• RESISTANCE

     

     

    Jeanne BARJAUD-VÉRINAUD

     

     

     

    En 1940, Jeanne Barjaud qui a un peu plus de 15 ans est lycéenne à l'École Primaire Supérieure.

     

    Son premier aperçu de la débâcle de l'Année Française se trouve être un officier originaire de Caen qui a sauté d'un camion au cours de la retraite de sa division et qui cherche assistance. Il s'agit de l'officier Vérinaud.

     

    Elle le fait venir chez ses parents qui lui offrent le gîte et le couvert. Vérinaud se rend ensuite chez M. Lamorlette pour se procurer des vêtements civils.

     

    Pour beaucoup de jeunes de cette époque, tous les moyens sont bons pour exprimer son aversion pour l'occupant. Avec d'autres amis, les filles, par exemple, mettent volontiers une jupe rouge, un corsage blanc et une veste bleue. Un jour, les garçons sont arrêtés et passent une nuit au violon pour avoir arboré chacun

    une croix de Lorraine on leur fait comprendre

    qu'il est dangereux de continuer ce petit jeu-là.

     

    N'ayant pas repris l'école, Jeanne suit des cours de sténodactylo. Son père veut la faire entrer dans l'administration: un poste est disponible aux Ponts et Chaussées. Bien qu'étant encore en formation mais possédant déjà de bonnes notions, Jeanne passe un essai en compagnie de six autres candidates et est retenue comme remplaçante de la titulaire en congé de maternité. C'est ainsi qu'elle devient la secrétaire d'Eugène Meslin , ingénieur du Service Maritime qui est également chef de la subdivision M 1 du réseau Centurie, lequel couvre le Calvados, la Manche et l'Eure.

     

    Il lui dit en voyant qu'elle portait toujours sa petite croix de Lorraine: « C'est bien joli votre petit insigne mais c'est un peu voyant, maintenant que vous travaillez dans l'administration, c'est sérieux, il ne faut plus porter ça. » Malgré cela Eugène Meslin lui fait confiance et c'est ainsi qu'elle intègre la Résistance. Elle voit par la suite passer Marcel Girard et René Duchez parmi d'autres. Jeanne a accès à des informations de première importance et connaît un grand nombre de membres du réseau. Elle est enrôlée comme agent P1(agent de renseignement travaillant à titre bénévole).

     

    En tant qu'ingénieur, Eugène Meslin doit faire des sorties sur la côte en compagnie d'un officier allemand, pour inspecter les travaux du mur de l'Atlantique.

     

    Il en profite pour observer et, au retour, avec l'aide de sa secrétaire, il consigne par écrit ce qu'il a vu avec toutes les explications appropriées. Il lui faut aussi rassembler toutes les informations reçues individuellement, en faire le tri et rédiger un rapport. Le courrier est tapé sur une vieille Underwood, qui est cachée ensuite dans un cagibi. La machine officielle reste sur le bureau, au cas où du courrier tomberait entre les mains des Allemands, afin qu'ils n'aient pas à faire de rapprochement.

     

    Tous ces documents sont remis à des agents de liaison qui les acheminent vers Londres.

     

     

     

    Source: page 27 de

     

    SOURCES :

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/barjaud-jeanne.htm

     

     

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