• Juno beach : la 3ème division d'infanterie canadienne, la 2ème division blindée canadienne

    Juno beach 

    la 3ème division d'infanterie canadienne,

    la 2ème division blindée canadienne

     

     

     

    The Lance Corporal ER Sandie, talks to civilians in front of the butcher's of E. Hore at 17, Rue de  Bayeux. (Caen):

    Juno beach est une plage de près de 10 km qui se situe entre la plage de Gold (à l'ouest) et la plage de Sword (à l'est).

     

    Elle s'étend des villages de Gray-sur-mer jusqu'à St Aubin-sur-mer, au milieu se trouve le petit port de pêche de Courseulles-sur-mer.

     

    L'assaut de la plage est confié à la 3ème division d'infanterie Canadienne (soucieux de venger leurs camarades tombés à Dieppe) ainsi que la 2ème division blindée canadienne sous les ordres du Général R.F.L. Keller.



    Les objectifs de la journée sont les suivants :


    1.Couper la Nationale qui relie Caen à Bayeux


    2.Réaliser la jonction avec les troupes débarquées sur Gold beach
    3.Réaliser la jonction avec les troupes débarquées sur Sword beach
    1.Prendre l'aéoroport de Caen-Carpiquet

     

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    Général R.F.L. Keller

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    Général Crerar


    Forces alliés:

    La plage est divisée en deux parties: le secteur "MIKE" (à l'ouest de Courseulles) et le secteur "NAN" (à l'est de Courseulles jusqu'à St Aubin-sur-mer).

     

    Le secteur "MIKE" est confié à la 7ème brigade sous les ordres du Brigadier H.W. Foster, tandis que le secteur "NAN" est confié à la 8ème brigade sous les ordres du Brigadier K.G. Blackader.


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    Forces de l'Axe:

    La défense de la plage est tenue par la 716ème division d'infanterie composé du 726ème Régiment et du 736ème Régiment sous les ordres du Commandant :

    General leutnant Ludwig Richter. Son PC est installé au nord de Caen, à la Folie-Couvrechef


    L'assaut:

    La plage de Juno est en grande partie constituée de sable et de rochers.

     

    C'est pour cette raison que l'assaut de la plage commence à 7h55 soit 30mn plus tard que sur les plages voisines.


    Malgré les 14000 mines, des canons et des mitrailleuses, la défense Allemande est peu puissante.


    En effet les spécialistes Allemands de la Kriegsmarine estimaient que les rochers du Calvados empêcheraient à eux seuls toute tentative de débarquement.


     

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    Grayes-sur-mer

    A 9h00, la Royal Winnipeg Rifles libère le village.

     

    C'est à cet endroit que le Général de Gaulle débarque le 14 juin et retrouve le sol Francais.

    Churchill et le roi Georges VI en firent

    de même le 12 et 16 juillet.


    Courseulles-sur-mer.

    Ce petit port de pêche est la cible des Canadiens First Hussars, Régina Rifles et des royals Winnipeg Rifles.


    Le débarquement est difficile et les combats se font au corps à corps , maisons par maisons.

     

    Le Régiment Centaure perd 34 chars DD sur les 40 débarqués.

     

    A 8h30 le Sergent Léo Gariépy occupe la Kommandatur

    et à 10h00 le village est libéré.

     

    L'embouchure de la Seulles devient le 1er port de ravitaillement des alliés (2000 tonnes par jour), en attendant la construction d'Arromanches.

     

     

     

    Bernières-sur-mer.

    Cette plage de 2,5 kms fait l'objet d'intenses bombardements depuis 4h00 le 6 juin 1944.

     

    Les péniches débarquent à 8h10 en faisant face au nombreux obstacles qui jonchent la plage. Au total 90 embarcations seront coulées et s'échouent sur les îles Bernières.

    Les hommes du Queen's Own Rifles et de la Chaudière sont pris sous un déluge d'obus lors de la traversée de la plage(100m). A 9h30, le village est libéré et le général R.F.L. Keller installe son PC de commandement.

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    St Aubin-sur-mer.

    Les nombreuses mitrailleuses et les canons de 50mm donnent de grosses difficultés aux hommes du Régiment North Shore.

    Après le nettoyage de la plage, les chars amphibies du Fort Garry affrontent les diverses casemates.


    La 48 Royal Commando est la 2ème vague qui débarque à cet endroit avec comme objectif la prise de Langrume-sur-mer.



    Langrune-sur-mer.


    Sur cette plage de sable fin la 48ème Royal Marine Commando fait l'objet de très violents combats. Les Allemands avaient équipé les pâtés de maisons avec des canons antichars de 50mm et fortifié les villas sur la plage.


    La résistance Allemande tient bon malgré les tirs navals et ceux des chars Centaures. Le village est libéré le 7 juin à 15h30, par les hommes du Lieutenant Colonel Moulton qui perd la moitié de ses hommes.

     

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    Douvres la délivrande 

    A 2 Km à l'intérieur des terres se trouve la station de

    radar Allemande nommée "Distelfrik" (Chardonneret).

     

    Cette station est équipée de 2 radars "FREYA", 2 radars "Wurzburg",

    et 1 radar "Wassermann" (portée 300km).

    Femmes de Imperial Military Nursing service de la reine Alexandra (QAIMS) posent pour une photo de groupe au n ° 88 à l'Hôpital général de Douvres-la-Délivrande, le 22 Juin 1944.

     

     


    Elle abrite également une centrale téléphonique, une station radio,

    une usine électrique et des soutes à munitions.

     


    Protégée par une DCA et des canons antichars, la station résiste 11 jours, le 17 juin les 238 hommes de la station signe la rédition.

     


    A partir de cette date, elle devient le quartier général du Général Major Canadien Georges Francoeur.


    Beny-Reviers

    La batterie des Moulineaux qui protège le village est détruite par les tirs navals des croiseurs Belfast et Diadem avant 6h00.

     

     

    Le village est libéré le 6 juin par le Régiment de la Chaudière.

    Un aérodrome de campagne t est construit.

     

    Sur la route de Bernières à Beny se trouve le château de Hettier de Boislambert.

     

    Libéré par les hommes de la 8ème brigade Canadienne, le château devient un lieu de repos pour les soldats Canadiens.

    Creully

    Le village de Creully sert de jonction avec les troupes débarquées à Gold et Juno.


    Fin de journée:


    Le soir du 6 juin, la 3ème division a débarqué 24000 hommes et plus de 3000 véhicules.
    A Creully la jonction est effectuée avec les troupes britanniques débarquées à Gold.

     

    Cependant la jonction avec les britanniques de Sword n'est pas possible suite à une contre-attaque Allemande de la 21ème Panzer Division.

     


    L'avancée sur l'aérodrome Caen-Carpiquet est stoppée et cet objectif fixé au 6 juin ne sera pas réalisé.

     


    Le débarquement à Juno est très satisfaisant, la plupart des objectifs ont été réalisés et une solide tête de pont a été réalisée (jusqu'à Creully). Les pertes humaines s'élèvent à 1150 tués et blessés sur un effectif de 15000 hommes.


    Merci à http://sites.estvideo.net

    A Suivre....

     

    Juno injustement oublié de l'histoire ?

    10 ans après, je suis retourné faire un séjour d'une semaine sur les plages du débarquement, et si beaucoup de choses ont changé, il y a notamment eu un gros travail sur les musées, neufs ou bien améliorés, j'ai eu envie de reprendre ce très long article pour ajouter une page : Celle sur Juno Beach.

    En effet, quand on parle débarquement de 1994, les gens oublient celui de Provence (pourtant tout aussi décisif) et le débarquement de Normandie se résume à Omaha Beach, Sainte Mère l'église, voir Pégasus Bridge pour les plus érudits, et Sword pour les franchouillards.

     

     

    dday-juno beach-bernières sur mer 1944

    Le sergent R. Gagnon du Régiment de la Chaudière avec un prisonnier allemand ... souriant. (Archives Nationales Canadiennes/Frank L. Dubervill)

     

     

     

    Dans l'imaginaire collectif, on pense avant tout aux sacrifices des soldats américains, puis celui des Anglais oubliant trop souvent les Canadiens...

     

     

    Et pourtant, Juno Beach était la seconde plage la plus fortifiée après celle d'Omaha, et ce fut également la seconde plus sanglante (340 tués, 739 blessés ou disparus), à l’instar de la première vague à Omaha, la première vague de Juno subit environ 50% de pertes !

     

     

    rgt la chaudière-juno beach-dday

    6 juin 1944 dans la Manche : les fantassins quittent le HMCS Prince David pour gagner le secteur Juno.

    (Archives Nationales Canadiennes)

     

    De  nombreux obstacles barrent l’accès à cette plage et dès 8h05, les membres du Queen’s Own Rifles of Canada puis de La Chaudière progressent difficilement sous une pluie d’obus et à travers les champs de mines. En effet, entre Courseulles-sur-mer et Bernières, les défenseurs ont posé plus de 14 000 engins explosifs et aucun char n’est présent pour soutenir les hommes. Dès les premières minutes, entre la plage et la digue, la compagnie B du Queen's Own Rifles perd 65 de ses soldats. Ces derniers font face au point fort de la Cassine, empêchement munit de 2 canons de 50 mm et 7 mitrailleuses. 3 canadiens, appuyés par la Royal Navy, s’en approchent et réduisent en 15 minutes le point de résistance.

     

     

    Résultats Google Recherche d'images correspondant à http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1d/Caen_gare_1944.jpg:

    Membres des "Green Howards" parlant à des civils français, le 23 août 1944.:
    Read more at http://www.plagesdu6juin1944.com/accueil/juno/itineraire-n-3/bernieres-sur-mer.html#uXoxLfy42YQhDAZj.99

    HMCS Prince david-juno beach-1944

    L'histoire :

    Le secteur de Juno était divisé en Love à l'ouest, Mike (Green et Red) au centre et Nan (Green, White et Red) à l’est. La météo défavorable a rendu la mer extrêmement houleuse. De ce fait, le pilonnage de la marine a été très peu efficace, puisque seulement 14% de fortifications ont été touchées.

     

    Toujours à cause houle, mais aussi à cause de dangereux récifs côtiers, le débarquement a prit du retard : 30 minutes (comme pour Omaha) durant lesquels les Allemands ont pu se réorganiser.


    Le débarquement commence donc à 8h, la marée montante a déjà recouvert bons nombre d'obstacles du mur de l'Atlantique, de nombreuses embarcations sautent sur les mines : sur les 306 embarcations de débarquement, 90 sont détruites avant même de toucher le sol !


    Pire encore, toujours à cause de la mer, les chars amphibies ne peuvent pas accompagner les premières vagues, ce qui laisse ces dernières sans appui, bloquées face à une digue de protection contre la mer haute de deux mètres. Il faudra attendre l'arrivée des char et le courage des canadiens, et notamment le régiment francophone de la Chaudière, pour percer le dispositif.

     

    Le soir du 6 juin, 21 000 hommes et 3 200 véhicules ont débarqué, et les troupes ont avancé d'une quinzaine de kilomètres, et la jonction est faite avec Gold, il faudra néanmoins attendre le lendemain pour faire la jonction avec Sword.

    Ce qui me frappe toujours lorsque je vais sur les plages du débarquement, c'est la différence de mise en valeur de la mémoire entre les plages de débarquement US (Omaha, Utah) et les autres, pour s'en convaincre il suffit de visiter le cimetière de Colleville-sur-Mer pour s'en convaincre.

     

    Ainsi, les plages de Sword, Gold sont beaucoup moins mises en valeur que leur homologues américaines.

     

    A Juno, le musée est relativement récent,

    puisqu'il a été inauguré le 6 juin 2003.

     

    Le Centre Juno Beach est plutôt bien fait, avec pas mal d'interactivité, tout en étant très personnel. Ainsi, à l'entrée on retrouve une série de croix correspondant à un soldat tombé le jour J, avec un flash code pour découvrir la vie du soldat.

     

    Tout le long de la visite, on apprend le rôle du Canada durant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire du Canada avant et pendant la guerre. J'ai été franchement bluffée, je pensais plutôt bien connaitre l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, et pourtant j'ai vraiment appris pas mal de choses dans ce musée (d'où l'ajout de cette page d'ailleurs, d'où également le paragraphe suivant).

     

     

     

    Le rôle des Canadiens durant la Seconde Guerre mondiale :

    Je ne referai pas mieux que ce qui se trouve sur internet, ainsi je vous invite à lire les pages suivantes :

    Néanmoins, j'aimerai attirer votre attention sur les points suivants :

     

     

    Néanmoins, j'aimerai attirer votre attention sur les points suivants :

    • Le Canada est entré en guerre contre l'Allemagne dès le 10 septembre 1939, néanmoins, les soldats canadiens n'ont pu prendre part aux combats de la bataille de France que de manière anecdotique (1re brigade d’infanterie), au travers la visite du musée, on peut ressentir cette frustration.

     

    • En 1939, les force armées canadiennes partent du néant, en effet, durant l'entre deux guerres l'armée a été négligée.
    • Afficher l'image d'origine
    • Néanmoins, l'effort de guerre considérable permit de renverser la situation.

     

    • Le Canada eu un rôle primordial aux premières années de la guerre en ravitaillant l’Angleterre en besoin urgent(nourriture, armes, matériel)
    • 50 000 aviateurs alliés furent formés au Canada.

     

     

    • Lors du débarquement de Dieppe en 1942, l'armée canadienne fournit le contingent le plus important : 5 000 hommes canadiens sur les 6 000 engagés alliés, environ 900 moururent et presque 2 000 furent prisonniers.
    • Plus d'un million de Canadiens prirent part au conflit, 45 000 perdirent la vie, 55 000 revenir blessé. Ce chiffre est à mettre en perspective avec la taille du pays à l'époque: en effet, en 1940, le Canada comptait 11 millions de citoyens, le nombre de soldat engagé représentait 1/4 de la population active.

     

     

    https://www.team-azerty.com/html/articles/article-11-page-5-normandie1944-2004.html

     

     

    http://monde-elodie.heberg-forum.net/ftopic9690-0-asc-0.html

     

     

     

     

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