• QUI A TRAHI JEAN MOULIN ?

     

     

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    Jean Moulin
     

    Une icône de la Résistance


    Jean Moulin est l'un des patriotes français qui se sont illustrés dans la lutte contre l'occupant allemand,

    pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

     

    Depuis le transfert de ses cendres au Panthéon, le 19 décembre 1964, cette victime de la barbarie nazie, morte sous la torture en gare de Metz le 8 juillet 1943, à 44 ans, est devenue le symbole de la Résistance française.

    Un jeune et brillant fonctionnaire

    Né à Béziers, Jean Moulin est le fils d'un professeur de lettres franc-maçon et radical-socialiste.

    Peu disposé à mener une existence rangée, le jeune homme dévore la vie à pleines dents, par la fréquentation des artistes, la pratique des sports... et le dessin, son violon d'Ingres.

    Fin administrateur, il devient en 1925, à Albertville, le plus jeune sous-préfet de France. Dans les années 1930, il effectue des passages dans les cabinets ministériels successifs de Pierre Cot, y compris sous le Front populaire.

    À cette occasion, Pierre Cot, ministre de l'Air, le charge d'approvisionner secrètement en armements les républicains espagnols, en guerre contre les nationalistes de Franco.

     

    C'est là sa première expérience de la clandestinité.

     

    En janvier 1937, il devient à Rodez (Aveyron) le plus jeune préfet de France.

     

    Ses engagements militants lui valent le qualificatif de « préfet rouge ».

     

    En juin 1940, au moment de l'invasion allemande, il arrive à Chartres comme préfet d'Eure-et-Loir...

    L'apprentissage de la clandestinité

     

    Le 17 juin 1940, à la préfecture de Chartres, des officiers allemands lui demandent de signer un texte condamnant de prétendus méfaits des troupes africaines de la France. Jean Moulin refuse. Il est arrêté et dans la nuit, désespéré, tente de se suicider en se tranchant la gorge.

    Sauvé de justesse, il reprend ses fonctions de préfet à Chartres et encaisse sans barguigner les premières lois liberticides de Vichy, notamment le statut des Juifs. Mais il est relevé de ses fonctions le 2 novembre 1940. 

    En septembre 1941, après l'invasion de l'URSS par la Wechmacht et la mondialisation du conflit, il se décide à partir pour Londres, via Lisbonne, en usant de son faux passeport au nom de Mercier.

    Le général de Gaulle, chef de la France libre, qui peine à se faire reconnaître par les résistants de l'intérieur, encore peu nombreux, peu actifs et divisés, demande à Jean Moulin de se faire son ambassadeur ou son porte-parole auprès d'eux. L'ex-préfet accepte.

     

    C'est ainsi qu'il est parachuté sur le sol français, près de Saint-Andiol, le 2 janvier 1942.

    Tout en tissant sa toile secrète sous les pseudonymes de Rex ou Max, Jean Moulin va mener au grand jour, dans le sud du pays, la vie paisible d'un marchand d'art et ancien préfet à la retraite !

    L'unité à tout prix

    Sa principale mission est d'unifier les mouvements de résistance sous l'égide de De Gaulle, qui peine à faire reconnaître sa légitimité à Londres et Washington.

     

    Le principal de ces mouvements est celui d'Henri Frenay

    et Bertie Albrecht, dénommé Combatet solidement établi dans la région lyonnaise, en « zone libre ».

     

    C'est seulement au printemps 1943 que Jean Moulin arrive à recueillir le fruit de ses efforts.

     

     

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    Le 8 mai 1943, dans un message sans ambiguïté, il demande « l'installation à Alger d'un gouvernement provisoire, sous la présidence du général de Gaulle ; le général Giraud devant être le chef militaire ». Effectivement, les deux généraux créeront le 3 juin suivant un Comité français de la libération nationale.

     

     

    Enfin, le 27 mai 1943, il réunit clandestinement les principaux chefs de la Résistance au 48, rue du Four, à Paris, et les convainc de fonder un Conseil national de la Résistance (CNR) inféodé au général de Gaulle.

     

     

    Il n'a plus que quelques semaines à vivre... Le 21 juin 1943, le tout nouveau Conseil National de la Résistance se réunit à Calluire, une petite ville proche de Lyon. 

     

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    SS Obersturmführer Klaus Barbie, who became known as the “Butcher of Lyon,” interrogated Jean Moulin. Bundesarchiv photo

     

     

    La Gestapo investit la villa et les Allemands ne tardent pas à identifier Jean Moulin comme le chef de la Résistance intérieure. Ils le transfèrent à Paris puis à Berlin où il n'arrivera jamais.

     

    Le 8 juillet 1943, il meurt des suites des tortures et des

    mauvais traitements en gare de Metz.

     

     

    sources de ce premier article : 

    https://www.herodote.net/Jean_Moulin_1899_1943_-synthese-1842.php

     

     

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    Jean Moulin est l’une des grandes figures de

    l'histoire de France du XXe siècle.

     

    Son souvenir est d'autant plus fort qu'il reste attaché à une période sensible : celle de l'occupation allemande et du régime de Vichy.
     

    Parmi les nombreux acteurs de cette période troublée, Jean Moulin symbolise la résistance active au même titre que le Général De Gaulle.
    Sans le sens inné de l’organisation de Jean Moulin, nul doute que l’opposition à l’occupation allemande n’aurait pu être aussi efficace.
     

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    Depuis une quarantaine d'années, les historiens approfondissent l'étude de cette époque douloureuse.

     

    La question de la responsabilité de certains acteurs de l’époque dans l'arrestation de Jean Moulin alimente régulièrement les polémiques.
    Qui a trahi Jean Moulin et pourquoi ?

     

      

      

    Qui était Jean Moulin ?

      

      

    Lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin, né en 1899, est un jeune préfet de 41 ans.

    Il tient tête aux occupants en refusant de signer un document qui met injustement en cause les troupes sénégalaises. Il tente même de se suicider pour échapper au déshonneur qu'aurait impliqué le fait de se soumettre.

     

    Il est révoqué le 11 novembre 1940 et gagne Marseille où il rencontre Henri Frenay, qui vient de créer la première organisation de résistance dans le Sud, le Mouvement de libération nationale.

    Moulin s'embarque pour Londres et rejoint de Gaulle.

     

     

     

    Jean Moulin (© Keystone)

      

    On ne connaît pas la teneur précise de l'entretien des deux hommes, mais il est certain qu'ils s'apprécient et s'accordent sur l'essentiel: le souci de la grandeur de la France, l'attachement au service de l'État.

     

    De Gaulle fait alors de Moulin l'intermédiaire entre la Résistance extérieure, la France libre installée à Londres, et les nombreux mouvements de résistance intérieure qui se développent en France.

     

     

    Pour ceux restés sur le continent, la France libre est une voix, celle de Radio Londres qui, de 1940 à 1944, diffuse tous les soirs de 20 à 22 heures. Des émissions sont destinées au grand public : informations ou propagande, mais d'autres diffusent des « messages personnels » codés qui permettent de communiquer avec la Résistance française.

     

    De Gaulle à Londres (© Keystone)

      

    Dans la France occupée de 1940, peu nombreux sont ceux qui osent s'opposer aux Allemands. Les actions sont encore ponctuelles et individuelles, et, si quelques tracts sont diffusés clandestinement, on ne peut pas encore parler de dissidence organisée. Mais, petit à petit, de 1940 à 1942, des réseaux voient le jour.

     

    Premier discours enregistré du Général De Gaulle à Londres, le 22 mai 1940 (© BBC)

      

    Depuis Londres, Moulin travaille sur les possibilités d'organisation de réseaux.

     

    Depuis 1940, des filières se créent

    sous des impulsions diverses : aide aux prisonniers évadés, aux juifs persécutés, passages en zone non occupée. ..

      

      

    En juin 1941, la rupture du pacte germano-soviétique décide de nombreux communistes à passer à l'action. Mais ces initiatives ne sont ni coordonnées, ni structurées.

      

      

    Moulin a bien compris que pour que l'action soit efficace, il faut unifier la Résistance. Il doit surmonter de nombreux obstacles, en particulier la volonté qu'ont les mouvements de résistance de préserver leur autonomie.

     

    Il se fait parachuter en zone sud en 1942 et prend contact avec les différents chefs de mouvements.

      

      

    Au printemps 1943, la mission de Moulin est largement accomplie, puisqu'il a finalement réussi, dès janvier, à faire fusionner les trois principales organisations de la zone Sud (Combat, Libération et Franc Tireur) au sein des MUR (Mouvements unis de résistance).

     

    Et c'est sous son impulsion que se réunit pour la première fois, le 27 mai 1943, le CNR (Conseil national de la Résistance), qui comprend des représentants des partis politiques traditionnels (interdits par Vichy) aussi bien que des mouvements de résistance (y compris des communistes).

      

    Les mouvements ainsi fédérés bénéficient d'une administration commune. Ils votent en échange une motion

    de fidélité au général de Gaulle.

     

    L'action de la Résistance

      

    En février 1943, la création par le gouvernement de Vichy du S.T.O. (Service du travail obligatoire) bouleverse la Résistance.

     

    Des milliers de jeunes Français qui refusent d’aller travailler en Allemagne, rejoignent les mouvements.

     

     

    Traqués, les résistants paient de leur vie leur engagement (Photo d'archives)

      

    Vercors crée dans le secret les Éditions de Minuit et publie le Silence de la mer, un roman mettant en scène la résistance passive d'une famille confrontée à l'occupant.

     

    Circulant sous le manteau, l'ouvrage rencontre un succès fulgurant.

     


    Une Armée secrète dirigée par le général Delestraint intensifie les actions de sabotage.


    Des régions entières d'accès géographiquement difficile sont tenues par la Résistance, et les armées du Reich ne peuvent y pénétrer que par des opérations de force.

    Les populations rurales soutiennent et approvisionnent les maquis.

     

    L’arrestation de Jean Moulin

      

    Les délations se multiplient, étonnant même les Allemands par leur nombre et leur virulence.

     

    De nombreux réseaux sont décapités.

    Le 9 juin 1943, le général Delestraint est arrêté à Paris par les Allemands. Pour désigner son remplaçant, Jean Moulin, dit Max en hommage au poète Max Jacob , convoque le 21 juin les responsables de la Résistance en zone Sud, dans une villa de la banlieue lyonnaise, à Caluire.

     

     

    La villa de Caluire (© Keystone)

    La réunion est évidemment secrète. Or, peu de temps avant qu'elle ne commence, les Allemands font irruption dans la maison et arrêtent, outre Jean Moulin, les représentants des mouvements de résistance, qui seront incarcérés à la prison de Montluc.


    Parmi eux se trouve René Hardy, membre de Combat, présent à la réunion sans y avoir été convoqué et qui, quelques jours plus tôt, a été interpellé puis relâché par la Gestapo.

     

     

    Après avoir été interrogé et atrocement torturé par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, Jean Moulin meurt en juillet, près de Francfort, lors de son transfert en Allemagne.

     

    Qui a trahi Jean Moulin ?

      

    De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer la trahison de Caluire. Moulin a en effet très certainement été trahi car sa véritable identité n’était pas connue des allemands.

     

     

    La piste la plus plausible, retenue par les meilleurs spécialistes de la question tels Jean-Pierre Azéma et Daniel Cordier, reste la responsabilité, au moins indirecte, de René Hardy.

     

     

    Le rapport Flora, rédigé en juillet 1943 par des responsables de la sécurité du Reich, décrit Hardy comme un homme « retourné »,

    c'est-à-dire dont l'identité a été découverte par les services allemands.

     

    Il est au moins coupable de ne pas avoir informé ses camarades de son arrestation par la Gestapo.

     

    Pourtant, après la Libération, il sera par deux fois jugé et innocenté.

     

     

     

    Le 19 décembre 1964, André Malraux rend hommage à Jean Moulin lors du transfert de ses cendres au Panthéon (© Paris-Match)

      

    D'autres noms ont été avancés plus récemment, comme celui de Raymond Aubrac, de Libération-Sud; mais cette accusation, lancée par Jacques Vergès, l'avocat de Barbie au procès de 1987, n'a jamais reçu le moindre début de preuve, et les historiens les plus sérieux l'ont écartée.

     

     

    En fait, il semble que Jean Moulin soit tombé dans les filets de la police allemande en raison des imprudences de certains responsables de Combat plutôt qu'à la suite d'une dénonciation pure et simple.

     

     

    Vidéo de l'hommage à Jean Moulin (© Pathé Archives)

      

    L'engrenage a sans doute commencé avec l'arrestation de Delestraint. Selon Jean-Pierre Azéma, c'est probablement un responsable de Combat, Pierre Guillain de Bénouville, qui a envoyé Hardy à la réunion de Caluire, alors que ce dernier lui avait confié avoir

    été arrêté et relâché par Barbie. 

     

     

    Bénouville pensait sans doute qu'Hardy serait plus apte qu'Henri Aubry, un autre membre de

      

    Combat, à affronter Jean Moulin dans le bras de fer de plus en plus difficile entre ce mouvement, soucieux de son indépendance, et l'envoyé de De Gaulle.

     

     

    Le temps aidant, les historiens déconstruisent les mythes qui entourent cette période.

      

    Ils mettent mieux en lumière les divisions très importantes entre organisations de la Résistance.

      

    C'est sans doute à ces divergences que l'arrestation et la mort de Jean Moulin sont imputables.

    V.B (18.08.2006)

      

      

      http://www.dinosoria.com/degaulle_discours.htm

     

     

     

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