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    Emmanuel Astier De La Vigerie (D')

     

    Compagnon de la Libération

     
     
    Emmanuel d'Astier de la Vigerie est né le 6 janvier 1900 à Paris.
     
    Ses frères aînés Henri et François sont tous deux également
    Compagnon de la Libération.

    Après des études au lycée Condorcet, puis à l'école Sainte-Geneviève à Versailles, il entre à l'École navale en 1919.

    Il démissionne de la Marine en 1931 pour entamer une carrière journalistique.

    Mobilisé en août 1939 au centre de renseignements maritimes de Lorient, il rejoint, en juin 1940, le 5e Bureau replié à Port-Vendrès avant d'être démobilisé le mois suivant.

    Dès septembre 1940, refusant l'armistice, il fonde à Cannes le mouvement
     
    La Dernière Colonne, qui se destine au sabotage.

    Après l'arrestation du co-fondateur, Edouard Corniglion-Molinier, en décembre 1940, il gagne Clermont-Ferrand où règne une atmosphère favorable à la Résistance, notamment au sein de l'équipe de rédaction de La Montagne.

    En janvier 1941, La Dernière Colonne étant décimée par les arrestations, il entre dans la clandestinité sous le pseudonyme de Bernard.

    Il crée en juin 1941, avec Jean Cavaillès, le mouvement Libération qui, avec Combat et Franc-Tireur, deviendra l'un des trois plus importants mouvements de résistance de la zone sud.
     
     
    Libération recrutant le plus souvent ses membres dans les milieux syndicaux (CGT) et socialistes.
     
     
    A la tête de du mouvement il fait paraître affiches, tracts et le journal du même nom dont le premier numéro paraît en juillet 1941.

    En janvier 1942, une liaison est établie avec Londres par Yvon Morandat, représentant du général Charles de Gaulle,
    puis par Jean Moulin qu'Emmanuel d'Astier rencontre pour la première fois.
     
     
    En mars a lieu la première réunion, à Avignon des responsables de Libération, Combat et Franc-Tireur sous la présidence de Jean Moulin.

    Emmanuel d'Astier effectue lui-même, par sous-marin, une mission à Londres en mai 1942 au cours de laquelle
     
    il rencontre le général de Gaulle.
     
    Envoyé en mission à Washington, en juin 1942, il est chargé de négocier auprès de Roosevelt la reconnaissance de la France libre.

    Il repart pour la France à bord d'un chalutier en juillet 1942, avec le titre de chargé de mission de 1ère classe, équivalant au grade de lieutenant-colonel.

    En novembre 1942, après un deuxième voyage à Londres, il regagne la France avec Henri Frenay et est désigné pour siéger au Comité de coordination des Mouvements de Résistance qui devient, en janvier 1943, le Directoire des Mouvements unis de Résistance (MUR) dont il est le commissaire aux affaires politiques.

    Emmanuel d'Astier repart pour Londres en avril 1943, et, retourne en métropole en juillet 1943, à la suite de l'arrestation de Jean Moulin.

    De retour à Londres en octobre 1943, il prend les fonctions de commissaire à l'Intérieur du Comité français de la Libération nationale (CFLN) à Alger à partir de novembre 1943.
     
    Emmanuel d'Astier est membre du COMIDAC, Comité d'action en France, institué en septembre 1943 à Alger et chargé de définir la stratégie et les crédits affectés à l'action de la résistance métropolitaine.
     
     
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    Dans ce cadre, il rencontre Churchill à Marrakech en janvier 1944 pour lui demander des armes pour la Résistance.

    A partir de la création du Gouvernement provisoire de la République française en juin 1944, Emmanuel d'Astier devient ministre de l'Intérieur.
     
    Il débarque en France en juillet 1944.

    Il quitte ses fonctions en septembre 1944 après avoir refusé la proposition de servir comme ambassadeur à Washington.

    Elu député communiste de l'Ille-et-Vilaine de 1946 à 1958.
    Prix Lénine de la Paix 1957.

    Il fonde le quotidien Libération puis en 1966, le mensuel l'Événement.

    Membre titulaire des programmes de radiodiffusion.

    Emmanuel d'Astier de la Vigerie est décédé le 12 juin 1969 à Paris, il est inhumé au cimetière d'Arronville (Val d'Oise).

    • Chevalier de la Légion d'Honneur
    • Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1943
    • Croix de Guerre 1939-45

    21/07/2011
    Lien : Ordre de la Libération

     

    PRINCIPALES PUBLICATIONS :

    • La Douleur sur les tréteaux, Paris, Au sans pareil1925

    (sous le pseudonyme d'Emmanuel Rancey)
    • Passage d'une Américaine
    , Argenteuil, impr. R. Coulouma 1927

    • Sept jours en été, Alger, Éd. de la Revue Fontaine 1944
    • Avant que le rideau ne tombe, Paris Sagittaire 1945 
    • Sept jours en exil, Paris J. Haumont 1946
    • Sept fois sept jours, Paris, les Éditions de minuit 1947
    • Les Dieux et les Hommes 1943-1944, Paris Julliard 1952
    • L'Eté n'en finit pas, Paris Julliard 1954
    • Le miel et l'absinthe, Paris Julliard 1957
    • Les Grands, Paris Gallimard 1961
    • Sur Saint-Simon, Paris, Gallimard 1962
    • Sur Staline,Paris : Union générale d'éditions, 1963
    • De la chute à la libération de Paris : 25 août 1944, Paris Gallimard 1965
    • Portraits, Paris Gallimard, 1969

     

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    Fichier:Liberation of Marseille, August 1944.jpg

    Photo prise le 29 août 1944 lors de la Libération de Marseille, Emmanuel d'Astier

    est à droite sur la photo

      

      

      

    Emmanuel d'Astier de la Vigerie, né le 6 janvier 1900 et mort le 12 juin 1969 à Paris, est un écrivain, journaliste et homme politique français.

     

    Grand résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il fonde le mouvement de résistance Libération-Sud et le journal Libération, puis devient, en novembre 1943 et jusqu'en septembre 1944, Commissaire à l'Intérieur de la France libre.

     

     

    Il est l'auteur de la chanson la Complainte du partisan écrite à Londres en 1943.

    Après-guerre, il sera l'un des "compagnons de route" du PCF, puis un gaulliste de gauche.

    Il est Compagnon de la Libération.

     

     

     

    Origine et formation :

    Emmanuel d'Astier est né le 6 janvier 1900, à Paris, au sein d'une famille originaire du Vivarais anoblie en 1829 sous la Restauration.

     

    Son père, le baron Raoul d'Astier de La Vigerie, ancien élève de l'École polytechnique, était officier d'artillerie.

     

    Sa mère, Jeanne, née Bachasson de Montalivet, était la petite-fille de Camille, comte de Montalivet, qui avait été ministre de l'Intérieur et ministre de l'Instruction Publique de Louis-Philippe et arrière-petite-fille de Jean-Pierre de Montalivet, ami et ministre de l'Intérieur de Napoléon.

    Il est le dernier d'une fratrie de huit enfants et a deux frères ainés :

    François, né en 1886, et Henri, né en 1897, qui seront eux-aussi compagnons de la Libération.

    Il fait ses études au lycée Condorcet, puis à Saint-Jean-de-Béthune et à

    l'école Sainte-Geneviève à Versailles.

     

    Ses années de lycée seront marquées par son adhésion à l'Action Française.

    Il entre à l'École navale en 1919.

     

    Emmanuel d'Astier de la Vigerie (1900-1969), homme politique et journaliste français. Paris, 1959. 

    © Boris Lipnitzki / Studio Lipnitzki / Roger-Viollet

     

    En 1931, il démissionne de la Marine et débute une carrière de journaliste.

     

    D'Astier entre à l'hebdomadaire Marianne. Il effectue divers reportages en Allemagne et en Espagne pour les magazines Vu et Lu, ce qui l'amène à prendre ses distances avec son milieu familial.

    Il épouse en premières noces Grace Roosevelt Temple (née en 1894 à Ashland, États-Unis, morte en 1977).

      

    Seconde guerre mondiale :

    Le 27 août 1939, quelques jours avant la déclaration de guerre, il est mobilisé au Centre maritime de renseignements de Lorient.

     

    En juin 1940, il rejoint le 5ème Bureau replié à Port-Vendres.

    Il est démobilisé à Marseille le 11 juillet.

      

    Premiers actes de Résistance :

    Il choisit d'emblée de lutter contre Vichy et l'occupant et se met aussitôt à la recherche d'hommes et de femmes qui pensent comme lui.

    Dès septembre, il fonde à Cannes le mouvement La Dernière Colonne, qui se destine au sabotage.

     

    La première personne qui se joint à lui est le commandant d'aviation Édouard Corniglion-Molinier.

    Mais, en décembre, Corniglion-Molinier est arrêté.

    D'Astier gagne Clermont-Ferrand où règne une atmosphère favorable à la Résistance, notamment au sein de l'équipe de rédaction de La Montagne.

     

    En janvier 1941, La Dernière Colonne étant décimée par les arrestations, il entre dans la clandestinité sous le pseudonyme de « Bernard ».

     

      

      

    Création de Libération :

    En juin 1941, il crée le mouvement Libération avec Jean Cavaillès.

    Ce réseau deviendra, avec Combat et Franc-Tireur, l'un des trois plus importants mouvements de résistance de la zone sud.

    Libération recrute le plus souvent ses membres dans les milieux syndicaux (CGT) et socialistes.

    À la tête du mouvement, il fait paraître affiches, tracts. En juillet, paraît le premier numéro du journal Libération.

     

    En janvier 1942, une liaison est établie avec Londres par Yvon Morandat, représentant du général de Gaulle, puis par Jean Moulin qu'Emmanuel d'Astier rencontre pour la première fois.

    En mars, a lieu à Avignon la première réunion des responsables des journaux Libération, Combat et Franc-Tireur, sous la présidence de Jean Moulin.

     

      

      

      

    Missions à Londres et aux États-Unis :

    Dans la nuit du 19 au 20 avril, il profite de la mission de Peter Churchill pour embarquer sur le sous-marin P 42 Unbroken et aller à Londres. Il rencontre le général de Gaulle, début mai.

     

    Il l'appellera plus tard « le Symbole ».

     

    Celui-ci l'envoie en juin en mission à Washington. Il est chargé de négocier auprès de Roosevelt la reconnaissance de la France libre.

    Dans le courant du mois de juillet, il rentre en France à bord d'un chalutier, avec le titre de chargé de mission de 1re classe, équivalent au grade de lieutenant-colonel.

      

      

    Organisation des mouvements de Résistance :

    Il se rend pour un deuxième voyage à Londres avec Henri Frenay, en novembre 1942, puis regagne la France. Il est désigné pour siéger au Comité de Coordination des Mouvements de Résistance.

    En janvier 1943, le CCMR devient le Directoire des Mouvements unis de la Résistance (MUR), dont il devient le Commissaire aux affaires politiques.

     

    En avril, il repart pour Londres mais rentre en France en juillet,

    après l'arrestation de Jean Moulin.

    En octobre, il repart à Londres.

     

     

    Commissaire à l'Intérieur de la France Libre :

    Il gagne Alger, en novembre 1943, et devient membre de l'Assemblée consultative provisoire. Le 9 novembre, il est nommé par le général de Gaulle Commissaire à l'Intérieur du Comité français de la Libération nationale (CFLN).

     

    Emmanuel d'Astier est membre du COMIDAC, Comité d'Action en France, institué en septembre 1943. Il occupe ce poste jusqu'au 9 septembre 1944.

    Il est chargé de définir la stratégie et les crédits affectés à l'action de la résistance métropolitaine. En janvier 1944, il rencontre Churchill à Marrakech pour lui demander des armes pour la Résistance.

    Un Gouvernement provisoire de la République française est créé, en juin 1944. Il en devient ministre de l'intérieur en août, après son retour en France.

     

    À la suite d'un désaccord avec le général de Gaulle, il quitte ses fonctions le 10 septembre après avoir refusé le poste d'ambassadeur à Washington.

     

    À partir du 20 août, il transforme le journal Libération en quotidien.

     

      

      

    Après la guerre Compagnon de route du PCF

    Compagnon de la Libération, engagé à gauche et même proche des communistes, à la différence de ses frères François et Henri, il est élu député progressiste de l'Ille-et-Vilaine en 1945, et le restera jusqu'en 1958.

    En 1947, il épouse en secondes noces Lioubov Krassine, née en 1908 à Saint-Pétersbourg, fille de Leonid Krassine, révolutionnaire bolchévique.

     

    Deux fils sont issus de son mariage avec Lioubov Krassine, Christophe, né le 23 août 1947, et Jérôme, né le 23 avril 1952.

     

     

    Il fait partie de la présidence du Mouvement de la Paix et du Conseil mondial de la paix dans les années 1950 et à ce titre reçoit le Prix Lénine pour la paix en 1958.

    En 1952, il s'oppose à la ratification de la CED et, en 1957, il s'oppose au traité de Rome.

    Toutefois, en 1956, se différenciant des communistes par son neutralisme, il condamne l'intervention soviétique en Hongrie.

     

    Il condamne également l'expédition franco-britannique de Suez. Il n'en demeure pas moins un conseiller prisé par De Gaulle pour les Affaires soviétiques à la fin des années 1950 et début des années 1960.

      

    Libération Marseille

      

      

    Gaulliste de gauche :

    Dans la tourmente de la fin de la IVe République, il vote la confiance au gouvernement Pflimlin, le 13 mai 1958, puis l'état d'urgence en Algérie, le 16 mai, et la révision constitutionnelle, mais il refuse la confiance au général de Gaulle, le 1er juin.

    Il se rapproche ensuite progressivement du gaullisme.

    Il apparaît tous les mois à la télévision pendant un Quart d'heure, ce qui en fait une vedette. Il s'y exprime en toute liberté tout en maintenant une attitude de respect à l'égard du général de Gaulle.

    En novembre 1964, le quotidien Libération, qu'il avait fondé en 1941, disparaît quand le PCF lui retire son soutien. Il crée ensuite le mensuel L’Événement, qui paraîtra de février 1966 à juin 1969.

    Compagnon de route des gaullistes de gauche, son dernier acte politique fut d'écrire dans L’Événement en 1969 : « Je vote pour Pompidou-la scarlatine ».

    Il meurt à Paris XVe le 12 juin 1969. Il est inhumé au cimetière d'Arronville (Val-d'Oise). Pierre Viansson-Ponté écrit dans Le Monde :

     

    " C'était un homme qui ne ressemblait à personne. Il ne se considérait ni comme homme d'État, ni comme homme de gouvernement, ni comme idéologue."

      

      

    Œuvres :

    La Complainte du Partisan :

    Il a écrit à Londres, en 1943, la chanson La Complainte du partisan mise en musique par Anna Marly. Elle devient une chanson populaire dans les années 1950.

     

    Cette chanson acquiert une renommée internationale quand elle est reprise dans une version anglaise sous le titre The Partisan, en 1969 par Leonard Cohen.

    Il ne faut pas la confondre avec le Chant des Partisans, également composé par Anna Marly mais écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon, devenu l'hymne officiel de la Résistance française.

      

      

     

    Œuvres écrites

    • Passage d'une Américaine, Paris, 1927
    • Sept jours en été, Alger, 1944
    • Avant que le rideau ne tombe, Paris, 1945
    • Sept jours en exil, Paris, 1946
    • Sept fois sept jours, Paris, 1947
    • Les Dieux et les Hommes 1943-1944, Paris, 1952
    • L'Eté n'en finit pas, Paris, 1954
    • Le miel et l'absinthe, Paris, 1957
    • Les Grands, Paris, 1961. Ce livre contient de brillants et vifs portraits de Staline, Churchill, de Gaulle, Eisenhower et Khrouchtchev.
    • Sur Saint-Simon, Paris, 1962
    • Sur Staline, Paris, 1963
    • La Semaine des quatre jeudis, Paris, 2011

    Décorations

     

     

    SOURCES WIKIPEDIA

     

     

     

     

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