. Ainsi, au printemps 1943, de Gaulle installant à Alger son quartier général, il lui offrit une petite croix de Lorraine en or pour la remercier de ses services.

      

    Elle était son ambassadeur, son instrument de propagande en Afrique du Nord. Au cours d'une longue tournée avec Abtey, sur ordre militaire, Si Mohammed Menebhi les accompagna, déguisé en interprète. Tous trois traversèrent en jeep toute l'Afrique du Nord, de Marrakech au Caire.

     

    Du Caire, ils gagnèrent Beyrouth par avion pour poursuivre leur tournée à travers le Moyen-Orient. En Syrie et en Palestine aussi bien qu'au Liban, ils donnèrent des représentations au profit de la résistance. Essentiellement en reconnaissance des services de propagande qu'elle avait rendus au cours de cette impressionnante tournée, on la fit sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'air française.

     

    Le retour en France

    Après la libération de Paris, en août 1944, Josephine rentra en France avec les autres femmes de l'armée de l'air, par train d'Alger à Oran, puis par bateau jusqu'à Marseille, où elle débarqua en octobre.

    On la vit goûter à nouveau l'air de Paris et descendre les Champs Elysées dans son uniforme, poursuivie par une meute de journalistes. Désormais, elle donnait des spectacles dans toute la France pour l'armée et les hôpitaux. Elle prit pour chef d'orchestre Jo Bouillon et refusa de se faire payer. Après le sud puis l'est de la France, vint l'entrée en Allemagne. Buchenwald la surprit dans toute son horreur ; elle chanta pour les survivants.

     

    Puis, ce fut une tournée qui emmena Josephine et l'orchestre de Jo Bouillon en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Norvège, en Finlande, au Danemark et en Suède. Durant l'année 1946, elle continua d'avoir des ennuis de santé, et, en octobre 1946, elle était dans une clinique de Neuilly pour une nouvelle opération au ventre lorsqu'elle fut décorée de la médaille de la Résistance. Le colonel de Boissoudy lui épingla sa médaille sous les yeux de madame de Boissieu, la fille de de Gaulle.

     

    Dernière étape à Buchenwald

    Après ses très nombreuses missions en Afrique, Joséphine Baker est officiellement engagée pour la durée de la guerre à Alger, le 23 mai 1944, dans l'armée de l'Air. Elle devient alors sous-lieutenant, rédactrice première classe, échelon officier de propagande. Elle est affectée à l'état-major général de l'Air et précisément à la direction des formations féminines administrées par le quartier Hélène Boucher. Le 6 juillet 1944, le commandant Bortzmeyer détache le sous-lieutenant Baker à la sixième sous-section administrative, service des "liaisons secours".

      

    Le 11 juillet, le ministre de l'Air confirme cette mutation et affecte

    Joséphine Baker au bataillon de l'air 117. 

     

     

    Il demande également que l'artiste puisse obtenir un rappel de solde pour ses services à l'armée. Comme Joséphine Baker avait cessé de faire des spectacles personnels depuis le début de la guerre, elle n'avait plus de ressources. Travaillant exclusivement pour de Gaulle et pour la libération de la France, le minimum qu'elle pouvait attendre était que sa solde lui soit versée.

      

    C'est le commandant Pourtal qui régularisera son dossier.

    Octobre 1944, Joséphine Baker est de retour à Paris, pour peu de temps. Elle est chargée par le général de Lattre de Tassigny de suivre la première armée française au fur et à mesure de son avance dans les pays libérés afin de chanter et de recueillir de nouveaux fonds.

      

    Toujours aussi enflammée sitôt le nom du général de Gaulle prononcé, elle réussit à convaincre tout un orchestre de la suivre. Les galas ont d'abord lieu à Monte-Carlo, Nice, Cannes, Toulon.

     

    Le secours aux sinistrés qu'elle récolte ainsi approche les deux millions de francs. Les spectacles se poursuivent à Belfort, le jour même de l'entrée des troupes de De Lattre. Malgré la neige et le froid, Joséphine et son orchestre se produisent pour les sinistrés.

    À Strasbourg qui vient d'être repris, quand elle fait déployer le drapeau à croix de Lorraine qui ne la quitte plus, on vient annoncer qu'un commando vient de passer le Rhin pour la première fois.

     

    À Mulhouse, elle est la première artiste française à revenir sur la scène du Municipal depuis 1940. Dans le triomphe qu'elle fait, on l'associe à la France, et elle rayonne d'émotion. Sa dernière étape est Buchenwald où elle chante, assise sur un lit de typhique, dans la salle des « intransportables ».
    L'oeuvre militante de Joséphine Baker, sera honorée.

     

    Le 6 octobre 1946, le colonel de Boissoudy vient épingler sur la chemise de malade de l'artiste, à nouveau hospitalisée, la médaille de la Résistance avec rosette, en présence de Jean-Pierre Bloch. La médaille de la France Libre et la médaille de la commémoration de la Guerre 39-45 viennent compléter la distinction que représente la médaille de la Résistance.

      

      

    Enfin, le 18 août 1961, Joséphine Baker reçoit des mains du général Valin les insignes de la Légion d'honneur ainsi que la Croix de guerre avec palme.

     

     

     

     
     
    L'activité de résistante de Josephine fut rendue publique en 1949 à travers un ouvrage de son co-équipier, Jacques Abtey, La Guerre secrère de Josephine Baker, accompagné d'une lettre liminaire de de Gaulle, puis à nouveau en 1961, à travers un récit romancé.

      

    La véritable récompense de ces années de guerre eut lieu le 18 août 1961 aux Milandes.

     

    Ce jour là, le Général Valin remit à Josephine les insignes de la Légion d'honneur, ainsi que la Croix de Guerre avec palme.

     

     

     http://histoire-vesinet.org/jbaker-resistante.htm

     

     http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=2618

     

     

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    La seconde guerre mondiale en photos 40

    Le débarquement de Normandie

     

     

    Des parachutistes américains embarquent à bord de planeurs, en Grande-Bretagne, le 5 juin 1944

    La veille du débarquement, le maréchal Rommel avait quitté son QG pour se rendre en Allemagne. La force du vent et l’état de la mer semblaient rendre improbable un débarquement pour le moment.


    La flotte d’invasion navigue vers la Normandie, le 6 juin 1944

    Une barge de débarquement américaine se dirige vers les plages de Normandie, le 6 juin 1944

    Un obus allemand explose près d’un LST, au large d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Le cuirassé USS Nevada tire contre les positions allemandes, au large d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Le cuirassé USS Nevada tire contre les positions allemandes, au large d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Vue d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des soldats américains débarquent à Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des blessés américains attendent d’être soignés à l’abri d’un mur, à Utah Beach, le 6 juin 1944

    Des soldats américains se lancent à l’attaque des défenses allemandes, à Utah Beach, le 6 juin 1944

    Des prisonniers allemands dans un enclos de barbelés, à Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des soldats britanniques à Sword Beach, le 6 juin 1944

    Des soldats canadiens s’apprêtent à débarquer à Juno Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des soldats canadiens débarquent à Juno Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    A Omaha beach, les Allemands se sont livrés à un massacre de soldats américains. Cinq des seize équipes de démolition ont réussi à faire sauter les défenses de la plage, mais une seule a réussi à installer les signaux nécessaires pour guider les barges de débarquement. Sur huit compagnies d’infanterie de la première vague, une seule a débarqué au complet. Durant cette journée, seulement 43 tanks sur 96 ont atteint la plage, et seulement 6 bulldozers sur 16. 26 pièces d’artillerie, 50 barges de débarquement et 2300 tonnes de ravitaillement sur 2400 ont été coulés ou détruits par les Allemands.

    Une barge de débarquement américaine se dirige vers Omaha Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des cadavres de soldats américains à Omaha Beach, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des blessés américains attendent leur évacuation, à Collville-sur-Mer, en Normandie, le 6 juin 1944

    Les renforts continuent de se déverser sur les plages normandes, le 6 juin 1944

    Des A-20 Havoc bombardent les routes de Normandie, le 6 juin 1944

    Quand ils ont compris que le débarquement avait commencé, les Allemands ont perdu des heures précieuses en discussions. Tôt le matin du 6 juin 1944, le maréchal Rommel a été averti du débarquement de Normandie par un coup de téléphone. Il n’a pu regagner son QG que dans la soirée.

    Le général commandant l’armée du secteur où avait lieu le débarquement était également parti, pour diriger des manœuvres en Bretagne.

    L’élément le plus proche de la réserve générale était le 1er corps de Panzer SS, qui se trouvait au Nord-Ouest de Paris, mais le maréchal von Rundstedt ne pouvait pas le déplacer sans l’autorisation du QG d’Adolf Hitler. De plus, le commandant de ce corps de réserve était en Belgique. Dès 04h00, le maréchal Blumentritt a appelé le QG d’Adolf Hitler et demandé le déblocage de ce corps d’armée, pour renforcer la puissance de frappe du maréchal Rommel, qui ne disposait que d’une division Panzer près de Caen.

    Adolf Hitler n’a appris la nouvelle du débarquement de Normandie que très tard dans la matinée. Il avait l’habitude de se coucher bien après minuit. Le général Jodl, réticent à déranger la grasse matinée d’Adolf Hitler, a pris sur lui de refuser le déblocage des réserves. Même une fois réveillé, Adolf Hitler pensait que le débarquement de Normandie n’était qu’une feinte et il était sûr qu’un autre débarquement allait se déclencher à l’Est de la Seine. Cette croyance était due à la surestimation grossière faite par les services de renseignement allemands du nombre de divisions alliées encore disponibles en Angleterre. Elle devait persister durant des semaines et résultait d’une intoxication délibérée de la part des alliés. La discussion a continué jusqu’à 16h00, quand l’autorisation d’engager les Panzer SS a enfin été accordée. Adolf Hitler s’opposait catégoriquement à l’idée d’un repli allemand. Les soldats étaient censés tenir sur place. Cet ordre interdisait toute manœuvre défensive. Une fois les lignes de défense allemandes percées, les alliés allaient trouver le champ libre.

    Des soldats canadiens contemplent une maquette des défenses allemandes, à Courseulles sur Mer, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des soldats britanniques s’abritent derrière un M10 Wolverine, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des troupes britanniques traversent La Brêche, en Normandie, le 6 juin 1944

    Des troupes britanniques avancent près d’Ouistreham, en Normandie, le 6 juin 1944

    Un planeur qui s’est brisé à l’atterrissage, près de Hiesville, en Normandie, le 6 juin 1944

    Un canon automoteur américain M7 à Carentan, en juin 1944

    Tulle et Oradour-sur-Glane

    La division de Panzer SS Das Reich stationnée à Montauban, a reçu l’ordre de rejoindre le front de Normandie. En route, elle a subi quelques escarmouches avec des résistants français. Le 9 juin, à Tulle, après les avoir choisis au hasard, les SS ont pendu près de cent otages aux balcons et aux réverbères de Tulle. 321 captifs supplémentaires ont été déportés en Allemagne. Le 10 juin, le bourg d’Oradour-sur-Glane a été rayé de la carte. Les hommes ont été enfermés dans des garages et des granges, puis fusillés. Les femmes et les enfants ont été entassés dans l’église, qui a été incendiée. Les SS ont rapporté avoir tué 548 personnes à l’occasion de ces représailles.

    Les ruines d’Oradour-sur-Glane

    Des cadavres des victimes du massacre, à Oradour-sur-Glane

    Le champ de bataille de Normandie

    Le champ de bataille de Normandie était caractérisé par le bocage. Il s’agissait de haies très épaisses et très hautes entourant la plupart des prés et des champs. Ce bocage limitait énormément la visibilité des troupes au sol et les possibilités de manœuvre des blindés. Il était assez épais pour s’opposer à l’avance d’un tank. Mais les alliés ont rapidement équipé leurs tanks d’une sorte d’énorme sécateur permettant de venir à bout de cette dense végétation. On pouvait facilement se dissimuler dans le bocage et y tendre des embuscades aux troupes avançant sur les chemins. On se battait pratiquement à bout portant. Comme le ciel était saturé de chasseurs-bombardiers alliés, les unités allemandes devaient se camoufler pendant la journée et limitaient, autant que possible, leurs déplacements aux heures nocturnes. De plus, aussi longtemps que le front de Normandie est demeuré à portée des canons de marine, les alliés ont bénéficié du soutien de leur flotte, dont les principaux bâtiments tiraient des obus du plus gros calibre sur les positions allemandes.

    Après l’échec des premières contre-mesures allemandes, qui n’avaient visiblement pas réussi à empêcher les alliés de se renforcer dans la tête de pont, les maréchaux von Rundstedt et Rommel se sont rendus compte qu’ils n’avaient aucune chance de tenir une ligne aussi occidentale. Ils auraient voulu se replier derrière la Seine. En désespoir de cause, le maréchal von Rundstedt a supplié Adolf Hitler de venir en France pour un entretien. Le 17 juin 1944, en compagnie du maréchal Rommel, le maréchal von Rundstedt s’est rendu à Soisson, pour y rencontrer Adolf Hitler. Ils ont essayé de lui faire comprendre la situation. Mais Adolf Hitler a insisté pour qu’il n’y ait aucun repli. La ligne Caen-Avranches devait être tenue à tout prix. Adolf Hitler a même refusé à ses maréchaux la moindre liberté supplémentaire dans l’emploi des forces. Les troupes devaient donc continuer de s’accrocher à une ligne de défense sur le point de céder. Il n’y avait plus aucun plan. Adolf Hitler a balayé les avertissements de ses maréchaux en les assurant que la nouvelle arme V -la bombe volante- aurait bientôt un effet décisif sur le cours de la guerre. Les maréchaux ont alors demandé, avec insistance, que cette arme, si elle était si décisive, soit utilisée contre les plages de débarquement ; ou, si cela posait des problèmes techniques, contre les ports de chargement d’Angleterre méridionale. Adolf Hitler a maintenu qu’il fallait concentrer les bombardements sur Londres « afin de convertir les Anglais à la paix ».

    Une bombe volante V1

    A la fin du mois de juin 1944, les alliés avaient près d’un million de soldats et plus de 170000 véhicules en Normandie. Au cours des trois premières semaines consécutives au Jour-J, les alliés avaient perdu 60000 hommes, dont 9000 tués.

    Un M4 Sherman britannique près de St Léger, en Normandie, le 11 juin 1944

    Des soldats britanniques examinent un Panzer 4 hors de combat, en Normandie, le 11 juin 1944

    Des M4 Shermans britanniques à Bayeux, en Normandie, le 17 juin 1944

    Un canon antichar allemand, en Normandie, le 21 juin 1944

    Un Panzer 4 à Rouen, en Normandie, le 21 juin 1944

    Un Tiger camouflé à Villers-Bocage, en Normandie, en juin 1944

    Les carcasses d’un Tiger et d’un Panzer 4 à Villers-Bocage, en Normandie, en juin 1944

    Un soldat allemand armé d’une mitrailleuse MG 42, à Caen, en Normandie, en juin 1944

    Des soldats allemands armés d’une MG 42, en Normandie, en juin 1944

    Un soldat américain contemple le cadavre d’un soldat allemand, à Cherbourg, en Normandie, le 27 juin 1944

    Une colonne de prisonniers allemands escortés par des soldats américains, à Cherbourg, en Normandie, le 28 juin 1944

    Les bombes volantes n’ont pas eu l’effet escompté par Adolf Hitler, tandis que les alliés accentuaient la pression en Normandie. Un jour que le QG d’Adolf Hitler lui demandait, par téléphone : « Que faut-il faire ? », le maréchal von Rundstedt a répondu : « Mettre un terme à la guerre ! Que pouvez-vous faire d’autre ? » La solution adoptée par Adolf Hitler a été de limoger le maréchal von Rundstedt et de le remplacer par le maréchal von Kluge, qui venait du front russe.

    Des résistants capturés sont escortés par des miliciens, dans une localité française, en juillet 1944

    Le 17 juillet 1944, à proximité du village de Sainte-Foy-de-Montgomery, le maréchal Rommel a été grièvement blessé dans un accident de voiture, à la suite d’une attaque aérienne alliée sur la route qu’il empruntait.

    Opération Goodwood

    Le 18 juillet 1944, à l’Est de Caen, la 2ème armée britannique du général Dempsey a lancé l’attaque de tanks la plus massive de toute la campagne de Normandie : l’opération Goodwood. L’idée du général Dempsey était de s’emparer de tous les points de traversée de l’Orne, de Caen à Argentan, afin d’établir un barrage derrière les lignes allemandes et les prendre au piège en leur coupant la retraite. Cette offensive a été effectuée par 3 divisions blindées fortement concentrées, qui avaient été discrètement rassemblées dans la petite tête de pont sur l’Orne. Au matin du 18 juillet, après que 2000 bombardiers lourds et moyens aient lâché un immense tapis de bombes pendant deux heures sur les positions allemandes, les 3 divisions blindées britanniques sont sorties en trombe de la tête de pont. Les Allemands du secteur étaient tellement commotionnés et assourdis par le bruit des explosions que les prisonniers n’ont pas pu être interrogés avant le lendemain. Mais les défenses allemandes étaient plus profondes que prévu, car le maréchal Rommel, s’attendant à une attaque de ce genre, avait accéléré leur renforcement jusqu’à la veille de l’offensive. Les espoirs alliés du début se sont évanouis peu après le franchissement des premiers niveaux du système défensif allemand. La division blindée qui avançait en tête, au lieu de contourner les points fortifiés des villages de l’arrière, les a affrontés au milieu d’une certaine confusion. Les autres divisions ont été retardées par des embouteillages en sortant de l’étroite tête de pont. Quand elles sont arrivées sur les lieux, l’avant-garde avait déjà dû arrêter sa progression. Dès l’après-midi, on pouvait considérer que la magnifique occasion avait été manquée.

    L’attentat contre Adolf Hitler

    Le 20 juillet 1944 a eu lieu l’attentat contre Adolf Hitler, à son QG de Prusse orientale. La bombe des conspirateurs a manqué son principal objectif, mais l’« onde de choc » a eu de terribles répercussions sur la bataille du front Ouest au moment critique. Lorsque la Gestapo a mené son enquête sur la conspiration, elle a découvert des documents mentionnant le nom du maréchal von Kluge, qui s’est retrouvé gravement soupçonné, comme bien d’autres généraux. Au cours des mois suivants, la crainte a imprégné et paralysé les sphères du haut commandement allemand. 700 officiers supérieurs allaient être exécutés ou se suicider.

    Le lieu de l’attentat contre Adolf Hitler, à Rastenburg, en Allemagne, le 20 juillet 1944

    Suite dans La percée d’Avranches

     

    SOURCES

     

    BLOG - INTERET GENERAL

    http://www.interet-general.info/spip.php?article176

     

     

     

     

     

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    A nos "cousins" et amis Quebécois qui ont grandement contribué à libérer l'Europe, et dont l'histoire est pourtant méconnue. Les Fusiliers Mont Royal, le Régiment de Maisonneuve et les "gars de la Chaudière" furent les trois régiments de Canadiens francophones de la bataille de Normandie. Voici l'histoire de cette magnifique unité.

     

    Insigne du Régiment sur lequel figure la devise AERE PERENNUIS (Plus dur que l'airain)

    ORIGINES 

    Le régiment de la Chaudière est né le 15 décembre 1936, de la fusion du Régiment de Dorchester et Beauce et du 5th Machine Gun Battalion. Sa devise , Aere Perennius (plus solide que l'airain) fut proposée par le major Gavan Powers et rapidement adoptée. L'écusson retenu représente deux mitrailleuses entrecroisées, surmontées d'un castor supportant une fleur de lys. Au bas de l'insigne, figure la devise régimentaire sur un bandeau d'oriflamme terminé par deux feuilles d'érable. Cet ecusson sera finalement approuvé le 1er juillet 1938 par le roi Georges V.

    Jusqu'en 1939, le Régiment de la Chaudière est une unité de milice fédérale, seulement constituée à l'occasion d'exercices périodiques. Lorsque l'Europe tente de s'opposer aux déferlantes nazies, le Canada ne compte tout au plus que 4500 soldats de métier, tous grades confondus. Au camp d"été de 1939, les "Chaud" sont au nombre de 26 officiers, 207 officiers et soldats. Mais, la menace Allemande est prise très au sérieux et le 1er septembre 1939, la totalité du Régiment est mobilisé : on compte alors 4 compagnies de combat, une compagnie hors rang et un QG. Les tableaux d"effectifs sont loin d'être réalisés car on comptabilise péniblement un effectif total de 250 hommes : un bataillon !.

    En septembre 1940, le Régiment de la Chaudière quitte le Quebec pour le New-Brunswick , la petite ville de Sussex est choisie comme destination première. Quelques mois plus tard, le lieutenant colonel Bouchard quitte le commandement de l'unité, ce au grand regret de ses hommes : on lui devra "l'âme des gars de la Chaudière" à qui les valeurs qu'il aura inculquées seront un précieux allié en Normandie, moins de quatre ans plus tard. Dans les mois qui suivront, les journées seront en grande partie consacrées à l'entrainement au tir et au combat. Le départ pour l'Europe a finalement lieu le 21 juillet 1941. Le régiment est embarqué à Halifax, à bord du H.M.T Strathmore ; il accoste en Ecosse (Greenock) après neuf jours de traversée. La guerre venait réellement de commencer pour les boys de la Chaudière.



    Ecusson d'epaule porté sur le Battle Dress


    Le Lt-Colonel John L. Reiman, chef de corps du 15 décembre 1936 au 16 janvier 1940


    Le Lieutenant-Colonel Georges L. Bouchard en poste du 16 janvier 1940 au 25 janvier 1941


    Le colonel Paul Mathieu succède à Georges Bouchard, il conduira l'action des Chauds en Normandie, jusqu'au 23 novembre 1944.

    PREPARATIFS

    L'année 1942 est marquée par un entrainement à la défense de zone, Hitler conservant intact son plan de débarquement en Angleterre. ainsi, les exercices "Leapfrog", "Pete", "Hardener", "Conqueror" seront destinés à tester les positions des unités en cas d"invasion. Alors que s'éloigne progressivement cette menace, la mise à niveau des Chaud. s'oriente dès lors vers des shémas de combat privilégiant l'offensive et l'endurance. La préparation au débarquement s'amorce, alors que le chef de corps , le colonel Power (créateur de l'insigne régimentaire) doit céder sa place à Paul Mathieu, qui conduira l'assaut en Normandie. Le mois de juillet 1943 sera crucial pour les Canadiens : c'est à ce moment que sera prise la décision d''intégrer la 3ème division d'infanterie aux plans d'assaut du Jour J. L'entrainement devient alors intensif : la petite unité de milice est devenue un Régiment d'Elite. Les derniers préparatifs sont d'ordre matériel : les vieux chars Ram et Valentine sont remplacés par des Sherman à peine sortis des usines.

    L'embarquement commence le 1er juin 1944 ; il est terminé deux jours plus tard. on distribue alors à chaque homme des rations d'urgence, deux boites de rations traditionnelles, une ceinture de sauvetage et ...200 francs Français. Le moral des Chauds est alors au plus haut, avec de surcroît le désir inébranlable de venger l'hécatombe de Dieppe. L'amiral Ramsay, chef de la force navale est aussi confiant que les Canadiens :"Ce que Philippe d'Espagne n'a pu accomplir, ce que Napoléon a tenté et n'a pu accomplir, et ce qu'Hitler n'a jamais eu le courage de tenter, nous sommes sur le point de l'accomplir et avec la grâce de Dieu, nous le ferons". Les compagnies A et B seront les premières jetées dans la bataille, derrière le Queen's Own Rifle of Canada, autre unité de la 3ème D.I Canadienne.

    Organigramme du Régiment en juin 1944

    Chef de Corps : Colonel Paul Mathieu

    Adjoint : Major G.L Taschereau

    Adjudant de Régiment : Capitaine G. Beaudry

    Officier "Renseignement" : Lieutenant J.G Leroux

    Officier "Transmissions" : Lieutenant W. Thirdwall

    _________________________________________

    Compagnie A : Major Lapointe

    Compagnie B : Major F. L'Espérance

    Compagnie C : Major G. Sévigny

    Compagnie D : Major G.O Taschereau

    Compagnie Support : Major P. Labrèque

    Compagnie Hors Rang : Major Major J. Laliberté

    Message du Général Crerar (commandant la Première Armée Canadienne) avant le déclenchement d'OVERLORD


    Dans l'impossibilité de m'adresser à chacun d'entre vous, je désire par ce message personnel, communiquer à tous les officiers, gradés et hommes de troupe de l'Armée Canadienne les pensées que j'éprouve à l'approche de l'heure de nous lancer dans la bataille

    J'ai pleine confiance que nous saurons affronter les épreuves qui nous attendent. Notre entrainement et notre matériel sont de premiers ordre. Nos chefs, tant supérieurs que subalternes, connaissent à fond leur métier. Canadiens, nous sommes, héritiers des caractéristiques militaires qui ont inspiré la crainte à l'ennemi pendant la dernière grande guerre. Sa crainte sera encore plus grande avant que la guerre actuelle ne soit terminée.

    Les unités Canadiennes prenant part à l'assaut joueront un role essentiel. Les plans, les préparatifs, les méthodes et la technique qui seront employés reposent sur les connaissances et l'expérience acquises et payées par la 2ème division Canadienne à Dieppe. L'utilité de cette opération hasardeuse ne saurait être sous estimée. Elle se sera révéléele prélude essentiel de notre succès prochain et définitif.

    Nous abordons cette phase décisive de la geurre avec pleine foi, en notre cause, avec une calme confiance en nos capacités et avec la détermination bien arrêtée d'achever promptement et définitivement cette tâche que nous sommes venus accomplir outre-mer.

    De même qu'en 1918, les Canadiens, en Italie et en Europe nord-occidentale, attaqueront l'ennemi sans répit jusqu'a ce que, à une époque prochaine, les armées alliées convergentes se rencontreront et nous nous trouverons, dans la victoire avec nos camarades du premier corps Canadien

    H.D.G Crerar, lieutenant général

     

    Assaut sur Juno Beach : le Régiment de la Chaudière débarquera sur le secteur de plage WHITE RED en second rideau derrière le Queen's. Bernières sur Mer est le premier objectif de la matinée du 6 juin.

     

     

    La compagnie A du major Hughes Lapointe neutralise vers 11h 15 un position Allemande de 6 canons de 88 mm, avec l'appui des Sherman du Fort Garry Horse (2ème Brigade Blindée). Après un combat assez bref mais violent, la batterie est enlevée et une cinquantaine d'Allemands sont capturés. Quant aux pièces d'artillerie, le bombardement les avaient déjà détruites... Au même moment, le village de Bény sur Mer est libéré par la compagnie C du major Sevigny, qui se porte ensuite vers Basly. Débarquée plus tardivement, la compagnie B essuiera les plus lourdes pertes supportées le 6 juin par le Régiment. L'unité du major l'espérance donne l'assaut à la batterie côtière de Moulineaux équipée de pièces de 105mm, faisant au passage 40 prisonniers, dont certains sont des Polonais. La compagnie D, prévue en reserve .

    LE JOUR J

    Après une traversée tumultueuse, les hommes sont reveillés à 4h30 ce 6 juin 1944 et embarquent dans les Landing Craft Assault. Face aux péniches des premières vagues, le clocher de Bernières sur Mer se dessine a travers un épais rideau de fumigènes. Les bombardements de préparation ont déjà enflammé les côtes Normandes lorsque les barges s'ouvrent. L'assaut sur Juno se révèle bien plus délicat que prévu en raison de la mer rendue démontée par la tempête : plusieurs L.C.A s'écrasent contre des récifs, les chars D.D ne peuvent être mis à l'eau qu'à 500 ou 600 mètres des côtes. Les hommes du Queen's Own Rifles of Canada sont pourtant en route pour Bernière, non sans avoir essuyé de lourdes pertes, lorsque le Régiment de la Chaudière prend pied sur le secteur Nan white de Juno Beach.Il est 08h 32... Amassés le long d'un mur brise-lames, les premières troops des compagnies A et B s'engagent dans les terres et atteignent Bernières sur Mer à leur tour : ils sont accueillis par une population Française enthousiaste, au milieu des décombres et des ruines.... La Normandie paye déjà le prix de la liberté.

    A Bernières sur Mer, les privates du Régiment de la Chaudière sont accueillis par la population Normandie. On remarquera au premier plan le mur brise-lames en béton et la brèche ouverte lors de l'assaut.

     

     

    Messe célébrée en Normandie par le capitaine Aumonier Huard, quelques jours après le débarquement.

    Le Régiment de la Chaudière poursuit sa progression et s'installe pour la nuit autour de La Mare, en direction de Colomby sur Thaon. Lorsque les hommes commencent à creuser leurs emplacements de combat, ils sont pris à partie par une colonne ennemie, parvenue à s'infiltrer à l'intérieur du dispositif. Au soir du 6 juin 1944, le Régiment de la Chaudière a atteint tous les objectifs que le SHAEF lui avait attribués, même si les abords de Caen ne sont pas atteints. Au total les pertes subies lors de cette première journée de combats s'élèvent à 105 hommes (tués, blessés et prisonniers) alors que dans sa totalité, la division Canadienne aura perdu 960 hommes.

    Dans la nuit du 6 au 7 juin, une contre attaque Allemande est lancée en direction de la Mare par des éléments du Grenadier Regiment 736 de la 716ème D.I, renforcés par des blindés (probablement le Panzerjäger-Abteilung 716). Cette attaque de nuit sera en grande partie subie par la compagnie A, a qui elle coutera plusieurs morts, de nombreux blessés, mais aussi des prisonniers. L'ennemi, pour sa part, aura laissé une trentaine de morts et blessés ainsi que dix sept blindés sur le terrain.

     

    Entre le 7 et le 11 juin, le régiment se déplacera vers le sud en empruntant Colomby sur Thaon, Fontaine Henri et Barbière, Bray puis enfin Rots. Dans cette dernière localité, de violents combats aboutiront à la mise en fuite de l'occupant nazi (12e SS Panzer "Hitlerjügend) grâce à un assaut combiné de la compagnie A et du 45e Royal Marines. Jusqu'au 17 juin, les Chauds vont prendre position à Rots, situé d'ailleurs à quelques emcablures de l'aérodrome de Carpiquet. Dès lors, le régiment est désigné pour relever le Canadian Scottish Regiment à Putot en Bessin ; il s'agit alors d'asseoir les positions alliées, aussi les Canadiens observeront une période statique jusqu'au 27 juin , où il sont relevés par la 49th British Division et partent désormais se réorganiser sur le Vey ou ils demeureront jusqu'au 3 juillet 1944. La guerre de position se prolonge et Caen n'est toujours pas tombé, les champs et fossés sont remplis de cadavres d'hommes et d'animaux, une odeur pestilentielle règne sur ce qui fut une région paisible et verdoyante. La Normandie n'est plus qu'un vaste champ de bataille auquel les cratères de bombes et les villages aux maisons effondrées confèrent des allures d'apocalypse. Le débarquement fut un évènement chargé d'espoir et inoubliable par la liberté qu'il apportait ; il fut aussi un long calvaire dans les semaines qui suivirent, autant pour la population que les soldats alliés.Entre le 7 et le 11 juin, le régiment se déplacera vers le sud en empruntant Colomby sur Thaon, Fontaine Henri et Barbière, Bray puis enfin Rots. Dans cette dernière localité, de violents combats aboutiront à la mise en fuite de l'occupant nazi (12e SS Panzer "Hitlerjügend) grâce à un assaut combiné de la compagnie A et du 45e Royal Marines. Jusqu'au 17 juin, les Chauds vont prendre position à Rots, situé d'ailleurs à quelques emcablures de l'aérodrome de Carpiquet. Dès lors, le régiment est désigné pour relever le Canadian Scottish Regiment à Putot en Bessin ; il s'agit alors d'asseoir les positions alliées, aussi les Canadiens observeront une période statique jusqu'au 27 juin , où il sont relevés par la 49th British Division et partent désormais se réorganiser sur le Vey ou ils demeureront jusqu'au 3 juillet 1944. La guerre de position se prolonge et Caen n'est toujours pas tombé, les champs et fossés sont remplis de cadavres d'hommes et d'animaux, une odeur pestilentielle règne sur ce qui fut une région paisible et verdoyante. La Normandie n'est plus qu'un vaste champ de bataille auquel les cratères de bombes et les villages aux maisons effondrées confèrent des allures d'apocalypse. Le débarquement fut un évènement chargé d'espoir et inoubliable par la liberté qu'il apportait ; il fut aussi un long calvaire dans les semaines qui suivirent, autant pour la population que les soldats alliés. 

    LA BATAILLE POUR CAEN

    Entre le 7 et le 11 juin, le régiment se déplacera vers le sud en empruntant Colomby sur Thaon, Fontaine Henri et Barbière, Bray puis enfin Rots. Dans cette dernière localité, de violents combats aboutiront à la mise en fuite de l'occupant nazi (12e SS Panzer "Hitlerjügend) grâce à un assaut combiné de la compagnie A et du 45e Royal Marines. Jusqu'au 17 juin, les Chauds vont prendre position à Rots, situé d'ailleurs à quelques emcablures de l'aérodrome de Carpiquet. Dès lors, le régiment est désigné pour relever le Canadian Scottish Regiment à Putot en Bessin ; il s'agit alors d'asseoir les positions alliées, aussi les Canadiens observeront une période statique jusqu'au 27 juin , où il sont relevés par la 49th British Division et partent désormais se réorganiser sur le Vey ou ils demeureront jusqu'au 3 juillet 1944. La guerre de position se prolonge et Caen n'est toujours pas tombé, les champs et fossés sont remplis de cadavres d'hommes et d'animaux, une odeur pestilentielle règne sur ce qui fut une région paisible et verdoyante. La Normandie n'est plus qu'un vaste champ de bataille auquel les cratères de bombes et les villages aux maisons effondrées confèrent des allures d'apocalypse. Le débarquement fut un évènement chargé d'espoir et inoubliable par la liberté qu'il apportait ; il fut aussi un long calvaire dans les semaines qui suivirent, autant pour la population que les soldats alliés.En ce début du mois de juillet, l'avancée alliée est sensible sans être foudroyante. Afin de permettre aux Américains de percer jusque dans le sud de la Manche, Montgomery a réussi à attirer le gros de la VIIème Armée à l'Est du dispositif allié, c'est à dire en secteur Anglo-Canadien. 

     

    Pas moins de 13 divisions dont la moitié sont des Pz Div ou des SS Pz Div s'y trouvent concentrées. Les affrontements seront terriblement meurtriers, mais la tête de pont sur l'Odon sera preservée ce au prix de lourds sacrifices. Ainsi, la 15eme Scottish Division perdra à elle seule 2700 hommes en trois jours.

    L'aéroport de Carpiquet est tenu par la Hitlerjugend de Kurt Meyer, division fanatisée à laquelle ont doit le massacre de soldats du Regina Rifles, le 8 juin. Les élements ennemis sont retranchés dans des casemates de béton repartis au sud et au nord de la zone. La prise de Carquipet est confiée à la 8ème Brigade renforcée par le Royal Winnipeg Rifles, le Sherbrooke Fusiliers (2ème Brigade Blindée) et trois squadrons de Funnies appartenant à la 79ème Armoured Division Britannique. Les Canadiens disposent en outre d'un appui aérien (2 escadrilles de Typhoons) et des canons de gros calibre des bâtiments Britanniques HMS Rodney et HMS Roberts

    Carte des opérations pour la prise de CAEN en juillet 1944

     

    L'approche de Carpiquet se déroule sans problème majeur jusqu'aux abords des ouvrages bétonnés ou un véritable déluge de feu bloque les Canadiens ; malgré l'intervention de char "Crocodile" lance-flammes, les SS conservont leurs positions pendant huit heures au cours desquelles les combats seront d'une rare intensité. L'élan allié est brisé, le Royal Winnipeg Rifle perd 132 hommes dans l'affrontement. Durant cinq jours et cinq nuits, l'enfer descendra à Carpiquet ; le 9 juillet 1944, le côté Sud est toujours Allemand. L'opération Windsor laissera un souvenir amer au régiment de la Chaudière, très durement éprouvé d'autant que les combats ont séparé l'ont séparé en deux groupes : les compagnies A et D au sud et les compagnies B et C au nord de Carpiquet. La position tombera finalement le 10 juillet ; les Chauds se dirigent finalement vers Les Jumeaux (Bretteville sur Odon) - voir carte - ou ils relèvent la 15th Scottish Division jusqu'au 12 juillet pour se positionner à Cambe et permettre aux troupes de se réorganiser. En 8 jours, la Chaudière a perdu 176 hommes (53 morts et 123 blessés).

     

    Le major Hughes Lapointe, à droite, commandant la Compagnie A échange quelques mots avec Maurice Desjardins, correspondant de guerre

     

    Caen, dont il ne reste que des ruines fumantes au milieu de quelques maisons éparses, miraculeusement épargnées, est toujours Allemande et ce 18 juillet 1944, les Anglo-Américains lancent les Opérations Goodwood et Atlantic. Le régiment de la Chaudière participe à Atlantic et après la plus importante attaque aérienne de l'histoire (2000 avions en soutien), le 2ème Corps Canadien ainsi que les 1er et 8ème Corps Britanniques se lancent aux abords de Caen par le Sud-Est. Le régiment de la Chaudière se dirige vers Colombelles (Voir carte ci-dessus) ou les compagnies B et C sont violemment prises à partie à la hauteur des usines metallurgiques et du chateau fortifié. Après plusieurs heures de combat ininterrompu, les Chauds parvenaient non sans mal a dépasser la position et faire route vers Bellemaist, qui se rendait dans la soirée, au prix d'une centaines de pertes supplémentaires dont 25 morts.

    Les Canadiens se retirent du dispositif pour aller relever le 8th Queen's et se remettre en condition , puis se placent finalement en position défensive jusqu'au 31 juillet en secteur Est . Caen est désormais aux mains des alliés, qui la garderont définitivement. Les premiers libérateurs verront sortir, par grappes, quelques uns des 10.000 Caennais restés sur place malgré la violence des bombardements. Chacun se souviendra de visages soulagés mais sans débordement de joie, d'une émotion sourde et contenue, celles de gens enfin libres mais ayant perdu jusqu'à l'indispensable. Dans la nuit du 30 au 31 juillet 1944, les Chauds sont à leur tour relevés par le Lake Supérior Regiment (2ème DI Canadienne) après 55 jours de combats d'une dureté extrême. Une indispensable semaine de repos les attend avant de regagner le front.

     


    La bataille de Normandie repris le 10 aout pour les Canadiens de la Chaudière avec la phase 2 de l'opération "Totalize",dont l'objectif était la prise de Falaise alors que l'étau allié se refermait inexorablement sur la 7ème Armée. Les villages de La Croix et du Val sont atteints par les Chauds dès la fin de journée puis poussent la progression vers Grainville-Langannerie, dans la soirée. Sur place, une violente riposte Allemande provenant du bois du Quesnay bloque l'avance du régiment ; de nouvelles pertes Canadiennes ponctuent cet affrontement, survenu à l'endroit ou la resistance Allemande est réputée la plus solide.

    Un nouvel assaut est alors déclenché pour s'emparer de Falaise. Le Régiment de la Chaudière est placé en direction de Rouvres, dont il doit s'emparer... Ce qui sera fait dans la soirée après avoir fait 175 prisonniers dans les rangs Allemands sans subir de pertes excessives, grâce au précieux apports des chars Kangaroos. En fait, les pertes les plus lourdes de la journée seront à mettre au crédit d'une tragique erreur d'objectif, la compagnie Support se retrouvant sous le feu d'un bombardement de la R.A.F.. Plusieurs hommes sont tués ou blessés, deux sections de chenillettes Bren sont détruites.. Le 16 aout marquait la fin des espoirs Allemands quant au rétablissement du rapport de force, le front Normand venait de s'effondrer, depuis l'echec de l'opération Luttich et la chute de Mortain . La "poche de Falaise" allait se révéler le cercueil de la 7ème Armée... Dès lors, le Régiment de La Chaudière est placé en position defensive, interdisant aux éléments ennemis de percer l'étau, qui sera fermé dès le 20 aout par la 1ère Division Blindée Polonaise à Chambois. Le 25 aout 1944, la bataille de Normandie est terminée pour les alliés comme pour le Régiment de la Chaudière... La guerre n'est pas pour autant achevée et les Chauds écriront leur nom sur le livre de l'héroïsme en de maintes occasions jusqu'au 8 mai 1945. Mais cela est une autre histoire.

    Un jeune SS fait prisonnier par des "privates" de la Chaudière

    BIBLIOGRAPHIE

    LE REGIMENT DE LA CHAUDIERE Jacques Castonguay et Armand Ross. Ed Regiment La Chaudière, 1983

    GOODWOOD, BOMBARDEMENT GEANT Georges Bernage et J.P Benamou. Editions Heimdal , 1994

    REMERCIEMENTS

    A Paul Arvis (Webmaster d'HISTOIRE.ORG) pour l'envoi d'une superbe documentation

    A Jean Merette et Evelyne Bouchard, amis Quebecois du groupe de reconstitution du Régiment de la Chaudière



    SOURCES

     

    http://stephane.delogu.pagesperso-orange.fr/la-chaudiere.html

      

      

      

     

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    C'était la Résistance 

     

    crédits : Mairie de Paris/F. Grunberg
    [20/03/2013]

      

      

      

    Une exposition inédite retrace l’histoire de la Résistance à Paris et en banlieue pendant la Seconde guerre mondiale. Une plongée passionnante dans le quotidien des résistants à découvrir à l’Hôtel de Ville jusqu’au 25 avril. Gratuit.

    Juillet 1940 : deux étudiants jettent des tracts anti allemands dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Le 11 novembre, des lycéens et des étudiants manifestent près de la tombe du Soldat inconnu, sur les Champs Elysées. Deux dates, deux événements symboles des débuts de la Résistance à Paris et en région parisienne : une grande exposition organisée à l’Hôtel de Ville retrace l’histoire complexe des mouvements résistants à Paris et dans le département de la Seine (l’actuelle petite couronne).

      

      

    La résistance au quotidien

      

    « Nous souhaitions retracer la résistance au quotidien, explique Charles Riondet, chercheur et commissaire de l’exposition. Par exemple, comment tirait-on un tract dans la clandestinité, comment fabriquait-on de faux papiers… » Appuyée sur des archives exceptionnelles, l’exposition détaille également le long chemin vers l'insurrection et la Libération de la capitale, puis la participation des résistants à la reconstruction de la République.

      

      

    L'exposition en photos

     

     

    Une imprimerie et un établi de faussaire reconstitués

    Outre de nombreuses affiches et photos, des reconstitutions permettent de se replonger dans l'atmosphère de la clandestinité. Une imprimerie et un établi de faussaire sont ainsi présentés, et un poste émetteur à ondes moyennes utilisé en août 1944 symbolise le retour de la radio libre dans un studio d'essai installé rue de l'Université.

    Chaque visiteur se voit aussi remettre une fausse carte d'identité (une réplique de la carte d'identité de l'époque) : au fil du parcours, entre ombres et lumières, il pourra la faire tamponner après chaque chapitre de l'exposition.

    De nombreux documents permettent de mieux comprendre le rôle de l'Hôtel de Ville à la Libération.

    En vidéo, Roger Grenier et Charles Pégulu de Rovin, deux anciens résistants, racontent leur arrivée à l'Hôtel de Ville.

     

     

     

     


    Souvenirs de la Libération de Paris par mairiedeparis

      

     

    Pour apprécier les vidéos... cliquer sur le logo central de

     

    RADIONOMY

     

    juste en dessous - le fond musical du BLOG Sera supprimé... pour toutes les vidéos ... 

     

      

    Plus inattendus, les témoignages de résistants emprisonnés (dont le cahier d'un plan d'évasion), ou encore les photos du stand de tir de Balard (15e) : le lieu a été utilisé par les Allemands pour exécuter plus d'une centaine de résistants.

    A la Libération, les combattants poursuivent leur engagement. Beaucoup participent activement au retour de la République et à la reconstruction du pays. Retour des élections libres, premier vote pour les femmes et premières élues : l'expo revient aussi sur cette nouvelle ère démocratique.

    "Imprimeurs, porteurs de bombes, déboulonneurs de rails, incendiaires..."

    Sans oublier l'hommage du poète Robert Desnos, mort en déportation, en ouverture de l'exposition :

    « Je vous salue vous qui dormez après le dur travail clandestin, imprimeurs, porteurs de bombes, déboulonneurs de rails, incendiaires, distributeurs de tracts, contrebandiers, porteurs de messages… » (extraits du Veilleur du Pont au change).

      

      

    Infos pratiques sur l'exposition

    "Résistance en région parisienne", exposition gratuite à l'Hôtel de Ville de Paris. Du 19 mars au 25 avril.

    Exposition du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur Marne et du Comité d’Histoire de la Ville de Paris

    Accès par le parvis de l'Hôtel de Ville - métro : Hôtel de Ville

    Ouvert tous les jours de 10h à 19h, dernier accès à 18h30, du lundi au samedi inclus.

    Fermé les dimanches, les 25 et 26 mars, les 1er, 22 et 23 avril

    >> Des visites guidéees gratuites

    sont organisés spécialement pour les élèves par le Musée de la Résistance nationale.

     

      

    >> Plus d'infos ici

    >> Plan et parcours de l'exposition à télécharger ici

     

     

     

    sources  

    http://www.paris.fr/accueil/accueil-paris-fr/resistance-en-region-pa

    risienne-une-expo-a-l-hotel-de-ville/rub_1_actu_127632_port_24329

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Angelo à Vesoul en 1944 : à 17 ans, il a décidé de s'engager.

    ANGELO a 17 ans.... il a décidé de s'engager pour défendre la FRANCE

     

     

     

    L'exode de mai 40 à 12 ans

     

     

    Angelo Crippa, 84 ans, publie aujourd'hui ses mémoires dans

    « L'Inimaginable » :

    le témoignage exceptionnel d'un gosse de La Ferté qui a vécu la guerre en zone interdite.

     

     

    ANGELO CRIPPA avait 12 ans, le 10 mai 1940, quand la nouvelle de l'exode explosa à La Ferté comme un coup de tonnerre dans un ciel d'été. En 2002, ce fils de maçon italien né à Sedan décide de coucher sur le papier l'histoire de sa jeunesse marquée par la guerre mondiale.
     

      

    « C'est au récit de certaines anecdotes que je lui narrais que mon neveu Jean-François insistait pour que je les écrive malgré mes réticences », se justifie en avant-propos l'auteur de cette incroyable saga justement baptisée « L'inimaginable » qui vient de paraître aux éditions Euromédia lancées en 1998 (dont le catalogue compte 22 ouvrages sur les Ardennes et principalement Sedan).
     

      

      

    Homme de presse et de radio, son fondateur, Jacques Bonfils, qui s'est mis à l'édition par amour des Ardennes, a eu un véritable coup de cœur pour ce récit.

      

      

    Angelo Crippa n'a certes que le certificat d'études primaires (un vrai diplôme à l'époque), comme il le précise, mais il livre un document passionnant, écrit d'une très jolie plume avec la fraîcheur et l'intensité d'un témoignage sur le vif.

      

    En 339 pages qui se lisent d'une traite, quelque part entre le récit de guerre et le roman d'apprentissage, ce jeune écrivain de 75 ans livre tout ce qu'il a vu, ses émotions et les réactions de son entourage. Non sans humour parfois, façon « Petit Nicolas ».
     

      

      

    Comme son passage de « certif », à Auzat, au pied des Pyrénées, où devant l'institutrice, impressionnée, le petit exilé choisit pour l'épreuve de musique d'entonner un chant belge et patriotique en diable, appris de son grand-père.
    Angelo Crippa raconte comme s'il venait de vivre son retour dans ses Ardennes, zone interdite, et défigurées par les bombardements.

      

      

      

    De Sedan, il ne voit pas les ruines depuis la gare, mais il est stupéfait du paysage « apocalyptique » qu'offre Carignan, et un peu plus tard de la maison de ses grands-parents, « éventrée ».
    La galerie du fort
     

      

      

    De cette guerre interminable qu'il a finie par affronter en s'engageant à 17 ans, Angelo livre en fait plus qu'un témoignage.

      

      

      

    Une chronique villageoise sous l'Occupation, un portrait bouleversant et une fresque historique avec des personnages saisissants de vérité.

      

      

    Le fort de Villy-la-Ferté en est l'un des principaux.

      

    Ce fort dont il raconte l'exploration avec son copain « Lulu » quatre ans après l'assaut des Allemands.

      

      

    Et où il finit par découvrir une galerie qui, si elle avait été transformée en issue de secours aurait pu sauver la vie au lieutenant Bourguignon et à ses 105 compagnons !
     

      

      

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    Lettre écrite pendant La Rafle du Vel 'd'Hiv

     

     

     

     

     

     

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    MOUVEMENTS ET RÉSEAUX

      

      

      

    Les deux formes de groupement les plus répandues de la résistance intérieure française sont les mouvements et les réseaux.

    Le mouvement est un groupement «autonome» de résistance intérieure, mais qui, faute de moyens financiers, et pour ne pas être coupé des alliés, doit utiliser des réseaux en liaison avec Londres et les alliés.

     

     

      

      

    Le radio du réseau émet vers Londres tandis que son camarade observe la rue, guettant le passage d'une patrouille ou d'un camion allemand équipé de son repérage radiogoniométrique. Photothèque du secrétariat aux Anciens combattants.

    Le réseau est un groupement de résistance en liaison avec Londres, soit avec les services secrets anglais, soit avec le Bureau central de renseignements et d'action (B.C.R.A créé par J. Soustelle à Londres). On distingue: réseaux de renseignements, d'évasion, d'action. etc

     

     

    EN ZONE SUD

    La naissance d'une résistance organisée est plus aisée en zone libre; Lyon, jusqu'en novembre 1942, joue le role de capitale de la Résistance bien que la police de Vichy y traque les résistants.

      

      

    Un exemple de mouvement: Combat

    Crée en novembre 1941 par un officier, Henri Frenay, le mouvement Combat sera l'un des plus importants de la Résistance. Il se consacrera à la propagande et au renseignement, l'action étant assurée, à partir de novembre 1942, par l'Armée secrète ( A.S. dont le chef est le général Delestraint (Vidal), qui sera assassiné à Dachau en 1944. A l'A.S. s'ajoutent les «groupes francs», créés par l'avocat Jacques Renouvin, qui mourra à Mauthausen.

    Théoriquement, le cloisonnement entre les différents groupes, sauf au niveau des responsables, existe. Théoriquement aussi, on ne doit pas mélanger le renseignement et l'action, on ne doit connaître que les pseudonymes des membres du mouvement. Il faut trouver des habitations (des «caches») pour des clandestins, des «boîtes aux lettres», il faut recruter avec prudence, pour éviter l'infiltration d'espions de l'ennemi ou d'agents doubles. Tout doit se passer en secret: la diffusion des journaux, les rendez-vous. Bien que très bien organisé, Combat subira de nombreuses pertes à partir de 1943.

     

     

    LES M.U.R

    Les trois principaux mouvements de zone sud, Combat, Libération, Franc-Tireur, se fédèrent en 1943 dans les Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.)

     

     

    EN ZONE NORD...

    Avec beaucoup plus de difficultées qu'en zone sud--en raison de la présence de toutes les polices de l'ennemi (il y a dans toutes les localités un peu importantes une antenne de la Gestapo, la police secrète allemande), en raison de la répression féroce qui frappe les résistants (exécutions, prises d'otages)-, la résistance s'organise en zone occupée.

    Comme en zone sud, les résistants se groupent par affinités. Des jeunes lycéens et étudiants, avec l'aide d'un industriel, Rémy Lebon, créent «Défense de la France» avec un journal, un important service de faux papiers, des liaisons dans les facultés et les classes supérieures des lycées.

    Autres mouvements importants «Ceux de la Resistance», «Organisation civile et militaire» (O C.M.), «Liberation-Nord».

    Mais il ne faudrait pas imaginer la France tout entière répartie entre réseaux et mouvements. Les résistants actifs sont restés une minorité.

     

     

    LA RÉSISTANCE COMMUNISTE

    «Peu à peu, les groupes de l'Organisation Speciale (O.S.), vont servir d'armature à la constitution des FrancsTireurs et Partisans FranÁais, pendant que le Front national se constitue, en mai 1941, à l'appel des communistes lancé à tous ceux qui pensent français et veulent agir en Français pour l'indépendance de la France.»

    Charles TILLON (op cit. Cet appel constitue l'acte de naissance du Front national (F.N.)

     

     

    LA VIE CLANDESTINE

    La vie clandestine a nécessité une mutation profonde des conditions de vie pour ceux qui sont totalement engagés dans la Résistance. Le plus longtemps possible, le résistant essaie de continuer sa vie, ses activités normales qui lui servent d'alibi. Pour la vie clandestine, il adopte un autre nom -- le pseudo --, une autre adresse, un autre personnage, il faut préserver la sécurité des siens, des autres membres du groupe, établir un cloisonnernent rigoureux entre les différentes activités de chacun des membres, dans leurs relations entre eux afin que la capture d'un résistant ne fasse pas tomber toute la chaîne, pour que les «boîtes aux lettres», les caches, ne soient pas toutes brulées.

      

    «La Résistance»(Martinsart, 1971).

    Il est difficile, pour qui ne l'a pas vécue, d'imaginer l'existence des résistants. Ils devaient travailler dans l'ombre, dans la clandestinité. Il fallait se méfier de tous, parfois même de ses propres amis: une imprudence, une indiscrétion étaient si vite commises. La vie se compliquait du fait de la rareté des choses: manque de vélos. de pneus. Il fallait des bons, des cartes de toutes sortes: cartes de pain, d'alimentation, de travail, jusqu'à la fausse carte d'identité indispensable aux ouvriers de la nuit.

    «Visages lexoniens» (inédit)

     

     

      
    Sous-pages

    sources :

    http://resistance39-45.e-monsite.com/rubrique,la-resistance-interieure,331251.html

     

     

     

     

     

     

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    Il fut l’un des photographes de guerre les plus célèbres et a couvert les plus grands conflits de son époque..surtout le Jour J du débarquement. Il avait fait de nombreux clichés... presque 30 pellicules...la plupart sont tombées dans la mer...

    il lui en restait 7.. des photos qui ont fait le tour du monde...des soldats sur les plages de Normandie..le 6 juin 1944.

     

     

     

     

      

    il s'est tué en Indochine le 25 mai 1954 sur une mine antipersonnelle.

    un Maître.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

     

    ROBERT CAPA, grand photographe américain et journaliste qui a photographié le débarquement...il a perdu 30 négatifs dans l'eau...il lui en ai resté que 7..

    des photos exceptionnelles, comme lui...

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

      

    Angleterre :

    Robert CAPA.photographer on a destroyer during the ship arrivals in French beach for landings and liberation of Fance. © ROBERT CAPA/MAGNUM PHOTOS

     

     

    Robert Capa, né Endre Ernő Friedmann le 22 octobre 1913 à Budapest et mort le 25 mai 1954 en Indochine, est un photographe américain d’origine hongroise.

     

    Il a couvert les plus grands conflits de son époque et est un des fondateurs de la coopérative photographique Magnum, première de ce genre à voir le jour.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

     

     

    À 4 heures, on nous rassemble sur le pont supérieur. Les vedettes de débarquement se balancent au bout des grues, prêtes à être descendues. Attendant la première lueur du jour, les 2000 hommes se tiennent debout dans un silence total; et quelles que soient leurs pensées, ce silence ressemble à une prière.

      

    Moi aussi j’attends en silence. Je pense un peu à tout, à des prés verts, à des nuages roses, à des moutons qui broutent, à tous les bons souvenirs et surtout à faire les meilleures photos de ce jour.

    Aucun de nous ne s’impatiente et nous resterions volontiers dans l’obscurité toute la journée. Mais le soleil, ignorant que ce jour serait différent de tous les autres, s’est levé à l’heure habituelle.

      

    Les premiers appelés entrent en trébuchant dans leurs vedettes et - comme dans des ascenseurs au ralenti – on nous descend jusqu’à l’eau.

    La mer houleuse nous trempe immédiatement. Immédiatement les vomissements commencent. Mais cette invasion est si raffinée, si soigneusement préparée que des petits sacs en papier ont été prévus.

      

    Bientôt le mal de mer bat tous les records et j’imagine qu’il va devenir l’emblème même de toutes les célébrations du jour J. La côte normande est encore à des kilomètres quand le bruit du premier éclat de balle percute nos oreilles.

      

    On se jette à plat ventre dans les vomissures sans plus surveiller la côte qui s’approche. Le fond plat de notre vedette racle le sol de France. Le maître d’équipage baisse l’avant en fer et là, entre les obstacles d’acier aux silhouettes grotesques plantés dans l’eau, apparaît une mince bande de terre noyée dans la fumée – notre Europe, la plage.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de guerre américain de génie...

     

     

    Ma belle France est repoussante et l’horrible, et la mitrailleuse allemande qui fait crépiter ses balles tout autour de notre vedette bousille mon retour. Les homes de mon bateau pataugent dans l’eau jusqu’à la taille, leurs fusils prêts à tirer. L’eau est froide à la plage et la plage est encore à plus de 100 mètres.

     

    Les balles trouent la mer tout autour de moi. Le jour est à peine levé et le temps trop couvert pour faire de bonnes photos mais l’eau grise et le ciel plombé font ressortir les petits hommes embusqués derrière les défenses surréalistes inventées par les experts antidébarquement.

      

    Les Allemands jouent maintenant de tous leurs instruments et je ne vois aucun trou entre les obus et les balles qui barrent les 30 derniers mètres avant la plage.

    La marée monte et l’eau atteint maintenant ma lettre d’adieux dans la poche de ma chemise. Protégé par les deux hommes qui me précèdent, j’arrive sur plage. Je me jette par terre et mes lèvres touchent la terre de France.

      

    Je n’ai pas envie de l’embrasser. Saint-Laurent-sur-Mer a dû être une station balnéaire moche et bon marché pour les instituteurs français.

      

    Aujourd’hui, le 6 juin 1944, c’est la plage la plus laide du monde entier. Épuisés par l’eau et la peur, nous sommes étendus sur une petite bande de sable mouillé entre la mer et les fils de fer barbelés.

    À condition de rester couchés, la pente de la plage nous protège un peu de la mitrailleuse et des balles mais la marée nous oblige à nous rapprocher des barbelés où les fusils s’en donnent à cœur joie.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de guerre américain de génie...

      

      

    Un obus tombe entre les barbelés et la mer, et chacun de ses éclats frappe un corps. Le prêtre irlandais et le médecin juif sont les premiers à se mettre debout sur la plage. Je prends frénétiquement photo sur photo.

      

    Une demi-minute plus tard mon appareil se bloque, le rouleau est fini.

      

    J’en cherche un nouveau dans mon sac; mes mains mouillées et tremblantes bousillent le nouveau film avant que je puisse le mettre dans l’appareil. Je m’arrête quelques secondes… et c’est encore pire.

      

    L’appareil vide tremble dans mes mains. Une peur nouvelle et différente me secoue des doigts de pieds aux cheveux et me tord la figure. Je décroche ma pelle et j’essaye de creuser un trou.

      

    La pelle cogne une pierre sous le sable et je la jette au loin. Les hommes autour de moi sont étendus, immobiles.

    Seuls les morts, à la limite de la marée, roulent avec les vagues.

    Robert Capa

     

     

    Robert Capa taking a smoke break

     

     

     

     

      

     

     

     

    Robert Capa - Pablo Picasso

    Robert Capa. Pablo Picasso et Françoise Gilot

    (en arrière-plan, le neveu de Picasso Javier Vicaro),

    Golfe-Juan (1948)

     

     

     

    Greta Taro et    Robert Capa

     

     

    Robert Capa - Le tour de France - 1939

    Robert Capa. Le tour de France, Le magasin de cycles

    de Pierre Cloarec à Quimper (1939)

     

     

     

     

     

    Si tout le monde a entendu parler du photographe Robert Capa, il n'en est surement pas de même de Gerta Porohylle, qui fut sa compagne.

      

    Gerta est une juive qui a fuit la Pologne fascisante pour se réfugier à Paris en 1935. Vivant avec son amie Ruth, elle fréquente les intellectuels de gauche et les autres réfugiés. Vivotant de petits boulots, elle fait la rencontre d'un certain André Friedmann, photographe hongrois, pour qui elle va servir de modèle. Les 2  jeunes gens sympathisent et André, accompagné de son ami David Seymour (dit Chim), va initier Gerta à la photographie.

     

    Leur relation va évoluer lentement pour aboutir à un amour passionné qui mènera les 2 photographes sur les terres espagnoles en pleine guerre civile.

     

     

          

     

     

    En attendant Robert Capa est finalement une version romancée de la vie de Gerta et de André. Nous allons les suivre de  leur rencontre à la mort tragique de l'un d'eux.

     

    Gerta, jeune femme timide, peine tout d'abord à s'attacher à André. Son ami Georg parti en Russie occupe toujours son coeur.   

      

    POurtant, elle se laisse peu à peu séduire par cet homme passionné qui l'initie à son art. Découvrant les techniques photographiques, Gerta finit par s'investir au côté de cet homme dont elle va  choisir de prendre en main la carrière. Les exilés sont nombreux à s'être fait photographe et il est difficile de se faire remarquer. Gerta a alors l'idée de proposer leurs photos sous    pseudonymes américains. Désormais André est Robert Capa tandis que Gerta prend le nom de famille de Garo.

      

    Se faisant passer pour son manager et attisant le "mystère", elle contribue à son succès.   

    Running for shelter during the air raids. Bilbao, Spain, 1937.

     

    Leurs reportages se multiplient et bientôt, ils partent en Espagne où la guerre civile et la résistance des républicains, par leur symbole de résistance aux fascismes, est synonyme d'engagement politique.

      

    Une guerre qui leur offrira leurs plus célèbres clichés mais sera aussi synonyme de drame...

     

          

     

      

    Quel roman  passionnant que celui-là ! Mélangeant romance, histoire et photographie, l'auteur a réussit à donner vie à cette histoire d'amour tout en lui donnant un contexte historique fort bien documenté.

     

    S'appuyant sur les détails connus de la vie des 2 amants, Susana Fortes embarque son lecteur dans la tourmente d'une Europe menacée par les fascistes de tout ordre.

     

    Au début, le lecteur découvre le Paris des années 30, une certaine douceur de vivre et sa richesse intellectuelle mais aussi le racisme ambiant auquel doit faire face Gerta qui voit son appartement vandalisé. Puis, en suivant le couple en Espagne, c'est toute l'horreur et l'absurdité de la guerre civile qui apparait.   

      

      

    L'engagement de Gerta et de Robert est fort :

    ils n'hésitent pas à prendre des risques, à approcher au plus près le front pour rapporter les preuves photographiques de ce qui s'y passe.

     

    Tout au long du récit, l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à évoquer certaines photos réelles des 2 amants et donnent ainsi un réalisme certain, comme  un certain éclairage ou une explication quant à leur contexte ou à leur répercution.

      

      

      

    La plus célèbre photo de Capa, montrant un milicien républicain fauché en pleine action, est ici donné comme un véritable traumatisme pour son auteur, donnant ainsi une résonnance tout autre à un cliché qui a fait le tour du monde

     

    en-attendant-robert-capa-02.jpg

      

    Robert Capa. Guerre Civile en Espagne, Mort d’un soldat (1936)

     

     

    Face à la violence du monde, leur amour fait contrepoint et va se révéler finalement passionné, et parfois même houleux. Construisant des personnages denses et complexes, l'auteur nous offre de vrais figures mythiques pour lesquelles, malgré leurs défauts, on ne peut que s'attacher et eprouver de l'admiration pour leur tenacité et leur courage. On croisera à l'occasion dans le texte d'autres figures célèbres qui ne font qu'accentuer le côté réaliste du roman.

     

     

    A été  évoqué aussi une fameuse valise contenant  des négatifs et des clichés de Gerta et Capa, perdue dans les méandres de l'histoire.

      

    Valise qui a été rédécouverte en 2008 ! (Je vous en reparlerais certainement le mois prochain, vu qu'elle est  exposée aux rencontres photos de Arles... )

     

          

    Robert CAPA

     

    Vous l'aurez compris, j'ai vraiment adoré ce roman qui touche à des sujets qui me touchent. On ne peut que vibrer face à la destinée tragique de Gerta, devant la souffrance de Capa face à sa disparition.

      

    On ne peut que se passionner pour la vie de ces photographes reporters qui bravent le danger pour mieux informer le monde. En attendant capa est un formidable roman qui révèle l'intimité d'un couple et nous fait découvrir plus particulièrement Gerta Taro, compagne quelque peu oubliée dont les photographies se mélangent parfois à celle de son compagnon, tant leur union était forte.

     

     

    Et voilà une deuxième tournée de splendides photos de Robert Capa.

     

     

    Robert Capa

    Réfugiés espagnols conduits vers un camp entre

    Argelès-sur-Mer et Le Barcarès

    (Robert Capa, 1939)

     

     

     

     

    Robert Capa (left) in Naples, 1943, with Contax II camera and co-founder

    of Magnum Photo, George Roger

     
     

     

     

     

    Robert Capa

    Chartres, Femme tondue pour avoir eu un enfant d’un soldat allemand

    (Robert Capa, 1944)

     

     

    Robert Capa

    Nuremberg, Une famille allemande au milieu des ruines fumantes

    (Robert Capa, 1945)

     

    Robert Capa

    Indochine sur la route de Namdinh à Tahaibinh

    (Robert Capa, 1954)

     

    Robert Capa

    Barcelone, Raid aérien

    (Robert Capa, 1939)

    Et voilà une troizième tournée de splendides photos de Robert Capa.

     

    Robert Capa

    Robert Capa with the American First Airborne Division

    (1945)

     

    Robert Capa

    Madrid

    (Robert Capa, 1936)

     

     

     

    Robert Capa

    Barcelone

    (Robert Capa, 1939)

     

     

     

    Robert Capa

    Allemagne

    (Robert Capa, 1939)

     

     

     

    Robert Capa

    Prisonniers allemands

    (Robert Capa)

     

    On cloture la série Robert Capa avec ces 5 dernières photos.

     

     

    Robert Capa

    Levi R. Chase, Pilote américain

    (Robert Capa)

     

    Image

     

    Omaha

     

     

    Robert Capa

    1ère vague d’assaut sur Omaha Beach

    (Robert Capa, 1944)

     

     

    Robert Capa

    « Slightly out of focus », photo la plus connue de Capa

    (Robert Capa, 1944)

     

     

    Robert Capa

     

    Fermier sicilien indiquant son chemin à un soldat américain

    (Robert Capa, 1943)

     

     

     

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

      

    Omaha

      

      

      

    Omaha

      

      

      

    Normandy

      

      

    Image

    Normandy

      

    American soldier with war orphans "adopted" by his unit. London. 1943.

      

      

    1947 Robert Capa focusing his Rolleiflex in the mirror during a portrait session
    with American writer John Steinbeck, September 1947

     

      

    PARIS 1947, la PAIX

      

     

    Robert Capahttp://www.nikohk.com/2006/10/09/robert-capa-2eme-partie/

     

     

    GERDA TARO PASSE AU RÉVÉLATEUR

     

     

     

    [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
    IMAGE VALENCIENNE DE GERDA  TARO (1937) .PHOTO MAGNUM
     
      
    Le 1er août 1937, le jour de ses 27 ans précisément, la photographe Gerda Taro est enterrée au Père-Lachaise à Paris en présence d’une foule de milliers de personnes, dont Aragon et Pablo Neruda. C’est une martyre de l’antifascisme que l’on célèbre : Gerda est morte quelques jours plus tôt, écrasée par un char, alors qu’elle «couvrait» la guerre civile espagnole pour la presse communiste.
      
    Spanish Civil War, Barcelona 1936
      
      
    Une vingtaine de mois auparavant, cette jeune femme était une parfaite inconnue, juive allemande réfugiée en France, connue par l’état civil sous le nom de Gerta Pohorylle.
      
      
    C’est au printemps 1936 qu’elle et son compagnon, Endre Friedmann, prendront les noms respectivement de Gerda Taro et Robert Capa pour lancer vraiment leur carrière de photojournalistes, qui les conduira d’abord en Espagne.
     
     
     
    «Moment clé». La notoriété de Gerda Taro a été brève, puisque son travail s’est vite trouvé éclipsé par celui de Robert Capa, avec lequel elle a cosigné plusieurs reportages.
      
      

    Le dernier reportage de Gerta Taro, publié par Regards
    en juillet 1937
      
      
    Beaucoup d’images de la première ont ainsi été attribuées au second. Il faudra attendre 1994 pour voir la figure de Taro ressurgir des limbes grâce à la biographie que lui consacre l’Allemande Irme Schaber. Puis c’est la fameuse affaire dite de la «valise mexicaine», en 2008, qui permet de mieux connaître son parcours et ses techniques.
      
      
      
    On découvre au Mexique trois boîtes contenant 4 500 négatifs : pour l’essentiel des images faites en Espagne par Capa, Taro et David Seymour (alias «Chim») entre l’été 1936 et mars 1939.
      
     
     
     
    Dans ce trésor, 800 négatifs de Taro.
     
     
     
     
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    ROBERT CAPA PHOTOGRAPHIÉ PAR SA COMPAGNE , GERDA TARO, DANS LE FRONT DE SÉGOVIE, DURANT LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE
     
      
      
      
    La valise a été l’une des vedettes des dernières rencontres d’Arles : pour la première fois, ces images, pour la plupart inédites, étaient présentées en France. Evénement majeur car, comme l’écrit Brian Wallis, de l’International Center of Photography,
     
     
    «la valise mexicaine ne se réduit pas à un ensemble de négatifs : elle contient des documents cruciaux qui modifient notre vision d’un moment clé de l’histoire culturelle du XXe siècle, les origines du photojournalisme moderne».
      
      
    Hélas l’exposition à Arles, par sa densité même, était un peu rebutante. Guère plus éclairante fut la projection d’un documentaire de Trisha Ziff, qui mêlait confusément l’histoire lacunaire des négatifs et des témoignages sur la guerre d’Espagne.
     
     
      
    Ce n’est qu’avec la publication, cet automne, d’un gros ouvrage chez Actes Sud - reproduisant l’ensemble des négatifs de la valise, accompagnés de textes des meilleurs connaisseurs des travaux de Capa et Taro - qu’on a pu enfin se pencher calmement sur l’affaire et mieux évaluer le rôle de chacun dans ce «moment clé» de l’histoire de la photo.
     
     
     
    [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    SUR LA PHOTO, DE FRED STEIN (PARIS 1935), GERDA TARO ET ROBERT CAPA. DANS LE MUSÉE D'ART DE STUTTGART, ALLEMAGNE, EN  JANVIER 2010, RÉTROSPECTIVE DÉDIÉE À  GERDA TARO

     

     

    Rouleau. La déception fut de ne pas trouver dans la valise le rouleau dont fut extrait la fameuse - et problématique - image de Mort d’un soldat républicain, qui fit beaucoup pour la notoriété de Capa.
      
      
    Mais il y avait là-dedans d’autres richesses, des éléments essentiels pour comprendre la genèse d’une série cardinale du photojournalisme.
      
      
    Quand le couple le plus célèbre du reportage photo part à Barcelone, en août 1936, Taro utilise un Rollei au format carré, Capa un Leica de format rectangulaire.
      
      
    Il est donc facile de distinguer leurs travaux. En février 1937, Taro passe au Leica tandis que Capa utilise un Contax, ces deux appareils produisant des négatifs de même format (24 x 36) : les attributions deviennent alors plus délicates, d’autant que les crédits indiquent «photo Capa & Taro».
      
      
    Dans le livre, Kristen Lubben se livre à une subtile exégèse, rouleau par rouleau. Jusqu’alors, sur la base de son travail au Rollei, on avait prêté à Taro une «vision photographique» dont les principaux traits - appareil tenu bas, un seul individu cadré devant un ciel vide - s’expliquaient en partie par les spécificités de son appareil.
      
      
    La moisson de nouvelles images montre comment, sur les mêmes sujets généraux, Taro et Capa s’attachaient à des scènes différentes, avec des angles de vue qui leur étaient propres. Ainsi, après la biographie de Imre Schaber, la valise contribue-t-elle à «rétablir Taro dans son rôle de photographe indépendante majeure, digne d’intérêt au-delà de sa liaison avec Capa», comme l’écrit Kristen Lubben.
     
     
     

    Gerta en Espagne, par Fred Stein
     
     
    Cerise sur la valise, l’une des trois boîtes retrouvées au Mexique contenait une série de portraits de Gerda Taro réalisés par Fred Stein, où l’on découvre une jolie fille, un peu garçon manqué, avec une belle aptitude à la pose.
      
      
    Sa carrière de photo reporter
    n’aura duré que onze mois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Blousons en cuir d’aviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 02 520x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale


     

     

     

    Ce site a un article intéressant sur les blousons décorés parfois portés par les pilotes américains lors de la Seconde Guerre Mondiale.

    L’article explique que la hiérarchie militaire laissait les pilotes décorer leurs blousons malgré l’importance de l’uniforme dans l’armée car les pilotes étaient des jeunes à peine majeurs qui pouvaient mourir par dizaines lors d’un seul raid aérien, alors si ça leur faisait plaisir de peindre leur blouson, les officiers les laissaient faire.

    C’est d’ailleurs aussi valable pour les peintures sur les carlingues.
    Les dessins représentent souvent des pinups, je vous laisse deviner pourquoi, mais aussi des personnages de bandes dessinés car ils passaient basiquement d’être en train de regarder des cartoons à la maison à aller faire la guerre à des milliers de kilomètres de chez eux en quelques semaines, ils représentaient donc des choses qui leur étaient familières.

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 01 578x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

     

    Top: Staff Sgt. Cyril Dworak, an air gunner, had a fellow airman in the 96th Bomb Group, Joe Bodner, paint his jacket. The swastika denotes a victory over a German fighter plane. Above: Officers of the 23rd Fighter Group pose with their "Shark Mouth" P-40. From the collection of John Campbell.

     

     

    Top: Staff Sgt. Cyril Dworak, an air gunner, had a fellow airman in the 96th Bomb Group, Joe Bodner, paint his jacket. The swastika denotes a victory over a German fighter plane. Above: Officers of the 23rd Fighter Group pose with their “Shark Mouth” P-40. From the collection of John Campbell.

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 03 485x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

     

    Flight officer Robert J. Meer in Lipa, Philippines, with the "Glider Wolf" insignia of the 1st Glider Provisional Group painted on the front of his A-2.

     

     

    Flight officer Robert J. Meer in Lipa, Philippines, with the “Glider Wolf” insignia of the 1st Glider Provisional Group painted on the front of his A-2.

     

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 04 517x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 05 617x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

    Six U.S.O. Girls wear A-2 jackets belonging to the 90th Bomb Group, a.k.a. "Jolly Rogers," under a B-24 bomber. From the collection of John Campbell.

     

     

    Six U.S.O. Girls wear A-2 jackets belonging to the 90th Bomb Group, a.k.a. “Jolly Rogers,” under a B-24 bomber. From the collection of John Campbell.

     

     

    Glider pilots Sam Altman, Frank Randall, and Troy Shaw of the 1st Air Command Group goof around for a photographer in India in 1944.

     

     

    Glider pilots Sam Altman, Frank Randall, and Troy Shaw of the 1st Air Command Group goof around for a photographer in India in 1944.

     

     

    Airmen stationed in the Mediterranean would buy beautiful hand-tooled and hand-painted leather patches like this one made in Italy.

     

    Airmen stationed in the Mediterranean would buy beautiful hand-tooled and hand-painted leather patches like this one made in Italy.

     

    Left, this name tag for Lt. Archie Draghi, a group lead navigator for the 15th Air Force, used impressed gold leaf. Right, the issue name tag above, and a "private purchase" name tag below with the airman's name in English and Farsi.

     

    Left, this name tag for Lt. Archie Draghi, a group lead navigator for the 15th Air Force, used impressed gold leaf. Right, the issue name tag above, and a “private purchase” name tag below with the airman’s name in English and Farsi.

     

     

     

    Capt. Sam Trave, of the 347th Fighter Group, wears a silver "Good Luck" bell from San Michele, Isle of Capri, attached to the collar hook on his unusually dark A-2 jacket.

     

     

    Capt. Sam Trave, of the 347th Fighter Group, wears a silver “Good Luck” bell from San Michele, Isle of Capri, attached to the collar hook on his unusually dark A-2 jacket.

     

     

    A hand-embroidered blood chit has a Republic of China flag and a Chinese message promising a reward to anyone who helped the airman get back to Allied lines.

     

    A hand-embroidered blood chit has a Republic of China flag and a Chinese message promising a reward to anyone who helped the airman get back to Allied lines.

     

    Glider pilot Nesbit L. Martin, from the 1st Air Commando, shows off his blood chits sewn inside his A-2.

     

    Glider pilot Nesbit L. Martin, from the 1st Air Commando, shows off his blood chits

    sewn inside his A-2.

     

     

    The artwork on this jacket depicts Hitler as a "Shifless Skonk." The "Schifless Skonk," misspelled on R.L. Parker's jacket, was the name of a B-17G bomber of the 568th Bomb Squadron. The swastika marks a German aircraft destroyed, while the parachuter indicates Parker had to jump. From Arthur Hayes' collection.

     

     

     

    The artwork on this jacket depicts Hitler as a “Shifless Skonk.” The “Schifless Skonk,” misspelled on R.L. Parker’s jacket, was the name of a B-17G bomber of the 568th Bomb Squadron. The swastika marks a German aircraft destroyed, while the parachuter indicates Parker had to jump. From Arthur Hayes’ collection.

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 06 720x509 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

    Some collectors and reproduction companies obsess over the details of the A-2, including the contract numbers, stitching, and dyes used by particular manufacturers, like Aero Leather.

     

     

    Some collectors and reproduction companies obsess over the details of the A-2, including the contract numbers, stitching, and dyes used by particular manufacturers, like Aero Leather.

     

     

    The Hump Pilots in the Air Transport Command flew supplies over the Himalayas, where the weather was their worst enemy. The camels indicate missions flown, while the camel facing reverse marks a turnaround due to engine trouble. From the collection of Willis R. Allen.

     

     

     

     

    The Hump Pilots in the Air Transport Command flew supplies over the Himalayas, where the weather was their worst enemy. The camels indicate missions flown, while the camel facing reverse marks a turnaround due to engine trouble. From the collection of Willis R. Allen.

     

     

    "Wee Willie," a bee carrying a red bomb, was the insignia of the 21st Bomb Squadron, 30th Bomb Group. The patch is sewn to the A-2 of Captain Earnest C. Pruett, who flew B-24 Liberators.

     

     

    Wee Willie,” a bee carrying a red bomb, was the insignia of the 21st Bomb Squadron, 30th Bomb Group. The patch is sewn to the A-2 of Captain Earnest C. Pruett, who flew B-24 Liberators.

     

    This unusual A-2, belonging to Staff Sgt. James Eagan, who flew the B-24 bomber called "Final Approach" for the 458 Bomber Group, has the names of the targets painted on each bomb of the mission tally. From the collection of Leighton Longhi.

     

     

    This unusual A-2, belonging to Staff Sgt. James Eagan, who flew the B-24 bomber called “Final Approach” for the 458 Bomber Group, has the names of the targets painted on each bomb of the mission tally. From the collection of Leighton Longhi.

     

     

     

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    La résistance italienne (1943-1945)

     

      

    À l’heure où l’on parle beaucoup de la résistance française, il nous a semblé intéressant de vous parler d’une partie peu connue et pourtant palpitante de l’histoire européenne : la résistance italienne. 

      

    Car il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas eu que des français résistants mais qu’il y eut des combattants dans toute l’Europe durant la Seconde Guerre Mondiale.

     

     

     Combattantes grecques oui aussi...

     

     

    La caractéristique italienne.

    La Résistance italienne a été le mouvement le plus vaste d’opposition au nazi-fascisme qui s’est développé en Europe, dû en partie par l’exception que constituait la situation italienne.

     

    En effet, dans les pays défaits militairement et occupés par les nazis (par exemple la France) la Résistance constitua une deuxième phase de la guerre qu’ils avaient perdue. L’Italie, au contraire, sous un régime fasciste, était restée jusqu’au 8 septembre 1943 l’alliée du Reich nazi d’Hitler, avait participé en tant que telle à la guerre d’agression et avait été à son tour une puissance occupante.

     

     

     

    Ici la Résistance surgit quand – une fois tombé le régime fasciste le 25 juillet 1943 et signé par l’Italie l’armistice avec les « Alliés » le 8 septembre de la même année – les forces politiques démocratiques, qui s’étaient reconstituées, appelèrent le peuple à se rassembler pour chasser les fascistes et les Allemands.

     

     

    Il ne s’agit pas, pour l’Italie, de continuer une guerre perdue, mais plutôt de démarrer une nouvelle guerre, une guerre de Libération permettant de chasser les Allemands occupants et leur allié fasciste qui avait donné vie à la « République Sociale Italienne » mussolinienne, en reconquérant la liberté dont l’Italie avait été privée par le fascisme et par son régime autoritaire et antidémocratique pendant plus de vingt ans.

     

     

    Les forces de la Résistance

    Le mouvement de Résistance fut constitué par des forces hétérogènes, différentes entre elles par leur orientation politique et leur base idéologique et pourtant unies par l’objectif commun de chasser le nazi-fascisme et de conquérir la liberté. Les plus grands partis antifascistes organisés constituèrent le CLN (Comité de Libération Nationale) pour combattre l’envahisseur.

     

     

    Dès le début, les nazi fascistes détruisirent des centres politiques et opérationnels en capturant, torturant des membres et des responsables du mouvement et attaquèrent par des ratissages étendus en montagne les premiers noyaux armés et les premières bandes partisanes.

     

     

    Malgré cela, le mouvement de Résistance se consolida et s’étendit, s’enracina petit à petit sur le terrain. Il trouva du consensus et du soutien de la part d’une grande partie de la population, endura l’épreuve de nombre d’arrestations, de tortures, de déportations dans les camps d’extermination nazis, des exécutions, des représailles.

     

     

    Région par région, zone par zone, la présence des formations partisanes dans les vallées et sur les montagnes se fit de plus en plus massive et, des bandes des débuts, on passa à des brigades bien organisées (les « Garibaldi », les « Justice et Liberté », etc.) tandis que dans les villes naissaient les SAP (Equipes d’Action Patriotique) et les GAP (Groupes d’Action Patriotiques), qui se consacraient à des opérations de recrutement et de sabotage, à des actions de guérilla urbaine et à des activités de propagande et de recrutement, soutenus par des mouvements fortement engagés tels que les Groupes de Défense de la Femme (GDD) et le Front de la Jeunesse (FdG).

     

     

    18 mois de batailles

    Les Quatre Journées de Naples (27-30 septembre 1943), virent la révolte spontanée d’un peuple qui, par ses sacrifices et son héroïsme, eut le dessus sur les troupes allemandes et libéra la ville avant l’arrivée des forces « Alliées ». Mais ce fut dans tout le territoire du Centre Nord, occupé par les Allemands, que se déploya le mouvement de Résistance, vainement combattu, avec détermination et férocité, par les nazis et les fascistes. Ce furent des mois de terreur.

     

     

    Les nazi-fascistes s’opposèrent à la Résistance, qui les menaçait par des actions de guérilla et des sabotages, en déchaînant des brutalités inhumaines qui frappèrent les forces de la liberté et les populations civiles : les représailles et les tueries se multiplièrent, de véritables massacres furent perpétrés, comme à Boves, en province de Cuneo.

     

     

    Dans toutes les plus grandes villes italiennes, les SS organisèrent des lieux de torture. Elles furent aidées avec une cruauté non moindre par les forces fascistes de la République Sociale Italienne, particulièrement par les « Brigades Noires » et par la « Dixième MAS ».

     

     

    Vers la libération

    De vastes zones furent soustraites au printemps-été 1944 à l’occupation allemande et fasciste et des « Zones Libres » surgirent, telles que l’Ossola, Montefiorino, les Langhe, la Val Trebbia, la Carnia, Pigna, où agirent des gouvernements démocratiques provisoires; mais elles ne purent résister longtemps, car les Allemands déchaînèrent des offensives très lourdes, contraignant les partisans à abandonner les pays et les vallées pour se replier dans les montagnes.

     

     

    Des montagnes où ils furent attaqués encore – surtout pendant l’été et l’hiver 1944, quand l’avancée alliée s’arrêta dans l’Apennin toscan émilien – mais sans qu’on puisse en avoir raison .

      

    Déjà pendant les premiers mois de 1945, les formations partisanes revinrent à la pleine efficience et, bien armées désormais, grâce aux « lancements » d’armes effectués par avion par les alliés et facilitées par la présence dans les différentes zones

    de « missions » alliées, elles furent en conditions de reprendre l’offensive qui, dès avril 1945, s’intensifia de plus en plus et qui, en fusionnant avec le plan d’insurrection prédisposé par le CLN, permit de libérer les plus grandes villes du Nord avant l’arrivée de l’armée américaine et de l’armée britannique.

     

     

    Et les descendants de ces nobles résistants sont, à leur façon, aussi en train de combattre le fascisme en se mobilisant contre Berlusconi et ses comparses xénophobes de la Ligue du Nord.

      

    Et, si un jour vous pensez à Guy Môquet ou Jean Moulin, ayez aussi une petite pensée pour leurs camarades combattants italiens : ils méritent bien une reconnaissance.

     

     

     

     

     SECONDE PARTIE de l'article ( réf plus bas )

     J'en profite pour rectifier un paragraphe concernant De Maisonneuve et son pilote Raymond Marcel Jabin (Blenheim abattu le 28 novembre 1941).
     

      

    Pour ce dernier, j'ai écrit qu'il avait été tué lors d'une tentative d'évasion, version couramment acceptée. Et depuis, cela me trottait dans la tête. J'ai fini par retrouver dans l'ouvrage de Lambermont, "Videz vos poches", consacré au Lorraine, l'épisode de la fin de Jabin.

    Après avoir été soigné de ses brûlures par un médecin italien, il est interné à Tallegio.
    En septembre 1943, Mussolini, viré, puis récupéré par Skorzeni et ses S.S, fonde la République Socialiste, dite de "Salò".

      

    La Résistance italienne, déjà en place, se structure en brigades, quasiment internationales: Grecs, Yougoslaves, Crétois, Britanniques, Français. Ce sont en fait des groupuscules très actifs et mobiles, qui multiplient les coups de mains, sabotages et harcèlement des troupes fascistes.

      



     

      

    Dans la pagaille qui règne alors, Jabin s'évade du camp de Taleggio et rejoint les

      

    partisans italiens.

     



    Avec eux, il fait le coup de feu contre les forces restées fidèles à Benito.
    Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1943, leur refuge de Cantiglio

     

      

    est encerclé par une centaine de soldats italiens de la nouvelle armée "républicaine", guidée par un "patriote zélé", appuyée par une cinquantaine de S.S, sans doute de la Division Italiana, recréée à partir d'éléments venus du front de l'Est

      


    et dressée à la chasse aux partisans.



    La 86 Garibaldi Brigata (une douzaine d'hommes) dort dans une étable.

      



     

      

    Surpris en plein sommeil, les partisans ont-ils le temps de sauter sur leur maigre armement, 2 ou 3 vieux fusils et un pistolet mitrailleur. Aucune chance. Ceux qui ont des armes sont exécutés. Les autres sont expédiés dans des camps de concentration.

    Au matin du 4 décembre, on découvre, liés à un arbre, les corps de trois partisans, criblés de balles et et quasiment mutilés par des coups de poignards acharnés. Odieuse mise en scène "pour l'exemple" d'un assassinat atroce, coutumier chez les S.S. Cet exemple, ils s'en repentiront sans doute quand ils tomberont dans les mains des maquisards.
     

      

    Les trois hommes sont inhumés au cimetière de Pizzino.

      


    Evaristo Galizzi
    Giorgio Issel
    Marcel Jabin

    Sur la tombe de Jabin, cette simple épitaphe:
    "Pilota caduto in combattimento, vene dal cielo"
    Son corps sera restitué à Jarnages, dans la Creuse.

    Une plaque commémorative est placée sur la place principale de San Giovanni Bianco:



    Depuis, chaque année, lors de la Fête de la Montagne, sur les lieux même où ils sont morts, une cérémonie est célébrée pour les Martyrs de Cantiglio.




     

    Il est heureux que les Italiens aient plus de mémoire que les Français.
    Voir le site: www.valbrembanaweb.comdont sont issues les photos des lieux de ce tragique événement.

    Il est vrai qu'en France, me-semble-t'il, on (les médias en tout cas) préfère les histoires à l'Histoire et que l'on a, par les temps qui courent, la qu..e plus grande que la mémoire...Fin de la parenthèse.

    Pour Koenig, de fait, il fut honoré à juste titre mais ses troupes...? C'est bien ses gars de la D.F.L qui étaient en Lybie; El-Alamein, Bir-Hakeim, Tobrouk, c'étaient eux (dont mon oncle). Cette D.F.L n'a eu qu'une existence éphémère au profit de la future 2ème D.B.

      

    Quand on parle de la bataille du désert, immanquablement arrivent Leclerc et sa fameuse division. Loin de moi l'idée de rabaisser cette unité et son chef mais on oublie qu'elle n'aurait pas été grand chose sans la D.F.L et Koenig. Dommage. Mon oncle a fini la guerre dans la 2ème D.B sans trop savoir comment il y était arrivé.

    Sources: P.M. Lambermont "Videz vos poches". La Table Ronde 1954
    Colonel Henry Lafont "Aviateurs de la Liberté". S.H.A.A
    Henri Landemer "La Waffen S.S." Ed.Balland 1972
    Internet:

      

    www.francaislibres.net

     

     

     

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  • les commercants en 1940 et 1941 

     

      
      
    A Limoges… Près de nous notait une réfugiée qui avait trouvé place dans une chambre d’hôtel, 200 000 personnes allaient coucher dans les squares et les jardins d’alentour.
      
    Les commerçants de la ville faisaient des affaires en or. Les boulangers, les épiciers, les charcutiers, les confiseurs ne pouvaient servir tous les clients qui se pressaient par centaines aux portes de leurs boutiques.
      
    Dans les cafés, les garçons invitaient les consommateurs à se hâter de vider les verres pour céder leurs places aux personnes qui attendaient dehors.
     
      
    Dans certains restaurants, Il fallait se faire inscrire à la caisse au début de la matinée pour avoir le droit de déjeuner dans le courant de l’après-midi. Si l’on ne s’attablait pas tout de suite, on perdait son tour.
      
    organisation du marche noir pendant l'occupation  
      
    A Toulouse un encombrement inouï….
     
      
    Les cafés sont pleins de soldats qui se sont démobilisés, qui viennent Dieu sait d’où, jouent au billard avec les officiers…
      
    L’encombrement des rues est inouï, impossible d’avancer dans le centre de la ville.
      
    Sur la route de Tarbes, toujours le défilé ininterrompu dans les deux sens, de voitures de réfugiés et de camions militaires.
      
    A Muret , fief de Vincent Auriol, où nous nous arrêtons un instant, l’euphorie frise l’indécence, la guerre est finie, l’absinthe coule à pleins bords.
     
    trafiquants pendant l'occupation  
    FORTUNE et MARCHE NOIR
      
     
    A la fin du mois d'octobre, et surtout dès novembre 1940, avec l'apparition du froid et des journées plus courtes, voici le train des restrictions. Comme il arrive nécessairement dans les périodes de disette.
      
      
    l'Administration réglemente : les cartes d'alimentation mettent en évidence la raréfaction des denrées ; les prix étiquettent la réalité : trois jours sans viande ; on s'inscrit dans les boutiques pour essayer d'échapper à la queue ; les restaurants sont classés en quatre catégories.
      
    Les commerçants prennent de l'importance.
      
      
    L'Etat se sert du commerçant comme d'un pourvoyeur, d'un répartiteur, d'un percepteur, d'un contrôleur ; et celui-ci saisit la balle du profit au bond.
      
      
    L'épicier, le crémier deviennent de petits princes : non contents de répartir, ils font la morale, au nom du Maréchal, leur grand homme ; n'est-ce pas lui qui est resté près d'eux, qui a prononcé les paroles les plus humaines, qui a révélé aux Français les fautes dont ils paient le prix amer ?
     
     
      
    commerces en 1940
      
      
    Donc, finie la vie large, les vitrines garnies !
      
    Se restreindre, calculer, économiser, faire des provisions, voilà la doctrine, et patienter, attendre d'être servi à son tour ; si on n'a pas sa ration aujourd'hui, tâcher d'être parmi les premiers à faire la queue demain. Oui, finie la vie de château, dont notre peuple n'a que trop joué (dixit Pétain) !
      
    La vie de château, le mot le dit, sera réservée aux féodaux de cette nouvelle société — les paysans et les commerçants, fournisseurs et distributeurs, avec la cohorte louche des intermédiaires.
      
     
     
    commerçants pendant l'exode de 1940
      
      
      
    Contrairement à la courbe des échecs familiaux, la courbe des faillites commerciales tombera presque à zéro.
      
    Les épiceries, les entreprises de transport, les vendeurs de textile vont se multiplier. Dans cette nouvelle jungle, les lois ne sont pas appliquées, parce que la situation est fausse : l'Occupation n'a jamais été et ne sera jamais un régime normal ;
      
    le véritable maître, l'Allemand, se cache derrière l'Administration française à laquelle il n'a qu'apparemment confié les rênes.
     
     
     
    marche noir  
      
      
    Mais il se sert d'abord et l'Administration ne dispose que des restes, sur lesquels des millions de Français se jettent voracement.
      
      
    Dans cette ruée, pas de sentiment Les plus malins l'emportent.
     
     
      
    rationnement en 1940 et 1941
      
      
      
    Entre 1940 et 1941, la liste des denrées rationnées s'est allongée. Après le pain, c'est le sucre, puis le beurre, la viande, le café, la charcuterie, les oeufs, l'huile, le chocolat, le poisson frais, le lait et, enfin, les pommes de terre.
      
    Au cours du premier hiver les Français sont relativement favorisés pour les rations.
      
    Ils ont, par mois,
    450 g de beurre et 1 kilo de viande, et par jour
      
    350 g de pain.
    Mais ils sont peu à peu amenés à la portion congrue au cours des années suivantes :
      
    150 g de beurre en 1943 et
    50 g en 1944;
    400 g de viande ;
    275 g de pain ensuite.
      
    Les Français ont d'abord une réaction psychologique qui se traduit par un rush sur tous les magasins dans lesquels ils sont décidés à tout acheter, y compris les rossignols dont sont trop heureux de se débarrasser les vendeurs.
    Mais qu'importe, pour les avoir, ils attendent leur tour... ils font la queue.
     
    marche clandestin sous l'occupation  
      
      
    C'est une sujétion, c'est parfois un amusement, mais cela devient aussi un métier puisqu'en le pratiquant on peut gagner 4 à 5 francs de l'heure si l'on remplace une personne que ce stationnement ne divertit pas.
      
      
    Les membres d'une même famille se relaient devant la porte de l'épicier en attendant que la voiture de celui-ci revienne de l'approvisionnement.
      
      
    Quelquefois le véhicule est vide, mais les heures passées en vain ont permis aux ménagères de bavarder, d'échanger des recettes et de tricoter en dépit du froid et de la pluie.
      
      
    Marché noir pendant l'occupation  
      
      
    Sources
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Dossier Berty Albrecht:
    Une femme de tous les combats



    Intimement liée à Henri Frenay, Berty Albrecht est déjà engagée dans la lutte sociale, féministe et pour les droits de l'homme, lorsqu'elle se rend, en 1940, à Vierzon pour rejoindre les usines Fulmen où elle doit exercer en sa qualité de surintendante diplômée.

    « Elle y arrive le 11 juin 40, écrit Alain Prato, après un voyage épique en voiture en compagnie de Mireille, sa fille. Elle doit essuyer les quolibets de misogynes ne supportant pas de la voir au volant et, plus grave, les mitraillages de l'aviation italienne qui la blessent au bras gauche. Après plusieurs jours de combat et de bombardement, Vierzon, dévastée, est investie le 16 juin. Dans la maison que Berty occupe avec sa fille, elle écoute le message de Pétain annonçant, le 17 juin, la demande d'armistice. La honte l'anéantit !



    Face à la Kommandantur



    L'armistice avait placé l'usine et le logement en zone occupée mais des ouvriers résident en zone libre ce qui permet à Berty d'avoir un ausweis. Elle se lance dans sa première action : organiser un réseau de passage de la ligne de démarcation pour les soldats évadés des camps de transit installés en France par les Allemands avant leur transfert dans les stalags en Allemagne. Comme le cimetière est en zone libre, de faux enterrements sont organisés et certaines des personnes qui suivent les cortèges funèbres oublient de revenir… Les Allemands finissent par s'en apercevoir et mettent un terme à cette action.

    Le viol d'une jeune femme vivant dans la même maison que Berty lui permet de protester auprès de la Kommandantur. Sa maîtrise de l'Allemand en impose et, non seulement elle obtient des excuses mais aussi l'attribution d'un ausweis permanent ce qui va faciliter ses déplacements. Mireille accomplit quelques missions de courrier.

    C'est ici que commencent l'originalité et l'imprudence de son action. Elle va s'effectuer en famille : Mireille restera à ses côtés jusqu'au bout. Freddy, son fils, resté en zone libre, réussira à gagner le Canada via l'Espagne et Curaçao avant de passer en Angleterre pour s'engager dans les FFL.

    A partir de décembre 1940, avec Henri Frenay, Berty met sur pied Combat.

    Lors d'un voyage à Paris, en août 1940, elle apprend que les Allemands ont demandé au concierge où était Mme Albrecht. Elle obtient des nouvelles d'Henri Frenay, dont elle est coupée depuis le début de la guerre, en réponse à une lettre expédiée à sa mère. Dans cette réponse, Frenay raconte son évasion d'un camp de prisonniers militaires, le 27 juin 1940.

      

    Après 3 semaines de marche à pied, il a pu regagner Lyon puis Sainte-Maxime. En garnison à Marseille, il rédige, le 15 août 1940, un manifeste appelant à la lutte armée tout en affichant ses sympathies pour la Révolution nationale à entreprendre après la libération. La politique de collaboration l'éloignera définitivement de Pétain. Il est renvoyé de l'armée. Il organise les premiers recrutements. Henri et Berty se retrouvent à Lyon en décembre 1940 pour lancer le mouvement Libération nationale.

    « Chef d'état-major »



    Pour se rapprocher d'Henri, Berty demande un nouveau poste… à Vichy ! Elle obtient une mission au commissariat contre le chômage des femmes. Ce sera sa couverture. Elle tape les 18 premiers exemplaires des « Petites Ailes » qui deviendront « Vérités » à partir de septembre 1941. Son poste lui permet de circuler en zone sud. Ainsi, en mars 1941, elle est à Marseille pour rencontrer Maurice Chevance. Puis elle rejoint Lyon pour occuper le poste d'inspectrice du chômage féminin. Ainsi Vichy assure une couverture et le couvert !

    Berty va vivre dans un meublé à Villeurbanne où Mireille la rejoint en octobre 1941. Dénoncées comme… prostituées par le concierge, à cause des allées et venues des camarades du mouvement, elles subissent une visite de la police qui les pousse à déménager. Berty s'occupe, dans le mouvement, du service social pour les emprisonnés et du journal. Elle est, comme le dira Frenay, « son chef d'état-major ».

    Elle finit par trouver un courageux imprimeur, Martinet, à Villeurbanne, qui tire à 10 000 exemplaires les « Petites Ailes » devenues « Vérités » et, en novembre 41, « Combat », né de la fusion de MLN et de Liberté. Le journal prend le même titre que le nom du mouvement. A l'été 42, le tirage atteint les 100 000 !



    Les ennuis avec la police commencent. Un premier interrogatoire en octobre 41, au bureau de Villeurbanne, ne donne rien. Berty est relâchée.

    Seconde interpellation à la mi-janvier 1942 : une taupe dans le mouvement a provoqué 40 arrestations dont Berty, conduite à la DST. Elle est libérée pour convaincre Frenay de rencontrer le patron de la DST et Pucheu, ministre de l'Intérieur. L'entrevue a lieu. Cela paraît à peine croyable mais, depuis juin 1941, l'entrée en guerre de l'URSS a changé la donne. Vichy espère que l'anticommunisme d'une partie des Résistants, dont Frenay, peut brouiller les cartes d'un jeu passablement compliqué. Pucheu essaie de démontrer que Vichy n'est pas pro-allemand. Depuis avril 41 Darlan a remplacé Laval : ça tangue fort ! Pucheu veut que Frenay arrête avant que la répression ne s'abatte. Le chef de Combat ne répond rien et repart libre.

    Evasion


    Ces péripéties contraignent Berty à démissionner. Elle continue ses passages clandestins de la ligne. Arrêtée fin avril 1942, elle est internée à Vals-les-Bains. Elle exige d'être jugée. Devant le refus des autorités, elle fait une grève de la faim pendant 13 jours avec quelques-uns de ses codétenus, parmi lesquels Emmanuel Mounier, fondateur de la revue Esprit. Elle obtient alors d'être transférée à la prison Saint-Joseph à Lyon. Elle est finalement jugée et condamnée à six mois de prison ferme. Elle doit en principe sortir deux mois plus tard mais la décision de la maintenir dans un camp d'internement dans le Tarn lui fait craindre la déportation.

    L'invasion de la zone sud, le 11 novembre 1942, risque de compliquer un peu plus encore l'avenir des prisonniers. Berty décide alors de simuler la folie. Envoyée à l'asile psychiatrique de Bron puis transférée au Vinatier le 28 novembre, elle est libérée par un commando de Combat mené par André Bollier le 23 décembre 1942, grâce également à l'aide de sa fille Mireille et de son médecin, le docteur Foex, qui donne ses clés pour en faire un double.

    Le lendemain, les deux femmes sont en Ardèche puis passent à Marseille le 25 décembre 1942. Elles y restent un mois.

    Frenay essaie de convaincre Berty de passer en Angleterre où il a rencontré pour rencontrer le général De Gaulle en septembre 42. Elle refuse

    : « Ah ! ça jamais ! On ne fait pas la guerre dans un fauteuil de cuir ! » Le mouvement la met alors en lieu sûr à Toulouse. Début avril 43 : nouvelle alerte et nouveau départ pour Cluny.

    « Tu ne me reverras pas vivante »

    Elle va rejoindre Mireille qui séjourne à la Roche Vineuse à 20 km de là. Elles louent deux chambres chez les Gouze. M..Gouze a été révoqué de son poste de proviseur pour avoir refusé de donner la liste des enfants et des professeurs juifs. Les hôtes des deux femmes ne posent pas de questions mais se doutent bien qu'ils ont affaire à des personnes importantes de la Résistance puisque Frenay loue une autre maison sous un nom d'emprunt. Henri et Berty tiennent des réunions de travail, en particulier pour lancer un journal, « La Voix du maquis ».

      

    Les Gouze ont deux filles dont la plus jeune, Danielle, épousera en 1946 François Mitterrand. Frenay renouvelle sa demande de départ pour Londres.

      

    Nouveau refus. Berty décide de mettre Mireille à l'abri en Suisse chez des cousins. Dans une chambre d'hôtel, à Mâcon, où la mère et sa fille passent une dernière nuit, Berty explique à Mireille qu'elle ne la reverra plus vivante.

    Berty retourne à Cluny. Elle trouve un message pour un rendez-vous à Mâcon le 28 mai 1943. Les Gouze essaient de la dissuader de s'y rendre. C'est un piège. La femme qui l'aborde sur le banc d'une place près de l'hôtel en lui demandant : « Etes-vous Victoria ? » est en réalité un agent double.

      

    Des hommes surgissent, maîtrisent Berty, la conduisent dans l'hôtel en pensant mettre la main sur Frenay. Elle est emmenée à l'hôtel Terminus, siège de la gestapo. Elle en ressort à 18 heures, le visage tuméfié, pour être transférée au fort Montluc à Lyon puis à Fresnes, près de Paris.

    La mort d'une héroïne


    Que se passe-t-il ensuite ? Le 31 mai 1943, les Allemands font connaître son décès sans en préciser les causes. Radio Londres, sur on ne sait quelle information, annonce qu'elle a été décapitée !

    La réalité est forcément différente. Mais, 67 ans après, il est difficile de savoir exactement. Des zones d'ombre, que Mireille essaya de dissiper, demeurent : le rôle de la femme agent double, blanchie par la justice en 1950, reste confus. Mireille l'a rencontrée mais ses déclarations ne concordent pas avec celles d'un témoin oculaire.

    Pour sa mort les choses sont plus claires : l'acte de décès établi par la mairie de Fresnes porte la date du 31 mai 1943, sans cause connue. En mai 1945, Henri Frenay fait exhumer le corps du potager de la prison transformé en cimetière.

      

    L'autopsie montrera qu'elle n'a pas été décapitée mais qu'une marque profonde subsiste à la base du cou. Il est communément admis, dans toutes les biographies, que Berty, torturée puis incarcérée le 31 mai à 0 h 15, placée dans une cellule du quartier des droits communs, s'est donné la mort par pendaison.

      

    Mais pour sa fille cela restera toujours un mystère.

     

     

      

      

    Ainsi s'achevait cette vie hors du commun. Berty fut une femme de tous les combats pour le progrès. Le combat pour les femmes, le combat pour la dignité de la classe ouvrière, le combat pour la liberté. La nation a reconnu ses mérites en l'inhumant au Mont Valérien aux côtés de 16 autres héros, dont une autre femme, Renée Levy, déportée - résistante, décapitée à la hache à Cologne le 31 août 1943.

      

    Berty Albrecht a reçu, à titre posthume, les décorations suivantes : Compagnon de la Libération ; Médaille Militaire, distinction très rarement attribuée à une femme ; Croix de Guerre avec palme ; Médaille de la Résistance avec rosette.

    Alain Prato

     

    sources

    http://resistance-var.org/maures/berty_albrecht/index.html

     

     

     

     

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    jean moulin

        A 7 heures, les premières motocyclettes de la Wehrmacht pétaradent dans la rue sans s’arrêter devant la préfecture, où Jean Moulin attend l’ennemi debout, en uniforme, devant le drapeau.   Les automitrailleuses suivent, puis des gradés allemands coiffés de hautes casquettes descendent de voiture, entrent dans l’hôtel.     Ils assurent au préfet que leurs troupes respecteront scrupuleusement la population civile, et qu’il est considéré comme responsable de l’ordre en tant que haut fonctionnaire français, autant dire en otage.
     Les voitures civiles et les camions français sont réquisidonnés. Remis en marche par l’ennemi sans que Jean Moulin puisse protester. II n’a pas le droit de défendre les biens et la propriété des citoyens, il doit seulement faire en sorte qu’ils ne se révoltent pas, qu’ils acceptent l’occupation.     Les soldats allemands qui défilent tête nue, casque à la ceinture, disent aux réfugiés : «La guerre est finie pour vous. » Ils font écouter aux Français la radio allemande sur leurs voitures. Ils traduisent les informations diffusées par leurs compagnies spéciales de propagande : «L’armée française a capitulé, Reynaud est en fuite, Mandel en Angleterre »
     Jean Moulin n’en croit pas un mot, mais il est toujours sans nouvelles du gouvernement, sans instructions. Il apprend que l’ennemi a fusillé une paysanne octogénaire à Luray, pour avoir protesté contre l’occupation de son domicile. Elle est morte attachée à un arbre.   Sa fille n’a pu l’enterrer que vingt-quatre heures plus tard, creusant elle-même la tombe sous la menace des soldats.   Premier crime de guerre connu du préfet et confirmé par des témoins.
       Le pillage se généralise en ville. Les Allemands ne le pratiquent pas directement, ils encouragent des rôdeurs trançais à le faire et emportent ensuite, pour leur compte, sur leurs camions, les tissus, les conserves et les bouteilles dérobés dans les magasins éventrés.
       Le préfet est bientôt conduit à la Kommandantur installée à l’hôtel de France. Des officiers veulent lui faire signer un protocole reconnaissant l’assassinat et le viol de personnes civiles françaises par des soldats Sénégalais.
        Jean Moulin refuse de se déshonorer, de traîner dans la boue l’armée de son pays. Il est insulté, battu, blessé.   On le conduit avec la dernière brutalité sur la scène du carnage, où il démasque sans peine la mise en scène grossière. Les cadavres sont ceux de Français victimes des bombardements, sauf une femme dont on a coupé les membres pour faire croire à un crime rituel.     Ils ont sans doute servi de prétexte à l’exécution de tirailleurs sénégalais par les Allemands. Le préfet persiste dans son refus de couvrir le crime. Il est enfermé dans la même cellule qu’un prisonnier sénégalais blessé.   II est de nouveau frappé, insulté. II tente de s’ouvrir les veines, dans la cellule. Il est sauvé de justesse.   Plus tard, le maire de Chartres est requis d’enterrer les corps des neuf victimes du bombardement, au lieu du massacre.     On ne reparle plus de l’affaire.       
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    défaite de la France en 1940

     

     

     

    Le soleil se couche sur une ville privée de tous ses moyens, aveugle, muette, paralysée :

    métro et autobus ne fonctionnent plus, les taxis ont disparu, les gares sont fermées.

     

     

     

    paris occupe en 1940

      

      

      

    Eau, gaz et électricité sont seuls distribués sans défaillance.
     

     

     

    allemands à paris en 1940

     

      

      

    A vingt heures, couvre-feu : personne dans les rues,
     

    hormis les troupes ennemies qui circulent sous la protection d’éléments blindés en Position de combat sur les ponts, aux carrefours sur les places.

      

    Durant toute la nuit, on n’entend que le piétinement sourd des légions en marche qui talonnent l’armée française en retraite.

      

    Peu avant minuit, le préfet de Police Langeron reçoit le relevé des suicides dans la ville : il y en a eu seize, chiffre jamais atteint pour seule journée.

      

    L’Allemand est là. 

     

     

    occupation de paris en 1940

     

     

     

    L’abandon de Paris s’est fait dans de telles conditions de précipitation que des mesures élémentaires n’ont pas été prises.
      
    Si les dépôts d’essence ont brûlé, les usines de guerre de la banlieue parisienne sont tombées aux mains de l’ennemi avec leurs stocks et leurs machines.
      
    Les services du ministère de l’Air, faute de camions, n’ont pas évacué leurs archives.
     
     
     
    occupation de paris par les allemands en 1940
      
      
      
      
    La Mission militaire franco-polonaise risque de tomber aux mains des Allemands alors que l’équivalent de deux divisions de ce pays allié se battent courageusement sur le sol français.
      
    Les moteurs d’avions importés d’Amérique, entreposés sur les terrains de l’armée à Nanterre, ne sont pas récupérés.
      
    Ils n’ont jamais été montés sur des appareils, en dépit des besoins urgents.
      
    Les exemples d’incurie, de négligence et d’esprit d’abandon sont nombreux.
     
     
     
    LA CAPITULATION
     
     
     
    hitler en 1940 
     
     
     
     
     
    L’avant-veille, dans l’après-midi du 19 juin 1940, les soldats du Génie de la Wehrmacht s’étaient attaqué au vieux musée, avaient abattu ses murs à l’aide de foreuses à air comprimé et tiré le wagon historique jusqu’à la place qu’il occupait à présent.
      
    L’idée de la résurrection et de l’utilisation vengeresse du wagon de Compiègne était due à Gœbbels qui, diaboliquement, l’avait soufflée à son maître. .
      
    A 15h 25 précises, Hitler et sa suite gravissaient le marchepied et franchissaient le seuil du wagon.
     
    Moins de cinq minutes plus tard, un groupe de six hommes hébétés et harassés déboucha dans la clairière de Rethondes. C’étaient les Français
     
     
     
     
    rethondes 1940
     
     
     
     
      
      
    A travers les chemins de la plus lourde et de la plus sombre défaite qui eût fondu sur la France depuis soixante dix ans, quatre militaires de hauts grades et deux diplomates, dont un ambassadeur, avaient, pendant plus de vingt heures, remonté le courant incessant des réfugiés civils embouteillant les routes, heurté le flot éperdu des fuyards et des armées en retraite,
      
    traversé des villes bombardées et abandonnées franchi les lignes allemandes sur un pont de la Loire, aux environs de Tours, avant de parvenir à Paris.
     
     
     
    wagon de l'armistice de 1940
      
      
      
      
      
    Depuis leur départ dans leurs dix voitures flanquées du drapeau des parlementaires, aucun des six hommes n’avait dormi.
     
    Parqués dans un hôtel réquisitionné de l’avenue Hoche, le Royal-Monceau, ils avaient brusquement reçu l’ordre de poursuivre leur voyage vers une destination inconnue.
     
      
    Ce fut seulement en pénétrant dans la forêt de Cornpiègne,
    baignée par le soleil d’été, qu’ils comprirent 
     
     
     
     
    rethondes 1940
      
      
    Les hommes noirs de la garde du Führer de l’Allemagne victorieuse montaient leur rigide et orgueilleuse faction. Pas un muscle de leur visage ne s’anima au passage des Français. Les six vaincus se hissèrent dans le wagon.
     
      
      
    Ce fut le face à face historique, mêlant le passé et le présent. Un bref instant, le silence se fit et les regards s’aiguisèrent. Mais, dans celui des six Français, ne se lisaient qu’une intense stupeur et, peut-être, plus que tout, une Incommensurable lassitude.
     
      
    Dans le grand compartiment oblong, Adolf Hitler, le premier de tous, s’assit à la place exacte où, en novembre 1918, s’était tenu Ferdinand Foch. Carré sur son siège, aux côtés de Gœring, de Raeder et de Brauchitsch, Hitler, ne desserra pas les dents
     
     
     
     Lecture de Keitel...
     
    Le second drame du carrefour de Compiègne se jouera en douze minutes. Ainsi que Weygand, naguère, le chef de la Wehrmacht, le colonel-général Wilhem Keitel, était resté debout dans le compartiment.
      
      
    Raidi de morgue empli arrogante joie de la revanche. Le chef d’Etat-Major d’Hitler entama la lecture du préambule des négociations d’armistice, un monument de mensonge et d’orgueil, qui accusait la France de parjure et d’agression :
      
      
      
    C’est dans le même wagon, lut Keitel, que commença le calvaire du peuple allemand…
      
      
    Cet endroit a été choisi pour effacer une fois pour toutes, par un acte de justice réparateur, un souvenir qui, pour la France, n’était pas une page honorable de son histoire…
      
    La France est vaincue, poursuivit le général allemand. Le but de l’Allemagne est d’empêcher une reprise des hostilités, d’offrir aux armées du Reich toute sécurité pour poursuivre la guerre contre l’Angleterre…
     
      
    Il avait fallu six minutes à Keitel pour débiter sa harangue plus six autres à Schmidt pour en traduire le texte aux Français
     

     
    hitler et rethondes en 1940
      
      
    Hitler se lève...
     
    Lorsque l’interprète eut achevé, Hitler se leva instantanément.
      
    Son rôle à lui était joué. C’était maintenant à Keitel, son représentant, de conduire les négociations, c’est-à-dire de communiquer aux plénipotentiaires français l’ultimatum auquel ils devraient se soumettre pour que l’Allemagne cessât le combat contre la France.
      
    Aussi longtemps qu’Huntziger.
      
    N’aurait pas signé, les hostilités naturellement se poursuivraient.
    Suivi de son escorte, Adolf Hitler sortit du wagon.
      
    Jusque-là, se rappelle Paul Schmidt, «Français et Allemands étaient restés en face les uns des autres, les visages figés, comme s’ils avaient été tous des statues de cire».
     
      
    Négociations...
     
    A l’intérieur du wagon de Rethondes, assisté de l’interprète Schmidt et d’autres officiers d’état-major, Keitel s’installa en face d’Huntziger et des Cinq autres Français. La discussion pour l’arrêt de la guerre dura plus de vingt-sept heures.
      
    Pied à pied, les Français se défendaient ; mais c’était peine perdue.
     

     
    dans le wagon de rethondes en 1940
      
    Signature...
     
      
      
    A 18h 50 le samedi 22 juin, le général Charles Huntziger signa le traité de capitulation de la France devant le Reich hitlérien.
      
    Dans le wagon de Compiègne, un à un, les yeux brouillés de larmes, les Français se retirèrent. Keitel retint le dernier et adressa, à Huntziger, suivant son expression, quelques brèves paroles de soldat. Finalement, le vainqueur tendit la main au vaincu.
     

     
      
      
     
     
     
    Cependant, le général- Huntziger s’excusa.
      
    Et, devait rappeler plus tard Keitel avec un certain dépit, il quitta le wagon en ne m’adressant qu’un bref et strict salut militaire.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Les camions militaires transportent des vieilles dames fatiguées et des enfants malades.
      
    Les chars d’assaut et les corbillards pleins de gosses roulent côte à côte.
    Les bennes à ordures véhiculent des tonnes d’archives inutiles.
      
    Les autocars de Paris la nuit transportent des petites vieilles et des bonnes sœurs.
     
      
    Des chiens sont attelés à des charrettes chargées de toutes les
    richesses du foyer ; édredons postes de T.S.F., poupées,
    habits du dimanche.
     
     
     

              exode sur la route en 1940
      
      
      
    Le curé qui pousse sa servante sous un soleil de plomb dans la plaine nue.
      
      
    Ce n’est pas du cinéma.
     
     
          Des automobiles se traînent, des couvertures sur le toit prétendument pour amortir l’impact des balles.
     
     
      
        l'exode en 1940       
     
     
     
     
     
     
     Ces réfugiés ont chargé toute leur famille dans des limousines d’un autre âge. Ils affirment que des chars allemands les suivent.   
      
      
    Toujours la panique des chars. Des habitants d’Hirson montrent sur leurs carrosseries les trous d’éclats de bombes.
    Ils ont été attaqués Sur la route par des avions.   
      
    Dans beaucoup d’autos, des blessés allongés sur les banquettes.
       
      
      
      
    Personne pour les secourir.
      
      
      
      
    Pas un médecin, ni une infirmière au village.
      
      
    Une femme à genoux pleure dans un fossé devant son enfant blessé.
      
     Passent des camions de déménagement, des voitures laitières, tous plein de réfugiés.
      
      
      
    Personne ne soigne les blessés graves.   
      
      
    Les cavaliers français sont les premières victimes de l’intoxication collective qui voit des chars partout.  
     
     
     
     
     
     
     
     On leur parle d’une demi-division chargée de répandre le désordre à l’arrière des lignes.   
      
    Le pays de Laon est terrorisé par ces arrivées impromptues des engins ennemis, que les réfugiés signalent dans de nombreux villages.
     
     
     
      
      
    sur les routes  de l'exode en 1940
      
      
      
    Les piétons équipés pour la marche sont rares...
     
      
    La plupart ont revêtu plusieurs habits les uns sur les autres, toute une garde-robe.
    Ils portent une valise dans chaque main, un paquet ou un sac sur le dos.
      
    Quand ils sont fatigués, ils jettent leurs bagages dans les fossés où ils sont pillés par ceux suivent.
     
     
     
    morts de civils en 1940
     
      
      
    On a pu décorer les soldats héroïques, enterrer avec honneur les marins, les aviateurs, les cavaliers et tankistes, les fantassins de Rethel ou de Dunkerque, les combattants des Alpes.
      
     
     
    mort sur la route pendant la retraite de 1940
      
      
      
      
      
    Les victimes des routes attaquées à la mitrailleuse et à la bombe n’auront jamais leur nom sur les monuments aux morts.
     
     
      
      
      
      
      
    Ils sont souvent enterrés à la diable, dans des fosses communes,
    sans identification.
      
      
      On ne peut même pas les compter avec exactitude.
     
     
     
      
      
      
     http://www.histoire-en-questions.fr/deuxieme%20guerre%20mondiale/France1940%20exode.html
      
      
      
     
     
     
     
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     LES CHAROGNARDS

      

    femmes et enfants en 1940

     

     

     

    Entre le 10 mai et le 17 juin de l'année 40, devant l'avancée des troupes allemandes, un fleuve humain de 8 millions de civils a pris la route de l'exode, en France, en Belgique...

     

    Partir où ? Beaucoup n'en savaient rien.

     

    Ils marchaient sur des routes dévastées, croisant des soldats désarmés,

    derniers vestiges de l'armée française.

      

    Ces témoins avaient 8 ans, parfois 12, d'autres étaient adolescents ;

    c'était deux mois avant les grandes vacances.

      

    A l'agitation ambiante, aux regards de plus en plus sombres de leurs parents, ils devinaient que la guerre se rapprochait. Soixante-dix ans plus tard, les enfants de l'exode se souvienn 

      

      

      

    Il faut comprendre ce que représentaient la solitude et l’abandon de ceux qui étaient restés sur place, sans aucun recours ni secours, devant une armée étrangère qui s’annonçait, dans la débandade des dernières unités de l’armée française.
     

      

    Les pillards rôdaient dans les villes abandonnées, prêts à faire un mauvais sort aux survivants qui les dérangeaient dans leur besogne de chacals.

     

    Aucune assistance médicale prévue en cas d’attaque aérienne.

      

    De singulières rencontres au hasard des routes : les fous, les détenus ont quitté prisons et asiles, évacués ou évadés, ils se nourrissent en volant.

      

      

      

      

    Pas de lieux de refuge pour les enfants égarés, les écoles sont vides et les églises elles-mêmes ont perdu leurs prêtres.

      

      

      

      

    Les morts pourrissent sur les bords de la route, faute de fossoyeurs.

      

    Les corbillards en goguette ont chargé des familles entières sur la route de Gien.

     

     

    pas d'ecoles en juin 1940

     

     

     

     L’exode de 1940 en France est une fuite massive de la population française

    en mai-juin 1940 lorsque l'armée allemande envahit la majorité du territoire national pendant la bataille de France, après la percée de Sedan.

      

    Cet exode est un des mouvements de masse le plus important

    du XXe siècle en Europe

     

     

     

     

     

     

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    enfants perdus pendant l'exode de 1940

     

      

      

    Les journaux de province regorgent d’avis de recherche, de parents éplorés ayant perdu leurs enfants, de couples désunis, de vieillards perdus, comme ce maire de Crève-cœur, en Seine-et-Marne,

    dont l’épouse a disparu près d’un des

    ponts de la Loire, ou telle famille du Mans ayant confié, dans son désarroi, une enfant de dix ans à la sauvegarde de l’équipage d’un camion-citerne de l’armée.

     

     

    enfants perdus pendant la deuxieme guerre mondiale

     

     

    Un ingénieur de la SNCF parcourt les quais de Matabiau à Toulouse à la recherche de son épouse perdue en gare de Troyes le 13 juin.

      

    Un percepteur de la Loire a vu disparaître toute sa famille, le 8 juin, du côté de pont-Sainte-Maxence.

      

    Il en est sans nouvelles depuis.

     

    Un émigré italien a perdu sa mère Philomène, soixante-deux ans, à Orly sur la route de Paris

     

    enfants en France en 1940

     

     

     

    Les enfants pris en voiture par les convois militaires ne sont pas toujours signalés. Les réfugiés pouvaient-ils demander à rentrer sans avoir obtenu des nouvelles des membres de leur famille disparu ?
     

    Longtemps les journaux français seraient à la recherche, sous forme de petites annonces, des enfants perdus de l’été 1940.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Ils ont survécu à l’abandon total d’un des Etats les plus policés du monde devenu en quinze jours un territoire de grand banditisme, où l’on tue à loisir, où voler est une pratique généralisée, ou viols et violences sont irrépressibles, où l’on abandonne sans soins les fous et les malades.

    Où médecins, policiers, pompiers, gendarmes, agents de l’Etat, maires, députés, se sont évanouis dans la naturel retournant par centaines de milliers à l’état sauvage.

     

     

    officier français en 1940

     

     

    La peur fait courir les gens vers les bois. Ils se réfugient dans les fermes des campagnes, elles aussi attaquées systématiquement.

      

    Des grappes de civils aux visages épuisés quittent les carrefours, abandonnant leurs brouettes et leurs chars à bancs, ils se cachent derrière les moindres taillis, se jettent dans les fossés dès qu’ils entendent le bruit de sirène des avions en piqué.

    prisonniers français en 1940

     

     

    Les militaires se rendent aux premiers véhicules allemands qui surgissent, noirs de poussière. Regroupés hâtivement, ils partent à pied, sans gardiens, en troupeau, sans savoir où ils vont, prenant à rebours la route des chars, aidant quelquefois les Allemands à dégager la route, en poussant les véhicules français dans les fossés.

     

    prisonniers en mai et juin 1940

     

     

       Paul Thibaut, dont le père est cantonnier à Montmirail a quatorze ans lorsqu’il quitte avec sa famille sa maison bombardée de nuit par le canon.   Des bruits ont couru au village ; les chars approchent ! Pas d’ordre du maire ou de l’armée.   Les gens partent d’eux-mêmes, pour se mettre à l’abri. Tous ceux du pays ont attelé les chevaux aux charrettes et pris la route.
      

    exode paysans en 1940

      

    Les Thibaut ont emmené dans un landau leur bébé né le 21 mai. La peur est telle qu’ils prennent le risque de partir avec un nouveau-né. Qu’on ne leur reproche pas leur pusillanimité. On éprouve quelque lassitude à vivre dans une maison dont les murs sont ébranlés par le canon.
     
     
    Quand le voisin part, en déclarant que le pire est à venir, on part aussi, dans la hâte.
    Les habitants de Champaubert, parmi les réfugiés qui défilent devant leurs maisons chaque jour, croient reconnaître des espions Italiens, puis des bonnes sœurs de la cinquième colonne aux chaussures trop longues pour être honnêtes.
     exode d'une famille française en 1940   Les paysans ne veulent pas faire grimper sur leurs charrettes les curés affirmant que l’exode et la débâcle sont un châtiment du Ciel. En plus de leurs souffrances, ils n’ont que faire des discours moralisateurs. Ils cherchent à franchir l’Aube à Arcis, la Seine à Troyes, pour gagner le sud et bifurquer ensuite vers l‘ouest, vers la Mayenne riche en troupeaux, leur département d’accueil.
            Bombardés et mitraillés sur la route, ils perçoivent dans les fossés les corps des soldats morts, les porcs en liberté dans les rues des villages qui fouillent les restes humains. Impossible de franchir la Seine, les ponts sont coupés. Il faut descendre le fleuve vers Troyes.   A Pont-Sainte-Marie, le convoi s’arrête et rebrousse chemin. Les Allemands sont arrivés plus tôt que prévu. Ils font signe aux chariots de repartir, après une pause de ravitaillement en luzerne, en lait de vaches traites au bord des routes après avoir chargé le produit des rapines faites dans les fermes abandonnées.
      Dans la traversée d’un village, entre Anglure et Champaubert, sur la route du retour, Paul Thibaut se souvient d’avoir vu, sur le bord de la chaussée, devant la porte ouverte d’une maison, une vieille femme attachée à une chaise mains derrière le dos et fusillée. Espionnage, cinquième colonne, représailles des Allemands contre les tirs venus des greniers et des toits sur les side-cars de reconnaissance ?
    chars allemands pendant la bataille de france en 1940
     

     

     

     

    Quand ils marchent au pas des chevaux, leurs familles entassées dans les charrettes, ces ruraux groupés par villages évoquent en effet les grandes migrations.
    Les chefs d’exploitation sont en tête, parfois les curés, préoccupés de rechercher des vivres et un gîte. La solidarité de groupe s’affirme dans les attaques aériennes. Ces ruraux ont le souci d’éviter la dispersion.

      

    Ils préfèrent avancer plus lentement, mais ensemble. Tous ceux qui peuvent marcher entourent les chariots où sont installés, dans un capharnaüm de vivres et d’objets hétéroclites, les femmes, les enfants, les vieillards, les blessés, les malades.

     

     

    les paysans pendant la bataille de france de 1940

     

    Mais les attaques aériennes tuent les chevaux.

      

    Les survivants du grand départ sont accablés de fatigue. Quand les attelages sont défaillants, les familles doivent abandonner les charrettes, se suivre en longues files où les plus valides charrient les enfants, mais aussi les vieillards et les blessés dans des remorques, des voiturettes tirées à bras.

      

    Il n’est pas rare que des curés portent leurs ouailles épuisées dans des brouettes. On entend geindre des vieillards malades, abandonnés, oubliés sur le bord de la route.

     

    paysans en 1940

     

     

    Sur la route, des fous se mêlent à la foule sans qu’il soit possible de les distinguer de la foule apeurée.La ville de Troyes est abandonnée par les hommes valides aux malades, aux infirmes, aux vieillards rassemblés à l’Hôtel-Dieu.
     

      

    Après l’évacuation des débiles mentales de Dorten, il devient clair que les asiles eux-mêmes ne sont plus gardés, que les autorités en ouvrent quelquefois les portes avant de prendre la fuite, sans toujours se préoccuper du sort des malades.

      

    Roger Ikor se fait l’écho de ces rencontres de fous sur les routes qui sèment le doute dans l’esprit des soldats marqués par l’espionnite.

     

    malades sur les routes pendant l'exode de 1940

     

    Ils soupçonnent les faux déments, agents de la « cinquième colonne ». Ikor a du mal à arracher au lynchage de la troupe une vieille femme égarée, sans doute échappée d’un asile, surprise à faire des signes des bras aux avions allemands.
     

      

    Il arrête aussi, le même jour, un soi-disant représentant en vins de nationalité allemande resté en territoire belge en raison de la rapidité de l’avance allemande. Namur est évacué en catastrophe, ses archives brûlées, les pensionnaires des asiles psychiatriques jetés à la rue et abandonnés par des administrateurs sans conscience.

     

    malades pendant l'exode de 1940

     

     

     

    Poussée par la peur, par l’incendie qui commence à dévorer les premiers morceaux d’Orléans, par le bruit des avions, la foule se rue en direction du pont George-V. A l'entrée nord d’Orléans apparaissent les dernières arrière-gardes françaises.
    Eléments disparates qui n’en peuvent plus de fatigue, qui « décrochent » depuis des jours et des jours et qu’épuisent la tension nerveuse et les mitraillages quotidiens.
      
    Peu de troupes homogènes, beaucoup d’isolés que plus rien ne lie à cette armée en décomposition.
    Sur les ponts d’Orléans passent les Parisiens qui ont pu encore acheter quelques litres d’essence dans une épicerie de campagne.
      
      
    Lorsque le maire d’Auvilliers (Loiret), qui a entassé dans son auto ses quatre enfants, sa femme, sa belle-mère paralysée, tous les registres d’état civil de 1838 à 1940, les matrices cadastrales, le registre des délibérations et deux cachets de la mairie, tombe en panne d’essence quelques kiIomètres avant Gien, c’est avec une brouette qu’il poursuit sa route !
     
      
    Une route faite de plus de piétinements que de pas. Ailleurs, mais toujours face à la Loire, un convoi militaire met vingt-cinq heures pour aller de Sully à Gien : 25 kilomètres !
        la loire en 1940

     

    Sur les ponts d’Orléans passent des cars chargés d’enfants joyeux ou de malades.
    Passent des bonnes sœurs pour la première fois sorties de leur couvent.
     

    Des ouvriers de la banlieue parisienne qui poussent des voitures à bras recouvertes de rideaux et de sacs, des ouvriers qui sont partis avec un litre de coco, un broc, une gamelle. Les infirmes, les vieillards, les éclopés sont transportés dans des charrettes, des voitures d’enfants, parfois des brouettes.

     

      

    exode des populations pendant la deuxieme guerre mondiale

      

    Lorsque le maire d’Auvilliers (Loiret), qui a entassé dans son auto ses quatre enfants, sa femme, sa belle-mère paralysée, tous les registres d’état civil de 1838 à 1940, les matrices cadastrales, le registre des délibérations et deux cachets de la mairie, tombe en panne d’essence quelques kiIomètres avant Gien, c’est avec une brouette qu’il poursuit sa route !
     

    exode

      

    Une route faite de plus de piétinements que de pas. Ailleurs, mais toujours face à la Loire, un convoi militaire met vingt-cinq heures pour aller de Sully à Gien :

    25 kilomètres !

     

     

     

    LES ENFANTS PERDUS

     

    enfants perdus pendant l'exode de 1940

     

     

     

    Les journaux de province regorgent d’avis de recherche, de parents éplorés ayant perdu leurs enfants, de couples désunis, de vieillards perdus, comme ce maire de Crève-cœur, en Seine-et-Marne, dont l’épouse a disparu près d’un des ponts de la Loire, ou telle famille du Mans ayant confié, dans son désarroi, une enfant de dix ans à la sauvegarde de l’équipage d’un camion-citerne de l’armée.

     

     

    enfants perdus pendant la deuxieme guerre mondiale

     

     

    Un ingénieur de la SNCF parcourt les quais de Matabiau à Toulouse à la recherche de son épouse perdue en gare de Troyes le 13 juin.

     

    Un percepteur de la Loire a vu disparaître toute sa famille, le 8 juin, du côté de pont-Sainte-Maxence.

     

    Il en est sans nouvelles depuis. Un émigré italien a perdu sa mère Philomène, soixante-deux ans, à Orly sur la route de Paris

     

    enfants en France en 1940

     

     

     

    Les enfants pris en voiture par les convois militaires ne sont pas toujours signalés. Les réfugiés pouvaient-ils demander à rentrer sans avoir obtenu des nouvelles des membres de leur famille disparu ?
     

    Longtemps les journaux français seraient à la recherche, sous forme de petites annonces, des enfants perdus de l’été 1940.  

     

     

     

     SUR LES ROUTES

     

     

     

     

    Les camions militaires transportent des vieilles dames fatiguées et des enfants malades.
     
    Les chars d’assaut et les corbillards pleins de gosses roulent côte à côte. Les bennes à ordures véhiculent des tonnes d’archives inutiles.
     
    Les autocars de Paris la nuit transportent des petites vieilles et des bonnes sœurs.
     
     
    Des chiens sont attelés à des charrettes chargées de toutes les richesses du foyer ; édredons postes de T.S.F., poupées, habits du dimanche.
     
     
     

    exode sur la route en 1940
     
     
     
    Le curé qui pousse sa servante sous un soleil de plomb dans la plaine nue.
    Ce n’est pas du cinéma.
          Des automobiles se traînent, des couvertures sur le toit prétendument pour amortir l’impact des balles.     l'exode en 1940       
     
     
     
     
    Ces réfugiés ont chargé toute leur famille dans des limousines d’un autre âge. Ils affirment que des chars allemands les suivent.   Toujours la panique des chars. Des habitants d’Hirson montrent sur leurs carrosseries les trous d’éclats de bombes. Ils ont été attaqués Sur la route par des avions.   Dans beaucoup d’autos, des blessés allongés sur les banquettes.
      
     
     
     
    Personne pour les secourir. Pas un médecin, ni une infirmière au village.
     
     
    Une femme à genoux pleure dans un fossé devant son enfant blessé.
       Passent des camions de déménagement, des voitures laitières, tous pleins de réfugiés. Personne ne soigne les blessés graves.  
     
     
    Les cavaliers français sont les premières victimes de l’intoxication collective qui voit des chars partout.   On leur parle d’une demi-division chargée de répandre le désordre à l’arrière des lignes.  
     
    Le pays de Laon est terrorisé par ces arrivées impromptues des engins ennemis, que les réfugiés signalent dans de nombreux villages.
     
     
     
     
     
    sur les routes  de l'exode en 1940
     
     
     
    Les piétons équipés pour la marche sont rares...
    La plupart ont revêtu plusieurs habits les uns sur les autres, toute une garde-robe.
    Ils portent une valise dans chaque main, un paquet ou un sac sur le dos.
     
    Quand ils sont fatigués, ils jettent leurs bagages dans les fossés où ils sont pillés par ceux suivent.
     
     
     
    morts de civils en 1940
     
     
     
    On a pu décorer les soldats héroïques, enterrer avec honneur les marins, les aviateurs, les cavaliers et tankistes, les fantassins de Rethel ou de Dunkerque, les combattants des Alpes.
     
    mort sur la route pendant la retraite de 1940
     
     
    Les victimes des routes attaquées à la mitrailleuse et à la bombe n’auront jamais leur nom sur les monuments aux morts. Ils sont souvent enterrés à la diable, dans des fosses communes, sans identification. On ne peut même pas les compter avec exactitude.
     
     
     
     
     

     

    les charognards

     

     

    femmes et enfants en 1940

     

    Il faut comprendre ce que représentaient la solitude et l’abandon de ceux qui étaient restés sur place, sans aucun recours ni secours, devant une armée étrangère qui s’annonçait, dans la débandade des dernières unités de l’armée française.
     

     

    Les pillards rôdaient dans les villes abandonnées, prêts à faire un mauvais sort aux survivants qui les dérangeaient dans leur besogne de chacals. Aucune assistance médicale prévue en cas d’attaque aérienne.

     

    De singulières rencontres au hasard des routes : les fous, les détenus ont quitté prisons et asiles, évacués ou évadés, ils se nourrissent en volant.

     

    Pas de lieux de refuge pour les enfants égarés, les écoles sont vides et les églises elles-mêmes ont perdu leurs prêtres.

     

    Les morts pourrissent sur les bords de la route, faute de fossoyeurs. Les corbillards en goguette ont chargé des familles entières sur la route de Gien.

     

     

    pas d'ecoles en juin 1940

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les femmes, sous l’occupation, ont tenté par tous les moyens de conserver l’élégance et le bon goût attribués aux françaises, malgré les restrictions et les pénuries.

     

    Elles ont, par tous les moyens (récupérations, raccommodages…) essayé de s’habiller en suivant la mode et les codes de bonne conduite

     

     

     

      

    (« Toute femme, quelque soit son appartenance sociale, doit porter des gants, un chapeau et des bas, sous peine de contrevenir aux règles de bonnes manières qui régissent les convenances féminines. »,

    Dominique Veillon,

    La mode sous l’occupation.).

     



    Robe


    Des robes à la coupe simples, marquées à la taille, avec manches longues ou courtes (pas de bretelles) et sans décolleté. Souvent des boutons sur toute la longueur sur le devant, et des épaulettes.


    Imprimés assez petits : rayures, pois, fleurs etc…
    Tissus : tweed, Jersey, laine, coton etc…
    Longueur : aux genoux, ou légèrement au dessus.

     

     

    Jupe :


    Des jupes taille haute, coupe droite ou légèrement évasée, ou jupe de tailleur.

    Couleurs unies, plutôt foncées.
    Tissus : tweed, Jersey, laine, coton etc…
    Longueur : au genoux, ou légèrement au dessus.

     

    Chemisier :


    Chemises à manches longues ou courtes. Pas de décolleté, pas d’épaules apparentes. Epaulettes, manches bouffantes.

    Couleurs unie.
    Veste de tailleur assortie à la jupe. (Très à la mode)

     

     

     

    Collants plutôt BAS


    En 1944 : les femmes portaient des bas avec la couture apparente à l’arrière. Mais à cause de restrictions, les bas deviennent des produits rares.

    Les femmes se dessinaient alors une ligne au crayon le long de la jambe, simulant la couture, pour faire croire qu’elles en portaient.
     

     

    En pratique :

    un trait de crayon, ou des collants de couleurs chairs suffisent.

     

    Sac :


    Sac de petites taille, en bandoulière ou à porter à la main.

    Forme simple.
    Sac en bois, en cuir, en tissus.

     

     

     

    Chapeau :


    Chapeau de petite taille ou large.

     

    Gilbert Orcel (Millinery) 1947 Fashion Photography Hat, Violette Cornille:  


    En feutre ou en paille.

     


    Accessoirisé avec voilette, ruban, fleurs, accessoires…

    (toutes les excentricités sont permises !)
    Beret

     

    Chaussures


    Talons carré, bout rond.

    Semelles en bois ou en paille, compensées.
    Brodequins, derbys, richelieu, espadrilles…


     

     

     

     

    Accessoires :


    Gants : unis, en tissus , en dentelle, en jersey ou au crochet.

     

     

    Coiffure :


    Bouclés ou attachés en chignon avec un chapeau.

    Coiffure plus sophistiquée sans chapeau.

     

    mode 1940 | Médias - Qwant  

      

    La mode des années 40 est rythmée par les événements géopolitiques de l’époque. Pour comprendre les grandes tendances, il faut distinguer trois points de repère:

    la guerre, la libération et l’avènement du New Look de Christian Dior.
    ...
    1940. Le début de la décennie est marqué par la Seconde Guerre Mondiale. Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers

    (Lucien Lelong, Elsa Schiaparelli) restent ouverts.

     

    Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation.

      

    Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances. Les premiers tickets de rationnement apparaissent en 1941 :

     

    ils concernent dans un premier temps l’achat de produits textiles

     

      

      

    de la guerre, il est de bon ton d’adapter soi-même ses tenues à son rythme de vie.

     

    La silhouette féminine du début des années 1940 a les épaules larges, la femme porte des robes raccourcies, à la taille serrée et ceinturée, et à manche ballon.

     

    Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes, souvent portée sur plusieurs couches.

     

     

    MODE sous l'occupation - Années 40:

    Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette féminine.

      

    Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les Français cherchent désespérément à s’amuser et la mode des années 40 s’adapte à la vie mondaine retrouvée.

     

    Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U.

      

    Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.

     


    Le 12 février 1947, le Tout-
    Paris découvre la collection 

    Corolle d’un certain Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture. Les acteurs de la mode des années 1940 assistent à une mini-révolution :

     

    les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look.

     

    Christian Dior crée des femmes fleurs, il répond aux rêves de féminité des Françaises.

      

    Très vite, l’Europe et l’Amérique succombent à la femme Dior. Alors que les tickets de rationnement sont toujours en service (ils le seront jusqu’en 1949), Christian Dior choque : il utilise près de 20 mètres de tissu pour la confection d’une robe, quand auparavant il ne fallait en compter que

    3. Cela n’empêchera pas son New Look de s’imposer à travers le monde et d’être une des tendances dominantes de la décennie suivante.


    Elodie Petit

      

      

    Astuces 


    Pour les fumeuses : cacher le filtre de la cigarette sur le photos.

     

     

     

    Durant le conflit, l'heure est à la sobriété mais, après la fin du rationnement, le New Look connaît un immense succès.

    La Seconde guerre mondiale impose de lourdes restrictions qui touchent également l’habillement. Les matières premières sont rares et rationnées ; la plupart des ateliers de confection, tenus par des familles juives, ferment ou passent dans la clandestinité, à moins d’accepter un administrateur allemand.
      
    Ceux qui fuient Paris se réfugient à l’étranger ou bien, jusqu’en 1942, en zone libre, notamment à Nice et Marseille ; ce qui fait du sud de la France, après la guerre, le plus important centre de confection hors de Paris.

    Sobriété, économie et emprunts au vestiaire masculin

    En raison des circonstances, le temps est à la sobriété. Il n’est pas rare pour les femmes d’emprunter des pièces de la garde-robe de leur mari. Au début, elles se contentent de retailler les manteaux d’homme, puis elles adoptent aussi les pantalons.
      
    Avec la pratique de la bicyclette, elles retrouvent la jupe-culotte et portent leur sac en bandoulière.
      
    Comme durant la Première guerre mondiale, les femmes, qui reprennent une grande partie des responsabilités normalement réservées aux hommes, ont donc de nouveau accès à des tenues pratiques, adaptées à leurs activités.
      
    Suivant le modèle militaire masculin, les épaules s’élargissent.
     
     
    La taille est accentuée ; les chaussures ont des semelles compensées.
      
    Pour des raisons économiques, les jupes et les robes raccourcissent et on utilise le moins de tissu possible ; la jupe « paysanne » est constituée de deux ou trois carrés imprimés.
      
    Les ornements sont réduits au maximum, ou purement et simplement supprimés.

    On tricote beaucoup et on utilise toutes sortes de matériaux, tel le papier journal, notamment pour les chapeaux, qui sont extravagants en 1940 avant de rétrécir, voire d’être abandonnés.
      
    Les sacs sont souvent fabriqués en tissu, le cuir étant devenu rare. Ils sont assez grands pour pouvoir contenir le ravitaillement.
      
    Les ceintures sont aussi conçues à partir de matériaux divers, comme des plaquettes de bois décorées à la main ou des galons brodés. Tous ces accessoires permettent des variations sur des tenues peu nombreuses.

    Les bas de soie, interdits, sont remplacés par des socquettes ou des bas de laine ; ou bien on se teint les jambes.
      
      
    L’été, on sort jambes nues, ce qui aurait été auparavant jugé scandaleux.

    Les femmes portent les cheveux longs, une mèche roulée sur le front, ou en chignon. Le turban connaît un grand succès car il cache efficacement les cheveux.

    La haute-couture et les réactions face à la guerre

    La haute-couture parisienne s’adapte à l’occupation.
      
    Certaines maisons cessent leur activité, mais la plupart la poursuivent, prétextant plus tard s’être lancés dans l’extravagance pour ridiculiser les Allemandes ;
      
    en réalité parce que la société aisée franco-allemande mène une vie sociale insouciante durant le conflit.
     
     
    1946  photo by Constantin Joffe    Model is wearing Lilly Daché's toast-colored bare-browed sailor hat with a tangerine bow.:

    Les Allemands tentent de transférer les principales maisons à Berlin ou Vienne, mais les dirigeants de la chambre syndicale de la couture résistent.
      
    Certains couturiers expriment même leur hostilité à la guerre dans leurs créations. Madame Grès (1903-1993) présente ainsi sa première collection de la période d’occupation aux couleurs nationales françaises !

     

     
    Autre mouvement de réaction face à la guerre, les zazous apparaissent en 1942. Amateurs de jazz, ils suivent les modèles vestimentaires anglo-saxons.
      
    Disposant de moyens financiers, souvent grâce au marché noir, ils aiment les tenues chères et élégantes : pantalons larges, vestons longs et cintrés, chemises à col dur et montant, cravates et chaussures en cuir à grosses semelles.
      
     
    revue le petit ECHO DE LA MODE n°5-8 année 1945, février:
      
    Leurs cheveux sont bouffants sur le dessus de la tête, en opposition aux coiffures rasées militaires. Quelques jeunes filles suivent aussi cette tendance.
      
      
      
     

    « Tant qu’il y aura un désir de changements et un goût pour le rêve – La mode existera . »

     

    Vogue 1940

     

    1940s Fashion

     

      

     

    Les années quarante

     

    Le début de la Seconde Guerre mondiale a changé la face du monde.

     

    Avec leurs maris parti au front, les femmes ont du subvenir aux besoins de la famille en travaillant.

     

    Le travail des femmes a eu un grand impact sur la mode de l’époque. Après des décennies d’opulances, de libertés, et décadence, un sentiment de responsabilité et de conscience sociale est né auprès de ces dernières. Frappant ainsi le monde de la mode, et les poussant à créer des vêtements utiles et moins extravagants.

     

    Art et Culture

     

    La musique des années 40 avait pour but premier de distraire et d’encourager les gens durant cette période de guerre. Le style musical le plus courant était de « Big Band », et la liste des musiciens célèbres de l’époque comprenait Benny Goodman et Count Basie.

     

    La musique des années 40 a influencé plusieurs genres musicaux notamment le « Rock & Roll ».

     

    A la mort de Georges Vuitton en 1936, Gaston-Louis Vuitton prit le contrôle de l’entreprise. Durant l’occupation allemande ,

     

     

    Louis Vuitton a collaboré avec le régime de Vichy française dirigé

    par le Maréchal Pétain et les nazis.

     

    Ceux-ci qui étaient responsables de la déportation des juifs français vers les camps de concentration allemands.

     

    Louis Vuitton a montré son support en ouvrant une usine dont le seul but était de produire des produits glorifiant le gouvernement de Pétain, ce qui permit à l’entreprise d’augmenter ses revenus.

     

    Helmut Newton était un photographe de mode austr / allemand connu pour ses photographies en noir et blanc. Au cours des années quarante, ses œuvres sont apparues dans de nombreux magazines de mode tels que Vogue, Jardin des Modes, Elle, la Reine, ou encore Marie-Claire…

     

    Le Rationnement

     

    Le rationnement a été introduit afin d’assurer une juste indemnité aux citoyens britanniques. Le fait de rationner la nourriture, les vêtements ainsi que les chaussures, a forcé les femmes à ne porter uniquement ce qu’elles avaient déjà dans leur garde-robe.

     

    En 1942, le gouvernement britannique a introduit une loi en vertu du Décret de vêtements civils, qui interdisait l’embellissement les vêtements à la vente.

     

    De ce fait, le gouvernement voulait soutenir un style modeste et utile, encourageant l’usage de plis, de poches, de boutons…

     

    Tout acte contraire à ce décret était considéré comme illégal et anti-patriotique.

     

     

     

    1940s Fashion

     

    Les Formes et Silhouettes

     

    Comme le rationnement a frappé à plein fouet, il ne restait plus que quelques alternatives notamment les robes bon marché.

     

    L’idée de vêtements fonctionnels est devenue essentielle, cela c’est notamment observé dans le choix de tissus simples.

     

    Les moyens de transports ont changé, les gens favorisaient plus souvent les bicyclettes, ce qui conduit les femmes à porter des jupes plus de plus en plus courtes et moins restreinte. Le costume est devenu également très populaire parmi les femmes de cette époque.

     

    Celui-ci était tellement répandu, qu’il a même été acceptable pour les mariées de le porter. Cela est du à son aspect fonctionnel en raison de la nécessité d’une tenue de travail.

     

    Les chaussures à talons plats étaient portées avec des vestes à épaulettes carrées qui ressemblaient à la coupe d’un uniforme.

     

    1940s Fashion Modèle "New Look" de Christian Dior (1905-1957)

     

    A la fin de la guerre, les femmes voulaient s ‘éloigner de l’austérité de cette période sombre et cette évasion incluait également les vêtements associés à celle-ci.

     

    Christian Dior a annoncé la fin du rationnement en insistant sur l’excès de matériaux et en utilisant des tissus somptueux. Un choix qui s’est avéré très audacieux pour l’époque.

     

    Le « New Look » de l’été 1947 mettait en avant diverses parties de l’anatomie de la femme tels que le buste, la taille et les hanches réaffirmant ainsi les courbes et la sexualité féminine.

     

    Le style consistait à des jupes amples en crinoline portées avec des jupons en tuile.

     

    Les vêtements quand à eux étaient souvent à bases de matière légère à tels point qu’ils flottaient, ceux-ci étaient portés avec des bustiers.

     

    La veste centrée près du corps était conçu pour aller avec la jupe longue mais elle était également portée avec une jupe droite arrivant au demi mollet.

     
     
     

     1940s Fashion Piscine Molitor

     

    Accessoires

     

    En opposition avec le principe des vêtements fonctionnels, les années quarante ont vu l’apparition du bikini moderne. Celui-ci est inventé à Paris, par le couturier Jacques Heim et l’ingénieur Louis Réard.

     

    Ce nouveau maillot de bain était composé de deux pièces.

     

    En mai 1946 il fut élu «le plus petit maillot de bain” au monde.

     

    Réard le nomma le «bikini», à partir à l’île du même nom connue pour avoir été un lieu d’expérimentations atomique.

     

    En effet, l’ingénieur pensait que ce nom reflétait bien le style provocateur et révélateur de ce maillot et que celui-ci avait le pouvoir de provoquer des chocs semblables à ceux d’une bombe atomique.

     

    Réard a modifié le style du maillot en diminuant le bas, il créa ainsi le premier bikini string. Néanmoins, il eut des difficultés à trouver un modèle et a été contraint d’engager une danseuse nue pour porter ses créations.

     

    Les chaussures de style «Mannish » sont apparues pour des raisons pratiques et sont devenues de plus en plus populaires chez les femmes. Les turbans étaient des accessoires utiles pour les femmes, celles-ci les utilisait comme un dispositif de sécurité pour travailler dans les usines mais aussi comme un moyen de cacher des cheveux en désordre.

     

    Le savoir-faire

     

    Avec l’arrivée du rationnement, le gouvernement a encouragé une politique du «savoir-faire». Celle-ci consistait essentiellement à réutiliser les vêtements qui étaient déjà la votre garde-robe et les mettre aux gouts du jour.

     

    Les femmes qui savaient coudre avaient la capacité de créer de nouveaux habits à partir de rien. En effet, celles-ci utilisaient des couvertures, des manteaux et des taies d’oreiller qu’elles coupaient et retravaillaient afin de créer un nouveau vêtement.

     

    Due au fait que les bas collants se faisaient rares, les femmes dessinaient alors l’arrière de leurs jambes avec l’aide d’un eyeliner pour recréer l’effet des collants. Le tricot était également très encouragée chez les femmes, à tel point que le gouvernement distribuait gratuitement des patrons afin que celles-ci puissent tricoter pour les troupes, soutenant ainsi l’idée que chacun pouvait apporter sa part.

     

    Vêtements pour Homme

     

    Inspiré directement des « Big Bands », les costumes « Zazou » ou « Fantaisies » étaient très en Vogue durant les années 40.

     

    Ceux-ci étaient composés d’un pantalon large taille haute et d’une longue veste.

     

    Le Tricot était également populaire notamment auprès des hommes, dont les pulls étaient assez voyant grâce à leurs imprimés vifs.

     

    zoot Fashion 1940s

     

    zoot Fashion 1943

     

      

     

     

    Les Icones

     

    Les stars du début des années quarante avaient un look simple et net. Bette Davis était une icône qui connue pour son interprétation de personnages antipathiques.

     

    Elle était l’une des actrices les plus célèbres de l ‘époque, réputée pour sa personnalité énergétique.

     

    Rita Hayworth également connu la gloire au cours des années quarante avec des films comme “Cover Girl” et “Ce soir et tous les soirs”.

     

    S’établissant ainsi au statut de sex-symbol et de pin up girl.

     

      

      

    Les Créateurs

     

      

     

      

     

    Claire McCardell

     

    Claire McCardell est une créatrice de mode proéminente du 20ème siècle. Elle est créditée pour avoir participé à l’orchestration du «Look américain». En véritable pionnière, elle a su créer un cadre confortable, en développant l’aspect pratique du style sportswear. Elle a déclaré: «Je viens d’un pays où règne la production de masse, où chacun a le droit d’être à la mode ». Inspiré par les vêtements masculins et usés, elle avait l’habitude d’utiliser de tissus basiques et était une grande partisane de la démocratisation de la mode.

     

    Charles James

     

    Charles James est considéré comme le premier couturier américain. Connu pour l’esthétique distinguée de ses vêtements, ses créations étaient de vraies œuvres d’art. De 1942 à 1945, il a collaboré avec Elizabeth Arden en exposant ses créations de haute couture dans son salon. Sa collection la plus marquante a été montrée en 1947 à Paris. Christobal Balenciaga le décrit comme : ” Le meilleur couturier au monde et le seul a avoir établit la couture en une forme d’art à part entière ».

     

    Guccio Gucci

     

    Lors de son séjour à Londres, Guccio Gucci a travaillé dans l’Hôtel Savoy en tant que maître d’hôtel. Impressionné par les bagages luxueux et sophistiqués des clients, ce dernier développa très vite un intérêt pour la maroquinnerie. A son retour à Florence en 1920 , il ouvrit un magasin et y vendit de la maroquinerie de style classique.

     

    Il gagna sa réputation de qualité, grace à l’expertise des ouvriers qu’il avait embauché. En 1938, élargie sa compagne et s’installe à Rome, ouvrant ainsi son premier magasin de vente au détail. Au cours des années quarante, il a créé le symbole emblématique de Gucci base sur l’emboîtement de la lettre G qui est toujours le logo emblématique de la marque.

     

     

     

     

     

    1940s Christian Dior

     
      
      
     
     
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  • Avenger Field à Sweetwater au Texas, WASP training base. Ces filles étaient des pilotes qui emmenaient les avions depuis les usines jusqu'aux bases de l'Air Corps, y compris en Europe, afin de réserver les pilotes hommes pour le combat.
    Ann Armstrong McClellan...en juillet 43

     

     

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    Six U.S.O. Girls wear A-2 jackets belonging to the 90th Bomb Group, a.k.a. “Jolly Rogers,” under a B-24 bomber. From the collection of John Campbell.

      

     

     

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    Les WAPS, Women Airforce Service Pilots.
    4 Waps chargées de convoyer des Boeing B-17
    waspa4pilotsb17

    Elizabeth Gardner pilote de B-26
    waspbelizabethgardnerpi

    Floren Watson, pilote un P-51 Mustang
    waspcflorenwatsonp51
    MD

     

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  •  

    36th Infantry Division, 143rd Infantry Regment G Co.,

    Troop A and E 117th Cavalry, Gap/August 19, 1944 

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    Mai 40, les enfants de l'exode

     

     

     

    Documentaire
     
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    Le DEPART

      

    Marguerite Henon :

    - "Ma belle-mère nous dit :
    "Oh, c'est mauvais : voilà les Belges qui se sauvent par notre village. Ca me rappelle 1914..."
     

      

      

     

     

    Déjà l’exode des Belges en France si important soit-il, ne rend pas compte intégralement du phénomène de panique et d’abandon de cette nation, ni de l’immensité des besoins d’assistance d’un peuple abandonné, en Belgique comme en France. 

     

     


              exode des belges pendant la deuxieme guerre mondiale

      

      

      

    Nombreux sont en effet les sujets du roi Léopold partis de chez eux, mais qui n’ont pu franchir la frontière française en raison de l’avance allemande trop rapide vers l’ouest. Ceux-là, les plus éprouvés, ont souvent dû attendre en pleine nature la fin des combats pour échapper aux attaques de l’aviation, avant de retrouver leur maison détruite par les raids aériens.

     

     

     

    exode des belges en 1940

      

      

    Ils n’ont bénéficié d’aucune aide avant plusieurs semaines. Ils ont dû subsister entre eux, par groupements de villageois perdus, cachés dans les forêts, sans aucun secours d’hygiène, organisant leur survie par des opérations risquées dans les villages abandonnés.

     

     

    exode des belges pendant la campagne de france de 1940

      

      

    Les familles ont été dispersées, frappées par les avions maraudeurs, éprouvées par la disette, blessées dans leur chair par les raids aériens. Il faut attendre l’occupation totale du pays par la Wehrmacht pour que les soins et les secours soient donnés à la population civile grâce à la reprise progressive des services.

     

     

     

     

    Les villages que l’exode n’a pas encore atteints regardent passer les réfugiés. Sur le pas de leurs portes, les habitants disposent, au début, des seaux d’eau, des bouteilles de lait, des vivres. Les femmes hébergent des passants épuisés qui s’en vont parfois, le lendemain, en dérobant l’argenterie. Exilés, ils se demandent à chaque instant s’ils n’ont pas eu tort de partir.
     

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    Mais leur exemple semble contagieux.

     

    Ceux qui ont de l’argent l’ont retiré en hâte des caisses d’épargne pour aller se le faire voler plus tard par des compagnons de route qu’un excès de malheur rend plus aisément malhonnêtes.Ceux qui ont un lit l’ont abandonné pour une botte de paille déjà souillée d’excréments.

     

    Ceux qui ont des provisions en ont chargé des sacs à dos qui scient les épaules, retardent la marche et finiront dans les fossés de l’exode.

     

      

    exode en France pendant la deuxieme guerre mondiale

      

      

      

    A Vouziers, le sous-préfet et le maire ont disparu, il n’y a plus de sapeurs-pomplers pour éteindre les incendies.

     

    Si les notables qui peuplent souvent les conseils municipaux des villes ne prennent pas de décision, ou tardent à donner des ordres d’évacuation, c’est que l’autorité militaire, qui doit les aviser, est elle-même défaillante et ne lit pas clairement la carte de guerre.
     

     

     

    depart de l'exode de 1940

      

      

      

    Quand les paysans apprennent que, dans les villages proches, les chars allemands attaquent, ils rattrapent les cortèges venus des villes et les villages se vident.

     

    Le mouvement se répercute assez loin des combats, par un processus d’imitation les villageois partent, parce que leurs voisins sont partis.
     

     

     

    sur la route de l'exode en 1940

      

      

      

    Impossible à cette immense cohue de se procurer des vivres aux étapes. Boulangers et bouchers sont absents. Vouziers est pour cette raison pillé de fond en comble par les soldats en déroute.

     

    La ville de Rethel est à son tour mise à sac ; ses commerçants l’ont abandonnée. A Reims, où les boutiques sont fermées, les rideaux de fer abaissés, les réfugiés cherchent des vivres par la force.

     

    Le samedi 15 juin, à 4 heures du matin, le maire de Beaugency reçoit un télégramme qui lui ordonne de faire rallier Orléans-Saint-Marceau (même à pied) à toute la population munie de trois jours de vivres. Les enfants de Paris, réfugiés en Loiret, doivent suivre le mouvement.
     

     

     

    Tous les maires du département du Loiret sont alertés par des télégrammes identiques. Lorsque M. Paul Cabanis, député-maire de Beaune-la-Rolande, a déchiffré le sien, il lui faut préparer en quelques heures une évacuation que la rapidité de l’avance allemande rend totalement inutile. 

     


              evacuation de villes en 1940

      

      

    A l’aube, sous la protection de trois religieuses (Sœurs Marie, Françoise et Geneviève), on charge les vieillards de l’hospice dans un autocar conduit par M. Simon.

     

    Les enfants de la colonie scolaire de la Seine sont transportés jusqu’à La Ferté-Saint-Aubin par des ambulances militaires.

     

    La phobie de l'espion

      

    Qui dira Jamais d’où venait l’inconnu de la tombe 84. Homme taille moyenne, les pieds, les bras, le corps ligotés, vêtu d’un pantalon de velours, veston noir, une montre.
     

    L’homme ligoté est-il un espion ?

    Un vrai ou faux parachutiste ?

    Un prisonnier politique abandonné sur le revers d’un fossé ?

     

     

    Nul ne s’en inquiète tant est grande la frénésie d’espionite .

     

    Vraies ou fausses, d’atroces histoires de cinquième co-lonne circulent parmi soldats et réfugiés.

     

    Dans les Ardennes, les parachutistes allemands ont pour signaI de reconnaissance le cri de la chouette ! 


    controles de papeirs en 1940

      

      

    Près de Landrecies, des civils ont tué deux officiers français qui contrôlaient les réfugiés. Ce n’est rien, à Abbeville, une section a été livrée à l’ennemi par un sous-officier de la Légion.
     

    A Rouen, il a fallu abattre un Allemand déguisé en officier belge ainsi que son chauffeur et une femme, qui voulaient absolument obtenir le passage.
     

      

    Bonnes sœurs, curés, Belges, sont particulièrement suspects. Un parachutiste prussien déguisé en religieuse, tel est le cauchemar qui hante les nuits des anciens combattants rassemblés par commune en une incertaine et brouillonne garde civique.
     

      

    Le sénateur Jacques Bardoux raconte, le 24 mai, qu’un avion allemand ayant atterri sur le bord d’une route, il en est descendu deux hommes et une femme qui ont épuisé leurs chargeurs sur la foule des réfugiés.

     espions en mai juin 1940

      

      

    De tels récits ne peuvent qu’amplifier la panique, faire perdre le contrôle d’eux-mêmes aux soldats et aux gardes mobiles. On fusille et on assomme à tort et à travers.

      

      

    Un sous-officier du 4e régiment de cuirassiers donne-t-il un coup de phare, il est immédiatement soupçonné d’espionnage.
     

    Un officier de marine qui cherche à rejoindre nos lignes près de Dunkerque est jugé sommairement, puis fusillé par les Anglais.

      

    De braves gens, énervés ou hébétés par la défaite et qui ne peuvent pas faire de bonnes réponses, sont tués, sans autre forme de procès, par d’autres braves gens que talonne la peur.

     

     

    LES ANIMAUX ABANDONNES 

     

    animaux abandonnes en 1940

     

      

      

    En France comme ailleurs, en 1940, les animaux sont  devenus sédentaires  ...
             

      

    Ils sont fort nombreux dans un pays resté largement  rural mais ne participent pas tous à l’exode. Une vache, un porc, un dindon et  même une oie domestique ne peuvent suivre. Ils ont oublié l’usage de leurs  ailes et de leurs pattes.

      

    Les ânes et les chevaux sont à l’armée. Seuls les  chèvres infatigables et les chiens étiques peuvent marcher au train des hommes. 

      

      

    Quelques bœufs sont attelés à la charrette.

      

      

    Les vaches non traites depuis des  jours et des jours hurlent dans les bocages, les porcs attendent les couteaux  sacrificiels des soldats pillards.

      

      

    Les abeilles cherchent la ruche écrasée par  le canon dans les zones de combats et s’épuisent en cercles insensés.

      

    SE BATTRE !

    soldats français pendant la seconde guerre mondiale

      

      

    Des soldats se font tuer derrière de ridicules barricades en armoires Lévitan et charrettes de fermes, tout juste bonnes à ralentir le flot des réfugiés. 

      


              soldats français pendant l'exode de 1940

    Ailleurs, c’est la population qui supplie les officiers de cesser le feu. A des artiIleurs qui tentent de mettre une pièce en batterie, la foule sur laquelle les Allemands tiraillent en même temps que sur les soldats, la foule crie : 

      


      Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Vous êtes des lâches.

      

      

    Au Blanc, les anciens combattants éteignent les mèches et empêchent le pont de sauter.

     

    soldats français pendant la bataille de France de 1940

      

      

    A Poitiers, la population menace d’abattre les barricades dressées par des hommes du 274. RJ. et le maire marche vers les Allemands, un drapeau à la main.

        

    LES PILLARDS

     

      

    ecole abandonnee en 1940    Les partants laissent leurs maisons offertes au pillage et les pilleurs sont légion : les militaires en déroute, les réfugiés de passage, les habitants restés dans les villes, Amiens, Roye, Abbeville, qui volent pour que les Allemands ne trouvent plus rien.     On a vu des paysans atteler les charrettes, non pour fuir, mais pour piller les villes : revanche sauvage des campagnes, saturnales du désordre.
      Pas de police ni de gendarmerie pour les arrêter.   Les magasins d’alimentation sont d’abord leur cible, les stocks livrés aux gens de passage affamés, aux résidents qui n’ont plus de commerçants et qui doivent cependant se nourrir.   En l’absence d’ordre, la sauvagerie se déchaîne dans les villes de la Somme et de l’Aisne abandonnées par les autorités.    pillage pendant l'exode en 1940          A Abbeville, l’antiquaire, devenu tout ensemble maire et sous-préfet de sa propre autorité et de par la confiance des sauveteurs, engage des civils pour dégager les rues, enterrer les morts dans des fosses communes, s’occuper des blessés réunis en plein air dans un jardin, nourrir les vieillards de l’hospice.   Il ose même réquisitionner des ouvriers payés en vivres pour attaquer les pillards à coups de bâton.

      
      
    Dans certains villages de la Somme, on a repéré des dépouilleurs de cadavres.
      
    Les châteaux ne sont pas seulement mis a sac, ils sont vandalisés.
          Puisque l’autorité est absente, l’heure de la revanche a sonné, mais aussi celle du «chacun pour soi ».
      Une région entière est livrée à l’encan, offerte en proie, abandonnée à des hommes qui ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes pour survivre.   Parmi ceux-là, nombreux sont aussi ceux qui donnent des exemples de générosité, de dévouement aux blessés, aux enfants perdus, aux femmes en difficulté.   Le meilleur et le pire.

     

     

    SOURCES :

    témoignages de l'exode Ardennes.

    superbe blog - Mo (t) saiques...

    http://motsaiques.blogspot.fr/2010/05/p-282-mai-1940-exodes-dardennais.html

     

      

      

      

     

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  • les trains pendant l'exode de 1940

     

      

      

    Du 8 au 13 juin, cent quatre-vingt-dix-huit rames de voyageurs, quatre-vingt-sept de marchandises avaient quitté Paris. Les conditions de transport étaient parfois atroces. On cite l’exemple d’une accompagnatrice enfermée avec cent enfants orphelins dans un wagon à bestiaux sans possibilité d’ouvrir les portes fermées de l’extérieur. Elle était partie le 10 juin.

      

      

             
     
     
     
     
     
     La surcharge des wagons était toujours à la limite de l’insécurité, les gens voyageant entassés, assis dans les couloirs, les toilettes, les filets à bagages, les soufflets et jusque sur les marchepieds. Les détourages étaient fréquents, en raison des attaques de la Luftwaffe sur les voies et les gares. On passait par Saint-Pierre-des-Corps pour se rendre à Montluçon, par Chartres pour gagner les villes du Sud-Ouest.
     
     
     

       exode par le train en 1940     
     
     
     
     
     La pression de la foule dans les gares déchaînait la violence : un témoin, Foville, raconte l’embarquement à la gare de Lyon, le 11 juin. En neuf heures d’attente, il avance seulement de trois cents mètres dans la queue interminable. Des vieillards s’engueulent et se rouent de coups avec une haine bestiale, explique Foville
      
      
      
    .       exode 1940exode en France en 1940     
     
     
     
     
     
     
     Les enfants hurlent (ils n’ont pas été tous évacués, et de loin), les femmes perdent connaissance. Des malades et des femmes enceintes tombent. Comme il n’y a plus d’ambulances, les agents les traînent à l’écart, les giflent et les arrosent d’eau, à l’ombre d’un parapluie. Le soleil est brûlant.   La soif nous tourmente, mais il est impossible de sortir de la queue sans perdre sa place.
       
      
    Dans la foule un mot s’élève avec obstination, revient toujours, accusant Je ne sais qui : Trahison ! Les étrangers, les Juifs, les Anglais, les riches, les politiciens, les banques…    L’importance des départs en chemin de fer, malgré les violences, les retards, les insuffisances, explique le chiffre très élevé de la population évacuée en un temps record : sur les trois millions d’habitants présents dans Paris vers le 10 mai, il ne restait dans la capitale, le 13 juin, que le tiers environ des habitants.   
      
      
      
      
      
      
      
    La SNCF et ses agents avaient accompli des miracles pour entraîner hors des murs le plus grand nombre possible de réfugiés.
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    Graignes village martyr.

    Le paisible petit village de Graignes situé en bordure des marais au sud de Carentan à été le temoins meurtri d'un acte de la barbarie nazie, seulement quelques jours après le 6 juin 1944 . L'histoire fait suite aux mauvais largages au-dessus du Cotentin. Cette nuit-là des hommes provenant de la compagnie B du 501st PIR de la 101st et ceux du 3rd bataillon du 507th de la 82nd Airborne division, se retrouvent au sol au mauvais endroit.

      

    De suite les paras de la 82nd AD, se rendent compte qu'ils ne sont pas sur la DZ prévue, en effet ils devaient être largués dans la région de Sainte-Mère-Eglise pour sécuriser les alentours de la ville, mais ils ont sautés trop au sud à 20 kilomètres de leur objectif. De leur côté les parachutistes de la compagnie B du 501st PIR de la 101st division, qui devaient participer à la prise de l'écluse de la Barquette, se sont posé à 16 kilomètres au sud et vont se regrouper dans le village de Tribehou.

      

    Après avoir été caché les paras, aidés par des civils locaux sont guidés à Graignes retrouvant les égarés du 507th bataillon de la 82nd division, arrivés en milieu de matinée, sous le commandement du capitaine Leroy D. Brummit du 507th PIR.

      

     

      

      

    Le point de la situation est très vite établi, ils sont totalement encerclés et donc inutile de tenter des sorties pour se confronter aux positions allemandes bien trop nombreuses dans le secteur. C'est le major Charles D. Johnson de la 82nd division qui prend le commandement de l'ensemble des parachutistes présents à Graignes. Très vite les villageois enthousismés par l'arrivée de ces libérateurs les aident du mieux qu'ils peuvent.

      

    Le sergent Benton J. Broussard un acadien de La Louisiane qui parle parfaitement le vieux français sert d'interpretre entre les Américains et le maire du village, qui distribue les tâches à ses administrés, ravitaillement, surveillance, ainsi que la récupération des containeurs renfermant les armes et les munitions, parachutés et qui gisent un peu partout dans les marais. L'église sert de poste de secours et son clocher offre une bonne visibilité pour l'observation de la campagnes alentour.

      

    Le major Johnson décide de rester sur place, en attendant l'arrivée du gros des forces et commence par positionner les parachutistes en défensive autour du village. Les containeurs repêcher ont permis de récupéré 5 mitrailleuses Browning 30mm quelques mines antichars et deux mortiers de 81mm. Le soir vers 17 heures une autre groupes d'égarés arrivent au village portant le chiffre à 182 hommes. Des patrouilles s'organisent et le 8 juin un convoi allemand est détruit par une attaque d'un groupe de parachutistes.

      

    Le 10 juin les Américains décident de placer des charges explosives sur le pont entre Tribehou et Graignes dans l'éventualité de le détruire en cas d'une intrusion allemande. Peu après le pont saute, lorsque le même jour une trentaine d'Allemands le franchissent. Cette fois ils sont conscients d'une poche de résistance dans ce secteur menace la sécurité des unités allant à Carentan.

    Le lendemain, dimanche 11 juin, alors que certains paras assistent auprès des civils à la messe du matin, deux soldats du 507th se dirigent à l'écart du village pour enterrer deux Allemands abattus la veille. Ils sont très vite pris pour cible par des tirs ennemis. Bientôt une grande quantité d'Allemands qui progressent vers le village est aperçu par le capitaine Leroy D. Brummit qui se rend sur place, après avoir entendu les tirs répétés sur ses deux soldats. Peu après une habitante fait irruption dans l'église pour avertir que les Allemands approchent.

      

    Les retranchés commencent à ouvrir le feu, puis des escarmouches se produisent durant le reste de la matinée. En début d'après-midi des obus de mortiers allemands pleuvent autour de l'église, les deux mortiers américains de 81mm répondent par des tirs précis causant de grosses pertes à l'ennemi.

      

    Tandis que les combats se poursuivent, dans l'église le médecin militaire du 507th PIR, le capitaine Abraham Sophian Jr, soigne du mieux qu'il peut les blessés qui commencent à affluer. Vers le milieu d'après-midi le lieutenant Reed quitte précipitament sont poste d'observation en haut du clocher après avoir aperçu aux jumelles, deux pièces d'artillerie de 88mm se positionner non loin de là. Il informe aux servants des deux mortiers les coordonnées des canons allemands, mais ceux-ci se trouvairent hors de portée.

      

    Quelques instants plus tard des obus de 88 tombent sur le square, détruisent l'école et atteignent le clocher de plein fouet. Un observateut fut tué sur le coup, ainsi que le 1st lieutenant Elmer Farnham qui servait un des mortiers, le major Johnson est fauché par un autre obus. La situation devient intenable, le sergent Hincliff et le soldat Sullivan tiraient encore, avec la mitrailleuse de 30mm utilisant encore le peu de munition restant.

      

    Le capitaine Leroy D. Brummit qui est le plus haut gradé depuis la mort du major Johnson, ordonna alors le replis, mais certains paras qui se trouvaient dans des trous de combats n'entendirent pas l'ordre. Le sergent Hinchliff et le Pvt Sullivan ayant épuisés leurs dernières munitions ils décrochent pour retrouver le capitaine Brummit.

     

    Le départ signifiait abandonner les villageois aux représailles allemandes. Le capitaine Abraham Sophian Jr refusa de quitter le village et désire rester avec les blessés pour les soigner. Les survivants de Graignes s'échappent à travers les marais et rejoindront les lignes américaines quelques jours plus tard.

      

    Residents

    Residents of Graignes, a small village in Normandy, pose with Allied soldiers. Because of the widespread dispersal of the paratrooper's on D-Day, over 150 members of the regiment ended up in Graignes, many miles south of their mission objectives.

     

    Vers 17 heures les troupes SS débouchent dans le village dévasté. Ils fouillent toutes les habitations et trouvent le capitaine Sophian dans l'église et le forcent à sotir avec tous ceux qui y étaient présents blessés y compris. les captifs sont divisés en deux groupes. Ils seront tous executés froidement par les SS.

      

    Un premier groupe sera conduit jusquà un étang derriere la ville et exterminé à la baïonette, puis jeté à l'eau, le second groupe forcé de marcher à plusieurs kilomètres , puis dans un champs près du Mesnil Angot, les SS obligent les prisonniers à creuser une fosse et sont abattus d'une balle dans la nuque avant d'y être jeter au fond.

      

    Le massacre de Graignes fit 31 morts parmis les parachutistes des deux divisions et les SS massacrèrent également 32 villageois dont deux prêtres pour avoir aidé les Américains. Les pertes allemandes de la bataille de Graignes ne seront jamais vraiment connues, mais certaines sources avancent des chiffres de 500 à 700 hommes. Le petit village rajoute son nom dans la longue liste des villes touchées par les exactions des SS sur des civils innocents et des prisonniers de guerre. Le 28 février 2007, Graignes à fusionné avec le Mesnil Angot pour former la commune de Graignes-Mesnil-Angot.

     

     

    graignes

     Les ruines de l'ancienne église détruite le 11 juin par les 88 allemands.

     

     

    rest

      

     Seule cette partie de l'église fut restaurée.

     

    Walter Choquette

      

    Le Staff-Sergeant Walter Choquette appatenant au 507th PIR, exécuté avec 30 de ses camarades et 32 habitants par les SS après la capture du village.

     

     

     

    Causeway

     

    Robert D. Rae, veteran of the 507th PIR, re-visits LaFière causeway with family and friends in 2002. Rae and fellow members of his regiment played a pivotal role in capturing the causeway from German forces on June 9th, 1944.

     

     

     

     

      

     

     

     

     

     

    http://normandie44.canalblog.com/archives/destins___histoires_et_anecdoctes/index.html

     

     

    Cross

    Bob Bearden, veteran of the 507th Parachute Infantry Regiment, kneels at the cross of a friend lost during the war.

     

     

     

     

     

     

     

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