•   Fichier:Nancy Wake (1945).jpg

      

      

     

    Nancy Wake (Wellington, 30 août 1912Londres, 7 août 2011[1]), surnommée « la Souris Blanche », également connue par ses mariages sous les noms de Nancy Fiocca et de Nancy Forward, est une figure australienne de la Résistance en France, pendant la Seconde Guerre mondiale. D'abord active dans le réseau d'évasion Pat O'Leary, elle fut ensuite recrutée comme agent du Special Operations Executive et envoyée en France en 1944 comme courrier du réseau FREELANCE de John Hind Farmer « Hubert », qui se distingua en Auvergne.

     

    Nancy Wake était une « dure » ; elle est aussi une vraie aventurière. Femme passionnée, elle est une vraie francophile. Extrêmement courageuse, elle est une femme engagée, prête à risquer sa vie et même à la perdre pour la liberté. Un téléfilm anglais de 1988 porte son nom et raconte son histoire

    Famille

    • Son père : Charles Augustus Wake
    • Sa mère : Rosieur Ella Wake
    • Ses frères et sœurs : Nancy est la plus jeune de six enfants.
    • Son premier mari : Henri Fiocca (mort en détention le 16 octobre 1943)
    • Son deuxième mari : John Forward (mort en 1997)

      

    Identités

    • État civil : Nancy Grace Augusta Wake ; épouse 1) Fiocca, 2) Forward.
    • Comme agent du réseau d'évasion Pat O'Leary (1940-1943) : Souris blanche (surnom donné par les Allemands, parce qu'ils ne pouvaient pas l’attraper !)
    • Comme agent du SOE, section F (1944) :
      • Nom de guerre (field name) : « Hélène »
      • Nom de code opérationnel : WITCH (en français SORCIÈRE)
      • Autre pseudo : Andrée[2]
      • Identité de couverture : Lucienne Suzanne Carlier, Française, née le 22 août 1918 à Bergues (Nord), domiciliée à Rieux

    Parcours militaire : 1) FANY ; 2) SOE, section F : grade : Ensign

     

     

    1912. De nationalité australienne, Nancy Wake naît le 30 août 1912 à Wellington, en Nouvelle-Zélande.

     

    1914. Sa famille s'installe en Australie lorsqu'elle n'a que deux ans.

     

    Elle passe son enfance à Sydney.

     

    1932. Après ses études, elle part en Europe, via Vancouver et New York, et débarque à Liverpool. Elle s'inscrit à Londres dans une école de journalisme. Puis elle trouve un travail de reporter indépendante à Paris.

     

    1933. Après l'accession d'Hitler au pouvoir, elle voyage à Vienne et à Berlin, où elle assiste à des scènes antisémites, qui sont à l'origine de son engagement.

     

    1936. Lors de ses vacances estivales à Juan-les-Pins, elle rencontre l'industriel français Henri Fiocca.

     

    1939. Au début de l'année, Henri la demande en mariage et elle accepte. Durant l'été, elle passe ses vacances avec lui à Cannes. Ayant renoncé à son appartement de Paris pour aller dans le midi, elle loue une maison dans une station thermale en Angleterre pour y passer quelque temps avant de faire sa vie en France. Elle est à Londres, lorsque survient la déclaration de guerre (3 septembre 1939). Elle renonce au séjour en station thermale, et dès le lendemain, elle décide de retourner en France, dans le midi. Le 30 novembre 1939, elle épouse Henri Fiocca à l'hôtel du Louvre à Marseille.

     

    1940-1943. Nancy Wake rejoint la Résistance intérieure française dans le réseau d'évasion Pat O'Leary, et assure la fonction de courrier auprès d’Ian Garrow et d'Albert Guérisse. Quand Ian Garrow est arrêté en octobre 1941, puis condamné à dix ans de détention, elle aide à son évasion de la prison de Mauzac (Dordogne), qui réussit le 8 décembre 1942. C'est dans cette période que la Gestapo, qui la recherche sans connaître son identité, la surnomme la « Souris blanche ». Albert Guérisse (alias Pat O'Leary) est arrêté le 2 mars 1943. Après avoir été arrêtée puis libérée, Nancy Wake quitte la France pour l'Angleterre, via les Pyrénées, l'Espagne (Besalu, puis Madrid), puis Gibraltar et l’Écosse (après une traversée de dix jours). À Londres, elle retrouve Ian Garrow. Ne voulant pas revenir en France pour le compte des Anglais, elle demande un rendez-vous au colonel Passy, s'offrant de travailler pour la France libre. Il refuse, se méfiant d'elle probablement en raison de sa nationalité. Peu après, c'est le SOE qui, ayant surveillé sa démarche auprès de Passy, prend contact avec elle et la recrute.

     

    1944. Devenue agent secret du Special Operations Executive, elle suit l'entraînement, puis est envoyée en mission en France.


     

    Mission
    Définition de la mission : elle doit être le courrier du réseau FREELANCE de John Hind Farmer « Hubert », en Auvergne, pour aider la Résistance à préparer le soulèvement armé qui doit coïncider avec le débarquement en Normandie.

     

    • Avril. Dans la nuit du 29/30 avril 1944, Nancy Wake est parachutée en Auvergne.

     

    Récit. Elle peut rejoindre les maquis pour mettre en place/organiser la livraison des armes et de l’équipement nécessaires. Son rôle était de distribuer des armes aux résistants cachés dans les montagnes (les maquis).

     

    Il fallait envoyer des messages radio. Le groupe de Nancy a perdu leur radio lors d’un raid des troupes allemandes. Donc, elle a été obligée de faire plus de 200 kilomètres à bicyclette pour aller chercher un autre opérateur de radio. Elle a dit que c’était plus facile pour une femme de circuler parce que les Allemands tuaient les hommes au hasard. D’après Nancy, les autres ne croyaient pas qu’elle rentrerait. Elle s’était proposée pour le faire parce que, à son avis, elle était la seule à pouvoir le faire, non pas parce qu’elle était (la plus) courageuse, mais parce qu’elle était une femme. De retour parmi les maquis, elle ne pouvait ni rester debout, ni rester assise ; elle ne pouvait rien faire. Elle était à bout de ses forces. Elle a tout simplement fondu en larmes.

     

    Formée au combat, Nancy a fait beaucoup d’actes de sabotage. Nancy en a fait des exploits au cours de cette « drôle de guerre » ! Pourtant, c’est de celui-ci qu’elle est le plus fière.

     

    • Juin : Elle pilote l'attaque du local de la Gestapo de Montluçon, tuant elle-même une sentinelle allemande[4].

     

    • À la fin de l'été 1944, elle rentre en Angleterre.

     

      
      
    Après la guerre

     

    Elle reçoit plusieurs médailles, devenant la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale (dont la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la Croix de Guerre avec 3 citations). Elle travaille ensuite pour le service de renseignements du British Air Ministry

     

    1957. Elle épouse John Forward.

     

    1960. Elle repart en Australie dans les années 1960[5].

     

    2006. Elle réside à Londres.

     

    2011. Elle meurt à Londres. Ses cendres sont dispersées selon ses volontés près de Montluçon, en France, où elle a été parachutée en 1944[6].

     

    Œuvre

     

    Nancy Wake a publié le récit de son action dans l'ouvrage suivant :

     

    • (en) The White Mouse, Nancy Forward, Australie, 1985.
    • (fr) La Gestapo m'appelait la souris blanche - Une Australienne au secours de la France, traduit et adapté de l'anglais par Anne et Alain Malraux, postface de Catherine McLean, éditions du Félin, Paris, 2001, (ISBN 2-86645-402-2) ; en Félin poche, collection Résistance, Liberté-Mémoire, Paris, 2004.

     

     

     

    Décorations

     

    Nancy Wake est l’Australienne la plus décorée de la guerre. Elle a reçu les décorations suivantes :

     

     

    Film

     Le film Charlotte Gray de Gillian Armstrong (2001) avec Cate Blanchett est inspiré de sa vie.

     

    Oeuvre

     

    Nancy Wake a publié le récit de son action dans l'ouvrage suivant :

     

    • (en) The White Mouse, Nancy Forward, Australie, 1985.
    • (fr) La Gestapo m'appelait la souris blanche - Une Australienne au secours de la France, traduit et adapté de l'anglais par Anne et Alain Malraux, postface de Catherine McLean, éditions du Félin, Paris, 2001, (ISBN 2-86645-402-2) ; en Félin poche, collection Résistance, Liberté-Mémoire, Paris, 2004

     

     

      

     

      

    Sources WIKIPEDIA

      

      

      

     

     

     

     The White Mouse ... Nancy Wake, pictured here in 2004, has died.

    Elle était, en , l'une des personnes les plus recherchées par la Gestapo pendant la seconde guerre mondiale et  on la surnommait « la Souris blanche » du fait de sa capacité à échapper aux soldats allemands. L'Australienne Nancy Wake, héroïne de la Seconde guerre mondiale et membre éminent de la Résistance française, est morte hier à Londres, quelques jours avant son 99è anniversaire.

     

     



    Le premier ministre australien Julia Gillard a rendu hommage à cette femme « dotée d'un courage et de ressources exceptionnels ». Elle a aussi salué son activité de résistante, la qualifiant d'« espionne magnifiquement efficace»

    Parachutée en Auvergne en 1944

    Née en Nouvelle-Zélande, Nancy a grandi en Australie. A l'adolescence, elle ambitionne de devenir journaliste et s'enfuit de chez elle pour réaliser son rêve à . Elle arrive dans la capitale française à la fin des années 1920 alors qu'elle n'a que seize ans. Cette jolie brune francophile épouse un riche industriel, Henri Fiocca. Lorsque la guerre éclate, ils rejoignent tous les deux la Résistance. Contrairement à Nancy qui réussit habilement à échapper à la police nazie, Henri Fiocca est fait prisonnier et tué par la Gestapo en août 1943.

    Elle est parachutée en en avril 1944, peu avant le Débarquement des alliés, pour aider à distribuer des armes à la Résistance française. Elle devient alors agent de liaison entre Londres et les résistants auvergnats. « Pour moi, un bon Allemand était un Allemand mort», aurait-elle déclaré à la fin de sa vie. «Je suis navrée de ne pas en avoir tués davantage. »

    Elle avait été témoin très tôt du traitement réservé aux « non-ariens » par le régime hitlérien. En 1933, à Vienne, elle avait photographié des juifs enchaînés à une roue, fouettés par des soldats. Des clichés qui lui seront confisqués. « C'était ma première expérience avec Hitler », racontera-t-elle.

     

    La femme la plus décorée de la seconde guerre mondiale

    Après la guerre, elle revient en Australie puis s'installe en Angleterre où elle épouse un officier de l'armée britannique en 1957, John Forward, et devient agent secret. Le couple opta ensuite pour l'Australie, jusqu'à la mort de son mari. Revenue en Angleterre, elle avait indiqué avant de mourir vouloir que ses cendres soient dispersées au-dessus de Montluçon, en France (centre), où elle avait combattu en 1944.

    Australienne la plus décorée pour ses faits d'armes pendant la Seconde guerre mondiale, elle avait été faite chevalier de la Légion d'honneur par la France, compagnon de l'Ordre d'Australie et avait reçu la médaille de George de Grande-Bretagne et la médaille de la Liberté des Etats-Unis.

     

     

    Leparisien.fr

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