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    2007
    Décès de Dédée De Jongh

     
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    Andrée De Jongh (ou Dédée De Jongh) (née le 30 novembre 1916 à Schaerbeek (Belgique) et morte le 13 octobre 2007 à Bruxelles, (Belgique), est une résistante belge qui a été l'organisatrice de la

    « ligne Comète », une filière d'évasion pour soldats -particulièrement aviateurs - Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Rapidement, elle décide de s'investir dans la résistance.
    Elle met en place la ligne « Dédée », rebaptisée plus tard Ligne Comète.

     

    La ligne, qui comptera jusque 2 000 membres, traverse la France en partant de Bruxelles, et les Pyrénées jusqu'au consulat britannique de Madrid qui les convoie ensuite à Gibraltar.

      

      

    De 1941 à la libération, la filière permet de faire évader plus de 700 soldats alliés, dont 288 aviateurs , et Andrée a accompagné personnellement 118 d'entre eux.

    Dédée est capturée en janvier 1943 alors qu'elle s'apprête à traverser les Pyrénées avec un groupe d'aviateurs. D'abord emprisonnée à Fresnes, Andrée parle sous la torture et divulgue qu'elle a été la fondatrice de la ligne d'évasion.

      

    Mais la Gestapo ne la croit pas ce qui lui sauve la vie.

      

    Elle est alors envoyée au camp de Ravensbrück puis à Mauthausen, d'où elle est libérée par l'avance des troupes alliées en avril 1945

     

     

     

    Andrée De Jongh (surnommée « Dédée »), qui deviendra après la guerre la comtesse Andrée De Jongh, est née le 30 novembre 1916 à Schaerbeek en Belgique et morte le 13 octobre 2007[2] aux cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert.

     

    Dans la Résistance belge, elle a été cofondatrice du réseau Comète, filière d'évasion pour des soldats alliés (particulièrement des aviateurs).

     

    Avec la Française Marie-Madeleine Fourcade, elle est l’une des très rares femmes chefs de réseau de résistance

     

     

     

    Lors de l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes en 1940, elle quitte son travail à Malmedy et revient à Bruxelles pour tout d'abord travailler pour la Croix-rouge de Bruxelles. Rapidement, elle décide de s'investir dans la Résistance.

     

      

     

    Andrée de Jongh at a RAF presentation ceremony. 

      

     

    Le premier réseau dans lequel elle s'est impliquée ayant été détruit, elle décide, avec Arnold Deppé, un autre survivant, de créer une filière d'évasion vers l'Espagne. Après avoir pris quelques contacts à Anglet, dans la région de Bayonne, Andrée et Arnold tentent, en juillet 1941, un premier convoyage vers le sud, accompagnés d'un groupe de Belges qui veulent poursuivre la lutte à partir de l'Angleterre. Andrée a financé le voyage en vendant ses bijoux et en empruntant aux amis et voisins. Arrivés à Anglet, ils confient les évadés à un guide basque qui assure leur passage en Espagne.

     

      

     

     

     

    Allan "Jock" McFadyen MILLS / 972986
    5 Wardieburn Drive, Granton, Edimburgh, Ecosse

    Sgt, RAF Bomber Command 106 Squadron, mitrailleur de nez et bombardier
    Atterri à "De Zig", près de Molenbeersel, au Nord-Est de Bree (Limbourg belge).

     


    Avro Manchester Mk I, n° série L7301, ZN-D,abattu par la Flak la nuit du 30 au 31 mai 1942 lors d'une mission de nuit sur Cologne.
    Ecrasé sur une digue à Bree (Limbourg belge).
    Durée : 3 semaines
    Passage des Pyrénées : le 24 juin 1942

     

      

    http://www.evasioncomete.org/fmillsal.html

     

     

     

     

    En août 1941, Andrée et Arnold font un second voyage, en deux groupes. Arnold est arrêté en France, mais Andrée passe, traverse les Pyrénées avec son groupe, et se présente au consulat britannique de Bilbao pour demander de l'aide pour son réseau.

      

    En effet, elle a appris que le groupe précédent a été intercepté en Espagne, que les soldats ont été internés, et se rend compte que sa filière doit avoir en Espagne un point de chute d'où les services britanniques emmèneront les évadés à Gibraltar, puis en Angleterre.

     

      

     

      

     

    Après trois semaines d'hésitation, les Britanniques décident de faire confiance au petit cyclone — comme on surnommait Andrée pour sa capacité à tout emporter sur son passage. Avec ce soutien et l'aide des résistants locaux, elle met en place la « ligne Dédée », rebaptisée plus tard « ligne Comète ».

      

    La ligne, qui comptera jusqu'à 3 000 membres, traverse, en partant de Bruxelles, la France puis les Pyrénées jusqu'à l'ambassade britannique de Madrid, qui s'occupe ensuite du transport à Gibraltar. De 1941 à la Libération, la filière permet de faire évader plus de 700 soldats alliés, dont 288 aviateurs, et Andrée a accompagné personnellement 118 d'entre eux.

     

     

     

      

     

     

    Andrée De Jongh entre 1946 et 1950.  

     

     

    Toutefois la ligne Dédée est infiltrée par un agent de la Geheime Feldpolizei, Jacques Desoubrie. « Dédée » est alors capturée le 15 janvier 1943 alors qu'elle s'apprête à traverser les Pyrénées avec un groupe d'aviateurs. D'abord emprisonnée à Bayonne, puis au fort du Hâ et à Biarritz, elle est transférée à la maison d'arrêt de Fresnes le 27 mars 1943.

      

    Andrée avoue qu'elle est la fondatrice de la ligne d'évasion, mais la Gestapo ne la croit pas, ce qui lui sauve la vie.

    Elle est envoyée à la prison de Saint-Gilles et déportée en Allemagne en juillet 1943. Elle y est internée dans plusieurs prisons, puis dans les camps de concentration de Ravensbrück et de Mauthausen, d'où elle est libérée par la Croix-Rouge internationale le 22 avril 1945.


     

    Quant à son père, Frédéric (connu dans le milieu de la résistance sous le pseudonyme de « Paul »), il est capturé à Paris en juin 1943 et fusillé au Mont Valérien le 28 mars 1944. La filière sera alors un temps dirigée par Jean-François Nothomb (sous le pseudonyme de « Franco »), fils de Pierre Nothomb, qui sera aussi arrêté le 1er janvier 1944 puis déporté.

     

    Après la guerre, elle s'installe d'abord au Congo belge puis au Cameroun, en Éthiopie pour travailler dans une léproserie d'Addis-Abeba et enfin au Sénégal avant de revenir en Belgique.

     

      

     
    Plaque commémorative sur la maison natale d'Andrée De Jongh. 

      

     

    Décès

     

    La comtesse De Jongh meurt le 13 octobre 2007 aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert. Les funérailles ont lieu à l'abbaye de la Cambre et l'enterrement, le même jour, dans le caveau familial du cimetière de Schaerbeek (parcelle 23 – pelouse 17)


     

    Distinctions

     

     

      

      

      

     

     

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    Delano, Jack,, photographer.

    "Backstage" at the "girlie" show at the Vermont state fair, Rutland

    1941 Sept.

     

    http://www.flickr.com/photos/library_of_congress/sets/72157603671370361/

     

     

    1941

     

     

    1941

     

     

     

    Maison de cueilleurs de TABAC.. Amérique 1941

     

    l'horreur..

     

    Houses which have been condemned by the Board of Health but are still occupied by Negro migratory workers, Belle Glade, Fla.

    1941 Jan.

     

     

     

     

     

    Negro migratory workers by a shack, Belle Glade, Fla.

    1941 Feb.

     

     

     

    Migratory laborers outside of a "juke joint" during a slack season, Belle Glade, Fla.

    1941 Feb.

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Farmers and townspeople in center of town on Court Day, Compton [i.e. Campton], Ky.

    1940 Sept.

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Shacks condemned by Board of Health, formerly (?) occupied by migrant workers and pickers, Belle Glade, Fla.

    1941 Jan

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Living quarters and "juke joint" for migratory workers, a slack season; Belle Glade, Fla.

    1941 Feb.

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Farmers and townspeople in the center of town on court day, Campton, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Negro migratory workers by a "juke joint" (?), Belle Glade, Fla.

    1941 Feb.

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Negro migratory workers and one shack, Belle Glade, Fla.

    1941 Feb.

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Negro migratory workers by a shack, Belle Glade, Fla.

    1941 Feb.

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Taking Burley tobacco in from the fields, after it has been cut, to dry and cure in the barn, Russell Spears' farm, vicinity of Lexington

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Burley tobacco is placed on sticks to wilt after cutting,before it is taken into the barn for drying and curing, on the Russell Spears' farm, vicinity of Lexington, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Taking burley tobacco in from the fields, after it has been cut to dry and cure in the barn,

     

    on the Russell Spears' farm, vicinity of Lexington, Ky.

    1940 Sept.

     

    1941

     

     

    http://www.flickr.com/photos/library_of_congress/2179068532/in/set-72157603671370361/

     

     

     

     

    Delano, Jack,, photographer.

    Near White Plains, Ga.

    ca. 1941

     

     

     

    Delano, Jack,, photographer.

    The Greensboro Lumber Co., Greensboro, Ga.

    1941 June

     

     

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Burley tobacco is placed on sticks to wilt after cutting, before it is taken into the brn for drying

    and curing, on the Russell Spears' farm, vicinity of Lexington, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Field of Burley tobacco on farm of Russell Spears, drying and curing barn in the background, vicinity of Lexington, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Field of Burley tobacco on farm of Russell Spears, drying and curing barn in the background, vicinity of Lexington, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Mountaineers and farmers trading mules and horses on "Jockey St.,"

    near the Court House, Campton, Wolfe County, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Farmers and townspeople in center of town on Court day, Campton, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Mountaineers and farmers trading mules and horses on "Jockey St.," near the Court House, Campton, Wolfe County, Ky.

    1940 Sept.

     

     

     

     

    sept 1940

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Mountaineers and farmers trading mules and horses on "Jockey St.,"

    near the Court House, Campton, Wolfe County, Ky.

    1940 Sept.

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Mountaineers and farmers trading mules and horses on "Jockey St.,"

    near the Court House, Campton, Wolfe County, Ky.

    1940 Sept.

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Mountaineers and farmers trading mules and horses on "Jockey St.,"

    near the Court House, [Campton], Wolfe County, Ky.

    1940 Sept.

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Mountaineers and farmers trading mules and horses on "Jockey St.,"

    near the Court House, Campton, Wolfe County, Ky.

    1940 Sept.

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Abandoned shacks, vicinity of Beaufort, S.C.

    1939 June

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    A Fourth of July celebration, St. Helena's Island, S.C.

    1939 July

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    4th of July celebration, St. Helena Island, S.C.

    1939 July.

     

     

     

     

    Wolcott, Marion Post,, 1910-1990,, photographer.

    Fourth of July picnic by Negroes, St. Helena Island, S.C.

    1939 July

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Grain elevators, Caldwell, Idaho

    1941 July

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Grain elevators, Caldwell, Idaho

    1941 July

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Cherry orchards and farming land, Emmett, Idaho

    1941 July

    1 slide : color.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    On main street of Cascade, Idaho ...

    1941 July

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Road cut into the barren hills which lead into Emmett, Idaho

    1941 July

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Cherry orchards and irrigation ditch, Emmett, Idaho

    1941 July

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Milk and butter fat receiving depot and creamery, Caldwell, Idaho

    1941 July

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Wheat farm, Walla Walla, Washington

    1941 July

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Canning plant where peas are principal project,

    Milton-Freewater, Oregon

    1941 July

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Truck load of ponderosa pine, Edward Hines Lumber Co. operations

    in Malheur National Forest, Grant County, Oregon

    1942 July

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Horse breeding ranch, Grant Co., Oregon

    1942 July

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Peach trees in an orchard, Delta County, Colo.

    1940 Sept.

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Hauling crates of peaches from the orchard to the shipping shed, Delta County, Colo.

    1940 Sept.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Hauling crates of peaches from the orchard to the shipping shed, Delta County, Colo.

    1940 Sept.

     

     

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Pickers in a peach orchard, Delta County, Colo.

    1940 Sept.

     

     

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Crates of peaches in the orchard, Delta County, Colo.

    1940 Sept.

     

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Winner at the Delta County Fair, Colorado

    1940 Oct.

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Hay stack and automobile of peach pickers, Delta County, Colorado

    1940

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Delta County Fair, Colorado

    1940 Oct.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Delta County Fair, Colorado

    1940 Oct.

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Delta County Fair, Colorado

    1940 Oct.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Farmland in the vicinity of Mt. Sneffels, Ouray County, Colorado

    1940 Oct.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Ouray, Colorado

    1940 Oct.

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Mill at the Camp Bird Mine, Ouray [County], Colorado

    1940 Oct.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Farmland in the vicinity of Mt. Sneffels, Ouray County, Colorado

    1940 Oct.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Distributing surplus commodities, St. Johns, Ariz.

    1940 Oct.

     

     

     

    Lee, Russell,, 1903-1986,, photographer.

    Distributing surplus commodities, St. Johns, Ariz.

    1940 Oct.

     

    http://www.flickr.com/photos/library_of_congress/2178343193/in/set-72157603671370361/

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Hugo Jaeger était l’un des photographes personnels d’Hitler dans les années 30 et un grand passionné des nouveaux films couleurs . Il a eu l’occasion d’utiliser cette nouvelle technologie de l’époque en prenant une série de photographies dans le ghetto de Kutno quelques mois après l’invasion de la Pologne par les nazis, une petite ville à quelques kilomètres du ghetto de Lodz, le deuxième plus grand de Pologne.Le ghetto de Kutno comptait 8000 juifs et sera vidé dans sa totalité en 1942. Les juifs furent transportés au camp de Chełmno pour y être exterminés. Il resta à Kutno, les vieillards et les malades qui furent exécutés sur place.

      

     

     

     

     

      

      

    Pourquoi les photographies de Hugo Jaeger sont uniques ? Parce que la plupart des photographies prises des juifs par le régime nazi dans les ghettos et connues jusqu’ici avait toujours pour but de montrer les juifs comme une race inférieure et infréquentable alors que celles présentées par Hugo Jaeger montrent des portraits bouleversants d’hommes, de femmes et d’enfants juifs qui pour la plupart sont en train de sourire.

     

      

      

     

     

     

      

    Les photographies très belles mais aussi très tristes nous paraissent insoutenables quand on prend conscience que ces personnes vivaient leurs derniers moments d’humanité. Intention de propagande nazi, perversité du photographe, résilience humaine des juifs du ghetto ? Tant de questions qui restent sans réponse. Ces photographies sont pour le moins poignantes.

    Benjamin Siahou

     

     

     

    Des photos rares d’un ghetto en Pologne, sous l’objectif du photographe de Hitler

     

     

    Source: Lifetime et Jewpop
    Copyright : Time Life Pictures

     

     

     http://imediabuzzy.com/2013/10/12/des-photos-

    bouleversantes-en-couleurs-dun-ghetto-juif-en-pologne/#comment-6209

     

     

     

     

     

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    Depuis la chute du rideau de fer, l'ouverture des archives de l'Est apporte de nouveaux éléments au dossier.

      

    Ainsi on apprend que tous ne furent pas insensibles au sort du camarade Boudarel, après les crimes contre l'humanité, dont il s'est rendu complice en Indochine. Cette lettre reproduite dans le livre de l'historien d'origine tchèque Karel Bartosek, "Les aveux des archives" (Seuil, 1996) montre comment le comité central du Parti communiste français intervint auprès de son homologue tchècoslovaque pour que ce dernier organise le retour en Europe de Boudarel et lui trouve un emploi en rapport avec ses capacités.

      

    La requête du PCF, motivée par la solidarité envers un camarade en difficulté, fut pleinement satisfaite puisque Georges Boudarel obtint un poste à responsabilités à la FSM (Fédération Syndicale Mondiale), basée à Prague.

     

     

    Mais qui fut cette infame personnage :Biographie de Georges Boudarel
    (21-12-1926 - 29-12-2003)

     

      

    Né le 21-12-1926 à Saint-Etienne (Loire) dans une famille catholique,

    Geoges Boudarel fait de bonnes études chez les Pères Maristes, puis obtient sa licence de philosophie.

    Prend sa carte du Parti Communiste Français en 1946.

      

    Nommé enseignant en Indochine, alors qu’il n’a pas encore effectué son service militaire et se trouve en situation de « sursis »,

    embarque sur le SS « PASTEUR » au début d’avril 1948.

      

    Débarqué en Cochinchine, il est affecté au Lycée Yersin de Dalat comme professeur de philosophie.

    Entre temps, à Saïgon, il établit des contacts suivis avec la cellule du Kominform appelée « Groupe culturel marxiste numéro 106 ».

    Il remplit alors diverses missions pour l’Education Nationale : correction du baccalauréat à Hanoï (juin 1949), stage au Collège de Vientiane au Laos (automne 1949), affectation au lycée Marie Curie à Saïgon (fin 1949).

    En 1950, il décide de sauter le pas, écrit-il, et rejoint le maquis viet-minh. Il y sert pendant deux ans.

      

    Plus tard, il sera appelé sous les drapeaux sur le territoire indochinois et, ne se présentant pas aux autorités militaires françaises, il sera considéré comme « insoumis », et non comme déserteur.

    Pendant cette période, il devient membre du Parti Communiste Indochinois qui se transforme peu après, le 3 mars 1951, en Parti des travailleurs (Dang Lao Dong). Il est affecté à la radio « Saïgon-Cholon libre » où il a en charge l’émission en français. Il prend le nom vietnamien de Daï Dong, c’est-à-dire : Fraternité universelle.

    Fin 1951, il est désigné pour servir au Nord en vue de faire de la propagande en faveur de la paix et du rapatriement du Corps Expéditionnaire français (CEFEO) auprès des prisonniers que le Viet Minh envisage de libérer pour faciliter la fin des hostilités.

    Il est mis en route début 1952 et mettra presque un an à rejoindre le Tonkin, en passant par les pistes de montagne de la Cordillère Annamitique, et en évitant soigneusement les forces françaises.

    Le 22 décembre 1952, il arrive au Viet-Bac (Zone « libérée » par le Viet Minh au Tonkin) et se voit nommé Instructeur Politique adjoint au commissaire politique du Camp 113. Il est assimilé à un chef de compagnie (Daï Dôï Truong) avec une rémunération triple, soit trois kilos de paddy par jour. Le kilo de paddy, riz non décortiqué, est alors l’unité monétaire

    dans les zones occupées par le Viet-Minh.

    Il arrive le 7 février 1953 au camp 113, situé à Lang-Kieu non loin de la frontière de Chine, au sud d’Ha-Giang, dans le bassin de la Rivière Claire (Song Lô), à une vingtaine de kilomètres de Vinh Thuy,où il est nommé commissaire politique dans un camp de prisonniers, le camp 113, et est appelé Dai Dong. D'après de nombreux témoignages de rescapés du camp, il s'y serait rendu coupable de tortures contre des soldats de l'Armée française. Durant l'année de son activité au camp 113, sur 320 prisonniers français, 278 ont péri

    Il y appliquera consciencieusement le programme de lavage de cerveau conçu par le Dich Van, organisme du gouvernement central chargé de la rééducation politique des prisonniers de guerre.

    Il mesure parfaitement les absurdités du système, et parfois même son ignominie, surtout lorsqu’il constate le taux très élevé de la mortalité parmi les captifs : 50%
    Il quitte le camp 113 en février 1954 et se voit affecté à l’émetteur radio La voix du Vietnam, situé dans un endroit tenu secret du Tonkin.

    En octobre 1954, à la suite des accords de Genève, il rejoint Hanoï où il restera dix ans.

    Pour mieux comprendre ce que fut ces Camps j'emprunterais a Thomas Capitaine, Captifs du Viet-Minh. Les victimes de Boudarel parlent, Union nationale inter-universitaire, Paris, 1991 Ouvrage en ligne :  http://www.chez.com/archives/
    et vous recommande vivement la lecture de son livre en ligne lien ci-dessus

    Vous prisonniers ! Si vous rester tranquilles, moi c’est peut-être pas couper les couilles".

    Ce fut sur ces paroles peu rassurantes pour l’avenir qu’allait poindre, pour le Caporal Lacassagne et son chef de section, l’aube du 18 octobre 1952. Le dernier point d’appui du poste de Nghia-Lo, siège du P.C. du ler Bataillon Thaï, venait de tomber. La veille, nous avions assisté, impuissants, à la prise du "Piton" tenu par la 4ème Compagnie. Un à un tous les postes du secteur avaient ainsi été enlevés depuis le début du mois. Les portes du secteur NordOuest étaient désormais ouvertes aux forces armées du Viet-Minh.

    "Dhivé, mao-len !" , ordonna cette fois le gradé viet après nous avoir, avec l’aide de ses hommes, désarmés. Bousculés, la baïonnette dans les reins, nous fûmes conduits vers le point de rassemblement où nos compagnons d’armes nous attendaient depuis près d’une heure déjà.

    Il y avait là mon Chef de Bataillon (Cdt Thirion), son adjoint (Cne Bouvier d’Yvoire), mon Commandant de Compagnie (Cne Boillot), notre toubib (Médecin Lieutenant André), mes camarades sous-officiers, parmi lesquels quelques blessés, des hommes de troupe français, marocains et thaïs. Un certain nombre de têtes connues manquait.

    Les poignets liés derrière le dos, ils étaient assis, groupés, serrés les uns contre les autres comme s’ils avaient eu froid, fatigués par les longues nuits de veille et la tension nerveuse du combat à peine terminé. Silencieux, le regard fixe, ils semblaient mesurer toute l’étendue de leur défaite. A quoi pensaient-ils ? Sans doute, tout comme moi, à leur famille. La reverraient-ils un jour ? Nul ne le savait.

    Démunis de tout, ayant pour seuls vêtements un slip, un. maillot de corps et la tenue de combat qu’ils portaient, sans chaussures (2) - celles-ci ayant été confisquées à titre de précaution contre toute évasion,- ils étaient anéantis, et ce fut avec le triste sourire de l’homme vidé de son énergie qu’ils nous accueillirent.

    Pour la plupart d’entre eux, cet effondrement ne fut que passager, car il convenait en effet de se ressaisir très vite, de faire face à notre nouvelle situation, afin de tenir à tout prix.Dès notre arrivée, nous fûmes conduits chez le Chef de camp. Homme sans âge, de taille moyenne, sec, comme la plupart de ses compatriotes, ni sympathique ni franchement antipathique, il nous souhaita la bienvenue en ces termes : "Je suis heureux de vous accueillir au Camp 113. Je sais tout de vous.. Mais quoi que vous ayiez pu faire avant votre capture, vous serez hébergés, nourris et soignés ici dans les mêmes conditions que vos camarades simples combattants selon les principes humanitaires prescrits par notre vénéré Président. Cette mansuétude à votre égard ne devra toutefois pas vous faire oublier votre position de "criminel de guerre". E vous faudra obéir sans discuter aux ordres des gardes, du surveillant général, de mon adjoint ici présent, français comme vous, mais qui depuis 1945 a choisi le camp de la paix".

    Instinctivement, nous suivîmes le regard du Chef de camp pour tenter de distinguer les traits de celui qu’il venait de nommer. Assis à l’écart, dans la pénombre, demeuré silencieux depuis notre entrée afin, vraisemblablement, de mieux nous observer, nous ne l’avions pas remarqué. Son image était trop floue pour nous permettre de le définir. Le Chef de camp ne nous en laissa d’ailleurs pas le temps.

    "Monsieur BOUDAREL, dit-il, est chargé, sous ma responsabilité, d’animer ce camp, c’est-à-dire d’assurer votre rééducation politique, d’organiser vos loisirs, de vous donner le goût du travail manuel afin de faire de vous, fils égarés d’un peuple travailleur, épris de liberté, des hommes nouveaux, des combattants de la paix. Je compte sur votre concours et votre bonne volonté. Maintenant, allez rejoindre vos camarades et vous reposer. J’ai donné les ordres nécessaires pour votre installation".

    Nous venions d’entendre notre Nième leçon de morale socialiste. En dépit du ton persuasif de la dernière phrase, elle n’avait, comme les précédentes, profité qu’à son auteur, entretenant chez lui, comme un besoin, l’illusion de sa médiocre importance. Quant à son adjoint, il en fut pour ses frais. Blasés à tout jamais par de tels propos, nous étions, mon camarade et moi, restés sans réaction. Sa manière de procéder, d’épier dans l’ombre pour le compte de nos ennemis, le comportement de ses malheureux compatriotes, qu’il allait, par sa trahison, contribuer à avilir, me le rendit d’emblée antipathique.

    mais a quoi ressemblait ce Camp 113 bâti sur une sorte de promontoire boisé, mais débroussaillé, avec, en son milieu, une clairière artificielle aménagée en amphithéâtre, dans lequel des rondins posés directement sur des troncs d’arbres sectionnés faisaient office de bancs. Face à ces bancs, une estrade. Délimitant cet amphi, sur ses côtés est et ouest s’élevaient deux rangées de cagnas, comportant chacune deux bâts-flancs et une allée centrale, dissimulées sous la frondaison. Sur chacun des autres côtés aboutissait un chemin. L’un descendait en un large virage à gauche vers les habitations des autorités et des gardes, puis, plus loin, vers les cuisines et la rivière, l’autre menait tout droit, en pente douce, vers la cagna baptisée "‘infirmerie".

    Rien ne délimitait le camp, ni rideau de bambou ni clôture de barbelés ni mirador, c’était superflu. Tout autour de nous, c’était la jungle hostile, avec ses embûches, ses fauves, ses serpents, ses myriades d’insectes de toutes espèces. Approximativement, nous situions le camp à 70 km de la frontière de Chine, à 20 km du grand village de Vinh-Thui (6) placé au point de jonction de notre cours d’eau avec la Rivière Claire, à 200 km de Tuyen-Quang, à 350 km de Vietri poste français le plus proche, à 450 km de Hanoï, à plus de 14-000 km de la France à vol d’oiseau.

    Le camp était occupé par quelque 320 prisonniers, tous d’origine européenne, parmi lesquels 7 officiers attendaient depuis des mois leur transfert au Camp N’ 1, une trentaine de sous-officiers dont une dizaine d’adjudants-chefs et d’adjudants. Sur ce nombre, 270 environ survivaient dans des conditions précaires d’alimentation, d’hygiène et de prophylaxie.

    A l’infirmerie, véritable antichambre de la mort, 20 squelettes à pieds d’éléphant agonisaient sous un essaim de grosses mouches vertes. Malgré le dévouement de Kemen et sa médication de fortune, ils étaient vaincus par la faim, vidés par la dysenterie, minés par le paludisme, l’avitaminose, les ascaris, la peau rongée par les champignons de la dartre annamite, de la bourbouille et du hong-kong-foot. Parmi ceux qui n’avaient plus aucune réaction et qui allaient mourir le soir même ou dans la nuit, certains avaient les lobes d’oreilles et la base des narines entamés par les rats. C’était un spectacle affreux.

    Dans les cagnas, le reste de l’effectif atteint des mêmes maladies, à un degré moindre peut-être, mais cependant d’une autre non moins mauvaise :

      

    "la maladie du bât-flanc" (mauvaise habitude consistant à rester allongé en dehors des heures normales de repos), se préparait à remplacer, à plus ou moins brève échéance, à l’infirmerie, leurs camarades qui allaient mourir.
    Notre emploi du temps s’établissait, en principe, de la manière suivante: Les matinées étaient consacrées aux corvées courtes, corvée de bois, lessive, débroussaillage, etc.

      

    La corvée de bois avait lieu tous les jours (le bambou brûle vite), la corvée de riz tous les dix jours environ (distance variable, 15 à 25 km). L2 corvée de sel (30 à 40 km), de loin la plus pénible, la plus harassante, le plus souvent conduite par BOUDAREL, durait deux, trois et parfois même quatre jours.

      

    L’équipe qui y participait perdait à chaque fois deux, trois ou quatre hommes en cours de route ou après le retour au camp, un nombre analogue un ou deux jours plus tard. Les après-midi étaient consacrées à l’éducation politique par BOUDAREL, aux séances d’autocritique, auxquelles je ne me suis jamais plié, n’ayant rien à me reprocher. Mais il n’en était pas de même de nombreux autres camarades, qui s’accusaient d’exactions invraisemblables, puis juraient sur leurs grands dieux qu’ils allaient passer le reste de leur captivité à s’amender, à se repentir dans le but avoué d’entrer dans les bonnes grâces de leur laveur de cerveau, avec l’espoir de faire partie de la prochaine libération anticipée. Les meetings coîncidaient avec les bonnes nouvelles du front ou les exploits des stakhanovistes russes. Les soirées étaient meublées soit par des veillées au cours desquelles alternaient chants et sketchs, soit par des discussions au sein des groupes.

    Tous ceux qui pouvaient tenir debout participaient aux corvées et aux activités du camp. "Si pas travailler, c’est pas manger telle était la devise du surveillant général.

    Notre bonne ou mauvaise volonté à admettre la vérité enseignée conditionnait tout le système. C’est pourquoi, les lendemains des cours ou meetings sans résultats satisfaisants, on voyait s’allonger la corvée de bois de 4 à 5 km, la corvée de riz de 10 à 20 km. Pour la même raison, la quantité de riz aux repas diminuait, le cube de viande de buffle disparaissait bientôt du menu sous prétexte de pénurie momentanée.

      

    Par contre, lorsque des progrès étaient constatés dans notre éducation, le phénomène inverse se produisait. Dans ces moments-là - ils étaient rares - les autorités auraient facilement sacrifié deux ou trois chèvres. Bref, comme notre estomac, le système était élastique.

    Bien que supérieure de 200 à 250 grammes à celle servie dans les camps de représailles et qui m’avait fait perdre 20 kilos en cinq mois, la ration alimentaire quotidienne était nettement insuffisante pour maintenir les corps, déjà vidés de leur substance, en état de résister aux fatigues journalières, aux maladies, à la rigueur du climat.

    Cette ration représentait une certaine quantité de denrées alimentaires correspondant à la valeur en piastres "Ho-Chi-Minh" d’un kilo de riz. Ce qui ne voulait pas dire que chaque prisonnier percevait un kilo de riz par jour. C’était plus subtil et plus compliqué que cela. Théoriquement - je dis bien théoriquement - la ration homme-jour se- décomposait comme suit

    Riz = 600 g

    Sel = 5 à 10 g

    (perceptions très irrégulières, souvent un mois sans)

    Viande = 10 à 20 g de viande de buffle

    Légumes = pratiquement inexistants,

    à part une fois de temps en temps, 1 des liserons d’eau, des racines de manioc, des feuilles de courges, des herbes comestibles.


    Je m'arreterais ici pour vous laissez lire ce récit poignants du courage de ces Hommes du simple deuxième classe à l'officier supérieur qui tinrent tête a ce traitre de Boudarel et des Viètminh et où tant d'entre eux sont mort dans des conditions inhumaine


     

      

      

    SOURCES

    http://www.chemin-de-memoire-parachutistes.org/t2792-le-camp-113-et-l-infame-boudarel

     

     

    « ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les frères VICO, Jacques, Francis et Jean-Marie.

      

     

    Auteur: Jacques Vico
    Famille: Vico
    Région: Basse-Normandie
    Date de publication: 21.07.2009

     

    Je suis entré à 17 ans dans la Résistance.

    Devant le spectacle de l’effondrement de notre armée, la déroute et la signature de l’armistice, ce fut un chagrin infini. La France était à terre. Je faisais partie à l’époque d’un groupe de jeunes qui trouvaient la situation inacceptable.

    Résister, ce fut d’abord pour nous refuser la séduction pour l’ordre, la discipline, la puissance que représentait l’armée des vainqueurs, ce fut encore refuser Vichy et la collaboration, et enfin refuser d’abandonner le combat. Dans ce contexte, l’appel du général de Gaulle a été pour nous la vérité, un soulagement et une certitude.

     

    Président aujourd’hui de l’Union des Combattants Volontaires de la Résistance du Calvados, j’accomplis tout ce qui peut être utile afin de porter témoignage et de dire ce qu’a été la Résistance. Faire découvrir aux jeunes générations le message de ce combat, les exigences qui nous ont soutenues dans notre action est une exigence de tous les jours.
     

    Le travail de mémoire a commencé avec les interventions faites, chaque année, dans les collèges et les lycées, pour la préparation du Concours national sur la Résistance et la Déportation. Ce travail s’est amplifié, à partir de 1988, avec l’ouverture du Mémorial de Caen qui s’est efforcé de raconter le débarquement, la bataille de Normandie, la lutte d’hommes libres à l’intérieur et à l’extérieur de la France, la victoire sur un système. Il s’est poursuivi par la nécessité de témoigner afin de faire comprendre aux jeunes les exigences qui nous ont portées.

     

    Il est indispensable de leur dire qu’une société ne se construit pas dans la haine et le mensonge. Il faut se dresser contre l’inacceptable. C’est un combat civique. Ce que nous avons vécu peut renaître n’importe où, n’importe quand. Nous nous souvenons de cette tragédie passée pour protéger l’Avenir. Le monde de demain appartient à la jeunesse d’aujourd’hui. Cette jeunesse rassemblée dans sa diversité et sa générosité, construira un monde de Justice et de Paix, dans un esprit de tolérance et de respect du droit des hommes.

     

    Retrouvez le récit complet de la famille Vico pendant la guerre dans le livre « Résistance : histoires de familles » de Dominique Missika et Dominique Veillon, aux éditions Armand Colin, le 7 octobre en librairie.

     

    Jacques Vico

      

      

    L’engagement et la tolérance tout au long d’une vie.

     

     

    1992 : Entretien avec monsieur Jacques Vico , Président de l’Union des Combattants Volontaires de la résistance du Calvados…Jacques Vico est notre ami. Depuis presque trois ans maintenant , il a entraîné derrière lui sur les plages de Normandie plusieurs promotions d’élèves de troisième.

    A chaque fois, sa gentillesse, ses qualités d’orateur qui lui donnent un pouvoir d ‘évocation exceptionnel, font qu’il obtient une écoute très attentive de tous. A soixante neuf ans, le moustache blanche finement lissée, l’œil malicieux, la voix douce mais le propos ferme ; Jacques Vico nous conduit sur les chemins de l’histoire, qui se confondent avec ceux de sa vie. Homme de conviction et de cœur, homme engagé, chaleureux et modeste, il ne laisse personne indifférent.

     

     

    2008. Plus de quinze ans ont passé, Jacques Vico nous a accompagné bien des fois, au Vercors, au Maquis de Saint Marcel et bien sûr de nombreuses fois au maquis de Saint Clair et sur les plages du Calvados.

    A 84 ans, ce roc continue au service de la Mémoire de la Résistance un travail considérable.

     

     

    Revenons en 1992 :

     

     

    Audrey : Comment avez vous vu arriver la guerre ?

     

    A vrai dire, la guerre a failli arriver en 1938 d’abord, avant que ne soient signés en septembre les Accords de Munich. Mais la situation demeurait tendue… Un an plus tard, en sep­tembre 1939, la guerre éclata sans pro­voquer en moi une réelle surprise. J’ai gardé plusieurs souvenirs très précis de ce moment là. J’habitais alors à l’abbaye d’Ardenne, à quelques kilo­mètres de Caen, où mes parents étaient agriculteurs. Lycéen, je passais mes vacances en travaillant à la ferme.

    Je revois encore l’employé municipal de Saint-Germain-la-Blanche- Herbe venir coller sur les murs de l’abbaye, à l’angle du chemin, les affiches de mobilisation des unités spéciales pour le premier et 2 septembre 1939. La mobilisation générale du 3 septembre a regroupé tous les hommes en âge de se battre. Ils revêtirent leurs tenues de sol­dat dans des garages où des vêtements avaient été acheminés à la hâte… Des camions réquisitionnés avaient été ras­semblés sur toutes les places de Caen.

    Quand nous avons vu tout cela, on a pas tellement compris. On avait une impression désagréable, le sentiment d’assister à une belle pagaille… Néanmoins, on restait confiant, convaincus de la supériorité de l’armée française…

    Laurent : Que saviez vous de la guerre avant l’arrivée des Allemands sur le sol français ?

    Relativement peu de choses, si ce n’est ce que disaient les communiqués officiels et les lettres des mobilisés… Personnellement, j’étais plutôt inquiet depuis ce jour de février 1940 où j’avais reçu la lettre d’un sergent que je connaissais : — « Penses-tu, m’écri­vait-il, on est plutôt soucieux. On a pas assez de fusils pour tout le monde. Dans notre régiment on a que des pelles et des pioches pour creuser des tranchées !… ».

    On savait que l’on était plongé dans une situation anorma­le, c’est ce qu’on a appelé la Drôle de guerre au cours de laquelle des mil­lions d’hommes sont restés inactifs, mal entraînés, mal équipés, ce qui a fait que lorsque l’attaque allemande s’est produite le 10 mai 1940, beau­coup d’unités n’étaient pas à même de bien se battre.

    Karine : Quel était votre but lorsque vous avez décidé de vous lancer dans la Résistance ?

     

    Il fallait réagir contre la situation que la France connaissait. Cette réaction se produit en moi dès mai-juin 1940. A cette époque, j’avais dix sept ans et je réalisais à quel point nous nous étions fait endoctriner, monter la tête… On croyait l’armée française invincible !

    Quand nous avons vu cette même armée française qui se faisait écraser et qui était en pleine déroute, quand on a vu passer à Caen toutes ces unités où les hommes n’avaient pour ainsi dire plus d’uniforme, quand on pu constater l’étendue de cette débâcle, avec les élus, les personnalités qui quittaient la ville à l’approche de l’arrivée des Allemands, et bien alors nous avons eu un immense chagrin, une immense tristesse…

    La France était à terre et per­sonne ne réagissait !… Je faisais partie de tout un groupe de jeunes qui trou­vaient la situation inacceptable. Résister, ce fut pour nous d’abord refuser : refuser la défaite, refuser la pré­sence des Allemands, refuser le systè­me de Vichy et Pétain qui nous racontait des balivernes. Il fallait absolument faire quelque chose. C’était une exigence de la vie…

    De la vie, telle que nous la souhaitions.

    Très tôt donc, nous avons cherché tout ce qui pouvait nuire aux Allemands pour pouvoir participer un jour à la libération de la France.

    Nous avons commencé par faire partager nos idées en les diffusant par de petits tracts et même un journal clandestin Les Petites Ailes. Il nous fal­lait regrouper d’autres jeunes et retrouver des armes afin de constituer des dépôts secrets. On avait vraiment la certitude qu’on était utile que cela déboucherait sur la libération de la France, qu’il n’y avait pas d’autre solution.

     

    Morgane : Quelles furent les principales étapes de votre période de résistance ?

     

    Pour moi, il y en a eu deux princi­pales : il y eut l’année 1940, et puis la phase très active dans la Résistance qui débuta fin 1942.

    En 1940, c’est l’année de mon bac que je ne pus passer qu’en septembre à cause de la Débâcle. C’est l’année aussi où je décide d’arrêter mes études pour m’engager dans la Résistance. Je participe à la création d’une maison de jeunes à Caen tout en continuant m’occuper aussi des nombreux réfugiés et des prisonniers et j’accomplissais les recherches nécessaires au regroupement des familles dispersées par la guerre. Découragé comme beaucoup de mes camarades par la progression et les victoires de l’Allemagne nazie en Russie et en Afrique, j’ai décidé de partir en zone libre afin de passer en Espagne.

    Je n’y suis pas arrivé.

    Je me suis alors engagé dans un régiment de l’armée d’armistice en avril 1942.

    En novembre 1942, avec l’occupation allemande sur tout le territoire français, cette armée fut dissoute. Je suis alors rentré à Caen. A ce moment là, j’ai décidé de reprendre contact avec la Résistance. Un chef de la Résistance locale, que je connaissais avant guerre, le colonel Birien m’a recruté pour prendre des responsabilités en m’occupant notamment de tout ce qui touchait aux dépôts d’armes et aux liaisons.

    Pendant la période au cours de laquelle je fus très actif dans la Résistance, je m’occupais parallèlement d’équitation à Fontainebleau où je devais me rendre régulièrement. J’ai dû interrompre brusquement cette activité en décembre 1943. Mon père venait d’être arrêté, ainsi que tous mes camarades et les recherches de la Gestapo à mon égard m’ont alors poussé à changer de résidence.

    J’ai donc abandonné mes activités équestres, qui me servaient de couverture, pour mieux dissimuler mes activités résistantes et je dus quitter la Normandie. Je me suis caché dans une ferme près de Nogent-le-Rotrou. Là, je ne m’appelais plus que Joseph Vitran, ouvrier agricole chargé plus particulièrement de soigner les cochons. Les gens des fermes alentours et ceux qui m’employaient ne savaient pas trop ce que j’avais fait, mais ils avaient eu quand même le courage de m’accepter.

    Les choses sont restées ainsi jusqu’en mai 1944 où j’ai regagné le Calvados en raison du Débarquement. A l’arrière des lignes allemandes, j’ai essayé de recueillir le maximum de renseignements afin de les transmettre aux Alliés. Après le Débarquement, j’ai rejoint la deuxième DB du général Leclerc.

    Ludovic : Comment, en définitive, avez-vous fait pour vous cacher des Allemands ?

    Etant résistant, il était impératif de dissimuler sa véritable identité.

    Aussi avions-nous de fausses cartes d’identité. Pour se cacher, on changeait souvent de domicile. Pour ma part, j’ai dû le faire sept fois. Pour me cacher des Allemands, il m’est arrivé de coucher dehors, dans les bois, voire même dans la chaufferie d’une église…

    Quand on avait des rendez-vous importants, on choisissait de préférence des fermes isolées ou des bois.

    Ces réunions ne regroupaient que quelques personnes à chaque fois afin d’éviter l’arrestation de toute une structure. En ville, les rencontres avaient toujours lieu dans les maisons où il y avait toujours la possibilité de fuir par l’arrière. Il ne fallait pas se faire attraper vivant…

    Fabrice : Avez-vous été fait prisonnier pendant la guerre ? Avez vous frôlé la mort ?

    Je n’ai jamais été fait prisonnier ni comme résistant, ni comme soldat. J’ai eu beaucoup de chance. Si j’avais été arrêté, je ne serais pas resté en vie. J’ai failli l’être pourtant plusieurs fois. Après l’arrestation de mon camarade Emmanuel qui n’a pu résister aux tortures odieuses qu’on lui infligea, l’abbaye d’Ardenne reçut la visite des Allemands. Nous avions installé là, chez mes parents, un dépôt important d’armes parachutées pour les groupes de résistants du Calvados.

    C’est là que l’instruction des responsables de la Résistance sur le fonctionnement de ces matériels, dont j’avais la responsabilité, eut lieu… ( En 1944, cette abbaye fut une position stratégique où s’affrontèrent avec violence les forces canadiennes de la troisième division d’infanterie et les forces allemandes de la douzième Panzer SS. Des combats acharnés se déroulèrent du 7 juin 1944 au 8 juillet 1944. La prise de l’abbaye le 8 juillet 1944 par les Canadiens, permit la libération de Caen le 9 juillet 1944.)

    Mon père avait été arrêté deux jours plus tôt. Il fabriquait de faux papiers pour permettre à des jeunes de fuir le STO. Il était donc résistant et je ne le savais pas. De même, lui ignorait mes activités secrètes. Néanmoins, son arrestation m’avait mis en alerte.

    J’avais pris mes dispositions et déménagé avec mon frère Jean-Marie la totalité des armes. Lorsque les Allemands vinrent, il n’y avait plus rien à l’abbaye et j’avais fui depuis trois heures… Après m’être réfugié dans une autre localité, j’ai eu le désir de contacter un ami responsable de la Résistance.

    Alors que j’allais chez lui, je fus pris d’un pressentiment et rebroussais chemin avec l’intention de remettre ma venue au lendemain soir. Mais au moment où je faisais demi tour, j’ai vu arriver chez mon ami la Gestapo accompagnée de mon malheureux camarade Emmanuel… (Les Allemands finirent par le tuer en janvier 1944, lorsqu’ils ne purent vraisemblablement plus rien obtenir de lui…)

    Après cette nouvelle arrestation, je décidais de me rendre à Caen pour prévenir un chef de la Résistance. J’ai pris le train, mais à mon arrivée en gare, je vis sur les quais la Feldgendarmerie allemande qui contrôlait tout le monde. Comme je connaissais bien la gare, je pus emprunter une petite porte dérobée. La chance me suivait car je me suis retrouvé nez à nez avec Monsieur Arrik, un industriel fabriquant de moutarde, que je connaissais et dont la camionnette avait échappé aux réquisitions.

    Caché sous la bâche de ce véhicule, j’ai pu m’échapper et prévenir plusieurs résistants… Je suis reparti ensuite à bicyclette à Bayeux, puis me suis réfugié à Trèvières… Pendant la guerre, j’ai frôlé la mort dans le bombardement de Caen du 7 juillet 1944. Avant que les Canadiens et les Britanniques attaquent, j’étais près de l’église Saint-Pierre et c’est vraiment tombé tout près de moi…

    Par la suite, faisant alors partie de la deuxième DB, je me souviens parfaitement du jour où un Allemand m’a mis en joue, il n’a pas tiré, je ne sais pourquoi… Une autre fois, en patrouille, en Lorraine, j’ai mis pied à terre parce qu’il y avait un barrage de mines sur la route et au moment où je marchais, les Allemands m’ont tiré dessus et les balles ont explosé. Je n’ai pas été touché du tout. C’est vrai que j’ai frôlé la mort…

    Malik : En cas d’arrestation, auriez-vouz parlé ? Face à la violence, je ne peux dire comme j’aurai réagi.

    Seuls les grands chefs de la Résistance avaient sur eux une pilule de cyanure pour pouvoir se supprimer… Nous, nous n’avions rien. J’aurai essayé de ne pas parler… Mais, je ne veux pas être vaniteux. Des amis, comme Emmanuel ont parlé, d’autres non… Nous savions qu’être résistant signifiait aussi risquer sa vie. C’était une angoisse fréquente surtout lorsqu’on savait que l’ennemi nous avait identifié.

    Il fallait fuir, se faire oublier. Il fallait par conséquent beaucoup de détermination pour continuer surtout lorsqu’on apprenait l’arrestation et l’exécution de camarades. Cela nous obligeait à beaucoup de prudence et à certains moments à beaucoup de courage aussi…

    Marina : Avez-vous tué un Allemand ?

    Je ne sais pas si j’ai tué un Allemand.

     

    Mais, je sais parfaitement le jour où je n’en ai pas tué.

    Nous étions à la fin de la guerre, en arrière des lignes, et nous avions mission d’abattre les Allemands que l’on aurait rencontrés pour créer l’insécurité derrière le front.

     

    J’étais avec un camarade, nous étions armés d’un revolver. Nous avons rencontré un Allemand qui était tout seul.

     

     

    Il avait des cheveux gris, le fusil en bandoulière et il tenait un cheval à la main. Malgré les ordres, je n’ai pas tué ce soldat, sans défense, isolé. Cela n’aurait pas été un acte de guerre de tuer par derrière cet homme…

    Sophia : Pourriez-vous nous décrire votre vie familiale ?

    Elle a été complètement perturbée par la guerre. Recherché par la Gestapo, j’ai dû quitter la famille avec mon frère Jean-Marie. Mon père a été arrêté en décembre 1943 par la Gestapo et transféré au camp de déportation de Mauthausen. Ma mère fut à son tour arrêtée et resta plusieurs mois en prison.

    Ma sœur aînée était elle-aussi recherchée par la Gestapo, elle appartenait au réseau Arc en ciel. Mon frère, Francis, qui avait été réquisitionné pour le travail obligatoire en Allemagne, avait refusé de travailler pour la machine de guerre ennemie. Il prit à son tour le chemin de la clandestinité. Il s’est occupé de jeunes qui appartenaient à la banlieue ouvrière de Caen, la banlieue la plus exposée aux bombardements. Il les a emmenés à soixante-dix kilomètres de Caen, à la campagne.

    Les trois plus jeunes ont été dispersés dans différentes communautés. Ce n’est qu’après 1945 que nous eûmes la chance de revoir notre père qui rentrait de déportation et de nous retrouver tous… La guerre a disloqué, complètement notre famille, l’a menacée. Mais en même temps, on a eu l’immense chance de se retrouver tous après avoir vécu des événements exceptionnels. Je ne revis les miens qu’en mai 1945 après avoir avec la deuxième DB participé à la Libération de Paris, à la Campagne des Vosges et d’Alsace et enfin à la Campagne d’Allemagne.

    C’est dans les ruines de l’abbaye d’Ardenne que ma famille se réinstalla et, petit à petit, a repris une vie normale… Il fallait remettre en état l’agriculture, les champs étaient dévastés, tout manquait : outils, chevaux… (Des soldats canadiens, prisonniers de guerre, ont été exécutés dans le parc de l’Abbaye. Un petit monument rappelle cette tragédie…)

    Badia : Votre famille comportait de nombreux résistants, or vous semblez l’avoir su qu’après coup… Pourquoi tant de mystères ?

    On ne peut pas vraiment parler de « mystères », mais tu sais le principe même de la Résistance, c’était de connaître le moins de membres possibles (en principe, pas plus de cinq). Il fallait empêcher les Allemands de remonter toute une filière. Etre résistant signifiait aussi avoir le souci d’une discrétion absolue. On ne racontait pas à ses copains ce qu’on faisait.

    On demeurait très réservé sur nos opinions en public. En famille, c’était la même chose.

    Mon père n’avait qu’une seule frousse : c’était que nous fassions de la Résistance et que nous prenions des risques qui pouvaient nous coûter la vie. Aussi, à la maison, il tenait un langage d’opposition, de réserve, à l’égard de la Résistance alors que lui même en faisait.

    Chacun de son côté estimait qu’il n’était absolument pas sage d’échanger des informations sur ce qu’on pouvait faire.

    Mon jeune frère Jean-Marie n’était pas, au début, au courant que j’avais des responsabilités aussi importantes sur la gestion d’un dépôt d’armes, qu’il m’aida d’ailleurs à transporter par la suite… Il était indispensable de se protéger en étant le plus secret possible, même parmi les siens. Il est à peu près certain que beaucoup de résistants se sont faits prendre parce qu’ils étaient connus de trop de monde ou bien qu’Us participaient à plusieurs organisations…

    Ce chevauchement d’activités les a fait repérer. D’autres résistants ont pu parler par négligence ou par lâcheté. Non, le silence n’était pas un « mystère », mais une obligation vis à vis de la Résistance.

    Karine : Comment faisiez-vous alors que vous étiez clandestin et recherché, pour votre ravitaillement et pour rencontrer vos chefs ?

    Dans la situation normale de la majorité des Français qui n’étaient pas résistants, cet approvisionnement était déjà difficile. Les Allemands avaient réquisitionné une grande partie de la production française. Pour se ravitailler, il fallait des tickets pour tout : par exemple pour ce qui était du pain, un vieillard avait droit à cent-cinquante grammes par jour, un adolescent (J3) à trois-cent-cinquante grammes, un jeune enfant à deux-cent-cinquante… A la boulangerie, il fallait donc, outre de l’argent, ses tickets et sa carte de ravitaillement. Même chose pour tout. Pour les chaussures, on avait un bon tous les deux ans qui donnait droit à l’achat de chaussures à semelles de bois, le cuir étant réservé à l’occupant et aux travailleurs de force…

    Il n’y avait que peu de viande chaque semaine. Pour tous les Français, la vie était dure. Comme les tickets ne permettaient pas d’assurer la nourriture d’une famille nombreuse, il fallut bien trouver des compléments. Par des relations, des contacts sont établis avec des cultivateurs honnêtes qui vendent au prix normal un peu de viande, de beurre, de farine, de sucre. Par contre, il y en avait qui vendaient cela très cher, au marché noir, pour faire fortune.

    Nous avons eu de la chance de trouver de l’aide sans passer par les prix du marché noir que nous n’acceptions pas. Dans la clandestinité, l’approvisionnement n’est pas simple.

    Il faut récupérer une fausse carte d’alimentation, et ensuite tous les mois se procurer des tickets. L’action des résistants, des maquis fut souvent d’attaquer des mai-

    ries, à l’arrivée des tickets pour pouvoir se nourrir. Heureusement, il y avait l’aide de Français patriotes. Je garde le souvenir de poulets, d’oeufs, de lait donnés par des fermiers, produits très difficiles à obtenir normalement avec des tickets…

    Quant aux relations avec les chefs, elles se faisaient par des intermédiaires. Ce sont des « séries de toiles d’araignées » qui si l’on suivait le fil remontaient jusqu’au chef.

    Stéphane : Au milieu de toutes ces difficultés, et afin de mieux les surmonter, aviez-vous un idéal ?

    On avait au fond de soi beaucoup de certitudes : la première, c’était que tôt ou tard on sortirait, victorieux de tout ça, et que tout ce que l’on vivait était passager. La seconde, c’était qu’il ne fallait pas manquer de loyauté et de générosité vis à vis de tout ceux qui nous faisaient confiance. Il fallait continuer coûte que coûte et ce n’était pas toujours évident. Ainsi, avec le dépôt d’armes, j’ai eu beaucoup de soucis.

    D’abord, j’ai eu la volonté de sauver les armes. Puis, lorsque ma mère fut arrêtée, j’ai cherché à prévenir tous les autres camarades encore libres. Tout cela a suscité beaucoup d’inquiétudes, de peurs. On était constamment menacés. Il y avait énormément de contrôles de la police allemande…

    Badia : Est-ce que les femmes acceptaient dans cette ambiance défaire des enfants ?

    Pendant la guerre, la situation des mères de famille n’était pas aisée. Il y avait un million de soldats prisonniers en Allemagne dont énormément de pères de famille. Il y avait six-cents-mille hommes au STO et d’autres dans la Résistance. Les femmes étaient soucieuses de l’avenir de leurs enfants, préoccupées avec des problèmes liés au manque d’alimentation… Les lendemains de la guerre virent une nette reprise de la natalité…

    Morgane : Que saviez-vous pendant la guerre des camps de concentration ?

    Très peu de choses en vérité. Nous savions que les Allemands avaient organisé des camps de travail pour les

    personnes déportées. Pour ma part, en 1944, j’ai rencontré quelqu’un qui avait réussi à s’échapper d’un camp. Je « savais » donc… Mais il était difficilement imaginable de les penser aussi cruels. Nous n’avons réalisé finalement qu’ à la Libération…

    Fabrice : De toute cette période, quels sont les événements qui vous ont le plus marqué ?

    J’ai souvent le souvenir de cette espèce de cataclysme qui s’abat sur ma famille en 1943. Le souvenir du visage de chacun des miens au moment où tout s’écroule…

    La Libération de Paris m’a aussi énormément marqué.

    J’avais vingt-et-un ans. C’est la joie du retour de la liberté dans la capitale de la France retrouvée et en même temps un sentiment de recul face à la liberté de certains.

    Celle de tous ces gens qui criaient encore quelques jours plutôt Vive Pétain et qui à présent clamaient Vive de Gaulle.

      

    Recul mais aussi inquiétude devant ces gens qui paraissaient bien versatiles. Dans ma mémoire, la journée du 8 mai 1945 a aussi une place particulière. Nous sommes en Allemagne, sur les bords d’un grand lac au delà de Munich et notre escadron de reconnaissance a été réuni pour entendre le général de Gaulle qui nous annonce alors l’Armistice.

    Nous étions tous au garde à vous pour entendre ce message. J’ai pensé alors vivement à tous ceux qui, tombés en route, n’étaient plus là pour constater la fin de cette guerre, la fin du nazisme, cette idéologie abjecte qui méprisait les autres.

    Depuis, le dernier événement qui m’a énormément marqué, c’est la guerre d’Algérie.

    Rappelé comme officier de réserve en 1956, (capitaine dans un état-major), je me suis efforcé de vivre dans cette guerre tout ce que nous avions vécu dans la Résistance : la Tolérance et le Respect vis à vis des autres. J’ai été très malheureux au cours de cette guerre éprouvante et choquante.

    L’attitude de certaines unités de l’armée française m’apparut inacceptable, à moi qui m’étais battu pour la liberté. Je comprenais personnellement ces gens qui étaient tout d’un coup devenus nos adversaires pour des raisons politiques.

    Sophia : vous évoquiez la Résistance française, mais n’y-avait-il pas des résistants allemands contre Hitler ?

    Ta question est très importante, très vaste aussi… Avant guerre, il y eut des opposants à Hitler en Allemagne. Des démocrates, des communistes, des socialistes et des responsables religieux catholiques ou protestants ont été les premiers à être arrêtés et conduits dans le camp de concentration de Dachau, ouvert dès l’arrivée de Hitler au pouvoir (1933). Dans l’armée allemande se sont constitués quelques groupes d’opposants, de résistants. Dans la kriegsmarine, par exemple, des soldats allemands ont déserté en France. Ils ont rejoint des maquis en Auvergne.

    Il y avait un maquis qui était constitué d’Allemands dont certains avaient participé à la guerre d’Espagne, la plupart avait déserté.

    La ville d’Albi a été libérée par un groupe de résistants allemands… Il y a eu en Allemagne des réseaux. L’un plus connu est sans doute celui de La Rosé blanche avec des jeunes allemands qui étaient étudiants en philosophie à Munich. Ils voulaient sauver l’âme de l’Allemagne, disaient-ils. Malheureusement, ils furent arrêtés avec leur professeur de philosophie et furent exécutés.

    Dans l’armée allemande, certains ont eu un comportement acceptable. Pour ma part, je me souviens de deux choses : lorsque ma mère fut emprisonnée, on lui demanda d’indiquer sur une fiche sa religion. Elle était catholique. L’aumônier allemand lui a parlé au confessionnal et il lui a dit ce que la Gestapo savait afin que nous prenions nos dispositions pour protéger le reste de notre famille. Ce fut de sa part un vrai acte de courage et d’humanité.

    En juin 1944, nous avions des blessés civils, pour les soigner nous n’avions trouvé qu’un médecin militaire allemand qui accepta de rester auprès d’eux plusieurs jours. Devant l’aggravation de leur état de santé, il nous procura des fiches d’hospitalisation dans un hôpital militaire allemand où ils furent convenablement soignés… Malheureusement, la très grande majorité des Allemands suivait Hitler, croyait en lui.

    Alexandra : Eprouvez-vous de la haine contre les Allemands ?

    La vie que nous avons eu à mener jusqu’à la Libération nous a conduit à user de la violence. Nous avons pu constater la cruauté de la police et de l’armée allemande. Mon père fut déporté et il put mesurer toute l’étendue de la brutalité du système nazi. Pour ma part, je n’ai pas et n’ai jamais eu de la haine contre les Allemands et j’ai même essayé de sauver la vie à certains d’entre eux… Par contre, je reste intransigeant sur le souvenir de cette période car il faut tout faire pour s’en souvenir pour empêcher le retour à ce système politique qui conduit les hommes à se comporter d’une façon aussi inhumaine.

    Morgane : Pensez-vous qu ‘une nouvelle guerre en Europe soit possible ?

    Avec la fin de l’URSS et du bloc communiste, les pays de l’est sont gravement secoués par des tensions internes. C’est très inquiétant, mais je suis confiant car je crois que les hommes sont plus sages et il y a les Nations-Unis qui nous protègent d’un nouveau conflit…

    Morgane : Comment êtes vous devenu président de /’Union des Combattants Volontaires de la Résistance dit Calvados ?

    J’appartenais à cette association (pour cela, il faut être titulaire d’une carte verte de combattants volontaires de la Résistance qui est distribuée par le Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants en fonction des certificats militaires obtenus par chacun d’entre nous suite aux actions menées dans la Résistance) Lorsque le président de l’association est décédé, on m’a demandé de lui succéder. J’ai hésité, puis j’ai accepté. Nous avons essayé de rassembler le maximum de membres.

    Dans notre association, des résistants de toutes opinions politiques, d’anciens déportés, des membres des Forces françaises libres peuvent se regrouper. Depuis que je suis en retraite, je peux consacrer plus de temps à l’association pour accomplir tout ce qui peut être utile afin de porter témoignage de la Résistance, de dire ce qu’a été la Résistance, de dire la souffrance qu’ont connue les résistants. Faire découvrir le message de la Résistance est une exigence de tous les jours.

    Au fur et à mesure que les années passent, j’accorde toujours autant d’importance à des valeurs aussi fondamentales que le respect des autres et le droit de chacun à s’exprimer librement. Au cours de ma vie professionnelle, j’ai toujours veillé

    à cela. Aujourd’hui, je ne peux pas me mettre à tricher avec les autres.. Sur ce point, la Résistance a été une bonne école : elle nous a enfermé dans la coeur des exigences d’amitié, de courage, d’intransigeance et nous a alerté sur ce qui peut compromettre la liberté des autres. Cette liberté peut être compromise si, lorsqu’on exerce des responsabilités, on s’éloigne de la justice, du dialogue.

    Oui, tout ceci a élé pour moi une exigence qui a déterminé toute ma vie… Et ce ne fut pas toujours très confortable. Quelquefois, on préferait se taire… Ainsi, lorsque j’ai été rappelé en Algérie, la Résistance, mon souvenir de ce que fut la Résistance et ses exigences, m’a amené à réagir contre les excès de cette guerre où des hommes se conduisaient d’une façon qui n’était pas du tout compatible avec le respect des Droils de l’Homme et l’idéal que la France représentait et pour lequel nous nous étions battus pendant l’Occupation : la Liberté et la Démocratie. L’esprit de la Résistance est à la fois étemel et universel car il concerne la totalité des hommes dans toutes les situations.

    Karine : Que représente le mot tolérance pour vous ?

    La tolérance, à mon avis, c’est la vie. Une règle de vie Nous sommes naturellement différents. Nous n’y pouvons rien. Il faut donc accepter de travailler ensemble, accepter ces différences et construire ensemble. Accepter de discuter avec les autres, c’est reconnaître l’autre comme un égal. Dialoguer avec autrui, c’est accepter de se modifier soi-même au contact des richesses de l’autre. La tolérance, c’est s’accepter les uns et les autres très différents.

    C’est le droit à la vie pour tous, le droit à la même amitié pour tout le monde. Refuser la violence, par exemple au collège, c’est lutter aussi pour la liberté de chacun et donc pour le maintien de la tolérance. Il faut refuser toutes les formes de pression exercée sur les plus faibles… C’est un combat de tous les jours. Le combat de la liberté est quotidien, c’est encore demain et ce sera toujours jusqu’à ce que les hommes soient arrivés à un équilibre parfait, ce qui n’est-semble-t-il pas encore pour demain…

    Karine : C’est votre message pour les générations futures ?

    Un message ?… C’est bien prétentieux… Moi, j’ai confiance. Je crois que les jeunes sont très conscients que la Liberté et la Démocratie sont sacrées, qu’il faut les préserver à n’importe quel prix. Cette conception de la vie suppose qu’on élimine tout le mépris, tout le racisme des uns envers les autres… Cela vous concerne tous les jours, vous les jeunes…

    Je reste convaincu que la jeunesse d’aujourd’hui est tout à fait capable d’accomplir ce que la jeunesse d’hier a fait.

    Elle a la même disponibilité, la même liberté d’esprit et certainement le même courage. Les événements que nous avons vécu nous ont permis d’exercer toutes les qualités de la jeunesse : dynamisme, courage et générosité…

    Ce que nous avons vécu, c’est quelque chose qui ne s’arrêtera jamais, et qui doit se poursuivre… On était porteur d’une exigence de la vie qui fait qu’on doit continuer de la porter et faire découvrir à des jeunes ce que c’est que l’engagement pour un idéal, pour la Liberté, pour la Démocratie…

    Pour moi, l’engagement du passé reste une exigence de la vie quotidienne…

     

    sources : http://www.resistance-familles.com/2009/07/jacques-vico/

    et : https://sites.google.com/site/parolesderesistantsnormands/9-jacques-vico

     

     

     

     

     

     

     

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    SOMUA S35 re-affecté dans les panzers de la heer.
    PARIS 1941.

    paris1941panzer

     

     

     

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    3 commentaires
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    Dimanche 7 décembre 1941
    Deux vagues successives d'avions japonnais provenant de nulle part, attaquent par surprise la base navale de l'US Navy de Pearl Harbor située sur l'ile de Hawaï dans le Pacifique.


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    Position des navires bien alignés dans le port de Pearl Harbor


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    l'USS Arizona
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    Forteresse B-17 après le raid
    pearlharbor62b17fortres

    C'est à dater de ce jour, 7 décembre 1941, que le Congrès américain s'engage dans ce deuxième conflit mondial du 20è siècle.

      

      

    Tout l'effort industriel des Etats-Unis va être orienté vers la production de matériels de guerre, jeeps, camions, armes, avions, navires, destinés à être exportés vers l'Angleterre contre l'invasion de l'Europe par les Nazis, et dans les iles du Pacifique contre l'invasion des Japonnais alliés de Hitler.

      

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    Pearl Harbor

      

      

    Pertes humaines à Pearl Harbor :
    - Navy 1998
    - Corps des Marines 109
    - Armée et US Air Force 233
    - Civils 48
    Une troisième vague destinée à détruire les réserves de carburant de l'ile d'Hawaï ne fut pas envoyée.
    MD

     

    sources

    http://www.forum-auto.com/automobiles-mythiques-exception/section5/sujet387070-600.htm

     

     

     

     Pearl Harbor 7/12/1941 :

    les survivants de la Flotte du Pacifique se souviennent

     


    Il largua une torpille & me salua
    08/12/2007 08:17 - (SA)
    http://www.news24.com/News24/World/News/0,,2-10-1462_2235128,00.html


    Pearl Harbour – Quelque dizaines de grisonnants survivants de Pearl Harbor ont observé un moment de silence en l'honneur de leurs camarades qui ont péri dans le bombardement japonais sur Oahu il y a 66 ans.
     
      
    Portant des chemises hawaiiennes et des colliers d'orchidées, les vétérans se tenaient sur la jetée surplombant la coque coulée du USS Arizona, ce vendredi, et saluèrent le drapeau pendant qu'un marin chantait le "Star Spangled Banner," l'hymne nationale des États-Unis d'Amérique.
     
      
      
    Des survivants de chacun des 9 navires de guerre bombardés durant l'attaque sont venu chacun à tour de rôle déposer des couronnes devant des bouées de sauvetage portant le nom de leurs navires.
     
    "Nous honorons ceux qui ont été tués. Nous ne sommes pas ici pour nous-mêmes, nous sommes ici pour eux," dit George A. Smith, 83 ans, qui était à bord du USS Oklahoma au matin du 7 décembre 1941.
     
    Rare Pearl Harbor Attack Photographs
      
      
      
    En tout, 2.388 Américains moururent dans l'attaque, dont quelque 900 sont encore dans les flancs de l'USS Arizona.
    Des hélicoptères de l'Hawaii Air National Guard effectuèrent un vol en formation "recherche d'homme perdu" en l'honneur de ceux tombés ici.
      
     
    Rare Pearl Harbor Attack Photographs
      
      
      
    Des bombardiers furtifs B-2 actuellement déployés à Guam, venant de la base Whiteman Air Force Base dans le Missouri, effectuèrent un défilé aérien.
    Une foule de quelque 2.000 spectateurs honora les survivants par une ovation et plusieurs minutes de forts applaudissements.

    Rare Pearl Harbor Attack Photographs
      
    De quart
    Smith était de quart sur l'USS Oklahoma lorsqu'il vit des avions pointant dans le ciel au dessus du port.
     
    "Un des avions descendit, tourna, plongea droit sur nous. Le gars ouvrit l'écoutille de son avion et largua sa torpille, il me salua et vira pour s'en aller," dit Smith. "Ce que je me rappelle c'est que juste après, ce fut une énorme explosion."
     
      
    Il eu l'occasion de sauter par dessus bord, évitant de peu d'être écrasé par le cuirassé qui sombrait, et il nagea jusqu'à la rive.
     
      
    Smith fait partie des 18 survivants de l'USS Oklahoma qui sont venus à Hawaï pour participer à la dédicace du nouveau mémorial au navire, après la cérémonie principale. L'USS Oklahoma perdit 429 marins et US Marines – plus que tout autre navire dans le port, en dehors de l'USS Arizona.
     
      
    Le monument, qui a coûté 1,2 millions de dollars, comporte 429 bannières, chacune portant le nom d'un marin ou d'un soldat US Marine mort ici, entourées d'une gravure dans le granit noir, présentant une silhouette du cuirassé, ainsi que des citations de personnages de la seconde Guerre Mondiale qui ont été choisies par certains des survivants.
     
      
    L'USS Oklahoma fut touché par la première torpille de l'assaut du matin. Il chavira après avoir été touché par 8 de plus, prenant au piège 400 hommes quand il se retrouva quille à l'air.
      
    Quelque 30 d'entre eux parvinrent à être sauvés par la suite, grâce aux travailleurs du chantier naval de la Marine à Pearl Harbour, qui creusèrent littéralement à travers le métal du navire pour les atteindre.


    video

    L'attaque sur Pearl Harbor fut lancée par surprise le matin du dimanche 7 décembre 1941 par la première flotte aérienne de la marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres forces qui stationnaient aux alentours. Pearl Harbor est une base navale américaine, située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaii, au cœur de l'océan Pacifique.




     
      
    Cette attaque s’inscrit dans la logique d’expansion impériale. L’anéantissement de la principale flotte de l'United States Navy devait permettre à l’empire du Soleil Levant d’établir sa sphère d'influence dans la grande Asie orientale.
      
    Le Quartier-général impérial souhaitait également répondre aux sanctions économiques prises par Washington en juillet 1941 après l'invasion de la Chine et de l'Indochine française par l'armée impériale japonaise.

    À l'issue de l'attaque, conduite en deux vagues aériennes, les pertes américaines furent importantes : 2.388 morts et 1.178 blessés.
      
    Quatre cuirassés, trois destroyers, trois croiseurs et 188 avions furent détruits.
      
    Cependant, beaucoup de navires purent être remis en état dans les mois qui suivirent, et les trois porte-avions américains du Pacifique échappèrent à l'attaque... car absents.
    Les Japonais perdirent 64 hommes, 29 avions et cinq sous-marins de poche; un marin fut capturé.


    Des sauveteurs aident à évacuer l'école secondaire de Lunalilo, à Honolulu, après que le toit du bâtiment principal ait été touché par une bombe, au cours de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor
    (AP Photo/File)


    Des étudiants de cette école de Lunalilo, dans le district Waikiki à Honolulu, regardent leur école brûler après la chute de la bombe japonaise
    (AP Photo/File)


    A centre, torpillé et bombardé par les Japonais, le cuirassé USS West Virginia commence à sombrer après avoir subit d'importants dégâts. Alors qu'à gauche, on voit l'USS Maryland qui est encore à flot, Pearl Harbor, Oahu, 7 décembre 1941. A droite, on voit l'USS Oklahoma qui a déjà chaviré.
    (AP Photo/U.S. Navy, File)


    Le cuirassé USS Arizona crache la fumée, vaincu alors qu'il tentait de rejoindre la mer au cours de l'attaque surprise des Japonais sur Pearl Harbor.
      
    Le navire coulera avec plus de 80% de ses 1.500 hommes d'équipage, dont le vice-amiral Isaac C. Kidd .
      
    L'attaque, qui laissera 2.343 Américains morts et 916 disparus, brisera le pilier de la flotte américaine du Pacifique et forcera l'Amérique à quitter sa politique d'isolationnisme. Cette année marque le 66ème anniversaire de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor.
    (AP Photo/File)







    Cet événement provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, il est commémoré chaque année par la mise en berne du drapeau. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines.
      
    On dira diplomatiquement que le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique: les Services Secrets américains étaient parfaitement au courant de l'attaque, et seules d'anciennes unités avaient été laissées dans la base navale, et n'avaient jamais été alertées de l'attaque en cours de préparation.
      
    Les unités modernes - dont les 3 porte-avions de la flotte du Pacifique, étaient "étonnamment" absentes du port. En mer sans la protection de leur "groupe naval", et donc des vieux cuirassés, le contraire de toute logique navale.. Enfin, si il n'y avait que ça.
      
    Et le choc fut tel que tout le pays accepta de quitter la "neutralité" qui leur permettait de vendre des canons aux 2 camps (Liberty Ships aux Anglais, et aux Allemands de quoi fabriquer des torpilles pour couler les Liberty Ships...) et entra presque comme un seul homme dans la guerre qui déchirait la planète.
     


    Le public se rassemble pour regarder le Mémorial USS Oklahoma au cours de sa cérémonie de dédicace, en ce 66ème anniversaire de l'attaque Japonaise sur Pearl Harbor, Honolulu, vendredi 7 décembre 2007.
    (AP Photo/Ronen Zilberman)


    Un marin de l'US Navy joue de la cornemuse pour ce 66ème anniversaire, pendant la dédicace du Mémorial USS Oklahoma. Le mémorial a été installé à terre près de l'USS Missouri, que l'on voit en arrière-plan
    (AP Photo/Ronen Zilberman)



    Norman 'Dusty' Kleiss pose pour une photo en tenant une peinture d'un artiste qui l'a représenté à la bataille, San Antonio, 7/12/2007. Kleiss était pilote de bombardier à Pearl Harbor
    (AP Photo/Eric Gay)


    Des survivants se rappellent de Pearl Harbour
    08/12/2006 08:03 - (SA)

    [ndt : récit de la cérémonie de 2006, pour le 66ème anniversaire, même genre de détails, sauf :]
    [...] "A tous les survivants de Pearl Harbour, veuillez s'il vous plaît vous lever, dans la mesure du possible," demande le capitaine Taylor Skardon, commandant de la base navale de Pearl Harbour, à la fin de la cérémonie.
      
    Les vétérans, pour la plupart en chemise hawaiienne et portant une casquette de survivant de Pearl Harbour, ont été honorés par de longs applaudissements lors de la cérémonie solennelle près de l'endroit où certains des navires coulés continuent à rouiller et à se couvrir d'algues, dans les eaux du port.
    "C'est grâce à vous et à des gens comme vous que nous jouissons de la liberté que nous avons aujourd'hui," dit Taylor aux survivants.
    [...]
    Plusieurs vieux pilotes Japonais ont participé aux cérémonies de mardi, de même qu'une délégation de la Communauté Religieuse Japonaise pour une Fédération Mondiale, un groupement bouddhiste qui vient dire des prières japonaises depuis 25 ans lors de ces cérémonies annuelles.





    Marty Morgan, historien local, pose pour une photo en face de l'exposition Pearl Harbor au musée national de la seconde Guerre Mondiale à New Orleans, 7/12/2007
    (AP Photo/Alex Brandon)


    George A. Smith, survivant du USS Oklahoma et de l'attaque sur Pearl Harbour, salue durant la cérémonie de commémoration, à Honolulu, Hawaï.
      
    Des survivants de l'attaque sur Pearl Harbour ont observé une minute de silence en l'honneur de leurs camarades qui ont péri lors du bombardement d'Oahu par les Japonais, il y a 66 ans.
      
    De tous les Américains morts dans l'attaque, quelque 900 d'entre eux reposent dans les flancs du USS Arizona, coulé.
    (AP Photo/Ronen Zilberman)



    Un marin joue "Taps" pendant que les US Marines sont au garde-à-vous, au cours de la cérémonie de commémoration
    (AP Photo/Ronen Zilberman)


    Quelques survivants de Pearl Harbor, de droite à gauche : Everette Hyland, Roy McKeehen, Earl Smith. Ils saluent pendant la cérémonie de commémoration
    (AP Photo/Ronen Zilberman)

    Long film de l'attaque à visionner ici :
    http://wielingen1991.userboard.net/videos-ww-ii-guerres-wars-conflicts-f9

     
     
    SOURCES
     
    Anciens navires Zeemacht - Force Navale

    La Force Navale a porté les couleurs du royaume de Belgique dans le monde entier. Ses navires de lutte anti-mines ont été longtemps connus comme étant les meilleurs. J'ai quitté le service actif il y a longtemps déjà, mais n'ai jamais quitté mes navires, mêmes détruits : la mer et eux sont toujours dans mon coeur.

    http://zm-fn.blogspot.fr/2007/12/pearl-harbor-7121941-les-survivants-de.html
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     

     

     

     

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    24 août 1944
    La 2ème Division Blindée du général Leclerc se trouve à Antony au sud de Paris. L'objectif est la Libération de Paris pour

    le lendemain 25 août.
    A la Croix de Berny le général Leclerc interpelle le capitaine Dronne
    0124aotdronneleclerc
    "Dronne, filez sur Paris, entrez dans Paris, passez où vous voudrez, dites aux Parisiens de ne pas perdre courage, que demain matin la Division toute entière sera dans Paris"
    Motard Jean Michaux de la 397è Compagnie de transport
    03motardjeanmichaux397c
    "A la Croix de Berny, à Antony, je me trouve non loin d'un groupe d'officiers dont le général Leclerc et le capitaine Dronne "Michaux! Tu viens avec!" m'interpelle Dronne".
    La jeep "MORT AUX CONS" 95122, du capitaine Raymond Dronne prend la direction de l'Hôtel de Ville.
    02jeepmacb
    L'équipage de la jeep "MORT AUX CONS"
    - Capitaine Raymond Dronne, officier de réserve en 1940, il rallie parmi les premiers la France libre et le général Leclerc
    - Son adjoint le lieutenant Amado Granell, est un ancien officier espagnol, journaliste à la radio de Madrid.
    - Le chauffeur du capitaine, Krikor Pirlian, Arménien originaire de Constantinople
    Il est 21h22 lorsque le détachement en reconnaissance arrive place de l'Hôtel de Ville après s'être frayé un passage à travers des Parisiens en délire.
    MD

     

     25 août 1944
    Paris libéré par la 2ème DB et les Parisiens
    04leclerchalftracka

    Le capitaine Dronne et sa jeep "MORT AUX CONS"
    5dronnesjeep

    Place de la République
    06rpublique

    7roltanguya

    08librationparis2581944

    09barricaderuesaintjacq

    Un MP44 Sturmgewehr qui a changé de mains
    10parismp44sturmgewehra
    Tres belle photo et je ne connaissais pas celle du menbre du CPL.
    Ce n'est pas un "sturmgewehr" car ce n'est pas encore produit mais plutot un MP 43 aux vues de la crosse et de la poignée pistolet.


    11ffitraction

    Une carabine US M1 en bonnes mains
    12costume

    13ffilapp

    14dbhalftrack

    15parisliberation1944

    16brancadieres

    17placeopera

    18frenchresistance21ger

    opra

    20paris2dbrivoli

    21filletteetsoldat

     

     

    Je cite :

    Tres belle photo et je ne connaissais pas celle du menbre du CPL.
    Ce n'est pas un "sturmgewehr" car ce n'est pas encore produit mais plutot un MP 43 aux vues de la crosse et de la poignée pistolet.

      

    Le MP 44 commençait à etre distribué depuis le début d"année 44 aux troupes combattantes du front EST et quelques un furent aussi retrouvés en Normandie.
    Sur la 5 eme photo c'est une mitrailleuse Fr HOTCHCKISS en 8 mm
    sur la 8 eme photo le FFi de la PP arbore un excellent MAS 1892 ou alors une copie :cry: Belge ou Espagnole.
    12 eme photo ,du "popov" avec un PPSH 41 et derriere du classique allemand MP40.
    J'ai pu utiliser un peu le MP 40 et j'ai été surpris de la douceur du tir et reste bien en ligne. Rien a voir avec la MAT 49 qui bouge bien, pas a cause du recul de la munition mais de la masse percutante tres lourde.

     

     

     

     

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    Angleterre 1944
    Camouflage des véhicules en attente de leur embarquement

    pour le D-Day
    ddaycamouflagevhicules
    MD

     

      

      

      

    Liverpool, préparation du D-Day
    liverpoolp51a

    liverpoolp51b

    liverpoolp51c

    liverpoolp61a

    liverpoolp65
    MD

     

     

    5 juin 1944
    Le Jour J est proche !
    Peinture sur un Spitfire des bandes blanches de reconnaissance des avions alliés.
    62279424

    Véhicules dans l'attente de l'embarquement
    72250088

    Harley Davidson de la Military Police embarquant à Southampton
    harleydavidsonmilitaryp

    Eisenhower encourageant les paras de la première vague devant être débarquée en Normandie

     

     

    6 June 1944
    D-Day
    Toute notre reconnaissance aux Alliés pour notre Liberté et la Démocratie retrouvées.
    dday01omahabeach14troop

    dday02approchedesplages

    LCT 724 débarquant des soldats Canadiens à Juno Beach
    37167593

    Une bicyclette BSA
    69629660

    78690579

    dday06barrageballons
    MD

     

     

    http://www.forum-auto.com/automobiles-mythiques-exception/section5/sujet387070-510.htm

     

     

     

     

     

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    Ainsi le ZIPPO est un matériel des GI arrivé en France avec le D-Day

     

    Qui ne connaît pas le briquet avec le clic caractéristique et qui fonctionne par tous les temps. Accessoire indispensable pour les fans d’Outdoor et objet convoité des collectionneurs.

      


    L’histoire du briquet Zippo est une histoire typique de réussite américaine, laquelle a commencé d’une façon totalement anodine.

      

    En 1932 le créateur de société George G. Blaisdell rencontre un ami au Bradford Country Club qui essayait d’allumer sa cigarette avec un monstrueux briquet deux pièces.

      

      

    A la question, pourquoi n’utilise-t-il pas un briquet plus élégant, l’ami lui répond « parce que celui-ci fonctionne ! »

     

    Ceci fit un tel effet sur M. Blaisdell, qu’il essayât aussitôt d’améliorer ce briquet, pour finalement créer un nouveau briquet. Ce briquet devait être fiable et facile à manier avec une main et d’un bel aspect élégant.

     

    Pour le nom il s’inspirât d’une autre invention de l’époque, la fermeture éclair. Le nom de la fermeture « Zipper » lui plaisait, alors il nomma son briquet tout simplement « Zippo ». Pour lieu de production il se servit d’un atelier au deuxième étage du vieux garage Rickerson & Pryde, dans sa ville de naissance Bradford, Pennsylvanie.

      

    En 1934 Blaisdell déposa son premier brevet au « United States Patent office » lequel lui fût attribué le 3-mars-1936.Le numéro du brevet était le 2032695 et a été accueilli fin 1936 dans le « bottom stamp ».

      

    Au départ la production démarrât difficilement. Le premier mois il ne trouvât que 82 clients et le mois d’après il produisit tout de même déjà 367 briquets Zippo. Rien d’étonnant, la crise mondiale du commerce « Great Depression » était encore loin de sa fin.

      

      

    En l’année 1935 la « compagnie Kendall Refining » commandait 500 briquets Zippo comme support de publicité. Ainsi s’est ouverte pour Blaisdell la porte de l’important marché des supports de la publicité.

      

    Lors de l’augmentation des ventes, Blaisdell agrandit son usine. Le nouveau et moderne siège de la « Barbour Street » a été investi en 1955. Une réclame en néon géant sur le toit brandissant les mots « Home of Zippo windproof lighter – they work » devenait l’emblème de la ville de Bradford, visible de loin.

     

    A l’exception de quelques améliorations à la mécanique de la pierre à feu ainsi que de la forme du boîtier, le design original de Blaisdell est resté quasi le même jusqu'à nos jours. Non négligeable, c’est la garantie à vie « Lifetime Guarantee » qui a permis le triomphe aux USA et à sa suite dans le monde entier.

     

      

    Le briquet Zippo « Zippo Lighter » est devenu le symbole de l’American Way of Life et le briquet le plus connu dans le monde entier.

     

    Pour pouvoir constater laquelle des séries produites a eu le plus grand succès, il commençât dès 1950 à marquer les briquets de leur numéro de série, fondement de l’hystérie naissante de collection : les briquets Zippo valent comme des objets très prisés et précieux de collection.

     

    Ceci tient surtout au fait que les briquets Zippo transportent l’histoire imagée du temps. Que ce soit des vols de la NASA, la journée de la libération ou des personnages historiques, celui qui cherche un support de publicité ou de communication de valeur, choisit le briquet Zippo.

      

    Le degré extraordinaire d’être connu de partout a amené le briquet Zippo à être l’accessoire inévitable de plus de 1000 films de long-métrage dans le monde entiers. 430 millions de briquets Zippo ont ainsi été fabriqués dans le courant de l’histoire de la société à Bradford. Cette fameuse histoire de la réussite continue.

     

    Par la série de succès des briquets Zippo à gaz MPL, jusqu’à des lunettes de soleil, montres, accessoires d’écriture et produits de maroquinerie, la base d’une nouvelle série de produits est toujours cette exigence qualitative mise en exergue depuis la réalisation du « Zippo Lighter » par George G. Blaisdell il y a 80 ans.

     
     

     

     

     

     

     

    http://www.forum-auto.com/automobiles-mythiques-exception/section5/sujet387070-210.htm

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Paul Collette, né le 12 août 1920 à Mondeville (Calvados) et mort le 5 janvier 1995, est un résistant français,

     

    ancien camelot du Roi. Il est connu pour avoir tiré contre des dirigeants de Vichy, notamment Pierre Laval, le 27 août 1941 à Versailles lors d'une manifestation de la Légion des volontaires français.

     

    Pendant l'Entre-deux-guerres, Paul Collette milite aux Volontaires nationaux, l'organisation de jeunesse des Croix-de-feu puis à l'Action française.

    Il s'engage dans l'armée en 1938 puis, après l'ouverture des hostilités, participe aux combats de 1940. Le 20 mai, lors de la Bataille de Dunkerque, il tente l'embarquement en Angleterre mais son navire est bombardé puis coulé. Rapatrié en France, démobilisé, il souhaite rejoindre les Forces françaises libres mais ne trouve aucune filière de passage vers l'Angleterre, ni même pour l'Afrique du Nord.

     

     

    La création de la LVF en août 1941 lui donne l'idée de s'y engager et, selon lui, de profiter des circonstances qui pourraient se présenter pour mettre en œuvre un attentat contre les dirigeants de Vichy.

     

     

     

    Collette apprend que le 27 août, à l'occasion du départ au front de l'Est de cette première unité, une prise d'armes doit avoir lieu dans la caserne Borgnis-Desbordes à Versailles et que de hautes personnalités seront présentes pour marquer cette première étape de la collaboration active.

     

     

     

    Lorsque Pierre Laval arrive, accompagné de Jacques Doriot, Marcel Déat et Fernand de Brinon, Collette tire sur le groupe cinq balles de 6,35. La faiblesse du calibre, la distance, mais aussi l'inexpérience sans doute, expliquent l'inefficacité relative du tireur. Aucune de ses cibles ne sera mortellement touchée. Dans la bousculade qui suit, Collette est brutalement maîtrisé par les gendarmes.

      

    Dans ses mémoires, il raconte : « Les légionnaires qui avaient filé, reviennent eux aussi à toutes jambes, maintenant que le danger est écarté. Ils me bousculent, m'insultent, me crachent à la figure, me frappent.

      

    Leurs coups m'atteignent partout, et je sens deux longues traînées de sang qui coulent sur mon visage. »

    Selon les premières enquêtes de gendarmerie qui suivirent, Paul Collette était « camelot du Roi ».

      

    Cependant, par calcul politique ou toute autre raison que ce soit, Fernand de Brinon lança la rumeur qu'il était communiste.

    Collette est condamné à mort le mercredi 1er octobre 1941 par un tribunal d'exception. Sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité par Pétain. Il sera détenu dans plusieurs prisons françaises, puis déporté en Allemagne.

      

      

    Il meurt le 5 janvier 1995, à 75 ans, après avoir été, en 1985, fait chevalier de la Légion d'honneur.

    Les autorités puis les historiens se sont perdus en conjectures sur le sens de cet attentat. La clémence de Vichy semble particulièrement étonnante si on tient compte des habitudes du temps. Voyant d'abord la main du Parti communiste, le gouvernement a ainsi immédiatement fusillé trois membres du PCF avant de soupçonner un complot du MSR (ex-Cagoule).

      

    Plus encore, l'engagement précédent de Collette auprès du colonel François de La Rocque (résistant et futur déporté),

    Croix de Feu puis membre du Parti social français (PSF) n'a pas contribué à éclaircir ses motivations.

    Isolé, le geste de Collette a connu une efficacité réelle très limitée mais son retentissement a été immense. Jean Anouilh s'en est inspiré pour son Antigone.

     

     

    Ouvrages

    • J'ai tiré sur Laval, 248 pages, format 15 x 18 cm, achevé d'imprimer en octobre 1946 sur les presses de Ozanne & Cie 18-22, rue des Rosiers à Caen.

    Sources Wikipedia

     

     

     

     

     

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    Andre Zucca Nazi Propaganda02 Andre Zucca: Nazi Propaganda Photos   Paris during WW2


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    SOURCES

    http://xaxor.com/other/22386-andre-zucca-nazi-propaganda-photos-paris-during-ww2.html

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Découvrez des photographies extraordinaires

    de la Seconde Guerre mondiale en couleurs

    28 février 2013 - Par Alexandre Dobrowolski

     

    Mieux qu'un cours d'Histoire ! De somptueux clichés pris aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'origine en noir et blanc, ont été mis en ligne sur Internet. Quelques temps plus tard, surprise ! Des internautes les ont recolorisés, pour le bonheur de nos yeux !

     

    En temps normal, on n'a pas l'habitude de voir des photos de la Seconde Guerre mondiale en couleurs. C'est désormais chose faite grâce au site Internet Shorpy ! De la même façon que les clichés de Paris au 20e siècle qui étaient déjà en couleurs malgré l'époque, ces photographies datant de la Seconde Guerre mondiale et prises aux États-Unis nous dévoilent les dessous des usines et camps militaires américains, en couleurs !

    Les photos mises en ligne sur Shorpy ne montrent pourtant pas la guerre (même si on voit quelques aviateurs, ainsi qu'un ou deux tanks) mais plutôt les coulisses américains. En réalité, le principal sujet de ces clichés sont les femmes. Une série de photos qui rend hommage au mouvement symbolisé par "Rosie la Riveteuse", où les femmes ont remplacé les hommes partis en guerre dans certains métiers manuels, notamment la construction d'avions.

     

     

    Mai 1942. "Travail sur le nez du moteur d'un avion intercepteur. Lake Muroc, Californie".

    Août 1942. Corpus Christi, Texas. "Mme Virginia Davis, une riveteuse au département Assemblage et Réparations de la Naval Air Base, supervise Chas. Potter, un stagiaire venu du Michigan".

    Février 1943. "En train de travailler sur un bombe "vengeance" dans les usines Vultee Aircraft à Nashville".

    Août 1942. "Mildred Webb, une recrue de l'Administration Nationale de la Jeunesse, apprend à utiliser une machine dans le département de l'Assemblage et des Réparation. Après environ 8 semaines en tant qu'apprentie elle pourra être employée pour un service civil pour lequel elle a été entraînée".

    Juin 1942. "Le soudeur fabrique des chaudières pour les bateaux".

    Août 1942. Corpus Christi, Texas. "Le cadet de l'Aviation Thanas à la Naval Air Base".

    Juillet 1942. "Production de bombardiers B-25. Montage d'un moteur Wright Whirlwind de 1700 chevaux. Kansas City".

    Décembre 1941. Akron, Ohio.

    Mars 1943. "Classe de camouflage à l'université de New York, où les femmes se préparent pour des métiers dans l'Armée ou dans l'industrie. Cette jeune fille corrige des reliefs détectés".

    Avril 1943. "Mme Dorothy Lucke".

    Décembre 1941. "Une technicienne en électronique, Goodyear Aircraft Corp., Akron, Ohio".

    Juin 1942. "Membre d'équipe d'un tank M-3 Fort Knox, Kentucky."

    Octobre 1942. "Un bombardier A-20 riveté par une travailleuse".

    Août 1942. "Ex-major en sociologie, Mlle Eloise J. Ellis (gauche) "les maintient en vol" à la Naval Air Base de Corpus Christi. Elle est superviseuse en service civil. Son travail est de maintenir le moral des femmes en les aidant à résoudre leurs problèmes d'hébergement et autres choses personnelles".

    Août 1942."La plus grande précision est demandée à ces opérateurs qui coupent et vissent les packs de parachutes. Ils sont constamment sous surveillance".

    Octobre 1942. Inglewood, Californie. "Les employés de l'Aviation nord-américaine assemblent le capot d'un moteur Allison pour un avion de combat P-51 'Mustang'."

    Août 1942. Corpus Christi, Texas.

    Février 1943. Milwaukee, Wisconsin. "Elizabeth Little, 30 ans, mère de deux enfants, aspergeant de petites parties d'un conteneur. Son mari gère une ferme".

    Octobre 1942. "Les femmes deviennent des techniciennes très compétentes après un entraînement très précis à l'école de la Douglas Aircraft Company".

    Août 1942. "Elmer J. Pace apprend la construction d'avions de la Marine, à la base de Corpus Christi, au Texas".

    Octobre 1942. "Deux ouvrières d'assemblage à la chaîne à Long Beach, Californie. A l'arrière-plan sont disposées deaux parties d'une nacelle d'un bombardier lourd".

    Octobre 1942. "Un nouveau bombardier B-25 est acheminé pour un test de vol à Kansas City, Kansas".

    Octobre 1942. "Ouvrières entraînées pour devenir mécaniciennes moteur. Douglas Aircraft Company, Long Beach, Californie".

    Octobre 1942. "Lieutenant 'Mike' Hunter, pilote de test de l'Armée, assignée à la Douglas Aircraft Company, Long Beach, Californie".

    Juillet 1942. "Une attache d'aile de bombardier B-25 en train d'être préparée pour la chaîne d'assemblage à l'Aviation nord-américaine".

    Août 1942. Corpus Christi, Texas. "Mme Eloise J. Ellis, superviseuse aînée au département Assemblage et Réparations de la Naval Air Base, parlant avec un des hommes".

    Decembre 1941. "Des brûlures de Pearl Harbor. Mare Island Navy Yard, Californie".

    Octobre 1942. Inglewood, Calif. "Des parties prêtes à être assemblées sont marquées avec cette machine de numérotation pneumatique".

    Juin 1942. Fort Knox, Kentucky. "L'équipage du tank M-3 apprend toutes les façons de diriger l'axe du canon de 75mm, 37mm et quatre mitrailleuses".

    Juin 1942. "Ce membre d'une équipe de construction d'une ligne de courant de 33 000 volts rend un important service de guerre. Des milliers de soldats s'entraînent dans les environs et la nouvelle ligne est nécessaire en supplément à une ligne déjà existante".

    Octobre 1942. "Déchets en tous genres. Butte, Montana".

    Septembre 1942. "Senta Osoling apprend à repérer les latitudes en utilisant un sextant. Les cours de navigation font partie des programmes de l'école pour entraîner ses étudiants à des contributions bien spécifiques de l'effort de guerre".

    New Orleans, Juillet 1942. "Un garde-côte monte la garde devant un torpilleur de 78 pieds".

    Mai 1942. Parris Island, Caroline du Sud. "Un pilote de planeur et lieutenant de la Marine s'entraînant à Page Field".

    Octobre 1942. Long Beach, Californie.

    "Les femmes sont entraînées à réaliser des installations en détail précises et vitales dans un

    moteur".

    Juin 1942. "Le soudeur fabrique des chaudières pour les bateaux".

     

    C'est presque émouvant de voir de tels clichés en couleurs.

      

    Certains sont d'une netteté impressionnante ! Que vous inspire cette petite plongée dans l'Histoire ?

     

      

      

    sources

     

     http://dailygeekshow.com/2013/02/28/decouvrez-des-photographies-extraordinaires-de-la-seconde-guerre-mondiale-en-couleurs/?fb_action_ids=4823143332299&fb_action_types=og.likes&fb_source=other_multiline&action_object_map=%7B%224823143332299%22%3A438956246185039%7D&action_type_map=%7B%224823143332299%22%3A%22og.likes%22%7D&action_ref_map=%5B%5D#!

     

     

     

     

     

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    Reportage photo:

    Les femmes afro-américaines dans l’armée

      

      

      

    Une recherche dans les archives nationales de l’armée a mis à jour une importante collection de photographies de femmes afro-américaines en exercice durant la deuxième guerre mondiale

     

     

      

      

    En 1989, Barbara Lewis Burger, une jeune femme noire américaine employée à l’administration nationale des archives gouvernementales américaines, se plonge dans les archives photographiques de la deuxième guerre mondiale et tombe sur une vaste collection d’images représentant des soldats – hommes et femmes – afro-américains. A l’occasion du cinquantenaire de la guerre, elle a l’opportunité de travailler sur ce matériau qui culminera en 1993 dans la publication du livre Pictures Of African Americans During World War II.

     

      

      

      

    La partie la plus étonnante de ces recherches concerne la place des femmes dans l’armée.

    Plus de 2 millions et demi de soldats afro-américains furent enrôlés, et parmi ceux-ci un bon nombre de femmes.

      

    Ces photographies réalisées par le service des armées montrent les femmes dans diverses activités.

      

    Des reproductions de ces tirages peuvent être commandés ici.

     

     

     

    Les lieutenants Harriet Ida Pickens et Frances Wills sont les premières femmes noires américaines à être gradées à l’école navale de Northampton, Massachusetts, décembre 1944

    Bertha Stallworth, 21 ans, inspecte une pièce d’artillerie à l’Arsenal de Frankford

    Inspection d’un avion de combat Grunman Wildcat en exposition à la U.S. Naval Training School du Bronx à New York, 1945

    Des femmes employées au dépôt de munitions de Savannah en Georgie, vers 1943

    Les auxiliaires Ruty Wade et Lucille Mayo démontrent leur habilité à faire le service à un camion à Fort Huachuca, Arizona, décembre 1942

    Opération chirurgicale par le Lieutenant Prudence Burns, à Milne Bay, Nouvelle-Guinée, juin 1944

    La laborantine Johnnie Mae Walton conduit une expérience en sérologie à l’hôpital de Forth Jackson, mars 1944

    Des pin-ups à la Naval Air Station de Seattle pour une soirée dansante, avril 1944

    Une soirée de noël au Negro Service Club du Camp Swift, au Texas, décembre 1943

    Le sergent Helen Starr joue au Bowling de Fort McClellan quand elle n’est pas en service, janvier 1944

    Des GI’s et des travailleurs de la Croix-Rouge se réunissent autour d’un piano à Assam, en Inde, août 1944

    La première cérémonie de mariage entre Noirs sur le théâtre des opérations européennes a lieu à Rouen entre Florence Collins, un membre du bataillon postale et William A. Johnson de la 1696ème Labor Supervision Company, août 1945

    Des membres du bataillon 6888 de la poste prennent part à une parade en honneur à Jeanne d’Arc sur la place du marché où elle fut brûlée.

    Les premiers soldats de la Women Army Corps à arriver en Europe étaient les 800 femmes du service postal, d’abord en Angleterre, puis en France.

    Des infirmières débarquent dans le port de Greenock en Ecosse, août 1944

     

     

     

    SOURCES

     http://vibrationsmusic.com/reportage-photo-armee/

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Cornac centre accueil et loisirs

     

    Un village tranquille

      

    À cheval entre Causse et Ségala, au Nord-Est du département du Lot, Cornac baigné par le Mamoul qui y poursuit sa course pour convoler avec Dame Dordogne un peu plus bas, pourrait répondre aux critères des beaux villages de France.

      

    Ses magnifiques bâtis Quercynois témoignent d’un passé historique florissant où le vin, jouissant de réputation d’Aquitaine en Auvergne, régna en maître des lieux. Le vingtième siècle a précipité la désertification des campagnes et aujourd’hui, avec ses 368 habitants, son église romane en position dominante, Cornac offre la physionomie d’un village tranquille, ouvert au bien vivre mais il n’a pas livré tous ses secrets.

      

    Parmi les gardiens du temple, Albert Laboucarie, figure emblématique du territoire, connu pour sa faconde inimitable et son engagement de plus de 49 ans au service de sa commune, lève le voile sur les années 39/45 qui pourraient conférer à Cornac les galons de Terre d’accueil. Hormis Albert, les témoins encore aujourd’hui de ce monde ne se comptent que sur les doigts de la main et on ne sait pourquoi cette belle histoire n’a jamais été racontée.

      

      

    Une maison de Maître à disposition des enfants

      

    Albert qui reçut le métier de meunier en héritage, avait 10 ans à cette époque et du fond de sa mémoire les souvenirs remontent… « Je vivais avec mes parents au Moulin de Riols juste en face d’une grande maison de maître appartenant à la famille Lamarche dont les filles jumelles, l’une mariée avec un notaire et l’autre avec le docteur Ayroles de Bretenoux, n’eurent pas de descendance.

      

    En 1937, voulant probablement dédier ce bien à l’Enfance, elles cédèrent la propriété composée de quatre corps de bâtiments à la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément désignée sous son sigle PLM. Selon moi, cette compagnie française privée créée en 1857 et nationalisée en 1938, avait anticipé le conflit qui allait éclater et voulait créer des lieux d’accueil dans le Sud de la France.

      

    C’est ainsi qu’un centre d’hébergement et de loisirs doté de tous les équipements que l’on n’avait jamais vus ici, vit le jour à Cornac.

      

    Je me souviens des cuisines, des trois dortoirs de cinquante places, du réfectoire, de la salle de jeux, des sanitaires et surtout du grand portique de six mètres de haut et des installations pour la pratique du volley, du basket et du tennis qui trônaient dans le parc. »

      

      

    Les enfants cachés de Cornac

      

    « Les prévisions de PLM étaient fondées car dès l’invasion de la zone Nord par l’Allemagne, des jeunes enfants qui étaient en danger face à l’occupant furent rapatriés à Cornac par centaines. Dès lors le centre a fonctionné sous l’Egide du Secours National* et ce jusqu’à la fin des hostilités.

      

    Mon père mettait la retenue d’eau du moulin à disposition de ces enfants pour la baignade quelques heures par jour car il devait arrêter la fabrication de la farine pour stopper les aspirations de l’eau qui faisait fonctionner les meules.

      

    C’était des moments de bonheur offerts à ces enfants éloignés de leur milieu familial et en danger permanent. Je me souviens que de nombreuses familles de Cornac ont abrité des enfants et même des familles entières pendant cette douloureuse période. Je revois encore les maquisards ainsi que ces familles qui venaient s’approvisionner au Moulin et à l’époque tout le monde savait se taire…

      

    Quelques noms me reviennent, pas tous hélas et je le regrette : la directrice du centre d’enfants, Madame Delpon, Mesdames Maurel et Webert assuraient l’encadrement et Madame Peret était à l’infirmerie. Et puis parmi les réfugiés il y avait les Hess, Sigard, Meynaud, Martina et Nicouleau… » Après la guerre, le centre accueillit des colonies de vacances et des centres aérés puis au fil des ans face aux nouvelles normes, il fut abandonné ».

     

     

    * Paradoxalement, le Secours National, réactivé par un décret du 19 octobre 1939, est un puissant instrument de propagande placé sous la responsabilité directe du Maréchal Pétain. Il prend une importance croissante au fil des années de la collaboration. Il possède en province et en région parisienne de nombreux centres d’hébergements et tout comme à la maison d’enfants de Sèvres, abrite clandestinement des enfants de confession juive grâce au dévouement de responsables comme Yvonne et Raymond Hagnauer et bien d’autres encore. Quoi de plus pratique qu’une institution d’Etat qui échappait au contrôle des préfets pour contourner la loi de Vichy et des Nazis.

      

    Cornac aurait donc peut-être fait partie de ce réseau.

      

    Hélas, jusqu’à ce jour, aucune trace écrite ne vient corroborer cette hypothèse. Seuls restent quelques témoins, comme Albert Laboucarie, qui ont la passion de la terre natale gravée au fond du cœur et dont il faut saisir la mémoire.

     

     

    SOURCES

    http://www.laviequercynoise.fr/cornac-le-village-terre-daccueil-sous-loccupation-53993.html

     

     

     

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    L’EUROPE DES ANNÉES 30

      

    Suite aux erreurs des traités de paix signés de 1919 à 1923, et à la crise économique de 1929, des dictatures sont devenues de plus en plus agressives en Europe.

    En 1933, Hitler, chef du parti de l’extrême droite, parvient au pouvoir dans un pays rongé par le chômage, la violence politique, les conséquences économiques et sociales d’une inflation catastrophique.

     

     

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    Son objectif est d’effacer le diktat de Versailles et d’assurer à l’Allemagne, à la race aryenne, race supérieure, « l’espace vital » nécessaire à son expansion démographique, Hitler parvient à réduire le chômage grâce à une politique de réarmement et gagne ainsi la confiance des Allemands qui subissent en même temps une intense propagande (voir

     

     

     

    ANNEXE 1, « Hitler en 1934, je veux la paix ») et une forte répression dans le but d’une meilleure efficacité et d’une acceptation profonde des sacrifices imposés.

    Parrallèlement, certaines catégories de la population, les Juifs, les tziganes, les handicapés, les homosexuels sont persécutés avec les lois de Nuremberg de septembre 1935. Par ailleurs, Hitler rallie à sa cause l’Italie fasciste.

      

    À cette époque, des intellectuels perçoivent déjà clairement les risques de la montée du fascisme en France).

     

    Cependant, les démocraties occidentales restent sans réaction.

     

    Les Français sont alors divisés entre ceux qui ont peur de l’Allemagne hitlérienne et ceux qui redoutent le communisme stalinien, la plupart sont pacifistes.

     

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    Pendant ce temps, l’Allemagne réoccupe la Rhénanie en 1936, annexe l’Autriche en mars 1938, revendique une partie de la Tchécoslovaquie en septembre 1938.

    Le 1er septembre 1939, les avant-gardes allemandes pénètrent sur le territoire polonais.

     

     

     

    Quelques jours auparavant, le pacte germano-soviétique a supprimé toutes menaces à l’Est et renforcé les dictatures.

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    LE 3 SEPTEMBRE 1939, LA FRANCE DÉCLARE LA GUERRE À L’ALLEMAGNE

    aux côtés de son alliée la Grande-Bretagne. (voir chronologie en

    ANNEXE 33)

    Tout danger d’un second front écarté, l’Allemagne peut concentrer ses forces à l’Ouest où, durant de longs mois, les troupes ont campé sur leurs positions fortifiées. C’est la « drôle de guerre ».

     

     

    Les Alliés ont estimé qu’ils pouvaient, appuyés sur leurs fortifications « la ligne Maginot » contenir les Allemands.

     

     

     

    Le 9 avril 1940, l’Allemagne occupe le Danemark, puis la Norvège.

    Le 10 mai 1940, les troupes allemandes prennent l’offensive aux Pays-Bas et en Belgique puis le front français est percé à Sedan le 13 mai, puis remontant vers le Nord, encerclent les forces franco-britanniques, qui sont mises hors de combat.

     

    L’avance allemande jette, sur les routes, civils et militaires en un exode qui désorganise les communications et rend impossible les manœuvres de rétablissement du commandement allié.

     

     

    Le 14 juin 1940, l’armée allemande occupe Paris.

     

    Le premier geste du vainqueur fut d’enlever les drapeaux français qui flottaient sur les ministères et de les remplacer par des drapeaux à la croix gammée.

     

    Il fait de même à l’arc de triomphe et à la tour Eiffel. Place de l’Étoile, une fanfare militaire rythme le défilé des troupes qui descendent à cheval les Champs Elysées.

    La défaite française est à l’époque une énorme surprise, d’autant que les forces en présence ne sont pas disproportionnées.

     

    Elle s’explique par l’incapacité de commandement, qui s’est cantonné dans la conception d’une guerre défensive et qui n’a su ni prévoir ni parer une attaque massive des forces combinées de l’aviation et des blindés.

     

    Le maréchal PÉTAIN, vainqueur de la bataille de Verdun en 1916, ministre de la guerre en 1940, alors âgé de 84 ans, est appelé au gouvernement par le président de la République et annonce son intention de demander un armistice.

     

    Défilé de l'armée allemande sur Les Champs-Elysées.

     

    La délégation allemande est phtographiée devant le monument commémorant le 11 novembre 1918.

    L’ARMISTICE EST SIGNÉ LE 22 JUIN 1940

    Signature de l’armistice dans la clairière de Compiègne

    à Rethondes, dans le wagon de l’armistice de 1918. Les clauses sont sévères : la France est divisée en zones, séparées par une ligne de démarcation

     

    (voir ci-dessous la carte de France en 1940).

     

    Une zone interdite au nord de la Somme et de l’Aisne, isole ces régions frontalières du reste de la zone occupée, ainsi qu’une « zone réservée » jouxtant une partie de la Suisse ; quant à l’Alsace et à la Moselle, elles seront annexées de fait au Reich. la zone Sud reste sous l'autorité du gouvernement français fixé à Vichy.

     

    (La zone Sud sera occupée en novembre 1942).

     

    la carte de France en 1940 : un pays partagé

    Maison évacuée après la déclaration de guerre

    L’armée française est démobilisée, à l’exception d’une force de 100 000 hommes. Vichy rompt ses relations diplomatiques avec Londres. La France, soumise à l’occupation dans sa partie Nord, doit verser de surcroît un lourd tribut à l’occupant ; 400 millions de francs par jour.

      

    En France, le nouveau régime, installé à Vichy, prend le nom d’Etat français. Philippe PÉTAIN, le chef de l’Etat français, fait entrer Pierre scène de l’exode en LAVAL dans son gouvernement.

    Celui-ci fait voter, le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs au Maréchal ; c’est la fin de la troisième République et le début de la Révolution nationale.




    scène de l'éxode en mai 1940

    La défaite laisse la France abasourdie. La population dont une partie qui se trouve sur les routes de l’exode rentre chez elle, retrouvant souvent maisons pillées.

      

    ANNEXE 2 montre différentes photographies d’Orléans sous l’Occupation.

    Le gouvernement du Maréchal PÉTAIN apparaît pour beaucoup comme un recours. C’est une certaine façon de limiter les dégâts. Les Français qui s’étaient ralliés au vainqueur de Verdun ayant fait « don de sa personne à la France », pouvaient avoir le sentiment que grâce à lui, tout n’était pas perdu.L’Etat français se donna pour but de rebâtir une France débarrassée des « responsables » de la défaite. A la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » fut substitué le nouveau slogan : « Travail, Famille, Patrie ».




    rue Bannier à Orléans

    Mais Vichy ne contrôle qu’une partie du territoire. Aussi, son évolution est-elle déjà déterminée par son attitude envers l’Allemagne…


    LA VIE DANS LA FRANCE OCCUPÉE


    Moulins : un des nombreux postes de contrôle sur la ligne de démarcation

    La plupart des Français, en juin 1940, pensent que, la paix une fois signée, tout rentrera dans l’ordre. Ils constatent peu à peu que leur pays demeure à l’état de guerre. Des familles sont séparées, des enfants sont perdus. Dans la plupart des foyers, on est sans nouvelles d’un mari, d’un père, d’un frère. Ils sont plus de deux millions à ne pas être rentrés chez eux. Beaucoup de familles comptent un ou plusieurs absents. L’application de l’heure allemande est imposée comme l’indique l’

    ANNEXE 3. Les manifestations telles que celles du 14 juillet ou du 11 novembre sont interdites, voir ANNEXE 4 et 5.

    Pour voyager de la zone occupée en zone libre : il faut un laissez-passer. Le texte de l’armistice parle de tracé séparant la zone occupée de la zone non occupée, mais pas de ligne de démarcation.

     

     

      

    En fait, et ce jusqu’en novembre 1942, ce tracé devient peu à peu une frontière scindant véritablement la France en deux. Celle-ci est étroitement gardée et des laissez-passer sont obligatoires pour aller de la zone Nord occupée à la zone Sud non occupée (« zone libre ») d’où des difficultés supplémentaires pour toute action de résistance. En ANNEXE 6, un avis allemand institue entre autres, le couvre-feu et l’interdiction de se réunir.

    Après le couvre-feu, seules certaines personnes, par leur fonction (maire, personnel d’administration, volontaire de la défense passive) ou leur profession (médecin, pompier) sont munies de cette autorisation, et peuvent circuler librement.

     

    Tableau officiel du cours forcé des monnaies française 
et allemande.

    Immédiatement, le pillage économique commence avec la surévaluation du mark.

     

    Trois autorisations d’achat :pain, vêtements, espadrilles.

      

    Ensuite, du fait de l’effondrement de nombreux secteurs de la production, qui souffrent du blocus britannique, et des ponctions imposées par les Allemands. Les ANNEXES 7 et 8 témoignent des prélèvements de bétail auprès des agriculteurs de la région de Montargis). Les ANNEXES 9 et 10 concernent la perquisition de certaines lieux publics et d’autres privés dans le Montargois.

     

     

      

     

    Les restrictions frappent la plupart des Français. En septembre 1940, c’est déjà le rationnement officiel dans la plupart des villes de la zone occupée et pour les produits de première nécessité : pain, lait, sucre, pâtes, riz, huile, savon. Quant au décret l’imposant à l’ensemble du territoire, il est promulgué par le régime de Vichy le 22 décembre 1940. Un superbe cadeau de Noël à des Français désemparés qui vont découvrir que la guerre est aussi économique.

    Ce rationnement a deux conséquences :

     

    La queue devant un magasin d’alimentation, ici à Orléans place Croix-Morin.

      

    La première est la création de cartes d’alimentation et de tickets mensuels de produits qui subsisteront bien après la libération, comme d’ailleurs les catégories d’ayants droits (enfants, j1, j2, j3, adultes, vieillards, travailleurs de force). Peu à peu, tout ce qui est nécessaire à la vie est redevable de cartes et tickets, donc restreint, et d’une législation qui ne peut que susciter des abus, des dérogations, des contournements. Les ANNEXES 11 à 15 donnent une idée de ce système compliqué et « frustrant ». Sur l’ANNEXE 14 qui est une fiche de demande d’achat d’une paire de chaussures on peut remarquer, en bas de ce document, que les éventuels auteurs de déclaration inexacte seront punis de 6 jours à 2 mois de prison et en cas de récidive….

    La deuxième conséquence est le recrutement d’une armée de fonctionnaires, fin 1942, ils seront 10 000 chargés d’éditer toute cette gigantesque paperasserie, d’en assurer la distribution, d’en contrôler le juste et rigoureux emploi.

     

     

    Le régime de Vichy, c’est aussi, et surtout dans la vie quotidienne, le régime de la paperasse avec toutes les angoisses qu’il peut susciter : perte de tickets, oubli d’une carte, vérification abusive, erreurs en tous genres. Une terreur larvée et mesquine au quotidien, qui ajoute la peur à la faim. La consommation de première nécessité a baissé entre 66 et 87 % selon les produits en trente mois. Et cela va s’aggraver.

      

    Le lot quotidien des Français sous l’occupation : l’attente devant les magasins d’alimentation. Les ménagères doivent stationner jusqu’à deux heures pour se procurer les aliments auxquels leurs tickets leur donnent droit. Parfois, la marchandise contingentée en vente est épuisée avant que toutes les personnes de la queue n’aient pu être satisfaites. D’où des efforts inouïs pour entreprendre une action d’opposition contre l’occupant, contre Vichy.

     

     

    Propagande officielle contre le marché noir ».

      

      

    Cela donne lieu à des mouvements de foule que les forces de l’ordre doivent canaliser. Ce ravitaillement quotidien va devenir de plus en plus difficile avec le temps et les difficultés rencontrées sur l’ensemble des fronts par l’occupant. Peu à peu, les Allemands vont en effet accentuer le pillage agricole, industriel, économique de tous les pays qu’ils occupent.

      

    L’entrée en guerre des Etats-Unis en décembre 1941 va ajouter à l’insécurité, déjà organisée par la marine britannique des navires marchands dans l’Atlantique. Ce qui aggravera les conditions de ravitaillement. Cette aggravation notable est naturellement exploitée et amplifiée par la presse. Dès le jeudi 12 novembre, « Le Républicain du Centre »

    souligne en titre qu’avec l’invasion de l’Algérie fin 1942 « Les Américains nous privent de blé, de vin, d’huile, de tabac… » et insiste :

      

    « Nos rations alimentaires sont, on le voit, menacées par les Américains ». Habile propagande essayant de faire oublier l’occupation allemande. D’année en année, la liste des produits manquants s’allongent et sont remplacés par des ersatz. Et les prix flambent sur le marché noir…



    La propagande de Vichy dans les campagnes : les 
juifs boucs émissaires des restrictions

      

    On souffre de la faim mais aussi du froid. Le charbon du Nord et du Pas-de-Calais part pour l’Allemagne, le combustible manque, l’électricité est rare aussi. Les textiles, vêtements, les chaussures surtout sont introuvables. Alors le mécontentement s’accroît, contre les autorités françaises, le régime de Vichy, et surtout contre l’occupant.

    En outre, la propagande de Vichy fait des Juifs les boucs émissaires des restrictions. Dès l’été 1940, des mesures discriminatoires sont prises contre les Juifs. L’annexe 16 qui montre une carte d’identité avec l’ apposition « juif » indique que déjà, cette population est mise à part et promise au pire.

    D’autres épreuves s’ajoutent encore. Les bombardements par l’aviation alliée commencent dès la fin de l’année 1940. Les alertes se succèdent. Quand les sirènes se mettent à mugir, il faut de jour comme de nuit se précipiter vers l’abri le plus proche, s’il existe, et attendre, cloué d’épouvante, que les bombardiers passent, que le tonnerre s’atténue, ou bien que… À Nantes, les 16 et 23 septembre 1943, les bombes tuent 1500 personnes. La propagande vichyste et nazie exploite à fond ces drames, l’objectif étant de paralyser toute envie de contester une situation difficile.

     

     

    UNE POLITIQUE DE COOPÉRATION AVEC L'ALLEMAGNE

     

    nazie est menée en France par le gouvernement de Vichy, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre 1940 et 1944. La politique de collaboration est une initiative de l'État français. Elle s'intègre dans une logique, celle de la Révolution nationale, et repose sur une certitude, la victoire de l'Allemagne et de ses alliés de l'Axe. À Montargis, l’appel allemand de juillet 1940 en

    ANNEXE 17 souligne qu’en zone Nord : l’occupant décide.

    L’entrevue de Montoire, le 24 octobre 1940 
entre Pétain et Hitler

      

    Initiative de l'État français : la politique de collaboration est définie par le maréchal PÉTAIN au moment où celui-ci rencontre Hitler (22 et 24 octobre 1940), à Montoire.

    Dans une allocution radiodiffusée du 30 octobre, PÉTAIN confirme que c'est « librement » que la France choisit « la voie de la collaboration ». Il s'agit, tout d'abord, de donner à l'occupant confiance en la bonne

    volonté du gouvernement de Vichy.

      

    Le 27 septembre 1940, les autorités allemandes promulguent, en zone occupée, un « statut des Juifs » reprenant les lois de Nuremberg (1935) et préconisant un recensement systématique des Juifs « apatrides » ou « nationaux », selon la terminologie vichyste, en France. Le 3 octobre, les autorités de Vichy promulguent, de leur propre chef, un statut des juifs en zone libre ANNEXE 18. Elles ont, dès le mois d'août, parrainé la création d'une « légion française des combattants » qui va apporter son soutien aux S.S. dans la chasse aux Juifs et aux « réfractaires » à ceux qui refusent l'occupation, en particulier les communistes qui sont, dès lors, systématiquement pourchassés.

     

    Une rafle. L’antichambre de la déportation, de la mort, du  créma-toire. Depuis le 7 juin 1942,
 tous les juifs de plus de 6 ans sont obligés de porter « l’étoile jaune »

      

    Dans l'esprit de PÉTAIN, la collaboration doit permettre d'atténuer les rigueurs de l'occupation ; éventuellement, elle peut permettre à la France de continuer à jouer un rôle dans l'Europe allemande après la victoire des nazis. Pétain espère que la possession d'un Empire colonial important représente un intérêt suffisant aux yeux des Allemands pour que ceux-ci acceptent de négocier un assouplissement des conditions de l'occupation.

      

    À Paris, un certain nombre de « collaborationnistes » voient en revanche, dans la politique de collaboration, un véritable choix de société : « l’ordre nouveau ». Vichy décide d’autres mesures d’exception : dissolution des syndicats, internements administratifs, suppression des libertés, censure des journaux quand ils ne sont pas interdits.

    Des pourparlers sont même entamés pour engager la France aux côtés de l'Axe : c’est le protocole de Paris du 27 mai 1941 auquel Hitler ne donne pas suite. En revanche, il accepte de bonne grâce les productions économiques de la France, dont toute l'économie est tournée vers la satisfaction des besoins du IIIe Reich. Il accepte également l'incorporation de la Légion des volontaires français contre le Bolchevisme dans les corps armés de la SS. Cependant, dès la fin de 1940, l'Empire colonial français, principal atout dans la perspective de Pétain, se dissocie de Vichy et rallie la France libre de DE GAULLE. Le temps est venu pour le Reich de faire savoir qui est le maître et le seul maître.

    Le 1er décembre 1941, Hermann GOERING, ministre de l’intérieur et chef de toutes les forces de polices allemandes, rappelle à Pétain (qui confesse être très déçu par l'attitude allemande) qu'il est hors de question pour l'Allemagne de traiter d'égal à égal avec la France vaincue. Celui-ci annonce le principe de « la relève » ou prélèvement de main-d’œuvre, et accroît la pression sur « les réfractaires » et sur les Juifs.

    La collaboration est aussi une œuvre de propagande (voir ANNEXE 19). Cette propagande s'appuie sur une presse particulièrement active en zone occupée ( l'Œuvre; Je suis partout ), sur un cinéma dont les thèmes sont directement inspirés du cinéma nazi ( le Juif Süss ), sur le prestige du monde intellectuel français, sur des expositions gigantesques : « le Juif et la France » ou « le Bolchevisme et l'Europe », dont le caractère pseudo-scientifique est destiné à convaincre les Français de la justesse des choix politiques de Vichy.

    Cette propagande est d’abord destinée aux jeunes. Elle a pour buts de les persuader que la défaite est définitive et que les ennemis de la France sont les Anglais et les Russes. La collaboration est ainsi un pari politique désastreux et ensuite un choix gouvernemental à la fois désespéré et criminel.

     

    « Le don à la patrie » Illustration allégorique figurant Pétain sur les ruines de la France, homme providentiel seul capable de redresser la France. « La France doit rester une nation paysanne »

      

    Ci-dessus, affiche de propagande en faveur du régime de Vichy. Y figurent des extraits de discours prononcés par Pétain entre juin et août 1940. On y trouve la plupart des thèmes constitutifs de la Révolution nationale.

    LE ROLE DE L’INFORMATION, LES ONDES, LA PRESSE…

    En 1940, on se moque du général Micro

    La seconde guerre mondiale est la première guerre des ondes. La radio est la révolution culturelle des années 30. Goebbels, principal lieutenant d'Hitler, responsable de la propagande au sein du IIIe Reich, avait intégré, bien avant 1939, la radio dans l’arsenal de la propagande nazie. Laval s’est intéressé de très près aux radios privées.

      

    C’est d’ailleurs à la radio que Charles de Gaulle puis Pétain se sont adressés en juin 1940 aux Français : les Allemands vont naturellement contrôler de près non seulement le contenu des programmes diffusés et des informations, mais aussi les conditions de réception des auditeurs.

      

    Bientôt il sera interdit d’ « écouter certaines émissions radiophoniques », essentiellement des postes étrangers (la BBC anglaise et les radios suisses) et de répandre les nouvelles diffusées par ces postes.

      

    Toutes les infractions constatées seront passibles du Code pénal allemand plus que sévère en la matière. La guerre des ondes commence. On rappelle périodiquement dans la presse cette interdiction assortie des sanctions.






    la guerre des propagandes

    Les Juifs auront toutefois un statut spécial en la matière : le 30 août 1941, on apprend qu’ils n’ont plus le droit de posséder un appareil de T.S.F. Cependant, l’écoute radiophonique est, malgré les brouillages, de plus en plus répandue et jamais le nombre de radio amateur n’a été aussi élevé.

      

    D’ailleurs, à partir du 31 mars 1943, la vente des postes récepteurs radio-électriques pour amateur est interdite. Pourtant, au fur et à mesure que la guerre se rapproche de la France et que la Wehrmacht recule sur tous les fronts, la radio est de plus en plus assimilée à une arme… dont ne se privent d’ailleurs pas d’user les propagandistes de Berlin, de Radio Paris et de Vichy.

    Cependant, pour le grand public français, des années 30, la presse demeure l’instrument d’informations privilégié bien que celle-ci soit soumise à une censure rigide. En effet, dès les premières semaines, les autorités allemandes imposent une censure.

    La liste Otto dont la couverture et le préambule sont reproduites ici, est complétée pendant toute l’occupation met à l’index des ouvrages suspects et envoie au pilon quelque 2242 tonnes de livres, à Paris.

      

    Heinrich HEINE (1797-1856), poète et prosateur allemand, fils de négociants juifs avait déjà dit :

    « Là où l’on brûle des livres, on finira par brûler des hommes ».

    Cependant, la connaissance de l’actualité mondiale n’est pas la seule raison d’acheter son quotidien : les motivations locales sont encore, et largement, plus importantes. Jamais, en effet le rôle de l’information, malgré sa censure n’est plus évident durant ces cinquante mois d’occupation. En l’été 1940, elle sert d’abord à faire connaître les administrations réouvertes, les ordres de l’occupant, les nouveaux horaires et surtout les noms des camps des prisonniers.

      

    Les familles ont également recours à ses colonnes pour donner de leurs nouvelles et en demander. Ce sont ensuite les problèmes de plus en plus pressants d’alimentation et de vie quotidienne. Le journal avertit des coupures de courant prévues, indique les horaires et lieux des distributions de denrées, souligne les cartes et tickets indispensables à leur obtention, mentionne les titres d’alimentation perdus ou volés, fait la morale aux délinquants des marchés parallèles.

    L’ANNEXE 20 reproduit un avis daté du 12 mai 1941 informant les Montargois des lieux de nouveaux panneaux présentant les annonces officielles, ce qui témoigne de l’importance et de la quantité de toutes sortes d’instructions.

    La moindre information peut en effet s’avérer indispensable à la vie quotidienne et jamais les administrés ne sont autant fait un devoir de ne pas ignorer la loi et les règlements.



    Deux millions de prisonniers de guerre, en Allemagne, les destructions, les restrictions, l’attente, l’angoisse, la peur, la propagande vichyste, la censure, l’oppression, la persécution, tout cela constitue le cadre de vie des Français en général pendant l’occupation. Et c’est tout cela qui provoque diverses réactions, des réactions de Résistance… dans quelques difficultés.

    Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte
    G. Bataille - 1962

     

    sources

    http://clg-rschuman-amilly.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/

    projets/Bouat/CNR2003/Memoire_site/description.html

     

     

     

     

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    Denise VERNAY

     

     

         

    « Patriotisme et civisme », ce sont bien ces deux notions qui furent les motivations majeures de mon engagement dans la Résistance.

    Qui étais-je alors ? Denise Jacob, une adolescente de 16 ans en 1940.

    Cadette d’une fratrie de quatre enfants élevés à Nice : une sœur, Milou, un frère, Jean, plus jeune, une sœur cadette, Simone.

    Notre père était architecte… et l’on a peu construit entre les deux guerres mondiales. Maman était l'âme de la maison. La famille, le lycée, le scoutisme laïc étaient les trois pôles de notre vie, pas facile, mais si riche de tendresse, d’amitié, d’activités diverses.

    Septembre 1939 c’est la guerre. Puis « la drôle de guerre » d’octobre 1939 à avril 1940. Elle était ainsi nommée car la guerre semblait pour la grande majorité de la population comme en attente, suspendue. Mai 1940, c’est l’invasion allemande, l’afflux des réfugiés, la débandade des troupes vaillamment regroupées pourtant sur certains sites de défense, cela devient la débâcle, la voix chevrotante de Pétain, l’armistice, l’occupation, la collaboration.

    Refus de croire que ça puisse être définitif, que nos alliés britanniques soient du jour au lendemain désignés comme des ennemis. La France n’est plus la France. Il est inconcevable d’imaginer une collaboration avec les nazis, régime totalitaire et inhumain. Nous avions accueillis depuis plusieurs années des réfugiés juifs allemands, ayant dû tout abandonner pour sauver leur vie.

      

    Je me souviens plus encore que des premiers décrets contre les Juifs, de celui signé par Pétain dès août 1940, je crois, livrant les réfugiés politiques à leurs tortionnaires, nos « vainqueurs ». J’ai honte, c’est inacceptable, contraire à mon idée de la France.

    Octobre 1940, j’entre au lycée en math élémentaire. La presse était alors censurée, la radio française était dans les mains de l’occupant, la télévision n’existait pas, ne restaient que les consignes données par la BBC et « les Français parlent aux Français ». Avec une camarade nous inscrivions au tableau noir les nouvelles diffusées par la radio anglaise.

      

    Des tracts dictés par Londres, recopiés, distribués, c’est très peu mais que faire ? Il n’y a pas de bureau de recrutement pour s’engager contre l’occupant, pas plus que des journaux clandestins à acheter dans les kiosques ! Il faut plus d’imagination que l’adolescente que j’étais pouvait avoir.

    Pénurie généralisée, difficultés de la vie quotidienne. On a faim, on a froid, on fait la queue, on va au lycée. À l’automne 1942, les rafles pour ramasser les étrangers juifs s’aggravent.

    Je me présente à l’Union générale des Israélites de France (l’UGIF) boulevard Dubouchage à Nice : il s’agit de cacher des enfants et souvent leurs parents juifs, réfugiés de tous pays et bloqués ici par la mer, dans des familles qui les accueillent en courant de grands risques.

      

    Cinquante ans plus tard on déclarera ces personnes courageuses

    « justes parmi les nations ».

     

    Juillet-août 1943, la chasse aux Juifs s’intensifie. Je suis alors dans un camp d’éclaireuses et décide de ne pas retourner à Nice dans ma famille, car je veux entrer dans un réseau ou mouvement de résistance.

      

    Une amie cheftaine institutrice à Saint-Marcellin me fait engager comme agent de liaison au mouvement « Franc-Tireur » qui fait partie des Mouvements unis de Résistance avec Combat et Libération. Lyon est son centre. Je plonge dès ce moment dans la clandestinité. »

    Denise Vernay in Franc-Tireur, 23 août 1946

     

     

     

    http://www.struthof.fr/fr/temoignages/temoignages-sur-la-resistancela-deportation-et-l

    a-memoire/lengagement-dans-la-resistance/denise-vernay/

     

     

     

     

    La Croix annonce que « Denise VERNAY, agent de liaison dans la Résistance et déportée à Ravensbrück, est décédée à l'âge de 88 ans, a annoncé sa famille mercredi dans le carnet du Figaro. Après le débarquement du 6 juin 1944, elle quitte la région lyonnaise pour Annecy comme agent de liaison de l'Armée secrète. Une semaine plus tard, elle est volontaire pour récupérer pour le compte du maquis du plateau des Glières, deux postes émetteurs et de l'argent qui ont été parachutés en Saône-et-Loire.

      

    La jeune femme fait le trajet vers Cluny (Saône-et-Loire) à bicyclette, soit 240 km et regagne Caluire, près de Lyon en taxi. Le lendemain, dans un autre taxi venu la prendre à Caluire, elle est arrêtée par un barrage de la Feldgendarmerie sur la route d’Aix-les-Bains.

      

    Remise à la Gestapo à Lyon, elle subit le supplice de la baignoire avant d'être déportée à Ravensbrück le 26 juillet. Elle sera finalement libérée en avril 1945 à Mauthausen où elle avait été transférée un mois plus tôt ».

     

    http://denise-vernay.journal-de-vie.fr/memorial/biographies

    /denise-vernay/page-3/#!biographies

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    jean moulin

    Liberté Egalité Fraternité

    Vigilance et persévérance

    Un pas, encore un pas

     Honneur et Patrie

    Croire et Oser

    Etre etDurer

     

      

      

      

    La place des femmes dans le résistance a été reconnue tardivement dans l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale. En effet, c'est a partir du moment où la communauté scientifique s’est penchée sur la résistance quotidienne, loin des luttes armées, que l'importance du rôle des femmes a réellement émergé.

     

    Cacher, héberger, nourrir, approvisionner :

     

    telles étaient les missions que la majorité d'entre elles exerceraient dans la clandestinité. Au sein des réseaux, elle assuraient les travaux de secrétariat, étaient agents de liaison ou officiaient dans les services sociaux.

      

    Elles se faisaient aussi trublions dans les manifestations publiques.

      

    D’autres avaient rejoint les unités de la France Libre, comme médecins, infirmières, aviatrices.

     

    Leur engagement a été peu valorisé à la Libération, ce que traduisent les chiffres : on ne compte que 6 femmes parmi les 1059 Compagnons de la Libération; de même, seulement 10% des Médaillés de la Résistance sont des femmes.

     

    Mais l’année 1975 marque une tournant:

    dans la foulée de la vague féministe, un colloque organisé par l’Union des femmes françaises leur est consacré, premier du genre à mettre en avant leur rôle important dans la Résistance.

     


    Les publications et les travaux universitaires sur le sujet vont peu à peu se multiplier.

     

    Décrypter les spécificités de la Résistance féminine revient à remettre en cause un schéma convenu de « La Résistance», de ses rouages, ce qui peut expliquer la frilosité des historiens à s’être penchés plus tôt sur ce volet « opaque », mais pourtant authentique, de l’histoire de la Résistance.
     

    Les résistantes ont pu contribuer de leur côté à cette désaffection, en martelant une image

    « attendue » de la féminité, teintée de modestie et de discrétion.

      

    L’histoire de cette période ne saurait pourtant s’écrire sans elles, héroïques au même titre que leurs homologues masculins.
    Les jeunes générations ne s’y trompent pas, qui se passionnent pour le sujet.

      

      

    http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/pages_

    fantomes/fiches_thematiques/les_femmes_dans_la_r/

      

    >>> retour aux fiches thématiques

    >>> voir aussi les biographies

     

     

     

     

    Danielle CASANOVA

     

     

    Denise Vernay

     

     

     

    Marie Madeleine Fourcade
    © coll. Pénélope Fraissinet

     

     

     

     

     

     

    Madeleine Riffaud
    © coll.particulière

     

     

     

    Laure Diebold
    © coll.particulière

     

     

     

     

     

     

    Marie Claude Vaillant-Couturier
    © Ministère de la Défense - DMPA

     

     

     

     

     

     

    Véra Obolensky
    © Ministère de la défense - DMPA

      

      

     

     

    Lucie Aubrac
    © Ministère de la défense - DMPA

     

     

     

     

    SOURCES

    http://cercle.jean.moulin.over-blog.com/article-les-femmes-

    dans-la-resistance-une-force-vive-115983741.html

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Il y a 16 vidéos... la suite des films totalement indédits de l'Armée Américaine.

     

     

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