•       
      
     
         
     
    l'epuration à la liberation 
     
     
    A Paris, il y a plusieurs prisons clandestines mais la geôle la plus sinistre est installée à l'Institut dentaire de l'avenue de Clichy, où sévissent d'authentiques truands, tel José Redrossa, et des spécialistes de la torture . L'un des anciens pensionnaires de l'établissement en a conté les scènes hallucinantes…

    Les F.T.P. ont amené Godard. Godard, c'était le jeune homme qui s'était jeté du second étage, la veille, parce qu'on le torturait trop. Il n'avait que vingt ans. Mais il avait appartenu à la L.V.F., le petit imbécile. Et les F.T.P. n'aimaient pas ça. Ils l'ont battu et torturé plusieurs fois, là-haut, au second étage, avec je ne sais quelle science chinoise.
     
    « C'était trop pour ce petit Godard de vingt ans.
     
    A un moment, sans doute, il n'a pu en endurer plus, de tout son corps d'enfant qui souffrait, qui saignait.

    Il a voulu s'échapper, n'importe comment. Il s'est jeté à travers la fenêtre, emportant au passage du bois, des vitres. Et ils l'ont ramassé en bas, les jambes brisées. Un d'eux l'a rapporté dans la salle, sur son épaule. Et les jambes de Godard lui pendaient dans le dos, comme des choses mortes.
     
    epuration en france en 1944 et 1945
     
     
     
     
    Ils l'ont jeté sur une paillasse, dans un coin. Il est resté là toute la nuit. Et ce fut une drôle de nuit.
    Personne n'a pu dormir. Les prisonniers jusqu'au matin ont entendu le petit Godard qui avait voulu fuir la torture et qui n'avait pas réussi. Il a souffert toute la nuit par ses jambes brisées.
     
    Il criait de douleur.

    Il appelait sa mère.
      
    Ou bien il râlait, longuement, comme s'il allait mourir.
      
    Nul ne l'a soigné, puisqu'il devait être fusillé au matin.
      
    C'eût été du temps perdu. Les F.T.P., parfois, en passant, le traitaient de salaud, et lui ordonnaient de se taire.

    Au matin, donc, ils l'ont amené jusqu'au mur, sur un brancard.
      
    Ils ont essayé de le mettre debout, de le faire tenir, tant bien que mal, en l'appuyant au mur, pour le fusiller, selon les règles. Mais le petit Godard s'est aussitôt effondré, sur ses jambes brisées.
     
    Alors ils l'ont remis sur le brancard et ils l'ont tué dessus.
      

    C'est ainsi qu'a fini de souffrir le petit Godard.
     
     
     
     
    http://www.histoire-en-questions.fr/deuxieme%20guerre%
    20mondiale/epuration%20petitgodard.html
      
      
      
      
      
      
      
      
    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique