Mathurin Henrio, né le 16 avril 1929 au lieu-dit Tallen Crann à Baud dans le Morbihan et tué d'une balle dans le dos le10 février 1944 également à Baud, était un jeune français devenu, à quatorze ans, le plus jeune Compagnon de la Libération
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le lieu-dit Poulmein, situé à environ deux kilomètres au nord de Baud, est choisi pour servir de base au maquis de la zone.
Le 10 février 1944, dénoncés, des membres du maquis sont sur le point d'être arrêtés alors qu'ils sont en route vers Hennebont
Une fusillade éclate et les maquisards se replient vers Poulmein pour alerter leurs camarades qui décident de fuir en effaçant les traces de leur passage dans la ferme qui leur sert de camp de base.
La carte d'identité d'un des résistants est retrouvée sur les lieux du combat par un ouvrier ; un jeune homme nommé Louis Le Gal, connaissant la personne titulaire de cette carte, décide de la lui rapporter.
Ce dernier en route rencontre à Tallen un jeune fils de cultivateurs, Mathurin Henrio, qui décide de l'accompagner.
Arrivés à la ferme, les deux jeunes aident les maquisards à charger leurs affaires et leur armement mais ils sont surpris par les Allemands.
La plupart des résistants parviennent à s'enfuir, mais deux sont faits prisonniers et deux autres abattus. Mathurin Henrio, lui aussi s'enfuyant à travers champ est abattu d'une balle dans le dos avant d'être achevé.
Son corps est exposé le lendemain dans la mairie de Baud.
Le surlendemain, près de 3 000 personnes participent à son enterrement.
Il est fait compagnon de la Libération à titre posthume, par décret du 20 novembre 1944.
C'est le plus jeune des 1038 résistants à avoir reçu cette décoration.
Il est également décoré de la Croix de guerre 1939-1945