•  

    Violette Morris usercontent1hubimgcom9651006f1024jpg 

     
     
    Violette Morris nait en 1893, à Paris.
     
    Fille d’un baron qui aurait voulu un garçon, elle découvre la mécanique
    à 10 ans, lorsqu’un plombier débarque dans le manoir à vélo.
     
    Elle emprunte le vélo et c’est le coup de foudre.
     
     
    Plus tard, ses parents la jugent chétive et l’envoient dans un couvent à la campagne, où elle se découvre un gout pour le sport en général et pour les autres femmes.
     
    Cette femme était un mystère: la tortionnaire de la Gestapo était-elle bien celle qui s'était engagée en 1914 comme ambulancière aux armées de la Somme avant de devenir estafette sur le front de Verdun? 
    Comment une patriote émérite avait-elle pu se transformer en auxiliaire du nazisme? Quel a donc été ce cheminement durant la vingtaine d'années qui sépare les deux conflits mondiaux? Comment a-telle pu passer d'un comportement héroïque et patriotique à ce dégradant avilissement?
     
    Dans quelles conditions la volontaire jeune femme décorée pour son courage et son dévouement lors des combats de la Somme et de Verdun s'est-elle rangée sous la sinistre bannière à croix gammée?
     
     
     
     
     
    Quelles circonstances ont entraîné cette incroyable dérive intellectuelle?
     
    Et quel processus a pu la propulser dans la trajectoire des services secrets nazis jusqu'à en devenir un élément hautement considéré par les grands dignitaires de la Gestapo en France?
     
     
     
     
    En terme d’engins à moteur, elle fut d’abord motarde
     
    (même si elle n’a couru à moto qu’à partir de 1925.)
     
    Pendant la première guerre, elle devient ambulancière, toujours à moto.
     
    Elle s’en prend vertement aux malheureux poilus qui préfèrent
    s’auto-mutiler que de continuer à combattre.
     
     
     
    Afficher l'image d'origine
     
    D’abord lanceuse de poids (et pionnière de la discipline),
     
     
    Violette Morris Violette Morris Wikipedia the free encyclopedia
     
    elle pratique (avec succès) également la natation, le vélo, la boxe,
    l’équitation, le tir à l’arc,
     
    l’haltérophilie et le football!
     
     
     
    Les années 20 voit justement l’explosion du football féminin
    Mais les moralisateurs sont en embuscade:
     
     
     
     
    on considère alors qu’une jeune femme qui fait du sport (ou qui travaille), doit se “préserver” car le moment venu, elle devra tout abandonner pour se marier, avoir des enfants et mener une paisible activité de femmes d’intérieur.
     
     
     
     
    Le sport pourrait donc leur inculquer des notions de liberté et d’égalité des sexes.
    Violette Morris n’est définitivement pas l’une de ces “futures épouses”:
     
    très masculine, ouvertement bisexuelle, elle jure et n’hésite pas à prendre à parti les spectateurs mécontents!
     
     
    Tous les prétextes sont bons pour l’exclure, comme en 1923, où on l’accuse de distribuer des amphétamines à ses coéquipières.
     
    Elle fut néanmoins plusieurs fois sélectionnée en équipe de France féminine
     
     
    Violette Morris Violette Morris Mazda of Lakewood39s Blog
     
    En 1922, en parallèle de tout ces sports, elle s’engage en compétition avec un cyclecar Benjamin.
     
    Elle remporte d’emblée de nombreux trophées.
     
     
     
    Violette Morris Violette Morris 1932 Deviates Inc
     
    Elle est loin d’être la seule femme pilote.
     
    Il existe même une fédération féminine du sport automobile.
     
    Mais les autres femmes sont surtout de jeunes élégantes,
    qui courent le petit doigt en l’air.
     
    Et comme d’habitude, La Morris détonne.
     
     
    Afficher l'image d'origine
     
    Vers 1925, “la Morris” est exclue de la plupart des clubs athlétiques féminins.
     
    Elle a donc plus de temps pour piloter.
     
     
     
    En 1927, à Saint-Germain, elle décroche la victoire absolue au Bol d’Or auto, sur BNC “usine”: 24 heures seule au volant!
     
     
     
     
    Ce fut son apogée.
     
    Trop indépendante et ayant mauvais caractère,
     
    elle n’a pu quitter les cyclecars et passer aux Grand prix
     
    (où l’appui d’un mécène, voir d’un constructeur, est obligatoire.)
     
     
     
     
     
    En 1928, elle se fait enlever ses seins parce qu’ils “la gênent pour conduire”.
     
     
    On est à l’époque des grands volants, qui se tiennent près du corps.
    En 1930, elle est exclue de la fédération féminine du sport automobile pour…
     
     
    Port d’un pantalon
    (ressortant opportunément une loi du XIXe siècle alors surtout appliquée pour les hommes s’habillant en femmes)!
     
     
     
     Afficher l'image d'origine
    Elle ouvre un magasin de pièces détachées et court sporadiquement “pour promouvoir son magasin”.
     
    Elle devient au passage une “figure” de Montlhery, auprès de laquelle se pressent les V.I.P. du paddock
     
     
     
     
     
    Mais la crise de 1929 passe par là.
     
    En 1934, elle revend son magasin à BNC.
     
     
     
    Elle tente brièvement une carrière dans la chanson puis disparait du radar.
     
     
    Dans le Pigalle des années 30, les stars de la chanson côtoient volontiers les truands et d’aucun pensent que c’est avec les second que Violette Morris trainent désormais.
     
     
    Afficher l'image d'origine
     
     
    En 1936, elle est invitée aux Jeux Olympiques de Berlin, comme V.I.P. C’est sans doute là qu’elle fut recrutée par l’Abwehr
    (contre-espionnage nazi.)
     
    Certains parlèrent d’une amourette avec une officier de la Gestapo ou un simple désir de revanche sur une France qui l’a exclue.
     
    D’autres évoquèrent une réelle fascination pour le nazisme.
     
    Devenue agent, elle livre aux Allemands les plans du char Somua.
     
    Les nazis peuvent ainsi découvrir que le S-35, sans doute le meilleur tank de la fin des années 30 est lent, n’a pas de radio et que sa tourelle est dirigé par le commandant (qui ne peut donc plus surveiller la zone de combat lorsqu’il tire.)
    Image
     
    Lorsque les hostilités éclatent, la Gestapo veut “accompagner” la Wechmacht.
     
     
     
     
    Mais même les soldats nazis trouvent les agissements de la police secrète abominables.
     
    Heinrich Himmler profite du chaos en haut de la hiérarchie nazie pour créer une “filiale Française” de la Gestapo.
     
    Ce sera la sinistre “Carlingue”.
     
    La Gestapo recrutera ses agents dans le “milieu” afin de bénéficier de leurs connaissances de Paris et de leur absence de scrupules.
     
     
     
     
    Officiellement, c’est un bureau d’achat public, chargé de collecter l’argent que la France doit payer à l’Allemagne en guise de “réparations” et
     
     
    d’acheter en France des biens pour le compte de l’état Allemand.
     
     
    Mais c’est surtout une bande de malfrats chargés d’arrêter et de torturer, avec le soutien tacite de Vichy.
     
    Ils profitent d’une total impunité pour se livrer en parallèle à des activités de grand banditisme (marché noir, proxénétisme, cambriolage, recel des biens spoliés aux Juifs, etc.)
     
     
     
    Et certaines personnes furent arrêtées et torturées simplement parce qu’elles leur faisaient de la “concurrence”.
     
     
     
     
    Violette Morris fait partie de la bande.
     
     
    Elle est la maitresse d’un certain “Jo la terreur”.
     
     
    On la surnomme la “Hyène” et on la dit adepte de l’interrogatoire au chalumeau. Comme tous les cadres de la Carlingue, elle mène grand train.
     
     
     
     
    Quel fut son rôle précis?
     
    Difficile de savoir, car immédiatement après la guerre,
    Henri Lafont et Pierre Bonny
     
    (les deux “cerveaux” de la Carlingue)
    sont interpellés, jugés, condamnés à mort et exécutés
    en 3 mois.
     
     
     
     
    Le juge d’instruction se plaignit d’une telle célérité.
     
    Mais on estime qu’environ 32 000 personnes ont travaillé de près ou de loin pour la Carlingue et il ne valait mieux pas que Lafont et Bonny parlent trop…
     
     
     
    Quant à Violette Morris,
    son parcours s’arrêta en avril 1944,
    lorsque sa 15cv/six
    équipée d’un compresseur est mitraillée
    par les résistants du groupe “Surcouf”.
     
     
     
    Elle meurt sur le coup, avec 4 autres membres de la Carlingue
    (dont sa nièce.)
     
    D’après la légende la balle qui l’a tuée fut tirée par Philippe Maillard-Brune, vainqueur du bol d’or 1935.
     
     
     
     
     
     
     
    Partager via Gmail Delicious Pin It

    3 commentaires
  • Afficher l'image d'origine 

     

     

    Par avidité ou par conviction, parce qu'ils étaient des ratés ou des racistes, certains Français ont commis pour le compte du IIIe Reich

    des crimes immondes.Portraits noirs.

     

    Afficher l'image d'origine 

    Les profils des Français qui s'engagèrent dans la Collaboration

    sont aussi divers que leurs motivations.

    réactionnaires ou révolutionnaires, ils soutinrent les nazis par

    les armes ou furent ce que l'historien Pascal Ory a appelé,

    dans sa somme de 1979

    «Les Collaborateurs», des «assassins de plume».

     

     

    Afficher l'image d'origine 

    Parmi eux, on trouvait des Rastignac n'envisageant que l'aubaine, des écrivains et des scientifiques méconnus en quête de reconnaissance, de grands bourgeois mus par l'appât du gain, des voyous propulsés chefs de police auxiliaires et quelques masochistes pour lesquels l'engagement tint lieu de suicide.

     

    Mais la France enfanta aussi d'authentiques fascistes et nationaux-socialistes.

    Dans cette cohorte de soldats fervents, l'anglophobe côtoyait

    l'anticommuniste et l'antisémite.

    Afficher l'image d'origine 

    La plupart de ces damnés furent tués à la fin de la guerre

    ou exécutés à la Libération.

    D'autres en réchappèrent, graciés ou morts en exil.

    Et certains remirent après guerre le couvert de leur ignominie.

    Voici la monstrueuse parade des pro-nazis français.

    Afficher l'image d'origine

    MARCEL BUCARD [1895-1946]

    Les camps ? «Des endroits rêvés», disait-il

     

    Séminariste, il s'engagea comme volontaire en 1914.

     

    revenu des tranchées couvert de blessures et de médailles,

    Marcel Bucard fit ensuite le tour des mouvements d'extrême droite

    qui pullulaient dans les années 1920 - 

    l'Action française royaliste de Charles Maurras au Faisceau de Georges Valois, premier parti fasciste de France avant de fonder, en 1933, son propre mouvement.

     

    Anticommuniste, anti-franc-maçon et antijuif, le parti franciste se réclamait explicitement de Mussolini, dont il recevait des subsides. Membre de l'internationale fasciste aux côtés du Belge Léon Degrelle et de

     

    l'Espagnol Miguel Primo de rivera, Bucard aspirait à une «deuxième révolution française», instaurant une société hiérarchique où l'ordre primerait la liberté, et le corps national, l'individu.

     

    sous l'Occupation, ce proche du Maréchal milita pour la Collaboration, confondant la Légion des volontaires français (LVF) et vantant les camps de concentration,

    «endroits rêvés pour apprendre aux juifs à travailler pour les autres».

     

    La plupart des francistes s'enrôlèrent dans la Franc-Garde qui traquait les résistants. réfugié à Sigmaringen avec les derniers irréductibles de la Collaboration, Bucard fut arrêté en juin 1945, condamné à mort et fusillé en mars 1946, au fort de Châtillon.

    Afficher l'image d'origine

    PAUL CHACK [1876-1945]

    Ce militaire présidait le Cercle aryen

     

    Frais émoulu de l'Ecole navale, Paul Chack sillonna les océans avant de livrer une trentaine de romans, gorgés de patriotisme et d'anglophobie, célébrant l'épopée maritime nationale.

     

    Glissant de l'Action française au fascisme, il intégra en 1937 le bureau politique du parti populaire français, futur soutien du régime de Vichy.

     

    Pétainiste et anticommuniste, il lança sous l'Occupation des appels à la dénonciation dans la presse collaborationniste et au micro de radio Paris.

    Présidant à la fois le Cercle aryen et le Comité d'action antibolchevique, c'est encore lui qui organisa la grande exposition parisienne de 1942:

    «Le bolchevisme contre l'Europe».

    En février 1943, il rallia le Front révolutionnaire national, regroupant les militants de plusieurs partis (RNP, MSR, parti franciste...) qui finirent par intégrer les rangs de la Milice. Arrêté en août 1944, il fut jugé, condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi et exécuté début 1945.

    Afficher l'image d'origine

    ALAIN LAUBREAUX [1899-1968]

    Il dénonçait des juifs dans son journal

     

    Natif de Nouméa, il devint, en 1936, critique théâtral du journal de politique internationale «Je suis partout», dans lequel il prôna dès avant guerre l'entente avec l'Allemagne.

     

    Puis, dans le Paris occupé, Laubreaux exerça sa redoutable influence bien au-delà du monde du spectacle.

    Enivré de sa puissance, il en joua sans retenue, rédigeant, entre deux critiques dramatiques fielleuses, les dénonciations antisémites anonymes de la page 3 de son hebdomadaire, et réclamant sur les ondes de radio Paris que l'on fusille

    le poète Robert Desnos (qui allait mourir en déportation) .

     

    Afficher l'image d'origine

     

     

     

    Ayant fui en 1944, il fut condamné à mort par contumace

    et s'éteignit en exil à Madrid en 1968.

    Dans son film «Le Dernier Métro», François Truffaut l'a représenté en lui donnant le nom de Daxiat, pseudonyme sous lequel Laubreaux signa la grande pièce antisémite de l'Occupation, «Les Pirates du ciel».

    Afficher l'image d'origine

    HENRY COSTON [1910-2001]

    Il est l'auteur d'une apologie des camps nazis

     

    Cet homme a consacré sa longue existence à dénoncer le

    «complot judéo-maçonnique».

    Militant de l'Action française, il fonda, à la fin des années 1920, les Jeunesses antijuives, au programme prémonitoire:

    exclusion des juifs de la communauté française et spoliation de leurs biens.

     

    Ayant repris «La Libre Parole», le journal antisémite d'Edouard Drumont, Coston organisa un éphémère Front national ouvrier-paysan, avant de rallier le parti populaire français, en tant que chargé du renseignement.

     

    Après l'avènement d'Hitler, il se rendit en Allemagne où, considéré comme un authentique idéaliste national-socialiste, il fut subventionné pour rééditer le célèbre livre antisémite «Les Protocoles des sages de Sion».

     

    En 1940, il rejoignit le minuscule parti national- socialiste français. sous l'Occupation, il coprésida l'association des journalistes antijuifs et multiplia livres et articles de presse.

     

    Chargé par Pétain, qui lui remit la francisque en 1943, de travailler sur la franc-maçonnerie, il anima le Centre d'action et de documentation, éditant deux bulletins «d'information antimaçonnique» et «d'information sur la question juive». il signa, dans la brochure «Je vous hais», une apologie des camps nazis.

     

    Arrêté en Autriche en 1946 et condamné aux travaux forcés à perpétuité, il bénéficia rapidement d'une grâce médicale, et lança en 1957 «Lectures françaises», une revue où signait, entre autres, Paul Rassinier, l'un des pères du négationnisme.

    Ayant fini sa carrière de haine comme chroniqueur à «Présent» et à «National hebdo», Coston mourut paisiblement

    en France à l'âge de 91 ans.

    Afficher l'image d'origine

    EDGAR PUAUD [1889-1945]

    Ancien poilu, il devient colonel chez les SS

     

    Passé par les tranchées de 14-18, puis par la Légion étrangère, Edgar Puaud s'engagea en juillet 1942 dans la Légion tricolore, prélude à la Légion des volontaires français (LVF) contre le bolchevisme que Laval souhaitait déployer sur le front de l'Est en renfort de la Wehrmacht.

     

    soutenue par Déat, Doriot et Deloncle, chefs des principaux partis collaborationnistes, qui y voyaient aussi une armée de partisans pour «nettoyer» la France, la LVF ouvrit ses rangs aux mercenaires, aventuriers et repris de justice.

     

    Fin 1943, au Vél'd'hiv de Paris, 6500 légionnaires prêtèrent serment à Hitler.

     

    Puaud, promu colonel de la Wehrmacht,

     

    prit la tête de trois bataillons rassemblés en Biélorussie.

     

    A l'été 1944, la LVF ayant subi d'énormes pertes, Himmler ordonna son démantèlement. La plupart des 1200 rescapés furent alors affectés à la 33e Division SS Charlemagne, commandée par l'Oberführer SS Puaud, et regroupant tous les Français combattant pour l'Allemagne.

     

    Début 1945, ses 10000 hommes furent décimés en Poméranie,

    lui-même y trouvant la mort.

    Les rescapés furent les ultimes défenseurs du bunker de Hitler à Berlin.

    Afficher l'image d'origine

    MAURICE SACHS [1906-1945]

    Cet escroc fut un indic pour la Gestapo

     

    Escroc, pédéraste», tel qu'il se présentait lui-même, et aussi collaborateur bien que d'origine juive, Sachs chercha dans l'expérience de l'infamie la matière d'une œuvre littéraire.

    Après une enfance très dure, il fut un temps le secrétaire de Jean Cocteau.

    Max Jacob l'encouragea à écrire.

    Après l'exode, il vendit tous les biens de sa grand-mère en exil et se fit trafiquant d'or.

     

    Epicentre du marché noir, son appartement rue de Rivoli devint le rendez-vous des escrocs et des gigolos.

    réfugié un temps en Normandie avec l'écrivaine Violette Leduc et un enfant juif recueilli qu'il abandonnera sans remords,

    il s'engagea ensuite pour le STO.

    A Hambourg, la Gestapo le recruta pour espionner ses compatriotes, tâche dont il s'acquitta avant que ses trafics ne le fassent interner au camp de concentration de Fuhlsbüttel. il fut abattu par un SS en 1945.

     

    La guerre avait empêché la publication de son grand œuvre, «Le sabbat»,

    qui parut en 1946.

    Afficher l'image d'origine

    MAYOL DE LUPÉ [1873-1955]

    Aumônier, il mit Dieu au service du Führer

     

    Né quatre-vingts ans jour pour jour après la décapitation de Louis XVI, cet aristocrate demeura toujours allergique à la république.

     

    Aumônier militaire pendant la Première Guerre, Mayol de Lupé suivit ensuite les troupes françaises en Bessarabie.

    Dans les années 1930, il effectua des voyages en Allemagne, s'y faisant un carnet d'adresses qui lui valut de nombreuses sollicitations.

     

    Hitler ayant lancé ses troupes sur l'Union soviétique en 1941, il bénit cette «croisade anti-bolchevique» en devenant l'aumônier de la Légion des volontaires français. servir sous l'uniforme allemand ne lui plaisait guère, mais face à l'antéchrist, qu'importait que la croix fut gammée.

     

    L'écusson bleu, blanc, rouge sur sa manche le tourmenta bien plus:

    «il n'y a qu'un seul drapeau, jugeait-il, le blanc fleurdelisé du comte de Chambord.»

     

    En 1943, il fit, avec sa Croix de guerre, la une du magazine allemand «signal». Célébrant la messe de Noël 1944 de la Division Charlemagne, il dédia son homélie à «Notre très saint-père le pape et à notre Führer Adolf Hitler».

     

    Mayol de Lupé fut arrêté en 1946 en Bavière, et condamné à 15 ans de réclusion.

    Afficher l'image d'origine

    HENRI LAFONT [1902-1944]

    Ce malfrat faisait parler les résistants

     

    Orphelin à 11 ans, Henri Lafont connut une enfance miséreuse, survivant de petits larcins qui le menèrent vite en colonie pénitentiaire.

     

    En 1940, son casier comptait une dizaine de condamnations.

     

    A la faveur du chaos de juin 1940, il s'évada d'un camp du Loiret en compagnie de deux Allemands.

     

    Ces agents de l'Abwehr le conduisirent à Hermann Brandl, alias «Otto», pour le compte duquel il ouvrit à Paris un «bureau d'achats».

     

    Ces officines avaient été mises en place par l'occupant pour rafler directement chez les particuliers les marchandises réquisitionnées par le Reich.

     

    Les affaires prospérant, Henri s'installa ensuite au 93, rue Lauriston, à l'ombre de la place de l'Etoile.

     

    sa bande - constituée de truands recrutés notamment à la prison de Fresnes - compta jusqu'à cent permanents, sur lesquels il régnait avec son bras droit,

     

    Afficher l'image d'origine 

    l'ancien policier Pierre Bonny Dotés par les Allemands d'Ausweis et de cartes de police officielles, ses hommes écumaient la capitale, menaçant, dépouillant, assassinant.

     

    Ayant reçu la nationalité allemande et le grade de capitaine de la SS,

     

    «Monsieur Henri» roulait en Bentley s'entourait d'orchidées et invitait aux soirées du «93» le tout-Paris

    qu'il compromettait par ses faveurs.

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

    son officine se mua alors en annexe de la Gestapo, traquant les résistants

    pour lesquels la rue Lauriston figurait la porte des Enfers.

     

     

    Afficher l'image d'origine 

     

     

    Début 1944, Lafont créa une Légion nord- africaine qui multiplia les atrocités en Limousin et en Dordogne,

     

    puis il se cacha avec Bonny dans une ferme.

    Les deux hommes furent jugés et fusillés.

    Afficher l'image d'origine

    GEORGES MONTANDON

    [1879-1944] Il a osé l'expression «ethnie putain»

     

    Etabli à Paris en 1925, ce suisse, qui avait étudié la médecine et l'anthropologie, se fit spécialiste des «races» et spécialement de celle

    qu'il qualifia d'«ethnie putain», les juifs.

    Mais Georges Montandon resta aux portes de l'université.

     

    L'Occupation donna à ce correspondant de Céline - dont l'œuvre «Bagatelles pour un massacre» l'avait enthousiasmé - l'opportunité de faire triompher ses vues.

     

    investi dans toutes les instances antisémites de la Collaboration, il dirigea notamment «L'Ethnie française», revue financée par l'institut allemand de Paris, et publia un manuel intitulé «Comment reconnaître le Juif?».

     

    Membre du parti populaire français, il fut nommé en 1942 expert auprès du Commissariat général aux questions juives, délivrant, moyennant finances, des «certificats de non appartenance à la race juive».

     

    il trouva encore le temps de traduire le «Manuel d'eugénique et d'hérédité humaine» du nazi Otmar von Verschuer, avant de cosigner avec henry Coston (voir page 59) la brochure «Je vous hais», publication la plus violemment antisémite de la période.

     

    Cible d'un attentat des FFi, Montandon mourut dans un hôpital allemand.

     

    VIOLETTE MORRIS [1893-1944]

    On l'appelait «La hyène de la Gestapo»

     

    Fille d'un baron qui l' éleva comme un garçon, Violette Morris fut ambulancière en 1914-1918 avant de devenir célèbre dans les années 1920 en se forgeant un palmarès sportif d'exception:

    recordwoman du monde des lancers du poids et du disque, elle était aussi footballeuse, boxeuse, pilote automobile (vainqueur du Bol d'or 1927)...

     

    Bisexuelle affichée, Violette fit scandale en se faisant

    enlever les seins pour être plus à son aise au volant.

     

     

     

     

    Ce qui lui valut d'être privée des JO de 1928, les premiers ouverts aux femmes, par la Fédération française d'athlétisme qui l'accusait d'atteinte

    aux bonnes mœurs. Une injustice qu'elle crut laver en devenant espionne pour l'Allemagne.

     

    En 1940, Helmut Knochen, chef de la SS à Paris, la recruta.

     

    Elle rejoignit ensuite la rue Lauriston (voir Henri Lafont) , s'y taillant une réputation de tortionnaire émérite, avant d'être abattue en avril 1944 par des FFI sur une

    route de campagne normande.

     

    C'est l'écrivain Auguste Le Breton, qui l'avait connue en 1941, qui la surnommera pour la postérité «La hyène de la Gestapo».

    Afficher l'image d'origine

    JEAN FILLIOL [1909-?]

    Il tua pour Mussolini et pour Franco

     

    Il fut l'âme damnée d'Eugène Deloncle, le fondateur de la Cagoule. son épopée sanglante débuta le 6 février 1934.

    A la tête d'une section parisienne des Camelots du roi, Jean Filliol conduisit l'assaut manqué contre la Chambre des députés.

     

    Ayant outrepassé les consignes, il fut exclu de l'Action française.

     

    Avec Deloncle, autre dissident du mouvement royaliste, il fonda alors le Parti national révolutionnaire. inquiétés par les policiers, les deux hommes optèrent ensuite pour la clandestinité au sein du Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR).

     

    Vite rebaptisée la «Cagoule», cette organisation structurée cherchait à entraîner l'armée dans un putsch militaire contre la république, en multipliant attentats et assassinats.

     

    En échange de mitraillettes Beretta, Filliol tua pour le compte de Mussolini deux antifascistes réfugiés en Normandie, puis il œuvra pour l'Espagne franquiste, où il se mit un temps au vert.

     

    rentré en France, il intégra le Mouvement social révolutionnaire que Deloncle venait de créer. Accusé par Vichy d'avoir fomenté une tentative d'assassinat contre Pierre Laval et Marcel Déat, il fut arrêté, puis interné près de Limoges.

     

    C'est Darnand, secrétaire d'Etat au maintien de l'ordre, qui le fit libérer début 1944 pour l'affecter à la Milice engagée en Limousin contre le maquis de Georges Guingouin. Filliol aurait alors indiqué aux SS de la division Das Reich le village d'Oradour-sur-Glane comme hébergeant un maquis.

    Condamné à mort en France, il avait fui en Espagne, où il y travailla pour L'Oréal, multinationale dont le fondateur Eugène Schueller était proche des Cagoulards. Puis on perdit sa trace.

    ----------------------
    ==> Article tiré du magazine GEO Histoire n°16,

    "La France sous l'Occupation" (sept. 2011) 

     

     

     


    En savoir plus sur http://www.geo.fr/photos/reportages-geo/seconde-guerre-mondiale-collaboration-ils-ont-pactise-avec-le-diable-127071#A8iRdOgHB4X4K3px.99

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

    Je sais, celà ne va pas faire plaisir à certains,

    mais l'HISTOIRE est là....

    Un épisode parmi tant d'autres,

    HISTOIRE de la POLICE FRANCAISE

    sous PETAIN 

     

    Pris au piège de leurs intérêts corporatifs et d'une culture professionnelle principalement fondée sur l'obéissance, les policiers

    sont amenés à jouer un rôle qu'il convient d'éclairer à

    l'aide des témoignages de certains d'entre eux et

    de leurs victimes ou adversaires. 
     

     

    A travers les propos des uns et des autres, un monde complexe se dessine,

    différent des stéréotypes qui ont habituellement cours dans ce domaine. 
    Ce document aborde successivement la persécution des communistes,

    le soutien à la politique antisémite prônée par les Allemands,

    les actes de résistance de policiers courageux, et enfin,

    l'épuration qu'eut à subir à la Libération une institution républicaine

    complice d'atrocités. 

     

    Afficher l'image d'origine 

    «LAURETTE 1942», UN FILM RÉSISTANT - photo 

     

     

    Je lis un livre  HISTOIRE VRAIE

    sur les arrestations par la police française vichyste,

    des jeunes résistants, et une jeune fille surtout, âgée de 17 ans,

     

    MADELEINE,

    qui a subi des interrogatoires - musclés - par les fonctionnaires

    de police et les shleuh... qui prenaient le relais...)

    Pauvre petite !

     

    Arrêtée dans la rue, la veille de NOEL 1942, dans la rue, en fin d'après-midi....

    direct par la POLICE FRANCAISE, à CAEN..

    tribunal , geoles, transferts...

    gardiennes de prison allemandes, et françaises...

    elle a été "sauvée " par la GRACE !!

     

    trop jeune pour partir dans un camp de déportation,

     

     

    ( la SEULE de tout son RESEAU, a été libérée après quelques mois,

    TOUS SES COMPAGNONS ont été FUSILLES au MONT VALERIEN )

     

    .. devant le JUGE... son avocat «  ALLEMAND « !!

    nommé d'office, l'a faite libérer....!!

     

    et surtout qu'il n'y avait PAS DE PREUVE... elle n'a jamais parlé !!! "

     

    vingt mois de prison... après train, camions,

    transfert dans une prison au milieu de la France !!

     

    Je cite :

     

    " Pris au piège de leurs intérêts corporatifs et d'une culture professionnelle principalement fondée sur l'obéissance, les policiers sont amenés à jouer un rôle qu'il convient d'éclairer à l'aide des témoignages de certains d'entre eux et de leurs victimes ou adversaires.

     

    A travers les propos des uns et des autres, un monde complexe se dessine, différent des stéréotypes qui ont habituellement cours dans ce domaine.

     

    Ce document aborde successivement la persécution des communistes, le soutien à la politique antisémite prônée par les Allemands, les actes de résistance de policiers courageux, et enfin, l'épuration qu'eut à subir à la Libération une institution républicaine complice d'atrocités."

     

     

    Sources

    D.R.

    article écrit le 22 septembre 2015

     

     

     

    http://www.dailymotion.com/video/x185txj_2e-guerre-mondiale-

    policiers-sous-l-occupation_webcam

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires