• GÉNOCIDES EN UNION SOVIÉTIQUE

    http://www.planete-libertes.info/genourss.htm

    http://www.planete-libertes.info/crimehu.htm 

    Dans son ouvrage sur "L'État criminel*" Yves Ternon intitule un de ses chapitres consacré aux massacres génocidaires en URSS,

      

    "Génocides en Union soviétique ?".

     

     

      

      

    A ce propos il écrit "Le titre de ce chapitre -le point d'interrogation, le pluriel et l'inclusion dans les génocides du XXe siècle- ouvre une controverse. Les génocides juif, tzigane, arménien et cambodgien (l'on pourrait d'ailleurs ajouter le génocide rwandais, c'est nous qui soulignons) furent perpétrés dans un intervalle de temps limité -moins de quatre ans-, dans une conjoncture précise- pendant ou au terme d'une guerre. La vague criminelle soviétique, au contraire, traverse le siècle et s'étend sur deux continents. Elle s'abat sur un pays qui, pendant quarante ans, est l'une des deux grandes puissances du monde.

     

     

      

      

    Le nombre des victimes civiles de ce régime, c'est-à-dire des personnes tuées délibérément par l'Etat, se chiffre en millions. On a même parlé de dizaines de millions de victimes, un chiffre tellement élevé qu'il semblait incroyable. Cette attitude sceptique a indirectement coûté la vie à bien des personnes en les privant du soutien d'une opinion publique mondiale indignée.

    Elle a renforcé la conviction des dirigeants soviétiques qu'ils pouvaient tout faire chez eux pourvu que le secret fût préservé.

      

    Ce constat d'un drame immense aide à lever le soupçon de banalisation du génocide qui pointe dès que s'ébauche une comparaison entre les deux totalitarismes qui marquèrent ce siècle, même si l'on souligne les profondes dissemblances idéologiques et structurelles entre le nazisme et le communisme soviétique.

    Pour présenter un panorama des crimes soviétiques, il faudrait recourir à un concept nouveau, comme celui de "démocide" que propose Rummel, un concept englobant les morts des massacres, exécutions, déportations, relégations et réclusion dans des camps de travail. , et n'excluant que les victimes des combats de la guerre civile et de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans cet amalgame de meurtres, un ou plusieurs génocides furent-ils perpétrés? L'attitude des représentants soviétiques qui participèrent à la rédaction de la Convention le laisserait supposer. Ils insistaient sur la nécessité d'isoler les "fascistes" nazis comme seuls auteurs d'un génocide et refusaient l'inclusion des groupes politiques dans la liste des groupes concernés. Ce n'était pas le seul spectre de Katyn qui les amenait à redouter l'effet boomerang de la Convention, mais la connaissance qu'ils avaient d'une histoire immédiate de leur régime lourde de forfaits.

    Le point d'interrogation placé à la fin du titre n'exprime de doute que sur le caractère pluriel du mot "génocide". Les soviétologues portent à de nombreuses reprises et pour des événements différents l'accusation de génocide, une accusation fondée pour chaque cas sur des arguments recevables. "

    * Yves Ternon "L'Etat criminel" Les Génocides au XXe siècle. Editions du Seuil.

    Tableau "L'enfer sur terre"

    "L'ouverture des archives de l'ex-URSS est encore partielle, puisque les archives du KGB et les archives présidentielles sont encore inaccessibles. On dispose néanmoins d'un "corpus statistique" (Nicolas Werth) qui permet de faire provisoirement le point sur plusieurs des questions posées par la répression en URSS et, en particulier, de réviser à la baisse les chiffres initialement avancés. En effet, les premières statistiques avaient été faites à partir de recoupements et d'extrapolation fondées sur l'étude de la croissance démographique et sur les témoignages d'opposants ou d'anciens détenus.

     

     

      

      

    Robert Conquest ou Alexandre Soljenitsyne estimaient à plusieurs dizaines de millions les victimes du stalinisme : il y aurait eu à la fin des années trente une dizaine de millions de personnes dans le Goulag. Conquest pensait que la moyenne des détenus se situait autour de 8 millions par an de 1937 à 1953.

    En ajoutant à ce chiffre celui des victimes de la collectivisation et de la famine,

    Conquest parvenait à un total proche de 20 millions de morts.

    Ces chiffres, avancés dans les années soixante-dix, avaient alors été contestés par plusieurs soviétologues, mais les plus célèbres dissidents soviétiques, en particulier Alexandre Soljenitsyne et Roy Medvedev, avaient confirmé les estimations de Conquest, en les considérant même inférieures à la réalité.

    Soljenitsyne parlait de 70 millions de personnes envoyées dans le Goulag et de 15 millions de citoyens soviétiques tués en dehors des camps. Il concluait que la répression stalinienne avait fait plusieurs dizaines de millions de victimes.

    Or, les publications récentes révèlent une population pénale trèsinférieure à ces estimations et permettent de considérer que le nombre de personnes tuées en dehors des camps est plus réduit qu'on ne l'avait initialement craint. " Même "corrigés à la baisse" par rapport aux extrapolations tirées des témoignages des survivants, les chiffres froids et nus aujourd'hui exhumés, colonne après colonne, ne doivent jamais nous faire oublier que chaque unité représente une vie humaine brisée, mutilée, sacrifiée" (Nicolas Werth).

      

    Yves Ternon. "L'Etat criminel". les Génocides au XXe siècle. Seuil.

    Déportation soviétique de peuples entiers.

    L'Etat - Goulag soviétique :

    De la dissidence

    Alexandre Soljenitsyne : L'archipel du Goulag

     

     

    Ukraine : la famine - génocide de 1932-1933

      

      

    " Il a en été de cette famine comme des autres politiques génocidaires de l'ère stalinienne ; l' intentionnalité est difficile à prouver dans la mesure où l'Etat soviétique, à commencer par Staline, institua une négation systématique de la réalité quotidienne, depuis les plus hauts lieux de décision jusqu'aux exécutions et aux persécutions des plus humbles." James E.Mace.

      

    Ukraine : le Génocide. Le livre noir de l'humanité.

      

    Encyclopédie mondiale des génocides. Editions Privat.

      

     

    La famine génocide de 1932-1933 en Ukraine

    "Les Ukrainiens l'appellent "Holodomor" ou "l'extermination par la faim". Le fléau qui s'abattit sur l'Ukraine soviétique au début des années 1930 et qui atteignit son paroxysme en hiver 1933 est aussi désigné sous le vocable de "famine artificielle" car le manque de vivres résultait non pas d'un désastre naturel, telle une sécheresse ou une invasion de sauterelles, mais provenait de la confiscation par l'État soviétique des denrées alimentaires indispensables à la population locale. Enlevés aux producteurs, les céréales et les autres produits agricoles furent emmagasinés sous bonne garde en Ukraine, puis transportés en Russie, ou vendus en Europe.

    Différentes estimations évaluent le nombre de victimes entre quatre et dix millions de personnes. Le chiffre de 6,000,000 fourni par un haut fonctionnaire de Kharkiv au rédacteur d'un journal yiddish de New York, reste encore le plus fiable. Par sa nature et son ampleur, la Grande Famine ukrainienne appartient à la catégorie de crimes que, suite aux atrocités de la Seconde Guerre Mondiale, la communauté internationale qualifia de "génocide" et condamna comme l'ultime crime contre l' humanité". Professeur Roman Serbyn.

      

    "Premier forum international Justice et prévention des génocides"

    à Villeurbanne le 23 octobre 2004.

     

     

    L' Holodomor ou « extermination par la faim » en ukrainien :

      

    L'Holodomor

    Reconnaissance du génocide ukrainien

     

     

    DOSSIER GENOCIDE

    Un dossier sur la famine génocide de 1932-1933 

     

     

    La famine génocide de 1932-1933 en Ukraine

    La famine - génocide de 1932-1933 : par Wolodymyr Kosyk, Historien, Professeur d' Université, Docteur en Histoire (Paris I -Sorbonne) : *

      

    La famine-génocide de 1932-1933

    Commentaires sur le phénomène génocidaire

    Les crimes contre l'humanité

    Prévention des génocides

    Eugénisme et génocide

    Psychologie et psychosociologie du génocide

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    Actualisation des liens le 18/03/2014

      

      

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