• Jeanne Huyge, symbole de la femme résistante

    ( article de MARJORIE DUPONCHEL )

    Jeanne Huyge a accouché de nombreuses Wattrelosiennes à la maternité. Beaucoup n'ont jamais su que la sage-femme avait vaillamment résisté. 

      
      
    Jeanne Huyge a accouché de nombreuses Wattrelosiennes à la maternité. Beaucoup n'ont jamais su que la sage-femme avait vaillamment résisté.

     

     


     


     

    Jeanne Huyge fut une des premières résistantes wattrelosiennes, et peut-être même françaises. Aucune rue de la commune ne porte son nom, mais son histoire mérite bien de figurer dans notre série estivale.

      

    Après avoir participé à la création du réseau la « Vraie France » en juin 1940 suite à des contacts avec Marseille, Jeanne Huyge prend part à l'organisation du réseau d'évasion « Garrow » au service de militaires français et anglais.


    Tout juste âgée de 30 ans, elle sera le symbole de la femme française résistante à l'envahisseur.


    Lors de l'invasion allemande dans la région, elle continue son travail de sage-femme à l'hôpital de Wattrelos, apporte des soins aux blessés et tient les registres de l'état civil. Mais son activité de résistante lui impose de passer en zone libre dès le mois de mars 1941, car la Gestapo est à sa recherche.


    Un tribunal allemand va d'ailleurs la condamner à mort par contumace.

     

    Même dans le sud, elle résiste

    Elle franchit ainsi la ligne de démarcation avec l'aide du Roubaisien Maurice Vandekerkhove. et continue son activité dans le réseau Garrow en devenant agent de liaison sous le nom de « Breuvart ». En juillet 1941, le capitaine écossais Ian Garrow est arrêté à Marseille.

      

    C'est le docteur Albert Guerisse, qui avait pris en charge le transport des hommes de la frontière belge à l'Espagne, qui lui succède à la tête de l'organisation rebaptisée « Pat O'Leary ».
    Jeanne Huyge, installée à Toulouse, poursuit ses activités avec courage et énergie et n'hésite pas à revenir huit fois dans le Nord pour effectuer ses missions.

      

    Elle se fait arrêtée du côté de Toulouse par la police allemande, mais réussit à s'évader illico. Ses chefs l'envoient alors dans le Dauphiné, où elle est rattachée à compter du 1er août 1943 au réseau « Gallia » avec le grade d'adjudant chef de secteur. Elle poursuit sa mission dans ce secteur jusqu'à la Libération, en décembre 1944.

     

    Retour aux sources

    Durant la guerre, Jeanne Huyge a ainsi permis de convoyer vers l'Angleterre une centaine de pilotes et soldats alliés. Elle en a personnellement hébergé une vingtaine en leur fournissant de faux papiers. En janvier 1945, elle revient dans sa ville natale de Wattrelos et reprend son travail à l'hôpital, comme si de rien n'était.

      

    Elle fut honorée de maintes décorations et distinctions, mais comme la plupart des autres Wattrelosiens évoqués dans notre série cet été, elle a préféré rester discrète sur ses activités de résistante, jusqu'à la fin de sa vie.w Merci à Francis Bohée pour sa collaboration précieuse à cette série de l'été sur la résistance wattrelosienne, qui s'achève aujourd'hui.

      

    Article écrit par MARJORIE DUPONCHEL  -

     

    SOURCES :

    http://www.nordeclair.fr/Locales/Wattrelos/2011/08/27/

    jeanne-huyge-symbole-de-la-femme-resista.shtml

     

     

     

      

      

     

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