Devançant les injonctions allemandes le gouvernement de Pétain, qui n'est en place que depuis 3 mois, instaure dès octobre 1940 le premier statut des Juifs.
A Paris le 16 juillet 1942 la police française opère la rafle du Vel. d'hiv. 20 000 personnes de tous âges, d'origine étrangère, sont arrêtées.
En application d'une loi de Vichy elles avaient été recensées et fichées en 1941 dans les commissariats de police.
Toutefois, malgré le secret de l'opération, il y a des fuites et des complicités.
Plus de 5000 personnes échappent à l'arrestation.
Mais cela ne s'est pas seulement passé à Paris, alors en zone occupée par l'armée allemande, mais aussi en zone dite “libre”, placée directement sous l'autorité du gouvernement de Vichy, C'est le cas du département des Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) où des réfugiés juifs sont arrêtés à l'aube par les gendarmes alors qu'ils se croyaient à l'abri dans ce département isolé à l'époque.
Ces arrestations de l'été 1942 ont lieu à Annot, Barcelonnette, Castellane, Colmars, Dauphin, Digne, Forcalquier, Gréoux, La Mure, Les Mées, Manosque, Moustiers-Ste Marie, St-André-les-Alpes, Thoard.
Après la première rafle à Paris, la police française escorte des Juifs étrangers de l’école
Japy vers les trains de déportation à la gare d’Austerlitz.
Paris, France, 14 mai 1941.
Les arrestations de familles juives reprennent en novembre 1943; elles sont alors effectuées par les Allemands qui occupent le département depuis peu; ils sont guidés par des Français à leur solde Il y a alors plusieurs centaines d'arrestations dont une cinquantaine d'enfants et adolescents. Ces victimes sont envoyées à Auschwitz et quelques unes dans les Pays Baltes.
Dans ce département seule l'association “Basses-Alpes 39-45, une mémoire vivante”, située à Manosque, par ses recherches, études , activités culturelles et par ses interventions en milieu scolaire maintient fidèlement la mémoire de ces années très sombres.
SOURCES :
http://basses-alpes39-45.fr/annees_noires/vichy/rafles42.php