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    25 août 1944 : la Libération de Paris

    - texte et vidéos ...

     

     

     

    http://blogdejeromehelie.files.wordpress.com/2011/01/lestrois1944-1.jpeg

     

    Pour apprécier les vidéos... cliquer sur le logo central de RADIONOMY

    (colonne gauche, en bas) le fond musical du blog sera supprimé..

     

    Le document est signé par le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps d'armée. Il est aussi contresigné par le colonel Henri Rol-Tanguy, chef régional des FTP-FFI (Francs-tireurs et partisans des Forces Françaises de l'Intérieur).

    Une heure plus tard, le général Charles de Gaulle lui-même arrive à la gare et se voit remettre par Leclerc l'acte de capitulation.

     

    Il se rend ensuite à l'Hôtel de Ville où il est reçu par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance. Comme celui-ci lui demande de proclamer le rétablissement de la République, de Gaulle rétorque qu'elle n'a jamais cessé d'exister.

    Sur le perron, devant une foule enthousiaste et joyeuse, sous un beau soleil estival, il célèbre en des termes flamboyants la Libération de Paris : « Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... ». Son discours improvisé est aussitôt retransmis à la radio.

    Le soir, de Gaulle s'installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du gouvernement provisoire de la République française et le lendemain, le chef de la France libre descend en triomphe les Champs-Élysées, suivi de Leclerc et de ses fidèles de la première heure auxquels il a recommandé de se tenir derrière lui.

    Dans une joyeuse pagaille, acclamé par deux millions de Parisiens, il arrive à la Concorde. Là éclatent des coups de feu sporadiques. Puis le général gagne Notre-Dame pour un Te Deum passionné.

    En savoir plus

     

     

     

    Une foule immense est rassemblée pour acclamer le Général de Gaulle place de la Concorde, le 26 août 1944, au lendemain de la Libération de Paris.

    afp.com

    - Fusillé le 19 août 1944, décédé en 2005

    Samedi 19 août au matin. L'insurrection commence. La préfecture de police est prise par des policiers en grève depuis quatre jours. Le gardien de la paix Armand Bacquer, 24 ans, est arrêté par les Allemands dans le VIIe arrondissement. Vers 23h00, il est fusillé, avec un autre policier, Maurice Guinoizeaux, 37 ans, au bord de la Seine, près de la Concorde.

    Guinoizeaux est tué sur le coup. Touché de plusieurs balles, Bacquer, laissé pour mort, est secouru le lendemain. Opéré à Necker, il survivra et reprendra son métier de policier. Il mourra dans son lit en 2005.

    Une plaque commémore cet épisode à l'endroit-même où il s'est déroulé.

    - "Tenez bon, nous arrivons"

    Jeudi 24 août. Les barricades se multiplient. Les combats s'intensifient entre résistants, à l'armement disparate, et les soldats allemands munis d'armes lourdes. Les premiers chars de la 2ème DB sont à une dizaine de km des portes sud de la capitale. Des émissaires de la Résistance font savoir au général Leclerc qu'ils ont besoin d'aide.

    Vers 17h00, un avion Piper Club de l'escadrille d'observation de la 2ème DB survole Notre Dame et la préfecture de police. Aux commandes, le capitaine Jean Callet, qui pique sur les bâtiments. Le lieutenant Etienne Mantoux largue un petit objet lesté de plomb et muni d'une traîne qui tombe tout près de la préfecture. "Le général Leclerc vous fait dire : +Tenez bon, nous arrivons+", porte simplement le message manuscrit.

    - Les Espagnols de la 2ème DB les premiers à Paris

    Jeudi 24 août vers 20h00. Le général Leclerc donne l'ordre au capitaine Raymond Dronne de pénétrer dans Paris. Les premiers véhicules blindés de la 2ème DB gagnent une heure et demie plus tard l'Hôtel de ville. Des noms de villes espagnoles sont inscrits sur des blindés qui emportent des Républicains espagnols de la 9ème compagnie du Régiment de marche du Tchad, commandée par Dronne.

    Un livre écrit par Evelyn Mesquida, "La Nueve 24 août 1944", vient de paraître aux éditions du Cherche-Midi. Il raconte, à travers des témoignages, l'histoire de ces Espagnols antifranquistes qui s'engagèrent dans la 2ème DB.

    - La dernière partie de billard de Dietrich von Choltitz

    Vendredi 25 août au matin. Le général Leclerc arrive à Paris par la porte d'Orléans et la 2ème DB se déploie dans l'ouest de la capitale. Les Allemands se rendent massivement. Dans l'après-midi, la 4ème division américaine occupe l'est parisien à partir de la porte d'Italie.

    Le colonel Pierre Billotte installe le PC de son groupement dans la salle de billard des appartements du préfet de police Charles Luizet. Cet homme de confiance du général de Gaulle, qui fut l'un des tout premiers à se rallier au chef de la France Libre dans la soirée de l'appel du 18 juin 1940, tient la préfecture de police depuis une semaine.

    A l'hôtel Meurice, où il a installé son état-major, le général Dietrich von Choltitz, commandant du "Gross-Paris" depuis le 4 août, est fait prisonnier en début d'après-midi. A la préfecture de police, le général Leclerc attend impatiemment la capitulation allemande.

    "Allez me le chercher!", demande Leclerc. Billotte amène von Choltitz à la préfecture. A 17h00, le général allemand signe l'acte de reddition sur une petite table.

    Par

    Les vidéos d'appui

     

     

     

    25 Aout 1944 la liberation de Paris

    Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Il ya 60 ans : la Libération de Paris... En 1944, la Libération de Paris qui s ...

     

      

    La libération de Paris en août 1944

    Le 18 août 1944, la grève générale éclate. Des barricades sont dressées, entravant les mouvements des véhicules allemands. Des escarmouches ...

    L

      

    Libération de Paris (1/5) : 25 aout 1944, le général ...

    Le 25 août 1944 le général de Gaulle est accueilli à la gare Montparnasse par Leclerc ou celui-ci avait établit son pc et lui remet lacte de …

      

    Charles de Gaulle - Libération de Paris - 25 Août 1944

    Discours intégral du célèbre "Paris brisé, Paris outragé mais Paris libéré!" sur la place de l’Hôtel de ville le 25 août 1944 par De Gaulle

     

      

    LIBERATION DE PARIS 0001

    ..25 août 1944 Paris était libéré par l'armée du général Leclerc et les forces françaises de l'intérieur,les alliés nous ayant laissés ...

     

      

    Libération de Paris août 1944

    Images de la Libération, de Gaulle à l'Hôtel de Ville de Paris

     

      

    Libération de Paris (2/5) : 26 aout 1944, le général ...

    A l'Arc de Triomphe, le général de Gaulle ranime la flamme, avant de descendre à pied les Champs-Elysées. En savoir plus : Dossier de Gaulle et la ...

     

      

    Libération de Paris (3/5) : 26 aout 1944, le général ...

    Le général de Gaulle - précédé par quatre chars de la 2e DB, entouré de Parodi, du CNR et du CPL, des généraux Leclerc, Koenig, Valin, Juin et de ...

      

      

    Liberation de Paris, en direct à la Radio, Champs-Elysées, Août ...

    Je vous presente une video ou on entend en direct a la radio, la libération de Paris en Août 1944. - Les cloches de la Libération - Reportage sur ...

      

      

    Libération de Paris (4/5) : 26 aout 1944, le général ...

    Le général de Gaulle arrive à Notre-Dame où des coups de feu éclatent et provoquent un début de panique dans la foule. Imperturbable, de Gaulle …

     

      

    Libération de Paris (5/5) : 26 aout 1944, le général ...

    Le général de Gaulle arrive à Notre-Dame où des coups de feu éclatent et provoquent un début de panique dans la foule. Imperturbable, de Gaulle ...

     

      

    Le 25 août, 64 ans de la libération de Paris

    Le 25 août, 64 ans de la libération de Paris - Paris - Devant l'hôtel de ville, hommage au général De Gaulle et à sa contribution à la libération ...

     

      

    Fusillade à Notre-Dame de Paris - Libération de Paris - 26 août 1944

    Reportage radiophonique en direct de Raymond Marcillac. 26 août 1944: le Général de Gaulle, après son défilé sur les Champs-Elysées, entre dans ...

     

      

    paris brûle t-il (is paris burning) 1966.avi

    sources Wikipédia : Paris brûle-t-il ? (1966) est un film franco-américain réalisé par René Clément, adapté du livre de Larry Collins et Dominique ...

     

      

    Résistance Française 3 - La Libération de Paris

    Histoire de la France Résistance Française 3 - La Libération de Paris

     

      

    Liberation de Paris en couleur

    Vrais images couleurs de la libération de Paris filmés par le reporter de guerre Jack Lieb. Images commercialisées par l'atelier des Archives www ...

     

      

    La Libération de Paris

    de fondationdegaulle | 7 vidéo(s)

     

    La Guerre 1939-1945 à la radio

    de ArchivesRadio | 46 vidéo(s)

     

     

     

     

     

     

     

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    LIBÉRATION de PARIS

     

     

     

    Laisser passer émis pat la Direction Générale des Transmission FFI en date du 25 août 1944 . ( collection kubel lili)
    Ambiance libération de Paris , une traction avant Citroën chargé de FFI suit une jeep et un H-T de la 2éme D.B.

    Un GMC avec canon de 40mm Bofors du 22eme G.C.F.T.A de la 2eme D.B. monte la garde sur la Seine . ( collection archives du Cantal)

      

     

     

    Une barricade en plein IXe , à l'intersection des rue du Fbg Montmartre, Cadet , de Provence et Richer, avec en arrière plan la rue Lafayette . Mon bureau donnait sur ce carrefour avec les cafésMonte Carle et le tabac, l'épicerie fine " à lamère de Famille "
    ma collection de brassards : croix rouge ,défense passive, FFI, FTP, CFLN, FN, FUJP,CPI, MLN.... la plupart proviennent de Paris à l'exception de libé. Nord ( Reims) et celui d 'Epernay
    Souvenirs de la libération de Paris . La plaque d'immatriculation est certainement celle d'une Traction Avant
     
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    SOURCES

    SUPERBE BLOG d'un PASSIONNE

    http://nicokubel.blogspot.fr/2012_08_01_archive.html

      

      

     

    La Résistance - FFI - Forces Françaises de l'Intérieur - Armés du fusil Mauser 98k pris à l'occupant / Août 1944 - Barricade lors des combats de la Libération de Paris.

     

     

     

     

      

     

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  • La libération de Paris en direct ...

    Moyen de communication indispensable pour l'occupant, le téléphone n'a pas été coupé dans Paris. Dès le début de l'insurrection il est devenu une arme redoutable et une aide précieuse pour les insurgés. Renseignements, ordres, demandes de renfort, appels au secours ... ont pu ainsi circuler au nez et à la barbe de l'ennemi.

    Le nouveau préfet de police, Charles Luizet, demande au maire d'Antony de lui passer le général Leclerc. Madame Eurière signale la présence de plusieurs caisses de munitions dans son hôtel, 30 boulevard Magenta. Les chars allemands qui tenaient le carrefour Belle-Epine ont décroché. Une centaine de soldats sont entrés dans la station de métro Kléber-Boissière. Les occupants de la traction-avant noire immatriculée 7320 RK 4 tirent sur la population dans le 10ème arrondissement. La foule a investi la caserne Fontenoy et se livre au pillage. Trois soldats allemands se sont réfugiés dans un immeuble, 6 rue des Mariniers à Saint-Mandé, et refusent de se rendre. Le sous-lieutenant Bureau apprend à ses parents qu'il vient d'entrer dans Paris à la tête de son peloton de chars (il sera tué quelques heures plus tard sur le Quai d'Orsay) ...

    Voici l'enregistrement des communications téléphoniques reçues à la Préfecture de Police du 20 au 26 août 1944.

    Le style est parfois télégraphique. Le standardiste, qui doit entendre les coups de canon allemands tirés sur la Préfecture, ne fait pas de littérature. Je n'ai remplacé que certaines abréviations qui paraîtraient obscures. Le déroulement chronologique n'est pas toujours suivi; certaines communications ont-elles été d'abord transcrites sur des feuilles volantes puis recopiées ?

    J'ai trouvé ce document dans La libération de Paris 19-26 août 1944, récits de combattants et de témoins réunis par S. Campaux (Payot 12-1944), il s'arrête le 26 août à 22h50; pourtant les coups de téléphone ont certainement continué de pleuvoir au standard de la Préfecture de police. Chaque fois que cela a été possible j'ai illustré ce document par le résultat de mes recherches sur le terrain et dans les archives.

    Bonne lecture.

    __________

    Dimanche 20 août :

    16h30 : Directeur du laboratoire municipal nous informe des escarmouches face 12, avenue de l'Observatoire avec 4 Tigres, 3 gros tanks, 6 moyens et 3 petits chars qui se dirigent maintenant boulevard Saint-Michel.

    16h30 : Mairie du 17ème attaquée par des chars mais les gardiens tiennent les lieux.

    16h45 : Mairie du 20ème attaquée par des chars.

    17h10 : Du 13ème : 4 ou 5 gros chars descendent l'avenue des Gobelins.

    Vers 17h30 un officier et quatre soldats allemands ouvrent le feu sur un attroupement de civils dans l'avenue des Gobelins. Ils lisaient les affiches de la Résistance fraîchement collées. Le capitaine Tréville, le lieutenant Chauvelot et les policiers Suire et Gaillet, qui protégeaient les colleurs d'affiches, ripostent. Joseph Suire est atteint d'une balle dans la poitrine. Il décèdera à l'hôpital Necker.

    17h10 : Le commissaire d'Aubervilliers signale que les Allemands viennent de lui voler sa voiturette avec emblème de la Croix-Rouge immatriculée 9742 RK 4. Ils ont emmené un jeune homme qui était volontaire pour ramasser les blessés.

    17h10 : De la Défense Passive : entre 15h40 et 15h50, 3 camions camouflés dont un armé d'un canon anti-char ont tiré sur la foule dans le 20ème arrondissement. 15 blessés et 2 tués.

    17h25 : Rue du Cherche Midi, face prison, 4 Allemands armés de mitraillettes continuent à tirer; voiturette haut-parleur de la Feldgendarmerie avec gardien ont parlementé; mais après leur départ les Allemands continuent à tirer.

    17h35 : De Choisy le Roi : les forces de police reprennent possession du poste; de source officieuse, des chars américains se trouveraient à la Belle-Epine; attendre confirmation de Choisy le Roi.

    __________

    Carrefour Belle-Epine à Thiais. J'ai retrouvé cette information dans plusieurs ouvrages. Il s'agissait peut-être d'une patrouille de reconnaissance.

    __________

    21h00 : De Choisy : pas confirmé

    18h10 : De Saint-Vincent de Paul, 5 rue Coulepied : décès du brigadier Emile Vauton.

    En fait il s'agit du brigadier Emile Vancon, 49 ans, du commissariat du 4ème arrondissement, mortellement blessé à 17h00 par une rafale de mitraillette tirée d'un camion alors qu'il est posté en surveillance à l'angle de la rue de Rivoli et de la place Baudoyer. Ce convoi allemand fera deux autres victimes : les gardiens de la paix Pezin et Gagnepain.

    18h30 : Du central Littré : 3 Allemands tirent sur passants rue Saint-Thomas d'Aquin, rue du Bac, statue Chappe, dans bâtiment de l'Artillerie, place Saint-Thomas d'Aquin; des jeunes gens de la résistance seraient enfermés; il serait urgent de les libérer.

    __________

    Sur les combats dans ce quartier lire le témoignage de Jacques Couzi, médecin de la Défense passive...]

    __________

    18h30 : De la 1ère division : Colombes, mairie et commissariat attaqués par les Allemands.

    18h30 : On signale qu'une maison serait mise au pillage par la foule, rue des Pyramides.

    18h55 : De la 1ère division : la mairie de Colombes et le poste sont occupés par les Allemands; le poste de Colombes s'est replié et le poste de Courbevoie également.

    19h00 : Commissaire d'Aubervilliers : les voitures allemandes de passage continuent à tirer sur la foule; tirent en continuant leur route.

    __________

    Roger Colas est tué 23 rue Achille Domart; Emile Segard à l'angle de la rue du Goulet et de la rue du Moutier; Louise Poisson à sa fenêtre 6 rue du Goulet; Marcel Munoz rue du Moutier; André et Renée Chamois devant leur magasin 55 avenue de la République; Désiré Lagein 74 avenue Saint Denis et Antoinette Bouthors 33 rue du Vivier.

    __________

    19h00 : Commissariat de Sceaux occupé par les Allemands.

    19h15 : 12 rue de Valenciennes, un FFI a été grièvement blessé.

    19h45 : Du commissariat de Gentilly : avise qu'un groupe s'intitulant M.M.S fait apposer des affiches sur lesquelles il est dit que tout détenteur de stocks d'armes ou de munitions qui refuserait de les mettre spontanément à la disposition des FFI ou des Milices Patriotiques serait jugé comme traître et traité comme tel.

    19h45 : Du Directeur des PTT : des membres de la résistance attaquent le central Gutenberg, rue Jean-Jacques Rousseau. Les Allemands se retranchent dans les bureaux ne voulant pas se rendre et s'ils sont attaqués mettront le feu au central.

    19h45 : Du 1er arrondissement : les Allemands attaquent la recette de la Banque de France.

    20h10 : On avise qu'une permanence est assurée dans les postes de Sceaux et d'Antony.

    20h40 : Le directeur des Chantiers franco-belges avise qu'un remorqueur à moteur diesel de 500cv est amarré face Palais d'Orsay rive-gauche. Depuis deux jours les Allemands ont accosté 2 vedettes chasseurs de sous-marins; d'après renseignements ces 3 bateaux devraient sauter cette nuit.

    21h55 : Du commissariat d'Ivry : la centrale électrique de Vitry est attaquée par une trentaine d'Allemands; les FFI leur opposent résistance. Il y aurait 5 ou 6 victimes. Les Allemands auraient l'intention de faire sauter la Centrale.

    21h35 : Un groupe franc parti en voiture rue des Morillons a été arrêté par des Allemands. Après les avoir fouillés, ils les ont collés au mur pour les fusiller. Un de ceux-ci a pu se dégager pour prévenir

     

     

    il y aura plusieurs coups de fils ... lire l'épisode ...]

     

    21h45 : Du gardien Regnier du Service Technique, domicilié à Neuilly : les FFI occupent l'intérieur de la Mairie et du commissariat; ils sont cernés par les Allemands avec des chars d'assaut; plusieurs patriotes auraient réussi à s'enfuir par les égouts mais une grande partie se trouverait encore à l'intérieur. Le tir continue.

    Le sculpteur Auguste Maillard a été tué par une balle perdue devant la porte de son immeuble, 1, rue des Huissiers, d'où il suivait, comme de nombreux badauds, le déroulement des combats.

    Lire l'épisode ...]

    21h50 : De Mr Dubois, FFI : les dépôts d'essence dans l'ordre d'importance : Lille-Bonnières de Colombes, 5 avenue Jules-Coutant à Ivry; Jupiter 2 rue Ampère à Saint-Denis; Standard 1 rue Francis de Pressensé à Saint-Ouen; Hydro carbure, de Saint-Denis, rue Francis de Pressensé à Saint-Denis; Société générale des huiles de pétroles rue des Caboeufs à Gennevilliers; CIP 87 boulevard Félix Faure à Aubervilliers; Toneline 46 quai de Choisy à Choisy. Il y aurait intérêt à ce que ces dépôts soient gardés. Les Allemands auraient l'intention de les faire sauter. Mr Dubois téléphonera demain matin au cabinet pour donner de nouvelles précisions.

    20h10 : De la Défense Passive : les Allemands font sauter leurs dépôts de munitions à Nanterre (camp de la Folie). Un de leurs observateurs leur signale qu'à la Porte d'Orléans un officier et quelques soldats allemands font faire demi-tour aux véhicules se dirigeant vers le sud.

    22h15 : Du commissariat de Puteaux : la Croix-Rouge française installée au poste de police de Nanterre signale que les Allemands ont attaqué le poste de pompiers de Nanterre. Il y aurait quinze morts parmi les pompiers.

    22h35 : De Puteaux : il n'y aurait qu'un civil tué et non 15 pompiers.

    Le civil en question est Louis Meunier, lieutenant FTP, âgé de 24 ans. Lire le témoignage de son fils...]

    22h55 : Du 15ème arrondissement : suite à affaire 21h35 rue des Morillons. Quelques jeunes gens qui avaient été pris comme otages par les Allemands ont été relâchés par ceux-ci.

    23h20 : De l'état-major des pompiers : on signale que des Allemands auraient attaqué et subtilisé du matériel et des équipements de pompier à la caserne de Poissy. Ils seraient susceptibles d'utiliser ce matériel et ces équipements pour tenter un assaut à l'intérieur de la Préfecture de police. L'état-major des pompiers diffuse l'ordre de ne laisser pénétrer aucune voiture de pompiers à la Préfecture.

    23h30 : Du télégraphe PM (police municipale) : appel général Paris et banlieue : vous avise que des Allemands habillés en pompiers circulent dans Paris et sont susceptibles de se présenter et d'attaquer des postes. Prenez mesures en conséquence.

    23h55 : Renseignements pris par téléphone auprès du conducteur de la centrale électrique de Vitry. Vers 20h00 une échauffourée entre des membres FFI et des Allemands s'est produite aux abords de la centrale. A aucun moment les Allemands n'ont entrepris un coup de main contre celle-ci. A 23h50 le secteur est calme. Les abords de la centrale sont toujours gardés par des forces de gendarmerie française.

    __________

    Lundi 21 août :

    0h35 : De bureau 18ème : Mr Brûlée, chef de groupe Défense passive des Grandes Carrières prévient qu'à dater du 21 courant les rassemblements de plus de trois personnes seraient interdits. Les fenêtres seront fermées et les portes ouvertes.

    0h50 : D'une source officieuse (coup de téléphone à l'état-major) mêmes renseignements que ci-dessus. Ces instructions auraient été données par radio dans le courant de la soirée.

    7h30 : D'Asnières : un camion allemand accidenté contenant 2 petits canons se trouve devant le poste de secours Grande Rue à Asnières. Dix Allemands se trouvent à l'intérieur du poste de secours.

    7h30 : D'un IPA (inspecteur principal adjoint) de Vincennes : le poste de Vincennes a été attaqué hier par les Allemands. Les gardiens se sont repliés. Ce matin l'IPA a hésité à reprendre le poste. Il a été mis en communication avec le cabinet.

    7h53 : Du 1er arrondissement : le responsable du 1er est avisé par le 8ème arrondissement que rue de Castiglione, à l'hôtel Continental, quatre gardiens détenus par les Allemands seraient conduits à Vincennes pour être fusillés.

    Les Allemands vont fusiller de nombreux prisonniers faits dans ces premiers jours de l'insurrection ...]

     

    7h40 : De Pantin : un train de mitrailleuses quadruplées (une vingtaine) se trouve en gare de Pantin. Le pont qui se trouve à proximité de la gare est gardé à chaque extrémité par des soldats en armes, cinq sur le pont, deux devant la mairie, tous bien armés.

    __________

    Les choses évolueront dans la journée ... les soldats allemands prendront des otages dans la population civile pour se protéger. Paul Codde âgé de 53 ans, cafetier aux Quatre-Chemins et soldat des FFI, tente de s'interposer quand les otages sont menacés d'exécution; il est abattu. Demain matin, les soldats en faction sur le pont arrêteront le jeune Emilio Garnieri envoyé en mission de ravitaillement. Ils trouvent sur lui un pistolet et le fusillent sur place.

    __________

    7h45 : De la 1ère division : Levallois signale qu'un poste de radio émettant sur longueur d'onde de Radio-Paris a donné hier soir vers 21h00 une émission indiquant que le couvre feu était fixé de 21h00 à 6h00. Tous les cafés seront fermés à l'exclusion des restaurants. Tout rassemblement de personnes est interdit sur voie publique. Les Allemands tireraient sans prévenir.

    7h50 : De Charenton : à Vincennes des coups de feu ont été tirés; des blessés civils se trouveraient au poste de secours rue du Moulin.

    __________

    Ce jour-là, à Vincennes, on relève le décès de Guy Liebmann et de deux inconnus.

    __________

    8h15 : Communication téléphonique d'un pompier : un conducteur de voiture de pompiers passant boulevard Péreire, angle Ternes, aurait été requis par des FFI pour effectuer le transport de caisses de grenades placées dans une voiture allemande en panne au dit endroit. Le chauffeur d'après les consignes récentes de son état major, dit qu'il lui est interdit d'effectuer ce transport.

    8h00 : Par téléphone public (actuellement Elysées 17-38) Mr Baury, responsable d'un groupe de résistance vient de faire savoir qu'il allait tenter d'entamer des pourparlers avec l'officier allemand de l'hôtel Continental pour échanger six gardiens de la paix, susceptibles d'être fusillés, contre des prisonniers allemands. Il a été mis en rapport direct avec le cabinet.

    8h50 : De Colombes : les gardiens de Colombes viennent de réoccuper le poste. Télégraphe avisé.

    8h55 : Communication téléphonique anonyme : une trentaine d'Allemands viennent de monter dans le réservoir de la Compagnie des eaux de Villejust, angle Lauriston, avec fusils, pelles et sacs.

    8h55 : De l'hôpital de Vaugirard : un ancien inspecteur de police se trouve à cet hôpital grièvement blessé. Il déclare que quatre de ses amis ont été fusillés hier rue des Morillons, angle Olivier de Serres et ont été laissés sur place. Cabinet avisé (voir plus haut).

    9h00 : Communication téléphonique anonyme : un passant annonce qu'à l'angle de la rue Traversière et de Lyon les Allemands tirent encore sur les passants.

     

    Le tueur de la gare de Lyon va sévir plusieurs jours... ]

    9h45 : De Charenton : il est signalé qu'une sirène a émis le signal de fin d'alerte.

    10h00 : Du 12ème arrondissement : cinq ou six gardiens du 12ème ont été arrêtés hier matin entre 8h30 et 9h00 par des cheminots allemands. Emmenés en voiture rue Traversière à la Kommandantur des chemins de fer allemands. Responsable 12ème, Mr Armangau demande si l'on peut envisager échange ou libération sous forme quelconque.

    10h05 : Du commandant Curie, état-major des pompiers : Mairie du 10ème attaquée par des miliciens; un groupe de résistants se défend.

    10h10 : Du 11ème arrondissement : Mr Medevielle, Elysées 27-11, responsable 28ème groupe signale qu'une voiturette passe dans le 8ème arrondissement distribuant tracts signés "Colonel Lizé" qui donne l'ordre de ne pas cesser le feu.

    __________

    Le colonel de Marguerittes alias colonel Lizé est le chef des Forces françaises de l'Intérieur pour le département de la Seine... ] Pour cette fameuse trêve lire ... ]

    __________

    10h15 : De la 5ème division : six Allemands à descendre au dépôt du central 13ème. Attendre.

    10h30 : Du commissariat de Saint-Maur : samedi 19 courant, après 18h00, 4 rue de Lyon siège de la 4ème division, inspecteur et cinq gardiens ont été emmenés dans voiture par Allemands. Destination ignorée.

    10h40 : Renseignements complémentaires demandés au 12ème. En plus du personnel résistance 4ème division, quatre ou cinq gardiens ont été emmenés également. Le responsable a pu s'échapper par les toits avec un gardien.

    __________

    Les deux hommes qui parviennent à s'échapper sont l'inspecteur principal adjoint Houzelle et le gardien de la paix Vinet du commissariat du 12ème arrondissement. Lire l'épisode ...]

    __________

    10h50 : Du commissariat de Sceaux : la circonscription est calme; environ 110 S.S occupent le lycée Lakanal; ils ont pris 4 otages juifs qu'ils exécuteront s'il y a des incidents de rues.

    10h55 : Le 15ème confirme qu'il n'y a eu aucun tué hier rue des Morillons, angle rue Olivier de Serres. (voir plus haut)

    11h10 : Du commissariat de Choisy : on entend le canon en direction de Juvisy.

    11h30 : De la 1ère division : le bureau du 17ème avise que le poste central du 17ème vient d'être attaqué.

    11h53 : Du bureau du commandant Curie, état-major des pompiers : avisé par le capitaine Blanc que les Allemands fusillent des prisonniers au polygone de Vincennes.

    11h40 : Du 12ème : des Allemands par petits groupes rôdent aux abords de la Gare de Lyon, mitraillettes en main et se montrent menaçants. Un canon allemand carrefour Daumesnil/Traversière est braqué sur le poste des Quinze-Vingt.

    11h45 : De la 1ère division : le central 17 est attaqué avec des chars; les rues avoisinantes sont bloquées; les chars font feu sur le bâtiment.

     

    André Calmel équipier de premiers secours du 17ème secteur de la Défense passive est tué devant le 53 rue des Dames. Voir les combats dans le 17ème arrondissement...]

     

    11h45 : La 5ème division : 65 avenue d'Italie, cinq chars allemands se sont arrêtés et sans aucune provocation ont tiré un obus de 80 sur la foule se dirigeant sur Fontainebleau.

    11h45 : Du 5ème : Pont au Double : sept gardiens viennent d'être blessés dont un inspecteur principal adjoint.

     

    Lire l'épisode ...]

     

    11h50 : Du 20ème : Mr Lacour informe que Gilbert Rochas, 34 quai des Orfèvres, saurait où se trouve un dépôt de 500 mitraillettes dans les sous-sols de la police judiciaire.

    12h20 : Du bureau 11ème : le poste de Charonne est attaqué.

     

    Des miliciens accompagnés de soldats allemands se sont présentés au poste de police Charonne, rue des Orteaux pour obtenir la libération de collaborateurs incarcérés. Devant le refus des gardiens de la paix, ils ouvrent le feu et pénètrent en force dans le commissariat. Marcel Imbert et Armand Jeudy sont tués. On note le décès de Marcel Bellanger au 94, rue Maraîchers, à trois cents mètres de là.

     

    12h25 : Du 1er arrondissement (commissariat Palais Royal 503) : l'échange de quatre prisonniers allemands contre cinq gardiens prisonniers a été accepté. Hôtel Continental. L'officier allemand Konig propose que l'ensemble des prisonniers allemands faits sur la 1er arrondissement soit échangé contre d'autres gardiens prisonniers à l'hôtel Continental. Nombre pour nombre et d'autre part proposerait que l'ensemble des prisonniers allemands de Paris soit échangé contre les prisonniers français.

    12h40 : Du 12ème arrondissement : les Allemands attaquent le poste de Charonne, rue des Haies et massacrent tous les gardiens.

    12h45 : Communiqué téléphonique Docteur Delaphi : des camions allemands montés de soldats et des tanks se trouvent rue Censier-Daubenton et Monge.

    13h00 : Du 12ème arrondissement : le poste de Charonne est aux mains des Allemands.

    13h05 : Sur demande de la 1ère division : la Mairie du 17ème et le poste des Batignolles n'ont été attaqués que quelques instants. Actuellement calme.

    13h10 : Sur demande du 12ème : le canon qui se trouvait rue Traversière braqué sur poste des Quinze-Vingt a disparu.

    13h15 : Communication téléphonique anonyme : les FFI sont dans un appartement place Saint-Michel au 5ème étage. Ils ont cerné un Allemand qui s'est retranché au 6ème. Ils demandent renfort et grenades.

     

    Lire les aventures du Combattant du petit bonheur ...]

     

    13h20 : Du central 20ème : poste de Charonne est occupé par les Allemands; deux ou trois gardiens auraient été tués.

    13h25 : Du 12ème arrondissement : suite affaire poste Charonne : deux gardiens tués, un certain nombre de gardiens prisonniers par forces allemandes. Celles-ci ont une automitrailleuse, un camion et une vingtaine d'hommes; le responsable du 12ème demande instructions pour attaque du poste Charonne. Mr Pommier fait répondre d'attendre.

    13h37 : Des FFI du métro : 10 tanks Panther se dirigent de la Bastille vers le Châtelet.

    14h00 : Du 4ème arrondissement : cinq tanks passent rue de Rivoli vers Châtelet.

    14h05 : De Vanves : vers 12h50, 53 rue de Paris, le gardien de la paix Gaston Guittet, demeurant 32 ou 52 route de Montrouge à Malakoff, a été tué. Le gardien Raymond Mergault, 32 route de Montrouge à Malakoff a été blessé et hospitalisé aux Petits Ménages. Les gardiens se trouvaient dans voiture résistance.

    Clos Montholon deux voitures des FFI croisent un convoi de camions allemands. C'est la fusillade. Elle fait cinq morts du côté des Allemands, quatre du côté des FFI. De nombreux civils sont blessés. Les soldats ont tiré sur les gens qui regardaient à leurs fenêtres, racontera un témoin. Les premières ambulances arrivent; une infirmière donne quelques soins sur place. Les gardiens de la paix Guittet et Mergault, accompagnés du FFI Gabriel Crié, qui patrouillaient dans les rues de Vanves, stoppent leur véhicule et prennent en charge un blessé, Emile Beauchamp, pour le conduire chez un médecin. Ils n'y arriveront pas. Un groupe de SS qui, dans leur automitrailleuse, couvrent la retraite des soldats du convoi, ouvrent le feu. La camionnette vient s'écraser contre un arbre. Guittet et Crié sont achevés à coups de mitraillettes.

    14h23 : De la 5ème division : le poste de Cachan rue Camille Desmoulin à Cachan a été attaqué. On demande renfort et ambulance.

    14h23 : De la 1ère division : le 17ème informe que Mr Lacambre, commissaire de voie publique, l'inspecteur Psothei, le brigadier Imperats et le gardien de la paix Denis ont été arrêtés par la résistance et sont au poste des Epinettes.

    14h25 : De la circulation : le gardien Lahuec de la 4ème compagnie a été tué place Saint-André des Arts. Transporté poste sanitaire Ecole de Médecine. (voir le combattant du petit bonheur)

    14h15 : Communication téléphonique anonyme : entre Pont de Charenton et route déviation de Maisons-Alfort 500 Allemands en déroute saisissent vélos.

    14h45 : Suite affaire Cachan : quatre personnes montées dans traction-avant ont tiré sur Allemands; rattrapées par ces derniers, elles ont été tuées toutes les quatre.

    A la hauteur de la rue de Strasbourg à Cachan, une voiture cellulaire allemande venant de la prison de Fresnes ouvre le feu sur une petite Simca arrêtée dans les champs et tue son occupant. Surgissent deux voitures montées par des FFI arrivant du centre ville. Elles s'arrêtent près de la ferme Nissou. Huit ou neuf jeunes gens en sortent et se trouvent face aux soldats allemands qui tirent au fusil mitrailleur. Quelques uns parviennent à se réfugier dans un champ de betteraves, les blessés sont achevés d'une balle dans la tête.

    Parmi les victimes de la fusillade on relève : André Grenier de Monner, 22 ou 28 ans; Amar Malki; René Lenoir, 22 ans; Louis Mienne, 23 ou 37 ans; Henri Troalen, 32 ou 35 ans; Pierre Debled, 37 ans, conducteur tué dans la Simca; Gaston Audat, 45 ans, qui est sorti de sa maison, rue Dumontel, pour voir ce qu'il se passe et qui est tué d'une balle perdue. Pourraient figurer aussi parmi ces victimes : Georges Vigor, R. Perrotet et René François qui seraient arrivés dans la traction-avant des FFI.

    15h10 : Des FFI du métro : dans le 13ème arrondissement brassards tricolores vendus 100 francs.

    15h37 : Communication anonyme : les Allemands ont reçu de Berlin, il y a une heure environ, l'ordre de faire une descente massive contre les FFI à Paris.

    15h50 : De la 1ère division : la foule amassée aux alentours de la mairie de Courbevoie est attaquée par les Allemands qui tirent sur elle.

    16h25 : Du cabinet du Préfet : on nous signale de décès du gardien de la paix Poisson de la 9ème compagnie tué hier et du gardien de la paix Ternard de la 9ème compagnie tué ce jour. Les familles sont à prévenir.

    Raymond Boisson, 29 ans, attaque à la tête de son groupe un camion allemand qui se présente sur la place Saint André des Arts. Le chauffeur blessé perd le contrôle de son véhicule qui vient d'écraser sur la vitrine de la Brasserie Alsacienne. Les soldats allemands ouvrent le feu, la fusillade dure plus de cinq minutes au bout desquelles Boisson, croyant à une reddition, s'avance à découvert ... il est abattu d'une rafale de mitraillette.

     

    Marcel Ternard, 24 ans, est envoyé à 15h00 en mission de ravitaillement d'armes et de munitions. Sa voiture est accueillie par une pluie de balles à la sortie sud de la Préfecture. Mortellement atteint il est transporté à l'Hôtel Dieu.

     

    16h30 : Du 12ème : Mr de Villiers Terrace, attaché de cabinet de Mr Laval, vient d'être amené au poste central sur dénonciation d'un de ses voisins.

    16h45 : Du télégraphe de la police municipale : le siège de la 4ème division s'est replié au central 12.

    16h50 : Du 16ème : sur ordre du commandant des FFI d'Auteuil, occupant le lycée Jean-Baptiste Say, le drapeau a été hissé à 11h00; le lycée Claude-Bernard est toujours occupé par les Allemands. Défense : une mitraillette et deux fusils braqués boulevard Murat. Garnison peu importante. Le lycée La Fontaine n'est plus occupé. Quelques soldats s'y présentent de temps en temps. Porte de la Muette : infanterie de marine, une mitrailleuse en position, une également sur Porte Muette et Porte Saint-Cloud. Un fusil mitrailleur entre les deux lacs. Quelques blindés sous bois ainsi que camions, motos, véhicules divers. Les forces qui occupent ce secteur paraissent fortes. Physionomie calme.

    17h15 : Des FFI : boulevard Saint-Michel, la barrière Saint-Michel est attaquée par dix chars. Demande renforts.

    17h15 : Le commandant FFI du 5ème et de la barrière Saint-Michel demande que le canon anti-chars qui est à la Cité soit envoyé immédiatement à la barrière Saint-Germain/Saint-Michel.

    Ce canon a été capturé par les FFI de la barricade Saint Michel puis récupéré par les policiers pour assurer la défense de la Préfecture. On peut déchiffrer les noms de Boisson et Ternard (voir plus haut). Et pour connaître l'histoire de ce FFI unijambiste ... ]

     

    17h30 : Des RG (Renseignements Généraux) Bertin : on nous informe que trois Allemands se trouvent actuellement 8 place Saint-Michel et qu'ils ont demandé un tank pour venir les délivrer.

    17h30 : Du bureau 8ème : le 8ème a un officier allemand prisonnier; d'autre part le gardien Vergnez-Cat Jean est actuellement prisonnier au Mont-Valérien avec 26 de ses collègues; le 8ème demande s'il y aurait possibilité de faire échange avec prisonniers allemands; l'officier allemand prisonnier au bureau 8ème est le capitaine Beinchls von Ziegrsar, ex-officier d'ordonnance du général Sticchus.

    17h30 : Des RG Girardot : on nous informe qu'un tracteur qui remorquait un car et une remorque à plateau et qui passait quai de la Mégisserie à la hauteur des Magasins Esders s'est arrêté. Huit à dix Allemands sont descendus et se sont aplatis derrière le parapet du quai de la Mégisserie, 4 rue du Pont-Neuf.

    18h10 : De la compagnie école : 300 cents écoliers se trouvant au centre Beaujon ont tué quelques Allemands, fait un prisonnier, détruit une voiture, mais sont menacés d'être attaqués à leur tour. Demande renfort.

    __________

    Ces "écoliers" sont des gardiens de la paix stagiaires de l'école pratique de police de Beaujon.

    __________

    18h10 : Du commissariat de Pantin : signale la présence entre gare de Pantin et Grands Moulins de Pantin de deux trains allemands. Le premier 15 à 18 voitures D.C.A, armement, mitrailleuses lourdes et légères, canons; le deuxième 15 à 18 voitures voyageurs et marchandises, 1000 SS environ circulent entre Pont de la Folie, Bobigny (pont de la route de Meaux enjambant le chemin de fer) et Porte de la Villette et mitraillent au passage. Demande pilonnage par aviation alliée si possible.

    18h05 : Communication de Girardot, inspecteur du dépôt : ne plus envoyer de détenus au dépôt, les locaux sont complets.

    18h45 : Nouvelle demande de renforts du centre Beaujon, cinquante hommes avec mitraillettes.

    18h50 : Du 13ème arrondissement : au Sénat trente prisonniers civils et gardiens de la paix (dont Bodin) du Service Technique seraient susceptibles d'être emmenés ce soir.

    Capturés le 19 août, Henri Bessot, Jean Dugarreau, Louis Gallon, Léon Hutin, André Monnier, Arthur Pothier et Jean Robaux ont été fusillés. Leurs corps seront découverts dans une fosse du Jardin du Luxembourg le 27 août... ]

     

    19h10 : Du 8ème : les Allemands patrouillent à Saint-Augustin et tirent.

    19h20 : Du centre Beaujon : attaque terminée; tout est calme actuellement.

    19h20 : D'un FFI : deux de ses camarades viennent d'être faits prisonniers par les Allemands rue Saint-Germain l'Auxerrois.

    19h30 : De la 6ème division : le responsable de la 6ème division signale qu'il vient d'être averti par le responsable de Montrouge que les Américains sont signalés à Monthléry. D'autre part il y a un fort repli au Petit-Clamart. Un camion allemand se trouve Porte d'Orléans et tire sur la foule; il se dirige vers Paris.

    19h40 : Du 8ème arrondissement : ont été tués à 18h00 boulevard Haussmann, place Laborde : le gardien Fischer René matricule 10254, 38 ans, de la Circulation, demeurant 47 rue Marius Auphand à Levallois-Perret et le gardien en civil Loiseau Alexis, 21 ans, 97 avenue du Chemin de Fer à Vitry. Les corps sont au poste de secours au Grand Palais.

    De retour de mission, sa voiture est interceptée rue Laborde ... René Fischer se réfugie dans un immeuble mais , rattrapé par les soldats allemands, il est immédiatement fusillé. Curieusement le gardien en civil Alexis Loiseau est déclaré tué rue Laborde dans ce document. Le registre du cimetière de Vitry sur Seine où il est enterré indique pour sa part qu'il a été fusillé à la caserne Balard , les Archives de la Seine l'enregistrent décédé à l'hôpital Necker, et aucun Loiseau ne figure parmi les policiers tués pendant l'insurrection.

    20h25 : De Choisy : signale que la canonnade venant de la direction d'Arpajon, Croix de Berny, s'approche de Choisy.

    20h30 : Du 8ème : le gardien Faisy Marcel, de Puteaux, demeurant 16 passage des Petits-Clos à Suresnes a été tué. Corps au Grand Palais.

    De retour d'une mission de ravitaillement à la Préfecture de police, les gardiens Sclavon, Salaun et Faisy tombent sur une patrouille allemande, boulevard Malesherbes. Ils présentent leurs cartes de policiers quand surgit un camion monté de soldats SS; l'un d'entre eux abat Faisy d'un coup de fusil. La veille, avenue de la République à Nanterre, Sclavon, Faisy et Pons transportaient un blessé à l'hôpital quand ils sont tombés sur un barrage allemand. Le gardien de la paix Noël Pons a été tué au cours de la fusillade.

    20h45 : Du 8ème : tout le groupe Maury de la 6ème compagnie de circulation a été pris rue d'Astorg; de ce groupe il y a deux ou trois blessés légers; Maury serait sérieusement atteint.

    mortellement blessé à la tête il décèdera le lendemain à l'hôpital Necker.

     

    .

    20h45 : Communication anonyme : un char Tigre venant du Sénat se dirige par la rue de Seine vers le boulevard Saint-Germain.

    20h50 : Du 12ème : Cinq chars Panther venant de la Nation se dirigent vers la Bastille à hauteur de Charonne.

    21h10 : Du 7ème : (communiqué par responsable du central télégraphique Grenelle) Cinq chars Tigre remontent cours de Vincennes direction centre de Paris sans accompagnement.

    21h40 : De Mr Souyri : ordre du Préfet en ce qui concerne les chars Tigre venant de la Bastille et se dirigeant vers l'Hôtel de Ville : Ne pas tirer avant d'être attaqué, alerter toute la défense.

    21h45 : De Mr Souyri : le Ministre de l'Intérieur fait part de bruits suivants entendus : Les Allemands auraient l'intention d'attaquer ce soir la Préfecture de police et de faire sauter les ponts.

    21h45 : De Mr Levet (police judiciaire) : Six chars Tigre venant de la Bastille se dirigeraient vers l'Hôtel de Ville et Cité. Après avoir demandé leur route à une femme, ils l'ont abattue.

    22h00 : De Mr Souyri : la 5ème division a informé le bureau des chefs que des Allemands descendraient à la station du métro Châtelet.

    22h05 : Du 205 : les Allemands qui descendraient au métro Châtelet seraient des Allemands pourchassés.

    22h50 : Du 4ème arrondissement : lieutenant Giraud, de la caserne Célestins, aurait fait savoir que la trêve serait rompue.

      

    SOURCES : http://www.liberation-de-paris.gilles-primout.fr/etelephone.htm

      

      

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  • La libération de Paris en direct ...

    Mardi 22 août :

    0h40 : De la 6ème division : Une voiturette de la Préfecture partie en mission prise pour voiture allemande a été attaquée rue de la Gaîté par les FFI. Le gardien Auriac du 14ème a été tué; le brigadier Delfieu et le gardien La Personne, également du 14ème, blessés légers. Il s'agit d'une voiture touriste récupérée. Le corps du gardien Auriac a été transporté chez les Soeurs rue Charles-Divry. Le brigadier Delfieu a été admis à Broussais et La Personne continue son service.

    __________

    C'est en revenant de la rue Edgar-Quinet, où des coups de feu avaient été entendus, que la voiture est mitraillée dans la rue de la Gaîté. Le tireur embusqué dans une porte cochère s'enfuit immédiatement. L'enquête diligentée après la Libération ne permettra pas de déterminer s'il s'agissait d'un milicien, d'un soldat allemand ou d'un soldat des FFI.

    __________

    0h45 : De Pantin : Un train blindé et un autre train chargés de SS sont en panne en gare de Pantin, n'ayant qu'une locomotive. Les SS ont pris des otages parmi la population pour éviter d'être mitraillés. Le commissaire de Pantin demande le secours de l'aviation alliée.

    __________

    On retrouvera le corps de Charles Meunier, cheminot de Bobigny, dans le Chemin des Vignes près de la gare.

    __________

    7h10 : Du 6ème : Deux petits chars venant de l'Etoile descendent les Champs-Elysées vers Concorde.

    7h45 : De Sceaux : Les Allemands qui se trouvaient au lycée Lakanal, pavillon rue Marie-Curie et Castel de Bellechasse, quittent les lieux à l'instant. Ils seraient environ 200, se dirigent vers Bourg la Reine et avenue d'Orléans; sont armés de mitraillettes, fusils mitrailleurs et sont escortés d'une chenillette. Les cinq otages retenus au Castel de Bellechasse ont été relâchés.

    Jeune agent de liaison, Paul Couderc est arrêté voie des Glaises à Sceaux; les soldats allemands découvrent dans les sacoches de sa bicyclette des tracts qu'il allait livrer et le fusillent séance tenante

     

    8h30 : De la 6ème division : Viennent d'arrêter un soldat allemand; a été désarmé et fait prisonnier; le dirigent vers la Cité. Télégramme suivra.

    9h10 : De la C.P.E (Compagnie parisienne d'électricité) : Signale qu'une de ses voitures de secours a disparu; il s'agit d'une voiture électrique.

    8h50 : Du 7ème : Poste central attaqué par trois chars et 150 Allemands environ.

    Concierge et chef d'îlot de la défense passive, Paul Boehm est mortellement blessé rue de Solferino; tandis que le sergent des FFI Marcel Planchard, nageur professionnel, tombe dans la cour de la Mairie du 7ème. Lire les combats dans ce quartier...]

     

    8h50 : De Sceaux : Route de Chartres angle avenue d'Orléans à Antony est barrée par Allemands.

    8h57 : De Mr Blaise des Lilas : Après évacuation par Allemands du Fort de Romainville, onze personnes ont été trouvées fusillées à l'intérieur (dix hommes et une femme).

     

    Les détenus en attente de déportation ont été libérés sur l’intervention du consul de Suède, Raoul Nordling. La garnison qui tient le Fort, des soldats géorgiens de l’Armée Vlassov, s'est débarrassée des prisonniers capturés quelques jours avant...]

     

    9h10 : Du P.C 5 (Mme Calvignac, secrétaire lieutenant Féron du groupe résistance) : Les trois chars se trouvent encore devant la mairie et commissariat place du Panthéon. Ils ont cessé le feu mais tiennent toujours sous leur surveillance les bâtiments. Le commissariat a été évacué à l'aide de cordes par la cour de la Mairie. Au premier étage du commissariat se trouvent les corps de deux lieutenants tués. Il s'agirait du lieutenant Mevne et d'un autre non identifié.

    __________

    Le deuxième FFI s'appelle André Gazeau. En outre Marie Lablond, 50 ans, et deux inconnues ont été tuées par des balles perdues à l'angle de la rue Valette et de la rue Laplace. Lire les combats dans le quartier...]

    __________

    9h31 : Du 5ème : Les chars tirent toujours sur la Mairie du 5ème; le poste central se replie sur le poste du Val de Grâce.

    9h50 : De la caserne des pompiers rue Blanche : Deux camions allemands montés par vingt soldats environ ont arrêté deux voitures civiles et fait monter les occupants dans camions; ceux-ci restent en stationnement rue Blanche. Les soldats patrouillent dans les environs. 9ème avisé, envoi renforts.

    9h50 : Communication anonyme : Des tanks descendent la rue Monge en direction de la Cité.

    10h10 : Du 6ème : Ont attaqué le Panthéon : quatre chars (un char Tigre et trois petits), cinquante fantassins. Le Tigre se dirige vers la Cité par la rue Monge. Les trois autres chars et les fantassins sont restés place du Panthéon.

    On relève de nombreuses victimes dans le quartier parmi lesquelles Robert Houbré tombé à l'angle de la rue Vaugirard et du boulevard Saint-Michel, Jean Delormel, architecte de la préfecture de police, tué à sa fenêtre rue Sommerard; madame Gerbaud, 55 ans, abattue 18, rue du Cardinal Lemoine, Adèle Abraham, 67 ans, rue Lhomond. Les chars et les fantassins appartiennent à la garnison qui occupe le Sénat.

    10h10 : De la 5ème division : Les Allemands ont demandé une trêve d'une demi-heure pour ramasser leurs morts place du Panthéon. Accordée. La lutte reprend.

    10h15 : Communication anonyme : 4 ou 5 chars munis de canons de 90 suivent quais côté Hôtel de Ville vers Cité.

    10h20 : De Choisy (renseignements FFI) : Les armées alliées contourneraient Melun de chaque côté de Seine. Armées allemandes se replieraient par Belle-Epine sur Thiais : pont bateaux baignade Choisy aval pont de Choisy. A Rungis motocyclistes américains auraient été tués. Plus de communication avec Seine et Oise.

    10h20 : Les FFI demandent l'envoi d'un camion 144 boulevard Berthier pour prendre ravitaillement chez un charcutier italien.

    10h40 : Du 13ème : Directeur école de garçons Porte d'Ivry signale que les Allemands ont abandonné une caisse de cartouches en évacuant les lieux. S'adresser à la concierge.

    10h55 : Du 3ème : Poste Saint-Avoie attaqué par automitrailleuse.

    11h00 : Du 4ème : 6 chars lourds suivent les quais direction place Concorde; un camion, deux voiturettes.

    10h50 : De Pantin replié : Des convois de camions chargés de soldats remontent vers Paris par la Nationale 3. En ce qui concerne les trains de SS en gare de Pantin les Allemands semblent faire des préparatifs pour les faire sauter.

    10h45 : Des FFI : Un petit char accompagné de 25 fantassins passe boulevard Saint-Germain direction Odéon. Dix fantassins passent rue des Ecoles en direction boulevard Saint-Michel.

    René Vinchon, 24 ans, gardien de la paix, est mortellement blessé d'une balle dans la tête, sur la barricade à l'angle du boulevard Saint-Germain et de la rue Saint-Jacques.

    11h15 : De Montrouge : Un tank et cinq voiturettes avec mitrailleuses quadruples viennent de passer à Montrouge se dirigeant vers Paris, avenue d'Orléans.

    11h24 : De Pantin : Il se confirme que la route de Meaux est coupée. Un camion allemand de D.C.A qui se dirigeait vers Meaux a fait demi-tour.

    11h40 : Du 4ème : 4 chars légers, 1 moto, 1 camion viennent de passer rue de Rivoli en direction Concorde.

    Ce convoi de camions escortés par un char se dirige dans la direction opposée

     

     

    11h45 : Du chef de groupe FFI 7ème (Ségur 07.25) : Un membre de la Gestapo, arrêté et blessé par FFI admis à Necker aurait volé dans appartement 218, boulevard Saint Germain; serait en possession de son larcin. 7ème avisé pour informer commissaire de police.

    11h45 : Du 6ème : Groupe résistance Pont-Neuf se trouve en difficulté. 2 mitrailleuses, une sur chaque immeuble vers statue braquées sur Pont-Neuf et rue Guénégaud et 6ème. 2 mitrailleuse seraient nécessaires.

    12h00 : Du cabinet du Préfet : Envoyer immédiatement dans la cour d'honneur du Préfet 15 hommes prêts à diffuser par voiture haut-parleur la reprise du combat.

    12h00 : Du PC 5ème : 7 chars Tigre et 7 camions chargés se trouvent à la Concorde et se dirigent vers la Cité.

    12h05 : Du bureau 7ème : 2 voitures sont envoyées par le 7ème à la Préfecture pour prendre livraison d'obus pour canons de char. Ils ont un ordre de mission du lieutenant Guy.

    12h05 : Du 3ème arrondissement : Dans garage, 4 rue de Béarn, dépôt armes et grenades anti-tanks entreposées par Allemands. Gardé par gendarmerie des Minimes. Il y aurait urgence à les enlever.

    12h05 : Du 4ème : 2 des chars qui tiraient sur l'Hôtel de Ville partent en direction de Bastille.

    12h10 : De la Direction : La Croix-Rouge française communique que les Allemands ont abandonné plusieurs centres importants contenant du matériel et produits pharmaceutiques. Elle envoie immédiatement au cabinet du Préfet un homme de confiance avec une liste de ces centres.

    12h20 : Du 9ème arrondissement : Nous signale que dix gendarmes en uniforme et un capitaine venant du Ministère de l'Intérieur place Beauvau se sont rendus au siège de la L.V.F du 9ème arrondissement pour occuper les locaux. Ils se sont présentés à gardien du 9ème qui était chargé de garder l'immeuble.

    __________

    L.V.F : Légion des volontaires français (contre le bolchevisme) qui rassemble des soldats français combattant sous l'uniforme allemand

    __________

    12h40 : Du PC 5ème Saint-Jacques : demande d'urgence un artificier avec quelques amorces pour instruction des hommes.

    12h50 : Du PC 2ème compagnie/19/1er bataillon mobile A.V : Signale que 6 Allemands bien armés attaquent le dépôt de la Villette. Ce dépôt nous avait fourni des armes ces jours derniers. Diriger renforts au 12, rue de Tanger où instructions seront données.

     

    Ce dépôt a déjà été attaqué le 19 août. Jean Dirand, René Durupt et Georges Topenot, tous trois des Corps francs autonomes de Paris-Villette, ont été tués.

     

    13h05 : Du secrétaire de permanence : Mr Leves, responsable police judiciaire, fait connaître que sur le 6ème la situation est critique. Un poste de commandement a été pris par les Allemands à l'aide de chars. Les opérations se déroulent dans le secteur Saint-Michel/Institut/Carrefour Odéon. Un commandant français vient de demander le plus grand nombre possible d'hommes car l'objectif est d'attaquer les Allemands par tous les moyens. Police judiciaire attend 2 canons; le commandant n'a pu rassembler que 150 hommes.

    12h50 : De Pantin : Devant le marché noir pratiqué par les maraîchers de sa circonscription, Mr Le Menn, commissaire de police, a décidé de faire apposer l'affiche suivante : "FFI. Tout marchand qui vendra sa marchandise à des prix prohibitifs et exorbitants s'expose à l'arrestation suivie de mesures extrêmement graves. Les mêmes mesures seront appliquées aux acheteurs." Mr Le Menn demande diffusion dans tous les arrondissements pour que les revendeurs à la sauvette ne vendent pas à des prix prohibitifs.

    14h25 : Du PC 5ème, rue des Prêtres Saint-Séverin, lieutenant Féron : Les Allemands qui se trouvent en ce moment sur le 6ème s'apprêtent à attaquer le 5ème. Le PC demande renforts d'urgence.

    14h45 : De la 6ème division : Signale que la permanence FFI rue Olivier-Noyer à Plaisance est assiégée par un camion de fantassins allemands. Demande renforts au central.

    __________

    Quartier Plaisance dans le 14ème arrondissement

    __________

    14h30 : Du cabinet Préfet : Les Allemands réquisitionnent des habitants de Choisy pour creuser tranchées autour piliers pont de cette localité en vue de le faire sauter.

    14h45 : De Mme Eurière, hôtelière 52, rue des Marais : Signale que dans son hôtel sis 30, boulevard Magenta se trouvent plusieurs caisses de munitions abandonnées par les Allemands.

    14h45 : Du capitaine Derne de la gendarmerie (Invalides 36-18) : Depuis 8 jours nous avons deux brigades à la centrale Saint-Denis, une demi-brigade à la centrale Arrighi. Ces effectifs devaient être remplacés par C.V.C. Aurait besoin effectifs.

    14h45 : Communication anonyme : Sur la Marne à Charenton, face lieu-dit Les Sept-Arbres, au dessus écluse Charenton, se trouve péniche chargée canons anti-chars (démontés). Pas d'Allemands aux environs.

    15h00 : Du 8ème arrondissement : Un dépôt d'armes et de munitions, 2 tonnes environ, abandonnées par Gestapo 90, rue de la Faisanderie. Les 8ème et 16ème se sont déjà servis. Il faudrait envoyer un camion avec armurier. Ces armes étant démontées.

    15h05 : Du commissariat Maison-Blanche : Munitions provenant d'Ivry se trouvent au commissariat (caisses de grenades).

    15h10 : De Mr Le Menn de Pantin : Les Allemands viennent d'installer quatre pièces d'artillerie sur tourelles pont du chemin de fer, Porte de la Villette. Ces pièces commandent en direction du Bourget/Paris.

    15h10 : De la 5ème division : Choisy leur communique que les Allemands ont évacué habitants dans rayon 200 mètres autour pont Choisy en vue de le faire sauter.

    15h35 : D'un capitaine FFI : Demande d'urgence une voiture pour enlever du poste, 10, rue Peyronnet (5ème) cinq prisonniers allemands.

    15h40 : De Mr Busset, responsable FFI Gentilly/Arcueil : Des munitions, grenades et cartouches, vont être transportées à la Cité par des hommes appartenant au groupe Arcueil. Ces hommes viennent par le métro.

    15h50 : Communication particulière : 3 chars remonteraient le boulevard Montparnasse direction Observatoire.

    16h10 : De Pantin : Plusieurs pièces d'artillerie s'installent à la Patte d'Oie de Gonesse et sont braquées sur Paris.

    16h25 : Du 8ème : Rue des Saussaies barrée vraisemblablement pour miner le 11.

    __________

    La rue des Saussaies est le siège du Ministère de l'Intérieur dont les locaux ont été réquisitionnés, pendant l'occupation, par les services de la Gestapo.

    __________

    16h30 : Rappel au 285 au sujet communication Choisy relative dépôt des d'armes des gardiens à Villeneuve le Roi.

    __________

    Henri Gilbert, maire adjoint de Villeneuve le Roi vient d'être fusillé alors qu'il tentait d'empêcher des soldats allemands d'exécuter des otages pris dans la population après le pillage d'un entrepôt de denrées alimentaires qu'ils allaient transférer.

    __________

    16h40 : De Mr Cachet, commissaire au 18ème arrondissement : A la caserne Clignancourt, 450 Allemands sont disposés à se rendre. Instructions demandées.

     

    La caserne de Clignancourt tombera le 25 août...]

     

    17h00 : De Charenton : 20 camions allemands se dirigent sur Paris direction Paris/Charenton. 100 hommes environ, armés légèrement.

    17h15 : Du PC lieutenant Féron, rue des Prêtres Saint-Séverin : Demande l'enlèvement de trois ou quatre cadavres allemands placés 42, rue de la Harpe (5ème). Faire diligence, seraient à la vue du public.

     

     

    des victimes du Carrefour de la mort ?

     

    17h30 : Du responsable du 11ème Baulien : caserne Prince Eugène, effectif 280 soldats, canons : trois 75 en batterie prêts à tirer; cinquante canons de 2 et sept de 33; munitions : trois wagons, très nombreuses mitraillettes. Sept chars moyens. Pose de mines entre faubourg du Temple et statue.

    Les troupes allemandes ont installé un véritable camp retranché. Il faudra l'action conjuguée des FFI et d'un élément de la 2ème DB pour en venir à bout le 25 août en fin d'après-midi... ]

     

    17h30 : Du 12ème : En prêtant main-forte à FFI en difficulté rue de Charenton, deux gardiens ont été tués; un brigadier et trois gardiens blessés. Parmi ces derniers, un démissionnaire de guerre. Gardiens tués : Ladet et Theureau.

    Il y a en fait 9 victimes...]

    17h30 : Du 7ème : Le lieutenant Toser des FFI signale huit chars Renault sans armement dans un garage 87, rue Notre-Dame des Champs. Ces chars paraissent en bon état de marche. Demande qu'on lui envoie de l'essence.

    17h55 : De Mr Rodier, place de Valois, n°6 : Sept ou huit Allemands chargent des vivres dans un camion à la Banque de France, rue Croix des Petits Champs, armés de fusils.

    18h05 : De Mr Cachet, 18ème arrondissement : Les 450 Allemands de Clignancourt ne sont plus aussi disposés à se rendre. Les pourparlers ne sont pas complètement rompus.

    18h10 : De Pantin replié : Mairie du Bourget : dix camions d'essence, un canon anti-chars de 25 à la Patte d'Oie de Gonesse sur la route, un canon de 105, six autres du même calibre disséminés dans les champs. Tous braqués sur Paris.

    18h25 : Du 12ème : Quatre gardiens qui circulaient en voiture face gare d'Austerlitz ont voulu forcer barrage allemand. Trois blessés dont deux grièvement. A la Salpêtrière. Quatrième prisonnier central accueil, serait échangé par A.A (autorités allemandes) contre un prisonnier allemand. Ces gardiens seraient du 11ème.

    Roland Igersheim se rendait avec ses camarades en mission de récupération d'armes à Ivry sur Seine. Il a été atteint d'une balle explosive en pleine tête et décèdera dans la nuit à l'hôpital de la Salpêtrière.

    19h00 : De la 2ème division : Le responsable de Jules-Joffrin signale que des Allemands descendent dans le métro en direction Cité. La station Cité ne répondrait plus au téléphone. Le courant a été rétabli entre Barbès et Saint-Placide.

    19h10 : Communication anonyme : Mr Battilliot, 32, rue des Fossés Saint-Bernard propose d'indiquer de quelle fenêtre on tire sur les FFI rue des Fossés Saint-Bernard.

    19h30 : Du 8ème arrondissement : 3ème nous avise que trois ou quatre chars accompagnés de soixante à soixante-dix cyclistes allemands suivent les Grands Boulevards direction La Madeleine.

    19h40 : Du Ministère de l'Intérieur : La Maison du prisonnier 6, place de la Madeleine, est attaquée par vingt ou trente Allemands et demande de l'aide.

    19h55 : Du 20ème arrondissement : Trente hommes dont vingt gardiens attaqués par dix Allemands rue des Pyrénées, angle rue d'Avron. Carrefour balayé par feu allemand.

    A l'angle de la rue d'Avron et de la rue des Pyrénées aucune trace ... en revanche à l'autre extrémité de la rue d'Avron, en arrivant au boulevard de Charonne, cette plaque qui indique que le 22 août 1944, sont morts ici les FFI Maurice Dupuis, Richard Baldachino et Jean Dacher. Erreur de la part de l'interlocuteur du 20ème arrondissement ou s'agit-il d'une autre escarmouche avec les Allemands ?

     

    20h25 : Du secrétaire 2ème division : Signale que depuis ce matin il n'y a plus de nouvelles de Mr Benezon, commissaire principal.

    20h55 : De la 5ème division : Cinquante Allemands ont occupé à Ivry le dépôt d'essence de Lille/Bonnières, 37 rue Jules Coutant; quantités considérables.

    20h55 : De la 5ème division : Actuellement chars d'assaut postés vers Porte d'Italie effectuent tirs en direction place d'Italie. Une barricade établie par FFI se trouve vers 70-72 avenue d'Italie.

     

    André Lebastard est tué sur le boulevard Kellerman; Roger Bailet tombe à la hauteur du 162 de l'avenue d'Italie.

     

    21h00 : De Pantin : Les Allemands sont en train de camoufler leurs tanks aux couleurs américaines et anglaises entre Compans et Villepinte. Répercuter partout ordre Directeur général (appel général).

    21h05 : Le poste de secours de la rue de Savoie signale que la caserne Bessières est aux mains des FFI depuis 18h30.

    21h10 : Du 12ème : Troupes allemandes de la caserne de Reuilly sont parties.

    21h10 : Du 2ème : Deux voitures montées par des miliciens tirent sur FFI et passent notamment sur grands boulevards. Elles auraient fait plusieurs victimes. Numéros d'immatriculation : 540 RL 9 et 4537 RE 7. Appel général Paris banlieue.

    21h35 : D'un garde de Paris de service aux Grands Moulins de Paris : Envoyer aux Grands Moulins, 59 bis quai de la Gare (13ème) un camion prendre des obus pour canon Brandt.

    21h30 : Du PC 5ème (lieutenant Prenion) : Deux camions encadrés d'un char descendent le boulevard Saint-Michel vers place Saint-Michel. Environ vingt hommes occupent les camions. Un autre char patrouille boulevard Saint-Germain du Pont de Sully à Saint-Germain des Prés.

    23h10 : Du lieutenant Mevel (5ème secteur) : Deux véhicules montés par miliciens mitraillent mes hommes (ce sont les deux véhicules déjà signalés par 2ème arrondissement). D'autre part des tanks allemands circuleraient camouflés aux couleurs alliées. Il demande signification fusées rouges et blanches qui viennent d'être lancées, dit-il, de la Cité. Son PC est établi à Gobelins (Gobelins 11-02 et Gobelins 80-64). Renseignements fournis par Mr Pommier, il s'agit de projecteurs en voie d'installation sur les toits de la caserne de la Cité pour déceler attaques éventuelles par chars.

    23h55 : De la 2ème division, Mr Moreau : Les obsèques des trois camarades de Saint-Denis, le brigadier Louis Boyer, 39 ans, le gardien Fréjeac Marcel, 30 ans, tous les deux tués quai de Seine, angle boulevard Ornano à Saint-Denis par un char, et le gardien Boudrault Gaston, 31 ans (corps retrouvé à Suresnes près du Mont-Valérien) auront lieu à 14h15 à la Basilique Saint-Denis. Les deux premiers seront enterrés au cimetière de Saint-Denis, le troisième au cimetière de Pierrefitte. Une délégation en tenue civile est prévue, quelques uns se mettront en tenue au cimetière pour la descente des corps (couronne avec ruban tricolore).

    __________

    En fait il s'agit des gardiens Louis Royer et Germain Fregeac qui effectuaient à bord d'une voiture de police une mission de liaison le 19 août. A 16h00 , à l'angle du quai de Saint-Ouen et du boulevard d'Ornano à Saint-Ouen ils tombent sur une colonne de chars et malgré les injonctions tentent de forcer le passage. Les Allemands ouvrent le feu; Royer est atteint de plusieurs balles dans la poitrine tandis que Fregeac est touché à la tête. Gaston Boudreault, de son côté, rentrant d'une mission à la Préfecture, est arrêté le 19 août vers 15h00 avec une douzaine de camarades boulevard Magenta, près de la Gare du Nord. Les hommes sont embarqués le soir dans des camions et conduits au Mont-Valérien pour y être fusillés. Profitant d'un ralentissement de la circulation sur la route de Suresnes, Boudreault tente de s'échapper, il est abattu d'une rafale de mitraillette et abandonné sur place. Ses collègues seront échangés le surlendemain contre des prisonniers allemands.

      

    SOURCES : http://www.liberation-de-paris.gilles-primout.fr/etelephone2.htm

      

      

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  • La libération de Paris en direct ...

    Mercredi 23 août :

    0h25 : Du PC Huchette : Deux bornes indicatrices sont allumées place Saint-Michel.

    0h50 : Du PC 5ème, rue des Prêtres Saint-Séverin, n°4, lieutenant Lacroix : Demande d'urgence un fusil mitrailleur avec munitions (réponse : pas de fusil mitrailleur disponible).

    3h35 : Du PC barricade Saint-Jacques : Les Allemands sont dans le métro et se préparent à attaquer Préfecture et les barricades après avoir lancé grenades.

    4h10 : Du PC barricade Saint-Jacques : Demande trente hommes bien armés pour surveiller sortie métro Saint-Michel. Des Allemands se trouveraient à l'intérieur (à 7h00, du bureau des chefs : RAS)

    4h00 : Du service de sécurité de la B.N.C.I : Mr Jullien, chef de service : Au siège de la B.N.C.I, entrées aux 5 bd Haussmann, 16 bd des Italiens et 1 rue Le Peletier ainsi qu'à la succursale du 132 quai Jemmapes, des individus tenteraient de forcer les portes de ces établissements.

    __________

    BNCI = Banque nationale pour le commerce et l'industrie

    ___________

    8h00 : Par téléphone du chef adjoint de cabinet, Secrétaire provisoire à la Justice : A 11h00 le Secrétaire général à la Justice se rendra au Monument aux morts du Palais.

    8h00 : Du 12ème : La caserne de Reuilly évacuée par les Allemands est aux mains des FFI. Le drapeau tricolore y flotte.

    8h25 : Du central 13ème : Met à la disposition de la PF (Préfecture ?) une caisse de bandes de mitrailleuses.

    9h00 : Du bureau 8ème : Le central du 8ème est attaqué à la mitraillette par forces allemandes qui semblent peu nombreuses. Un canon de 25 qui n'a pas encore tiré vient d'être mis en batterie avenue Matignon angle Rond-point des Champs-Elysées.

     

    Le Grand-Palais va être le théâtre d'une rude bataille...]

    9h10 : Du 8ème : Le canon vient d'être amené en face du restaurant Langer et dirigé contre central 8ème.

    9h20 : Du 8ème : Les Allemands sont au nombre d'une cinquantaine et accompagnés d'un tank et plusieurs mitrailleuses. Ils tirent quelques obus et prennent position.

    9h23 : Du 8ème : Une dizaine de camions et plusieurs tanks prennent position devant le central 8ème.

    9h35 : Du 8ème : Une quinzaine de camions et plusieurs tanks viennent d'arriver devant le central.

    9h40 : Du 8ème : Un camion s'approche du central vraisemblablement pour le prendre d'assaut.

    9h20 : Du 12ème : Les quatre derniers trains allemands chargés d'hommes et de matériel quittent la gare de Lyon. La voie était coupée à hauteur de Charenton; réparée par les Allemands, aurait été recoupée par les FFI.

    9h45 : Du PC 5ème : Quarante FFI de Suresnes attaqués à Suresnes par 700 SS environ se replient en voiture sur Cité.

    9h45 : Un inspecteur du 8ème fait connaître : Le poste central est attaqué par cinq chars dont deux Tigre et une dizaine de camions allemands.

    10h10 : De la 5ème division : Un gardien de Choisy rend compte qu'à Choisy environ cinquante à soixante pièces anti-chars sont disposées avenue de Villeneuve-Saint-Georges, avenue Victor-Hugo et avenue d'Alfortville ainsi que quelques grosses pièces qui sont en batterie dans les fouilles Morillon et Corvol (en face dépôt organisation Todt et avenue de Villeneuve-Saint-Georges).

    10h15 : De Mr Busset, groupe Gentilly/Arcueil : Envoie une camionnette à la Préfecture qui transporte 20 000 balles. Sera à la Cité dans une heure environ.

    9h45 : De Levallois : Les cinq gardiens de Neuilly internés au Mont-Valérien par les Allemands ont été libérés hier soir. Il s'agit des gardiens Hauvallon Robert, Virodeau Guy, Mariani Marcel, Jeampère Amédée, Kreppier Robert.

     

    Ils ont été, vraisemblablement, capturés lors de la prise de la Mairie de Neuilly sur Seine...]

     

    10h45 : Du secteur Sud PC : Le Grand Palais serait en feu.

    10h50 : D'un FFI anonyme : Pont de Flandres des canons de 37 tirent sur la foule et sur FFI. Demande renfort.

    10h50 : De Mr Levet, responsable police judiciaire : Sur demande de Mr le Procureur de la République, envoyer délégation des différents postes de combat de la Préfecture, salle des Pas-Perdus au Palais de Justice où doit avoir lieu une cérémonie devant la plaque commémorative des victimes du devoir et des victimes de guerre (14-18 et 39-40).

    10h55 : De la 1ère division : Le Grand Palais est complètement encerclé. Le feu dévaste la grande verrière et côté bureau du central.

    11h25 : De la 1ère brigade de sûreté rue Bassano : Le Grand Palais est en feu de tous côtés. Les Allemands ont refusé aux pompiers l'autorisation d'approcher pour combattre l'incendie.

    11h30 : Du brigadier Alphonse, 9ème compagnie, envoyé de la Cité avec une quinzaine d'hommes pour dégager collègues du 8ème : Nous sommes encerclés rue de Bourgogne Esplanade des Invalides.

    11h55 : Du 7ème, gardien Marle du 8ème : Quarante gardiens qui se trouvaient Grand Palais sont dirigés sur Champs-Elysées, hôtel Continental.

    12h00 : Communication d'un garde : Train d'artillerie (105) se trouve gare d'Austerlitz. Le diriger vers Grands Moulins de Paris.

    12h00 : De l'école pratique (capitaine Haverland) : Hier, place Saint-Augustin, trois écoliers Airault Armand, Ledoux Robert et Forestier ont été faits prisonniers et emmenés au Mont-Valérien. Demande si moyen les récupérer.

    12h00 : Un passant signale que la foule est en train de piller l'immeuble du café Marignan, avenue des Champs-Elysées.

    12h10 : Du 14ème : Le brigadier Alphonse gravement blessé est admis hôpital Sainte-Anne.

    12h20 : Du P.O 5ème (lieutenant Féron) du brigadier Boivinot : Prière vouloir bien faire rétablir courant électrique 41 rue Tournefort, hôtel Concordia. C.P.D.E et Laboratoire avisés.

    __________

    CPDE = Compagnie parisienne de distribution d'électricité

    ___________

    12h35 : De la 5ème division : (Choisy communique) : Les Alliés ont installé deux pièces 77 angle avenue République et avenue de Paris, limite Choisy, Thiais, Vitry.

    12h55 : Du 11ème arrondissement Baulier : Le 20ème a bloqué trois trains d'Allemands sous le tunnel de Ménilmontant (Petite ceinture) sous rue Sorbier. Redemande renfort.

    Les issues du tunnel sont sous le feu des FFI. Un parlementaire est envoyé pour tenter de convaincre les Allemands de se rendre, ce qu'ils feront après une vive fusillade au cours de laquelle sont tués François Boltz et Louis Godefroy à la sortie Nord du tunnel, rue de la Mare, tandis que Léon Adjeman et deux inconnus tombent du côté Sud, rue de Ménilmontant. Un des patriotes inconnus mentionnés sur cette plaque s'appelait Joseph Piète.

    13h00 : Les trains signalés seraient capturés. Envoyer renfort cas retour offensif.

    13h00 : Du 6ème : Un car PS (police secours) vient d'être arrêté par patrouille allemande de quinze hommes boulevard des Invalides, près du lycée Duruy; monte vers Invalides.

     

     

    Lire les aventures du Corps franc du 6ème... ]

     

    13h05 : De Sceaux, Beaudry responsable : Les troupes américaines seraient à Marcoussy, Crasy, Villejust (15 kilomètres de Sceaux). Deux éléments de huit chars blindés. Les troupes allemandes qui se trouvaient à proximité achèvent préparatifs repli.

    13h10 : Du 2ème arrondissement Charondière : Paris-Soir attaqué par des chars; deux Tigre et un R 35; FFI occupent les locaux.

    13h20 : Du 2ème arrondissement : Les trois chars se trouvant à Paris-Soir ont continué leur chemin par rue Etienne Marcel vers boulevard Sébastopol.

    13h25 : Du 20ème : Demande gaz lacrymogènes pour lancer contre trains bloqués tunnel Ménilmontant par 20ème et FFI. 285 fait nécessaire auprès du garage.

    13h30 : Réponse du 85 : Pas de gaz au garage. 20ème avisé.

    13h30 : Du secrétaire du Cabinet : Trois tanks attaquent la mairie du 17ème; deux autres tanks attaquent boulevard des Batignolles; la kommandantur fait un feu nourri place de l'Opéra.

     

    Lire le journal d'un secouriste des Batignolles...]

     

    13h55 : De Mr Chassaignon, commissaire Saint-Denis : Il se propose d'assister en tenue aux obsèques des trois gardiens de Saint-Denis tués et qui vont avoir lieu dans une demi-heure. Mr le Directeur général répond lui-même à Mr Chassaignon.

    14h15 : D'un anonyme : trois voitures automobiles, un side-car et une voiture D.C montés par Allemands armés de mitraillettes se dirigent de l'Etoile vers la Cité.

    14h15 : L'archiprêtre de Notre Dame est avisé que des tirs auraient lieu des tours. Le presbytère vient d'être criblé de balles. Il demande que nous fassions patrouiller dans les tours.

    15h00 : Du brigadier-chef de Montrouge : Une traction-avant 11cv légère arborant Croix-Rouge montée par cinq ou six Allemands en tenue civile qui tirent sur les passants rue Barbès à Montrouge. Fait appel général.

    15h10 : Gardien Riou signale que la voiture de ravitaillement de la Préfecture est en panne rue Pierre Lescot, face Pavillons (des Halles). Le chauffeur blessé à la main a été transporté à l'hôpital. Demande un chauffeur pour gazoil. 939 avisé, fait nécessaire.

    14h50 : Du 7ème arrondissement : Six ou sept gardiens du car Police secours arrêtés ce matin boulevard des Invalides ont été conduits Ecole Militaire pour être fusillés. L'un deux a été relaxé et renvoyé au central 7 avec mission de ramener le car PS immédiatement.

    14h55 : Du lieutenant Mezel, 5ème secteur : Un particulier s'est présenté au lieutenant lui déclarant que le commandant de l'Ecole Militaire lui aurait affirmé qu'il consentirait à faire l'échange de neuf prisonniers français retenus à l'Ecole Militaire contre neuf prisonniers allemands.

    15h10 : D'Hubert, responsable 1ère division : Tous les postes du 8ème doivent être attaqués. Demande qu'on évacue d'urgence treize détenus français qui se trouvent poste Europe. Renseignements recueillis par chef Hubert (détenus collaborateurs). Réponse de 285 : ne les libérez qu'au dernier moment si les gardiens sont obligés de lâcher le poste.

    15h15 : Du responsable d'Aubervilliers, aspirant Marie : Sommes attaqués par deux chars Tigre; demandons armes seulement (mitraillettes); effectif : 600 FFI. Réponse du 285 : Pas d'armes. Vous les procurer par la force.

    __________

    Les pertes, aujourd'hui, dans Aubervilliers, sont particulièrement sévères : Miloud Ben Abdallah, 45 ans, et François Huidobro, 19 ans, sont mitraillés devant le 207 boulevard Félix Faure, Paulette Rosillo, 8 ans, s'écroule, atteinte d'une balle perdue. Gilbert Riche, 17 ans, et Albert Cambray, 34 ans, soldats des FFI sont abattus 28 rue du Goulet. Jacques Lorenzi, fils d'un aviateur disparu pendant la campagne de France, est tué sur la barricade du Pont de Flandres. Les FFI Paul Ligny, 29 ans, et José Robledo, 29 ans, sont mortellement blessés lors de l'attaque des Magasins Généraux rue Victor Hugo.

    __________

    15h00 : Du responsable du 10ème : central téléphonique annonce que deux tanks viennent de s'installer sur terrain vague à proximité du central, 105 boulevard de la Villette.

    15h30 : De Mr Levet de la police judiciaire : Le souterrain qui réunit le Palais de Justice à la Cité est en partie inondé. La police judiciaire aurait le personnel nécessaire mais manque de moyens. Demande si intervention pompiers ne pourrait pas être demandée. 285 avisé fait le nécessaire.

    15h35 : Suite à communication 205 : Les trois tanks du 17ème sont partis.

    16h15 : Du 8ème, poste Europe : Les détenus qui se trouvaient au poste Europe ont été emmenés par les FFI dans les locaux de la Mairie du 8ème.

    16h30 : Du PC 5ème, Lacroix : Faire mettre en surveillance les voitures touristes noires n° 540 RL 9, 4537 RK 7, montées par des miliciens escortés par voiture allemande noire 9320 KA 4.

    17h05 : De Saint-Ouen : Une voiture allemande ayant réussi à arrêter camion de farine qui vraisemblablement venait de lui être pris, un officier allemand descendu de voiture a été grièvement blessé par FFI. Voiture allemande a immédiatement pris la fuite. Pas de victimes parmi les FFI.

    17h10 : Du lieutenant Morel, PC 5ème : Trois voitures montées par civils tirent sur FFI dans le 13ème; n° 8908 RL 8, 8759 AF 5, 490 PL 9

    17h45 : De Mr Chassaignon, commissaire Saint-Denis : Les obsèques des trois gardiens se sont déroulées sans incident à 15h15. Deux ont été inhumés à Saint-Denis, le troisième à Pierrefitte. Mr Chassaignon a assisté aux obsèques en tenue.

    17h50 : Du responsable de la 1ère division : Le cercle militaire place Saint-Augustin vient d'être évacué par les Allemands. Dans l'après midi un camion rempli de civils aurait été amené à l'intérieur. Ce camion est ressorti à vide et les derniers Allemands sont sortis par les fenêtres ce qui laisse prévoir que les issues seraient minées. Envoyer artificiers.

    17h55 : Du lieutenant Quiquerez FFI mairie du 17ème : Signale qu'ils sont attaqués par plusieurs chars. Demande si possible de nous envoyer quelques chars en renfort.

    18h00 : Du PC 5ème Lacroix : Trois gros chars de 30 tonnes descendent le boulevard Saint-Michel vers le Pont Saint-Michel; se trouveraient à hauteur barrage Saint-Germain/Saint-Michel (surnommé le Carrefour de la mort).

    __________

    les combats de la place Saint-Michel

    __________

    18h15 : Du 205 cabinet : Un dépôt d'armes et de munitions se trouverait 58 rue des Acacias dans égout. Pas d'allemands dans les environs.

    19h10 : Du 20ème : Les deux trains bloqués sous tunnel Ménilmontant par suite attaque FFI sont entièrement aux mains de celles-ci. Ne contiennent que du matériel peu utile actuellement : onze personnes ont été capturées. Machine ayant déraillé, voie bloquée pour un certain temps.

    19h10 : Du docteur Mestac, inspecteur CL pharmaciens : Signale que certains postes de secours manqueraient de divers produits pharmaceutiques et accessoires. Il informe le Comité des FFI qu'ils ont le droit de réquisitionner sur toutes les pharmacies.

    19h50 : Du 19ème : Le lieutenant Harval, 2 rue Jourdain, signale que des déserteurs allemands en tenue civile venant de Beauvais circulent à Saint-Denis et le 18ème arrondissement.

    20h00 : De la 1ère division, brigadier secrétaire Pernot : Dans sous-sol Grand Palais se trouvent plusieurs tonnes de sucre. Le 8ème en demande la garde.

    20h00 : De la 2ème division : Le brigadier Guilbert Désiré-Fernand, matricule 15124 et le gardien Grange Jean-Pierre, matricule 1380 du 9ème arrondissement auraient été tués par Allemands réfugiés dans des immeubles sans indication de lieu. Bureau avisé. Attendre confirmation 2ème division.

    Vers 17h00 un groupe franc de dix policiers a ouvert le feu sur des soldats allemands dans la rue La Fayette. Deux soldats se sont réfugiés dans un immeuble qui donne sur la rue Drouot. Désiré Guilbert et Jean-Pierre Grange se sont précipités à leur poursuite. Ils ont été abattus d'une rafale de mitraillette au pied des escaliers.

    20h40 : Pantin : Pol à Édouard : Mission remplie. Hommes menés jusqu'à Longjumeau en voiture et lâchés ensuite à pied.

    __________

    Quel curieux message ! Qui est Pol ? "Édouard" est vraisemblablement Edgar Pisani, membre du mouvement de résistance N.A.P (Noyautage des administrations publiques) qui vient d'être nommé chef de cabinet du nouveau Préfet de police. Ces hommes sont-ils des émissaires envoyés à la rencontre des troupes alliées signalées dans la banlieue sud-ouest de Paris ? Si c'est le cas, ils devront traverser les lignes allemandes à pied ....

    Juillet 2011 : le mystérieux Pol est identifié... ]

    __________

    20h00 : Du 6ème : Six gardiens viennent d'être arrêtés par les Allemands sur le 7ème et sont à l'Ecole Militaire. Les Allemands proposent l'échange contre six des leurs. 6ème demande instructions.

    20h35 : Du responsable 1er : Métro envahi entre Palais Royal et Louvre.

    20h47 : Du 7ème brigadier secrétaire Gravey : 7 rue de Bourgogne, poste de police attaqué par un char.

    __________

    Lire le témoignage d'Yvonne sur les combats dans la rue de Bourgogne...]

    __________

    20h35 : Du 4ème : central 3ème attaqué par Allemands. Trois camions et un petit char. Envoi renfort de quinze hommes armés. Renseignements demandés au 3ème. Le char est bloqué rue de Bretagne et prend la rue en enfilade. Les camions sont à proximité Central Archives (Central téléphonique Archives).

    21h30 : Renseignements demandés au 1er au sujet métro Palais Royal et Châtelet. N'ont rien vu.

      

    SOURCES : http://www.liberation-de-paris.gilles-primout.fr/etelephone3.htm

      

      

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  • La libération de Paris en direct ...

    Jeudi 24 août :

    0h05 : Du 11ème : Le 20ème avise qu'il vient d'être prévenu par groupe civil FFI du 19ème par réseau que des Allemands se sont emparés d'une voiture sanitaire 1856 RN 4 sur laquelle il faut tirer. Il ajoute : le 20ème a été lui-même alerté par 19ème. Renseignements pris, le 19ème et le 20ème ont été avisés individuellement par la même source. M. Gobin avisé. Appel général passé, voiture mise en surveillance.

    __________

    La voiture sanitaire 1856 RN 4 serait donc conduite par les Allemands ... du moins, des FFI du 19ème en avisent le commissariat du 20ème qui répercute l'information au commissariat du 11ème qui appelle le standardiste de la Préfecture de police.... et il faut tirer dessus ! M. Gobin préfère mettre la voiture en "surveillance" par appel général sur les ondes. Qui sait combien de personnes ont été mitraillées, victimes de la confusion qui régnait dans les rues de Paris ?

    __________

    2h20 : Barricade Saint-Jacques signale qu'il y aurait des SS au métro Saint-Germain des Prés. Pas confirmé.

    8h20 : De Noisy : Un train composé d'une vingtaine de voitures est actuellement sous pression en gare de Noisy le Sec. Un groupe de 150 à 200 Allemands est rassemblé 122, rue de Pantin à Noisy. En majorité SS; sont tous bien armés. Les ponts de chemin de fer de Noisy le Sec, principalement ceux de la ligne Ceinture sont minés.

    8h20 : Du 19ème : Six caisses d'obus 25, deux caisses d'obus 37 se trouvent au Pont de Flandre. Prendre contact avec 419.

    8h25 : De Pantin : Chef Défense passive propose une caisse de quarante kilos bombes incendiaires à la thermite de deux kilos environ à la disposition de la Préfecture 33, rue Auger à Pantin. Prendre contact avec commissariat.

    8h45 : Du bureau 20ème : Signale voiture 540 RL 9 montée par pillards armés; 4537 RK 7 montée par miliciens, 6940 RL 9 montée par Gestapo (déjà signalées hier par M. Lacroix). Appel général passé.

    9h00 : De la 5ème division : Quatre ou cinq tanks montent avenue des Gobelins direction Place d'Italie, tirent sur les barricades.

    9h25 : De la 5ème division : Les chars se trouvent actuellement à Italie, Tolbiac et continuent de tirer sur les barricades.

    __________

    Au carrefour de la rue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel un groupe franc de policiers tombe sur une section de reconnaissance allemande. Eugène Bertaut, 38 ans, gardien de la paix du 5ème, est mortellement atteint de plusieurs balles dans la tête. Quatre FFI, non encore identifiés, sont tués sur la barricade de l'avenue des Gobelins

    __________

    9h55 : Du secrétaire cabinet : Le commandant des sapeurs pompiers fait connaître que trente mines anti-chars sont abandonnées par les Allemands dans l’usine de l'Illustration Bobigny, près carrefour des Six-Routes. D'autre part le commandant va fournir à la Préfecture liste de tous les points occupés par Allemands et emplacement des barricades. Le cabinet en fournira un exemplaire à police municipale.

    __________

    Le siège social du journal l'Illustration se trouve 13, rue Saint-Georges à Paris, il est imprimé 115, rue Saint-Denis à Bobigny.

    __________

    10h00 : Du secrétaire cabinet (M. Souyri) : Cent cinquante pancartes rédigées en allemand dont voici le texte : "Soldats allemands, rendez vous, vos chefs se sont rendus" affichées dans Paris. Elles portent dans un coin une Croix de Lorraine. Veillez à ce qu'elles ne soient pas détruites.

    10h15 : De bureau d'ordre : Le central 5ème doit être rappelé à Danton 84-15. Appel général diffusé Paris, banlieue, tous services.

    11h00 : Du 10ème arrondissement : M. Julien du service de sécurité de la Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie, 130, quai de Jemmapes, signale que des individus tirent des fenêtres de cet immeuble sur les voitures FFI.

    11h00 : De l'état-major région de Paris, gendarmerie : Les établissements Pellorte, rue Pasteur à Montrouge, possèdent un stock de quarante tonnes de confitures destinées aux Allemands. Le directeur a des idées germanophiles, le personnel est contre lui.

    11h00 : Du 20ème arrondissement : Se présente au bureau 20ème M. Roche Jean, employé Croix-Rouge qui signale que deux voitures circulant lentement le long du trottoir, suivies de quatre piétons en civil, ont obligé quatre FFI à monter dans l'un des véhicules, boulevard Ménilmontant. Il s'agit d'une traction-avant noire et d'une Torpédo grise, décapotable. De temps en temps un fanion rouge à disque blanc est arboré par ces véhicules.

    11h00 : Du responsable du 1er : M. Fouché, chef du groupe Gallien, attire l'attention des chefs responsables de la police sur le fait que des soldats allemands faits prisonniers et porteurs de serviettes contenant des documents, ces derniers auraient été déchirés ou détruits par les gardiens qui procèdent à leur arrestation alors qu'il y aurait intérêt à les conserver précieusement.

    11h20 : De la 5ème division (d'une source officieuse) : Les Allemands placeraient des Français devant leurs chars pour franchir barricades.

    11h30 : Du PC Lacroix, rue des Prêtres Saint-Séverin : des chars suivis de camions descendent le boulevard Saint-Michel.

    11h15 : Du 6ème : Signale que les occupants de la voiture 4161 RN 1 viennent de tirer sur les FFI rue Didot. Appel général passé.

    __________

    le témoignage de Charles... ]

    __________

    11h30 : D'Asnières : Un tank, une automitrailleuse, trois traction-avant stationnés quai Michelet à Levallois à côté Pont Chemin de l'État tirent sur Asnières pour essayer forcer passage FFI sur place.

    11h30 : Du 7ème : Un char allemand arrêté place du Palais-Bourbon tire en enfilade dans la rue de Bourgogne.

    __________

    Le sous-lieutenant des FFI Jacques Suzini est mortellement atteint devant la boulangerie, au n° 40, tandis que Fernand Fontaine, 37 ans, est tué devant la blanchisserie au n° 84. (les combats de la Mairie du 7ème ... ] )

    __________

    11h35 : Du 13ème, responsable Laboue : Docks Austerlitz évacués par Allemands. Effectifs envoyés pour éviter pillage. On croit que docks sont minés.

    11h50 : Du 9ème : Équipes PTT qui s'offrent pour couper lignes téléphoniques reliant Paris au Nord. Demande instructions.

    Réponse du 650 : S'il s'agit de lignes allemandes "carte blanche" (sic), s'il s'agit de lignes françaises, rien à faire.

    11h50 : Du bureau 12ème : Les Magasins Généraux du Quai d'Austerlitz sont en flammes. Les Allemands ont mis le feu en partant.

    11h55 : De la caserne des pompiers de Château-Landon : Signale que les Allemands ont capturé une de leurs voitures à la Porte de Pantin. Il s'agit d'une voiture Simca 8 SP 19, couleur rouge. Appel général diffusé par télégraphe.

    12h15 : Du responsable Nogent : Au Château de Vincennes six chars allemands dans lesquels se trouveraient des soldats sont montés par des civils. Ne serait-ce pas une supercherie pour faire croire que les FFI s'en sont emparés ?

    12h15 : De Sceaux : Les avant-gardes américaines se battent à Antony au carrefour des routes de Paris/Orléans et Paris/Chartres. Ils attendent le gros des troupes.

    __________

    En fait d'avant-gardes américaines, il s'agit des premiers éléments de la 2ème Division blindée du général Leclerc qui se heurtent à une forte résistance allemande au carrefour de la Croix de Berny. Au milieu d'une foule enthousiaste et inconsciente du danger, les soldats de Leclerc se battent pied à pied pour faire sauter le bouchon de canons de 88 les empêchant de poursuivre sur Paris. Les Allemands résisteront jusqu'en fin d'après-midi. Le général Leclerc enverra un détachement commandé par le capitaine Dronne se faufiler par la banlieue jusqu'à l'Hôtel de Ville. Le gros de la Division entrera dans la capitale le lendemain 25 août.

    __________

    12h15 : D'un anonyme : Les Allemands quittent la vallée de Chevreuse en empruntant ligne voie ferrée de Sceaux.

    12h15 : Des sapeurs pompiers : L'observatoire des pompiers a remarqué violente canonnade direction Sceaux.

    12h15 : Du responsable du 13ème : Le feu s'est déclaré dans les sous-sols des docks du quai d'Austerlitz. Les pompiers sont sur les lieux et paraissent maîtres du sinistre.

    12h35 : D'Omnès, gardien, compagnie des Halles : Allemands ramassent civils dans la rue et les font monter dans camions, notamment faubourg Saint-Denis.

    12h35 : Du lieutenant Joubert, secteur Saint-Jacques, 5ème secteur : S'étonne que des voitures allemandes aient pu arriver jusqu'au Parvis Notre-Dame sans être signalées.

    12h50 : D'un anonyme : Sapeurs pompiers font connaître que le responsable sur les lieux sinistrés des docks Austerlitz est le commandant Curie qui récupère au profit du régime les marchandises épargnées par le feu. Cette communication serait faite à la suite de dénonciations calomnieuses accusant sapeurs pompiers de pillage.

    13h45 : D'Asnières : Pi-Park Kriegsmarine, tous évacués, Pi-Park Novelli route de la Plaine à Gennevilliers, une centaine de SS.

    __________

    Les Allemands évacuent leurs dépôts de matériel.

    __________

    14h20 : Du FFI Bourbas : Je me trouve en difficulté avec mes hommes angle rues Folie-Méricourt/Oberkampf, trois blessés.

    14h45 : Du 15ème : Signale que les Allemands établissent des barrages anti-tanks à l'aide de rails au carrefour Lecourbe/Leblanc au pont du Chemin de fer. On en signale également boulevard Victor à mi-chemin entre Porte de Versailles et rue Lecourbe. Ouvrages protégés par postes de mitrailleuses.

    __________

     

    Dans le quartier on peut relever la mort de Louis Baron, 36 ans, de l'Escadron de Vaugirard, Jeanne Moye, 70 ans, et Pierre Rossari, 18 ans, soldat des FFI.

    __________

    15h05 : Du PC Lacroix (Odéon 45-42), rue des Prêtres Saint-Séverin : Deux voitures civiles noires sont montées par civils, tirent sur FFI (n° 540 RL 9 et 5437 RK 7).

    15h05 : Du 10ème (Chaveau) : Sept voitures circulent actuellement portant insignes FFI montées par soldats allemands qui tirent sur FFI : 8908 RL 8; 8759 AF 5; 490 RL 9; 7320 RK 4 et une traction-avant noire portant insignes Croix-Rouge. Appel général passé Paris banlieue.

    15h00 : De Levallois : Porte de Champerret, boulevard de Seine entre rue du Caporal-Peugeot et rue de Bucourt, il y a quatre pièces anti-chars en batterie avec trois ou quatre camions chargés de soldats armés.

    15h10 : De Colombes : mille Allemands au camp de la Folie à Nanterre; quatre à cinq cents Allemands chez Peugeot, boulevard de la Mission-Marchand à Courbevoie; Pont de Bezons, boulevard du Havre à Colombes (reliant Colombes à Bezons) barré par chars allemands.

    __________

    Le lieutenant FFI René Lege, 21 ans, est tué de cinq balles de mitrailleuses au cours du décrochage de son groupe, près du pont.

    __________

    15h15 : De Colombes (responsable Noirot) : Au pont de Bezons se trouvent deux canons anti-chars, un char et des mitrailleuses.

    15h15 : D'Asnières, brigadier Poncet : un tank engagé sur pont Asnières fait feu sur immeuble au débouché pont Asnières.

    15h15 : De Vanves (gendarmerie du Petit-Clamart) : On signale que les Allemands battent en retraite sur la route de Versailles, Villacoublay, Petit-Clamart. Les arrière-gardes organisent résistance au rond point du Petit-Clamart.

    15h30 : Du docteur Donato FFI : Le maire adjoint de Bagneux lance un pressant appel au secours, les Allemands massacrent tout le monde, hommes, femmes, enfants. FFI ne sont pas armés.

    __________

    André Ox est né en 1925 à Moscou, il est d'origine arménienne. Ouvrier à Bagneux, il devient pendant les combats de la Libération l'interprète du capitaine Tsolak chef d'un groupe FTP local. Tsolak est un soldat soviétique capturé par les Allemands pendant le siège de Leningrad qui a réussi à s'évader de son camp de prisonniers et s'est réfugié ici. Une patrouille allemande s'approche de la barricade tenue par les FFI près du métro; ils ouvrent le feu. Deux soldats sont tués, un troisième est grièvement blessé; du côté des FFI on déplore un blessé léger. André Ox est désigné pour aller récupérer les armes sur les cadavres. Il est mortellement atteint d'une balle en pleine tête. Transporté à l'école de filles rue d'Arcueil, il expire dans les bras du docteur Boisdeveix.

    Maurice Roux, médecin interne de l'Hôtel-Dieu et soldat des FFI est également tué cet après midi à Bagneux.

    __________

    15h35 : Du 6ème : Renseignements concernant les effectifs allemands qui se trouvent au Sénat : douze chars dont quatre gros modèle, huit Somua, trois cents hommes. Ils sont en communication avec le 5, rue Corneille par souterrain. A cette adresse se trouvent trente hommes de la Gestapo en tenue.

    15h40 : Le commissariat du Gros-Caillou signale que les Allemands ont quitté la Tour Eiffel.

    15h45 : De la 5ème division, de source sûre : Trois cents Allemands se sont retranchés École Coloniale, Lycée Montaigne et École de Pharmacie (même pâté de maisons).

    15h55 : Du 2ème : A la Kommandantur place de l'Opéra, il y a vingt voitures environ en stationnement. Les Allemands en armes attendent calmement aux fenêtres.

    16h15 : De la 5ème division : gendarmerie Belle-Épine fait connaître que canons américains tirent sur défense allemande constituée par canon de 80/88 et anti-chars allemands semblent désemparés.

    __________

    la libération de Chevilly-Larue

    __________

    16h20 : Du 7ème : Le gardien Lutz signale qu'un engagement a lieu place Cambronne avec un camion de dix Allemands environ; demande renforts.

    __________

    En sortant de l'École Militaire, toute proche, le camion force le passage en tirant sur des barricades qui ceinturent le bâtiment. Le gardien de la paix Paul Marques, du 16ème arrondissement est tué. Le véhicule poursuit sa route vers la place Cambronne où il engage le combat avec les défenseurs d'une autre barricade : Etienne Belart, 44 ans est mortellement atteint; Charles Mainini, 36 ans, commerçant et chef d'îlot de la défense passive se porte à son secours ; il reçoit une balle dans la tête; André Aignan-Jougard, 31 ans, brancardier de la Croix-Rouge, est abattu à son tour; Baïzid Lazark, 28 ans, est tué quelques instants plus tard. Carmella Douyan, 65 ans, s'écroule victime d'une balle perdue au débouché de la rue de la Croix-Nivert. Les Allemands comptent sept tués dans leurs rangs. Roger Bourlet, Louis Debailleux et Raymond Delcourt seront tués sur cette même place demain 25 août au cours d'un autre accrochage.

    __________

    16h20 : D'Aubervilliers : Gardien Jannic du commissariat d'Aubervilliers arrêté ce jour par Allemands au cours de son service. Détenu nouvelle mairie du Bourget.

    16h20 : De Nogent : Une femme tuée par balles.

    16h45 : SNCF (service mouvement tél : 20-16) communique : La division Leclerc est passée à Longjumeau à 10h15, on se bat aux abords immédiats de Versailles, Buc, Villacoublay. Les Allemands ont évacué la gare de l'Est. La SNCF demande que la gare soit gardée pour éviter le pillage. 285 avisé. Fait le nécessaire pour garder la gare.

    __________

    A Longjumeau une section du 501ème RCC, accompagnée de fantassins du RMT, marque une pause dans la Grand Rue quand un obus allemand vient exploser au milieu des hommes. Le char Austerlitz est touché par un second tir de mortier, Michel Le Saout et Bernard Guinlat (pilote et co-pilote) sont mortellement atteints. A Buc le FFI Léon Chabot, âgé de 23 ans, est fusillé le long de la route.

    __________

    16h40 : Du responsable du 1er : Signale que les Allemands qui occupaient la Banque de France rue de la Croix des Petits Champs se sont rendus aux FFI. Il y aurait un stock de marchandises.

    16h45 : Du responsable 4ème bureau FFI, PC République : Un train de DCA et de munitions signalé comme devant passer sur la seule voie disponible entre la gare de Ménilmontant et la gare de Bagnolet. Une équipe de Police et Patrie armée de fusils et revolvers se trouve à la gare de Bagnolet.

    17h25 : De M. Danty du 15ème : Se trouvent Porte de Versailles : six canons de DCA, tir dirigé en rase-mottes, entourés d'un champ de mines signalées par drapeau blanc.

    17h00 : De Montrouge : Troupes françaises occupent Antony. Blindés allemands entre Bourg la Reine et Bagneux. Allemands tirent sur population.

    __________

    le général Leclerc donne l'ordre au capitaine Dronne de rentrer dans Paris

    __________

    17h00 : De Choisy : Prévient que le Pont stratégique de Choisy vient de sauter. Le carrefour Belle-Épine défendu par pièces anti-chars allemandes a été abandonné par Allemands en déroute. Cinquantaine de chars alliés qui étaient à Rungis se dirigent vers Fresnes.

    17h40 : De la 1ère division : Une centaine d'Allemands qui occupent le Majestic et le Baltimore ont été aperçus au moment où ils se réfugiaient au métro Kléber-Boissières avec armes et bagages.

    18h15 : Du commandant Thierry des pompiers (station Étoile) : Trois explosions dans le métro font croire que les Allemands détériorent les aiguillages; semblent vouloir s'isoler à la station Kléber.

    18h20 : Du commissariat de Vanves : Troupes françaises défilent sur route de Versailles vers Petit-Clamart en direction de Paris, au lieu-dit Soleil Levant. Elles vont descendre côté de la Tour Biret sur Châtillon (cinq kilomètres de Porte de Châtillon).

    18h25 : De la 6ème division : Tout autour de l'École Militaire, les Allemands installent des barrages anti-tanks avec bouteilles explosives.

    18h45 : De Vanves : Les troupes françaises sont stoppées à la Tour Biret sur Châtillon où les Allemands opposent de la résistance.

    19h05 : De Gentilly : La gare de Bagneux/Port Royal signale que des Allemands empruntent la voie de métro et se dirigent sur Gentilly. FFI demandent renforts. Gentilly envoie corps franc.

    19h10 : De Montrouge : Une colonne d'infanterie allemande venant du cimetière de Bagneux en direction de Paris tire sur la foule et se rend quand elle n'a plus de munitions.

    19h15 : De Choisy : Dix canons anti-chars quartier des Gondoles, de l'autre côté du Pont de Choisy, trois bombes sur le pont.

    __________

    Robert Lantenois, 18 ans est tué sur le pont. Louis Fontaine, 19 ans et Sacha Glachant, ingénieur de la Société du gaz qui s'était joint au groupe de FFI, sont tués devant la centrale électrique

    __________

    19h45 : Grollet : Un cycliste paraissant de bonne foi signale que les Américains occupent Clamart, se dirigeant sur Paris par la Porte de Versailles. Les Allemands sont toujours au Ministère de l'Air. Les pièces de DCA sont prêtes à tirer.

    20h30 : De Clichy : FFI et gardiens de Clichy ont détruit huit camions allemands, fait quatre prisonniers et deux voitures traction-avant. Trois Allemands tués.

    20h35 : De Montrouge : Leurs patrouilleurs signalent qu'une voiture française de l'Armée Leclerc arrive à la Porte de Châtillon.

    __________

    La colonne du capitaine Dronne entre dans Paris ...

    __________

    20h35 : Communication anonyme : Mme Breirais, infirmière signale que quinze voitures allemandes se trouvent rue du Faubourg Saint-Honoré et se dirigent vers la Préfecture.

    21h00 : De la 1ère division : Des Allemands disposent au métro Concorde des boîtes métalliques reliées par un fil.

    21h00 : Les Américains occupent Clamart se dirigeant vers Paris par la Porte de Versailles.

    21h00 : Du secrétaire cabinet, M. Souyre : Ordre du Préfet : envoyer douze hommes à Notre-Dame, ils se tiendront à la disposition de l'archiprêtre pour sonner le bourdon.

    20h40 : En plus de douze hommes envoyer encore trente six hommes à Notre-Dame soit en tout quarante huit pour sonner pendant quatre heures.

    __________

     

    La Préfecture de police et l’Hôtel de Ville préparent un accueil grandiose. A 21h22 la colonne est là ! Les chars Champaubert, Romilly et Montmirail du 501ème RCC, les half-tracks Madrid, Guadalajara, Amiral-Bulza, Nous-voilà, Les Cosaques, Résistance, Brunete, Tunisie 43, Santander, Estramadura, Ebro, Libération et Rescousse de la Nueve se mettent en protection devant le bâtiment. Les cloches peuvent sonner à toute volée ! (le détail de la colonne Dronne ...])

    21h30 : Du 15ème : Des Allemands installés 154, rue Lecourbe viennent de tirer sur le central 15ème.

    21h45 : Du 4ème arrondissement : On signale une vingtaine de chars américains place de l'Hôtel de Ville.

    __________

    Le matériel est américain, les soldats sont des Français et des Espagnols ... le commissariat du 4ème arrondissement, situé derrière l'Hôtel de Ville, ne les entend pas répondre aux acclamations de la foule délirante de joie.

    __________

    22h15 : De Puteaux : Les ateliers de la Folie Aviation à Nanterre sont en flammes, les ateliers des chemins de fer de l'État avoisinant les ateliers seraient aussi en flammes.

    22h15 : Du capitaine des pompiers Courbevoie : Prévient que les Allemands sont en train de miner le Pont de Neuilly.

    22h25 : Du 1er : Les Allemands déménagent l'hôtel Continental et le Meurice. Les premières voitures démarrent.

    22h30 : De la police nationale : Plusieurs fusées vertes et rouges passant place Saint-Augustin direction Est; suppose que ce sont les Allemands demandant des secours.

    22h30 : Des sapeurs pompiers : Un groupe de FFI cerné 46 bis, avenue de Neuilly demande renforts.

    22h35 : De M. Bernard, commissaire à la Circulation : Les voitures sont toujours à l'Hôtel de Ville et on apprend par civil que les Allemands auraient l'intention de faire sauter le Sénat.

    22h45 : Du responsable FFI Porte Maillot, 2ème compagnie : Signale qu'au rond point Porte Maillot, deux mitrailleuses lourdes allemandes et deux canons anti-chars sont en position, dirigés vers avenue Malakoff, avenue Victor Hugo et avenue de Neuilly. Les Allemands sont retranchés dans ouverture du métro sous portail Luna Park et dans gare de ceinture.

    __________

    Le Luna Park était un parc d'attractions situé à l'emplacement de l'actuel hôtel Concorde La Fayette à la Porte Maillot.

    __________

    23h00 : Du 19ème : Au 200, quai de Valmy se trouvent 42 prisonniers allemands dont un capitaine, un lieutenant, un adjudant. Le capitaine a voulu se rendre consulter la Feldkommandantur. Il serait parti en voiture avec un interprète. Il n'est pas encore de retour à cette heure-ci.

    22h45 : Du lieutenant Joubert : Carrefour Saint-Jacques un homme, qui revient de Bagneux avec un camion dans lequel se trouve un officier français, se dirige vers Préfecture. Ne pas tirer sur ce camion.

    22h50 : M. Couvignou signale que des troupes allemandes armées de mitrailleuses et accompagnées de tanks se rassemblent près de la Porte Maillot.

    22h50 : De Nogent : Château de Vincennes en flammes.

    22h50 : D'un FFI de Neuilly, Maillot 06-85 : Se battent un contre dix, avenue du Marché à Neuilly; demande des renforts.

    23h00 : De la CPDE par fil direct : La CPDE a reçu par fil PTT d'une personne se disant commandant militaire à l'Hôtel de Ville l'ordre de couper immédiatement le courant dans tout Paris. Demande confirmation par fil direct.

    23h15 : De M. Delattre de Saint-Ouen : Batteries allemandes installées côté Andilly près Soisy sous Montmorency.

    23h23 : De Nogent : Les Allemands ont fait sauter à 23h00 l'arche principale du viaduc de Nogent. Gros dégâts. Pas de victimes.

    __________

    __________

    23h30 : De Nogent : Même que message précédent.

    23h36 : De Courbevoie : Confirme que les autorités allemandes viennent de miner le Pont de Neuilly.

    23h45 : FFI 16ème : Camions et soldats allemands armés de mitraillettes tireraient sur passants avenue Parmentier, boulevard Richard-Lenoir.

    __________

    Ces deux hommes ont été tués à l'angle du boulevard Richard-Lenoir et de l'avenue de la République.

    __________

    23h40 : Du Tribunal de Commerce : Au dessus gare de Saint-Cloud canons tirent direction Paris.

    23h45 : Anonyme : Du viaduc Meudon et près gare Meudon-État canons tirent sur Paris.

    23h30 : Du 7ème : État d'alerte, attaque rue de Suffren.

    23h53 : De Charenton : Fort de Vincennes saute;  les soldats allemands se replient vers l'Est.

    SOURCES ahttp://www.liberation-de-paris.gilles-primout.fr/etelephone4.htm

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  • La libération de Paris en direct ...

    Vendredi 25 août :

    0h20 : Du 15ème : Six pièces d'artillerie Porte de Versailles tirent direction Issy les Moulineaux.

    0h30 : Du Poste Folie-Méricourt : Fortes concentrations troupes allemandes place de la République.

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    les combats de la place de la République

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    0h45 : De Clichy : Des embuscades ont eu lieu dans la soirée au 24 quai de Clichy; sept Allemands tués, quatre prisonniers; deux gardiens blessés.

    0h45 : D'un anonyme : Les Allemands ont déposé des mines au métro Tuileries.

    1h00 : D'un FFI (Danton 52-08 par 712) : Les quatre quartiers entourant le Luxembourg doivent être évacués par la population civile immédiatement. 210 avisé, demande d'être circonspect et d'attendre confirmation. 285 avisé. Confirmation est établie par 5ème arrondissement.

    1h55 : Du 7ème : Un char Tigre dans les rues dans le quartier de l'École Militaire.

    5h00 : De Vanves : Un groupe de soldats français serait aux prises avec les Allemands rue de Bellevue à Sèvres. Les Français en infériorité. Envoyer des renforts.

    Renseignements Vanves : Les Français seraient maîtres de la situation.

    __________

    lire le détail des combats

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    5h20 : De Vanves, lieutenant Lesage : Aux abattoirs de Vaugirard se trouveraient éléments infanterie allemande avec trois chars et quatre voitures blindées qui seraient aux prises avec FFI; ceux-ci en difficulté demandent renfort.

    __________

    Emile Plaisant est tué à l'entrée Nord des abattoirs de Vaugirard; Alphonse Brigand, 58 ans, Georges Walker, 47 ans, et Suzanne Grégoire, 46 ans, sont abattus aux abords immédiats.

    __________

    6h00 : De l'inspecteur principal adjoint Lelong de Sceaux : Les six pièces d'artillerie allemande avec tous leurs servants qui se trouvaient à Bourg la Reine, route d'Orléans angle avenue Galois, sont parties ce matin à trois heures; une pièce détériorée sur les lieux. Les Allemands se seraient dirigés vers l'Haÿ les Roses, d'autres vers le parc de Sceaux.

    ________

    Louis Moreau, 45 ans, est tué à l'angle de la rue de Fontenay et du boulevard du Maréchal Joffre. Le cadavre d'un FFI inconnu sera retrouvé dans le parc de Sceaux.

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    6h45 : D'un anonyme : Une centaine de soldats allemands installent des mitrailleuses lourdes et des canons anti-chars à l'entrée du Bois, Porte Maillot.

    6h50 : Du 3ème : Les Allemands qui occupaient la caserne Prince Eugène s'apprêteraient à partir; dix tanks et plusieurs camions chargés de munitions et de matériel stationnent place de la République.

    7h15 : Du cabinet du Préfet, M. Taillefer : Tous les gardiens présents doivent se mettre en tenue.

    7h30 : Les Français franchissent la porte de Châtillon et se dirigent vers la Porte de Versailles.

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    témoignage de Roger Trentesaux

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    8h15 : D'un anonyme : Un char allemand camouflé est en batterie derrière les grilles du Luxembourg.

    8h20 : Du motocycliste Decourey envoyé Porte de Châtillon : Signale un convoi assez long de camions, motos et voiturettes américains en station boulevard Brune.

    __________

    Ce sont ici des éléments de la 2ème division blindée; les Américains de la 4ème division d'infanterie entrent dans Paris plus à l'Est, à la Porte d'Italie.

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    8h40 : De la 5ème division : Des combats vont commencer à Choisy.

    8h40 : De la 1ère division : Autour du Pont de Neuilly canons anti-chars allemands.

    8h40 : De Colombes : Les Allemands réquisitionnent des Français pour la mise en défense du Pont de Bezons. Des groupes allemands avec armes automatiques occupent boulevard du Havre et Pont de Cherbourg ; au pont de l'usine des Eaux, au pont d'Argenteuil des travaux de défense sont faits ; deux chars allemands camouflés sur la digue de Colombes. Les autorités allemandes minent les ponts. Renforts demandés d'urgence.

    8h40 : De Saint-Denis : Une colonne de blindés allemands venant de Pontoise se dirige vers Soissons. Ils tirent sur Saint-Denis depuis le barrage.

    __________

    Alexis Huygens, 39 ans, FFI du groupe Laumonié, est mortellement atteint devant le Fort de la Briche. Le lieutenant des sapeurs pompiers René Hahn, 29 ans, se porte à son secours et s'écroule, touché à mort. Les deux cadavres sont tirés dans le café "La mère Lapin" tandis que la fusillade continue. Joël Ledudal, 24 ans, est tué devant la barricade près du barrage.

    __________

    8h45 : Du responsable 3ème : Une automitrailleuse allemande, angle rue du Temple et rue de Bretagne. Les Allemands reprennent le feu place de la République.

    8h40 : Du 2ème arrondissement : La kommandantur place de l'Opéra toujours occupée par autorités allemandes qui se tiennent aux fenêtres avec armes automatiques. Pas de canons apparents.

    __________

    __________

    8h50 : Du 6ème : M. Mounier, officier d'artillerie demeurant quai d'Orsay (Invalides 36-01) signale qu'une petite garnison allemande (quarante soldats environ) s'est fortifiée solidement dans Jardins de la Chambre des Députés; ont établi barrage Saint-Germain/Quai d'Orsay; mitrailleuses barrent le pont de la Concorde et dans les Tuileries. Il faudrait blindés pour les déloger.

    9h00 : D'un FFI Limar : Signale que FFI sont en difficulté route de Bondy à Bobigny. Les autorités allemandes ont envoyé deux chars.

    9h00 : Des pompiers : Patrouille américaine Moulin de Soquet à Vitry; grosse formation allemande de chars en position à Bonneuil; six pièces DCA champ de courses de Longchamp tirent sur le pont de Sèvres et Porte de Vanves.

    9h00 : Du motocycliste Ducourret : A Sèvres une colonne américaine est stationnée; le colonel demande si l'on peut mettre des gardiens à l'endroit où ils vont rentrer. Boulogne et 16ème avisés.

    __________

    Le Decourey envoyé Porte de Châtillon à 8h20 et le motocycliste Ducourret qui téléphone de Sèvres sont vraisemblablement une seule et même personne. Ici aussi il voit des Américains alors que ce sont des soldats du commandant Massu de la 2ème division blindée !

    __________

    9h05 : Du motocycliste Rouille : Porte d'Italie, les colonnes alliées rentrent par la porte de Gentilly en direction de la Porte d'Orléans. Une autre colonne traverse Villejuif, direction Vitry.

    9h15 : Du commandant Tafory, FFI : Les Allemands ont évacué dépôt de la Folie, il reste de nombreuses mines. Les désamorcer.

    9h15 : D'Aubervilliers : Le gardien Jannic a été relaxé. Les ponts du Bourget RN 2 ont sauté ce matin vers 8h30. Les Allemands sont toujours aux Magasins Généraux.

    __________

    Raymond Collot et un certain Rossignol sont tués devant les Magasins Généraux.

    __________

    9h25 : D'un commandant FFI du 18ème : Le Sénat est toujours aux mains des Allemands; ceux-ci détiennent dix tonnes d'explosifs qu'ils risquent de faire sauter. Renseignements par Boiron, ingénieur SNCF, téléphone Danton 45-43.

    9h25 : De Saint-Denis : Convois allemands passent au barrage Saint-Denis près de la route de Gonesse direction Soissons.

    9h25 : De Saint-Maur : Signale mouvement de troupes à Bonneuil. Deux mille Allemands environ au parc de Bonneuil, des pièces anti-chars, des autos mitrailleuses, des blindés braqués sur Choisy.

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    M. Courivaud est tué devant la porte de son domicile ; le gardien de la paix Pierre Raunet, trouvé porteur d’un brassard FFI est abattu dans le parc.

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    9h45 : Du 16ème : FFI aux prises avec SS avenue Kléber.

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    la reddition de l'hôtel Majestic

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    9h45 : Des FFI PTT : Douze Allemands seulement occupent encore le central interurbain et surveillent le dispositif installé pour faire sauter le central.

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    place de l'Hôtel de Ville, le capitaine Dronne donne ses ordres pour la prise du Central Archives

    __________

    9h47 : De Colombes : Pi-Park derrière usine électrique de Gennevilliers, cette nuit quarante camions sont arrivés ainsi que dix chars et de l'artillerie tractée (77). Effectifs plus importants que celui déjà signalé et renforcé de cet appoint. Un avant-poste allemand a été établi cette nuit dernière barricades rues Argenteuil, Solferino à Colombes.

    9h50 : D'un anonyme : Au jardin des Tuileries au cours échauffourée un gardien blessé demande secours et renfort.

    9h50 : De Choisy : Les troupes alliées arrivent Choisy direction Porte de Choisy. Les Allemands se proposent de faire sauter Pont de Choisy. Allons essayer de les empêcher.

    10h00 : Du 16ème : Signale un centre de résistance allemand important hôtel Majestic. Prévoir pour défilé allié Champs-Élysées.

    10h05 : Du 7ème : Un sous-officier signale qu'il y a 30 000 boules de pain, 15 sacs de farine blanche, une quantité de pâtes et de conserves caserne Fontenoy. Il reste encore 70 Allemands.

    10h30 : Du 4ème arrondissement : Les détachements blindés qui se trouvaient stationnés place de l'Hôtel de Ville se dirigent vers le central téléphonique Archives et vers le central 3ème pour le dégager.

    __________

    __________

    9h50 : Du motocycliste Voinet : A Boulogne une colonne de blindés américains stationnée au Pont de Sèvres s'apprête à faire son entrée dans Boulogne et Paris par Pont de Sèvres, Porte de Saint-Cloud, Michel-Ange-Molitor, rue de la Pompe, rue Henri-Martin, Trocadéro, Étoile par avenue Victor-Hugo, Place de la Concorde.

    __________

    le reportage photographique de Xavier Réquillart

    __________

    10h00 : D'Aubervilliers : Vingt chars Tigre et plusieurs camions chargés de troupes descendent l'avenue de Flandres vers la Porte de la Villette

    10h05 : Saint-Maur : Des troupes allemandes venant de Bonneuil traversent Saint-Maur et se dirigent vers Champigny.

    __________

    Après leur passage on relèvera les corps de Robert Birou, tué d'une balle dans la tête; André Ohresser, 48 ans, chef d'îlot de la défense passive, tué par une grenade au moment où il cerne avec son groupe de FFI sept soldats allemands; Roger Cailleteux, 38 ans; Eugène Brun et Cyrille Poitevin, 22 ans, tué alors qu'il ravitaille en munitions les premières lignes de son groupe FFI.

    __________

    10h15 : De Charenton : Un convoi allemand de vingt voitures venant de Maisons-Alfort se dirige vers Joinville par la route de Saint-Mandé.

    10h30 : Du 7ème : Les troupes du général Leclerc attaquent au canon l'École Militaire pour y déloger les Allemands.

    10h35 : Du 20ème par Croix-Rouge : Tanks allemands venant du Bourget se dirigent vers la Porte de la Villette.

    10h35 : Du 20ème : Les employés du métro signalent que 300 Allemands environ venant de la caserne du Prince Eugène République se dirigent vers les Lilas par les souterrains du métro ligne 11.

    10h40 : Du secrétaire Saint-Georges : Les Allemands font évacuer les immeubles Étoile rond-point Défense.

    10h45 : Du 1er arrondissement : Un tank pris dans les barricades sur le canal, rue de Lizy, à Pantin tire sur les maisons.

    10h40 : De Saint-Denis : Le central téléphonique Plaine est bombardé par les Allemands. Pas de victimes, plusieurs lignes coupées.

    10h45 : De Saint-Maur : Pont de Bonneuil et Créteil tenus par blindés allemands.

    10h00 : Du 18ème : à Épinay, carrefour de la Mort, plus de cent gardiens en tenue, encadrés par Allemands se dirigent vers Villetaneuse.

    10h05 : D'Aubervilliers : Vingt chars Tigre, suivis de nombreux camions quittent le Bourget direction Paris Villette.

    10h15 : D'Aubervilliers : De nombreux chars et camions descendent du Bourget vers Paris Villette.

    10h20 : De Saint-Denis : Central téléphonique Plaine ne fonctionne plus.

    10h15 : De Charenton : Troupes allemandes venant de Melun se dirigent vers Porte de Vincennes; assez nombreux et bien armés.

    10h20 : Du 3ème Leeman : Central PTT, rue des Archives, cerné. Visite non commencée. Attendons spécialiste désamorçage. Public éloigné. Barrages fermés.

    __________

    Dans ses mémoires, le capitaine Dronne regrettera avoir pris la tête de la demi-colonne chargée de s'emparer du Central Archives. Tout se passe bien ... sans trop de coups de feu et surtout sans pertes (on relève cependant le décès de Maurice Dayma, 37 ans, membre de la Défense passive, tué 76 rue Charlot). Il a confié le commandement de l'autre demi-colonne au lieutenant Michard qui doit "tâter" la résistance allemande sur la place de la République.

    __________

    10h40 : Responsable Dubret, 4ème division : Siège 4ème division transféré commissariat de Nogent.

    __________

    L’inspecteur principal Dubret, qui a miraculeusement échappé aux fusillades du Fort de Vincennes , a déjà repris son poste !

    __________

    10h50 : De Montrouge : à Buffalo, Allemands et miliciens tirent dans toutes les directions.

    10h55 : Du 3ème arrondissement (central PTT) : La formation militaire américaine qui est intervenue au Central PTT est de cinq voitures blindées sous les ordres du capitaine Dion.

    __________

    l'interlocuteur du 3ème n'est vraisemblablement pas sorti de son bureau; il se serait rendu compte qu'il s'agissait de soldats français

    __________

    11h00 : De Nogent : Deux chars allemands ont traversé le Pont de Nogent et se sont dirigés vers la Maltournée (carrefour de la Maltournée) RN 35; ils ont tiré sur les barrages.

    11h00 : Du maire du Bourget : Il y a des chars allemands depuis la Patte d'Oie (Patte d’Oie de Gonesse) jusqu'au Bourget, se dirigeant sur Paris.

    11h05 : De Saint-Maur : Ferme du Vert à Créteil incendiée par Allemands.

    11h05 : Du 18ème : Trois chars Tigre font la navette sur le boulevard Ney en tirant sur les maisons.

    __________

    les combats de la caserne de Clignancourt

    __________

    11h05 : Du 324, Part commandement : Gardiens attaqués près église Saint-Denis Chapelle, cinq chars vers gare du Nord.

    11h02 : De l'École pratique (école de police Beaujon) : Pièces anti-chars avenue de la Grande Armée.

    11h10 : Du 3ème : Caserne Prince-Eugène tient toujours. Les Allemands continuent de tirer.

    11h15 : De Puteaux : Abris canons disposés pont de Chatou.

    11h20 : D'Aubervilliers : Pont de chemin de fer Paris Soissons au Bourget coupé. Pont RN 2 intact.

    11h20 : Délégué spécial mairie Bondy : Signale un détachement allemand de blindés route stratégique Rosny, Stains, plus un détachement troupe infanterie, trois cents hommes environ, école Pasteur RN 3 à proximité du canal.

    11h15 : Du 14ème : Un groupe de FFI appuyé d'un détachement de Canadiens se trouve en difficulté 111, boulevard Saint Michel. Envoyer renforts.

    __________

    Les FFI sont commandés par le colonel Fabien; les "Canadiens" sont les hommes du sous-groupement Putz de la 2ème DB. Ensemble ils attaquent la garnison allemande retranchée dans les Jardins du Luxembourg et au Sénat.

    __________

    11h20 : De Saint Maur : Les Allemands réquisitionnent civils pour faire des tranchées au Mont-Mély à Créteil.

    11h35 : Du Comité de libération 2ème arrondissement : Dans toute la rue Réaumur, en partant de la rue Saint-Martin et jusqu'à la Bourse, des miliciens tirent des fenêtres sur les gens qui pavoisent.

    11h30 : De Charenton : Signale une colonne allemande devant champs de courses du Tremblay se dirige sur Nogent. Deux mille à deux mille cinq cents Allemands auraient pris position sur divers points de la banlieue Est de Paris, notamment à Saint-Maur, Bonneuil, carrefour Pompadour. Un char américain se trouve à Ivry, la population lui a signalé cette manoeuvre allemande. Le char a passé un message à l'aviation qui va entrer en action.

    __________

    Effectivement les Allemands n'entendent pas lâcher prise dans la banlieue Est; Nogent sur Marne, Fontenay sous Bois, Neuilly-Plaisance et Neuilly sur Marne, Joinville, Vincennes, Champigny sur Marne ... vont être l'objet de furieux combats d'arrière garde entre les troupes qui "retraitent" vers l'Est et les FFI, appuyés par les Américains de la 4ème division d'infanterie, qui sont sur leurs talons. Par endroit, les effectifs allemands engagés laissent supposer qu'il ne s'agissait pas de retraite mais d'un retour offensif sur Paris.

    __________

    11h45 : D'Ivry : Choisy signale que les Allemands viennent de faire sauter le pont de Choisy.

    11h45 : Des gardiens place Saint-Michel : gardiens montés dans chars français sont en difficulté place Saint-Michel, côté 2 pharmacies, canons anti-chars allemands en batterie contre eux. Ils demandent renforts; envoyés par Luxembourg.

    11h45 : D'un anonyme : Allemands retranchés Porte Maillot; cinq tanks, deux camions, deux canons anti-chars, un car, une mitrailleuse lourde, cent hommes montant vers l'Étoile.

    11h10 : Anonyme : On tire sur troupes françaises des toits du 18 au 22 boulevard de l'Hôpital.

    11h15 : Du Jardin du Luxembourg par S.V.P : Deux chars Tigre, quatre chars trente tonnes, neuf petits chars groupés autour du bassin côté Saint-Michel. Les Allemands tiennent toujours l'école des Mines.

    __________

    les combats du Sénat

    __________

    11h25 : De Pantin : Cinquante chars gros et petits Porte de la Villette remontent vers Paris. On suppose que la route de Meaux est coupée.

    11h45 : De la Société électrique de Rueil : Le pont de Chatou est miné. La dite société aurait récemment installé des câbles haute tension qui transportent le courant pour le pompage des eaux alimentant les puits de Boissy distribuant l'eau à la capitale. Des chars allemands patrouilleraient aux environs du pont. Si le pont saute une partie de la capitale sera privée d'eau.

    11h45 : Le désamorçage des explosifs et mines du Central Archives se poursuit sous la direction du lieutenant allemand qui a miné.

      

      

    SOURCES : http://www.liberation-de-paris.gilles-primout.fr/etelephone5.htm

      

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