• Appel de Gaulle

    Le régime de Vichy.

     

    Les débuts de la Résistance



    " J'aime ces êtres tellement épris de ce que leur coeur imagine la liberté qu'ils s'immolent pour éviter au peu de liberté de mourir. Merveilleux mérite du peuple ".

    (Résistance n'est qu'espérance) - René Char.

     

     

     

    Certes l'esprit de résistance est peu répandu en France en été 1940. Mais plusieurs événements déclenchent le questionnement des Français malgré les difficultés de tous ordres qui les assaillent et d'abord celles de la vie quotidienne :

     

    ravitaillement difficile, absence de 1.500.000 actifs prisonniers de guerre en Allemagne, etc... Ils constatent que le vainqueur est bien décidé à s'installer dans le pays qu'il commence déjà à piller. La propagande gouvernementale, radio et journaux , leur apprennent les lois antisémites du Ier statut des Juifs, que des fonctionnaires, des élus sont révoqués selon des critères politiques, revanche à l'encontre du Front populaire, et bien d' autres mesures contraires aux principes républicains.

     

     

    Ils apprennent aussi la rencontre "cordiale" à Montoire entre Pétain et Hitler concrétisant la collaboration du

    gouvernement français avec les nazis.

     


    Mais ils savent aussi que l' Angleterre, qu'Hitler envisage d'envahir, tient bon courageusement sous les bombes, sa résistance étant galvanisée par Winston Churchill et la présence dans la capitale de la famille royale.

     

     

    Ils savent bientôt qu'à la radio de Londres des Français s'adressent à eux à heures fixes et découvrent ainsi l'appel du 18 juin que le Général de Gaulle, inconnu jusqu'alors du plus grand nombre, lance aux Français depuis la BBC, bien décidé à créer une armée de volontaires qui, il en est sûr, se battra aux côtés des alliés, présents et à venir, pour délivrer la France.

     



    Le 18 juin 1940 la Résistance a une voix avant d'avoir un visage. Le Général de Gaulle, qui a rallié l'Angleterre, s'adresse à tous les Français.

    de Gaulle au micro
    Appel de Gaulle


    Toujours en été 1940 d'autres appels au sursaut comme celui du Général Cochet et d'autres militaires à leurs troupes et aussi de civils, comme celui du Parti communiste où on lit :

     

    "le peuple de France ne sera jamais un peuple d'esclaves".
     

    Ainsi naît l'esprit de résistance qui va bientôt se concrétiser. Parmi les premières actions notoires le camouflage d'armes et de matériels militaires, le plus spectaculaire étant sans doute celui du parc d'artillerie de Grenoble, les militaires français réussissant à trouver 150 caches y compris au tribunal d'instance de la ville où 13 tonnes de matériel seront entreposées.

     

    Toutes ces armes seront plus tard distribuées à la Résistance.

     



    Puis il y aura le coup de tonnerre du 11 Novembre 1940 à Paris.
    A l'Université une résistance larvée se devine. Elle éclate au grand jour quand les étudiants apprennent en octobre l'arrestation du professeur Paul Langevin.
     

    Depuis la fin de la 1ère guerre mondiale le 11 novembre est la date symbolique de la Victoire de 1918 des alliés sur l'Allemagne. Ce 11 novembre 1940 dans la France vaincue et meurtrie donne lieu à une grande manifestation des étudiants parisiens à laquelle se joignent des adultes. Des milliers de jeunes, répondant à un mot d'ordre colporté dans la ville et au-delà, se dirigent vers l'Arc de Triomphe alors que tous rassemblements et manifestations sont strictement interdits par les lois de Vichy.

     



    C'est incontestablement la manifestation à l'Arc de Triomphe du 11 novembre 1940 qui s'impose au nombre des mythes fondateurs de la Résistance en France.

     

    Puis, avant de s'engager plus tard dans la lutte armée les jeunes trouveront d'autres formes spectaculaires pour manifester leur patriotisme comme, en 1941, la campagne des V (signifiant Victoire) qu'ils inscriront subrepticement à la craie sur les murs.

      

    SOURCES : http://basses-alpes39-45.fr/annees_noires/vichy/debut.php

      

     

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  • La lutte armée

    LES MAQUIS

    Le salut au drapeau à croix de Lorraine au maquis des Glières. (Association des rescapés des Glières).

    «Revenu au pouvoir en avril 1942, Pierre Laval, après avoir constaté l'échec de «la relève» -la majorité des Français ne s'étant pas laissé prendre à cette fiction du «retour de nos prisonniers», moyennant le départ volontaire d'autres esclaves pour le Reich-, instaure, le 4 septembre 1942, le Service du travail obligatoire ( ...)

    Les maquis vont se créer, se multiplier, s'armer, cependant que la Resistance à la relève, puis au S.T.O, va rapprocher les différents mouvements. (...)

    A partir du moment où les ouvriers qui refusent la «relève», puis les réfractaires au S.T.O., gagnent les campagnes, se terrent dans les fermes, créent des maquis, une union paysans-ouvriers cimentera les forces éparses.»

    « La Résistance »

    LES GLIÈRES

    «Quelques maquis donnèrent lieu à de veritables batailles. Ainsi, à 1400 m d'altitude, cinq cents maquisards environ tenaient le plateau des Glières. Ils furent attaqués en février 1944 par les forces de Vichy, formées de gendarmes, de gardes mobiles, de Waffen S.S. et de miliciens. L'attaque échoua. mais le chef du maquis, le lieutenant Morel, avait été tué. Les Allemands prirent alors l'affaire en mains, employant près de cinq mille hommes, dont deux groupes d'artillerie de montagne, dix autos-mitrailleuses et de l'aviation. L'attaque commença le 18 mars; la résistance des maquisards dura quatorze jours. La plupart furent tués, -soit dans les combats, soit exécutes (près de deux cents)-.»

     

    LE VERCORS

    «Dans le Vercors, plusieurs milliers de maquisards avaient été rassemblés au mois de juin 1944, d'après l'idée, qui se révéla malheureuse, de constituer en plein coeur de France une sorte de réduit fortifié. Ils tinrent en échec une division allemande de montagne - la 157-. Mais, mal munis d'artillerie et privés de tout concours aérien, ils furent assaillis en plein centre du plateau par des S.S. descendus de planeurs (fin juillet 1944). Du moins avaient-ils retenu des forces allemandes importantes au moment des combats de Normandie. Les Allemands se vengèrent de leur pertes en incendiant les villages et en exécutant les blessés.»

     

    LE MONT MOUCHET

    Dans le Massif central, il fallut une division allemande, appuyée par la Luftwaffe, pour venir à bout des maquisards qui s'étaient rassemblés dans la région du mont Mouchet, à la suite d'une véritable mobilisation régionale. Les Allemands perdirent un millier d'hommes et dix chars Panther.

    LA VIE DANS LES MAQUIS

    «Vivre dans les bois, dans des masures délabrées, souffrir du froid, de l'isolement et parfois de la faim incitait souvent au découragement. Si de nombreuses complicités s'offraient dans la population, sans lesquelles les maquis n'auraient pas pu vivre, les paysans étaient aussi souvent méfiants à l'égard de garçons qui n'étaient pas du pays, et les inévitables délations, génératrices d'attaques surprises, contraignaient les maquisards à de fréquentes, fatigantes et dangereuses migrations. L'encadrement des hommes fut longtemps défectueux, et les armes trop rares. Les tortures, les exécutions sommaires étaient le sort réservé aux prisonniers.»

     

     L'IMPORTANCE DES MAQUIS

    «Les maquis réussirent à faire régner parmi les Allemands un état d'esprit fait d'incertitude et de crainte; ils ont fortement contribué à les démoraliser par leurs coups de main, leur aptitude à se reformer plus loin alors qu'on les croyait détruits. Ils accomplissaient parfois des exploits dont le retentissement était grand, telle l'occupation de Oyonnax par les maquis de l'Ain, de Romans-Petit, le 11 novembre 1943. Ils appliquaient aux amis de l'ennemi une justice expéditive et redoutable. Quand la Libération provoqua la levée générale, les maquis furent le creuset où vinrent s'amalgamer les Forces françaises de l'intérieur et d'où partirent les unités de la nouvelle Armée française.»

    H. MICHEL

    LA FORMATION F.F.I.

    Le 1 février 1944, les Forces françaises de l'interieur (F.F.I.) furent créées officiellement, sous la direction du général Koenig. Les formations militaires de tous les organismes ( A.S.), ( F.T.P, etc.) se fondirent en principe dans les F.F.I., avec un commandement unique à l'échelon national, regional et départemental.

    L'action des F.F.I. fut capitale au moment du débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, et dans la suite des opération, le général De Gaulle, aussi bien que Churchill et Eisenhower, ont reconnu l'aide inappréciable aini apportée aux alliés. En particulier, ce sont 80 000 F.F.I. qui, au mois d'août 1944, vont être chargés de «liquider» les forces allemandes restées dans les «poches» bretonnes. En deux mois, ils firent 20 000 prisonniers.

      

    sources / http://resistance39-45.e-monsite.com/pages/la-lutte-armee.html

      

     

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  •  

     

    La résistance française aura joué un grand rôle dans l'opération Overlord. Et plus la victoire semble proche, plus les français s'engagent dans la résistance...

    Les débuts de la Résistance en France

    L'invasion foudroyante, par les troupes allemandes de la France, de la Belgique. des Pays-Bas, commencée le 10 mai 1940, le réembarquement des troupes anglaises à Dunkerque, l'exode, les deux millions de prisonniers, autant d'évenements qui frappent les Français de stupeur.

    Le 17 juin, le maréchal Pétain demande l'armistice (signé à Rethondes et effectif le 25 juin).

      

      

     

    L'APPEL DU 18 JUIN 1940

    Le 18 juin 1940, un géneral presque inconnu, Charles de Gaulle, lance de Londres le premier appel de la résistance: «Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.»

     

    RÉSISTANCE SPONTANÉE

    «Dès l'appel du 18 juin, dès la signature de l'armistice, des manifestations spontanées de résistance prouvent que les Français commencent à réagir après le choc et la stupeur de la défaite et de l'occupation.

    Le 24 juin, 130 hommes, habitant l'île de Sein décident avant l'arrivée des Allemands, de gagner l'Angleterre. Le plus jeune a 12 ans, le plus agé 60. Ils débarquent à Portsmouth et entreront dans les Forces navales françaises libres, en train de naître.

    On se transmet des anecdotes de bouche à oreille: le freinage du travail ouvrier dans les entreprises travaillant pour l'ennemi est recommandé par tracts manuscrits, messages: certains procèdent au dangereux ramassage et stockage des armes abandonnées en juin 1940.

    Le 22 juin, les armées de l'Est avaient capitulé. Le 24 les Allemands étaient entrées à Angoulême, à Grenoble. à Menton... Lorsqu'ils pénètrèrent dans Bordeaux, des tracts communistes condamnant la trahison et en appelant au sentiment national contre l'occupant, à l'union des travailleurs pour résister à l'hitlérisme apporté avec les baïonnettes allemandes, furent encartés dans les journaux du jour avec l'approbation de plusieurs tenanciers des kiosques, et distribués à la main dans les faubourgs. Trois jours après l'occupation de Bordeaux par les Allemands (...), des dizaines de personnes suspectes de communisme étaient raflées dans l'agglomération.»

    Charles TILLON «Les F.T.P..» (Julliard, 1962 et 10/18)

    Des réactions, souvent spontanées, se produisent et sont sanctionnées. Les occupants sont-ils aussi «corrects» qu'on veut bien le dire ?

    … A Rennes, la blanchisseuse Aurélie Juge, trois mois de prison pour offense publique à l'armée allemande.

    … Les couturières Yvonne Ollivier et Georgette Vallet, une semaine de prison pour offense publique à l'armée allemande.

    … L'élève René Chaussinand, une semaine de prison pour les mêmes faits.

    … L'ouvrier Gaston Lahaye, deux mois de prison pour offense publique à l'armée allemande.

    (- Ouest-Eclair … des 18 et 23 août 1940.)

    … Les femmes de chambre Raymonde et Yvonne Paisnel, de Rennes, six mois de prison pour manifestations anti-allemandes.

    (- Ouest-Eclair- du 16 septembre 1940.)

    … Le cheminot Joseph-Marie Poidevin, de Rennes, six mois de prison pour manifestations hostiles aux Allemands.

    (- Ouest-Eclair. du 1er novembre 1940.)

    Charles TILLON

     

     

     

    11 NOVEMBRE 1940

    Pour protester contre l'arrestation de Paul Langevin, physicien de renommée internationale, les étudiants manifestent à l'Arc de Triomphe en brandissant «deux gaules», geste précédé de «Vive»: de nombreuses arrestations sont opérées et les facultés ferment pour deux mois. Le recteur Roussy est suspendu. C'est une des premières «réactions de masse» à l'occupant, suivie d'arrestations et bientôt de déportations.

    La Résistance doit être désormais considérée sous ses deux aspects:

    - La France libre et les Forces françaises libres;

    - La résistance intérieure, qui doit s'implanter et se développer dans un pays mutilé, livré à l'occupant et sous le gouvernement de Vichy à la solde de l'ennemi.

     

    sources / http://resistance39-45.e-monsite.com/pages/content/les-debuts-de-la-resistance-en-france/

     

    Qu'est ce que La Résistance ?

     

    Pendant la guerre, on appelait Résistants ceux qui s’opposaient au régime de Vichy et à l’occupation allemande. En pratique la résistance a revêtu quatre formes principales : la collecte de renseignements utiles aux alliés. La lutte politique par la distribution de tracts ou de journaux clandestins, l’assistance aux juifs, aux réfugiés, aux parachutistes alliés, etc.., grâce aux filières d’évasions, et la lutte par les armes, à base de guérillas, d’exécutions et de sabotages.

    Ces trois derniers modes ont été dominants en France et plus globalement en Europe de l’Ouest. Dans le cas Français, les résistants se sont rassemblés dans trois types d’organisations différents. Les réseaux, qui sont des groupes restreints ( 7 à 88 personnes maximum ), souvent en contact avec la France libre, à Londres, et les services secrets alliés; les mouvements, qui comptent parfois plusieurs milliers de militants, visent d’avantage à informer la population, à lutter contre la propagande de Vichy et du Reich. Les plus importants s’appellent Combat, Libération-sud, Franc-Tireur, Défense de la France... ;

    Ils éditent des journaux du même nom et se montrent plus indépendants à l’égard de Londres. Les maquis, souvent organisés par les mouvements, rassemblent des combattants dans des zones difficiles d’accès : marécages, forêts, montagnes,… Ce sont des bases de départ pour mener des opérations de guérilla.

     

     

    On ne trouvait pas des résistants qu’en France, il y en avait aussi aux Pays-Bas, en URSS, en Pologne, en Italie, en Yougoslavie, en Grèce, et même en Allemagne. Et oui, il y avait des résistants jusqu’en Allemagne, mais ils furent rares et impitoyablement réprimés. Les historiens estiment à 300 000 le nombre de résistants ayant participé de façon militaire. Sans l’appui occasionnel ou régulier d’une partie plus importante de la population-que l’on songe aux paysans, à partir de 1943, qui ravitaillaient en vivres les maquis français-, ils n’auraient probablement pas tenu

    .

    Les résistants imprimaient et diffusaient des tracts, ce sont des affiches de propagande
    pour la plupart ; Elles seront collées sur des murs pendant la nuit

     

    L'unification de la Résistance

    Clandestine, la Résistance évolue cependant en raison de tous les évenements intérieurs et extérieurs, la résistance des Anglais aux bombardements, l'influence de la France libre par l'intermédiaire de la B.B.C..

    L'invasion de l'U.R.S.S. par l'Allemagne, le 22 juin 1941, I'entrée en guerre des Américains après le bombardement de Pearl Harbour par les Japonais, le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, et en guise de represailles, I'occupation de la zone «Iibre», le 11 novembre 1942, par les troupes allemandes (et l'installation de ses polices en zone sud), autant d'événements qui fortifient les différents courants de la Résistance.

    Malgré la propagande de Vichy et les discours de Pétain, malgré les arrestations, les exécutions annoncées par des affiches jaunes et noires, rouges et noires, une grosse fraction du peuple français n'a pas accepté les mesures contre les Juifs et la grande rafle du 17 juillet 1942, n'accepte pas les restrictions au bénéfice de l'Allemagne et des profiteurs du régime, n'accepte pas l'éloignement de deux millions de prisonniers, la comédie de la «relève», la phrase de Pierre Laval, déclarant: «Je souhaite la victoire de l'Allemagne», l'instauration du Service du travail obligatoire (S.T.O.).

    Avec la défaite allemande à Stalingrad (février 1943), il semble que la victoire change de camp. Les résistants de toutes idéologies acceptent de reconnaître pour chef celui qui le premier a lancé l'appel à la Résistance.

    JEAN MOULIN ET LE C.N.R.

    L'unification de la Résistance fut surtout l'oeuvre de Jean Moulin. Cet ancien préfet de Chartres. qui avait essayé de s'ouvrir la gorge plutot que de signer une déclaration qu'il jugeait infamante pour les troupes françaises, avait été limogé par Vichy et avait gagné Londres en septembre 1941. Il était revenu en France en janvier 1942 avec mission de coordonner les efforts des mouvements de Résistance sur les plans politiques et militaires. Moulin eut quelque mal à se faire admettre. Mais il détenait un argument capital il distribuait l'argent grace auquel les mouvements pouvaient vivre. (...) ll finit par s'imposer. (...)

    La première réunion plénière du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) se tint le 27 mai 1943, rue du Four, à Paris, avec la participation des représentants des mouvements de la Résistance, des anciens partis politiques, et des délégués des syndicats clandestins.

    Jean Moulin, qui présidait, lut un message du général de Gaulle, disant entre autres que la parole serait rendue, dès que possible, au peuple français.

    Pour des raisons de sécurité, le C.N.R. ne se réunit plus en séance plénière jusqu'à la Libération.

    La tache essentielle fut d'établir un programme, le celèbre «programme du C.N.R.», composé de deux parties: l'une consacrée à la lutte immédiate et préconisant l'union; l'autre engageant l'avenir, préconisant des réformes sociales, et, sur le plan économique, réclamant des nationalisations.

    Le Conseil national de la Résistance nomma des sous-commissions, chacune presidée par un membre du C.N.R. assisté de spécialistes. Ce sont ces commissions qui nommeront les secrétaires généraux du gouvernement chargés d'occuper provisoirement les postes ministériels à la Libération . Il décida, en outre, avec Francis Closon, d'instituer dans les départements des Comités de Libération, composés à l'image du C.N.R., destinés à coordonner l'action de la Résistance dans le département et entourer le préfet, à la Libération, d'une représentation de la population résistante.»

    D'après H. MICHEL

    LE PROGRAMME DU C.N.R.

    «Au printemps 1944 sera diffusé, sous le titre «Les jours heureux», le programme d'action du C.N.R.. Tout d'abord action immédiate: collaborer étroitement aux opérations militaires françaises et alliées pour libérer la patrie. Le C.N.R. adjure les alliés d'ouvrir un second front. Il exige des armes, il se glorifie des grèves, de la constitution des maquis, de la résistance au S.T.O. qui attestent la combativité du peuple français. Il appelle à l'intensification de la lutte armée (...).

    Lorsque la France sera libérée, le C.N.R. devra veiller à l'établissement d'un gouvernement provisoire de la République, formé par le général de Gaulle, pour défendre l'indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle. Les traîtres devront être châtiés .

    La parole devra être rendue au peuple français rour assurer la démocratie la plus large, restaurer le suffrage universel, la pleine liberté de pensée, de conscience, d'expression. Le respect de la personne humaine, l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi...»

    «La Résistance »

      

    sources . http://resistance39-45.e-monsite.com/pages/l-unification-de-la-resistance.html

      

    L'organisation de la Résistance

     

    Les Alliés pouvaient connaître la configuration du terrain grâce à l’aide de civil français qui s’étaient regroupés spontanément pour résister à l’occupant. Ce mouvement de résistance est né après l’appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 à la BBC. C’était une réunification de deux mouvements de rébellion : les FFI (Forces françaises Libres) plut ôt issus du front populaire et les FTP (Francs Tireurs Partisans) communistes.

    Mais pour unifier ces deux mouvements, il fallut que Jean Moulin, parachuté en France sur les ordres du général de Gaulle, fasse valoir ses qualités de diplomate. Il créa le CNR, Comité National de la Résistance qui coordonna les actions des résistants en France. Moulin était préfet à Chartres. Un cloisonnement existait entre tous les petits groupes de résistants pour éviter un démantèlement du réseau ; ils ne devaient connaître que les membres de leur groupe.

    Les résistants agissaient par petits groupes : ils sabotaient les lignes téléphoniques, faisaient sauter les voies de chemin de fer ou les ponts, transmettaient des documents secrets à Londres, renseignant ainsi les alliés sur l’état des troupes allemandes et leurs positions, mais ils recueillaient aussi les aviateurs malchanceux pour les renvoyer en Angleterre et parfois cachaient les juifs. « L’armée de l’ombre » (comme certains historiens l’ont appelé après la guerre) recevait ses ordres de Londres par la BBC en messages codés pour que les Allemands ne sachent ni à qui ils étaient adressés ni à quoi ils correspondaient. Des maquis de résistants se créèrent : des groupes importants se cachaient à l’intérieur de forêts ou sur des plateaux montagneux pour tenter des actions de grande envergure sur les troupes allemandes. Le Vercors, le maquis breton, par exemple, se sont fait remarquer par des actions d’éclat. Des « Sten » (pistolets-mitrailleur anglais) ont été parachutée en grand nombre par les Britanniques la nuit ; elles étaient souvent accompagnées de vivres, de matériel en tout genre : émetteurs-récepteurs, lampes, autres armes, explosifs, rations de combat, bouteilles d’alcool et très souvent des cigarettes. Les Anglais ne se rendaient pas compte des besoins des résistants et ne savaient pas forcément où les vivres devaient être parachutés car certains groupes ne les avaient pas contactés. Ainsi, au début de la guerre de nombreux groupes de résistants sans attaches avec quelque autorité que ce soit étaient souvent délaissés mais il n’en était pas de même de la situation à la fin de la guerre où tous les groupes étaient organisés. Environ 10 000 résistants furent tués, fusillés ou tombé dans les combats avec les Allemands.

      

    SOURCES : http://overlord44.free.fr/index.php?idpage=La_r06eesistance

      

      

     

     

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