• L'Alsace occupée pendant la Seconde Guerre Mondiale

      

      

    L'Alsace sous domination allemande en 1940 (ville de Sélestat)

    Français : Policier allemand à Colmar (Alsace) en 1940 (rue Kléber vue depuis le carrefour avec le boulevard du Champ de Mars et la rue Stanislas)

     

     

    L’Alsace revient à la France en 1918, mais arrive finalement mal à s’adapter à la vie française : elle arrive dans un Etat plus mal administré, avec des désavantages, bien que certains « plus », comme le système de sécurité sociale, furent conservés.

      

    C’est ainsi avec difficulté que l’Alsace redevient Française, et elle aura à nouveau du mal à s’adapter à l’Allemagne lors de l’occupation nazie.

     

     

    Le dictateur A. Hitler lors d\'un de ses passages en Alsace, ici à Neuf-Brisach

      

    DRLe dictateur A. Hitler lors d'un de ses passages en Alsace, ici à Neuf-Brisach

      

    Lorsque la guerre est déclarée en septembre 1939, une très grande partie des habitants de la région, où est située une bonne partie de la Ligne Maginot construite dans l’Entre-Deux-Guerres, est évacuée. On place ces populations dans le Sud-Ouest de la France, où leur mauvaise maîtrise de la langue française n’aide pas.

     

    Après la Blitzkrieg, l’Alsace est annexée à l’Allemagne d’Hitler fin juillet 1940. Les exilés rentrent pour la plupart chez eux, mais n’y trouvent que l’oppression nazie.

      

    Un climat de Terreur est instauré par les occupants : de nombreux avantages sont supprimés, les clauses du Concordat de 1801 écartés et les religieux livrés à eux-mêmes, les écoles enlevées aux clercs.

     

    De nombreux jeunes sont enrôlés de force dans les Jeunesses Hitleriennes et dans la Wehrmacht ; ce seront les célèbres Malgré-Nous, ces Français opposés à l’Allemagne nazie qui n’auront d’autres choix, par peur et par pression, que de rejoindre les forces allemandes.


    La plupart des Malgrés-Nous sont envoyés sur le très difficile front russe, où beaucoup y perd la vie. Certains n’ont pas plus de 15 ans, et seront fauchés par les balles et le obus avant même de se rendre compte de leur sort. Beaucoup seront abandonnés à leur sort à la fin des combats, et devrons regagner leur domicile seuls, à pied, sans nourriture.


    Très meurtrier à cause des combats, des maladies et du froid, le front russe tua beaucoup. Au final, ce sont presque 43.000 Alsaciens « Malgré-Nous » qui disparurent dans les troupes d’Hitler, dont seuls les corps de trois quarts de ceux-ci furent retrouvés.

     

     

    Accueil des troupes françaises en Alsace 1919

    l'armée française victorieuse occupe l'Alsace qui réintègre la France après le traité de Versailles-Un artilleur du 15° régiment d'artillerie-155CTR-un fantassin du 239°

     

      

      

    L’Alsace est également le théâtre d’autres scènes d’horreur avec l’installation du camp de concentration du Struthof, à Natzwiller, ainsi qu’un autre non-loin à Schirmeck ; ce seront les deux seuls camps de ce type situés en France. Originellement camp de travail, le Struthof fut aussi lieu d’expérimentations médicales et de déportation pour les Juifs, Tziganes, ennemis politiques, homosexuels… On estime que 22.000 d’entre eux y laissèrent la vie.

     

    C’est donc une véritable libération, au sens propre comme figuré, que l’arrivée des troupes alliées fin 1944. L’Alsace sera la dernière région française libérée, et intègre officiellement la nouvelle IVe République française en 1946, une année après l'armistice signé le 8 mai 1945.

     

     

     

     Carte de l'Alsace-Lorraine, extrait du livre scolaire "La deuxième année

    de géographie" de Pierre Foncin, publié en 1888.

      

      

      

      

      

    Histoire du camp de concentration du Struthof

     

     

    Ancien et unique camp de concentration en France avec celui de Schirmeck, le Struthof (ou camp de Natzweiler) est aujourd'hui un musée et un mémorial sous le nom de Centre Européen du Résistant Déporté.

    Histoire du camp de concentration du Struthof

    Le camp de concentration de Natzweiler est ouvert dans la zone de l'Alsace annexée en mai 1941; le lieu est nommé KL-Natzweiler par les nazis. On retrouve parfois des documents qui réduisent le nom en "KL-Na".

    Il est formé d'un camp central ainsi que de plusieurs dizaines (environ 70) de camps annexes répartis sur les deux rives du Rhin.

    Le camp du Struthof avait deux rôles : un camp de travail ainsi qu'un lieu d'expérimentations médicales pour les chercheurs nazis de l'Université de Strasbourg. Les déportés sont pour la plupart des ennemis politiques, mais également des Juifs, des Tziganes ou des homosexuels, provenant de toutes les nations.

     

    On estime que le camp de concentration du Struhtof a vu 52 000 déportés entrer ou transiter par ses grilles; 22 000 détenus, soit plus de 40%, parmi eux y auraient laissé la vie, ce qui fait du KL-Natweiler un des camps de concentration les plus meurtriers du nazisme.

     

    Visiter un haut lieu de mémoire

    Aujourd'hui, l'ancien camp de concentration est un mémorial et un musée. Rebaptisé Centre Européen du Résistant Déporté (CERD), le lieu souhaite faire découvrir à ses visiteurs l'intensité de la vie dans les camps de concentration durant la 2e Guerre Mondiale.

     

    Le Mémorial est inauguré en juillet 1960 par le général De Gaulle, dans un camp dont la plupart des fondations ont été détruites par raison sanitaire. Le Mémorial accueille toujours annuellement la cérémonie du Souvenir au cours du mois de juin.

     

    Le musée du Struthof est crée en 1965, après une décision datant de 1964, dans un des derniers baraquements de l'ancien camp. Il présente la vie des déportés telle qu'elle était dans le camp central et ses annexes. Objets, images et films avec des images d'époque illustrent au mieux la difficulté des journées des déportés du Struthof.

    Enfin, le Centre Européen du Résistant Déporté est inauguré en novembre 2005 par le président français Jacques Chirac. Il est né de la coopération de plus de soixante partenaires européens, offrant réellement une dimension communautaire au projet.

    Lieu d'information, le CERD expose au visiteur, sur plus de 2000m², l'histoire de ces Hommes qui se sont élevés partout en Europe contre l'autoritarisme et le fascisme nazi.

     

     

     

     

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