• OVERLORD - l'ASSAUT

    Le plus grand mensonge du siècle
    Tout a commencé en janvier 1943.Pour soulager le front de l’Est, Roosevelt, Churchill, de Gaulle et Giraud envisagent un débarquement sur les côtes du nord-ouest de la France, avec pour objectif la poursuite de la guerre jusqu’à la reddition sans conditions des puissances adverses. Le COSSAC : Chief Of Staff to the Supreme Allied Commander (Chef d’État-major du commandant suprême allié) créé pour cette occasion va mettre au point, en mai 1943, les grandes lignes du projet Overlord (Seigneur suprême), qui comprend à la fois le débarquement proprement dit (l’opération Neptune) et les objectifs militaires à atteindre les jours suivants. La date suggérée pour Overlord est le mois de mai 1944.

    Le lieu choisi est la Normandie, car les plages y sont moins bien défendues que dans le nord de la France.
    En décembre 1943, le COSSAC devient le SHAEF, Supreme Headquarters Allied Expeditionnary Forces (Commandement suprême des forces expéditionnaires alliées), dirigé par le général américain Eisenhower.
    Sa mission est ainsi définie, en janvier 1944 : «Vous pénétrerez en Europe conjointement avec les autres nations alliées, vous entreprendrez des opérations dont le but sera le cœur de l’Allemagne et la destruction de ses forces armées».

    Grâce à l’opération Fortitude, le plus grand mensonge du siècle, les Alliés vont leurrer les Allemands, en leur faisant croire qu’ils vont débarquer là où on les attend, à savoir dans le nord de la France.
    Pour que l’intoxication soit parfaite, ils créent une armée fantôme, composée de décors et de chars en caoutchouc gonflables stationnés en Grande-Bretagne, le plus près des côtes françaises.
    Les Allemands tombent d’autant plus facilement dans le piège que le commandement de cette fausse armée est confié au général Patton !

    Ce débarquement est certainement l’opération aérienne et amphibie la plus importante du siècle. Les préparatifs en Grande-Bretagne sont rigoureux et minutieux.
    Rien n’est laissé au hasard. Ainsi, les soldats répètent inlassablement leur rôle pour le D Day (Jour J). Des exercices grandeur nature sont effectués sur les côtes anglaises. Telle l’opération Fabius, en mai 1944, dans le Devon, qui occasionne la mort de 900 soldats !

    Les Alliés mettent aussi à profit les expériences acquises lors des raids et débarquements précédents.
    Ainsi l’échec de l’opération Jubilee, à Dieppe, le 19 août 1942, est la démonstration qu’il est impossible de prendre un port de front. Peu importe, les Alliés viennent avec leurs propres ports (projet Mulberry).
    Ainsi, dans les jours qui suivent le débarquement, deux ports artificiels sont construits : à Saint-Laurent-sur-Mer (détruit par la tempête du 19 au 22 juin) et à Arromanches. Tout comme 33 aérodromes provisoires sont élaborés au cours de l’évolution du front en Normandie.
    Ces photos venues du ciel
    Mais le débarquement ne peut réussir que si les Alliés possèdent toutes les informations
    nécessaires relatives aux fortifications allemandes en France et aux nombreux obstacles érigés sur les plages. Elles leurs sont fournies par la reconnaissance aérienne, qui photographie pendant des mois chaque parcelle de plage et de côte, et par la Résistance, qui transmet à Londres les renseignements sur les constructions de casemates du mur de l’Atlantique. Composé d'une succession de constructions en béton, dans le style de la ligne Maginot, le mur de l'Atlantique comprend un peu plus de 10.000 bunkers. En sus, des milliers de canons et de machines d'artillerie, des mines à même la plage et des millions d'obstacles ont été installés sur la côte ainsi que des tranchées anti-tanks et des zones marécageuses. sur les 200 kilomètres de côtes allant de Barfleur à Antifer. Elles sont sous le commandement du général Rommel, qui dispose de près de 40 000 soldats et de 500 chars pour contenir les Alliés. Rommel qui doit aussi mener un autre combat, celui avec le maréchal von Rundstedt.

    Les deux hommes s’affrontent entre deux stratégies à adopter pour empêcher les Alliés de débarquer. Rommel souhaite rejeter les Alliés à la mer dès le début de l’invasion. Les premières vingt-quatre heures seront décisives. Le sort de l’Allemagne en dépendra. «Pour les Alliés comme pour nous, ce sera le jour le plus long», déclare-t-il le 21 avril 1944. Or von Rundstedt, qui qualifie le Mur de l’Atlantique de «bluff gigantesque», estime nécessaire de les laisser établir une tête de pont pour que les troupes allemandes, aidées des blindés, les combattent sur terre. Stratégie valable si elle est appuyée par une couverture aérienne suffisante. Or à cette date, la suprématie des airs est l’atout majeur des Alliés et non des Allemands. Ce qui est d’ailleurs une des raisons de la réussite du débarquement.

    Prévu le lundi 5 juin, le débarquement est repoussé au 6 à cause d’une météo déplorable. Peu après 0 h, des milliers de parachu-tistes alliés sont largués sur la Normandie dans des conditions périlleuses. A 6 h 30 et 7 h 25 débutent les premières opérations amphibies en secteur américain et en secteur anglo-canadien. Les Américains débarquent sur deux secteurs de plage ayant pour code Utah (de La Madeleine à Quinéville) et Omaha (de Colleville-sur-mer à Vierville), tandis que les Anglo-Canadiens et les 177 Français du commando Kieffer prennent pied sur les trois autres secteurs, ayant pour codes Gold (de Ver-sur-mer à Asnelles), Juno (de Saint-Aubin à Graye) et Sword (de Colleville-Montgomery à Luc-sur-mer).

    Le 6 juin, ce sont 8 divisions qui prennent part au débarquement (5 sur les plages et 3 dans les airs), totalisant près de 200 000 hommes avec les renforts. La logistique représente : 5 000 embarcations d’assaut, 1 300 navires marchands, 1 200 bateaux de guerre, 10 000 avions (des chasseurs aux bombardiers), 20 000 véhicules (des jeeps aux chars). Les pertes sont de plus de 3 000 tués, 6 000 blessés, prisonniers ou disparus
    Les plages immenses de la côte de Nacre, plus de 55 ans après, ont conservé leurs cicatrices : cratères de bombes, blocs de béton armé, abris souterrains. Quelques canons sont encore là comme les chars qu’on a sortis de l’eau. Colleville-sur-mer, c'est d'abord un site serein, une gigantesque plage normande de sable fin. Mais Colleville c'est aussi, "Omaha Beach" et l'immense cimetière américain de Saint-Laurent-sur-Mer. L’ensemble de la nécropole couvre environ 70 hectares offerts par la France au gouvernement américain. L’entretien de ce cimetière et du Mémorial a été confié à l’American Battle Monuments Commission. La construction de ce cimetière et du Mémorial fut terminée en 1956. 9 386 militaires américains (parmi lesquels 4 femmes) y sont inhumés, dont 307 inconnus. Le fils ainé du Président des Etats-Unis, Teddy Rossevelt, mort d’une crise cardiaque deux mois après le débarquement sur Utah Beach de la 4ème division d’infanterie dont il était commandant en second, y est inhumé (pelouse D, rangée 28, tombe 45) aux côtés de son frère Quentin.
    L’assaut amphibie à Omaha
    A Omaha, la mise à l'eau des embarcations et des véhicules amphibies vers 3 heures du matin à près de 18 km du rivage dans une mer grosse est très difficile. Un des deux bataillons de chars amphibies décide de ne pas mettre à l'eau et de pousser les porte-chars jusqu'aux plages. L'autre met ses chars à l'eau, peut-être trop loin dans une mer démontée, et 2 seulement sur 29 atteindront la plage. Sur les plages de Vierville et Saint-Laurent l'engagement est immédiatement très dur. Les chalands et les soldats encore à la mer sont pris sous le feu des divisions allemandes : la mer monte, laissant aux fantassins américains, en nombre croissant dû à l'arrivée des vagues suivantes, un espace de plus en plus étroit battu par les tirs allemands. Difficilement appuyées par l'artillerie navale en raison de l'étroitesse du contact avec les résistances allemandes, les unités américaines subissent des pertes. Jusqu'à midi, la situation reste critique. Sur l'Augusta, le général Bradley sent avec anxiété venir le moment où devra être envisagé de rembarquer. Sur les 34.000 hommes débarqués, les Américains enregistraient 3881 pertes sur cette bande de plage dont le nom allait devenir " Bloody Omaha ".
    A mi-distance entre Omaha et Utah, la pointe du Hoc domine la mer de sa falaise verticale. Elle est couronnée par une batterie sous abri bétonné. Il faut s'en emparer pour libérer les plages de la menace qu'elle fait peser sur elles. Telle est la mission confiée à une unité américaine spéciale, le 2ème bataillon de rangers. La pointe du Hoc a fait l'objet, dans les jours précédents, de bombardements massifs et ses canons en ont été retirés et braqués vers l'Ouest. La position, au sommet de la falaise, reste cependant importante, et dure à conquérir. A partir de 7 heures les rangers y accèdent avec des échelles de pompiers installées sur des chalands ; ils lancent, par fusils, des grappins et des cordes pendant que l'artillerie navale les appuient au plus près. Toute la journée et le lendemain encore, ils devront repousser des contre-attaques allemandes. Pendant deux jours, se livre sur cette pointe de rocher un combat homériqueIl y eut de lourdes pertes : 45 hommes le premier jour et 95 hommes durant les 48 heures suivantes.
    A Utah Beach la première vague atteint la plage à 6 h 30 exactement. Sur l'ensemble de la plage, la résistance est relativement faible ; les chars amphibies l'abordent et la nettoient avec les fantassins qu'ils appuient. La jonction est réalisée avant 13 heures avec les parachutistes de la 101e Airborne Division, près de Saint-Martin-de-Vareville. Avant midi, un message, peut être plus optimiste que la réalité, informe le général Bradley à bord du croiseur Augusta que le débarquement se poursuit à Utah dans de bonnes conditions "Plages nettoyées, routes en construction, peu d'opposition.". En fait, le bateau qui devait guider les premiers hommes a été coulé et de ce fait, ils ont débarqué à 2000 mètres au sud du point prévu. Les défenses à cet endroit étaient beaucoup moins importantes.Les pertes à Utah Beach : 43 morts et 63 blessés.
    Un peu avant 22 heures, le 5 Juin, vingt C-47 du 9ème Troop Carrier Command Pathfinders Group décollent de la base de North-Witham, près de Grantham, en Angleterre. Chacun d'eux emporte un stick de parachutistes d'élite, tous volontaires. Direction Ste Mère Eglise et Ste Marie du Mont. Ces équipages et leurs hommes sont donc les premiers à connaitre les lieux exacts du débarquement.
    L’envoi d’unités parachutistes sur les arrières du Mur de l’Atlantique, à l’aube du 6 juin 1944, doit faciliter le débarquement de la force d’invasion. Les avions qui transportent les hommes de la 82e division aéroportée américaine subissent un violent tir de la « flak », lorsqu’ils abordent la côte occidentale du Cotentin dans la nuit du 6 juin ; des avions sont touchés, plusieurs sont détournés de leurs itinéraires. Vers 1h les premiers parachutistes sautent sur Sainte-Mère-Église créant une panique totale ; les civils se réfugient dans les abris, les Allemands abattent plusieurs parachutistes puis se replient hors du bourg, à un kilomètre au sud. À 5h du matin les Américains tiennent solidement Sainte-Mère-Église, ils repoussent plusieurs contre attaques allemandes. Ste Mere Eglise a été la première commune libérée de France
    Devant l'Hôtel de Ville se trouve aujourd'hui la Borne 0, symbole du point de départ de la Voie de la Liberté, route suivie par l'armée PATTON, de Saint-Mère-Eglise à Bastogne (Belgique).
    Le Débarquement commença à 6 h 30, successivement sur les plages de Ste-Marie-du-Mont, d'Audouville-la-Hubert, de Saint-Martin-de-Varreville, de St-Germain-de-Varreville et de Foucarville. Le grand port artificiel d'Utah Beach, long de 8 kilomètres, était créé et fonctionnera non pas durant quelques jours, mais pendant 6 mois.; 40 divisions américaines, la Division Leclerc (2ème DB) y seront débarquées, ainsi que des millions de tonnes de matériel.
    L'équipement du para
    • 2 parachutes : un ventral, un dorsal
    • 1 casque lourd avec filet de camouflage et trousse métallique d'urgence et un casque léger à l'intérieur
    • 1 pistolet automatique avec chargeur de 7 cartouches
    • 1 carabine pliante USM1
    • 2 grenades, 1 machette, 1 poignard (sur jambe droite)
    • 1 sac à dos avec tente et couverture de laine
    • des billets de banque (d'occupation)
    • 1 paquet de cigarettes
    • 1 masque à gaz
    • 1 ouvre boîte
    • 1gourde
    • 1 bible
    • 1 criquet
    • 1 gamelle avec couverts
    • des mouchoirs
    • 1 plaque d'identité
    • 1 lexique anglais-français
    • 1 réchaud à essence, des rations de survie (3 repas)
    • 1 couteau à ouverture automatique
    • des sous-vêtements et chaussettes

      

    SOURCES :  http://www.formatage.org/branches/realisations/normandie/normandie-overlord.html

      

      

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