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    La rafle du Vélodrome d’Hiver (16-17 juillet 1942),

      

    souvent appelée rafle du Vel’ d’Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

      

    En juillet 1942, le régime nazi organise l’opération " Vent Printanier " :

      

    une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens.

      

    En France, le régime de Vichy mobilise la police française pour participer à l’opération, sur la demande des autorités d’occupation mais sans leur participation.

    René Bousquet, le secrétaire général de la police nationale, accompagné de

    Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives, rencontre le 4 juillet, au siège de la Gestapo à Paris, les colonel et capitaine SS Knochen et Dannecker, le premier dirigeant la police allemande en France, le second représentant

      

    BOUSQUET  grand ami de MITTERAND

     

      

    Adolf Eichmann (le responsable nazi de la logistique de la " solution finale ") à Paris. Un nouvel entretien, dans les bureaux de Dannecker avenue Foch, afin d’organiser la rafle prévue pour le 13 juillet 1942, se tient le 7 juillet en compagnie de

    Jean Leguay, l’adjoint de Bousquet, accompagné de

    François, directeur de la police générale,

    Hennequin, directeur de la police municipale,

     

    André Tulard, sous-directeur du service des étrangers et des affaires juives à la préfecture de police de Paris de 1940 à 1943 (il avait constitué un ensemble de fichiers des Juifs de la région parisienne : le " fichier Tulard "), Garnier, sous-directeur du ravitaillement à la préfecture de la Seine,

    Guidot, commissaire de police à l’état-major de la police municipale et enfin

    Schweblin, directeur de la police aux questions juives.

      

     

     

    Le capitaine SS Dannecker déclare:

      

    " Les policiers français - malgré quelques scrupules de pure forme - n’auront qu’à exécuter les ordres! ".

      

    La rafle vise les Juifs allemands, autrichiens, polonais, tchèques, russes et les indéterminés, âgés de seize à cinquante ans.

      

    Des dérogations exceptionnelles pour les femmes " dont l’état de grossesse sera très avancé " ou " nourrissant leur bébé au sein " sont prévues, mais " pour éviter toute perte de temps, ce tri ne sera pas fait au domicile mais au premier centre de rassemblement par le commissaire de la voie publique ".

      

      

    Les nazis prévoient de faire arrêter par la police française 22 000 Juifs étrangers dans le Grand Paris, qui seront conduits à Drancy, Compiègne, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Pour cela, "

    le service de M. Tulard fera parvenir à la Direction de la police municipale les fiches des Juifs à arrêter (...)

      

    Les enfants de moins de quinze ou seize ans seront confiés à l’Union générale des Israélites de France qui à son tour les placera dans des fondations.

      

    Le tri des enfants sera fait dans les centres primaires de rassemblement. "


     

    Le SS Dannecker s’entretient le 10 juillet 1942 avec son supérieur Adolf Eichmann, tandis qu’une nouvelle réunion se tient le même jour au siège du Commissariat général aux questions juives (CGQJ) en compagnie des SS Dannecker, Röthke, Heinrichsohn, et de Jean Leguay, Pierre Gallien, adjoint de Darquier de Pellepoix (chef du CGQJ), quelques cadres de la préfecture de police ainsi que des représentants de la SNCF et de l’Assistance publique.

     


     

    Les instructions du directeur de la police municipale de Paris Emile Hennequin, le 12 juillet 1942, stipulent que "

      

    1. Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l’identité des Juifs qu’ils ont mission d’arrêter, n’ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux [...] 2.

      

    Ils n’ont pas à discuter non plus sur l’état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire. [...] 7. [...] Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire. "

     


    La rumeur circulait depuis quelque temps d’une telle opération parmi la population juive, mais certains pensaient qu’elle ne concernerait que les hommes comme les précédentes, d’autres ne pouvaient pas y croire, la plupart de toutes façons n’avaient

    pas où aller.

     


    Le 13 juillet 1942, la circulaire n°173-42 de la préfecture de police ordonne l’arrestation et le rassemblement de 27 391 Juifs étrangers habitant en France.
    Finalement, un peu de retard est pris.

     

     

      

     

    Les autorités allemandes évitent d’ordonner la rafle pour le 14 juillet, bien que la fête nationale ne soit pas célébrée en zone occupée, ils craignent une réaction de la population civile. Celle-ci a donc lieu le surlendemain soir.

     


    13 152 Juifs sont arrêtés : (dont 4 051 enfants et 5 823 femmes).

      

    Un nombre indéterminé, prévenu par la Résistance ou bénéficiant du manque de zèle de certains policiers, parvient à échapper à la rafle. 4 500 policiers, selon les chiffres généralement retenus, 7 000 selon l’écrivain Maurice Rajsfus ont pris part à l’opération des 16 et 17 juillet.

      

    En outre une cinquantaine d’autobus de la compagnie du métropolitain ont été réquisitionnés avec leurs conducteurs.

     


    Après leur arrestation, une partie des Juifs (les célibataires et les couples sans enfants) ont été conduits directement dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers (Loiret), en vue d’une déportation rapide vers Auschwitz.

      

    Une autre partie est envoyée vers le Vélodrome d’hiver (situé dans le XVe arrondissement), qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d’une rafle à l’été 1941). Ce sont donc environ 7 000 personnes qui doivent survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d’eau.

      

    Les gens, qui n’avaient eu le droit d’emporter que deux bagages dont un de vivres, s’entassaient sur les gradins parmi les pleurs des enfants et les odeurs d’excréments.

      

    Ceux qui tentent de s’enfuir sont tués sur-le-champ. Une centaine de prisonniers se suicident.


    Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre. En 1979,

     

    La "Rafle du Vel' d'Hiv": une histoire française

    Jean Leguay, le représentant du secrétaire général de la police nationale en zone occupée, est inculpé pour son implication dans l’organisation de la rafle, mais il meurt avant d’être jugé, en 1993.

     



    Sur les 13 152 juifs raflés, seuls 25 adultes sont revenus. Aucun des 4 051 enfants n’a survécu.


    Cette vague d’arrestations ne fut ni la première, ni la dernière. Mais elle a été la plus massive. Les premières rafles ont eu lieu le 14 mai 1941, les dernières au printemps 1944. En tout, 76 000 juifs de France ont été déportés vers les camps nazis, dont bien peu sont revenus.

     


    Le 16 juillet 1995, le président de la République Jacques Chirac a reconnu devant le monument commémoratif la responsabilité de la France dans la rafle et dans la Shoah.

      

    Il a notamment déclaré :


    " Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’état français.

     


    Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 4 500 policiers et gendarmes français, sous l’autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.
     

    Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police.
    (...)
    La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. "

     


     

     

     

     

     

     

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  • LA RAFLE du VEL D'HIV...

     

    La Rafle du Vél'd'hiv'

     

    Alix S., d'un collège de Belgique, me demande : « Comment s'est déroulée la rafle du Vél d'Hiv ? Où sont partis les Ju!ifs arrêtés ce jour là ? Quelles sont les dates, SVP ? »

     

    Qu'est-ce qu'une rafle ?

     

    Une rafle est une opération d'arrestations, par surprise, d'un grand nombre de personnes, organisée par la police.

     

    Une rafle demandée par Eichmann et organisée par Danneker et Oberg

     

    La rafle a été préparée de longue date. Depuis la Conférence de Wannsee, en janvier 1942, Eichmann organise les convois de déportation dans toute l'Europe. Il sollicite les représentants nazis dans les territoires occupés pour exécuter des rafles et organiser des convois vers Auschwitz.
    Theodor Dannecker
    En France, c'est le SS Obersturmführer Danneker, le chef du service juif du SD en France occupée de fin 1940 à juillet 1942, qui est chargé d'organiser la rafle. Il est sous les ordres du général Oberg, chef des SS et de la police allemande en France. Eichmann est venu les voir à Paris et déclare : « Le rythme prévu jusqu'ici de trois transports hebdomadaires contenant chacun 1000 Juifs devra être intensifié rapidement, en vue de libérer totalement et le plus vite possible la France de ses Juifs. » (Compte-rendu rédigé par Eichmann, à l'issue de sa visite de 48 heures à Paris, 1er juillet 1942).

    Pour cela, il négocie avec la police française qui accepte de collaborer et d'organiser seule la rafle !
    Les policiers Jean Leguay (délégué de la Police de Vichy en zone occupée) et René Bousquet (secrétaire général de la Police française) négocient avec Dannecker. Ils mettront la police française à la disposition des Allemands pour faire la rafle.

     

    Bousquet discute avec Dannecker et Oberg.jpg, en 1942.
    Bousquet discute avec Dannecker et Oberg.jpg, en 1942.

     


    Ainsi, le 10 juillet 1942, Dannecker télexe à Eichmann que la rafle sera conduite par la police française du 16 au 18 juillet et que l'on peut s'attendre à ce qu'il reste environ 4 000 enfants après les arrestations.

     


    IV J/SA 225a
    Ro/Bir


    Urgent ! Présenter immédiatement !
     
    Paris, le 10.7.1942

    A l'Office Central de Sécurité du Reich IVB 4
    Berlin


    Objet : Évacuation des Juifs de France.

    Référence: Entretien entre le S.S.-Obersturmbannführer Eichmann
    et le S.S.-Hauptsturmführer Dannecker
    le 1.7.1942 ;
    mon télex du 6.7.1942 IV J/SA 225 a.


    L'arrestation des Juifs apatrides à Paris sera opérée par la police française dans la période du 16 juillet au 18 juillet 1942. On peut s'attendre à ce qu'il reste environ 4 000 enfants juifs après les arrestations.
    Dans un premier temps c'est l'Assistance publique française qui les prendra en charge. Comme il n'est pas souhaitable qu'une promiscuité entre ces enfants juifs et des enfants non juifs se prolonge et que l'U.G.I.F. pourra placer au maximum 400 enfants dans ses propres centres, je sollicite une décision urgente (réponse par télex) pour savoir si par exemple à partir du 10e convoi les enfants d'apatride s à évacuer pourront être évacués eux aussi.
    En même temps, je demande une décision la plus rapide possible sur la question évoquée dans mon télex du 6 juillet 1942.

    Signé : DANNECKER, S.S. - Hauptsturmführer.

     

    Une rafle préparée par la police française

     

    En 1942, la police française prépare, avec les autorités d'occupation, une grande rafle des Juifs étrangers demeurant à Paris. Voici une lettre du directeur de la police municipale de Paris, chargée d'arrêter les juifs étrangers :

     



    Le directeur de la police municipale, Hennequin, trois jours avant la rafle,

    demande à la prefecture de confirmer la réquisition des 50 autobus dont il besoin pour emmener les Juifs arrêtés au Vél'd'hiv'.

    Voir aussi la page : La participation de la police française aux arrestations de Juifs, avec les instructions du même Hennequin aux agents de police.

     

     

     

    Une rafle réalisée par la police française

     

    La rafle se déroule sur deux jours, les 16 et 17 juillet 1942.

     

    Main dans la main
    Main dans la main, le SS et le policier français.

    En fait, seule la police française et quelques officiers nazis seront dans les rues, les soldats allemands ont presque disparu de la circulation durant deux jours. Ils laissent faire leurs amis policiers français.
    Les policiers français, dès l'aube, frappent à la porte des appartements où on leur a dit d'arrêter les Juifs. Ils les conduisent ensuite vers des autobus. De là, ils sont emmenés au Vélodrome d'hiver.
     

     

    Lettre de Marie Jelen annonçant à son père son arrestation
    Lettre de Marie Jelen annonçant à son père son arrestation.

    Pour consulter l'ensemble de la correspondance de cette petite fille, voir les pages qui lui sont consacrées.

     

     

     

    Le vél' d'hiv'

     

    Le Vélodrome d'hiver, en abrégé « Vél' d'hiv' », était comme son nom l'indique une piste pour des courses de vélos, dans un stade couvert.
    C'est là, dans les gradins, que furent emmenés les Juifs arrêtés. Le lieu fut choisi parce qu'il pouvait contenir un grand nombre de personnes.

     

    Le vélodrome, par Brassai Le vélodrome, par Brassai
    Le vélodrome d'hiver, photographié, avant la guerre par Brassai, un grand photographe

     

    La seule photo du vel' d'hiv'




    Les autobus utilisés à Paris lors de la rafle du Vél'd'hiv, les 16 et 17 juillet 1942, stationnés le long du
    Vélodrome d'Hiver.

    C'est l'unique photo retrouvée dans les archives de presse. La censure interdit sa publication en juillet 1942.

     

    Combien ?

     

    3031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants ont été arrêtés à Paris les 16 et 17 juillet. Au total : 12.884 Juifs étrangers.
    Il manque évidemment un certain nombre d'hommes. Certains, prévenus par une rumeur, ont rapidement quitté leur domicile le 15 juillet au soir ou le 16 au matin. Mais ils ne s'attendaient pas à ce que la police française arrête des femmes et des enfants...
    Il y a une certaine déception chez les nazis et les policiers français : le chiffre de 15.000 Juifs était "espéré".

     

    Drancy, Pithiviers, Beaune-la-Rolande

     

    Après le Vél' d'hiv', les Juifs arrêtés sont conduits d'abord à Drancy. De là, les Juifs sont déportés vers le camp d'Auschwitz où la plupart d'entre eux sont exterminés.
    Certains sont aussi conduits aux camps de Beaune-la-Rolande ou de Pithiviers, avant d'être à leur tour déportés vers Auschwitz. (Lire là-dessus les dernières lettres de Marie Jelen, envoyées de Pithiviers)
    Au cours des mois de juillet et d'août, les convois se succèdent très rapidement : 20 convois entre le 19 juillet et le 30 août 1942.


    Date, en 1942 N° du convoi Camp de départ Destination du convoi Nombre de déportés

    19. 7

    7

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    999

    20. 7

    8

    ANGERS

    AUSCHWITZ

    827

    22. 7

    9

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    996

    24. 7

    10

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1000

    27. 7

    11

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1000

    29. 7

    12

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1001

    31. 7

    13

    PITHIVIERS

    AUSCHWITZ

    1049

    3. 8

    14

    PITHIVIERS

    AUSCHWITZ

    1034

    5. 8

    15

    BEAUNE-LA-ROLANDE

    AUSCHWITZ

    1014

    7. 8

    16

    PITHIVIERS

    AUSCHWITZ

    1069

    10. 8

    17

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1006

    12. 8

    18

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1007

    14. 8

    19

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    991

    17. 8

    20

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1000

    19. 8

    21

    DRANCY

    AUSCHHITZ

    1000

    21. 8

    22

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1000

    24. 8

    23

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1000

    26. 8

    24

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1002

    28. 8

    25

    DRANCY

    AUSCHWITZ

    1000

    31. 8

    26

    DRANCY

    AUSCHWITZ

     

     

    Une rafle qui s'étend à de nombreuses communes de zone occupée

     

    Dans de nombreuses villes de la zone occupée, la rafle a lieu, en même temps qu'à Paris. A Soissons, le 17 juillet. A Dax, le 16 juillet comme en témoigne ce document :


    Billet de la main de la mère de Georges Gheldman, 16 juillet 1942

    Billet de la main de la mère de Georges Gheldman, 16 juillet 1942

     

     

    SOURCES : http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/rafle_vel_d-hiv.htm

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    La rafle du Vel d'Hiv

    HISTOIRE ...

    Les 16-17 juillet 1942 s'est déroulé la rafle du Vélodrome d'Hiver soit la plus grande rafle de juifs en France lors de la Seconde Guerre Mondiale.

     

    Cette rafle est mise en place par l'Opération "Vent printanier" organisée par les Nazis (et sous le commandement de Eichmann) afin de coordonner la plus grande rafle possible daans plusieurs pays à la fois.

      

    En France le régime de Vichy mobilise la Police Nationale et la Gendarmerie soit environ 9000 uniformes rien que sur Paris.

     

    Le secrétaire Général de la Police nationale René Bousquet et Louis Darquier de Pellepoix Commissaire Générale aux questions juives sont chargés par la Gestapo de mettre en place tous les moyens pour cette opération, notamment en se servant du

    Fichier Tulard ; ce fichier regroupe le dernier recensement des juifs depuis 1940.

     

    Lors d'une réunion de planification René Bousquet n'exprime qu'une inquiétude sur le fait que les policiers français doivent arrêter les juifs français ; un accord est trouvé et la Police française ne s'occuperait que des juifs étrangers.

      

    Les Nazis prévoient l'arrestation de 22000 juifs étrangers sur le grand Paris, de tous âges mais des dérogations pourront être établies pour les grosses avancées et les mères allaitant leur petit.

     

     

    http://a4.idata.over-blog.com/299x223/0/17/37/47/veldhiv2.jpg

      

    Les enfanst de moins de 16 ans ne devaient pas être sur les listes afin de continuer à faire croire aux départs pour l'Allemagne pour travailler .

      

    Mais Pierre Laval fit modifier cette clause pour cause "humanitaire", pour ne pas séparer les familles ; il fut prouvé que ses enfants étaient déjà des enfants de déportés, Laval désirait surtout se débarasser d'enfants qui, de toute façon, n'avaient plus de famille.

      

    Sous les ordres de Pierre Laval le plus jeune des déportés pour Auschwitz n'avait que 18 mois.

     

    Le 13 juillet 1942 une circulaire de la Préfecture de Police ordonne l'arrestation et le rassemblement de 27391 juifs étrangers habitant en France. Mais étant trop proche du 14 juillet les autorités décidèrent de repousser de quelques jours.

     

    http://anidom.blog.lemonde.fr/files/2011/01/veldhiv-12477354461.1296240095.jpeg

    A la fin de la journée du 17 juillet 1942 les chiffres de la Préfecture indique

      

    13 152 arrestations dont 4115 enfants.

     

    Une partie est envoyée dans des camps à Drancy (photo ci-dessous Pétain visite Drancy en 1942), Compiègne, Pithivier et Beaune-La-Rolande et une autre partie (environ 7000) sont parqués au Vélodrome d'Hiver.

     

    Situé dans 15ème arrondissement de Paris les 7000 personnes doivent survivre pendant 5 jours sans nourritures (ou si peu), sans hygiène et avec un éclairage puissant jour et nuit. Nombreux sont les morts parfois en tentant une évasion parfois en se suicidant.

    Seuls 3 médecins et une dizaine d'infirmières sont autorisés à intervenir.

     

     

    http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2010-10/2010-10-04/article_petain.jpg

    Après ces 5 jours de calvaire les survivants sont envoyés également dans les camps de transit avant d'être envoyés à Auschwitz.

     

    Sur les 13152 juifs déportés seuls 25 adultes et quelques enfants survivront.

     

      

    La rafle du Vel d'Hiv entraine une fracture forte dans l'opinion française. En effet jusqu'ici la grande majorité était indifférente ou attentiste. La rafle réveille les conscience et fait basculer les citoyens... Les uns choisissent la Résistance mais les autres font l'inverse en devenant collabos et/ou anti-sémites. Dans les têtes les opinions sont en ébullitions pour le meilleur mais aussi pour le pire.

      

      

    Exposition  C'était des enfants

      

    CINEMA ...

    La rafle du Vel d'Hiv est un thème assez rare au cinéma. Si 39-45 est une époque très présente dans le cinéma ce fait précis est lui plus rare.

    Les Guichets du Louvrehttp://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/57/98/18871996.jpg

    "Les guichets du Louvres" (1974) de Michel Mitrani ...

      

    Un jeune étudiant, Paul, apprenant de l'imminence de la rafle dans les heures qui viennent se rend au quartier Saint-Paul pour tenter de prévenir un maximum de monde. Il rencontre alors Jeanne, une jeune juive, et tente de la sauver en traversant la rive gauche.

      

     

     

    Monsieur Kleinhttp://blog.slate.fr/sagalovitsch/files/2012/01/i_10240_1228034349_monsieur_klein_1975_diaporama_portrait.jpg

      

      "Monsieur Klein" (1976) de Joseph Losey ...

      

    Robert Klein est un homme qui rachète à petit prix des oeuvres de toutes sortes aux juifs. Il apprend qu'il a un homonyme. Il apprend que cet homyme est un résistant juif et donc inscrit au fichier de la préfecture. Se sentant menacé et en même temps désireux de connaitre cet homme il part à sa recherche... Nous sommes le 17 juillet 1942...

    Intérêt historique : Note film :

     

     

      

      

    "La rafle" (2010) de Rose Bosch ...

      

    On suit le destin de plusieurs personnes pendant les évènements de la rafle du Vel d'Hiv ; enfants, femmes et hommes juifs mais également infirmière, docteur... Premier film qui traite la reconstitution historique.

    Intérêt historique : Note film :

     

      

      

    "Elle s'appelait sarah" (2010) de Gilles Paquet-Brenner ...

      

    Une journaliste américain, Julia, qui vit en France depuis de nombreuses années enquête sur un épisode de la rafle du Vel d'Hiv.

     

    Lors de son enquête elle fait la connaissance de Sarah qui avait 10 ans à l'époque des faits... Une rencontre qui va dévoiler une secret de famille et qui va bouleverser

     

     

     

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