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    Femmes de l'Ombre et Compagnons de la Libération


    « Soldats tombés dans les déserts, les montagnes ou les plaines, marins noyés que bercent toujours les vagues de l'océan, aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre ; combattants de la Résistance tués aux maquis et aux poteaux d'exécution ; vous tous qui à votre dernier souffle, avez mêlé le nom de la France, c'est vous qui avez exalté les courages, sanctifié l'effort, cimenté les résolutions… »

     

    Charles de GAULLE

    (Préface du Mémorial des Compagnons).

      

    L'appel du Général De Gaulle

    Je tenais absolument, à évoquer ces héroïques Résistants Femmes, Enfants et Hommes, civils ou militaires… qui fidèles au devoir qu'ils s'étaient tracés ; luttèrent, au mépris de tous les dangers, sans trêve, de toutes leurs énergies et parfois même jusqu'à la mort… pour la Liberté.

    En novembre 1940, par l'Ordonnance N° 7, Charles de Gaulle décide de créer une récompense spéciale destinée à ceux qui en dehors des actes quotidien du champ de bataille, auraient, par des voies du combat à front découvert ou de l'action clandestine, travaillé d'une façon particulièrement remarquable à la Libération de l'Empire Français.

     

    En voici le texte :

    « - Article Ier. - Il est crée un Ordre dit « Ordre de la Libération », dont les membres porteront le titre de « Croisés de la Libération »
    Cet Ordre est destiné à récompenser les personnes ou collectivités militaires ou civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de la Libération de la France et de son Empire.

    - Article 2. - L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération.

    - Article 3. - L'admission dans l'Ordre de la Libération est prononcée par le Chef des Français Libres.

    - Article 4.
    - Les modalités d'application de la présente ordonnance seront réglées par décret.

    - Article 5. - La présente ordonnance sera promulguée au Journal Officiel de l'Empire et, provisoirement au Journal Officiel de l'Afrique Equatoriale Française.

    Fait à Brazzaville, le 17 novembre 1940. »

    Le modèle de Croix retenu par le Général de GAULLE fut celui crée par le capitaine MELLA.

    - Il consiste en un écu de bronze sur lequel figure une croix de Lorraine noire ; sur son verso la devise de l'Ordre :

    « PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT -
    En servant la Patrie il a remporté la Victoire »


    Le ruban moiré, étant à bandes également noires en signe de deuil sur un fond de couleur verte, symbole d'espérance. Sur le premier modèle les bandes étaient en diagonale, contrairement à la version définitive…

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    De gauche à droite : Croix 1er type, modèle definitif recto et verso

     

     

     

    C'est ainsi que naquit « l'Ordre de la Libération ».

      


    - Suivant l'ordre protocolaire la Croix de la Libération se porte juste après la Légion d'Honneur, c'est-à dire avant la Médaille Militaire et les différentes Croix de Guerre. (1914-1918, 1939/1945).

    Les membres prirent tout d'abord le titre de « Croisés de la Libération » puis celui de « Compagnons de la Libération ».

    Parmi eux 6 femmes :
     


    Berty ALBRECH
    (15/02/1893 ~ 31/05/1943)

     

    - Alias : « Victoria »

     

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    Photo aimablement

     

    communiquée par le Musée

    de l'ordre de la Libération

     

    Née à Marseille, Berty Wild après des études classiques passe un diplôme d'infirmière… Elle part alors pour Londres, où elle occupe la fonction de surveillante dans une pension de jeunes filles...

      


    De retour à Marseille, au début de la Première Guerre mondiale, elle travaille pour la Croix-Rouge dans plusieurs hôpitaux militaires.
    Elle épouse ensuite un banquier hollandais Frédéric Albrecht …dont elle aura deux enfants, Frédéric et Mireille.

      


    Rentrée en France en 1931, elle devient membre de la ligue des droits de l'homme puis crée en 1933 une revue féministe, « Le Problème sexuel » .
    elle s'occupe également des réfugiés allemands fuyant le nazisme…

      

    En juin 1940 après l'armistice elle fait passer la ligne de démarcation à des prisonniers évadés.
    Puis s'installe l'année suivante à Lyon. Commissaire au chômage, elle ouvre des ateliers de couture pour les chômeuses.

      


    Militante connue d'avant-guerre, et fonctionnaire de l'Etat français elle toutefois est surveillée de près par la police française et, par les services allemands...
    Fin 1941, Berty et le capitaine Henri Frenay reconnaissent le général de Gaulle en tant que symbole de la Résistance. Ils lancent successivement trois journaux : « le Bulletin », « Les Petites Ailes de France », puis « Vérités » et enfin « Combat ». Leur mouvement prend alors le nom de « Combat ».

      


    Berty Albrecht est arrêtée une première fois en janvier 1942 puis, relachée, elle est contrainte de démissionner. Une nouvelle fois arrêtée fin avril 1943 elle est condamnée à six mois fermes de prison… Libérée par un commando
    « Victoria » reprend immédiatement ses activité dans la Résistance.

    Arrêtée le 28 mai suivant, elle s'évade de la Prison de Fresnes en 1943 après avoir été torturée et met fin à ses jours.

      


    - Son corps repose dans le caveau n° 5 du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien.

    . Compagnon de la Libération (août 1943),
    . Médaille Militaire,
    . Croix de Guerre avec palme,
    . Médaille de la Résistance avec Rosette.


    Laure DIEBOLD, (10/01/1915 ~ 17/10/1965),
    Alias :
    « Mona - Mado. »


     

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    Photo aimablement

     

    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération

     

    Née à Erstein - Bas-Rhin, Laure Mutschler a passé une grande partie de sa jeunesse à Sainte-Marie-aux-Mines où ses parents s'y étaient établis dès 1922.

      

    A la fin de ses études de secrétaire dactylo bilingue (Français-Allemand), Laure travaille aux usines Elastic à Saint-Louis (1935-1939).

      


    … Après l'Armistice elle rejoint une organisation de passeurs de prisonniers évadés. Contrainte de quitter l'Alsace, c'est à Lyon qu'elle retrouve son fiancé Eugène Diebold fin 1941. Jeune mariée, elle travaille comme secrétaire pour le service des réfugiés d'Alsace-Lorraine puis elle entre en 1942 comme agent du réseau « Mithridate » avec le pseudonyme de « Mado » (catégorie P.1); arrêtée le 18 juillet avec son époux elle est relâchée quelques jours plus tard…

      

    Réfugiée à Aix-les-Bains, Laure Diebold passe dans la clandestinité et devient « Mona ».

      


    Dès le mois d'août 1942,
    elle est affectée au service de Jean Moulin en qualité d'agent P.2 avec le grade de lieutenant... En mars 1943 « Mona » s'installe à Paris où elle travaille jours et nuits... Après l'arrestation de Jean Moulin en juin 1943 elle demeure à Paris. Arrêtée une nouvelle fois le 24 septembre elle échappe à la torture et est conduite à Fresnes. Internée à Strasbourg elle est envoyée au camp de Schirmeck en janvier 1944, puis déportée à Auschwitz…


    Laure Diebold est ensuite internée au camp de Ravensbrück, puis transférée le 6 octobre 1944 au kommando de Taucha (dépendant de Buchenwald). Libérée en avril 1945 par les Américains.


    Elle retrouve à Paris son mari, lui aussi de retour de déportation. Très affaiblie Laure Diebold reprends le travail à la DGER, elle assure ensuite les fonctions de bibliothécaire (1957) et meurt subitement le 17 octobre 1965...

    . Chevalier de La Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (novembre 1944),
    . Croix de Guerre 39 - 45,
    . Médaille des Services Volontaires dans la France Libre.


    Marie HACKIN, (07/08/1905 ~ 24/02/1941),

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    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération

    Née à Rombas en Moselle, Marie Parmentier, fille d'un Luxembourgeois, suit des études d'archéologie à l'Ecole du Louvre. Elle épouse, en 1928, Joseph Hackin archéologue directeur du musée Guimet, puis effectue ensuite avec son mari différentes campagnes de fouilles en Afghanistan…où elle dirige entre-autre deux chantiers de fouilles sur le site de Begram à environ 60 km de Kaboul (1937).

     

    Refusant l'Armistice et soutenant le Général de Gaulle les époux Hackin, quittent d'Inde, à destination de Londres.

     

    Engagée en décembre 1940 comme sous- lieutenant dans les Forces Française Libres, Marie Hackin participe activement à la formation du corps féminin de la France Libre.

    Elle disparait en mission le 24 février 1941 avec son mari le commandant Joseph Hackin lui aussi Compagnon de la Libération… Le bateau les transportant le « Jonathan Holt » ayant été torpillé dans le secteur du Cap Finistère…

     


    . Compagnon de la Libération (mai 1941),

    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme,

    . Médaille Commémorative 39 - 45.


    Marcelle HENRY, (07/09/1895 ~ 24/04/1945)

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    communiquée par le Musée

     

    de l'Ordre de la Libération


    Née à Angers, Marcelle Henry, fille d'un inspecteur départemental du travail effectue ses études secondaires à Limoges puis à Paris.


    Bachelière licenciée en histoire-géographie, elle est d'abord enseignante puis, en septembre 1919, elle entre au ministère du travail comme auxiliaire temporaire, titularisée en 1922 elle est promue sous-chef de bureau en 1931...

      

    Fervente catholique, opposée à la collaboration elle prends contact avec la Résistance au lendemain de l'armistice…entreposant chez elle des tracts qu'elle distribue ensuite dans les usines…


    Très appréciée de sa hiérarchie, Marcelle Henry est placée, outre ses fonctions professionnelles, à la tête du Service central et du Secrétariat de la Direction du Travail partir de 1942.


    Dès septembre 1943, elle est incorporée dans les Forces Françaises Combattantes - BCRA ~ Bureau Central de Renseignement et d'Action - en tant qu'agent de liaison dans un réseau prenant en charge les officiers français et alliés évadés, tout en assurant leur hébergement.

    Elle y travaille sous les ordres du commandant Jacques Mitterrand

    alias « Julien »


    La gestapo l'arrête le 4 juillet 1944, torturée puis condamnée à mort, le jour même où elle est promue sous-lieutenant (agent P.2) ; elle est finalement déportée au camp de concentration de Ravensbrück puis transférée à Torgau, Kommando de Buchenwald, où elle refuse catégoriquement de travailler à la fabrication de munitions et d'explosifs… ce qui lui vaut de nouvelles maltraitances et privations...

      

    Libérée par la Croix Rouge en janvier 1945 et rapatriée en France le 14 avril elle décède des suites des privations et des mauvais traitements à Paris le 24 avril suivant.

    . Chevalier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (27 avril 1945),
    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme,
    . Officier du Mérite Social à titre posthume.


    Simone MICHEL - LEVY, (19/01/1906 ~ 10/04/1945)
    - Alias :
    « Emma, Françoise, Madame Royale, Mademoiselle Flaubert, Madame Bertrand. »


     

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    Photo aimablement

    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération

    Née à Chaussin dans le Jura, titulaire du brevet élémentaire, elle entre aux PTT à l'âge 16 ans et demi… En 1939 elle est contrôleur-rédacteur au département de la Direction et du Contrôle technique à Paris.. Après la capitulation, Simone Michel-Levy entre dans la Résistance, elle s'occupe notamment de la commutation des communications téléphoniques lieu stratégique, dont elle fait une agence clandestine d'information, en particulier vers la Normandie.

      

    « Françoise » participe activement dès 1941 à la formation du réseau « action PTT » qui devient en 1943 « Etat-major PTT » assurant le transport du courrier clandestin sur toute la France… réalisant ainsi sous ce pseudonyme et celui de « Madame Royale » un excellent réseau d'acheminement du courrier par voie maritime ou par voie aérienne dans les deux sens…

      

    En 1943 elle sabote des départs pour le STO en établissant plus d'une centaine de cartes professionnelles à des jeunes pour leur éviter le Service du Travail Obligatoire, Agent P.1 puis P.2 (permanent) elle mène alors une véritable double vie… Le 5 novembre suivant, suite à la trahison de « Tilden » , chef opérateur radio à la CND, « Emma » est attirée par ce dernier dans un piège…

      

    Arrêtée, elle est aussitôt conduite dans les locaux de Georges Delfanne, au 101 avenue Henri Martin ; horriblement torturée, Simone Michel-Levy ne lâche rien… Elle est ensuite livrée à la Gestapo (rue des rue des Saussaies).

     

    Déportée au camp de Ravensbrück en février 1944, « Emma » est envoyée dès le mois d'avril suivant au Kommando de Holleischen (Tchécoslovaquie) où elle continue de résister en procédant à divers sabotages…


    Transférée au camp de Flossenbürg en Bavière; Simone Michel-Levy sera pendue par les Allemands le 10 avril 1945, une dizaine de jours avant la libération du camp…

    . Chevalier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération ( 26 septembre 1945),
    . Croix de Guerre 39 -45 avec palme,
    . Médaille de la Résistance.


    Emilienne MOREAU - EVRARD, (04/06/1898 ~ 05/01/1971)
    - Alias : « Jeanne Poirier, Emilienne la Blonde . »


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    Photo aimablement

    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération

     

    Née à Wingles (Pas-de-Calais), future institutrice, héroïne de Loos à 17 ans (Guerre 1914/1918) , pour avoir aidé et sauvé des soldats Britanniques :

    Croix de Guerre avec palme, Royal red Cross (first class) et titulaire de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, Emilienne Moreau, issue d'une famille de mineurs, est citée à l'ordre de l'armée par le général Foch, reçue par le Président de la République, Raymond Poincaré, puis à Londres par le roi George V.

    Ayant passé avec succès ses diplômes d'enseignement elle termine la guerre en tant qu'institutrice à Paris. Après l'armistice (11 novembre 1918)

    elle retourne à Calais où elle épouse, en 1932, Just Evrard et devient Secrétaire générale des Femmes Socialistes du Pas-de-Calais en 1934...


    Connue pour ses actions durant la Première Guerre Mondiale elle est arrêtée au lendemain de la capitulation. Cela ne l'empêche pas de constituer « la Section Socialiste » de Lens. Une nouvelle fois arrêtée en 1941, elle devient agent de liaison du réseau « Brutus » en 1942, puis rentre au mouvement « la France au Combat » en avril 1943. L'année suivante Emilienne Moreau-Evrard part pour Londres.


    De retour en France en septembre 1944, elle remet sur pied avec son mari les sections socialistes du Pas-de-Calais…Elle est l'une des six femmes à être faites « Compagnon de la Libération » le général de Gaulle la décore en août 1945 à Béthune.


    Membre du comité directeur du parti socialiste de 1945 à 1963, elle occupe également les fonctions de conseillère honoraire de l'Assemblée de l'Union française de 1947 à 1958. À l'aube de la Cinquième République, elle abandonne ses activités publiques et publie ses mémoires…

    Emilienne Moreau-Evrard décède le 5 janvier 1971 à Lens.



    . Officier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (11 août 1945),
    . Croix de Guerre 14 - 18 avec palme,
    . Croix de Guerre 39 - 45,
    . Croix du Combattant 14 - 18,
    . Croix du Combattant Volontaire de la Résistance,
    . Military Medal (GB),
    . Royal Red Cross - first class (GB),
    . Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (GB).

    - Au travers de ces 6 Compagnons de la Libération, rendons également hommage à toutes les autres Femmes qui, engagées dans un combat sans trêve, « à front découvert ou dans la lutte clandestine », ont fait preuve, au mépris de tous les dangers, de dévouement et de sacrifice… n'hésitant pas un seul instant à donner leurs vies pour servir un Idéal et leur Patrie.

    …Mais aussi un enfant âgé de 14 ans lorsqu'il fut abattu par les Allemands le 4 Juillet 1944 en Bretagne (Morbihan) ; il s'appelait Mathurin HENRIO

    dit « Barrioz »

    Citons également parmi ces héroïques résistants et combattants à avoir été admis au sein de l'Ordre pour leurs actions dans la lutte clandestine ou sur les champs de bataille :

    - L'un des premiers Français le Père Thierry d'ANGELIEU de l'Ordre des Carmes, le lieutenant-colonel Félix BROCHE, le capitaine Gaston Duché de BRICOURT, le commandant Emile FAYOLLE, Fred SCARAMONI, Jean MOULIN, Pierre BROSSOLETTE, Camille CHEVALIER, Romain GARY ;

    … Pierre CLOSTERMANN, Philippe LECLERC de HAUTECLOQUE, Jean DELATTRE de TASSIGNY, Pierre-Marie KOENING, René CASSIN (Prix Nobel de la Paix 1968), André MALRAUX, Charles DELESTRAINT ….

    … André AALBERG, Gabriel BABLON, Georges CABANIER, André DAMMANN, Félix EBOUE, Yves FARGE, Pierre GABARD, Joseph HACKIN, Paul IBOS, Henri JABOULET,


    André KAILAO, Henri LABIT, Felipe MAEZTU, Jean NANTERRE, Paul ODDO, René PAILLERET, René QUAINTIN, Philippe RAGUENEAU, Raymond SABOT, Benjamin TAGGER, Pierre-Paul ULMER, Martial VALIN, Agoussi WABI,

    André ZIRNHELD…



    Des personnalités étrangères :

    Le roi GEORGES V(nommé à titre posthume), Sir Winston CHURCHILL, le roi Mohamed V du Maroc, le Maréchal MONTGOMERY, le Général Dwight EISENHOWER furent faits Compagnons de la Libération.

    Ainsi que Les villes suivantes :

    - Nantes, le 11 novembre 1941,


    « Ville héroïque qui depuis le crime de la capitulation, a opposé une résistance acharnée à toute forme de collaboration avec l'ennemi… Un magnifique exemple de courage et de fidélité. Par le sang de ses enfants martyrs, vient d'attester devant le monde entier la volonté française de libération nationale… » (extrait)

     

    Copie de Copie de BLASON NANTES.jpg

     

      

    . Ordre de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 -45.

     

     


    -
    Grenoble, le 4 mai 1944.


    « Ville héroïque à la pointe de la résistance française et du combat pour la libération. Dressée dans sa fierté, livre à l'Allemand, malgré ses deuils et ses souffrances, malgré l'arrestation et la massacre des meilleurs de ses fils, une lutte acharnée de tous les instants bravant les interdictions… a manifesté le 11 novembre 1943 sa certitude de la victoire et sa volonté d'y prendre part… A bien mérité de la Patrie » (extrait)

    Copie de Copie de BLASON GRENOLE.jpg

     

     

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme.


    - Paris, le 24 mars 1945,


    « Capitale fidèle à elle-même et à la France, a manifesté, sous l'occupation et l'oppression ennemies, sa conviction inébranlable de combattre et de vaincre. Le 19 août, conjuguant ses efforts avec ceux des armées alliés et Française, s'est dressée pour chasser l'ennemie par une série de glorieux combats…

    Malgré les lourdes pertes subies par les Forces Française de l'intérieur levées en son sein, s'est libérée par son propre effort, puis unie à l'avant-garde de l'Armée française venue à son secours, à, le 25 août, réduit l'Allemand dans ses derniers retranchement et l'as fait capituler… » (extrait)

    Copie de Copie de BLASON PARIS.JPG

     

     

    . Légion d'Honneur

     

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme.

     

    - Vassieux-en-Vercors, le 4 août 1945.


    « Village du Vercors qui, grâce au patriotisme de ses habitants, s'est totalement sacrifié pour la cause de la résistance française en 1944. Principal centre de parachutage pour l'aviation alliée sur le plateau, a toujours aidé de tous ses moyens les militaires du Maquis dans les opérations de ramassage d'armes… Charnière de la Résistance, grâce à la coopération de tous ses habitants et du Maquis… eu en 1944, 72 habitants massacrés et la totalité de ses maisons brulées…

    Martyr de sa foie en la résurrection de la Patrie... » (extrait)

    Copie de Copie de BLASON VASSIEU EN VERCORS.JPG

     

     

    . Compagnon de la Libération

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme.

     


    - L'Ile de Sein, le 1 janvier 1946.


    « Devant l'invasion ennemie, s'est refusée à abandonner le champ de bataille qui était le sien : la mer. A envoyé tous ses enfants au combat sous le pavillon de la France Libre, devenant ainsi le symbole de la Bretagne tout entière… »

    Copie de Copie de BLASON ILE DE SEIN.JPG

     

     

     

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme,

    . Médaille de le Résistance.

     

     

    Dix huit unités militaires (Terre, Mer, Air) eurent également leurs Emblèmes décorés de la Croix de la Libération :

    ARMEE de TERRE :


    . 1ère DFL (1ère Division Française Libre - 18 juin 1940)
    . 2ème DB ( 2ème Division Blindée - 18 juin 1940)

    Copie de 1 DFL 2 DB.jpg

     

     

    Insignes de gauche à droite 1e DFL, 2e DB

     

     



    - Bataillon de Marche n° 2................................................ 09 SEPTEMBRE 1942,
    - 13ème Demi-brigade de la Légion Etrangère.................06 AVRIL 1945,
    - Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique...........28 MAI 1945,
    - Régiment de Marche du Tchad......................................12 JUIN 1945,
    - 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale...........................12 JUIN 1945,
    - 1er Régiment d'Artillerie Coloniale.................................07 AOUT 1945,
    - 1/3 Régiment d'Artillerie Coloniale................................07 AOUT 1945,
    - 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains..............07 AOUT 1945,
    - 501ème Régiment de chars de combat............................07 AOUT 1945.

    ARMEE de L'AIR :


    . FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres : 1er JUILLET 1940)

    Copie de Insigne FAFL.jpg

     

     

    Insigne des FAFL


    - 1ère Escadrille de Chasse...................................................01 JUIN 1941,
    - 2ème Régiment Normandie-Niemen.................................11 OCTOBRE 1943,
    - 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes.....................08 NOVEMBRE 1944,
    - Groupe de Bombardement Lorraine..................................28 MAI 1945,
    - Groupe de Chasse Alsace...................................................28 MAI 1945,
    - Groupe de chasse Ile de France..........................................28 MAI 1945.

    MARINE :


    . FNFL (Forces Navales Françaises Libres : 1er JUILLET 1940)

    Copie de Libération 1 Type230.jpg

     

     

    " Perchoir " des FNFL

     

     


    - Sous marin « Rubis ».........................................................14 NOVEMBRE 1941,
    - Corvette « Aconis »...........................................................19 AVRIL 1943,
    - 1e Régiment de fusiliers Marins........................................12 JUIN 1945.

    J'ajoute pour conclure que le cérémonial est analogue à celui de la Légion d'Honneur ; la formule d'investiture est la suivante :

    - « Nous vous reconnaissons comme notre Compagnon pour la Libération de la France dans l'Honneur et la Victoire. »


    - Un décret du 23 janvier 1946 décida qu'il ne serait plus attribué de Croix de la Libération après cette date, l'Ile de SEIN fût sans doute une des toutes dernière à recevoir la prestigieuse distinction…si l'on excepte Sir Winston CHURCHILL qui l'obtint par dérogation en 1958.

    Le nombre de Compagnons s'élevant alors à 1061, en tenant compte des villes, des unités et des personnes morales à avoir été faites « Compagnons de la Libération »

    Parmi les 1038 femmes, hommes, enfants, à avoir été nommés soit à titre militaire ou civil : 271 compagnons le furent à titre posthume et 65 d'entre eux sont morts pour la France avant la fin de la guerre…

    Le 31 août 1947, fut remis, au Général de GAULLE, le Collier de Grand-Maître de l'Ordre de la Libération ; œuvre réalisée par le ferronnier d'art POILLERAT, le Général fût et restera le seul à l'avoir porté…

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    Général de GAULLE

    portant le Collier de Grand-Maître

    de l'Ordre de la Libération


    De 1941, date de sa création à nos jours, sept Chanceliers se sont succédés à la tête de l'Ordre :

    - Amiral Georges Thierry d'ARGENLIEU : 1941 ~ 1958,
    - Général François INGOLD : 1958 ~ 1962,
    - M. Claude HETTIER de BOISLAMBERT : 1962 ~ 1978,
    - Général d'Armée (cr) Jean SIMON : 1978 ~ 2002,
    - Général d'Armée (cr) Alain de BOISSIEU 2002 ~ 2006,
    - M. Pierre MESSMER : 2006 ~ 2007,
    - M. le Professeur François : JACOB depuis 2007.


    En 1996, par un arrêté du Ministère de la Défense, composé de 6 articles, précisant :

    - « Il est crée un insigne spécial portant le nom de « fourragère de l'Ordre de la Libération » destiné à pérenniser l'Ordre de la Libération et à préserver de l'oubli le souvenir des Compagnons de la Libération. » (article premier).

    - Les unités suivantes, héritières de leurs glorieux Aînés, se virent remettre la Fourragère aux couleurs de l'Ordre de la Libération :

    ARMEE de TERRE :

    - 1er Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine - Marsouins - (héritier des Traditions du 2ème Régiment de Parachutistes de l'Armée de l'Air).
    - 13ème Demi-Brigade de la Légion Etrangère.
    - Régiment d'Infanterie de Marine du Pacifique - Marsouins - (héritier des Traditions du Bataillon d'Infanterie de Marine du Pacifique).
    - Régiment de Marche du Tchad ( héritier des Traditions du 1er Régiment de Marche du Tchad)


    - 2ème Régiment d'Infanterie de Marine - Marsouins - ( héritier des Traditions du 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale)
    - 1er Régiment de Spahis (héritier des Traditions du Régiment de Marche de Spahis Marocains)


    - 501ème Régiment de Chars de combat

    (héritier du 501ème Régiment de Chars)


    -1er Régiment d'Artillerie de Marine - Bigors - (héritier des Traditions du 1er Régiment d'Artillerie Coloniale)


    - 3ème Régiment d'Artillerie de Marine - Bigors - (héritier des Traditions du 1/3ème Régiment d'Artillerie Coloniale).



    MARINE NATIONALE :

    - Sous-marin « Rubis »
    - Corvette « Aconis »
    - Ecole des Fusiliers Marins (héritière des Traditions du 1er Régiment de Fusiliers Marins).

     

    ARMEE de l'AIR :

    - Escadron de Chasse 2/30 « Normandie/Niémen » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Normandie » ).
    - Escadron de Chasse 1/30 « Alsace » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Alsace »).


    - Escadron de Chasse 2/5 « Ile de France » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Ile de France » ).


    - Escadron de Chasse 3/33 « Lorraine » (héritier des Traditions du Groupe de Bombardement « Lorraine »).



    . Le 18 juin 1996, ces fourragères, aux couleurs de l'Ordre de la Libération furent remises, au Mont Valérien par le Président de la République Jacques CHIRAC, aux 17 unités de l'Armée Française,

    faites Compagnons de l'Ordre de la Libération, .

    . En 2008, il ne restait plus que 58 Compagnons vivants, leur doyen, Pierre-Louis Dreyfus, eût 100 ans le 17 mai de cette même année …le plus jeune comme je l'ai précédemment souligné était âgé de 14 ans…

    . En 2011, date où le Conservateur Vladimir TROUPLYN et la Documentaliste Béatrice PARRAIN du Musée de l'Ordre de la Libération (Hôtel National des Invalides) ont eu l'extrême amabilité de me fournir certaines informations après, notamment, le décès de Pierre-Louis Dreyfus à 102 ans ; ils ne sont plus que 38...

    - Au flanc du mont Valérien, dans la Crypte de la France Combattante, il est un tombeau vide où viendra reposer, un jour, le dernier des Compagnons de la Libération…

    Copie de Copie de Mont-Valerien-300x224.jpg

     

    Mémorial du Mont Valérien

     


    « Je n'ai peur ni de la mort ni des hommes »

     

    Berty ALBRECHT.

     




    Remerciements
    :


    - L'auteur tient à remercier le Musée de l'Ordre de la Libération ,

    son Conservateur Vladimir TROUPLYN et

    sa Documentaliste Béatrice PARRAIN pour toute l'aide qu'ils lui ont apporté à la rédaction et à l'illustration de ce sujet. 

     

    Sources

    http://www.geoforum.fr/topic/20419-femmes-de-lombre-

    et-compagnons-de-la-liberation/

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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