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    Commandant Pourchier faisant partie du groupe de Pierre Dalloz, 9 J 189
     

     

     
    Deux hommes dans la neige chargés du ravitaillement , 9 J 286
     

     

     
    Maquis dans le Vercors, 9 J 406
     

     

     
    Un maquisard avec un fusil-mitrailleur, Pétouze, 9 J 285
     

     

     
    Commando en embuscade, 9 J 284
     

     

     

    Le maquis du Vercors, de la Résistance...

    Dès 1941, des hommes se retrouvent à Grenoble, Villard de Lans, Saint-Jean-en-Royans... La résistance est née de la rencontre de deux groupes, l’un de volontaires du mouvement Franc-Tireur dirigé par Aimé Pupin avec Eugène Samuel ; l’autre autour de Pierre Dalloz. Forteresse naturelle, le massif du Vercors paraît un refuge idéal pour ces résistants.
    A partir de 1943, se créent dans le Vercors des camps qui rassemblent des volontaires et des réfractaires au travail imposé en Allemagne (STO). Ils comportent 350 hommes qui doivent organiser le ravitaillement, l’équipement, le transport, les transmissions…
    La transformation du Vercors en lieu stratégique est imaginé dès 1941 par Pierre Dalloz, inspecteur des sites. Ce projet (le plan Montagnards) comprend le "Programme d’action immédiate" qui a pour objectif de transformer le Vercors en "forteresse" et le "Programme d’action ultérieure" qui prévoit le débarquement aérien de troupes et de parachutistes afin d’intervenir au moment du débarquement des Alliés.

    au drame

    Suite au débarquement en Normandie le 6 juin 1944, 4000 volontaires, sans arme et peu formés affluent sur le Vercors et attendront des parachutages d’armement des Alliés.
    Pressentant leur rôle stratégique, les Allemands s’engagent dans l’extermination des résistants considérés comme des "terroristes". Les 13 et 14 juin, ils pénètrent la "forteresse" par Saint-Nizier. Entre le 21 et le 23 juillet, environ 1000 soldats allemands attaquent sur 3 fronts, à Vassieux avec le débarquement aéroporté des chasseurs-parachutistes, sur la zone Lans-Corrençon où se passe l’attaque principale, et sur les Pas le long des lignes de crête. Le 22 juillet, le chef civil Eugène Chavant tente d’alerter l’état-major français à Alger.
    La répression allemande est brutale. Les soldats exécutent des blessés dans la Grotte de La Luire transformée en hôpital, déportent infirmières et médecins, fusillent des hommes à La Chapelle-en-Vercors, pillent et détruisent les fermes et les villages sur leur passage. Le bilan humain est lourd, 200 civils et 600 maquisards sont morts, 40 sont déportés. L’ordre de dispersion est donné. Le commandement tente de réorganiser

     
    Cimetière provisoire à Vassieux-en-Vercors, 9 J 250
     

     

     
    Ruines de Vassieux-en-Vercors, 9 J 238
     

     

     
    Ruines de Vassieux-en-Vercors, 9 J 239
    Abandonné plus que trahi, le Vercors deviendra depuis ce drame un lieu de mémoire, associant résistance, liberté mais également héroïsme tragique.
     
     
    Les 2 et 6 août, la gare de triage de Portes-lès-Valence est touchée : 12 morts, 9 J 15
     
     
    La préfecture après le bombardement, 9 J 109
    Les 15 et 18 août, à Valence, le pont de pierre sur le Rhône visé est finalement touché : le 15, les bas quartiers, la Préfecture, la maternité de l’hôpital sont détruits, 280 morts ; 20 supplémentaires le 18
     
    La préfecture après le bombardement, 9 J 110
    Les 15 et 18 août, à Valence, le pont de pierre sur le Rhône visé est finalement touché : le 15, les bas quartiers, la Préfecture, la maternité de l’hôpital sont détruits, 280 morts ; 20 supplémentaires le 18
     
    Rues de Saint-Vallier, 9 J 91
    Le 16 août, Saint-Vallier et Pont-de-l’Isère comptent respectivement 96 et 17 tués
     

    Les Alliés arrivent

    Avant que les troupes alliées ne débarquent sur les côtes de Provence et n’arrivent dans la Drôme, les aviateurs ont de nouvelles missions : la destruction de nombreuses cibles (principalement ponts routiers et de voies ferrés, mais aussi gares ferroviaires, terrains d’aviation, dépôts de carburant …), afin qu’une fois ces infrastructures détruites, les Allemands soient considérablement gênés dans leurs déplacements.
    Les jours précédant et suivant le débarquement, les bombardements se multiplient, notamment, les 24 juillet et 15 août, le terrain d’aviation de la Trésorerie à Valence est visé, causant 50 morts à Valence, Chabeuil et Malissard.
    Au total, en moins d’un mois, plus de 500 morts en Drôme et plus de 200 en Ardèche…
    Afin d’éviter de nouvelles bavures, le commandant Legrand, chef des FFI de la Drôme, demande le 15 août à "Gérard" (Henri Faure), qui dirige la S.A.P (Section Atterrissages et Parachutages), de faire sauter le pont routier de la RN 7 qui enjambe la Drôme, entre Loriol et Livron.
    Devant le succès du débarquement de Provence 

     
    Les troupes américaines arrivent à Die, 9 J 306
    Quelques unités américaines sont envoyées vers Grenoble et dans la vallée de la Drôme. Le 20 les premières troupes sont déjà à Die.
     
    Les troupes américaines arrivent à Die, 9 J 307
     
     
    Entre Montélimar et Valence, 9 J 148
     
     
    Les restes de l'armée allemande après la coupure du pont de Livron, 9 J 387
    Une crue subite de la Drôme le 27 recouvre pendant 12 heures les gués installés à l’ouest du pont détruit.
     
    La débacle allemande, 9 J 386
     
     
    Libération de Valence, 9 J 308
    Le 31, Valence est libérée par les compagnies FFI, tout comme Tain-l’Hermitage et Saint-Vallier.

     

     

    La Bataille de Montélimar

    Le 20 août, l'armée allemande en retraite traverse le Rhône. Le 21, les Alliés arrivent dans la plaine de Montélimar pour bloquer toutes les voies de retraite vers le nord dans la vallée du Rhône. Le 22 ont lieu les premiers accrochages.
    Les Alliés s'emploient à attaquer Montélimar dont ils sont repoussés. D’autres renforts, venant de Grenoble, participent, le 24 août, à l’attaque de Valence, sans succès, avant de se retirer vers Crest. Des centaines de FFI se battent aux côtés des Américains.
    Le 24, ordre est donné de rassembler les diverses divisions allemandes et de "nettoyer" le terrain entre le Roubion et la vallée de la Drôme. Mais les attaques ne sont pas suffisantes pour faire se replier les Alliés au-delà de Crest et les éloigner, ainsi, de la vallée.
    La sortie de la zone entre Montélimar et la Drôme est de plus en plus difficile : la route est encombrée de véhicules et matériels pilonnés par les tirs d’artillerie et les attaques aériennes. Au total, 80 % de l'armée allemande a pu sortir et rejoindre quelques jours plus tard les troupes refluant de

    Valence
    Le 31 août, le préfet de la Résistance, Pierre de Saint-Prix entre à Valence et le Comité départemental de Libération de la Drôme s’installe à la Chambre de Commerce, la préfecture ayant été détruite, avec comme président, Claude Alphandéry, et secrétaire général, Roger Marty.
    Les FFI défilent dans de nombreuses villes, à Montélimar, le 3 septembre ; à Valence, le 4 septembre, devant les nouvelles autorités.

      

     
     
     
     
    Cérémonie après la libération de Valence, 9 J 313
     
     
     

     

     
     
     
     
    Libération de Crest, 9 J 444
     
     
     

     

     
     
     
     
    Lettre du comité cantonal de libération de Die, 711 W
    Réponse au Comité départemental de la Drôme concernant la date de libération du canton de Die.
     
     

     

     
     
     
     
    Lettre du comité cantonal de libération de Saint-Vallier, 711 W
    Réponse au Comité départemental de la Drôme concernant la date de libération du canton de Saint-Vallier.
     
     

     

     
     
     
     
    Lettre du comité cantonal de libération de Saint-Donat, 711 W
    Réponse au Comité départemental de la Drôme concernant la date de libération du canton de Saint-Donat
     
     

     

     
     
     
     
    Lettre du comité cantonal de libération de La Chapelle-en-Vercors, 711 W
    Réponse au Comité départemental de la Drôme concernant la date de libération du canton de La Chapelle-en-Vercors.

      

    La Drôme
    A une enquête réalisée en octobre 1945 par le Comité départemental de Libération de la Drôme, pour connaître « la date de Libération » de tous les cantons, certains présidents de comité cantonal de Libération montrent par leur réponse la difficulté d’établir des dates précises ; quelques unes sont même inexactes.
    Saint-Donat insiste sur un autre point : "Le Comité de Libération a remplacé la municipalité le 25 août… Nous ne nous sommes, cependant, considérés comme parfaitement libérés qu’à la Libération de Valence et de Tain".

     

     

    http://archives.ladrome.fr/?id=142

     

     

     

     

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  • Les formes de résistance

      

    AUX JEUNES RÉSISTANTS
    DES BATAILLONS DE LA JEUNESSE FTPF
    DU XIe ARRONDISSEMENT DE PARIS

     
    “Jeunes gens qui me lirez peut-être, pensez-y !
    Les bûchers ne sont jamais éteints et le feu, pour vous, peut reprendre...”
    (P. Seghers)


    livrés aux Allemands par la police vichyste

      

    Les jeunes sont avides d'action.

      

    La parole, l'article de journal, le livre, tout cela ne leur suffit pas. Il leur faut l'action immédiate, même dangereuse, le risque", écrit Marie Granet dans Les jeunes dans la résistance: 20 ans en 1940.

    Les jeunes résistants ont participé à des actions diverses et qui ont évolué, entre 1940 et 1944, selon la culture politique, les intentions ou les origines sociales des jeunes, les circonstances et les besoins de la résistance.

     

     

    Diversité d'engagement.jpg (58062 octets)Dès 1940, beaucoup de jeunes refusent la défaite et l'occupation. Ils organisent spontanément des manifestations: le 11 novembre 1940, des centaines d'étudiants et de lycéens parisiens se réunissent devant la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, pour protester contre les premières mesures visant à séparer les "bons" Français de tous les autres: communistes, juifs, francs-maçons....

      

    Ils rédigent et diffusent des appels patriotiques. Ils récupèrent les armes laissées par les soldats français et britanniques et aident à l'évasion des prisonniers de guerre. Ils participent à des réseaux (réseaux de passeurs ou de renseignements). Certains rejoignent le général de Gaulle à Londres et s'engagent dans les Forces Françaises Libres (les FFL).

      

    A partir de 1941, la résistance s'organise. Des étudiants créent des journaux clandestins - comme la Défense de la France qui deviendra un mouvement aux activités diverses - ou participent à leur diffusion.

      

    De nombreux jeunes sont recrutés par les grands mouvements de résistance ("Combat", "Franc-Tireur", "Libération"...) et deviennent secrétaires, agents de liaison... Ils participent aussi aux activités caritatives dans les camps d'internement et aux actions de sauvetage des résistants et des personnes persécutées.

      

      

      

    A partir de 1942 se pose la question de la participation à la lutte armée. Des jeunes participent à des attentats contre les troupes d'occupation.

      

      

      

    Le militant communiste Pierre Georges, alias colonel Fabien, a 19 ans lorsqu'il tue un officier allemand à Paris en août 1941. D'autres s'engagent dans des actions de guérilla urbaine, menées par les FTP ou par des "groupes francs": plasticages, libérations de résistants, vols de matériels, de papiers d'identité, de tickets de rationnements, sabotages de voies ferrées et d'usines. A partir de 1943, les réfractaires au STO constituent spontanément des maquis dans des régions boisées ou montagneuses.

     

     

    actes de résistance.jpg (45151 octets)

      

      

    En 1944, ces maquis deviennent des moyens de lutte contre l'occupant et contre la Milice et les GMR de Vichy. Les maquis et les groupes militaires allient leurs forces au sein des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur). Ces FFI participent à la libération du territoire et pour certains, combattront jusqu'en Allemagne aux côtés des troupes alliées.

     

     

    grouperesist.jpg (24352 octets)

      

      

    Les jeunes résistants ont été victimes de la répression : tortures, exécutions, déportations... Ces pratiques se durcissent à partir de 1942 et en 1944 lorsque le nombre de résistants augmente avec l'espoir de la libération. Sur les 2 995 membres de Défense de la France, 688 sont victimes de la répression: 87 sont fusillés, 40 morts au combat, 322 disparus.

      

    A la suite de l'exécution d'un officier allemand à Nantes, le 20 octobre 1941, 100 otages sont fusillés à Châteaubriant, Nantes, au Mont-Valérien et à Souges. Parmi les fusillés de Châteaubriant se trouve un jeune communiste de 17 ans, Guy Môquet. En juillet 1944, un autre jeune résistant, militant catholique lyonnais, Gilbert Dru, est arrêté et exécuté sur la place Bellecourt de Lyon.

    En 1941, 5 garçons du lycée Buffon à Paris se réunissent en petit commando. Le plus jeune, Jean-Marie Arthus a 15 ans. Le plus âgé, Jacques Baudry en a 18. Les trois autres, Pierre Benoît, Lucien Legros et Pierre Grelot sont en classe de 1ère. En avril 1942, un professeur d'histoire, Raymond Burgard qui dirige le réseau Valmy, est arrêté. Les élèves de Buffon organisent une manifestation de soutien à leur maitre dans la cour de l'établissement et chantent "la Marseillaise." La police procède à des arrestations. Lucien Legros et Pierre Benoît sont exclus du lycée.

      

    Recherchés par la police, ils entrent dans la clandestinité où les rejoignent les trois autres. Le groupe passe à la lutte armée. Ils multiplient les attentats : contre des militaires allemands, contre une péniche, contre un yacht allemand. Le 31 mai, un incident tourne à l'émeute dans un magasin d'alimentation. Les gardiens de la paix interviennent. Une fusillade éclate. Deux policiers sont tués. Grelot, Baudry, Arthus et Legros sont arrêtés quelques jours plus tard. Benoît est pris deux mois après.

      

    En juin 1942, le tribunal spécial d'Etat les condamne aux travaux forcés à perpétuité. En octobre, le tribunal de la Luftwaffe les condamne à mort. De la prison de Fresnes, où ils attendront un an dans des conditions abominables d'être fusillés, ils écriront à leur famille leur dernière lettre.

     

     

    lettrebaudry.jpg (34059 octets)

     

     

    sources

    http://webetab.ac-

    bordeaux.fr/Etablissement/CHBretinNeuvic/

    resist03/resist/formesderesistance.htm

     

     

     

     

     

     

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    25 août 1944 : la Libération de Paris

    - texte et vidéos ...

     

     

     

    http://blogdejeromehelie.files.wordpress.com/2011/01/lestrois1944-1.jpeg

     

    Pour apprécier les vidéos... cliquer sur le logo central de RADIONOMY

    (colonne gauche, en bas) le fond musical du blog sera supprimé..

     

    Le document est signé par le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps d'armée. Il est aussi contresigné par le colonel Henri Rol-Tanguy, chef régional des FTP-FFI (Francs-tireurs et partisans des Forces Françaises de l'Intérieur).

    Une heure plus tard, le général Charles de Gaulle lui-même arrive à la gare et se voit remettre par Leclerc l'acte de capitulation.

     

    Il se rend ensuite à l'Hôtel de Ville où il est reçu par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance. Comme celui-ci lui demande de proclamer le rétablissement de la République, de Gaulle rétorque qu'elle n'a jamais cessé d'exister.

    Sur le perron, devant une foule enthousiaste et joyeuse, sous un beau soleil estival, il célèbre en des termes flamboyants la Libération de Paris : « Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... ». Son discours improvisé est aussitôt retransmis à la radio.

    Le soir, de Gaulle s'installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du gouvernement provisoire de la République française et le lendemain, le chef de la France libre descend en triomphe les Champs-Élysées, suivi de Leclerc et de ses fidèles de la première heure auxquels il a recommandé de se tenir derrière lui.

    Dans une joyeuse pagaille, acclamé par deux millions de Parisiens, il arrive à la Concorde. Là éclatent des coups de feu sporadiques. Puis le général gagne Notre-Dame pour un Te Deum passionné.

    En savoir plus

     

     

     

    Une foule immense est rassemblée pour acclamer le Général de Gaulle place de la Concorde, le 26 août 1944, au lendemain de la Libération de Paris.

    afp.com

    - Fusillé le 19 août 1944, décédé en 2005

    Samedi 19 août au matin. L'insurrection commence. La préfecture de police est prise par des policiers en grève depuis quatre jours. Le gardien de la paix Armand Bacquer, 24 ans, est arrêté par les Allemands dans le VIIe arrondissement. Vers 23h00, il est fusillé, avec un autre policier, Maurice Guinoizeaux, 37 ans, au bord de la Seine, près de la Concorde.

    Guinoizeaux est tué sur le coup. Touché de plusieurs balles, Bacquer, laissé pour mort, est secouru le lendemain. Opéré à Necker, il survivra et reprendra son métier de policier. Il mourra dans son lit en 2005.

    Une plaque commémore cet épisode à l'endroit-même où il s'est déroulé.

    - "Tenez bon, nous arrivons"

    Jeudi 24 août. Les barricades se multiplient. Les combats s'intensifient entre résistants, à l'armement disparate, et les soldats allemands munis d'armes lourdes. Les premiers chars de la 2ème DB sont à une dizaine de km des portes sud de la capitale. Des émissaires de la Résistance font savoir au général Leclerc qu'ils ont besoin d'aide.

    Vers 17h00, un avion Piper Club de l'escadrille d'observation de la 2ème DB survole Notre Dame et la préfecture de police. Aux commandes, le capitaine Jean Callet, qui pique sur les bâtiments. Le lieutenant Etienne Mantoux largue un petit objet lesté de plomb et muni d'une traîne qui tombe tout près de la préfecture. "Le général Leclerc vous fait dire : +Tenez bon, nous arrivons+", porte simplement le message manuscrit.

    - Les Espagnols de la 2ème DB les premiers à Paris

    Jeudi 24 août vers 20h00. Le général Leclerc donne l'ordre au capitaine Raymond Dronne de pénétrer dans Paris. Les premiers véhicules blindés de la 2ème DB gagnent une heure et demie plus tard l'Hôtel de ville. Des noms de villes espagnoles sont inscrits sur des blindés qui emportent des Républicains espagnols de la 9ème compagnie du Régiment de marche du Tchad, commandée par Dronne.

    Un livre écrit par Evelyn Mesquida, "La Nueve 24 août 1944", vient de paraître aux éditions du Cherche-Midi. Il raconte, à travers des témoignages, l'histoire de ces Espagnols antifranquistes qui s'engagèrent dans la 2ème DB.

    - La dernière partie de billard de Dietrich von Choltitz

    Vendredi 25 août au matin. Le général Leclerc arrive à Paris par la porte d'Orléans et la 2ème DB se déploie dans l'ouest de la capitale. Les Allemands se rendent massivement. Dans l'après-midi, la 4ème division américaine occupe l'est parisien à partir de la porte d'Italie.

    Le colonel Pierre Billotte installe le PC de son groupement dans la salle de billard des appartements du préfet de police Charles Luizet. Cet homme de confiance du général de Gaulle, qui fut l'un des tout premiers à se rallier au chef de la France Libre dans la soirée de l'appel du 18 juin 1940, tient la préfecture de police depuis une semaine.

    A l'hôtel Meurice, où il a installé son état-major, le général Dietrich von Choltitz, commandant du "Gross-Paris" depuis le 4 août, est fait prisonnier en début d'après-midi. A la préfecture de police, le général Leclerc attend impatiemment la capitulation allemande.

    "Allez me le chercher!", demande Leclerc. Billotte amène von Choltitz à la préfecture. A 17h00, le général allemand signe l'acte de reddition sur une petite table.

    Par

    Les vidéos d'appui

     

     

     

    25 Aout 1944 la liberation de Paris

    Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Il ya 60 ans : la Libération de Paris... En 1944, la Libération de Paris qui s ...

     

      

    La libération de Paris en août 1944

    Le 18 août 1944, la grève générale éclate. Des barricades sont dressées, entravant les mouvements des véhicules allemands. Des escarmouches ...

    L

      

    Libération de Paris (1/5) : 25 aout 1944, le général ...

    Le 25 août 1944 le général de Gaulle est accueilli à la gare Montparnasse par Leclerc ou celui-ci avait établit son pc et lui remet lacte de …

      

    Charles de Gaulle - Libération de Paris - 25 Août 1944

    Discours intégral du célèbre "Paris brisé, Paris outragé mais Paris libéré!" sur la place de l’Hôtel de ville le 25 août 1944 par De Gaulle

     

      

    LIBERATION DE PARIS 0001

    ..25 août 1944 Paris était libéré par l'armée du général Leclerc et les forces françaises de l'intérieur,les alliés nous ayant laissés ...

     

      

    Libération de Paris août 1944

    Images de la Libération, de Gaulle à l'Hôtel de Ville de Paris

     

      

    Libération de Paris (2/5) : 26 aout 1944, le général ...

    A l'Arc de Triomphe, le général de Gaulle ranime la flamme, avant de descendre à pied les Champs-Elysées. En savoir plus : Dossier de Gaulle et la ...

     

      

    Libération de Paris (3/5) : 26 aout 1944, le général ...

    Le général de Gaulle - précédé par quatre chars de la 2e DB, entouré de Parodi, du CNR et du CPL, des généraux Leclerc, Koenig, Valin, Juin et de ...

      

      

    Liberation de Paris, en direct à la Radio, Champs-Elysées, Août ...

    Je vous presente une video ou on entend en direct a la radio, la libération de Paris en Août 1944. - Les cloches de la Libération - Reportage sur ...

      

      

    Libération de Paris (4/5) : 26 aout 1944, le général ...

    Le général de Gaulle arrive à Notre-Dame où des coups de feu éclatent et provoquent un début de panique dans la foule. Imperturbable, de Gaulle …

     

      

    Libération de Paris (5/5) : 26 aout 1944, le général ...

    Le général de Gaulle arrive à Notre-Dame où des coups de feu éclatent et provoquent un début de panique dans la foule. Imperturbable, de Gaulle ...

     

      

    Le 25 août, 64 ans de la libération de Paris

    Le 25 août, 64 ans de la libération de Paris - Paris - Devant l'hôtel de ville, hommage au général De Gaulle et à sa contribution à la libération ...

     

      

    Fusillade à Notre-Dame de Paris - Libération de Paris - 26 août 1944

    Reportage radiophonique en direct de Raymond Marcillac. 26 août 1944: le Général de Gaulle, après son défilé sur les Champs-Elysées, entre dans ...

     

      

    paris brûle t-il (is paris burning) 1966.avi

    sources Wikipédia : Paris brûle-t-il ? (1966) est un film franco-américain réalisé par René Clément, adapté du livre de Larry Collins et Dominique ...

     

      

    Résistance Française 3 - La Libération de Paris

    Histoire de la France Résistance Française 3 - La Libération de Paris

     

      

    Liberation de Paris en couleur

    Vrais images couleurs de la libération de Paris filmés par le reporter de guerre Jack Lieb. Images commercialisées par l'atelier des Archives www ...

     

      

    La Libération de Paris

    de fondationdegaulle | 7 vidéo(s)

     

    La Guerre 1939-1945 à la radio

    de ArchivesRadio | 46 vidéo(s)

     

     

     

     

     

     

     

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    Pelenop : Les femmes dans les lebensborn

      

      

    Heinrich Himmler, le 12 décembre 1935, a crée les "Lebensborn" (fontaine de vie). Ces lieux étaient dirigés par la SS et patronés par l’Etat allemand.

    Sous le Troisième Reich, les femmes étaient fortement incitées à devenir mère au foyer, faire le plus d’enfants. Mais les modes de garde se faisaient rares, alors on dirigeait ces jeunes mères dans les lebensborn, présentés comme des crèches.

    Les haltes garderies se sont vite transformées en maternité pour les filles-mères voulant cacher la grossesse à leur famille. Dès la naissance, l’enfant était arraché à la mère qui était vite expulsée de la maternité. Les enfants considérés comme "sains" étaient éduqués par les SS, préparer de futurs soldats. Les autres enfants étaient envoyés dans les camps de concentration.

     

    Les SS devaient donner 4 enfants à la "Nation allemande", en et ou hors mariage. Leurs enfants et leurs femmes (pour l’accouchement) étaient accueillis dans les Lebensborn.

    Mais il y a eu,par la suite, des femmes allemandes enfermées et violées par les SS, pour engendrer un maximum d’enfants de "race pure".

    L’Allemagne nazie a crée les Lebensborn.

    Le but de ces lieux était de produire en masse des enfants élevés pour former de nouveaux SS (pour les garçons) et de futures génitrices (pour les filles).
    En 1936, à leur création, 30 lits étaient destinés aux femmes et 55 lits pour les enfants.
    En 4 ans, les conditions d’accueil ont doublé.

     

     

     

      

    Ces lieux de "fabrication de vie" apparaissent dans toute l’Allemagne (10), en Pologne (1), en Autriche (2), en Norvège (10), aux Pays Bas (1), au Luxembourg (1), en Belgique (1) et en France (1).
     

    Les pères étaient des SS. Les femmes étaient sélectionnées selon le type aryen: blondes aux yeux bleus, et surtout pouvant assumer des grossesses multiples.

    Les femmes étaient considérées comme des matières premières.

      

    Les "femelles reproductrices" ne devaient jouer aucun autre rôle que celui d’engendrer. Une fois le produit fourni, leur renvoi des Lebensborn était systématique, jusqu’à leur prochain passage.
     

    D’autre femmes prenaient le relais, c’étaient les infirmières nazies. Ces nurses se contentaient de nourrir, changer, aérer les bébés. Aucun acte de tendresse ne leur était prodigué, les bébés devaient être élevés pour être de bonne machine de guerre.

     

     

     

      

    8 000 progénitures sont procréées, mais ce n’est pas encore assez. Des femmes, dont le physique ressemble au type aryen, sont enlevées et enfermées dans les Lebensborn. On exploite alors ces prisonnières pour assurer le rendement : 20 000 autres enfants verront le jour.

    Les Lebensborn sont des industries lourdes. Maîtriser le principe de vie en utilisant les femmes comme des machines à procréer.

    Dominer, s’approprier la vie et la mort, est le principe du patriarcat.

    L’ Allemagne nazie était aussi patriarcale.

    Filed under: Histoire & analyses

     

     

     

    http://actionantifasciste.fr/2010/04/pelenop-les-femmes-dans-les-lebensborn/

     

     

     http://actionantifasciste.fr/2010/04/pelenop-les-femmes-dans-les-lebensborn/

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Lebensborn, la fabrique des enfants parfaits - Boris Thiolay    


    Cet ouvrage dévoile l'histoire de ces enfants français nés dans une maternité SS afin de répondre au projet mis en place    par les nazis : créer une race supérieure censée constituer l'élite du IIIème Reich durant 1.000 ans.

    L'auteur montre le parcours de certains de ces enfants, qui pouvaient être abandonnés dans les maternités et adoptés par    des familles modèles, à la recherche d'un parent.

    Résumé

    Erwin, Gisèle, Walter, Christiane ont aujourd'hui près de 70 ans.

    Ces Français, marqués à jamais par le sceau de leur étrange origine, sont nés dans une maternité SS.

    Leur secret renvoie à l'un des projets nazis les plus terrifiants entrepris entre 1935 et 1945 : créer une "race    supérieure", future élite du IIIème Reich.

    Ce livre raconte la création de nurseries spéciales, les Lebensborn, par la SS.

    Les 2 parents étaient sélectionnés selon leur "pureté raciale aryenne" : grands, blonds, les yeux bleus.

    Les nourrissons y étaient abandonnés, puis adoptés par des familles modèles.

    Leur véritable identité était alors falsifiée.

    Ces enfants devenus adultes dévoilent pour la première fois leur histoire, depuis leur naissance dans un établissement du    Lebensborn jusqu'à la maison mère de l'organisation, ainsi que leur quête vertigineuse pour retrouver, des décennies plus tard, la trace de leurs parents.

    Une enquête inédite qui met au jour une part sombre de l'histoire de France.

     


    Lien 1001 Libraires : link

    Lien Editions Flammarion : link

     

     

     


    Lebensborn, la fabrique des enfants parfaits

    Boris Thiolay

    Editions Flammarion : 21 €

     

     


      

    Lebensborn de Lamorlaye - France

     

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    Qu'on ne s'y méprenne pas :

    les Lebensborn sont traités dans la catégorie "Petites Histoires & Anecdotes" non pas dans le sens que c'est une partie de l'Histoire insignifiante, mais au contraire, dans le sens que c'est une partie de l'Histoire trop peu traitée, alors qu'elle reflète d'une manière horrible les monstruosités nazies.

      

    Lebensborn (NE PAS REUTILISER)

    En juin 1936, la première maternité du Lebensborn ouvre à Steinhöring, un village de Bavière. Jusqu'en 1945, une vingtaine de nurseries fonctionnèrent en Allemagne puis dans certains pays occupés, notamment en Norvège, berceau supposé de la "race germanique nordique". Près de 20 000 SS-Kinder (enfants SS) sont ainsi nés dans ces établissements. Leur naissance était inscrite dans un registre secret et leur véritable identité était effacée.

    Crédit photo : Boris Thiolay/L'Express

      

      

    L'arrivée au pouvoir du parti nazi en 1933 entraîne dans le pays la mise en place des 3K pour les femmes allemandes :

     

    Küche, Kinder, Kirche (Cuisine, enfants, église).

     

    La femme est donc tout, sauf émancipée.

     

     

    Himmler, le Reichsführer SS, affiche dès 1935 un but clair :

     

    la femme allemande doit procréer pour créer une élite, l'élite aryenne, et va pour cela créer des institutions spécialisées : les Lebensborn.

     

    Ce sont au final des haras nationaux, des centres où les femmes jugées "dignes, nobles", reçoivent, en théorie de manière volontaire, la semence des SS les plus performants.

     

     

     

    Dans les premiers temps, ces centres servaient surtout de centre d'accueil pour les filles-mères, pour les femmes déjà enceintes et qui correspondaient "aux critères". Ces centres suivaient les femmes dans leur grossesse.

     

    Ils devinrent ensuite des "lieux de rencontre", où les femmes jugées dignes de la "race aryenne" rencontraient des soldats SS pour procréer. Ces Lebensborn constituèrent même des laboratoires pour des essais de procréation artificielle.

     

     

     Lebensborn (NE PAS REUTILISER)

     

    Les statuts du Lebensborn, signés de la main d'Heinrich Himmler. En décembre 1935, le chef suprême de la SS, fonde cette institution destinée à créer une "race supérieure". Ce projet monstrueux visait à donner le jour à des enfants "parfaits", blonds, aux yeux bleus, qui étaient appelés à régner sur un IIIe Reich censé durer 1000 ans.

    Après avoir subi une "sélection raciale", des femmes enceintes d'un SS ou d'un soldat allemand, venaient accoucher dans des maternités spécialisées, dans un anonymat absolu. Les enfants pouvaient y être abandonnés puis adoptés par une "famille modèle".

     

    Crédit photo : ITS 

     

      

      

    Lorsque le bébé arrive, les infirmières de ces centres jouent un rôle horrible : si le bébé est anormal, malade mental, ou qu'il présente une quelconque malformation, il est immédiatement étouffé, et on annonce à la mère qu'il est mort-né.

     

    A l'inverse, si le bébé est jugé digne pour constituer l'élite aryenne, il est "conservé" : on va alors l'arracher à ses parents, les empêchant de le voir.

     

    Cet enfant "de l'Etat" va alors être choyé, nourrit, et élevé comme un véritable petit soldat du Reich. On lui inculque les valeurs nazies dès le plus jeune âge.

     

     

    On va même jusqu'à lui raconter des obscénités sur ses parents, pour qu'il considère que son seul père, c'est Hitler, et sa seule mère, l'Allemagne.

     

     

    Mais les Lebensborn vont encore plus loin : lorsque la future mère qui s'y présente est une prostituée, ou que le procréateur est alcoolique par exemple, ou retardé mentalement, ces personnes vont être stérilisées.

     

    Criminels, anormaux, associaux... tout ceux qui ne sont pas de " l'élite du mythe Nordique" sont écartés : on fait une véritable épuration biologique, en les rendant stérile de manière à ce qu'ils ne se reproduisent plus.

      

      

    On peut estimer à 12 000 les bébés nés dans ce genre de centre en Allemagne. Pourquoi pas plus? Beaucoup jugeaient ces centres comme des "bordels SS", ou des lieux immoraux.

     

     

      Lebensborn (NE PAS REUTILISER)

    En Belgique, dès mars 1943, le château de Wégimont, près de Liège, accueille une maternité du Lebensborn: le foyer "Ardennes". Entre 40 et 50 enfants, nés d'un père SS belge ou allemand, y ont vu le jour. Comme tous les établissements de ce genre, le lieu est sévèrement gardé. Le 1er septembre 1944, à l'approche de la 3e division blindée américaine, les SS évacuent les lieux et emmènent tous les enfants.

    Ces derniers sont tout d'abord dirigés vers Wiesbaden, en Allemagne.  

      

      

    Cependant, le nombre d'enfants qu'ils prendront en charge au total est beaucoup plus grand. Les Lebensborn accueillent en effet des enfants kidnappés, arrachés à leur vrais parents au fil de la conquête allemande.

     

    Les plus belles filles y sont envoyées pour former "de bonnes procréatrices". Les garçons les plus robustes y sont envoyés pour former "de bons soldats SS".

     

    En 1942 par exemple, après l'assassinat d'un haut commandant SS à Prague, les SS massacrèrent toute la population d'un village nommé Lidice. 91 enfants du village furent considérés comme "germanisables", et envoyés dans des Lebensborn.

     

    Les autres? Ils furent envoyés dans des camps de concentration.

     

    On estime à presque 250 000 les "orphelins" qui furent ainsi recueillis pour être "germanisé". Cependant, on estime à plus de deux millions les enfants littéralement enlevés de force à leur famille.

    Là encore, ces enfants "à germaniser" connaissent le même parcours que les enfants directement nés dans les centres : on les élève avec une application stricte des principes nazis, on fait en sorte qu'ils rejettent leur famille d'origine, puis on les place dans des familles loyales au Parti.

     

     

     

    Maternité de Lamorlaye

      

      

    Au cours de ce processus, les enfants qui montrent des signes "d'anormalité", de rejet des principes nazis, ou qui continuent à aimer leur ancienne famille sont déportés dans les camps de concentration sans plus attendre.

      

      

    Ces centres se sont développés un peu partout : d'abord en Allemagne, puis dans les pays conquis. Un fut notamment inauguré en France, à Lamorlaye, près de Chantilly (dans l'Oise, 60), le 6 février 1944.

     

     

     

     

     

    Plusieurs furent faits en Norvège : les norvégiennes étaient en effet considérées comme de bonnes procréatrices, de pure race selon le mythe nordique, et entre 9 000 et 12 000 enfants seraient nés de norvégiennes et de SS dans les centres situés dans ce pays, soit autant que le nombre d'enfants nés en Allemagne.

     

     

    Les chiffres restent confus, car ce n'est qu'en 1971 qu'un journaliste, Marc Hillel, et sa compagne, retrouvent les principaux témoins de ces centres, pour en apprendre plus : Max Sollmann, administrateurs SS de ces centres, et Gregor Ebner, le médecin-chef SS des Lebensborn.

     

     

     

    Ils continuaient de vivre une vie tranquille. Ils ont refusé de parler au journaliste, mais lorsque sa compagne s'est présentée à eux en se faisant passer pour une enfant des Lebensborn, ils lui ont ouvert grand la porte...

     

    A leurs yeux, cette femme qu'ils croyaient issue de ces centres, faisait encore partie de la

    "grande famille SS"... La guerre était pourtant finie depuis 26 ans...

      

      

    Cette partie de l'Histoire a souvent été occultée.

      

    Pourtant, les pauvres enfants issus de ces centres ont entre 66 et 75 ans aujourd'hui.

      

    Ils n'ont jamais eu de reconnaissance : d'abord les centres leur ont appris à rejeter leur famille d'origine, puis ils sont passés de famille d'accueil en centre de redressement...

     

    Après la guerre, on n'a retrouvé que seulement un dixième de ces enfants envoyés dans les Lebensborn, pour les renvoyer chez eux. Les autres ont en général soit grandi dans leur famille allemande d'adoption, peut-être même sans jamais avoir eu vent de leur triste enfance, soit ils ont refusé de rentrer chez eux, complètement enrôlés par les idées nazies, même après la guerre.

     

    Enfin, la plupart d'entre eux ont également été déportés ou exterminés pendant la guerre, voir après, lors des épurations de la Libération.

     

    En Norvège notamment, un procès a été ouvert par certains de ces enfants, qu'on appellait "orphelins de la honte", contre l'Etat, espérant obtenir des dommages-intérêts pour "traitements inhumains".

      

      

    Pour plus d'informations sur les Lebensborn, il vous est possible de consulter l'article wikipédia, ou bien

     

    http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/General/LebensbornFr.html

     

     

    Je vous invite également à consulter l'ouvrage de Claude Quétel :

     

    Les femmes durant la Seconde Guerre Mondiale.

     

     

     

    anecdotes/les-lebensborn.html

     

     

     

     

     

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    Je suis un enfant du Lebensborn

    par Adele Meredith

     

      

      

    Mon nom est Adele Meredith.

      

      

    J'aimerais vous raconter l'histoire de ma vie.

      

    Je suis née en 1946 à Reutlingen, en Allemagne. Ma mère s'appelait Lucy Bozic.

      

    J'avais une grave maladie qui affectait mes deux jambes et n'ai pas pu marcher pendant les deux premières années de ma vie.

      

    Lorsqu'en 1948 Lucy Bozic essaya d'embarquer sur un navire (le "Nellie" ou "Nelly") à destination de l'Australie, elle fut arrêtée au contrôle frontalier et on lui expliqua qu'elle ne pouvait partir sans son enfant.

      

    Lucy fut obligée d'attendre que mes jambes guérissent.

      

    Lorsque Lucy arriva en Australie, je fut immédiatement abandonnée et placée dans l'orphelinat Sainte Thérèse à Essendon. En 1984 la police fédérale australienne me retrouva et me fit savoir que Lucy Bozic me demandait. Elle n'avait plus que 3 semaines à vivre. Elle avait un cancer du colon.

      

    C'est sur son lit de mort que Lucy me raconta l'histoire de sa vie et la place que j'y avais. J'étais en train de faire sa toilette parce qu'elle était trop faible pour le faire elle-même lorsque j'ai remarqué une croix gammée avec le numéro LB 0096 tatoué sur son bras gauche.

      

    C'est à ce moment que Lucy m'expliqua qu'elle avait été esclave dans un Lebensborn.

      

    Elle travaillait dans l'usine d'armement de Reutlingen où on produisait des roquettes et des obus pour l'armée allemande.

      

    Lorsque les SS avaient envie de prendre "du bon temps", ils la choisissaient parce qu'elle était très belle - et même sur son lit de mort, elle était restée très belle. Ma mère m'a dit que j'avais eu beaucoup de chance de ne pas être née en 1945.

      

    Lorsque je lui ai demandé pourquoi, elle me répondit qu' Hitler ne voulait que des garçons, et que les SS m'auraient tuée et aurait brûlé mon cadavre.

    Ma pauvre mère a vécu toute sa vie dans la peur. Moi, je me suis sentie coupable toute mon existence parce que j'avais été placée dans des maisons de redressement, et qu'il n'y a pas de plus grande douleur pour un enfant que de se sentir rejeté.

      

    Je ne comprenais pas pourquoi j'avait été placée en institution de redressement alors que je n'avais rien fait de mal. Mais je me bat à présent, et ce depuis 1984. Ma mère est décédée le 2 février 1985.

      

    J'avais pu passer 4 semaines avec elle, cette si belle femme qui n'avait pas mérité de vivre ce qu'elle avait vécu.

      

    La Croix Rouge s'occupe de mon cas et j'essaie de connaître le nom de mes grand-parents. Je veus savoir si ma mère a des frères survivants et si j'ai des cousins, ou des neveux ou nièces.

      

    Le crime de ma mère, c'est qu'elle était tziganne de Hongrie. La seule chose que je sais, c'est qie son père (mon grand-père) était yougoslave et qu'elle avait 6 frères. Lucy était la seule fille.

    Je doit probablement avoir de très nombreux frères et soeur, dont beaucoup enfantés par ma mère. Dieu seul sait combien de femmes ont été mises enceintes à cette époque. Ma mère ne m'a jamais dit le nom de ma grand-mère, et j'ai pu me rendre compte que parler de tout cela lui était terriblement douloureux.

      

    Depuis que j'ai découvert les circonstances de ma naissance, j'ai l'étrange impression que Dieu ne voulait pas que je naisse, mais que les lois démoniaques d'un homme appelé Heinrich Himmler ont fait que je suis à présent sur terre, que je suis une propriété de l'Allemagne nazie parce que j'y ai été conçue, que j'y suis née.

      

    Lorsque la guerre fut terminée, ils ont pris toutes les mesures pour que ma mère me prenne avec elle, parce que mon existence les gênait. Mais je me bat, et me battrai encore. L'Allemagne me doit un dédomagement, ou des excuses. Je veus savoir qu'elle était ma famille, et où mes grads-parents ont été enterrés.

    Je sais que la justice prévaudra pour toutes les victimes encore vivantes, et que les enfants de ceux-ci continueront à se battre avit que ceux qui sont morts durant l'Holocauste ne soient pas mort en vain.

      

    Merci d'avoir lu mon témoignage.

     

     

     

     

    http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Witnesses/AdeleFr.html

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les "Lebensborn"

    Photo prise par un soldat allemand: une mère tente de retenir l'enfant qu'on lui enlève de force.

     

    C'est dans le cadre d'une politique de promotion des naissances exacerbée que les "Lebensborn" ("Source de vie") ont vu le jour à l'initiative de Heinrich Himmler le 12 décembre 1935.

      

    Le but de cette société ("Société enregistrée Lebensborn - Lebensborn Eingetragener Verein") était de donner aux filles mères "racialement valables" la possibilité d'accoucher, en cachette de leurs parents, et d'abandonner, si elles le désiraient, leur enfant à la SS qui en assurerait la charge puis l'adoption.

    Bien qu'au départ il s'agissait de foyers et de crèches, la SS transforma rapidement ces centres en lieu de rencontre afin de permettre à des femmes allemandes racialement pures de concevoir des enfants avec des officiers SS.

      

    Le but ultime de ces "haras" humains était la création et le développement d'une "super-race" parfaitement pure. Les enfants nés dans les Lebensborn étaient pris en charge par la SS et il est à noter que nombre d'entre eux furent victimes de ce projet: élevés sans aucun contact avec la mère, privé de tout amour parental, une grand partie d'entre eux devinrent autistes ou débiles.

    A partir de 1939, l'un des aspect les plus monstrueux de ce projet fut le kidnapping systématique des enfants "racialement valables" dans les pays occupés, principalement à l'est. De véritables opérations d'enlèvement furent organisées par la SS pour arracher de force à leur familles les enfants répondant aux critères raciaux nazis (blonds, yeux bleus, etc...).

      

    Des milliers d'enfants furent transférés dans les centres "Lebensborn" situés en Allemagne afin d'y être germanisés. Dans ces centres, tout était mis en oeuvre pour que ces enfants rejettent leur parents naturels. En particulier, les infirmières SS leur faisaient croire qu'ils avaient été délibérément abandonnés.

      

    Ceux qui, malgré les pressions et les mauvais traitements, résistaient à la germanisation étaient transférés dans des camps, en particulier celui de Kalish, ou la grande majorité d'entre eux fut exterminées. Les autres étaient destinés à l'adoption par des familles SS.

    En 1942, en représaille à l'assassinat du gouverneur SS Heydrich à Prague, les SS massacrèrent toute la population du village de Lidice. Les troupes SS procédèrent à une sélection parmi les enfants du village. 91 enfants furent considérés comme "germanisables" et envoyés en Allemagne. Les autres disparurent dans l'enfer des camps (par exemple Dzierzazna & Litzmannstadt, camps pour enfants en Pologne).

    Il est extrêmement difficile de connaître le nombre d'enfants ainsi kidnappés par les nazis dans les pays occupés. En 1946, on estimait ce nombre à plus de 250.000 enfants enlevés et envoyés de force en Allemagne. A peine un dixième d'entre eux fut retrouvé et rapatriés. Le sort des autres est inconnu.

      

    On sait que de nombreuses familles allemande refusèrent de rendre les enfants adoptés par l'intermédiaire des Lebensborn. Dans d'autres cas, ce sont les enfants eux-mêmes qui refusèrent de revenir, victimes de la propagande à laquelle ils avaient été soumis. Enfin, des milliers d'enfants furent exterminés parce que non germanisables.

    Pour plus de détails sur les Lebensborn, nous recommandons un excellent ouvrage paru dans les "Livres de Poche", n° 4910: "Au nom de la race" par Marc Hillel.

     

    sources

    http://www.jewishgen.org/forgottenCamps/General/LebensbornFr.html

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les camps de concentration et d'extermination.

     

    Il ne faut par confondre un camp de concentration avec un camp d’extermination.

    Un camp de concentration s’agissait d’une installation de détention où l’on enfermait, généralement sur simple décision de la police où de l’armée, des gens qui fut considérés comme gênants pour le pouvoir. La plupart des camps de concentration étaient aussi des camps de travail forcé.

    Un camp d’extermination s’agissait d’une installation dont le but était de tuer industriellement, sans aucune espèce de jugement, les gens qui y furent amenés.

    Une petite partie des déportés fut conservée provisoirement pour effectuer les tâches de fonctionnement du camp, en particulier celle de destruction des corps des déportés assassinés.

    Entrée principale d'Auschwitz-Birkenau.

     

    Les camps d’extermination

    Les camps d'extermination nazis furent construits dans l'unique but de perpétrer des meurtres de masse. Ils étaient presque uniquement des "usines de mort". Plus de trois millions de Juifs furent exterminés dans les camps d'extermination, soit gazés, soit abattus. Les enfants furent les premières victimes. On estime à plus d’un million le nombre d’enfants juifs exterminés en Allemagne et en Europe occupé. Un enfant n’avait aucune chance de survie. Seulement certains adolescents en bonne santé qui étaient capable de faire le travail d’un homme furent épargnés dans un premier temps des chambres à gaz. Les plus jeunes tels que les nourrissons et les jeunes enfants furent directement tués à leur arrivée dans les camps. Les nouveaux née furent gazés avec ou sous les yeux de leurs mères, ou jetés vivants dans les fours crématoire, enterrés vivants, empoisonnés, étranglés ou noyés.

    Le premier camp d'extermination fut celui de Chelmno, en Pologne qui ouvrit en décembre 1941. Là, des Juifs, mais aussi des Tsiganes, furent assassinés dans des camions à gaz mobiles. Les premières expériences de gazage ont eu lieu à Auschwitz au début de septembre 1941. En 1942, les nazis ouvrirent les camps de Belzec, Sobibor et Treblinka pour assassiner systématiquement les Juifs de Pologne. En octobre 1943, plus d' 1,7 million de Juifs avaient été gazés (dans des chambres à gaz fonctionnant au monoxyde de carbone). A peu près en même temps les nazis construisirent le plus grand camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, où, au printemps 1943, fonctionnaient quatre chambres à gaz (qui utilisaient le gaz Zyklon B). On gaza jusqu'à 8 000 Juifs par jour à Auschwitz-Birkenau. Il y avait aussi Maïdanek en Pologne où furent tués 170 000 civils Juifs et Polonais et les soldats soviétiques.

    Les déportés femmes, hommes et enfants arrivaient dans les camps en train, entassés comme le bétail.

    « Nous étions cent cinquante, serrés à ne pouvoir bouger, dans la chaleur de cet été polonais qui ne finissait pas et dans la sueur de la peur. Un homme près de moi priait …….. Les hurlements allaient battre les parois. Parfois dans un creux le cri d’un enfant. Puis vint la soif : des hommes se battaient pour atteindre la lucarne grillagée ; des hommes étaient prêts à tuer pour une gorgée d’air. Puis vinrent les odeurs, les odeurs de la peur physique. L’urine et la merde. Puis des gens tombèrent et d’autres devinrent fous. » Martin Gray

    Une fois arrivés en gare, tout le monde devait descendre du train. Un haut parleur diffusait le message « Hommes à droite, femmes et enfants à gauche ». Par la suite on demanda à la file de gauche de se déshabiller pour être douchés. Une fois dépourvus de leur habilles et objets de valeur ils furent tendus pour récupérer leur cheveux et ensuite envoyés dans les chambres à gaz.

    Un petit nombre des hommes et adolescents étaient choisis pour constituer des équipes de travail spéciales connues sous le nom de « Sonderkommandos ». Il y avait les kommandos qui accueillaient les passagers de train, qui triaient les vêtements, qui camouflaient les barbelés, qui coupaient du bois, et qui nettoyaient la voierie. Il y avait ensuite le plus inhumaine des travaux, les « Todenjuden » qui devaient transporter les corps des chambres à gaz pour les vider dans les fosses.

    « Les corps étaient nus, enchevêtrés comme des lianes, les corps étaient jaunes et du sang avait coulé de leur nez sur leur visage. Et c'étaient ma mère, mes frères, Rivka, mon peuple. Nous avons imité les autres, saisis à pleines mains les corps, couru. Nous nous sommes arrêtés devant les prisonniers qui munis de tenailles exploraient la bouche des cadavres et arrachaient les dents en or, et nous avons couru jusqu'à la fosse creusée dans le sable jaune. [...]Et nous avons jeté notre premier corps. Puis d'autres, toujours courant, chargeant parfois trois corps d'enfants au travers du brancard. [...] Et j'ai jeté cent fois ma mère, mes frères, Rivka, mon peuple, au fond de la fosse et plus loin, à quelques dizaines de mètres, l'excavatrice creusait avec son ronflement de bête. [...] J'étais devenu l'un des Totenjuden, un juif de la mort. [...]Ici était le fond. Le fond de la vie, le fond de l'homme. Car les bourreaux avaient visages d'hommes, ils étaient semblables à ces corps que je jetais, ils étaient pareils à moi. Et ils avaient inventé cette fabrique à tuer, ces chambres à gaz, ces nouvelles chambres si bien conçues, avec leurs pommeaux de douche par où s'échappait le gaz, ces parois carrelées de blanc, ces petites portes d'entrée puis leur sol en pente qui descendait vers la grande porte que nous ouvrions et contre laquelle s'étaient enchevêtrés les corps. »

    « Parmi les corps chauds nous avons trouvé des enfants encore vivants. Seulement des enfants, contre le corps de leurs mères. Et nous les avons étranglés de nos mains, avant de les jeter dans la fosse »

    Martin Gray Au nom de tous les miens

     

    Les camps de concentration

    La plupart des enfants déportés furent directement transportés dans les camps d’extermination. Les plus robustes d’une quinzaine d’années furent souvent envoyés dans des camps de concentration ou des camps de travail. Ils étaient traités comme des adultes et ils devaient travailler comme eux avec les mêmes sanctions. Leurs conditions de vie étaient affreuses. Ils sont souvent morts par la suite du manque de nourriture et des conditions d’hygiène épouvantables. Ils dormaient dans des lits faits de bois et de paille. Ils étaient 3 dans un lit de 90 cm de largeur et de 2m de longueur. Les bagarres pour avoir une place étaient quotidiennes.

    Il existait des camps de concentration partout en Allemagne et en Europe occupé mais les deux camps où il y avait des centaines d’enfants prisonniers, étaient Ravensbrück en Allemagne et Lodz en Pologne. Les enfants furent condamnés à mort avant leur naissance. Les femmes enceintes furent avortées de force (jusqu’à huit mois de grossesse), souvent dans des conditions bestiales et les nouveau-nés étaient arrachés des bras de leur mère et noyés. La plupart du temps la mère était présente. Par la suite, les mères et les enfants, juifs et non-juifs, furent provisoirement épargnés mais les conditions sanitaires épouvantables provoquaient la disparition rapide des nourrissons. A Ravensbrück, malgré les efforts des mères affectées à la « Kinderzimmer » (la chambre de l’enfant), seuls quelques nourrissons sur les 850 nés dans le camp furent encore en vie à la libération.

    Les jeunes enfants furent souvent utilisés, en particulier les jumeaux, comme cobaye dans des expériences médicales. A Ravensbrück, 120 petites Tsiganes, quelquefois à peine âgées de 8 ans, ont été stérilisées par exposition directe de leurs organes génitaux aux rayons X et décédaient souvent par la suite d’une péritonite, de vomissements, de douleurs abdominales ou encore de brûlures.

    A Auschwitz-Birkenau, de mai 1943 à janvier 1945, le docteur Mengele dirigea des études physiologiques sur des jeunes Tsiganes atteints d’une maladie rare et il procéda à des études comparatives sur des enfants jumeaux. La plupart de ses enfants furent assassinés afin de pouvoir pratiquer des autopsies.

    « Je me rappelle la petite Dagmar. Elle était née à Auschwitz en 1944 de mère autrichienne et j’avais aidé à la mettre au monde. Elle est morte après que Mengele (médecin SS) lui eut fait des injections dans les yeux pour essayer d’en changer la couleur. La petite Dagmar devait avoir des yeux bleus !... » Témoignage d’Ella Lingens, infirmière polonaise déportée à Auschwitz.

    Quant aux enfants plus âgés à Ravensbrück, leur sort fut inhumain. Ils avaient le même régime que les adultes : ils étaient dépouillés, rasés et fouillés et devaient porter un uniforme rayé. Ses uniformes étaient bien trop grands et ils ne les changeaient jamais. Les SS s’en prenaient souvent au plus jeunes détenus, leur reprochant leur manque d’efficacité dans le travail. Les enfants et adolescents furent fréquemment frappés et ils devaient faire les tâches ingrates comme le curage des latrines. En échange de nourriture ils furent également contraints de devenir les partenaires sexuels de « Kapos » (les prisonniers chargés d’encadrer les autres détenus).

    Ils devaient être présents aux appels à 3h30 du matin. Après avoir bu une tasse de café ils sortaient dans le froid des fois à -33° C. Il fallait rester debout immobile pendant parfois plus de 3 ou 4 heures dans la neige ou sous la pluie et leurs vêtements restés mouillés pendant des jours. Ils travaillaient dans les ateliers. Epuisés en fin de journée ils retournaient à leurs paillasses, trop affaiblis pour se livrer à la moindre activité. Bien évidement il y avait quasiment rien à manger : un bout de pain très fin, une légère soupe de topinambours ou rutabagas avec 5 morceaux de sucre. Plus de132, 000 femmes et enfants et 1000 adolescents provenant de 40 nations différentes furent incarcérés à Ravensbrück. 92,000 furent assassinés, moururent de faim, de maladies et d’épuisement ou furent victimes des expérimentations médicales.

    Les enfants trouvaient de temps en temps les gestes de bienveillance des détenus plus âges : parfois un peu de nourriture, une parole encourageante. Toutefois la survie des enfants et adolescents dépendait de leurs aptitudes individuelles. Ceux plus âgés ont connu le même taux de survie que les adultes, mais les enfants et les plus jeunes adolescents n’ont jamais connu le moment de la libération : ils sont tous morts avant.

    Michel Del Castillo « Tanguy »
     

    La lecture de l'ouvrage "Tanguy" de Michel Del Castillo, auteur espagnol, est très éclairante sur le vécu d'un enfant déporté.

    Pendant la deuxième guerre mondiale, il n'était encore qu'un jeune réfugié du régime franquiste lorsqu'il fut déporté vers le camp de Mathausen, suite à la dénonciation de son propre père, haut placé dans le régime de Vichy. Son passage auparavant dans un camp de réfugiés, seul sans sa mère (hospitalisée) dans des conditions de vie épouvantables le confronte à une réalité bien différente de l'image qu'il avait de la France, patrie des droits de l'Homme. En lisant son témoignage, nous avons ressenti un sentiment de profonde injustice envers Tanguy, héros du récit. Le caractère éphémère de ses rencontres amicales nous a beaucoup touchés car il s'ajoute à l'absence affective de ses parents, à un âge où on a besoin d'être entouré. Tanguy a enduré des souffrances à la fois physiques, psychologiques et affectives...
    Trop dur et trop injuste à son âge !

     

    sources

     http://resistance2009.free.fr/camp.html

     

     

     

     

     

     

     

     

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