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Par Dona Rodrigue le 11 Mars 2012 à 13:45
Deux soldats allemands boivent un verre sur une terrasse de Paris en 1940 – Bundesarchiv, Bild 101I-247-0775-38 / Langhaus / CC-BY-SALa France sous l’occupation allemande (1940)
L’occupation de la France par les troupes allemandes en 1940.Suite à la défaite de la France face à l’Allemagne en 1940, un accord de l’armistice a été signé par le maréchal Philippe Pétain avec le gouvernement allemand le 24 juin 1940. Ainsi la France se trouvait divisée en deux parties : une zone nord occupée par les Allemands, alors que la zone sud demeure sous la gouvernance vichyste.
La ligne de démarcation entre les deux parties était susceptible de se transformer en frontière hermétique avant qu’elle ne soit franchie par les Allemands en 1942 après l’invasion de l’Afrique du Nord par les alliés.
En plus les Allemands annexèrent l’Alsace –Lorraine et fixèrent des frais d’occupations très élevés.
L’organisation des préfets et des mairies avait considérablement changé à cette époque. Après la prise de la France par les troupes allemandes, tous les fonctionnaires antinazis ont été éliminés ou remplacés soit par des officiers allemands ou des Français pronazis.
Le quotidien des Français sous l’occupation allemande
Entre le moment de la signature de l’armistice et la libération du territoire en 1944, la France se trouvait inféodée à l’Allemagne. Un pillage économique, humain et financier a été exercé en France et la population locale n’a pu que se soumettre à l’occupation allemande avec tout ce qu’elle inclut en termes de restriction, de pénurie et de dictature.
La propagation de la faim
Les Allemands ont réquisitionné toutes les denrées alimentaires, les sources d’énergie et évidemment la main d’œuvre française, sans omettre que la situation a empiré avec le blocus imposé sur le territoire occupé.
C’est ainsi que les Français ont dû vivre une situation cauchemardesque due essentiellement aux problèmes de ravitaillement. Le gouvernement n’a pu que distribuer des cartes et des tickets d’alimentation échangeable contre des aliments de base comme le pain, quelques rares grammes de viande et surtout des matières grasses qui ne peuvent mettre fin à la faim qui sévisse dans le pays. Les plus démunis ont dû se nourrir de denrées comme le rutabaga et le topinambour.
Les succédanés et la chicorée ont vite remplacé le sucre et le café, le gazogène a substitué l’essence et un marché noir s’est développé pour la revente de produits alimentaires à des prix exorbitants loin d’être à la portée de tous. C’est ainsi que le vol et le pillage se sont propagés dans tous le pays.
L’exploitation de la main d’œuvre française
Les Allemands ont manqué de main-d’œuvre locale pour faire fonctionner les usines et les fermes, vu qu’une grande partie des hommes étaient engagés dans l’armée d’Hitler.
Pour combler ce manque, ils ont réquisitionné et déporté des centaines de milliers de Français pour l’effort de guerre allemand dans le cadre de ce qui était connu sous le nom de STO (Service de travail obligatoire).
Les historiens parlent environ 700 000 travailleurs français qui ont été acheminés en Allemagne entre juin 1942 et Juillet 1944.
Soldats allemands en France – Creative Commons par John N.Les autres aspects de la vie quotidienne sous l’occupation allemande
Le quotidien des Français était chamboulé jusqu’aux classes d’écoles où les enfants sont formés aux idées des occupants et où ils sont tenus de fredonner « Maréchal, nous voilà » ! Et si les journées étaient marquées par des contrôles réguliers et par la censure, la nuit venue, le couvre-feu sonne l’arrêt de toute vie nocturne dans les rues. Les volets et les fenêtres sont occultés et aucune activité à l’extérieure n’est permise sans autorisation des forces allemandes.
Les juifs de la France quant à eux, ils n’ont pu que subir une discrimination raciale intolérable. Ils étaient obligés de porter l’étoile jaune distinctive et occuper la dernière voiture du métro.
La territorialité sous l’occupation allemande
Avec le début de l’occupation, les Allemands ont déployé leurs forces tout au long du nord et nord-est de la France ainsi le territoire occupé s’étendait sur la région Alsace-Moselle qui était indexée à l’Allemagne, puis toute la zone du Nord-Pas-de-Calais, Charleville-Mézières, Saint-Dizier et Dole en plus du littoral Manche –Atlantique qui couvre une large zone côtière de plus de 10 km.
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Par Dona Rodrigue le 11 Mars 2012 à 12:26
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L'occupation
L'occupation est issue de la défaite française en mai 1940 face aux armées du Reich. L'occupation de la France, au terme de l'armistice du 22 juin 1940 signé entre le Reich et le gouvernement français du maréchal Pétain divise le territoire en plusieurs zones d'occupation.
Une ligne de démarcation sépare la zone d'occupation Nord de la zone d'occupation Sud.
La zone Nord se compose de la zone d'occupation "interdite" soumise au même régime que la zone d'occupation "réservée" où l'occupation allemande se double d'une politique de colonisation par des paysans allemands.
La zone d'occupation "annexe du Reich" comprend le Bas-Rhin et la Moselle.
L'occupation sur le pourtour littoral est "zone interdite". Délimitée en 1941 ; c'est dans cette zone d'occupation qu'est édifié le Mur de l'Atlantique.
Au sud, l'occupation se concrétise par l'occupation par les armées italiennes des départements frontaliers jusqu'en novembre 1942.
La zone "Libre", administrée par le gouvernement de Vichy, ne connaît pas l'occupation de fait mais l'Etat français y mène une politique de collaboration d'Etat.Pendant toute la période de l'occupation, l'administration française obéit aux ordres de Vichy.
Une milice est créée en janvier 1943 pour aider les Allemands à traquer les résistants et les Juifs.
Les républicains Espagnols et les Juifs Allemands sont les premières victimes emprisonnées dans les camps d'internement de la zone Sud et livrés aux Allemands quand ceux-ci les demandent.
La France livre à l'Allemagne des denrées alimentaires ainsi que du matériel de guerre.
En 1943, Laval crée le STO (service du travail obligatoire).
L'occupation touche alors les travailleurs français qui sont réquisitionnés pour travailler dans les usines françaises ou allemandes.
Enfin l'Etat français collabore militairement :
en juillet 1941 est créée la Légion des Volontaires contre le Bolchevisme(LVF).
La désorganisation économique et le paiement à l'Allemagne de lourdes indemnités d'occupation créent une situation de pénurie et de rationnement. Les citadins sont les plus touchés.
L'occupation est restée comme l'époque des cartes d'alimentation, des tickets, du "marché noir" et de la malnutrition.
En août 1944, le Reich recule, Vichy est en déroute, l'occupation cède la place à l'Epuration.
sources /
http://resistance39-45.e-monsite.com/pages/l-occupation.html
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