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    MOUVEMENTS ET RÉSEAUX

      

      

      

    Les deux formes de groupement les plus répandues de la résistance intérieure française sont les mouvements et les réseaux.

    Le mouvement est un groupement «autonome» de résistance intérieure, mais qui, faute de moyens financiers, et pour ne pas être coupé des alliés, doit utiliser des réseaux en liaison avec Londres et les alliés.

     

     

      

      

    Le radio du réseau émet vers Londres tandis que son camarade observe la rue, guettant le passage d'une patrouille ou d'un camion allemand équipé de son repérage radiogoniométrique. Photothèque du secrétariat aux Anciens combattants.

    Le réseau est un groupement de résistance en liaison avec Londres, soit avec les services secrets anglais, soit avec le Bureau central de renseignements et d'action (B.C.R.A créé par J. Soustelle à Londres). On distingue: réseaux de renseignements, d'évasion, d'action. etc

     

     

    EN ZONE SUD

    La naissance d'une résistance organisée est plus aisée en zone libre; Lyon, jusqu'en novembre 1942, joue le role de capitale de la Résistance bien que la police de Vichy y traque les résistants.

      

      

    Un exemple de mouvement: Combat

    Crée en novembre 1941 par un officier, Henri Frenay, le mouvement Combat sera l'un des plus importants de la Résistance. Il se consacrera à la propagande et au renseignement, l'action étant assurée, à partir de novembre 1942, par l'Armée secrète ( A.S. dont le chef est le général Delestraint (Vidal), qui sera assassiné à Dachau en 1944. A l'A.S. s'ajoutent les «groupes francs», créés par l'avocat Jacques Renouvin, qui mourra à Mauthausen.

    Théoriquement, le cloisonnement entre les différents groupes, sauf au niveau des responsables, existe. Théoriquement aussi, on ne doit pas mélanger le renseignement et l'action, on ne doit connaître que les pseudonymes des membres du mouvement. Il faut trouver des habitations (des «caches») pour des clandestins, des «boîtes aux lettres», il faut recruter avec prudence, pour éviter l'infiltration d'espions de l'ennemi ou d'agents doubles. Tout doit se passer en secret: la diffusion des journaux, les rendez-vous. Bien que très bien organisé, Combat subira de nombreuses pertes à partir de 1943.

     

     

    LES M.U.R

    Les trois principaux mouvements de zone sud, Combat, Libération, Franc-Tireur, se fédèrent en 1943 dans les Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.)

     

     

    EN ZONE NORD...

    Avec beaucoup plus de difficultées qu'en zone sud--en raison de la présence de toutes les polices de l'ennemi (il y a dans toutes les localités un peu importantes une antenne de la Gestapo, la police secrète allemande), en raison de la répression féroce qui frappe les résistants (exécutions, prises d'otages)-, la résistance s'organise en zone occupée.

    Comme en zone sud, les résistants se groupent par affinités. Des jeunes lycéens et étudiants, avec l'aide d'un industriel, Rémy Lebon, créent «Défense de la France» avec un journal, un important service de faux papiers, des liaisons dans les facultés et les classes supérieures des lycées.

    Autres mouvements importants «Ceux de la Resistance», «Organisation civile et militaire» (O C.M.), «Liberation-Nord».

    Mais il ne faudrait pas imaginer la France tout entière répartie entre réseaux et mouvements. Les résistants actifs sont restés une minorité.

     

     

    LA RÉSISTANCE COMMUNISTE

    «Peu à peu, les groupes de l'Organisation Speciale (O.S.), vont servir d'armature à la constitution des FrancsTireurs et Partisans FranÁais, pendant que le Front national se constitue, en mai 1941, à l'appel des communistes lancé à tous ceux qui pensent français et veulent agir en Français pour l'indépendance de la France.»

    Charles TILLON (op cit. Cet appel constitue l'acte de naissance du Front national (F.N.)

     

     

    LA VIE CLANDESTINE

    La vie clandestine a nécessité une mutation profonde des conditions de vie pour ceux qui sont totalement engagés dans la Résistance. Le plus longtemps possible, le résistant essaie de continuer sa vie, ses activités normales qui lui servent d'alibi. Pour la vie clandestine, il adopte un autre nom -- le pseudo --, une autre adresse, un autre personnage, il faut préserver la sécurité des siens, des autres membres du groupe, établir un cloisonnernent rigoureux entre les différentes activités de chacun des membres, dans leurs relations entre eux afin que la capture d'un résistant ne fasse pas tomber toute la chaîne, pour que les «boîtes aux lettres», les caches, ne soient pas toutes brulées.

      

    «La Résistance»(Martinsart, 1971).

    Il est difficile, pour qui ne l'a pas vécue, d'imaginer l'existence des résistants. Ils devaient travailler dans l'ombre, dans la clandestinité. Il fallait se méfier de tous, parfois même de ses propres amis: une imprudence, une indiscrétion étaient si vite commises. La vie se compliquait du fait de la rareté des choses: manque de vélos. de pneus. Il fallait des bons, des cartes de toutes sortes: cartes de pain, d'alimentation, de travail, jusqu'à la fausse carte d'identité indispensable aux ouvriers de la nuit.

    «Visages lexoniens» (inédit)

     

     

      
    Sous-pages

    sources :

    http://resistance39-45.e-monsite.com/rubrique,la-resistance-interieure,331251.html

     

     

     

     

     

     

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    Il fut l’un des photographes de guerre les plus célèbres et a couvert les plus grands conflits de son époque..surtout le Jour J du débarquement. Il avait fait de nombreux clichés... presque 30 pellicules...la plupart sont tombées dans la mer...

    il lui en restait 7.. des photos qui ont fait le tour du monde...des soldats sur les plages de Normandie..le 6 juin 1944.

     

     

     

     

      

    il s'est tué en Indochine le 25 mai 1954 sur une mine antipersonnelle.

    un Maître.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

     

    ROBERT CAPA, grand photographe américain et journaliste qui a photographié le débarquement...il a perdu 30 négatifs dans l'eau...il lui en ai resté que 7..

    des photos exceptionnelles, comme lui...

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

      

    Angleterre :

    Robert CAPA.photographer on a destroyer during the ship arrivals in French beach for landings and liberation of Fance. © ROBERT CAPA/MAGNUM PHOTOS

     

     

    Robert Capa, né Endre Ernő Friedmann le 22 octobre 1913 à Budapest et mort le 25 mai 1954 en Indochine, est un photographe américain d’origine hongroise.

     

    Il a couvert les plus grands conflits de son époque et est un des fondateurs de la coopérative photographique Magnum, première de ce genre à voir le jour.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

     

     

    À 4 heures, on nous rassemble sur le pont supérieur. Les vedettes de débarquement se balancent au bout des grues, prêtes à être descendues. Attendant la première lueur du jour, les 2000 hommes se tiennent debout dans un silence total; et quelles que soient leurs pensées, ce silence ressemble à une prière.

      

    Moi aussi j’attends en silence. Je pense un peu à tout, à des prés verts, à des nuages roses, à des moutons qui broutent, à tous les bons souvenirs et surtout à faire les meilleures photos de ce jour.

    Aucun de nous ne s’impatiente et nous resterions volontiers dans l’obscurité toute la journée. Mais le soleil, ignorant que ce jour serait différent de tous les autres, s’est levé à l’heure habituelle.

      

    Les premiers appelés entrent en trébuchant dans leurs vedettes et - comme dans des ascenseurs au ralenti – on nous descend jusqu’à l’eau.

    La mer houleuse nous trempe immédiatement. Immédiatement les vomissements commencent. Mais cette invasion est si raffinée, si soigneusement préparée que des petits sacs en papier ont été prévus.

      

    Bientôt le mal de mer bat tous les records et j’imagine qu’il va devenir l’emblème même de toutes les célébrations du jour J. La côte normande est encore à des kilomètres quand le bruit du premier éclat de balle percute nos oreilles.

      

    On se jette à plat ventre dans les vomissures sans plus surveiller la côte qui s’approche. Le fond plat de notre vedette racle le sol de France. Le maître d’équipage baisse l’avant en fer et là, entre les obstacles d’acier aux silhouettes grotesques plantés dans l’eau, apparaît une mince bande de terre noyée dans la fumée – notre Europe, la plage.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de guerre américain de génie...

     

     

    Ma belle France est repoussante et l’horrible, et la mitrailleuse allemande qui fait crépiter ses balles tout autour de notre vedette bousille mon retour. Les homes de mon bateau pataugent dans l’eau jusqu’à la taille, leurs fusils prêts à tirer. L’eau est froide à la plage et la plage est encore à plus de 100 mètres.

     

    Les balles trouent la mer tout autour de moi. Le jour est à peine levé et le temps trop couvert pour faire de bonnes photos mais l’eau grise et le ciel plombé font ressortir les petits hommes embusqués derrière les défenses surréalistes inventées par les experts antidébarquement.

      

    Les Allemands jouent maintenant de tous leurs instruments et je ne vois aucun trou entre les obus et les balles qui barrent les 30 derniers mètres avant la plage.

    La marée monte et l’eau atteint maintenant ma lettre d’adieux dans la poche de ma chemise. Protégé par les deux hommes qui me précèdent, j’arrive sur plage. Je me jette par terre et mes lèvres touchent la terre de France.

      

    Je n’ai pas envie de l’embrasser. Saint-Laurent-sur-Mer a dû être une station balnéaire moche et bon marché pour les instituteurs français.

      

    Aujourd’hui, le 6 juin 1944, c’est la plage la plus laide du monde entier. Épuisés par l’eau et la peur, nous sommes étendus sur une petite bande de sable mouillé entre la mer et les fils de fer barbelés.

    À condition de rester couchés, la pente de la plage nous protège un peu de la mitrailleuse et des balles mais la marée nous oblige à nous rapprocher des barbelés où les fusils s’en donnent à cœur joie.

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de guerre américain de génie...

      

      

    Un obus tombe entre les barbelés et la mer, et chacun de ses éclats frappe un corps. Le prêtre irlandais et le médecin juif sont les premiers à se mettre debout sur la plage. Je prends frénétiquement photo sur photo.

      

    Une demi-minute plus tard mon appareil se bloque, le rouleau est fini.

      

    J’en cherche un nouveau dans mon sac; mes mains mouillées et tremblantes bousillent le nouveau film avant que je puisse le mettre dans l’appareil. Je m’arrête quelques secondes… et c’est encore pire.

      

    L’appareil vide tremble dans mes mains. Une peur nouvelle et différente me secoue des doigts de pieds aux cheveux et me tord la figure. Je décroche ma pelle et j’essaye de creuser un trou.

      

    La pelle cogne une pierre sous le sable et je la jette au loin. Les hommes autour de moi sont étendus, immobiles.

    Seuls les morts, à la limite de la marée, roulent avec les vagues.

    Robert Capa

     

     

    Robert Capa taking a smoke break

     

     

     

     

      

     

     

     

    Robert Capa - Pablo Picasso

    Robert Capa. Pablo Picasso et Françoise Gilot

    (en arrière-plan, le neveu de Picasso Javier Vicaro),

    Golfe-Juan (1948)

     

     

     

    Greta Taro et    Robert Capa

     

     

    Robert Capa - Le tour de France - 1939

    Robert Capa. Le tour de France, Le magasin de cycles

    de Pierre Cloarec à Quimper (1939)

     

     

     

     

     

    Si tout le monde a entendu parler du photographe Robert Capa, il n'en est surement pas de même de Gerta Porohylle, qui fut sa compagne.

      

    Gerta est une juive qui a fuit la Pologne fascisante pour se réfugier à Paris en 1935. Vivant avec son amie Ruth, elle fréquente les intellectuels de gauche et les autres réfugiés. Vivotant de petits boulots, elle fait la rencontre d'un certain André Friedmann, photographe hongrois, pour qui elle va servir de modèle. Les 2  jeunes gens sympathisent et André, accompagné de son ami David Seymour (dit Chim), va initier Gerta à la photographie.

     

    Leur relation va évoluer lentement pour aboutir à un amour passionné qui mènera les 2 photographes sur les terres espagnoles en pleine guerre civile.

     

     

          

     

     

    En attendant Robert Capa est finalement une version romancée de la vie de Gerta et de André. Nous allons les suivre de  leur rencontre à la mort tragique de l'un d'eux.

     

    Gerta, jeune femme timide, peine tout d'abord à s'attacher à André. Son ami Georg parti en Russie occupe toujours son coeur.   

      

    POurtant, elle se laisse peu à peu séduire par cet homme passionné qui l'initie à son art. Découvrant les techniques photographiques, Gerta finit par s'investir au côté de cet homme dont elle va  choisir de prendre en main la carrière. Les exilés sont nombreux à s'être fait photographe et il est difficile de se faire remarquer. Gerta a alors l'idée de proposer leurs photos sous    pseudonymes américains. Désormais André est Robert Capa tandis que Gerta prend le nom de famille de Garo.

      

    Se faisant passer pour son manager et attisant le "mystère", elle contribue à son succès.   

    Running for shelter during the air raids. Bilbao, Spain, 1937.

     

    Leurs reportages se multiplient et bientôt, ils partent en Espagne où la guerre civile et la résistance des républicains, par leur symbole de résistance aux fascismes, est synonyme d'engagement politique.

      

    Une guerre qui leur offrira leurs plus célèbres clichés mais sera aussi synonyme de drame...

     

          

     

      

    Quel roman  passionnant que celui-là ! Mélangeant romance, histoire et photographie, l'auteur a réussit à donner vie à cette histoire d'amour tout en lui donnant un contexte historique fort bien documenté.

     

    S'appuyant sur les détails connus de la vie des 2 amants, Susana Fortes embarque son lecteur dans la tourmente d'une Europe menacée par les fascistes de tout ordre.

     

    Au début, le lecteur découvre le Paris des années 30, une certaine douceur de vivre et sa richesse intellectuelle mais aussi le racisme ambiant auquel doit faire face Gerta qui voit son appartement vandalisé. Puis, en suivant le couple en Espagne, c'est toute l'horreur et l'absurdité de la guerre civile qui apparait.   

      

      

    L'engagement de Gerta et de Robert est fort :

    ils n'hésitent pas à prendre des risques, à approcher au plus près le front pour rapporter les preuves photographiques de ce qui s'y passe.

     

    Tout au long du récit, l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à évoquer certaines photos réelles des 2 amants et donnent ainsi un réalisme certain, comme  un certain éclairage ou une explication quant à leur contexte ou à leur répercution.

      

      

      

    La plus célèbre photo de Capa, montrant un milicien républicain fauché en pleine action, est ici donné comme un véritable traumatisme pour son auteur, donnant ainsi une résonnance tout autre à un cliché qui a fait le tour du monde

     

    en-attendant-robert-capa-02.jpg

      

    Robert Capa. Guerre Civile en Espagne, Mort d’un soldat (1936)

     

     

    Face à la violence du monde, leur amour fait contrepoint et va se révéler finalement passionné, et parfois même houleux. Construisant des personnages denses et complexes, l'auteur nous offre de vrais figures mythiques pour lesquelles, malgré leurs défauts, on ne peut que s'attacher et eprouver de l'admiration pour leur tenacité et leur courage. On croisera à l'occasion dans le texte d'autres figures célèbres qui ne font qu'accentuer le côté réaliste du roman.

     

     

    A été  évoqué aussi une fameuse valise contenant  des négatifs et des clichés de Gerta et Capa, perdue dans les méandres de l'histoire.

      

    Valise qui a été rédécouverte en 2008 ! (Je vous en reparlerais certainement le mois prochain, vu qu'elle est  exposée aux rencontres photos de Arles... )

     

          

    Robert CAPA

     

    Vous l'aurez compris, j'ai vraiment adoré ce roman qui touche à des sujets qui me touchent. On ne peut que vibrer face à la destinée tragique de Gerta, devant la souffrance de Capa face à sa disparition.

      

    On ne peut que se passionner pour la vie de ces photographes reporters qui bravent le danger pour mieux informer le monde. En attendant capa est un formidable roman qui révèle l'intimité d'un couple et nous fait découvrir plus particulièrement Gerta Taro, compagne quelque peu oubliée dont les photographies se mélangent parfois à celle de son compagnon, tant leur union était forte.

     

     

    Et voilà une deuxième tournée de splendides photos de Robert Capa.

     

     

    Robert Capa

    Réfugiés espagnols conduits vers un camp entre

    Argelès-sur-Mer et Le Barcarès

    (Robert Capa, 1939)

     

     

     

     

    Robert Capa (left) in Naples, 1943, with Contax II camera and co-founder

    of Magnum Photo, George Roger

     
     

     

     

     

    Robert Capa

    Chartres, Femme tondue pour avoir eu un enfant d’un soldat allemand

    (Robert Capa, 1944)

     

     

    Robert Capa

    Nuremberg, Une famille allemande au milieu des ruines fumantes

    (Robert Capa, 1945)

     

    Robert Capa

    Indochine sur la route de Namdinh à Tahaibinh

    (Robert Capa, 1954)

     

    Robert Capa

    Barcelone, Raid aérien

    (Robert Capa, 1939)

    Et voilà une troizième tournée de splendides photos de Robert Capa.

     

    Robert Capa

    Robert Capa with the American First Airborne Division

    (1945)

     

    Robert Capa

    Madrid

    (Robert Capa, 1936)

     

     

     

    Robert Capa

    Barcelone

    (Robert Capa, 1939)

     

     

     

    Robert Capa

    Allemagne

    (Robert Capa, 1939)

     

     

     

    Robert Capa

    Prisonniers allemands

    (Robert Capa)

     

    On cloture la série Robert Capa avec ces 5 dernières photos.

     

     

    Robert Capa

    Levi R. Chase, Pilote américain

    (Robert Capa)

     

    Image

     

    Omaha

     

     

    Robert Capa

    1ère vague d’assaut sur Omaha Beach

    (Robert Capa, 1944)

     

     

    Robert Capa

    « Slightly out of focus », photo la plus connue de Capa

    (Robert Capa, 1944)

     

     

    Robert Capa

     

    Fermier sicilien indiquant son chemin à un soldat américain

    (Robert Capa, 1943)

     

     

     

     

     

    ROBERT CAPA, photographe de génie...

      

    Omaha

      

      

      

    Omaha

      

      

      

    Normandy

      

      

    Image

    Normandy

      

    American soldier with war orphans "adopted" by his unit. London. 1943.

      

      

    1947 Robert Capa focusing his Rolleiflex in the mirror during a portrait session
    with American writer John Steinbeck, September 1947

     

      

    PARIS 1947, la PAIX

      

     

    Robert Capahttp://www.nikohk.com/2006/10/09/robert-capa-2eme-partie/

     

     

    GERDA TARO PASSE AU RÉVÉLATEUR

     

     

     

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    IMAGE VALENCIENNE DE GERDA  TARO (1937) .PHOTO MAGNUM
     
      
    Le 1er août 1937, le jour de ses 27 ans précisément, la photographe Gerda Taro est enterrée au Père-Lachaise à Paris en présence d’une foule de milliers de personnes, dont Aragon et Pablo Neruda. C’est une martyre de l’antifascisme que l’on célèbre : Gerda est morte quelques jours plus tôt, écrasée par un char, alors qu’elle «couvrait» la guerre civile espagnole pour la presse communiste.
      
    Spanish Civil War, Barcelona 1936
      
      
    Une vingtaine de mois auparavant, cette jeune femme était une parfaite inconnue, juive allemande réfugiée en France, connue par l’état civil sous le nom de Gerta Pohorylle.
      
      
    C’est au printemps 1936 qu’elle et son compagnon, Endre Friedmann, prendront les noms respectivement de Gerda Taro et Robert Capa pour lancer vraiment leur carrière de photojournalistes, qui les conduira d’abord en Espagne.
     
     
     
    «Moment clé». La notoriété de Gerda Taro a été brève, puisque son travail s’est vite trouvé éclipsé par celui de Robert Capa, avec lequel elle a cosigné plusieurs reportages.
      
      

    Le dernier reportage de Gerta Taro, publié par Regards
    en juillet 1937
      
      
    Beaucoup d’images de la première ont ainsi été attribuées au second. Il faudra attendre 1994 pour voir la figure de Taro ressurgir des limbes grâce à la biographie que lui consacre l’Allemande Irme Schaber. Puis c’est la fameuse affaire dite de la «valise mexicaine», en 2008, qui permet de mieux connaître son parcours et ses techniques.
      
      
      
    On découvre au Mexique trois boîtes contenant 4 500 négatifs : pour l’essentiel des images faites en Espagne par Capa, Taro et David Seymour (alias «Chim») entre l’été 1936 et mars 1939.
      
     
     
     
    Dans ce trésor, 800 négatifs de Taro.
     
     
     
     
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    ROBERT CAPA PHOTOGRAPHIÉ PAR SA COMPAGNE , GERDA TARO, DANS LE FRONT DE SÉGOVIE, DURANT LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE
     
      
      
      
    La valise a été l’une des vedettes des dernières rencontres d’Arles : pour la première fois, ces images, pour la plupart inédites, étaient présentées en France. Evénement majeur car, comme l’écrit Brian Wallis, de l’International Center of Photography,
     
     
    «la valise mexicaine ne se réduit pas à un ensemble de négatifs : elle contient des documents cruciaux qui modifient notre vision d’un moment clé de l’histoire culturelle du XXe siècle, les origines du photojournalisme moderne».
      
      
    Hélas l’exposition à Arles, par sa densité même, était un peu rebutante. Guère plus éclairante fut la projection d’un documentaire de Trisha Ziff, qui mêlait confusément l’histoire lacunaire des négatifs et des témoignages sur la guerre d’Espagne.
     
     
      
    Ce n’est qu’avec la publication, cet automne, d’un gros ouvrage chez Actes Sud - reproduisant l’ensemble des négatifs de la valise, accompagnés de textes des meilleurs connaisseurs des travaux de Capa et Taro - qu’on a pu enfin se pencher calmement sur l’affaire et mieux évaluer le rôle de chacun dans ce «moment clé» de l’histoire de la photo.
     
     
     
    [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    SUR LA PHOTO, DE FRED STEIN (PARIS 1935), GERDA TARO ET ROBERT CAPA. DANS LE MUSÉE D'ART DE STUTTGART, ALLEMAGNE, EN  JANVIER 2010, RÉTROSPECTIVE DÉDIÉE À  GERDA TARO

     

     

    Rouleau. La déception fut de ne pas trouver dans la valise le rouleau dont fut extrait la fameuse - et problématique - image de Mort d’un soldat républicain, qui fit beaucoup pour la notoriété de Capa.
      
      
    Mais il y avait là-dedans d’autres richesses, des éléments essentiels pour comprendre la genèse d’une série cardinale du photojournalisme.
      
      
    Quand le couple le plus célèbre du reportage photo part à Barcelone, en août 1936, Taro utilise un Rollei au format carré, Capa un Leica de format rectangulaire.
      
      
    Il est donc facile de distinguer leurs travaux. En février 1937, Taro passe au Leica tandis que Capa utilise un Contax, ces deux appareils produisant des négatifs de même format (24 x 36) : les attributions deviennent alors plus délicates, d’autant que les crédits indiquent «photo Capa & Taro».
      
      
    Dans le livre, Kristen Lubben se livre à une subtile exégèse, rouleau par rouleau. Jusqu’alors, sur la base de son travail au Rollei, on avait prêté à Taro une «vision photographique» dont les principaux traits - appareil tenu bas, un seul individu cadré devant un ciel vide - s’expliquaient en partie par les spécificités de son appareil.
      
      
    La moisson de nouvelles images montre comment, sur les mêmes sujets généraux, Taro et Capa s’attachaient à des scènes différentes, avec des angles de vue qui leur étaient propres. Ainsi, après la biographie de Imre Schaber, la valise contribue-t-elle à «rétablir Taro dans son rôle de photographe indépendante majeure, digne d’intérêt au-delà de sa liaison avec Capa», comme l’écrit Kristen Lubben.
     
     
     

    Gerta en Espagne, par Fred Stein
     
     
    Cerise sur la valise, l’une des trois boîtes retrouvées au Mexique contenait une série de portraits de Gerda Taro réalisés par Fred Stein, où l’on découvre une jolie fille, un peu garçon manqué, avec une belle aptitude à la pose.
      
      
    Sa carrière de photo reporter
    n’aura duré que onze mois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Blousons en cuir d’aviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 02 520x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale


     

     

     

    Ce site a un article intéressant sur les blousons décorés parfois portés par les pilotes américains lors de la Seconde Guerre Mondiale.

    L’article explique que la hiérarchie militaire laissait les pilotes décorer leurs blousons malgré l’importance de l’uniforme dans l’armée car les pilotes étaient des jeunes à peine majeurs qui pouvaient mourir par dizaines lors d’un seul raid aérien, alors si ça leur faisait plaisir de peindre leur blouson, les officiers les laissaient faire.

    C’est d’ailleurs aussi valable pour les peintures sur les carlingues.
    Les dessins représentent souvent des pinups, je vous laisse deviner pourquoi, mais aussi des personnages de bandes dessinés car ils passaient basiquement d’être en train de regarder des cartoons à la maison à aller faire la guerre à des milliers de kilomètres de chez eux en quelques semaines, ils représentaient donc des choses qui leur étaient familières.

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 01 578x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

     

    Top: Staff Sgt. Cyril Dworak, an air gunner, had a fellow airman in the 96th Bomb Group, Joe Bodner, paint his jacket. The swastika denotes a victory over a German fighter plane. Above: Officers of the 23rd Fighter Group pose with their "Shark Mouth" P-40. From the collection of John Campbell.

     

     

    Top: Staff Sgt. Cyril Dworak, an air gunner, had a fellow airman in the 96th Bomb Group, Joe Bodner, paint his jacket. The swastika denotes a victory over a German fighter plane. Above: Officers of the 23rd Fighter Group pose with their “Shark Mouth” P-40. From the collection of John Campbell.

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 03 485x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

     

    Flight officer Robert J. Meer in Lipa, Philippines, with the "Glider Wolf" insignia of the 1st Glider Provisional Group painted on the front of his A-2.

     

     

    Flight officer Robert J. Meer in Lipa, Philippines, with the “Glider Wolf” insignia of the 1st Glider Provisional Group painted on the front of his A-2.

     

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 04 517x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 05 617x700 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

    Six U.S.O. Girls wear A-2 jackets belonging to the 90th Bomb Group, a.k.a. "Jolly Rogers," under a B-24 bomber. From the collection of John Campbell.

     

     

    Six U.S.O. Girls wear A-2 jackets belonging to the 90th Bomb Group, a.k.a. “Jolly Rogers,” under a B-24 bomber. From the collection of John Campbell.

     

     

    Glider pilots Sam Altman, Frank Randall, and Troy Shaw of the 1st Air Command Group goof around for a photographer in India in 1944.

     

     

    Glider pilots Sam Altman, Frank Randall, and Troy Shaw of the 1st Air Command Group goof around for a photographer in India in 1944.

     

     

    Airmen stationed in the Mediterranean would buy beautiful hand-tooled and hand-painted leather patches like this one made in Italy.

     

    Airmen stationed in the Mediterranean would buy beautiful hand-tooled and hand-painted leather patches like this one made in Italy.

     

    Left, this name tag for Lt. Archie Draghi, a group lead navigator for the 15th Air Force, used impressed gold leaf. Right, the issue name tag above, and a "private purchase" name tag below with the airman's name in English and Farsi.

     

    Left, this name tag for Lt. Archie Draghi, a group lead navigator for the 15th Air Force, used impressed gold leaf. Right, the issue name tag above, and a “private purchase” name tag below with the airman’s name in English and Farsi.

     

     

     

    Capt. Sam Trave, of the 347th Fighter Group, wears a silver "Good Luck" bell from San Michele, Isle of Capri, attached to the collar hook on his unusually dark A-2 jacket.

     

     

    Capt. Sam Trave, of the 347th Fighter Group, wears a silver “Good Luck” bell from San Michele, Isle of Capri, attached to the collar hook on his unusually dark A-2 jacket.

     

     

    A hand-embroidered blood chit has a Republic of China flag and a Chinese message promising a reward to anyone who helped the airman get back to Allied lines.

     

    A hand-embroidered blood chit has a Republic of China flag and a Chinese message promising a reward to anyone who helped the airman get back to Allied lines.

     

    Glider pilot Nesbit L. Martin, from the 1st Air Commando, shows off his blood chits sewn inside his A-2.

     

    Glider pilot Nesbit L. Martin, from the 1st Air Commando, shows off his blood chits

    sewn inside his A-2.

     

     

    The artwork on this jacket depicts Hitler as a "Shifless Skonk." The "Schifless Skonk," misspelled on R.L. Parker's jacket, was the name of a B-17G bomber of the 568th Bomb Squadron. The swastika marks a German aircraft destroyed, while the parachuter indicates Parker had to jump. From Arthur Hayes' collection.

     

     

     

    The artwork on this jacket depicts Hitler as a “Shifless Skonk.” The “Schifless Skonk,” misspelled on R.L. Parker’s jacket, was the name of a B-17G bomber of the 568th Bomb Squadron. The swastika marks a German aircraft destroyed, while the parachuter indicates Parker had to jump. From Arthur Hayes’ collection.

     

     

     

    blouson aviateur cuir seconde guerre 06 720x509 Blousons en cuir daviateurs de la Seconde Guerre Mondiale

     

     

     

    Some collectors and reproduction companies obsess over the details of the A-2, including the contract numbers, stitching, and dyes used by particular manufacturers, like Aero Leather.

     

     

    Some collectors and reproduction companies obsess over the details of the A-2, including the contract numbers, stitching, and dyes used by particular manufacturers, like Aero Leather.

     

     

    The Hump Pilots in the Air Transport Command flew supplies over the Himalayas, where the weather was their worst enemy. The camels indicate missions flown, while the camel facing reverse marks a turnaround due to engine trouble. From the collection of Willis R. Allen.

     

     

     

     

    The Hump Pilots in the Air Transport Command flew supplies over the Himalayas, where the weather was their worst enemy. The camels indicate missions flown, while the camel facing reverse marks a turnaround due to engine trouble. From the collection of Willis R. Allen.

     

     

    "Wee Willie," a bee carrying a red bomb, was the insignia of the 21st Bomb Squadron, 30th Bomb Group. The patch is sewn to the A-2 of Captain Earnest C. Pruett, who flew B-24 Liberators.

     

     

    Wee Willie,” a bee carrying a red bomb, was the insignia of the 21st Bomb Squadron, 30th Bomb Group. The patch is sewn to the A-2 of Captain Earnest C. Pruett, who flew B-24 Liberators.

     

    This unusual A-2, belonging to Staff Sgt. James Eagan, who flew the B-24 bomber called "Final Approach" for the 458 Bomber Group, has the names of the targets painted on each bomb of the mission tally. From the collection of Leighton Longhi.

     

     

    This unusual A-2, belonging to Staff Sgt. James Eagan, who flew the B-24 bomber called “Final Approach” for the 458 Bomber Group, has the names of the targets painted on each bomb of the mission tally. From the collection of Leighton Longhi.

     

     

     

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    La résistance italienne (1943-1945)

     

      

    À l’heure où l’on parle beaucoup de la résistance française, il nous a semblé intéressant de vous parler d’une partie peu connue et pourtant palpitante de l’histoire européenne : la résistance italienne. 

      

    Car il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas eu que des français résistants mais qu’il y eut des combattants dans toute l’Europe durant la Seconde Guerre Mondiale.

     

     

     Combattantes grecques oui aussi...

     

     

    La caractéristique italienne.

    La Résistance italienne a été le mouvement le plus vaste d’opposition au nazi-fascisme qui s’est développé en Europe, dû en partie par l’exception que constituait la situation italienne.

     

    En effet, dans les pays défaits militairement et occupés par les nazis (par exemple la France) la Résistance constitua une deuxième phase de la guerre qu’ils avaient perdue. L’Italie, au contraire, sous un régime fasciste, était restée jusqu’au 8 septembre 1943 l’alliée du Reich nazi d’Hitler, avait participé en tant que telle à la guerre d’agression et avait été à son tour une puissance occupante.

     

     

     

    Ici la Résistance surgit quand – une fois tombé le régime fasciste le 25 juillet 1943 et signé par l’Italie l’armistice avec les « Alliés » le 8 septembre de la même année – les forces politiques démocratiques, qui s’étaient reconstituées, appelèrent le peuple à se rassembler pour chasser les fascistes et les Allemands.

     

     

    Il ne s’agit pas, pour l’Italie, de continuer une guerre perdue, mais plutôt de démarrer une nouvelle guerre, une guerre de Libération permettant de chasser les Allemands occupants et leur allié fasciste qui avait donné vie à la « République Sociale Italienne » mussolinienne, en reconquérant la liberté dont l’Italie avait été privée par le fascisme et par son régime autoritaire et antidémocratique pendant plus de vingt ans.

     

     

    Les forces de la Résistance

    Le mouvement de Résistance fut constitué par des forces hétérogènes, différentes entre elles par leur orientation politique et leur base idéologique et pourtant unies par l’objectif commun de chasser le nazi-fascisme et de conquérir la liberté. Les plus grands partis antifascistes organisés constituèrent le CLN (Comité de Libération Nationale) pour combattre l’envahisseur.

     

     

    Dès le début, les nazi fascistes détruisirent des centres politiques et opérationnels en capturant, torturant des membres et des responsables du mouvement et attaquèrent par des ratissages étendus en montagne les premiers noyaux armés et les premières bandes partisanes.

     

     

    Malgré cela, le mouvement de Résistance se consolida et s’étendit, s’enracina petit à petit sur le terrain. Il trouva du consensus et du soutien de la part d’une grande partie de la population, endura l’épreuve de nombre d’arrestations, de tortures, de déportations dans les camps d’extermination nazis, des exécutions, des représailles.

     

     

    Région par région, zone par zone, la présence des formations partisanes dans les vallées et sur les montagnes se fit de plus en plus massive et, des bandes des débuts, on passa à des brigades bien organisées (les « Garibaldi », les « Justice et Liberté », etc.) tandis que dans les villes naissaient les SAP (Equipes d’Action Patriotique) et les GAP (Groupes d’Action Patriotiques), qui se consacraient à des opérations de recrutement et de sabotage, à des actions de guérilla urbaine et à des activités de propagande et de recrutement, soutenus par des mouvements fortement engagés tels que les Groupes de Défense de la Femme (GDD) et le Front de la Jeunesse (FdG).

     

     

    18 mois de batailles

    Les Quatre Journées de Naples (27-30 septembre 1943), virent la révolte spontanée d’un peuple qui, par ses sacrifices et son héroïsme, eut le dessus sur les troupes allemandes et libéra la ville avant l’arrivée des forces « Alliées ». Mais ce fut dans tout le territoire du Centre Nord, occupé par les Allemands, que se déploya le mouvement de Résistance, vainement combattu, avec détermination et férocité, par les nazis et les fascistes. Ce furent des mois de terreur.

     

     

    Les nazi-fascistes s’opposèrent à la Résistance, qui les menaçait par des actions de guérilla et des sabotages, en déchaînant des brutalités inhumaines qui frappèrent les forces de la liberté et les populations civiles : les représailles et les tueries se multiplièrent, de véritables massacres furent perpétrés, comme à Boves, en province de Cuneo.

     

     

    Dans toutes les plus grandes villes italiennes, les SS organisèrent des lieux de torture. Elles furent aidées avec une cruauté non moindre par les forces fascistes de la République Sociale Italienne, particulièrement par les « Brigades Noires » et par la « Dixième MAS ».

     

     

    Vers la libération

    De vastes zones furent soustraites au printemps-été 1944 à l’occupation allemande et fasciste et des « Zones Libres » surgirent, telles que l’Ossola, Montefiorino, les Langhe, la Val Trebbia, la Carnia, Pigna, où agirent des gouvernements démocratiques provisoires; mais elles ne purent résister longtemps, car les Allemands déchaînèrent des offensives très lourdes, contraignant les partisans à abandonner les pays et les vallées pour se replier dans les montagnes.

     

     

    Des montagnes où ils furent attaqués encore – surtout pendant l’été et l’hiver 1944, quand l’avancée alliée s’arrêta dans l’Apennin toscan émilien – mais sans qu’on puisse en avoir raison .

      

    Déjà pendant les premiers mois de 1945, les formations partisanes revinrent à la pleine efficience et, bien armées désormais, grâce aux « lancements » d’armes effectués par avion par les alliés et facilitées par la présence dans les différentes zones

    de « missions » alliées, elles furent en conditions de reprendre l’offensive qui, dès avril 1945, s’intensifia de plus en plus et qui, en fusionnant avec le plan d’insurrection prédisposé par le CLN, permit de libérer les plus grandes villes du Nord avant l’arrivée de l’armée américaine et de l’armée britannique.

     

     

    Et les descendants de ces nobles résistants sont, à leur façon, aussi en train de combattre le fascisme en se mobilisant contre Berlusconi et ses comparses xénophobes de la Ligue du Nord.

      

    Et, si un jour vous pensez à Guy Môquet ou Jean Moulin, ayez aussi une petite pensée pour leurs camarades combattants italiens : ils méritent bien une reconnaissance.

     

     

     

     

     SECONDE PARTIE de l'article ( réf plus bas )

     J'en profite pour rectifier un paragraphe concernant De Maisonneuve et son pilote Raymond Marcel Jabin (Blenheim abattu le 28 novembre 1941).
     

      

    Pour ce dernier, j'ai écrit qu'il avait été tué lors d'une tentative d'évasion, version couramment acceptée. Et depuis, cela me trottait dans la tête. J'ai fini par retrouver dans l'ouvrage de Lambermont, "Videz vos poches", consacré au Lorraine, l'épisode de la fin de Jabin.

    Après avoir été soigné de ses brûlures par un médecin italien, il est interné à Tallegio.
    En septembre 1943, Mussolini, viré, puis récupéré par Skorzeni et ses S.S, fonde la République Socialiste, dite de "Salò".

      

    La Résistance italienne, déjà en place, se structure en brigades, quasiment internationales: Grecs, Yougoslaves, Crétois, Britanniques, Français. Ce sont en fait des groupuscules très actifs et mobiles, qui multiplient les coups de mains, sabotages et harcèlement des troupes fascistes.

      



     

      

    Dans la pagaille qui règne alors, Jabin s'évade du camp de Taleggio et rejoint les

      

    partisans italiens.

     



    Avec eux, il fait le coup de feu contre les forces restées fidèles à Benito.
    Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1943, leur refuge de Cantiglio

     

      

    est encerclé par une centaine de soldats italiens de la nouvelle armée "républicaine", guidée par un "patriote zélé", appuyée par une cinquantaine de S.S, sans doute de la Division Italiana, recréée à partir d'éléments venus du front de l'Est

      


    et dressée à la chasse aux partisans.



    La 86 Garibaldi Brigata (une douzaine d'hommes) dort dans une étable.

      



     

      

    Surpris en plein sommeil, les partisans ont-ils le temps de sauter sur leur maigre armement, 2 ou 3 vieux fusils et un pistolet mitrailleur. Aucune chance. Ceux qui ont des armes sont exécutés. Les autres sont expédiés dans des camps de concentration.

    Au matin du 4 décembre, on découvre, liés à un arbre, les corps de trois partisans, criblés de balles et et quasiment mutilés par des coups de poignards acharnés. Odieuse mise en scène "pour l'exemple" d'un assassinat atroce, coutumier chez les S.S. Cet exemple, ils s'en repentiront sans doute quand ils tomberont dans les mains des maquisards.
     

      

    Les trois hommes sont inhumés au cimetière de Pizzino.

      


    Evaristo Galizzi
    Giorgio Issel
    Marcel Jabin

    Sur la tombe de Jabin, cette simple épitaphe:
    "Pilota caduto in combattimento, vene dal cielo"
    Son corps sera restitué à Jarnages, dans la Creuse.

    Une plaque commémorative est placée sur la place principale de San Giovanni Bianco:



    Depuis, chaque année, lors de la Fête de la Montagne, sur les lieux même où ils sont morts, une cérémonie est célébrée pour les Martyrs de Cantiglio.




     

    Il est heureux que les Italiens aient plus de mémoire que les Français.
    Voir le site: www.valbrembanaweb.comdont sont issues les photos des lieux de ce tragique événement.

    Il est vrai qu'en France, me-semble-t'il, on (les médias en tout cas) préfère les histoires à l'Histoire et que l'on a, par les temps qui courent, la qu..e plus grande que la mémoire...Fin de la parenthèse.

    Pour Koenig, de fait, il fut honoré à juste titre mais ses troupes...? C'est bien ses gars de la D.F.L qui étaient en Lybie; El-Alamein, Bir-Hakeim, Tobrouk, c'étaient eux (dont mon oncle). Cette D.F.L n'a eu qu'une existence éphémère au profit de la future 2ème D.B.

      

    Quand on parle de la bataille du désert, immanquablement arrivent Leclerc et sa fameuse division. Loin de moi l'idée de rabaisser cette unité et son chef mais on oublie qu'elle n'aurait pas été grand chose sans la D.F.L et Koenig. Dommage. Mon oncle a fini la guerre dans la 2ème D.B sans trop savoir comment il y était arrivé.

    Sources: P.M. Lambermont "Videz vos poches". La Table Ronde 1954
    Colonel Henry Lafont "Aviateurs de la Liberté". S.H.A.A
    Henri Landemer "La Waffen S.S." Ed.Balland 1972
    Internet:

      

    www.francaislibres.net

     

     

     

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  • les commercants en 1940 et 1941 

     

      
      
    A Limoges… Près de nous notait une réfugiée qui avait trouvé place dans une chambre d’hôtel, 200 000 personnes allaient coucher dans les squares et les jardins d’alentour.
      
    Les commerçants de la ville faisaient des affaires en or. Les boulangers, les épiciers, les charcutiers, les confiseurs ne pouvaient servir tous les clients qui se pressaient par centaines aux portes de leurs boutiques.
      
    Dans les cafés, les garçons invitaient les consommateurs à se hâter de vider les verres pour céder leurs places aux personnes qui attendaient dehors.
     
      
    Dans certains restaurants, Il fallait se faire inscrire à la caisse au début de la matinée pour avoir le droit de déjeuner dans le courant de l’après-midi. Si l’on ne s’attablait pas tout de suite, on perdait son tour.
      
    organisation du marche noir pendant l'occupation  
      
    A Toulouse un encombrement inouï….
     
      
    Les cafés sont pleins de soldats qui se sont démobilisés, qui viennent Dieu sait d’où, jouent au billard avec les officiers…
      
    L’encombrement des rues est inouï, impossible d’avancer dans le centre de la ville.
      
    Sur la route de Tarbes, toujours le défilé ininterrompu dans les deux sens, de voitures de réfugiés et de camions militaires.
      
    A Muret , fief de Vincent Auriol, où nous nous arrêtons un instant, l’euphorie frise l’indécence, la guerre est finie, l’absinthe coule à pleins bords.
     
    trafiquants pendant l'occupation  
    FORTUNE et MARCHE NOIR
      
     
    A la fin du mois d'octobre, et surtout dès novembre 1940, avec l'apparition du froid et des journées plus courtes, voici le train des restrictions. Comme il arrive nécessairement dans les périodes de disette.
      
      
    l'Administration réglemente : les cartes d'alimentation mettent en évidence la raréfaction des denrées ; les prix étiquettent la réalité : trois jours sans viande ; on s'inscrit dans les boutiques pour essayer d'échapper à la queue ; les restaurants sont classés en quatre catégories.
      
    Les commerçants prennent de l'importance.
      
      
    L'Etat se sert du commerçant comme d'un pourvoyeur, d'un répartiteur, d'un percepteur, d'un contrôleur ; et celui-ci saisit la balle du profit au bond.
      
      
    L'épicier, le crémier deviennent de petits princes : non contents de répartir, ils font la morale, au nom du Maréchal, leur grand homme ; n'est-ce pas lui qui est resté près d'eux, qui a prononcé les paroles les plus humaines, qui a révélé aux Français les fautes dont ils paient le prix amer ?
     
     
      
    commerces en 1940
      
      
    Donc, finie la vie large, les vitrines garnies !
      
    Se restreindre, calculer, économiser, faire des provisions, voilà la doctrine, et patienter, attendre d'être servi à son tour ; si on n'a pas sa ration aujourd'hui, tâcher d'être parmi les premiers à faire la queue demain. Oui, finie la vie de château, dont notre peuple n'a que trop joué (dixit Pétain) !
      
    La vie de château, le mot le dit, sera réservée aux féodaux de cette nouvelle société — les paysans et les commerçants, fournisseurs et distributeurs, avec la cohorte louche des intermédiaires.
      
     
     
    commerçants pendant l'exode de 1940
      
      
      
    Contrairement à la courbe des échecs familiaux, la courbe des faillites commerciales tombera presque à zéro.
      
    Les épiceries, les entreprises de transport, les vendeurs de textile vont se multiplier. Dans cette nouvelle jungle, les lois ne sont pas appliquées, parce que la situation est fausse : l'Occupation n'a jamais été et ne sera jamais un régime normal ;
      
    le véritable maître, l'Allemand, se cache derrière l'Administration française à laquelle il n'a qu'apparemment confié les rênes.
     
     
     
    marche noir  
      
      
    Mais il se sert d'abord et l'Administration ne dispose que des restes, sur lesquels des millions de Français se jettent voracement.
      
      
    Dans cette ruée, pas de sentiment Les plus malins l'emportent.
     
     
      
    rationnement en 1940 et 1941
      
      
      
    Entre 1940 et 1941, la liste des denrées rationnées s'est allongée. Après le pain, c'est le sucre, puis le beurre, la viande, le café, la charcuterie, les oeufs, l'huile, le chocolat, le poisson frais, le lait et, enfin, les pommes de terre.
      
    Au cours du premier hiver les Français sont relativement favorisés pour les rations.
      
    Ils ont, par mois,
    450 g de beurre et 1 kilo de viande, et par jour
      
    350 g de pain.
    Mais ils sont peu à peu amenés à la portion congrue au cours des années suivantes :
      
    150 g de beurre en 1943 et
    50 g en 1944;
    400 g de viande ;
    275 g de pain ensuite.
      
    Les Français ont d'abord une réaction psychologique qui se traduit par un rush sur tous les magasins dans lesquels ils sont décidés à tout acheter, y compris les rossignols dont sont trop heureux de se débarrasser les vendeurs.
    Mais qu'importe, pour les avoir, ils attendent leur tour... ils font la queue.
     
    marche clandestin sous l'occupation  
      
      
    C'est une sujétion, c'est parfois un amusement, mais cela devient aussi un métier puisqu'en le pratiquant on peut gagner 4 à 5 francs de l'heure si l'on remplace une personne que ce stationnement ne divertit pas.
      
      
    Les membres d'une même famille se relaient devant la porte de l'épicier en attendant que la voiture de celui-ci revienne de l'approvisionnement.
      
      
    Quelquefois le véhicule est vide, mais les heures passées en vain ont permis aux ménagères de bavarder, d'échanger des recettes et de tricoter en dépit du froid et de la pluie.
      
      
    Marché noir pendant l'occupation  
      
      
    Sources
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Dossier Berty Albrecht:
    Une femme de tous les combats



    Intimement liée à Henri Frenay, Berty Albrecht est déjà engagée dans la lutte sociale, féministe et pour les droits de l'homme, lorsqu'elle se rend, en 1940, à Vierzon pour rejoindre les usines Fulmen où elle doit exercer en sa qualité de surintendante diplômée.

    « Elle y arrive le 11 juin 40, écrit Alain Prato, après un voyage épique en voiture en compagnie de Mireille, sa fille. Elle doit essuyer les quolibets de misogynes ne supportant pas de la voir au volant et, plus grave, les mitraillages de l'aviation italienne qui la blessent au bras gauche. Après plusieurs jours de combat et de bombardement, Vierzon, dévastée, est investie le 16 juin. Dans la maison que Berty occupe avec sa fille, elle écoute le message de Pétain annonçant, le 17 juin, la demande d'armistice. La honte l'anéantit !



    Face à la Kommandantur



    L'armistice avait placé l'usine et le logement en zone occupée mais des ouvriers résident en zone libre ce qui permet à Berty d'avoir un ausweis. Elle se lance dans sa première action : organiser un réseau de passage de la ligne de démarcation pour les soldats évadés des camps de transit installés en France par les Allemands avant leur transfert dans les stalags en Allemagne. Comme le cimetière est en zone libre, de faux enterrements sont organisés et certaines des personnes qui suivent les cortèges funèbres oublient de revenir… Les Allemands finissent par s'en apercevoir et mettent un terme à cette action.

    Le viol d'une jeune femme vivant dans la même maison que Berty lui permet de protester auprès de la Kommandantur. Sa maîtrise de l'Allemand en impose et, non seulement elle obtient des excuses mais aussi l'attribution d'un ausweis permanent ce qui va faciliter ses déplacements. Mireille accomplit quelques missions de courrier.

    C'est ici que commencent l'originalité et l'imprudence de son action. Elle va s'effectuer en famille : Mireille restera à ses côtés jusqu'au bout. Freddy, son fils, resté en zone libre, réussira à gagner le Canada via l'Espagne et Curaçao avant de passer en Angleterre pour s'engager dans les FFL.

    A partir de décembre 1940, avec Henri Frenay, Berty met sur pied Combat.

    Lors d'un voyage à Paris, en août 1940, elle apprend que les Allemands ont demandé au concierge où était Mme Albrecht. Elle obtient des nouvelles d'Henri Frenay, dont elle est coupée depuis le début de la guerre, en réponse à une lettre expédiée à sa mère. Dans cette réponse, Frenay raconte son évasion d'un camp de prisonniers militaires, le 27 juin 1940.

      

    Après 3 semaines de marche à pied, il a pu regagner Lyon puis Sainte-Maxime. En garnison à Marseille, il rédige, le 15 août 1940, un manifeste appelant à la lutte armée tout en affichant ses sympathies pour la Révolution nationale à entreprendre après la libération. La politique de collaboration l'éloignera définitivement de Pétain. Il est renvoyé de l'armée. Il organise les premiers recrutements. Henri et Berty se retrouvent à Lyon en décembre 1940 pour lancer le mouvement Libération nationale.

    « Chef d'état-major »



    Pour se rapprocher d'Henri, Berty demande un nouveau poste… à Vichy ! Elle obtient une mission au commissariat contre le chômage des femmes. Ce sera sa couverture. Elle tape les 18 premiers exemplaires des « Petites Ailes » qui deviendront « Vérités » à partir de septembre 1941. Son poste lui permet de circuler en zone sud. Ainsi, en mars 1941, elle est à Marseille pour rencontrer Maurice Chevance. Puis elle rejoint Lyon pour occuper le poste d'inspectrice du chômage féminin. Ainsi Vichy assure une couverture et le couvert !

    Berty va vivre dans un meublé à Villeurbanne où Mireille la rejoint en octobre 1941. Dénoncées comme… prostituées par le concierge, à cause des allées et venues des camarades du mouvement, elles subissent une visite de la police qui les pousse à déménager. Berty s'occupe, dans le mouvement, du service social pour les emprisonnés et du journal. Elle est, comme le dira Frenay, « son chef d'état-major ».

    Elle finit par trouver un courageux imprimeur, Martinet, à Villeurbanne, qui tire à 10 000 exemplaires les « Petites Ailes » devenues « Vérités » et, en novembre 41, « Combat », né de la fusion de MLN et de Liberté. Le journal prend le même titre que le nom du mouvement. A l'été 42, le tirage atteint les 100 000 !



    Les ennuis avec la police commencent. Un premier interrogatoire en octobre 41, au bureau de Villeurbanne, ne donne rien. Berty est relâchée.

    Seconde interpellation à la mi-janvier 1942 : une taupe dans le mouvement a provoqué 40 arrestations dont Berty, conduite à la DST. Elle est libérée pour convaincre Frenay de rencontrer le patron de la DST et Pucheu, ministre de l'Intérieur. L'entrevue a lieu. Cela paraît à peine croyable mais, depuis juin 1941, l'entrée en guerre de l'URSS a changé la donne. Vichy espère que l'anticommunisme d'une partie des Résistants, dont Frenay, peut brouiller les cartes d'un jeu passablement compliqué. Pucheu essaie de démontrer que Vichy n'est pas pro-allemand. Depuis avril 41 Darlan a remplacé Laval : ça tangue fort ! Pucheu veut que Frenay arrête avant que la répression ne s'abatte. Le chef de Combat ne répond rien et repart libre.

    Evasion


    Ces péripéties contraignent Berty à démissionner. Elle continue ses passages clandestins de la ligne. Arrêtée fin avril 1942, elle est internée à Vals-les-Bains. Elle exige d'être jugée. Devant le refus des autorités, elle fait une grève de la faim pendant 13 jours avec quelques-uns de ses codétenus, parmi lesquels Emmanuel Mounier, fondateur de la revue Esprit. Elle obtient alors d'être transférée à la prison Saint-Joseph à Lyon. Elle est finalement jugée et condamnée à six mois de prison ferme. Elle doit en principe sortir deux mois plus tard mais la décision de la maintenir dans un camp d'internement dans le Tarn lui fait craindre la déportation.

    L'invasion de la zone sud, le 11 novembre 1942, risque de compliquer un peu plus encore l'avenir des prisonniers. Berty décide alors de simuler la folie. Envoyée à l'asile psychiatrique de Bron puis transférée au Vinatier le 28 novembre, elle est libérée par un commando de Combat mené par André Bollier le 23 décembre 1942, grâce également à l'aide de sa fille Mireille et de son médecin, le docteur Foex, qui donne ses clés pour en faire un double.

    Le lendemain, les deux femmes sont en Ardèche puis passent à Marseille le 25 décembre 1942. Elles y restent un mois.

    Frenay essaie de convaincre Berty de passer en Angleterre où il a rencontré pour rencontrer le général De Gaulle en septembre 42. Elle refuse

    : « Ah ! ça jamais ! On ne fait pas la guerre dans un fauteuil de cuir ! » Le mouvement la met alors en lieu sûr à Toulouse. Début avril 43 : nouvelle alerte et nouveau départ pour Cluny.

    « Tu ne me reverras pas vivante »

    Elle va rejoindre Mireille qui séjourne à la Roche Vineuse à 20 km de là. Elles louent deux chambres chez les Gouze. M..Gouze a été révoqué de son poste de proviseur pour avoir refusé de donner la liste des enfants et des professeurs juifs. Les hôtes des deux femmes ne posent pas de questions mais se doutent bien qu'ils ont affaire à des personnes importantes de la Résistance puisque Frenay loue une autre maison sous un nom d'emprunt. Henri et Berty tiennent des réunions de travail, en particulier pour lancer un journal, « La Voix du maquis ».

      

    Les Gouze ont deux filles dont la plus jeune, Danielle, épousera en 1946 François Mitterrand. Frenay renouvelle sa demande de départ pour Londres.

      

    Nouveau refus. Berty décide de mettre Mireille à l'abri en Suisse chez des cousins. Dans une chambre d'hôtel, à Mâcon, où la mère et sa fille passent une dernière nuit, Berty explique à Mireille qu'elle ne la reverra plus vivante.

    Berty retourne à Cluny. Elle trouve un message pour un rendez-vous à Mâcon le 28 mai 1943. Les Gouze essaient de la dissuader de s'y rendre. C'est un piège. La femme qui l'aborde sur le banc d'une place près de l'hôtel en lui demandant : « Etes-vous Victoria ? » est en réalité un agent double.

      

    Des hommes surgissent, maîtrisent Berty, la conduisent dans l'hôtel en pensant mettre la main sur Frenay. Elle est emmenée à l'hôtel Terminus, siège de la gestapo. Elle en ressort à 18 heures, le visage tuméfié, pour être transférée au fort Montluc à Lyon puis à Fresnes, près de Paris.

    La mort d'une héroïne


    Que se passe-t-il ensuite ? Le 31 mai 1943, les Allemands font connaître son décès sans en préciser les causes. Radio Londres, sur on ne sait quelle information, annonce qu'elle a été décapitée !

    La réalité est forcément différente. Mais, 67 ans après, il est difficile de savoir exactement. Des zones d'ombre, que Mireille essaya de dissiper, demeurent : le rôle de la femme agent double, blanchie par la justice en 1950, reste confus. Mireille l'a rencontrée mais ses déclarations ne concordent pas avec celles d'un témoin oculaire.

    Pour sa mort les choses sont plus claires : l'acte de décès établi par la mairie de Fresnes porte la date du 31 mai 1943, sans cause connue. En mai 1945, Henri Frenay fait exhumer le corps du potager de la prison transformé en cimetière.

      

    L'autopsie montrera qu'elle n'a pas été décapitée mais qu'une marque profonde subsiste à la base du cou. Il est communément admis, dans toutes les biographies, que Berty, torturée puis incarcérée le 31 mai à 0 h 15, placée dans une cellule du quartier des droits communs, s'est donné la mort par pendaison.

      

    Mais pour sa fille cela restera toujours un mystère.

     

     

      

      

    Ainsi s'achevait cette vie hors du commun. Berty fut une femme de tous les combats pour le progrès. Le combat pour les femmes, le combat pour la dignité de la classe ouvrière, le combat pour la liberté. La nation a reconnu ses mérites en l'inhumant au Mont Valérien aux côtés de 16 autres héros, dont une autre femme, Renée Levy, déportée - résistante, décapitée à la hache à Cologne le 31 août 1943.

      

    Berty Albrecht a reçu, à titre posthume, les décorations suivantes : Compagnon de la Libération ; Médaille Militaire, distinction très rarement attribuée à une femme ; Croix de Guerre avec palme ; Médaille de la Résistance avec rosette.

    Alain Prato

     

    sources

    http://resistance-var.org/maures/berty_albrecht/index.html

     

     

     

     

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    jean moulin

        A 7 heures, les premières motocyclettes de la Wehrmacht pétaradent dans la rue sans s’arrêter devant la préfecture, où Jean Moulin attend l’ennemi debout, en uniforme, devant le drapeau.   Les automitrailleuses suivent, puis des gradés allemands coiffés de hautes casquettes descendent de voiture, entrent dans l’hôtel.     Ils assurent au préfet que leurs troupes respecteront scrupuleusement la population civile, et qu’il est considéré comme responsable de l’ordre en tant que haut fonctionnaire français, autant dire en otage.
     Les voitures civiles et les camions français sont réquisidonnés. Remis en marche par l’ennemi sans que Jean Moulin puisse protester. II n’a pas le droit de défendre les biens et la propriété des citoyens, il doit seulement faire en sorte qu’ils ne se révoltent pas, qu’ils acceptent l’occupation.     Les soldats allemands qui défilent tête nue, casque à la ceinture, disent aux réfugiés : «La guerre est finie pour vous. » Ils font écouter aux Français la radio allemande sur leurs voitures. Ils traduisent les informations diffusées par leurs compagnies spéciales de propagande : «L’armée française a capitulé, Reynaud est en fuite, Mandel en Angleterre »
     Jean Moulin n’en croit pas un mot, mais il est toujours sans nouvelles du gouvernement, sans instructions. Il apprend que l’ennemi a fusillé une paysanne octogénaire à Luray, pour avoir protesté contre l’occupation de son domicile. Elle est morte attachée à un arbre.   Sa fille n’a pu l’enterrer que vingt-quatre heures plus tard, creusant elle-même la tombe sous la menace des soldats.   Premier crime de guerre connu du préfet et confirmé par des témoins.
       Le pillage se généralise en ville. Les Allemands ne le pratiquent pas directement, ils encouragent des rôdeurs trançais à le faire et emportent ensuite, pour leur compte, sur leurs camions, les tissus, les conserves et les bouteilles dérobés dans les magasins éventrés.
       Le préfet est bientôt conduit à la Kommandantur installée à l’hôtel de France. Des officiers veulent lui faire signer un protocole reconnaissant l’assassinat et le viol de personnes civiles françaises par des soldats Sénégalais.
        Jean Moulin refuse de se déshonorer, de traîner dans la boue l’armée de son pays. Il est insulté, battu, blessé.   On le conduit avec la dernière brutalité sur la scène du carnage, où il démasque sans peine la mise en scène grossière. Les cadavres sont ceux de Français victimes des bombardements, sauf une femme dont on a coupé les membres pour faire croire à un crime rituel.     Ils ont sans doute servi de prétexte à l’exécution de tirailleurs sénégalais par les Allemands. Le préfet persiste dans son refus de couvrir le crime. Il est enfermé dans la même cellule qu’un prisonnier sénégalais blessé.   II est de nouveau frappé, insulté. II tente de s’ouvrir les veines, dans la cellule. Il est sauvé de justesse.   Plus tard, le maire de Chartres est requis d’enterrer les corps des neuf victimes du bombardement, au lieu du massacre.     On ne reparle plus de l’affaire.       
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    défaite de la France en 1940

     

     

     

    Le soleil se couche sur une ville privée de tous ses moyens, aveugle, muette, paralysée :

    métro et autobus ne fonctionnent plus, les taxis ont disparu, les gares sont fermées.

     

     

     

    paris occupe en 1940

      

      

      

    Eau, gaz et électricité sont seuls distribués sans défaillance.
     

     

     

    allemands à paris en 1940

     

      

      

    A vingt heures, couvre-feu : personne dans les rues,
     

    hormis les troupes ennemies qui circulent sous la protection d’éléments blindés en Position de combat sur les ponts, aux carrefours sur les places.

      

    Durant toute la nuit, on n’entend que le piétinement sourd des légions en marche qui talonnent l’armée française en retraite.

      

    Peu avant minuit, le préfet de Police Langeron reçoit le relevé des suicides dans la ville : il y en a eu seize, chiffre jamais atteint pour seule journée.

      

    L’Allemand est là. 

     

     

    occupation de paris en 1940

     

     

     

    L’abandon de Paris s’est fait dans de telles conditions de précipitation que des mesures élémentaires n’ont pas été prises.
      
    Si les dépôts d’essence ont brûlé, les usines de guerre de la banlieue parisienne sont tombées aux mains de l’ennemi avec leurs stocks et leurs machines.
      
    Les services du ministère de l’Air, faute de camions, n’ont pas évacué leurs archives.
     
     
     
    occupation de paris par les allemands en 1940
      
      
      
      
    La Mission militaire franco-polonaise risque de tomber aux mains des Allemands alors que l’équivalent de deux divisions de ce pays allié se battent courageusement sur le sol français.
      
    Les moteurs d’avions importés d’Amérique, entreposés sur les terrains de l’armée à Nanterre, ne sont pas récupérés.
      
    Ils n’ont jamais été montés sur des appareils, en dépit des besoins urgents.
      
    Les exemples d’incurie, de négligence et d’esprit d’abandon sont nombreux.
     
     
     
    LA CAPITULATION
     
     
     
    hitler en 1940 
     
     
     
     
     
    L’avant-veille, dans l’après-midi du 19 juin 1940, les soldats du Génie de la Wehrmacht s’étaient attaqué au vieux musée, avaient abattu ses murs à l’aide de foreuses à air comprimé et tiré le wagon historique jusqu’à la place qu’il occupait à présent.
      
    L’idée de la résurrection et de l’utilisation vengeresse du wagon de Compiègne était due à Gœbbels qui, diaboliquement, l’avait soufflée à son maître. .
      
    A 15h 25 précises, Hitler et sa suite gravissaient le marchepied et franchissaient le seuil du wagon.
     
    Moins de cinq minutes plus tard, un groupe de six hommes hébétés et harassés déboucha dans la clairière de Rethondes. C’étaient les Français
     
     
     
     
    rethondes 1940
     
     
     
     
      
      
    A travers les chemins de la plus lourde et de la plus sombre défaite qui eût fondu sur la France depuis soixante dix ans, quatre militaires de hauts grades et deux diplomates, dont un ambassadeur, avaient, pendant plus de vingt heures, remonté le courant incessant des réfugiés civils embouteillant les routes, heurté le flot éperdu des fuyards et des armées en retraite,
      
    traversé des villes bombardées et abandonnées franchi les lignes allemandes sur un pont de la Loire, aux environs de Tours, avant de parvenir à Paris.
     
     
     
    wagon de l'armistice de 1940
      
      
      
      
      
    Depuis leur départ dans leurs dix voitures flanquées du drapeau des parlementaires, aucun des six hommes n’avait dormi.
     
    Parqués dans un hôtel réquisitionné de l’avenue Hoche, le Royal-Monceau, ils avaient brusquement reçu l’ordre de poursuivre leur voyage vers une destination inconnue.
     
      
    Ce fut seulement en pénétrant dans la forêt de Cornpiègne,
    baignée par le soleil d’été, qu’ils comprirent 
     
     
     
     
    rethondes 1940
      
      
    Les hommes noirs de la garde du Führer de l’Allemagne victorieuse montaient leur rigide et orgueilleuse faction. Pas un muscle de leur visage ne s’anima au passage des Français. Les six vaincus se hissèrent dans le wagon.
     
      
      
    Ce fut le face à face historique, mêlant le passé et le présent. Un bref instant, le silence se fit et les regards s’aiguisèrent. Mais, dans celui des six Français, ne se lisaient qu’une intense stupeur et, peut-être, plus que tout, une Incommensurable lassitude.
     
      
    Dans le grand compartiment oblong, Adolf Hitler, le premier de tous, s’assit à la place exacte où, en novembre 1918, s’était tenu Ferdinand Foch. Carré sur son siège, aux côtés de Gœring, de Raeder et de Brauchitsch, Hitler, ne desserra pas les dents
     
     
     
     Lecture de Keitel...
     
    Le second drame du carrefour de Compiègne se jouera en douze minutes. Ainsi que Weygand, naguère, le chef de la Wehrmacht, le colonel-général Wilhem Keitel, était resté debout dans le compartiment.
      
      
    Raidi de morgue empli arrogante joie de la revanche. Le chef d’Etat-Major d’Hitler entama la lecture du préambule des négociations d’armistice, un monument de mensonge et d’orgueil, qui accusait la France de parjure et d’agression :
      
      
      
    C’est dans le même wagon, lut Keitel, que commença le calvaire du peuple allemand…
      
      
    Cet endroit a été choisi pour effacer une fois pour toutes, par un acte de justice réparateur, un souvenir qui, pour la France, n’était pas une page honorable de son histoire…
      
    La France est vaincue, poursuivit le général allemand. Le but de l’Allemagne est d’empêcher une reprise des hostilités, d’offrir aux armées du Reich toute sécurité pour poursuivre la guerre contre l’Angleterre…
     
      
    Il avait fallu six minutes à Keitel pour débiter sa harangue plus six autres à Schmidt pour en traduire le texte aux Français
     

     
    hitler et rethondes en 1940
      
      
    Hitler se lève...
     
    Lorsque l’interprète eut achevé, Hitler se leva instantanément.
      
    Son rôle à lui était joué. C’était maintenant à Keitel, son représentant, de conduire les négociations, c’est-à-dire de communiquer aux plénipotentiaires français l’ultimatum auquel ils devraient se soumettre pour que l’Allemagne cessât le combat contre la France.
      
    Aussi longtemps qu’Huntziger.
      
    N’aurait pas signé, les hostilités naturellement se poursuivraient.
    Suivi de son escorte, Adolf Hitler sortit du wagon.
      
    Jusque-là, se rappelle Paul Schmidt, «Français et Allemands étaient restés en face les uns des autres, les visages figés, comme s’ils avaient été tous des statues de cire».
     
      
    Négociations...
     
    A l’intérieur du wagon de Rethondes, assisté de l’interprète Schmidt et d’autres officiers d’état-major, Keitel s’installa en face d’Huntziger et des Cinq autres Français. La discussion pour l’arrêt de la guerre dura plus de vingt-sept heures.
      
    Pied à pied, les Français se défendaient ; mais c’était peine perdue.
     

     
    dans le wagon de rethondes en 1940
      
    Signature...
     
      
      
    A 18h 50 le samedi 22 juin, le général Charles Huntziger signa le traité de capitulation de la France devant le Reich hitlérien.
      
    Dans le wagon de Compiègne, un à un, les yeux brouillés de larmes, les Français se retirèrent. Keitel retint le dernier et adressa, à Huntziger, suivant son expression, quelques brèves paroles de soldat. Finalement, le vainqueur tendit la main au vaincu.
     

     
      
      
     
     
     
    Cependant, le général- Huntziger s’excusa.
      
    Et, devait rappeler plus tard Keitel avec un certain dépit, il quitta le wagon en ne m’adressant qu’un bref et strict salut militaire.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Les camions militaires transportent des vieilles dames fatiguées et des enfants malades.
      
    Les chars d’assaut et les corbillards pleins de gosses roulent côte à côte.
    Les bennes à ordures véhiculent des tonnes d’archives inutiles.
      
    Les autocars de Paris la nuit transportent des petites vieilles et des bonnes sœurs.
     
      
    Des chiens sont attelés à des charrettes chargées de toutes les
    richesses du foyer ; édredons postes de T.S.F., poupées,
    habits du dimanche.
     
     
     

              exode sur la route en 1940
      
      
      
    Le curé qui pousse sa servante sous un soleil de plomb dans la plaine nue.
      
      
    Ce n’est pas du cinéma.
     
     
          Des automobiles se traînent, des couvertures sur le toit prétendument pour amortir l’impact des balles.
     
     
      
        l'exode en 1940       
     
     
     
     
     
     
     Ces réfugiés ont chargé toute leur famille dans des limousines d’un autre âge. Ils affirment que des chars allemands les suivent.   
      
      
    Toujours la panique des chars. Des habitants d’Hirson montrent sur leurs carrosseries les trous d’éclats de bombes.
    Ils ont été attaqués Sur la route par des avions.   
      
    Dans beaucoup d’autos, des blessés allongés sur les banquettes.
       
      
      
      
    Personne pour les secourir.
      
      
      
      
    Pas un médecin, ni une infirmière au village.
      
      
    Une femme à genoux pleure dans un fossé devant son enfant blessé.
      
     Passent des camions de déménagement, des voitures laitières, tous plein de réfugiés.
      
      
      
    Personne ne soigne les blessés graves.   
      
      
    Les cavaliers français sont les premières victimes de l’intoxication collective qui voit des chars partout.  
     
     
     
     
     
     
     
     On leur parle d’une demi-division chargée de répandre le désordre à l’arrière des lignes.   
      
    Le pays de Laon est terrorisé par ces arrivées impromptues des engins ennemis, que les réfugiés signalent dans de nombreux villages.
     
     
     
      
      
    sur les routes  de l'exode en 1940
      
      
      
    Les piétons équipés pour la marche sont rares...
     
      
    La plupart ont revêtu plusieurs habits les uns sur les autres, toute une garde-robe.
    Ils portent une valise dans chaque main, un paquet ou un sac sur le dos.
      
    Quand ils sont fatigués, ils jettent leurs bagages dans les fossés où ils sont pillés par ceux suivent.
     
     
     
    morts de civils en 1940
     
      
      
    On a pu décorer les soldats héroïques, enterrer avec honneur les marins, les aviateurs, les cavaliers et tankistes, les fantassins de Rethel ou de Dunkerque, les combattants des Alpes.
      
     
     
    mort sur la route pendant la retraite de 1940
      
      
      
      
      
    Les victimes des routes attaquées à la mitrailleuse et à la bombe n’auront jamais leur nom sur les monuments aux morts.
     
     
      
      
      
      
      
    Ils sont souvent enterrés à la diable, dans des fosses communes,
    sans identification.
      
      
      On ne peut même pas les compter avec exactitude.
     
     
     
      
      
      
     http://www.histoire-en-questions.fr/deuxieme%20guerre%20mondiale/France1940%20exode.html
      
      
      
     
     
     
     
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     LES CHAROGNARDS

      

    femmes et enfants en 1940

     

     

     

    Entre le 10 mai et le 17 juin de l'année 40, devant l'avancée des troupes allemandes, un fleuve humain de 8 millions de civils a pris la route de l'exode, en France, en Belgique...

     

    Partir où ? Beaucoup n'en savaient rien.

     

    Ils marchaient sur des routes dévastées, croisant des soldats désarmés,

    derniers vestiges de l'armée française.

      

    Ces témoins avaient 8 ans, parfois 12, d'autres étaient adolescents ;

    c'était deux mois avant les grandes vacances.

      

    A l'agitation ambiante, aux regards de plus en plus sombres de leurs parents, ils devinaient que la guerre se rapprochait. Soixante-dix ans plus tard, les enfants de l'exode se souvienn 

      

      

      

    Il faut comprendre ce que représentaient la solitude et l’abandon de ceux qui étaient restés sur place, sans aucun recours ni secours, devant une armée étrangère qui s’annonçait, dans la débandade des dernières unités de l’armée française.
     

      

    Les pillards rôdaient dans les villes abandonnées, prêts à faire un mauvais sort aux survivants qui les dérangeaient dans leur besogne de chacals.

     

    Aucune assistance médicale prévue en cas d’attaque aérienne.

      

    De singulières rencontres au hasard des routes : les fous, les détenus ont quitté prisons et asiles, évacués ou évadés, ils se nourrissent en volant.

      

      

      

      

    Pas de lieux de refuge pour les enfants égarés, les écoles sont vides et les églises elles-mêmes ont perdu leurs prêtres.

      

      

      

      

    Les morts pourrissent sur les bords de la route, faute de fossoyeurs.

      

    Les corbillards en goguette ont chargé des familles entières sur la route de Gien.

     

     

    pas d'ecoles en juin 1940

     

     

     

     L’exode de 1940 en France est une fuite massive de la population française

    en mai-juin 1940 lorsque l'armée allemande envahit la majorité du territoire national pendant la bataille de France, après la percée de Sedan.

      

    Cet exode est un des mouvements de masse le plus important

    du XXe siècle en Europe

     

     

     

     

     

     

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    enfants perdus pendant l'exode de 1940

     

      

      

    Les journaux de province regorgent d’avis de recherche, de parents éplorés ayant perdu leurs enfants, de couples désunis, de vieillards perdus, comme ce maire de Crève-cœur, en Seine-et-Marne,

    dont l’épouse a disparu près d’un des

    ponts de la Loire, ou telle famille du Mans ayant confié, dans son désarroi, une enfant de dix ans à la sauvegarde de l’équipage d’un camion-citerne de l’armée.

     

     

    enfants perdus pendant la deuxieme guerre mondiale

     

     

    Un ingénieur de la SNCF parcourt les quais de Matabiau à Toulouse à la recherche de son épouse perdue en gare de Troyes le 13 juin.

      

    Un percepteur de la Loire a vu disparaître toute sa famille, le 8 juin, du côté de pont-Sainte-Maxence.

      

    Il en est sans nouvelles depuis.

     

    Un émigré italien a perdu sa mère Philomène, soixante-deux ans, à Orly sur la route de Paris

     

    enfants en France en 1940

     

     

     

    Les enfants pris en voiture par les convois militaires ne sont pas toujours signalés. Les réfugiés pouvaient-ils demander à rentrer sans avoir obtenu des nouvelles des membres de leur famille disparu ?
     

    Longtemps les journaux français seraient à la recherche, sous forme de petites annonces, des enfants perdus de l’été 1940.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Ils ont survécu à l’abandon total d’un des Etats les plus policés du monde devenu en quinze jours un territoire de grand banditisme, où l’on tue à loisir, où voler est une pratique généralisée, ou viols et violences sont irrépressibles, où l’on abandonne sans soins les fous et les malades.

    Où médecins, policiers, pompiers, gendarmes, agents de l’Etat, maires, députés, se sont évanouis dans la naturel retournant par centaines de milliers à l’état sauvage.

     

     

    officier français en 1940

     

     

    La peur fait courir les gens vers les bois. Ils se réfugient dans les fermes des campagnes, elles aussi attaquées systématiquement.

      

    Des grappes de civils aux visages épuisés quittent les carrefours, abandonnant leurs brouettes et leurs chars à bancs, ils se cachent derrière les moindres taillis, se jettent dans les fossés dès qu’ils entendent le bruit de sirène des avions en piqué.

    prisonniers français en 1940

     

     

    Les militaires se rendent aux premiers véhicules allemands qui surgissent, noirs de poussière. Regroupés hâtivement, ils partent à pied, sans gardiens, en troupeau, sans savoir où ils vont, prenant à rebours la route des chars, aidant quelquefois les Allemands à dégager la route, en poussant les véhicules français dans les fossés.

     

    prisonniers en mai et juin 1940

     

     

       Paul Thibaut, dont le père est cantonnier à Montmirail a quatorze ans lorsqu’il quitte avec sa famille sa maison bombardée de nuit par le canon.   Des bruits ont couru au village ; les chars approchent ! Pas d’ordre du maire ou de l’armée.   Les gens partent d’eux-mêmes, pour se mettre à l’abri. Tous ceux du pays ont attelé les chevaux aux charrettes et pris la route.
      

    exode paysans en 1940

      

    Les Thibaut ont emmené dans un landau leur bébé né le 21 mai. La peur est telle qu’ils prennent le risque de partir avec un nouveau-né. Qu’on ne leur reproche pas leur pusillanimité. On éprouve quelque lassitude à vivre dans une maison dont les murs sont ébranlés par le canon.
     
     
    Quand le voisin part, en déclarant que le pire est à venir, on part aussi, dans la hâte.
    Les habitants de Champaubert, parmi les réfugiés qui défilent devant leurs maisons chaque jour, croient reconnaître des espions Italiens, puis des bonnes sœurs de la cinquième colonne aux chaussures trop longues pour être honnêtes.
     exode d'une famille française en 1940   Les paysans ne veulent pas faire grimper sur leurs charrettes les curés affirmant que l’exode et la débâcle sont un châtiment du Ciel. En plus de leurs souffrances, ils n’ont que faire des discours moralisateurs. Ils cherchent à franchir l’Aube à Arcis, la Seine à Troyes, pour gagner le sud et bifurquer ensuite vers l‘ouest, vers la Mayenne riche en troupeaux, leur département d’accueil.
            Bombardés et mitraillés sur la route, ils perçoivent dans les fossés les corps des soldats morts, les porcs en liberté dans les rues des villages qui fouillent les restes humains. Impossible de franchir la Seine, les ponts sont coupés. Il faut descendre le fleuve vers Troyes.   A Pont-Sainte-Marie, le convoi s’arrête et rebrousse chemin. Les Allemands sont arrivés plus tôt que prévu. Ils font signe aux chariots de repartir, après une pause de ravitaillement en luzerne, en lait de vaches traites au bord des routes après avoir chargé le produit des rapines faites dans les fermes abandonnées.
      Dans la traversée d’un village, entre Anglure et Champaubert, sur la route du retour, Paul Thibaut se souvient d’avoir vu, sur le bord de la chaussée, devant la porte ouverte d’une maison, une vieille femme attachée à une chaise mains derrière le dos et fusillée. Espionnage, cinquième colonne, représailles des Allemands contre les tirs venus des greniers et des toits sur les side-cars de reconnaissance ?
    chars allemands pendant la bataille de france en 1940
     

     

     

     

    Quand ils marchent au pas des chevaux, leurs familles entassées dans les charrettes, ces ruraux groupés par villages évoquent en effet les grandes migrations.
    Les chefs d’exploitation sont en tête, parfois les curés, préoccupés de rechercher des vivres et un gîte. La solidarité de groupe s’affirme dans les attaques aériennes. Ces ruraux ont le souci d’éviter la dispersion.

      

    Ils préfèrent avancer plus lentement, mais ensemble. Tous ceux qui peuvent marcher entourent les chariots où sont installés, dans un capharnaüm de vivres et d’objets hétéroclites, les femmes, les enfants, les vieillards, les blessés, les malades.

     

     

    les paysans pendant la bataille de france de 1940

     

    Mais les attaques aériennes tuent les chevaux.

      

    Les survivants du grand départ sont accablés de fatigue. Quand les attelages sont défaillants, les familles doivent abandonner les charrettes, se suivre en longues files où les plus valides charrient les enfants, mais aussi les vieillards et les blessés dans des remorques, des voiturettes tirées à bras.

      

    Il n’est pas rare que des curés portent leurs ouailles épuisées dans des brouettes. On entend geindre des vieillards malades, abandonnés, oubliés sur le bord de la route.

     

    paysans en 1940

     

     

    Sur la route, des fous se mêlent à la foule sans qu’il soit possible de les distinguer de la foule apeurée.La ville de Troyes est abandonnée par les hommes valides aux malades, aux infirmes, aux vieillards rassemblés à l’Hôtel-Dieu.
     

      

    Après l’évacuation des débiles mentales de Dorten, il devient clair que les asiles eux-mêmes ne sont plus gardés, que les autorités en ouvrent quelquefois les portes avant de prendre la fuite, sans toujours se préoccuper du sort des malades.

      

    Roger Ikor se fait l’écho de ces rencontres de fous sur les routes qui sèment le doute dans l’esprit des soldats marqués par l’espionnite.

     

    malades sur les routes pendant l'exode de 1940

     

    Ils soupçonnent les faux déments, agents de la « cinquième colonne ». Ikor a du mal à arracher au lynchage de la troupe une vieille femme égarée, sans doute échappée d’un asile, surprise à faire des signes des bras aux avions allemands.
     

      

    Il arrête aussi, le même jour, un soi-disant représentant en vins de nationalité allemande resté en territoire belge en raison de la rapidité de l’avance allemande. Namur est évacué en catastrophe, ses archives brûlées, les pensionnaires des asiles psychiatriques jetés à la rue et abandonnés par des administrateurs sans conscience.

     

    malades pendant l'exode de 1940

     

     

     

    Poussée par la peur, par l’incendie qui commence à dévorer les premiers morceaux d’Orléans, par le bruit des avions, la foule se rue en direction du pont George-V. A l'entrée nord d’Orléans apparaissent les dernières arrière-gardes françaises.
    Eléments disparates qui n’en peuvent plus de fatigue, qui « décrochent » depuis des jours et des jours et qu’épuisent la tension nerveuse et les mitraillages quotidiens.
      
    Peu de troupes homogènes, beaucoup d’isolés que plus rien ne lie à cette armée en décomposition.
    Sur les ponts d’Orléans passent les Parisiens qui ont pu encore acheter quelques litres d’essence dans une épicerie de campagne.
      
      
    Lorsque le maire d’Auvilliers (Loiret), qui a entassé dans son auto ses quatre enfants, sa femme, sa belle-mère paralysée, tous les registres d’état civil de 1838 à 1940, les matrices cadastrales, le registre des délibérations et deux cachets de la mairie, tombe en panne d’essence quelques kiIomètres avant Gien, c’est avec une brouette qu’il poursuit sa route !
     
      
    Une route faite de plus de piétinements que de pas. Ailleurs, mais toujours face à la Loire, un convoi militaire met vingt-cinq heures pour aller de Sully à Gien : 25 kilomètres !
        la loire en 1940

     

    Sur les ponts d’Orléans passent des cars chargés d’enfants joyeux ou de malades.
    Passent des bonnes sœurs pour la première fois sorties de leur couvent.
     

    Des ouvriers de la banlieue parisienne qui poussent des voitures à bras recouvertes de rideaux et de sacs, des ouvriers qui sont partis avec un litre de coco, un broc, une gamelle. Les infirmes, les vieillards, les éclopés sont transportés dans des charrettes, des voitures d’enfants, parfois des brouettes.

     

      

    exode des populations pendant la deuxieme guerre mondiale

      

    Lorsque le maire d’Auvilliers (Loiret), qui a entassé dans son auto ses quatre enfants, sa femme, sa belle-mère paralysée, tous les registres d’état civil de 1838 à 1940, les matrices cadastrales, le registre des délibérations et deux cachets de la mairie, tombe en panne d’essence quelques kiIomètres avant Gien, c’est avec une brouette qu’il poursuit sa route !
     

    exode

      

    Une route faite de plus de piétinements que de pas. Ailleurs, mais toujours face à la Loire, un convoi militaire met vingt-cinq heures pour aller de Sully à Gien :

    25 kilomètres !

     

     

     

    LES ENFANTS PERDUS

     

    enfants perdus pendant l'exode de 1940

     

     

     

    Les journaux de province regorgent d’avis de recherche, de parents éplorés ayant perdu leurs enfants, de couples désunis, de vieillards perdus, comme ce maire de Crève-cœur, en Seine-et-Marne, dont l’épouse a disparu près d’un des ponts de la Loire, ou telle famille du Mans ayant confié, dans son désarroi, une enfant de dix ans à la sauvegarde de l’équipage d’un camion-citerne de l’armée.

     

     

    enfants perdus pendant la deuxieme guerre mondiale

     

     

    Un ingénieur de la SNCF parcourt les quais de Matabiau à Toulouse à la recherche de son épouse perdue en gare de Troyes le 13 juin.

     

    Un percepteur de la Loire a vu disparaître toute sa famille, le 8 juin, du côté de pont-Sainte-Maxence.

     

    Il en est sans nouvelles depuis. Un émigré italien a perdu sa mère Philomène, soixante-deux ans, à Orly sur la route de Paris

     

    enfants en France en 1940

     

     

     

    Les enfants pris en voiture par les convois militaires ne sont pas toujours signalés. Les réfugiés pouvaient-ils demander à rentrer sans avoir obtenu des nouvelles des membres de leur famille disparu ?
     

    Longtemps les journaux français seraient à la recherche, sous forme de petites annonces, des enfants perdus de l’été 1940.  

     

     

     

     SUR LES ROUTES

     

     

     

     

    Les camions militaires transportent des vieilles dames fatiguées et des enfants malades.
     
    Les chars d’assaut et les corbillards pleins de gosses roulent côte à côte. Les bennes à ordures véhiculent des tonnes d’archives inutiles.
     
    Les autocars de Paris la nuit transportent des petites vieilles et des bonnes sœurs.
     
     
    Des chiens sont attelés à des charrettes chargées de toutes les richesses du foyer ; édredons postes de T.S.F., poupées, habits du dimanche.
     
     
     

    exode sur la route en 1940
     
     
     
    Le curé qui pousse sa servante sous un soleil de plomb dans la plaine nue.
    Ce n’est pas du cinéma.
          Des automobiles se traînent, des couvertures sur le toit prétendument pour amortir l’impact des balles.     l'exode en 1940       
     
     
     
     
    Ces réfugiés ont chargé toute leur famille dans des limousines d’un autre âge. Ils affirment que des chars allemands les suivent.   Toujours la panique des chars. Des habitants d’Hirson montrent sur leurs carrosseries les trous d’éclats de bombes. Ils ont été attaqués Sur la route par des avions.   Dans beaucoup d’autos, des blessés allongés sur les banquettes.
      
     
     
     
    Personne pour les secourir. Pas un médecin, ni une infirmière au village.
     
     
    Une femme à genoux pleure dans un fossé devant son enfant blessé.
       Passent des camions de déménagement, des voitures laitières, tous pleins de réfugiés. Personne ne soigne les blessés graves.  
     
     
    Les cavaliers français sont les premières victimes de l’intoxication collective qui voit des chars partout.   On leur parle d’une demi-division chargée de répandre le désordre à l’arrière des lignes.  
     
    Le pays de Laon est terrorisé par ces arrivées impromptues des engins ennemis, que les réfugiés signalent dans de nombreux villages.
     
     
     
     
     
    sur les routes  de l'exode en 1940
     
     
     
    Les piétons équipés pour la marche sont rares...
    La plupart ont revêtu plusieurs habits les uns sur les autres, toute une garde-robe.
    Ils portent une valise dans chaque main, un paquet ou un sac sur le dos.
     
    Quand ils sont fatigués, ils jettent leurs bagages dans les fossés où ils sont pillés par ceux suivent.
     
     
     
    morts de civils en 1940
     
     
     
    On a pu décorer les soldats héroïques, enterrer avec honneur les marins, les aviateurs, les cavaliers et tankistes, les fantassins de Rethel ou de Dunkerque, les combattants des Alpes.
     
    mort sur la route pendant la retraite de 1940
     
     
    Les victimes des routes attaquées à la mitrailleuse et à la bombe n’auront jamais leur nom sur les monuments aux morts. Ils sont souvent enterrés à la diable, dans des fosses communes, sans identification. On ne peut même pas les compter avec exactitude.
     
     
     
     
     

     

    les charognards

     

     

    femmes et enfants en 1940

     

    Il faut comprendre ce que représentaient la solitude et l’abandon de ceux qui étaient restés sur place, sans aucun recours ni secours, devant une armée étrangère qui s’annonçait, dans la débandade des dernières unités de l’armée française.
     

     

    Les pillards rôdaient dans les villes abandonnées, prêts à faire un mauvais sort aux survivants qui les dérangeaient dans leur besogne de chacals. Aucune assistance médicale prévue en cas d’attaque aérienne.

     

    De singulières rencontres au hasard des routes : les fous, les détenus ont quitté prisons et asiles, évacués ou évadés, ils se nourrissent en volant.

     

    Pas de lieux de refuge pour les enfants égarés, les écoles sont vides et les églises elles-mêmes ont perdu leurs prêtres.

     

    Les morts pourrissent sur les bords de la route, faute de fossoyeurs. Les corbillards en goguette ont chargé des familles entières sur la route de Gien.

     

     

    pas d'ecoles en juin 1940

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les femmes, sous l’occupation, ont tenté par tous les moyens de conserver l’élégance et le bon goût attribués aux françaises, malgré les restrictions et les pénuries.

     

    Elles ont, par tous les moyens (récupérations, raccommodages…) essayé de s’habiller en suivant la mode et les codes de bonne conduite

     

     

     

      

    (« Toute femme, quelque soit son appartenance sociale, doit porter des gants, un chapeau et des bas, sous peine de contrevenir aux règles de bonnes manières qui régissent les convenances féminines. »,

    Dominique Veillon,

    La mode sous l’occupation.).

     



    Robe


    Des robes à la coupe simples, marquées à la taille, avec manches longues ou courtes (pas de bretelles) et sans décolleté. Souvent des boutons sur toute la longueur sur le devant, et des épaulettes.


    Imprimés assez petits : rayures, pois, fleurs etc…
    Tissus : tweed, Jersey, laine, coton etc…
    Longueur : aux genoux, ou légèrement au dessus.

     

     

    Jupe :


    Des jupes taille haute, coupe droite ou légèrement évasée, ou jupe de tailleur.

    Couleurs unies, plutôt foncées.
    Tissus : tweed, Jersey, laine, coton etc…
    Longueur : au genoux, ou légèrement au dessus.

     

    Chemisier :


    Chemises à manches longues ou courtes. Pas de décolleté, pas d’épaules apparentes. Epaulettes, manches bouffantes.

    Couleurs unie.
    Veste de tailleur assortie à la jupe. (Très à la mode)

     

     

     

    Collants plutôt BAS


    En 1944 : les femmes portaient des bas avec la couture apparente à l’arrière. Mais à cause de restrictions, les bas deviennent des produits rares.

    Les femmes se dessinaient alors une ligne au crayon le long de la jambe, simulant la couture, pour faire croire qu’elles en portaient.
     

     

    En pratique :

    un trait de crayon, ou des collants de couleurs chairs suffisent.

     

    Sac :


    Sac de petites taille, en bandoulière ou à porter à la main.

    Forme simple.
    Sac en bois, en cuir, en tissus.

     

     

     

    Chapeau :


    Chapeau de petite taille ou large.

     

    Gilbert Orcel (Millinery) 1947 Fashion Photography Hat, Violette Cornille:  


    En feutre ou en paille.

     


    Accessoirisé avec voilette, ruban, fleurs, accessoires…

    (toutes les excentricités sont permises !)
    Beret

     

    Chaussures


    Talons carré, bout rond.

    Semelles en bois ou en paille, compensées.
    Brodequins, derbys, richelieu, espadrilles…


     

     

     

     

    Accessoires :


    Gants : unis, en tissus , en dentelle, en jersey ou au crochet.

     

     

    Coiffure :


    Bouclés ou attachés en chignon avec un chapeau.

    Coiffure plus sophistiquée sans chapeau.

     

    mode 1940 | Médias - Qwant  

      

    La mode des années 40 est rythmée par les événements géopolitiques de l’époque. Pour comprendre les grandes tendances, il faut distinguer trois points de repère:

    la guerre, la libération et l’avènement du New Look de Christian Dior.
    ...
    1940. Le début de la décennie est marqué par la Seconde Guerre Mondiale. Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers

    (Lucien Lelong, Elsa Schiaparelli) restent ouverts.

     

    Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation.

      

    Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances. Les premiers tickets de rationnement apparaissent en 1941 :

     

    ils concernent dans un premier temps l’achat de produits textiles

     

      

      

    de la guerre, il est de bon ton d’adapter soi-même ses tenues à son rythme de vie.

     

    La silhouette féminine du début des années 1940 a les épaules larges, la femme porte des robes raccourcies, à la taille serrée et ceinturée, et à manche ballon.

     

    Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes, souvent portée sur plusieurs couches.

     

     

    MODE sous l'occupation - Années 40:

    Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette féminine.

      

    Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les Français cherchent désespérément à s’amuser et la mode des années 40 s’adapte à la vie mondaine retrouvée.

     

    Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U.

      

    Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.

     


    Le 12 février 1947, le Tout-
    Paris découvre la collection 

    Corolle d’un certain Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture. Les acteurs de la mode des années 1940 assistent à une mini-révolution :

     

    les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look.

     

    Christian Dior crée des femmes fleurs, il répond aux rêves de féminité des Françaises.

      

    Très vite, l’Europe et l’Amérique succombent à la femme Dior. Alors que les tickets de rationnement sont toujours en service (ils le seront jusqu’en 1949), Christian Dior choque : il utilise près de 20 mètres de tissu pour la confection d’une robe, quand auparavant il ne fallait en compter que

    3. Cela n’empêchera pas son New Look de s’imposer à travers le monde et d’être une des tendances dominantes de la décennie suivante.


    Elodie Petit

      

      

    Astuces 


    Pour les fumeuses : cacher le filtre de la cigarette sur le photos.

     

     

     

    Durant le conflit, l'heure est à la sobriété mais, après la fin du rationnement, le New Look connaît un immense succès.

    La Seconde guerre mondiale impose de lourdes restrictions qui touchent également l’habillement. Les matières premières sont rares et rationnées ; la plupart des ateliers de confection, tenus par des familles juives, ferment ou passent dans la clandestinité, à moins d’accepter un administrateur allemand.
      
    Ceux qui fuient Paris se réfugient à l’étranger ou bien, jusqu’en 1942, en zone libre, notamment à Nice et Marseille ; ce qui fait du sud de la France, après la guerre, le plus important centre de confection hors de Paris.

    Sobriété, économie et emprunts au vestiaire masculin

    En raison des circonstances, le temps est à la sobriété. Il n’est pas rare pour les femmes d’emprunter des pièces de la garde-robe de leur mari. Au début, elles se contentent de retailler les manteaux d’homme, puis elles adoptent aussi les pantalons.
      
    Avec la pratique de la bicyclette, elles retrouvent la jupe-culotte et portent leur sac en bandoulière.
      
    Comme durant la Première guerre mondiale, les femmes, qui reprennent une grande partie des responsabilités normalement réservées aux hommes, ont donc de nouveau accès à des tenues pratiques, adaptées à leurs activités.
      
    Suivant le modèle militaire masculin, les épaules s’élargissent.
     
     
    La taille est accentuée ; les chaussures ont des semelles compensées.
      
    Pour des raisons économiques, les jupes et les robes raccourcissent et on utilise le moins de tissu possible ; la jupe « paysanne » est constituée de deux ou trois carrés imprimés.
      
    Les ornements sont réduits au maximum, ou purement et simplement supprimés.

    On tricote beaucoup et on utilise toutes sortes de matériaux, tel le papier journal, notamment pour les chapeaux, qui sont extravagants en 1940 avant de rétrécir, voire d’être abandonnés.
      
    Les sacs sont souvent fabriqués en tissu, le cuir étant devenu rare. Ils sont assez grands pour pouvoir contenir le ravitaillement.
      
    Les ceintures sont aussi conçues à partir de matériaux divers, comme des plaquettes de bois décorées à la main ou des galons brodés. Tous ces accessoires permettent des variations sur des tenues peu nombreuses.

    Les bas de soie, interdits, sont remplacés par des socquettes ou des bas de laine ; ou bien on se teint les jambes.
      
      
    L’été, on sort jambes nues, ce qui aurait été auparavant jugé scandaleux.

    Les femmes portent les cheveux longs, une mèche roulée sur le front, ou en chignon. Le turban connaît un grand succès car il cache efficacement les cheveux.

    La haute-couture et les réactions face à la guerre

    La haute-couture parisienne s’adapte à l’occupation.
      
    Certaines maisons cessent leur activité, mais la plupart la poursuivent, prétextant plus tard s’être lancés dans l’extravagance pour ridiculiser les Allemandes ;
      
    en réalité parce que la société aisée franco-allemande mène une vie sociale insouciante durant le conflit.
     
     
    1946  photo by Constantin Joffe    Model is wearing Lilly Daché's toast-colored bare-browed sailor hat with a tangerine bow.:

    Les Allemands tentent de transférer les principales maisons à Berlin ou Vienne, mais les dirigeants de la chambre syndicale de la couture résistent.
      
    Certains couturiers expriment même leur hostilité à la guerre dans leurs créations. Madame Grès (1903-1993) présente ainsi sa première collection de la période d’occupation aux couleurs nationales françaises !

     

     
    Autre mouvement de réaction face à la guerre, les zazous apparaissent en 1942. Amateurs de jazz, ils suivent les modèles vestimentaires anglo-saxons.
      
    Disposant de moyens financiers, souvent grâce au marché noir, ils aiment les tenues chères et élégantes : pantalons larges, vestons longs et cintrés, chemises à col dur et montant, cravates et chaussures en cuir à grosses semelles.
      
     
    revue le petit ECHO DE LA MODE n°5-8 année 1945, février:
      
    Leurs cheveux sont bouffants sur le dessus de la tête, en opposition aux coiffures rasées militaires. Quelques jeunes filles suivent aussi cette tendance.
      
      
      
     

    « Tant qu’il y aura un désir de changements et un goût pour le rêve – La mode existera . »

     

    Vogue 1940

     

    1940s Fashion

     

      

     

    Les années quarante

     

    Le début de la Seconde Guerre mondiale a changé la face du monde.

     

    Avec leurs maris parti au front, les femmes ont du subvenir aux besoins de la famille en travaillant.

     

    Le travail des femmes a eu un grand impact sur la mode de l’époque. Après des décennies d’opulances, de libertés, et décadence, un sentiment de responsabilité et de conscience sociale est né auprès de ces dernières. Frappant ainsi le monde de la mode, et les poussant à créer des vêtements utiles et moins extravagants.

     

    Art et Culture

     

    La musique des années 40 avait pour but premier de distraire et d’encourager les gens durant cette période de guerre. Le style musical le plus courant était de « Big Band », et la liste des musiciens célèbres de l’époque comprenait Benny Goodman et Count Basie.

     

    La musique des années 40 a influencé plusieurs genres musicaux notamment le « Rock & Roll ».

     

    A la mort de Georges Vuitton en 1936, Gaston-Louis Vuitton prit le contrôle de l’entreprise. Durant l’occupation allemande ,

     

     

    Louis Vuitton a collaboré avec le régime de Vichy française dirigé

    par le Maréchal Pétain et les nazis.

     

    Ceux-ci qui étaient responsables de la déportation des juifs français vers les camps de concentration allemands.

     

    Louis Vuitton a montré son support en ouvrant une usine dont le seul but était de produire des produits glorifiant le gouvernement de Pétain, ce qui permit à l’entreprise d’augmenter ses revenus.

     

    Helmut Newton était un photographe de mode austr / allemand connu pour ses photographies en noir et blanc. Au cours des années quarante, ses œuvres sont apparues dans de nombreux magazines de mode tels que Vogue, Jardin des Modes, Elle, la Reine, ou encore Marie-Claire…

     

    Le Rationnement

     

    Le rationnement a été introduit afin d’assurer une juste indemnité aux citoyens britanniques. Le fait de rationner la nourriture, les vêtements ainsi que les chaussures, a forcé les femmes à ne porter uniquement ce qu’elles avaient déjà dans leur garde-robe.

     

    En 1942, le gouvernement britannique a introduit une loi en vertu du Décret de vêtements civils, qui interdisait l’embellissement les vêtements à la vente.

     

    De ce fait, le gouvernement voulait soutenir un style modeste et utile, encourageant l’usage de plis, de poches, de boutons…

     

    Tout acte contraire à ce décret était considéré comme illégal et anti-patriotique.

     

     

     

    1940s Fashion

     

    Les Formes et Silhouettes

     

    Comme le rationnement a frappé à plein fouet, il ne restait plus que quelques alternatives notamment les robes bon marché.

     

    L’idée de vêtements fonctionnels est devenue essentielle, cela c’est notamment observé dans le choix de tissus simples.

     

    Les moyens de transports ont changé, les gens favorisaient plus souvent les bicyclettes, ce qui conduit les femmes à porter des jupes plus de plus en plus courtes et moins restreinte. Le costume est devenu également très populaire parmi les femmes de cette époque.

     

    Celui-ci était tellement répandu, qu’il a même été acceptable pour les mariées de le porter. Cela est du à son aspect fonctionnel en raison de la nécessité d’une tenue de travail.

     

    Les chaussures à talons plats étaient portées avec des vestes à épaulettes carrées qui ressemblaient à la coupe d’un uniforme.

     

    1940s Fashion Modèle "New Look" de Christian Dior (1905-1957)

     

    A la fin de la guerre, les femmes voulaient s ‘éloigner de l’austérité de cette période sombre et cette évasion incluait également les vêtements associés à celle-ci.

     

    Christian Dior a annoncé la fin du rationnement en insistant sur l’excès de matériaux et en utilisant des tissus somptueux. Un choix qui s’est avéré très audacieux pour l’époque.

     

    Le « New Look » de l’été 1947 mettait en avant diverses parties de l’anatomie de la femme tels que le buste, la taille et les hanches réaffirmant ainsi les courbes et la sexualité féminine.

     

    Le style consistait à des jupes amples en crinoline portées avec des jupons en tuile.

     

    Les vêtements quand à eux étaient souvent à bases de matière légère à tels point qu’ils flottaient, ceux-ci étaient portés avec des bustiers.

     

    La veste centrée près du corps était conçu pour aller avec la jupe longue mais elle était également portée avec une jupe droite arrivant au demi mollet.

     
     
     

     1940s Fashion Piscine Molitor

     

    Accessoires

     

    En opposition avec le principe des vêtements fonctionnels, les années quarante ont vu l’apparition du bikini moderne. Celui-ci est inventé à Paris, par le couturier Jacques Heim et l’ingénieur Louis Réard.

     

    Ce nouveau maillot de bain était composé de deux pièces.

     

    En mai 1946 il fut élu «le plus petit maillot de bain” au monde.

     

    Réard le nomma le «bikini», à partir à l’île du même nom connue pour avoir été un lieu d’expérimentations atomique.

     

    En effet, l’ingénieur pensait que ce nom reflétait bien le style provocateur et révélateur de ce maillot et que celui-ci avait le pouvoir de provoquer des chocs semblables à ceux d’une bombe atomique.

     

    Réard a modifié le style du maillot en diminuant le bas, il créa ainsi le premier bikini string. Néanmoins, il eut des difficultés à trouver un modèle et a été contraint d’engager une danseuse nue pour porter ses créations.

     

    Les chaussures de style «Mannish » sont apparues pour des raisons pratiques et sont devenues de plus en plus populaires chez les femmes. Les turbans étaient des accessoires utiles pour les femmes, celles-ci les utilisait comme un dispositif de sécurité pour travailler dans les usines mais aussi comme un moyen de cacher des cheveux en désordre.

     

    Le savoir-faire

     

    Avec l’arrivée du rationnement, le gouvernement a encouragé une politique du «savoir-faire». Celle-ci consistait essentiellement à réutiliser les vêtements qui étaient déjà la votre garde-robe et les mettre aux gouts du jour.

     

    Les femmes qui savaient coudre avaient la capacité de créer de nouveaux habits à partir de rien. En effet, celles-ci utilisaient des couvertures, des manteaux et des taies d’oreiller qu’elles coupaient et retravaillaient afin de créer un nouveau vêtement.

     

    Due au fait que les bas collants se faisaient rares, les femmes dessinaient alors l’arrière de leurs jambes avec l’aide d’un eyeliner pour recréer l’effet des collants. Le tricot était également très encouragée chez les femmes, à tel point que le gouvernement distribuait gratuitement des patrons afin que celles-ci puissent tricoter pour les troupes, soutenant ainsi l’idée que chacun pouvait apporter sa part.

     

    Vêtements pour Homme

     

    Inspiré directement des « Big Bands », les costumes « Zazou » ou « Fantaisies » étaient très en Vogue durant les années 40.

     

    Ceux-ci étaient composés d’un pantalon large taille haute et d’une longue veste.

     

    Le Tricot était également populaire notamment auprès des hommes, dont les pulls étaient assez voyant grâce à leurs imprimés vifs.

     

    zoot Fashion 1940s

     

    zoot Fashion 1943

     

      

     

     

    Les Icones

     

    Les stars du début des années quarante avaient un look simple et net. Bette Davis était une icône qui connue pour son interprétation de personnages antipathiques.

     

    Elle était l’une des actrices les plus célèbres de l ‘époque, réputée pour sa personnalité énergétique.

     

    Rita Hayworth également connu la gloire au cours des années quarante avec des films comme “Cover Girl” et “Ce soir et tous les soirs”.

     

    S’établissant ainsi au statut de sex-symbol et de pin up girl.

     

      

      

    Les Créateurs

     

      

     

      

     

    Claire McCardell

     

    Claire McCardell est une créatrice de mode proéminente du 20ème siècle. Elle est créditée pour avoir participé à l’orchestration du «Look américain». En véritable pionnière, elle a su créer un cadre confortable, en développant l’aspect pratique du style sportswear. Elle a déclaré: «Je viens d’un pays où règne la production de masse, où chacun a le droit d’être à la mode ». Inspiré par les vêtements masculins et usés, elle avait l’habitude d’utiliser de tissus basiques et était une grande partisane de la démocratisation de la mode.

     

    Charles James

     

    Charles James est considéré comme le premier couturier américain. Connu pour l’esthétique distinguée de ses vêtements, ses créations étaient de vraies œuvres d’art. De 1942 à 1945, il a collaboré avec Elizabeth Arden en exposant ses créations de haute couture dans son salon. Sa collection la plus marquante a été montrée en 1947 à Paris. Christobal Balenciaga le décrit comme : ” Le meilleur couturier au monde et le seul a avoir établit la couture en une forme d’art à part entière ».

     

    Guccio Gucci

     

    Lors de son séjour à Londres, Guccio Gucci a travaillé dans l’Hôtel Savoy en tant que maître d’hôtel. Impressionné par les bagages luxueux et sophistiqués des clients, ce dernier développa très vite un intérêt pour la maroquinnerie. A son retour à Florence en 1920 , il ouvrit un magasin et y vendit de la maroquinerie de style classique.

     

    Il gagna sa réputation de qualité, grace à l’expertise des ouvriers qu’il avait embauché. En 1938, élargie sa compagne et s’installe à Rome, ouvrant ainsi son premier magasin de vente au détail. Au cours des années quarante, il a créé le symbole emblématique de Gucci base sur l’emboîtement de la lettre G qui est toujours le logo emblématique de la marque.

     

     

     

     

     

    1940s Christian Dior

     
      
      
     
     
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  • Avenger Field à Sweetwater au Texas, WASP training base. Ces filles étaient des pilotes qui emmenaient les avions depuis les usines jusqu'aux bases de l'Air Corps, y compris en Europe, afin de réserver les pilotes hommes pour le combat.
    Ann Armstrong McClellan...en juillet 43

     

     

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    Six U.S.O. Girls wear A-2 jackets belonging to the 90th Bomb Group, a.k.a. “Jolly Rogers,” under a B-24 bomber. From the collection of John Campbell.

      

     

     

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    Les WAPS, Women Airforce Service Pilots.
    4 Waps chargées de convoyer des Boeing B-17
    waspa4pilotsb17

    Elizabeth Gardner pilote de B-26
    waspbelizabethgardnerpi

    Floren Watson, pilote un P-51 Mustang
    waspcflorenwatsonp51
    MD

     

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    36th Infantry Division, 143rd Infantry Regment G Co.,

    Troop A and E 117th Cavalry, Gap/August 19, 1944 

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    Mai 40, les enfants de l'exode

     

     

     

    Documentaire
     
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    Le DEPART

      

    Marguerite Henon :

    - "Ma belle-mère nous dit :
    "Oh, c'est mauvais : voilà les Belges qui se sauvent par notre village. Ca me rappelle 1914..."
     

      

      

     

     

    Déjà l’exode des Belges en France si important soit-il, ne rend pas compte intégralement du phénomène de panique et d’abandon de cette nation, ni de l’immensité des besoins d’assistance d’un peuple abandonné, en Belgique comme en France. 

     

     


              exode des belges pendant la deuxieme guerre mondiale

      

      

      

    Nombreux sont en effet les sujets du roi Léopold partis de chez eux, mais qui n’ont pu franchir la frontière française en raison de l’avance allemande trop rapide vers l’ouest. Ceux-là, les plus éprouvés, ont souvent dû attendre en pleine nature la fin des combats pour échapper aux attaques de l’aviation, avant de retrouver leur maison détruite par les raids aériens.

     

     

     

    exode des belges en 1940

      

      

    Ils n’ont bénéficié d’aucune aide avant plusieurs semaines. Ils ont dû subsister entre eux, par groupements de villageois perdus, cachés dans les forêts, sans aucun secours d’hygiène, organisant leur survie par des opérations risquées dans les villages abandonnés.

     

     

    exode des belges pendant la campagne de france de 1940

      

      

    Les familles ont été dispersées, frappées par les avions maraudeurs, éprouvées par la disette, blessées dans leur chair par les raids aériens. Il faut attendre l’occupation totale du pays par la Wehrmacht pour que les soins et les secours soient donnés à la population civile grâce à la reprise progressive des services.

     

     

     

     

    Les villages que l’exode n’a pas encore atteints regardent passer les réfugiés. Sur le pas de leurs portes, les habitants disposent, au début, des seaux d’eau, des bouteilles de lait, des vivres. Les femmes hébergent des passants épuisés qui s’en vont parfois, le lendemain, en dérobant l’argenterie. Exilés, ils se demandent à chaque instant s’ils n’ont pas eu tort de partir.
     

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    Mais leur exemple semble contagieux.

     

    Ceux qui ont de l’argent l’ont retiré en hâte des caisses d’épargne pour aller se le faire voler plus tard par des compagnons de route qu’un excès de malheur rend plus aisément malhonnêtes.Ceux qui ont un lit l’ont abandonné pour une botte de paille déjà souillée d’excréments.

     

    Ceux qui ont des provisions en ont chargé des sacs à dos qui scient les épaules, retardent la marche et finiront dans les fossés de l’exode.

     

      

    exode en France pendant la deuxieme guerre mondiale

      

      

      

    A Vouziers, le sous-préfet et le maire ont disparu, il n’y a plus de sapeurs-pomplers pour éteindre les incendies.

     

    Si les notables qui peuplent souvent les conseils municipaux des villes ne prennent pas de décision, ou tardent à donner des ordres d’évacuation, c’est que l’autorité militaire, qui doit les aviser, est elle-même défaillante et ne lit pas clairement la carte de guerre.
     

     

     

    depart de l'exode de 1940

      

      

      

    Quand les paysans apprennent que, dans les villages proches, les chars allemands attaquent, ils rattrapent les cortèges venus des villes et les villages se vident.

     

    Le mouvement se répercute assez loin des combats, par un processus d’imitation les villageois partent, parce que leurs voisins sont partis.
     

     

     

    sur la route de l'exode en 1940

      

      

      

    Impossible à cette immense cohue de se procurer des vivres aux étapes. Boulangers et bouchers sont absents. Vouziers est pour cette raison pillé de fond en comble par les soldats en déroute.

     

    La ville de Rethel est à son tour mise à sac ; ses commerçants l’ont abandonnée. A Reims, où les boutiques sont fermées, les rideaux de fer abaissés, les réfugiés cherchent des vivres par la force.

     

    Le samedi 15 juin, à 4 heures du matin, le maire de Beaugency reçoit un télégramme qui lui ordonne de faire rallier Orléans-Saint-Marceau (même à pied) à toute la population munie de trois jours de vivres. Les enfants de Paris, réfugiés en Loiret, doivent suivre le mouvement.
     

     

     

    Tous les maires du département du Loiret sont alertés par des télégrammes identiques. Lorsque M. Paul Cabanis, député-maire de Beaune-la-Rolande, a déchiffré le sien, il lui faut préparer en quelques heures une évacuation que la rapidité de l’avance allemande rend totalement inutile. 

     


              evacuation de villes en 1940

      

      

    A l’aube, sous la protection de trois religieuses (Sœurs Marie, Françoise et Geneviève), on charge les vieillards de l’hospice dans un autocar conduit par M. Simon.

     

    Les enfants de la colonie scolaire de la Seine sont transportés jusqu’à La Ferté-Saint-Aubin par des ambulances militaires.

     

    La phobie de l'espion

      

    Qui dira Jamais d’où venait l’inconnu de la tombe 84. Homme taille moyenne, les pieds, les bras, le corps ligotés, vêtu d’un pantalon de velours, veston noir, une montre.
     

    L’homme ligoté est-il un espion ?

    Un vrai ou faux parachutiste ?

    Un prisonnier politique abandonné sur le revers d’un fossé ?

     

     

    Nul ne s’en inquiète tant est grande la frénésie d’espionite .

     

    Vraies ou fausses, d’atroces histoires de cinquième co-lonne circulent parmi soldats et réfugiés.

     

    Dans les Ardennes, les parachutistes allemands ont pour signaI de reconnaissance le cri de la chouette ! 


    controles de papeirs en 1940

      

      

    Près de Landrecies, des civils ont tué deux officiers français qui contrôlaient les réfugiés. Ce n’est rien, à Abbeville, une section a été livrée à l’ennemi par un sous-officier de la Légion.
     

    A Rouen, il a fallu abattre un Allemand déguisé en officier belge ainsi que son chauffeur et une femme, qui voulaient absolument obtenir le passage.
     

      

    Bonnes sœurs, curés, Belges, sont particulièrement suspects. Un parachutiste prussien déguisé en religieuse, tel est le cauchemar qui hante les nuits des anciens combattants rassemblés par commune en une incertaine et brouillonne garde civique.
     

      

    Le sénateur Jacques Bardoux raconte, le 24 mai, qu’un avion allemand ayant atterri sur le bord d’une route, il en est descendu deux hommes et une femme qui ont épuisé leurs chargeurs sur la foule des réfugiés.

     espions en mai juin 1940

      

      

    De tels récits ne peuvent qu’amplifier la panique, faire perdre le contrôle d’eux-mêmes aux soldats et aux gardes mobiles. On fusille et on assomme à tort et à travers.

      

      

    Un sous-officier du 4e régiment de cuirassiers donne-t-il un coup de phare, il est immédiatement soupçonné d’espionnage.
     

    Un officier de marine qui cherche à rejoindre nos lignes près de Dunkerque est jugé sommairement, puis fusillé par les Anglais.

      

    De braves gens, énervés ou hébétés par la défaite et qui ne peuvent pas faire de bonnes réponses, sont tués, sans autre forme de procès, par d’autres braves gens que talonne la peur.

     

     

    LES ANIMAUX ABANDONNES 

     

    animaux abandonnes en 1940

     

      

      

    En France comme ailleurs, en 1940, les animaux sont  devenus sédentaires  ...
             

      

    Ils sont fort nombreux dans un pays resté largement  rural mais ne participent pas tous à l’exode. Une vache, un porc, un dindon et  même une oie domestique ne peuvent suivre. Ils ont oublié l’usage de leurs  ailes et de leurs pattes.

      

    Les ânes et les chevaux sont à l’armée. Seuls les  chèvres infatigables et les chiens étiques peuvent marcher au train des hommes. 

      

      

    Quelques bœufs sont attelés à la charrette.

      

      

    Les vaches non traites depuis des  jours et des jours hurlent dans les bocages, les porcs attendent les couteaux  sacrificiels des soldats pillards.

      

      

    Les abeilles cherchent la ruche écrasée par  le canon dans les zones de combats et s’épuisent en cercles insensés.

      

    SE BATTRE !

    soldats français pendant la seconde guerre mondiale

      

      

    Des soldats se font tuer derrière de ridicules barricades en armoires Lévitan et charrettes de fermes, tout juste bonnes à ralentir le flot des réfugiés. 

      


              soldats français pendant l'exode de 1940

    Ailleurs, c’est la population qui supplie les officiers de cesser le feu. A des artiIleurs qui tentent de mettre une pièce en batterie, la foule sur laquelle les Allemands tiraillent en même temps que sur les soldats, la foule crie : 

      


      Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Vous êtes des lâches.

      

      

    Au Blanc, les anciens combattants éteignent les mèches et empêchent le pont de sauter.

     

    soldats français pendant la bataille de France de 1940

      

      

    A Poitiers, la population menace d’abattre les barricades dressées par des hommes du 274. RJ. et le maire marche vers les Allemands, un drapeau à la main.

        

    LES PILLARDS

     

      

    ecole abandonnee en 1940    Les partants laissent leurs maisons offertes au pillage et les pilleurs sont légion : les militaires en déroute, les réfugiés de passage, les habitants restés dans les villes, Amiens, Roye, Abbeville, qui volent pour que les Allemands ne trouvent plus rien.     On a vu des paysans atteler les charrettes, non pour fuir, mais pour piller les villes : revanche sauvage des campagnes, saturnales du désordre.
      Pas de police ni de gendarmerie pour les arrêter.   Les magasins d’alimentation sont d’abord leur cible, les stocks livrés aux gens de passage affamés, aux résidents qui n’ont plus de commerçants et qui doivent cependant se nourrir.   En l’absence d’ordre, la sauvagerie se déchaîne dans les villes de la Somme et de l’Aisne abandonnées par les autorités.    pillage pendant l'exode en 1940          A Abbeville, l’antiquaire, devenu tout ensemble maire et sous-préfet de sa propre autorité et de par la confiance des sauveteurs, engage des civils pour dégager les rues, enterrer les morts dans des fosses communes, s’occuper des blessés réunis en plein air dans un jardin, nourrir les vieillards de l’hospice.   Il ose même réquisitionner des ouvriers payés en vivres pour attaquer les pillards à coups de bâton.

      
      
    Dans certains villages de la Somme, on a repéré des dépouilleurs de cadavres.
      
    Les châteaux ne sont pas seulement mis a sac, ils sont vandalisés.
          Puisque l’autorité est absente, l’heure de la revanche a sonné, mais aussi celle du «chacun pour soi ».
      Une région entière est livrée à l’encan, offerte en proie, abandonnée à des hommes qui ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes pour survivre.   Parmi ceux-là, nombreux sont aussi ceux qui donnent des exemples de générosité, de dévouement aux blessés, aux enfants perdus, aux femmes en difficulté.   Le meilleur et le pire.

     

     

    SOURCES :

    témoignages de l'exode Ardennes.

    superbe blog - Mo (t) saiques...

    http://motsaiques.blogspot.fr/2010/05/p-282-mai-1940-exodes-dardennais.html

     

      

      

      

     

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  • les trains pendant l'exode de 1940

     

      

      

    Du 8 au 13 juin, cent quatre-vingt-dix-huit rames de voyageurs, quatre-vingt-sept de marchandises avaient quitté Paris. Les conditions de transport étaient parfois atroces. On cite l’exemple d’une accompagnatrice enfermée avec cent enfants orphelins dans un wagon à bestiaux sans possibilité d’ouvrir les portes fermées de l’extérieur. Elle était partie le 10 juin.

      

      

             
     
     
     
     
     
     La surcharge des wagons était toujours à la limite de l’insécurité, les gens voyageant entassés, assis dans les couloirs, les toilettes, les filets à bagages, les soufflets et jusque sur les marchepieds. Les détourages étaient fréquents, en raison des attaques de la Luftwaffe sur les voies et les gares. On passait par Saint-Pierre-des-Corps pour se rendre à Montluçon, par Chartres pour gagner les villes du Sud-Ouest.
     
     
     

       exode par le train en 1940     
     
     
     
     
     La pression de la foule dans les gares déchaînait la violence : un témoin, Foville, raconte l’embarquement à la gare de Lyon, le 11 juin. En neuf heures d’attente, il avance seulement de trois cents mètres dans la queue interminable. Des vieillards s’engueulent et se rouent de coups avec une haine bestiale, explique Foville
      
      
      
    .       exode 1940exode en France en 1940     
     
     
     
     
     
     
     Les enfants hurlent (ils n’ont pas été tous évacués, et de loin), les femmes perdent connaissance. Des malades et des femmes enceintes tombent. Comme il n’y a plus d’ambulances, les agents les traînent à l’écart, les giflent et les arrosent d’eau, à l’ombre d’un parapluie. Le soleil est brûlant.   La soif nous tourmente, mais il est impossible de sortir de la queue sans perdre sa place.
       
      
    Dans la foule un mot s’élève avec obstination, revient toujours, accusant Je ne sais qui : Trahison ! Les étrangers, les Juifs, les Anglais, les riches, les politiciens, les banques…    L’importance des départs en chemin de fer, malgré les violences, les retards, les insuffisances, explique le chiffre très élevé de la population évacuée en un temps record : sur les trois millions d’habitants présents dans Paris vers le 10 mai, il ne restait dans la capitale, le 13 juin, que le tiers environ des habitants.   
      
      
      
      
      
      
      
    La SNCF et ses agents avaient accompli des miracles pour entraîner hors des murs le plus grand nombre possible de réfugiés.
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    Graignes village martyr.

    Le paisible petit village de Graignes situé en bordure des marais au sud de Carentan à été le temoins meurtri d'un acte de la barbarie nazie, seulement quelques jours après le 6 juin 1944 . L'histoire fait suite aux mauvais largages au-dessus du Cotentin. Cette nuit-là des hommes provenant de la compagnie B du 501st PIR de la 101st et ceux du 3rd bataillon du 507th de la 82nd Airborne division, se retrouvent au sol au mauvais endroit.

      

    De suite les paras de la 82nd AD, se rendent compte qu'ils ne sont pas sur la DZ prévue, en effet ils devaient être largués dans la région de Sainte-Mère-Eglise pour sécuriser les alentours de la ville, mais ils ont sautés trop au sud à 20 kilomètres de leur objectif. De leur côté les parachutistes de la compagnie B du 501st PIR de la 101st division, qui devaient participer à la prise de l'écluse de la Barquette, se sont posé à 16 kilomètres au sud et vont se regrouper dans le village de Tribehou.

      

    Après avoir été caché les paras, aidés par des civils locaux sont guidés à Graignes retrouvant les égarés du 507th bataillon de la 82nd division, arrivés en milieu de matinée, sous le commandement du capitaine Leroy D. Brummit du 507th PIR.

      

     

      

      

    Le point de la situation est très vite établi, ils sont totalement encerclés et donc inutile de tenter des sorties pour se confronter aux positions allemandes bien trop nombreuses dans le secteur. C'est le major Charles D. Johnson de la 82nd division qui prend le commandement de l'ensemble des parachutistes présents à Graignes. Très vite les villageois enthousismés par l'arrivée de ces libérateurs les aident du mieux qu'ils peuvent.

      

    Le sergent Benton J. Broussard un acadien de La Louisiane qui parle parfaitement le vieux français sert d'interpretre entre les Américains et le maire du village, qui distribue les tâches à ses administrés, ravitaillement, surveillance, ainsi que la récupération des containeurs renfermant les armes et les munitions, parachutés et qui gisent un peu partout dans les marais. L'église sert de poste de secours et son clocher offre une bonne visibilité pour l'observation de la campagnes alentour.

      

    Le major Johnson décide de rester sur place, en attendant l'arrivée du gros des forces et commence par positionner les parachutistes en défensive autour du village. Les containeurs repêcher ont permis de récupéré 5 mitrailleuses Browning 30mm quelques mines antichars et deux mortiers de 81mm. Le soir vers 17 heures une autre groupes d'égarés arrivent au village portant le chiffre à 182 hommes. Des patrouilles s'organisent et le 8 juin un convoi allemand est détruit par une attaque d'un groupe de parachutistes.

      

    Le 10 juin les Américains décident de placer des charges explosives sur le pont entre Tribehou et Graignes dans l'éventualité de le détruire en cas d'une intrusion allemande. Peu après le pont saute, lorsque le même jour une trentaine d'Allemands le franchissent. Cette fois ils sont conscients d'une poche de résistance dans ce secteur menace la sécurité des unités allant à Carentan.

    Le lendemain, dimanche 11 juin, alors que certains paras assistent auprès des civils à la messe du matin, deux soldats du 507th se dirigent à l'écart du village pour enterrer deux Allemands abattus la veille. Ils sont très vite pris pour cible par des tirs ennemis. Bientôt une grande quantité d'Allemands qui progressent vers le village est aperçu par le capitaine Leroy D. Brummit qui se rend sur place, après avoir entendu les tirs répétés sur ses deux soldats. Peu après une habitante fait irruption dans l'église pour avertir que les Allemands approchent.

      

    Les retranchés commencent à ouvrir le feu, puis des escarmouches se produisent durant le reste de la matinée. En début d'après-midi des obus de mortiers allemands pleuvent autour de l'église, les deux mortiers américains de 81mm répondent par des tirs précis causant de grosses pertes à l'ennemi.

      

    Tandis que les combats se poursuivent, dans l'église le médecin militaire du 507th PIR, le capitaine Abraham Sophian Jr, soigne du mieux qu'il peut les blessés qui commencent à affluer. Vers le milieu d'après-midi le lieutenant Reed quitte précipitament sont poste d'observation en haut du clocher après avoir aperçu aux jumelles, deux pièces d'artillerie de 88mm se positionner non loin de là. Il informe aux servants des deux mortiers les coordonnées des canons allemands, mais ceux-ci se trouvairent hors de portée.

      

    Quelques instants plus tard des obus de 88 tombent sur le square, détruisent l'école et atteignent le clocher de plein fouet. Un observateut fut tué sur le coup, ainsi que le 1st lieutenant Elmer Farnham qui servait un des mortiers, le major Johnson est fauché par un autre obus. La situation devient intenable, le sergent Hincliff et le soldat Sullivan tiraient encore, avec la mitrailleuse de 30mm utilisant encore le peu de munition restant.

      

    Le capitaine Leroy D. Brummit qui est le plus haut gradé depuis la mort du major Johnson, ordonna alors le replis, mais certains paras qui se trouvaient dans des trous de combats n'entendirent pas l'ordre. Le sergent Hinchliff et le Pvt Sullivan ayant épuisés leurs dernières munitions ils décrochent pour retrouver le capitaine Brummit.

     

    Le départ signifiait abandonner les villageois aux représailles allemandes. Le capitaine Abraham Sophian Jr refusa de quitter le village et désire rester avec les blessés pour les soigner. Les survivants de Graignes s'échappent à travers les marais et rejoindront les lignes américaines quelques jours plus tard.

      

    Residents

    Residents of Graignes, a small village in Normandy, pose with Allied soldiers. Because of the widespread dispersal of the paratrooper's on D-Day, over 150 members of the regiment ended up in Graignes, many miles south of their mission objectives.

     

    Vers 17 heures les troupes SS débouchent dans le village dévasté. Ils fouillent toutes les habitations et trouvent le capitaine Sophian dans l'église et le forcent à sotir avec tous ceux qui y étaient présents blessés y compris. les captifs sont divisés en deux groupes. Ils seront tous executés froidement par les SS.

      

    Un premier groupe sera conduit jusquà un étang derriere la ville et exterminé à la baïonette, puis jeté à l'eau, le second groupe forcé de marcher à plusieurs kilomètres , puis dans un champs près du Mesnil Angot, les SS obligent les prisonniers à creuser une fosse et sont abattus d'une balle dans la nuque avant d'y être jeter au fond.

      

    Le massacre de Graignes fit 31 morts parmis les parachutistes des deux divisions et les SS massacrèrent également 32 villageois dont deux prêtres pour avoir aidé les Américains. Les pertes allemandes de la bataille de Graignes ne seront jamais vraiment connues, mais certaines sources avancent des chiffres de 500 à 700 hommes. Le petit village rajoute son nom dans la longue liste des villes touchées par les exactions des SS sur des civils innocents et des prisonniers de guerre. Le 28 février 2007, Graignes à fusionné avec le Mesnil Angot pour former la commune de Graignes-Mesnil-Angot.

     

     

    graignes

     Les ruines de l'ancienne église détruite le 11 juin par les 88 allemands.

     

     

    rest

      

     Seule cette partie de l'église fut restaurée.

     

    Walter Choquette

      

    Le Staff-Sergeant Walter Choquette appatenant au 507th PIR, exécuté avec 30 de ses camarades et 32 habitants par les SS après la capture du village.

     

     

     

    Causeway

     

    Robert D. Rae, veteran of the 507th PIR, re-visits LaFière causeway with family and friends in 2002. Rae and fellow members of his regiment played a pivotal role in capturing the causeway from German forces on June 9th, 1944.

     

     

     

     

      

     

     

     

     

     

    http://normandie44.canalblog.com/archives/destins___histoires_et_anecdoctes/index.html

     

     

    Cross

    Bob Bearden, veteran of the 507th Parachute Infantry Regiment, kneels at the cross of a friend lost during the war.

     

     

     

     

     

     

     

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    Guillaume Mercader Chef de réseau/Résistance du Bessin.

    Né en 1914 à Urdos dans les Pyrénnées-Atlantiques,

    il s'installe à Bayeux et ouvre une boutique de cycles.

    Il se fait un nom en participant au Tour de France et devient

    le meilleur cycliste normand de l'époque.

    mercader_guillaume

     

    Il s'engage dans la Légion Etrangère dès la début de la deuxième guerre mondiale .

      

    Il rentre à Bayeux à sa démobilisation et s'occupe de son fond de commerce.

      

    il fini par intégrer l'OCM (l'Organisation civile et militaire) un des huit plus grands mouvement de la Résistance devenant responsable du réseau du Bessin.

     

    Grâce à son statut de cycliste professionnel,

    les Allemads lui délivre des laisser-passer spéciaux pour qu'il puissent s'entraîner, et celà lui permet de parcourir les routes du Bessin sans être inquiêter par les contrôles.

     

     

    Il renseigne les Alliés sur les infrastructures allemandes du

    Mur de l'Atlantique de sa région.

     

    Le 14 juin le général de Gaulle revient en France

    arrivant sur la plage de Courseulles-sur-Mer.

    Mercadet l'acceuille et le guide dans Bayeux pour

    que le chef de la France Libre installe

    son gouvernement provisoire à la Préfecture.

    Afficher l'image d'origine  

    Pour le reste de la guerre Guillaume Mercadet s'engage dans les troupes alliées participant à la libération de l'Europe.

     

    Après la guerre Guillaume Mercader revient à Bayeux,

    puis devient directeur d'une équipe dans laquelle

    il fait signer son premier contrat à un

    autre normand illustre Jacques Anquetil.

     

     

    Afficher l'image d'origine  

     

    Anquetil va se lancer dans le grand bain Pro et signera sa 1ère licence dans l'équipe créée par guillaume Mercader

    un autre normand connu "qui en connaissait un rayon " en cyclisme ! .

    Né à Urdos pyrénnées ,devenu normand G.mercader fut un bon coureur avant guerre ,licencié à caen .

    Amateur de vélo et grand Résistant qui parcourait le Bessin à bicyclette au nez à la barbe de l'occupant

    faisant la liaison avec des messages cachés dans le cadre de son vélo .....

    pour "son Réseau" ,

    ce dernier jouera un grand role au DDay 44 évitant à Bayeux des bombardements destructeurs ,

    les renseignements étant arrivés à temps  ....aux bombardiers alliès!

    Guillaume Mercader disparu il y'a quelques années ,   dès  la Libération il  lancera la Renaissance du Bessin

    un quotidien local 1er journal de France libérée créé par les résistants ,

    qui va occuper sa vie .

    A ces moments de loisirs de retraité  on pouvait le croiser sur  les routes du Bessin ,

     

    faisant  toujours du vélo !

     

     

     

    Par la suite Mercader sera nommé directeur du

    journal Renaissance du Bessin.

      

    Pour son engagement auprès des

    Alliés et son activité de résistant,

    Guillaume Mercadet obtient plusieurs décorations et médailles :

    officier de la Légion d'honneur,

    décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec six citations,

    médaille de la Résistance avec Rosette,

    croix du combattant,

    Bronze Star of Courage américaine ainsi que

    l'Oustanding et King's médaille britannique.

      

    Guillaume Mercader s'éteint le 15 décembre 2008 à Bayeux.

     

    images

     Guillaume Mercader pendant sa période de coureur cycliste d'avant guerre.

     

    koenig_mercader

     Guillaume Mercader

    à droite avec le général Pierre-Marie Koenig.

     

    In Memory.........

     

    Afficher l'image d'origine  

      

    Sources

    Superbe blog -

      

    http://normandie44.canalblog.com/archives/2011/12/29/23066471.html

     

     

     

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