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    La rafle « surprise » et méconnue du 20 août 1941

     

     
     
     

     

    La rafle « surprise » et méconnue du 20 août 1941

    Fred Romano

     

    L’enfer commence un beau matin d’août à Paris.

      

    Les policiers français soutenus par les militaires allemands, arrêtent 4232 juifs pour les envoyer vers le camp de Drancy qui venait d’ouvrir ses portes.

     

    Le matin du 20 août 1941, des policiers français soutenus par des allemands en uniforme ont envahi les rues du 11ème arrondissement de Paris.

     

    C’est un véritable piège qui se prépare, tous les hommes français ou étrangers sont contrôlés et les juifs envoyés vers la place Voltaire .

     

    Toutes les entrées des stations de métro entre République et Nation sont bouclées.

     

     

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    Commence alors l’impensable, une vaste manipulation dont les acteurs n’imaginent pas l’étendue, pour certains, ce sera le début de la fin,

    un voyage douloureux vers l’abandon et la mort.

     

    Ceux qui étaient allé s’enregistrer au commissariat conformément à l’ordonnance du 27 septembre 1940 publiée en zone occupée (stipulant que « toute personne juive devra se présenter jusqu’au 20 octobre auprès du sous-préfet de l’arrondissement dans lequel elle a son domicile habituel pour se faire inscrire sur un registre spécial »), ont déjà été appréhendés directement chez eux.

     


    Ceux qui étaient « connus » comme des familles juives du quartier, même non répertoriée, aussi.

     

     

    Les femmes sont épargnées et personne ne sait où sont emmenés les juifs.

      

    Cette rafle « surprise », contrairement à celle qui l’a précédé le 14 mai, utilise comme prétexte un simple contrôle d’identité à la préfecture de Police.

     

     

    Les 4232 personnes arrêtées ont toutes été conduites dans des autobus parisien à plate-forme, de la place Voltaire, direction le camp de Drancy,

    tristement inauguré à cette occasion.

      

    Ces premières rafles avaient pour but de fournir de la main d’œuvre aux nazis et c’est ce qui explique que beaucoup des juifs qui en ont fait parti furent libérés avant que le camp de Drancy devienne un camp de transit dont

     

    « la marchandise »

     

    était tout simplement redirigée vers les camps d’Auschwitz-Birkenau,

     

    à partir de mars 1942, afin d’y être exterminée.

      

    En effet, la mal-nutrition, la fatigue, les maladies, le « recrutement « -si tant est qu’on peu l’appeler ainsi- ayant été fait de manière systématique, une majorité de cette main d’œuvre était inadaptée aux travaux que les nazis prévoyaient.

     

    Certains furent donc libérés relativement rapidement (malades, handicapés, vieillards…), si l’on peut dire,

     

    ils avaient alors échappé à une mort certaine, une chance que d’autres n’auront pas l’occasion d’avoir dans les mois et années qui suivirent, mourir de sa propre mort était devenu un droit inaccessible.

     

      

    Cette rafle a eu lieu onze mois avant celle du Vel d’Hiv.

     

    Souvent absente des manuels d’histoire et très souvent mal comprise, elle est le résultat d’un excès de zèle du gouvernement de l’État français dirigé alors par le maréchal Pétain.

      

    En effet, le gouvernement de Pétain est allé au delà des directives de

    l’ordonnance du 27 septembre 1940 en promulguant le 4 octobre 1940

     

    (J.O du 18 octobre 1940) le premier Statut des Juifs.

     

    Tous les historiens confirment que les nazis ne l’avaient pas demandé.

     

     

    De plus, la France, fait assez unique pour être signalé, a livré tous ses juifs, étrangers, français, et même ceux qui venaient de combattre pour elle.

      

    Les anciens combattants qui se croyaient protégés par ce pays pour lequel ils avaient combattu – trahison suprême

     

    – ont été livrés en pâture à l’ennemi de la veille au même titre que les autres.

      

    Odette Bagno, qui a assisté à la Rafle du 11ème arrondissement en témoigne sur le site de l’Association de la généalogie juive dans son article très instructif

     

     

    une rafle mal connue, le 20 août 1941  inconnue !

      

    (Extrait de GenAmi n°29 de septembre 2004) .

     

    Elle souligne un point important et singulier:

      

    Face à l’attitude indigne des français, à leur non-respect des lois de la guerre et des accords entre pays, les nazis, en respectant la Convention de Genève sur la protection des prisonniers de guerre,

     

    ont « paradoxalement protégé ceux qui avaient porté l’uniforme français contre les lois du pays pour lequel ils venaient de se battre ».

     

     

    Pour se souvenir de cet événement, les Fils et les Filles des Déportés Juifs de France, organisent une cérémonie ce samedi 20 août 2011 à 18h00, devant le

     

    « Monument aux déportés »

     

    réalisé par Shelomo Selinger sur les lieux de l’ancien camp de Drancy.

    Demain, le 21 août 2011, à cette occasion, parce que nous avons tous un devoir de mémoire, parce qu’il n’y aura bientôt plus aucun témoin pour rectifier ou compléter l’histoire, parce que les livres seront les seuls garants de la transmission et qu’ils comportent certaines erreurs,

     

    LGO publiera en partenariat avec le site www.ajpn.org,

     

    le témoignage de monsieur Albert Zuckermann,

    déporté à Drancy le 20 août 1941 avec son père et son frère.

     

     

    Photo d’illustration :

    Arrivée dans le camp de Drancy des Juifs raflés le 20 août 1941.

    Source photo :

    DIZ Muenchen GMBH, Sueddeutscher Verlag Bilderdienst.

    Crédit photo : D.R

     

    http://www.lesgrandesoreilles.com/2011/08/20/la-rafle-surprise-et-meconnue-du-20-aout-1941/

      La police française rafle des Juifs. Paris, France, 20 août 1941.

      

     

      

      

    photos ajoutées du lien -

    http://www.histoire-en-questions.fr/vichy%20et%20occupation/juifs/nuit%20de%20terreur.html

     

     

     

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    Arrestation de Juifs à Paris par des policiers français

    - rafle du 20 aout 1941

    Le régime de Vichy.

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    A propos de la politique antisémite du gouvernement

    de Vichy :

    1942, les rafles.


    Devançant les injonctions allemandes le gouvernement de Pétain, qui n'est en place que depuis 3 mois, instaure dès octobre 1940 le premier statut des Juifs.

     

     

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    A Paris le 16 juillet 1942 la police française opère la rafle du Vel. d'hiv. 20 000 personnes de tous âges, d'origine étrangère, sont arrêtées.

      

    En application d'une loi de Vichy elles avaient été recensées et fichées en 1941 dans les commissariats de police.

     

    Toutefois, malgré le secret de l'opération, il y a des fuites et des complicités.

     

    Plus de 5000 personnes échappent à l'arrestation.

      

      



     

    Mais cela ne s'est pas seulement passé à Paris, alors en zone occupée par l'armée allemande, mais aussi en zone dite “libre”, placée directement sous l'autorité du gouvernement de Vichy, C'est le cas du département des Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) où des réfugiés juifs sont arrêtés à l'aube par les gendarmes alors qu'ils se croyaient à l'abri dans ce département isolé à l'époque.

    Ces arrestations de l'été 1942 ont lieu à Annot, Barcelonnette, Castellane, Colmars, Dauphin, Digne, Forcalquier, Gréoux, La Mure, Les Mées, Manosque, Moustiers-Ste Marie, St-André-les-Alpes, Thoard.

     

      

      Après la première rafle à Paris, la police française escorte des Juifs étrangers de l’école

    Japy vers les trains de déportation à la gare d’Austerlitz.

     

    Paris, France, 14 mai 1941.

      

      

    Les arrestations de familles juives reprennent en novembre 1943; elles sont alors effectuées par les Allemands qui occupent le département depuis peu; ils sont guidés par des Français à leur solde Il y a alors plusieurs centaines d'arrestations dont une cinquantaine d'enfants et adolescents. Ces victimes sont envoyées à Auschwitz et quelques unes dans les Pays Baltes.

    Dans ce département seule l'association “Basses-Alpes 39-45, une mémoire vivante”, située à Manosque, par ses recherches, études , activités culturelles et par ses interventions en milieu scolaire maintient fidèlement la mémoire de ces années très sombres.

      

      

    SOURCES :

      

    http://basses-alpes39-45.fr/annees_noires/vichy/rafles42.php

      

     

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