• Saint-Lô sous les bombes le 6 juin 1944 ( Nadine Boursier - OUEST-FRANCE )

    Saint-Lô sous les bombes le 6 juin 1944

     
    • Saint-Lô détruite, été 1944, lors de la Libération. La photo est prise du haut de l'église Notre-Dame. À droite la Vire et la falaise d'Agneaux. À gauche, l'actuelle rue de Villedieu.
    • Saint-Lô détruite, été 1944, lors de la Libération. La photo est prise du haut de l'église Notre-Dame. À droite la Vire et la falaise d'Agneaux. À gauche, l'actuelle rue de Villedieu. | Conseil Régional de Basse-Normandie/National Archives USA

    Nadine BOURSIER.

     

    La veille. Le lundi 5 juin 1944, les Saint-Lois (12 000 en 1944) sont loin d'imaginer les bombardements massifs qui vont avoir lieu. À 40 km des côtes, ils s'estiment à l'abri. Mais Saint-Lô reste un carrefour stratégique. Vers 23 h 30, un avion allié s'écrase à Baudre, atteint par un obus, provoquant de fortes détonations. Quelques heures plus tard, dans le ciel saint-lois, des centaines d'avions vont et viennent.

     

    Le 6 au matin. Le général Marcks fête son anniversaire à l'état-major du 84e corps d'armée allemand, dans le château de Commines, quand il est prévenu de l'offensive alliée.

    Dans le même temps, les Saint-Lois se réveillent, tôt, après une nuit agitée. Les rues sont quasiment désertes. Certaines boulangeries sont ouvertes, quelques épiceries aussi. Dans la journée, se multiplient les sirènes d'alerte alors que la circulation aérienne au-dessus de la ville s'intensifie. Les Allemands commencent à plier bagages et groupent leurs camions sur la place du champ de Mars. Tandis que les Saint-Lois désobéissent aux affichettes allemandes apposées dans la matinée leur interdisant de sortir de chez eux.

     

    10 h, quatre bombes sont lâchées sur la centrale électrique d'Agneaux. Un quart d'heure plus tard, un second lâcher achève l'édifice : télégraphes et téléphones sont coupés.

     

    13 h 30, la BBC appelle les habitants à évacuer la ville dans un rayon de 3 km car une offensive est prévue. Malheureusement, les Allemands ont confisqué les postes TSF des citadins.

    Des tracts ont été largués la veille afin de prévenir la population d'une attaque alliée, l'enjoignant de trouver refuge dans la campagne avoisinante.

     

    Mais ceux-ci échouent dans la nature, dispersés par le vent. Il n'empêche.

     

    Par le bouche à oreille, certaines personnes ont le temps d'être prévenues.

     

    16 h 30. La gare, mitraillée, est touchée.

     

    20 h. Le soir, la plupart des foyers saint-lois se mettent à table comme si de rien n'était. Quand soudain, 14 bombardiers lourds, alignés, lâchent en bloc une quarantaine de bombes durant 15 à 25 minutes.

     

    Soit 30 tonnes de bombes.

     

    Une dizaine de rues sont touchées,

    soit près d'un tiers de la ville :

     

    rue Saint-Thomas, rue Torteron, rue Dagobert, rue du Neufbourg, rue Havin, Bon Sauveur... Sont détruits l'aile droite de l'hôtel de ville et la Kreiskommandantur, la rue Carnot, les jardins de la préfecture, la place Beaux Regards et le palais de justice.

     

    De 23 h à 2 h. Second bombardement, plus long, plus destructeur et plus meurtrier. Une cinquantaine de bombardiers arrosent à nouveau le centre-ville, avec des bombes incendiaires, dont certaines équipées d'un mécanisme de retardement afin d'empêcher pour plusieurs jours tout déblaiement de la ville et de gêner la circulation de renforts allemands.

    Saint-Lô mettra 44 jours à être libérée.

     

     

     

    http://www.ouest-france.fr/saint-lo-sous-les-bombes-le-6-juin-1944-482204 

     

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