• 7. La Libération De Paris.

    © Copyright 2000 Gaston Eve


      

      

    Note générale:
     

      

    L'objectif de la unité commandé par le capitaine Dronne était de saisir une position centrale dans le cœur de la ville par le moyen de contournant les défenses allemandes.

      

    Cela a été fait pour éviter le risque d'un autre massacre, comme s'était passé que deux semaines avant à Varsovie. Le reste de la Deuxième Division Blindée continuait son chemin vers la ville contre les défenses bien préparé, une lutte qui leurs coûtaient 78 morts et 300 blessés.

      

      

    [Notez bien que: J'ai fait les traductions ci-dessus du récit anglais de mon père. Tous les mots que j'ai traduit pour combler les lacunes dans le compte français sont en italique. Alors vous puissiez voir ce que j'ai écrit dans mon (imparfait) français. Si vous voulez m'envoyez les corrections je serais très reconnaissant.]


      

    Vers Paris. ( 23 août - 8 septembre 1944 )
     

      

    Des soldats américaines remplaçaient nous et nous nous retirions dans un de ces belles vergers de Normandie. Le Lieutenant Michard prenait son tour de garde et prenait grand soin de ces questions de sûreté. Il allait souvent s'assurer, la nuit, que tout allait bien, Jamette et l'équipage du Montereau sont partis un jour pour percevoir le remplaçant du Montereau.

      

    Ils sont revenus avec le dernier modèle de Sherman qui possédait un très long et très puissant canon. Il a été baptisé Montereau II et le Lieutenant Michard a fait peindre le mot «Revanche» sur chaque côté du canon.

    De temps à autre, nous étions en contact avec des unités américaines, et leurs chars étaient restés tels que sortis de l'usine. Ils devaient se demander, ces américains, quels étaient ces chars avec de grands noms, des numéros et des insignes !

    Les nouvelles chenilles du Montmirail sont arrivées un soir à la nuit tombante. L'adjudant Henri Caron s'occupait du matériel de la Section. Nuit ou pas nuit, ça devait être fait immédiatement. Rien n'était remis. Nous n'avions aucune lumière, mais ce fut fait quand même. Dans la nuit, Montmirail avait ses chenilles neuves, avec trois ou quatre patins sur l'avant, comme rechanges.

    Quand nous étions au repos, environ onze heure du soir, nous avons été réveillés par un grand brouhaha et nous nous sommes levés aussitôt car nous dormions tout habillés. Caron et le Lieutenant Michard nous ont annoncé que nous partions dans deux heures et que nous allions vers Paris. Tout le monde riait.

      

    Henri Caron frappait tout le monde dans le dos, avec ses mains qui n'étaient pas légères, nous nous serrions les mains, nous nous jetions dans les bras les uns les autres. Pourtant il ne fallait pas élever la voix ni faire de bruit. Ce fut un moment fantastique.

    Nous étions toujours prêts à partir. Nous mettions nos sacs de couchage sur nos chars et asseyions autour jusqu'à notre tour est venu de quitter, qui était environ trois heures le 23 août. Nous nous mettions en route sans la moindre lumière, les pilotes faisant le moins de bruit possible, moteurs au ralenti et sans changer de vitesses.

    Pendant deux heures nous avons marché au ralenti pour nous éloigner. Ce fut un soulagement d'entendre l'ordre de se déplacer a une vitesse normale. Dans l'obscurité totale, nous avions conduit si proche les uns des autres que nos visages étaient noirs de fumée de diesel. Quand il a commencé à faire jour, au premier arrêt, nous nous sommes aperçus que les chenilles chauffaient car ça sentait le caoutchouc.

      

    [ Les chars Sherman avait fixé à leurs chenilles, des blocs en caoutchouc. Cela a donné une meilleure traction et fait moins de bruit. ] Les chenilles étaient tellement brûlantes qu'on ne pouvait pas mettre la main sur le caoutchouc. Nous avons cependant continué ainsi, mais, de temps à autre, j'arrêtais le Montmirail à un endroit où il y avait des maisons et je demandais aux habitants de jeter des seaux d'eau sur les chenilles, ce qu'ils faisaient de bon cœur. On ne pouvait s'arrêter longtemps pour recheniller car on aurait perdu la Compagnie. Les seaux d'eau ne faisaient pas grand chose mais le Montmirail prenait quand même une douche froide. A un moment nous sommes passés à un endroit où il y avait un ruisseau, et j'ai conduit le Montmirail le long de ce ruisseau avec une chenille dans l'eau et ensuite l'autre.

      

     Ca lui a fait beaucoup de bien. La Compagnie s'est arrêtée tard dans la soirée et l'adjudant Caron a pris la situation en main. Nous avons ajouté un patin ou deux à chaque chenille avec l'aide d'une lumière. Nous étions sauvés pour prendre la route le lendemain matin avec tout le monde, mais l'Arcis Sur Aube et le Montereau II manquaient à l'arrivée.

    Une chose m'avait beaucoup frappé en Normandie : le nombre de fermes et de maisons dans lesquelles il y avait une photo du Maréchal Pétain. J'ai compris qu'il y avait deux points de vue et cela m'a renforcé dans ma fidélité dans la France Libre.

    Le soir, en arrivant au Longjumeau, nous prenions notre snack habituel avec du café et bien sûr du vin, enfin nous prenions nos sacs de couchage. J'ai dormi profondément, en dehors de prenant gard sur le char à tour de rôle. Nous nous réveillions tôt le matin du 24 août. Tout était en place et nos sacs de couchage ont été rangés. Étienne Florkowski, c'était lui qui toujours prenait soin de ses camarades, a fait du café et un petit casse-croute.

      

    Nos chars sont proches les uns des autres, hors de vue dans un petit rue étroit. Je me souviens des maisons de trois étages à chaque côté de la rue.

    Comme nous nous marchions vers le Montmirail j'ai brièvement parlé avec Michel le Saout. Il m'a taquiné, demandant si j'ai bien dormi. Mon char était d'à côté de son et nous partions avec un sourire. Nous étions tout a l'aise parce que il n'y avait pas d'allemands en vue. Nous étions tous en position, avec nos écoutilles ouvert quand, en un éclair, j'ai vue et entendu quatre ou cinq explosions qui se sont révélées être des mortiers.

      

    Ils étaient parfaitement synchronisées et visé. Quand ils ont cessé nous sortions des chars pour aider, parce que nous voyions quelques impacts directement sur l'Austerlitz.

    Je pense que Bernard Guinlat, co-pilote de l'Austerlitz, ne meurent pas immédiatement. Mais quand nous avons regardé à l'intérieur de l'Austerlitz je voyais Le Saout sur le sol. Il était un jeun homme d'un physique athlétique. Lt. Michard organisait son retrait du char et il était allongé à côté de l'Austerlitz.

      

    Il avait été complètement décapité par l'éclat de mortier car sa tête dépassait à l'extérieur du char. Le Lieutenant Michard, qui était cleric minoré avant la guerre, a dit une prière pour notre camarade et nous sommes remontés en char.

    Comme nous quittions Longjumeau je voyais devant de nous, soit un petit bunker [en anglais c'est un "pillbox"] soit un barricade bien construit, à côté du rue (je pense) à un carrefour mineure. Quoi qu'il était dans cette position, il a créé le chaos et quand nous rapprochions je voyais un jeune allemand avec un bandage autour de sa tête, tout seul et tirant encore.

      

    Nous avons riposté. Je présume que le reste de son équipe était déjà mort. Il n'avait aucune chance mais il n'ont jamais abandonné sa position et rapidement était tué aussi. Un courageux jeun homme.

    Progrès à partir de là n'était pas rapide. Nous n'étions pas avec les chars principaux et il ya eu des arrêts fréquents. Parfois, nous avons dépassé l'artillerie, des camions, des jeeps ou des ambulances, parfois ils nous ont doublés. Il y avait évidemment des problèmes pour ceux menant l'attaque et nous avons pu entendre le feu nourri.

      

    Vers le soir, nous étions très près des chars principaux. Nous nous sommes arrêtés à un point où il y avait, devant nous, une déclivité dans la route et à environ 800 mètres plus loin trois chars, dont l'un luttait désespérément pour sa survie contre un 88. Il était touché, mais l'obus doit avoir ricoché parce qu'il a ouvert le feu sur et sur. Romilly et Montmirail étaient sur une petite rue, à droite de la direction que nous étions venus.

      

    Peu de temps après Champaubert joint nous. Nous avions perdu Montereau II et Arcis Sur Aube par des défaillances mécaniques en route.

    Évidemment on s'inquiétait de notre manque de progrès et les officiers supérieurs ont passé dans leurs jeeps vers le front. Vers 7 heures du soir, mais peut-être un peu avant, le Général Leclerc est arrivé dans sa jeep et s'est rendu à pied jusqu'à la tête de l'attaque. Revenant peu de temps après, il s'est dirigé vers le Capitaine Dronne qui se trouvait devant nous.

      

    Le Lieutenant Michard a été appelé et il est revenu avec un grand sourire pour nous dire que nos trois chars allaient entrer dans Paris avec nos camarades du RMT [La "Nueva" compagnie dans 16 half-tracks. Il fut les anciens combattants du guerre civile espagnol].

      

    Ce fut la répétition de la scène que nous avions connue trois jours avant, en Normandie. Nous étions 15 à nous serrer la main, à nous prendre dans les bras les uns les autres, à nous donner de grands coups dans le dos et à rire de bon cœur.

      

     Ça s'est vite passé car nous sommes partis très rapidement, mais après avoir pris une décision importante.

    Au moment de partir, le Lieutenant Michard a dit : «Je pars en tête». Ce n'était pas au tour du Montmirail d'être char de tête, et nous avons entendu tout de suite Henri Caron dire : «Ah non, Louis, c'est mon tour d'être char de tête et je ne cède ma place à personne».

      

    C'était, évidemment une question d'honneur à tous points de vue et Henri Caron aurait dit la même chose si ça avait été pour entrer dans un village. Le Lieutenant Michard lui a donné raison et a dit que le Montmirail serait immédiatement derrière lui.

      

    Il me semble qu'au moment du départ, un FFI servait de guide. Je crois même qu'il se trouvait sur le Romilly. Quelqu'un envoyé par l'Hôtel de ville lui remplacerait lorsque nous avons attient de Paris elle-même.

    Il faisait encore clair quand nous sommes partis. Je crois que le Capitaine Dronne se trouvait en tête sur sa jeep. Nous avons démarré à bonne allure, par des routes de campagne. De temps à autre, nous traversions des hameaux et j'apercevais un visage derrière un rideau et nous faision un geste de la main ou si elle était une femme nous a soufflé un baiser, mais ce fut tout. Les rues étaient vides.

      

    A un moment, au cours d'un bref arrêt, un jeune homme et une jeune fille, de 20 à 22 ans, sont venus parler avec nous. Au moment du départ, le jeune homme s'est tourné vers la jeune fille et lui a dit : «Tu peux l'embrasser celui-là». Ce fut un très beau moment dans ma vie. Parfois, je les revois tous deux dans ma pensée.

    Tout à coup, en arrivant en haut d'une côte, j'ai aperçu la Tour Eiffel, et le Montmirail a marché tout seul car j'ai jeté mes bras au-dessus de ma tête hors du char. Nous allions être les premiers dans Paris! Il y avait de plus en plus d'habitations, mais les routes restaient désertes.

    Il y avait peut-être une heure de jour lorsque nous avons vraiment commencé à voir Paris. C'est à ce point que nous nous sommes arrêtés quand nous avons vu devant de nous une voiture avec un homme dans ses trentaines portant un brassard de la Résistance.

      

    Il dit qu'il était envoyé de l'Hôtel de Ville et connaissait le chemin à l'intérieur de Paris.

      

    Il succédait l'homme qui nous avait guidés sur Romilly jusqu'à présent. De temps à autre il fallait contourner des arbres abattus mais c'était tout.

    Le premier arrêt à Paris elle-même était l'un de ces carrefours superbe pour qui Paris est bien connue, avec des appartements tout autour de lui. Les half-tracks et des chars étaient proches les uns des autres. Nous restions dans nos positions attendions pour continuer le voyage, mais après trois ou quatre minutes les gens ont commencé à sortir de leurs appartements. Dans la chaleur du soir toutes leurs fenêtres étaient ouvertes et je me souviens avoir entendu un commentateur à la radio mais je n'ai aucune idée de ce qu'il disait.

      

    Bientôt toute la zone était pleine de gens avec nos half-tracks et des chars complètement entouré. Les hommes et les femmes montaient sur les chars et nous n'avions pas d'autre choix que d'être debout, parmi eux, sur les chars. Nous pouvions entendre les gens autour de nous dire: «Ce sont les Américains!" et demandant de quelle partie de l'Amérique nous venions. Ce fut à cause de nos uniformes, je suppose. Je pense que les Espagnols de la Nueva l'avaient la difficulté à expliquer comment ils ont été dans une unité française, combattant pour la France.

      

      

    Nous avons parlé français et les gens commençaient à réaliser que nous étions français. Bientôt les nouvelles s'étendre vers l'extérieur. Le Lieutenant Michard riait de bon cœur et parlait a tout le monde. Je me souviens d'un vieil homme qui lui avait poussé tout le chemin à le Montmirail. Il a parlé avec le lieutenant qui a demandé "Comment ca va-grand père?" et le vieil homme répondait "Vous êtes français? C'est impossible!" et ne cessait de répéter aux gens autour de lui "Des français, pas possible!" Ils nous baisaient sur le visage et même sur nos bérets, car ils furent si complètement surmonté par la folie du moment.

      

    Bientôt nos visages noirci furent marquée par le rouge à lèvres

    Les gens nous donnaient des bouteilles de vin et ils ont été mis de côté en toute sécurité dans le char. Nous donnions des paquets de biscuits, petits morceaux de nos rations de chocolat et bien sûr nous les baisions de retour et embrassions les gens pour qui nous nous battions. Nous avons probablement été là pendant 10 minutes en tout.

      

    Louis Michard, qui avait combattu son chemin à travers la foule pour parler avec le capitaine Dronne est revenu et a dit que nous allons passer. Pour ouvrir un chemin à travers la foule, le lieutenant a décidé de donner quelques coups de la sirène en avançant tout doucement. Je commençais prévenant ceux sur et autour du char qu'il fallait descendre du char et ils commencaient à pousser et en criant "Descendez!" Cela s'est avéré efficace et nous commencions à voir clair devant nous.

      

    Nous partions derrière Romilly très lentement, car le chemin était très étroit. Je ne savais pas ce qu'ils disaient, mais tout le monde criait et agitait les mains dans un au revoir. Quel moment pour un soldat d'avoir vécu. Ces moments vivre dans l'âme de plus en plus, croyez-moi!

    Comme nous l'avons quitté le carrefour, les rues étaient désertes encore et la colonne, avec son guide, progressé à bonne vitesse. Maintenant tout le monde était à la recherche à partir de leurs fenêtres! Quand on avait d'abord arrêté une cloche de l'église a commencé à sonner.

      

    Comme nous sommes allés le long de plus en plus les églises derrière nous commençait à sonner leurs cloches. Nous pourrions l'entendre tout, comme nous n'étions pas en position de combat. Ma tête, Marc Casanova et Louis Michard étaient tous hors de nos écoutilles.

      

    Le 25 aoùt 1944, L'Hôtel de Ville. De gauche à droite, Gaston Eve, Marc Casanova (blessé), Étienne Florkowski, Paul Lhopital, Louis Michard (102kb)

    Image : Le 25 août 1944, L'Hôtel de Ville. De gauche à droite, Gaston Eve, Marc Casanova (blessé au main), Étienne Florkowski, Paul Lhopital, Louis Michard. Notez que les deux hommes civils sont également dans la photo ci-dessous (des prêtres avec le lieutenant Michard).

      

      

    Puis nous sommes arrivés sur les bords de la Seine, et, presque aussitôt, à l'Hôtel de Ville. La Place était tenue par la Résistance et il n'y avait aucun civil, mais beaucoup de va-et-vient de FFI avec des brassards tricolores. Henri Caron a dirigé son Romilly pour qu'il s'arrête en face des marches de l'Hôtel de Ville, tandis que le Champaubert stoppait sur la Place, sur le côté où se trouve la "Bonne Marché" et que le Montmirail restait le long de la Seine.

      

    Devant nous il y avait un char allemand qui avait été détruit par la Résistance. D'un côté de nous était un de ces kiosques de publicité parisienne, qui est toujours là. Quand je vais à Paris, je tiens à rester là un moment. [Je pense que mon père parle d'un "Morris"]

    Les membres de la Résistance étaient nombreux et allaient et venaient en colonne. De temps à autre nous ne pouvions résister de briser leurs rangs et de les serrer dans nos bras. Il pouvait être 21 heures 30, [En fait 8:45] et la nuit était complète.

      

    Le Capitaine Dronne et le Lieutenant Michard discutaient avec des membres de la Résistance autour d'une carte étalée sur l'avant de la jeep. Le Lieutenant nous a dit que nous resterions sur place cette nuit.

    A ce moment-là, il s'est passé un événement extraordinaire : toutes les fenêtres d'un immeuble en face de l'Hôtel de Ville se sont ouvertes et, de ces fenêtres, nos camarades de la Résistance ont tiré, ensemble, des coups de revolver, de fusil, de mitraillette, tandis que d'autres tiraient des fusées, rouges, jaunes, vertes, et ce fut une scène invraisemblable pendant une minute ou deux, au plus. Nous avons été accueillis d'une manière unique dans l'histoire militaire !

      

    Ça a été une réception superbe et je pense que peut de soldats aurons eu une telle expérience.

    Il est venu des reporteurs et commentateurs de la radio et ils ont parlé au Lieutenant Michard en temps que chef de section et il a répondu à leurs questions. Une de celle ci a été «Quelle sont les noms des chars qui sont entrée à Paris» ? Il a répondu «Montmirail, Romilly et Champaubert».

    Tard dans la nuit nous avons fait un somme à côté ou sous Montmirail. Il faisait beau, nous étions bien sur les pavés. Il faisait jour quand j'ai entendu quelques personnes qui parlait à côté du Montmirail et je suis sorti du mon sac de couchage dans lequel je dormais toujours tout habillé et j'ai rencontré mes premiers Parisiens.

      

    Évidement ça a été beaucoup de questions. Florkowski, notre tireur, a fait du café et nous avons mangé de nos rations américaines que nous avons partagé avec des civils. Tout était très agréable et nous étions bien gardés par la Résistance dans les alentours !

    Le lendemain, de très bon matin, les journaux sont arrivés, et le Lieutenant Michard riait de bon cœur en nous montrant la première page : «Regardez, Montmirail, Romilly, Champaubert, les premiers chars dans Paris», et il est allé voir Caron journal a la main : «Regarde, Henri, je t'ai eu, ce n'est pas : Romilly, Montmirail, Champaubert, mais, Montmirail en premier».

      

    Les deux hommes ont ri ensemble. Ils étaient très heureux et ce fut, hélas leur dernière conversation. Aussi, ce matin Louis Michard envoyé un message à la rue du Bac, parce que c'est là qu'il avait été un Minore Clerc à la "Mission Étrangère". J'ai une photo de sa première rencontre avec les autres prêtres

      

    Louis Michard réunit avec ses amis de la Mission Étrangère (130kb)

    Image: Tôt le matin du 25 août 1944 Lt Louis Michard réunit avec des amis de la Mission Étrangère.

      

      

    Les trois chars ont été envoyés dans des endroits différents pour nettoyer des poches de résistance. Montmirail est parti le long de la Seine et la rue était bondée de monde sur chaque trottoir.

      

    La population de Paris savait maintenant que nous étions là. Il y avait une joie énorme. Tout le monde faisait bonjour avec la main, ou nous envoyait des baisers, des gens pleuraient. Pendant quelques minutes ça a été avec la porte du pilote et co-pilote ouverte et nous aussi faisions bonjour avec nos mains. Le fait que nous allions vers le combat n'était d'aucune importance.

    A un certain moment, le Lieutenant nous a dit de prendre les dispositions de combat. J'ai baissé mon siège et fermé la porte au-dessus de ma tête. Nos têtes ont disparu dans le char à part celle du Lieutenant Michard bien sûr. Je regardais dans tous les sens par mon périscope. Il y avait toujours beaucoup de monde sur chaque trottoir mais pour les spectateurs ce n'était plus la joie. Presque toute les mains pointait dans la rue qui était devant nous.

      

    Ça voulait dire «Ils sont là»! je devenais «Faites attention»! et je voyais sur les visages beaucoup d'appréhension pour nous. Une centaine de mètres plus loin et il n'y avais personne dans le rue, en dehors de la Montmirail, les RMT et de la Résistance.

      

    Devant nous, la rue était complètement vide, sauf un ou deux camions qui brûlaient, ainsi que des voitures civiles. Il y a eu une brève commotion à laquelle Montmirail n'a pas pris part. Nous nous attendions à être attaqués, mais, en avançant vers un carrefour, des hommes avec un brassard ont parlé au Lieutenant qui, comme toujours avait la tourelle ouverte et il nous a dit que les allemands n'étaient plus là et nous sommes revenus à l'Hôtel de Ville.

    Nous avons fait demi-tour très peu de temps après pour prendre la route par laquelle nous étions venu. C'était la folie. Il y avait encore plus de monde dans les rues, tout le monde criait, nous saluait avec leurs bras et nous répondions comme des gladiateurs au retour du combat. Nous sommes allé directement à la Hôtel de Ville en procession avec nos camarades du RMT et de la Résistance.

      

    Le Montmirail n'avait rien fait mais il était avec les vainqueurs. C'était un accueil complètement fou !

    Arrivé à l'Hôtel de Ville nous avons trouvé le Champaubert et avons attendu le Romilly. Quand il est revenu, Henri Caron n'était pas en tourelle. Peu de temps après, nous avons appris que l'Adjudant Caron avait été blessé et évacué sur un hôpital. Caron, à proximité de la rue des Archives, était sorti du Romilly pour mieux voir le terrain devant lui avant de risquer son char, et son équipage l'a vu tomber en recevant une rafale de mitrailleuse ou de mitraillette, venant d'une entrée de métro. C'était une très mauvaise nouvelle, mais il était vivant et c'était le principal.

      

    C'était un volontaire de 40. [Les fascistes avaient mit feu aux archives de la ville et Romilly avait pour mission de protéger les pompiers des tireurs. Caron avait été prévenue qu'un char allemand attendait prêt à attaquer au coin de la rue. Il y est allé, il s'agissait d'un Panthère. Armé avec un PM, il est parti du Romilly afin de s'occuper du Panthère. Un tireur lâche, caché dans une bouche de Métro, le toucha à la cuisse.]

    Vers la fin de la matinée il est venu une foule considérable à la Place d'Hôtel de Ville mais, tout au tour seulement. Des prisonniers allemands arrivaient à pied avec des soldats autour d'eux mais la foule se bousculait pour attendre les allemandes.

      

    A un moment il est arrivé un groupe d'officiers allemands et ils ont reçu des pierres et des coups de tout côté malgré la protection de leur escorte. A un moment un homme avec un revolver est venu en courant vers les allemands a mis son pistolet contre sa tête et l'a tué. Tout la cruauté de la guerre était là, je devais la revoir bien des fois. Je n'aimais pas ce que je voyais.

    25 Août 1944, Lutzen en combat, Boulevard Saint Michel. Marcel Guénan.

    Image : "25 Août 1944, Lutzen en combat, Boulevard Saint Michel. Pilote Marcel Guénan parle avec un RMT. Libraire endommagé et l'Iéna en arrière."

      

    Au cours de la matinée, les cloches se sont remises à sonner, on en entendait de tous les côtés. Puis, n'ayant plus rien à faire à l'Hôtel de Ville, nous sommes allés rejoindre le reste de la Compagnie qui se battait au Luxembourg.Nous traversions le pont qui avait été immédiatement à notre gauche. Nous avons vu quelques-uns des chars de notre Compagnie à proximité et dirigions vers la Place de la Sorbonne où nous avons attendu.

      

    Je voyais le Lutzen placé sur le boulevard Saint-Michel en face de la Place de la Sorbonne. Il tirait un coup de son canon mais je ne sais pas contre quoi. Mon ami Marcel Guénan était le pilote de ce char et je me rappelle très bien le voir sortir de la char nu-tête lorsque le tir terminait. Nous sommes restés à la place de la Sorbonne cet après-midi et toute la nuit (25/26 août).

    C'était la Saint-Louis, fête du Lieutenant qui était ravi. D'ailleurs, c'était la fête partout. Nous distribuions nos réserves aux enfants.

      

    A un moment, il y a eu une rafale de mitraillette et les balles ricochaient sur les pavés. Par réflexe, j'ai poussé brusquement un petit gars et une jeune fille avec qui je conversais, sur le côté du Montmirail en les protégeant de mon corps. [Suivant l'attaque Lieutenant Michard grimpait sur le dôme de la Sorbonne pour repérer les tireurs ennemis.

      

    Vraiment un acte de bravoure.] Tout s'est arrêté et j'ai repris la conversation. Nous étions assis sur l'avant de Montmirail et un passant nous a pris en photo. Il m'a demandé mon adresse militaire et a eu la gentillesse de m'envoyer la photo. En octobre 45, j'ai épousé cette jeune fille et nous avons toujours ce précieux souvenir de la Sorbonne.

      

    25 Août 1944, Gaston et Odette se rencontre, Place de la Sorbonne

    Image : 25 Août 1944, Gaston et Odette se rencontre, Place de la Sorbonne.

      

    Nous avons appris une autre mauvaise nouvelle: l'Adjudant Corler, lui aussi un volontaire de 40, avait été tué sur un balcon en observant le Luxembourg. À partir d'environ 19 heures les tirs dans les rues augmentaient et la situation devenait sévères, mais pas dans la "Place" lui-même.

      

    J'ai dit, le soir, à la jeune fille de rentrer chez elle et je lui ai donné mon casque pour la protéger.

    Dans la nuit, il a été difficile de dormir car, au coin de la Place de la Sorbonne et du Boulevard St. Michel, il y avait une librairie avec, en vitrine, des titres allemands ou de collaborateurs. Ces vitrines ont été brisées et les livres brûlés.

      

    Le lendemain matin, j'ai voulu aller me faire raser chez un coiffeur, un vieux monsieur m'a offert sa place et un autre m'a payé une coupe de cheveux. C'était la belle vie !

    Nous sommes partis pour les Tuileries et, dans la matinée, la jeune fille est venue avec le petit garçon, pour me rendre mon casque. Et nous nous sommes dit au revoir pour la deuxième fois. Dans l'après-midi du 26 août la Compagnie est allée au Bois de Boulogne et nous nous sommes revus presque chaque jour.

      

    La petite jeune fille était devenue membre de l'équipage. Inévitablement nous avions souvent des visiteurs au Bois de Boulogne et parmi eux étaient M. et Mme Gandon qui sont aussi photographiés avec l'équipage du Montmirail. Ils venaient nous voir tous les jours et nous apportaient des fleurs, des friandises.

      

    Montmirail au Bois de Boulogne. En haut Mme Gandon, Louis Michard. Standing G à D Gaston Eve, Odette Lampin, Paul Lhopital, Marc Casanova, M. Gandon, Étienne Florkowski, Sergent Commeinhes (269kb)

    Image : Montmirail au Bois de Boulogne. En haut Mme Gandon, Louis Michard. Debout, G à D Gaston Eve, Odette Lampin, Paul Lhopital, Marc Casanova, M. Gandon, Étienne Florkowski, Sergent Georges Commeinhes.

      

      

    Au Bois de Boulogne nous avons accueilli des volontaires pour combler nos rangs. Il est venu un jeune homme qui devais avoir 17, 18 ans nommée Jean de Valroger. Il semblait ne pas avoir d'aptitude militaire du tout, mais il avait du courage et, il n'allait pas céder.

      

    Il a fait le reste de la campagne avec nous. Un jour sa mère est venue le trouver et elle n'était pas contente que son fils soit avec nous. Quand elle est partie elle a eu le malheur de dire à son fils «Fait bien attention mon petit minet». Le nom "Minet" est resté.

    Un autre qui est venu nous rejoindre était Sergent Commeinhes qui était un sergent de chars en 1939. Il était parisien et était un homme très gai et très camarade. Il tenait a être avec nous. Au bout de quelques jours il a vu que la jeune fille était souvent en conversation avec moi. De ce moment j'ai été nommé "Milord" et elle "Milorine".

      

    Il avait des amis anglais avant la guerre. En quelques jours il faisait complètement partie de la compagnie et a été sur le char du Capitaine de Witasse. Trois mois plus tard il est mort ayant reçu une balle dans la tête à Fort Kléber, Strasbourg. Nous avions perdu notre "Petit Parisien", ainsi nommé par Milord et Milorine !

    Montereau II et Arcis Sur Aube, nous ont rejoints et la Section s'est trouvée au complet. Le Lieutenant est allé voir Caron à l'hôpital, on avait été obligé de l'amputer et il se trouvait très faible. Après plusieurs visites, il nous a rassemblés et nous a dit, d'une voix très basse, que Henri Caron était mort et nous sommes restés longtemps silencieux.

      

    La mort de Caron était un coup très dur pour la Section.

      

    C'est lui qui avait fait de nous les professionnels que nous étions devenus. Ce fut une grande épreuve pour le Lieutenant Michard car tous deux s'entendaient parfaitement et il existait entre eux une véritable affection. Seul, le Lieutenant a pu assister aux obsèques.

    C'est triste à dire, mais nous acceptions la mort de nos camarades comme inévitable. Notre cœur restait avec eux, mais la souffrance aurait été trop grande si nous avions constamment pensé à eux.

    Il y a eu deux défilés à Paris et ça été deux très belles occasions. Quoiqu'ils n'aient rien fait de plus que les autres chars, Montmirail, Romilly et Champaubert était très fêté.

    Vers la mi-septembre nous avons repris la route et les beaux jours sont passés. Nous avons repris notre vie normale. Quand nous avons quitté Paris, la petite jeune fille était là et je lui ai donné tout mon argent. J'ai dû la réconforter en lui disant que ce n'était pas la peine que l'argent soit brûlé sur moi s'il arrivait quelque chose au Montmirail.

      

    Notre départ vers l'Est a été une véritable randonnée car le front se trouvait maintenant loin de Paris. Le déplacement fut très rapide et avec l'organisation superbe, propre à la DB.

    [Mme Gandon: Je crois que papa a dit, elle avait été un danseur de ballet bien connu. Elle a fait pour l'équipage d'un bouquet de fleurs rouges, blanches et bleues dont elle coincé dans la bouche du canon. Il y est resté pendant plusieurs jours et Montmirail peuvent être reconnus sur les photos pour cette raison. Elle a également nourri Paul L'hopital et André Solleux.

      

    Je pense que papa a dit L'Hôpital a été blessé au main dans les tirs à la Place de la Sorbonne. Cependant, en regardant les photos, certains ont Casanova blessé à la main dès le début le 25 août, d'autres ont Lhopital blessé à la main quelques jours plus tard (dans la photo de tout le peloton). Donc je pense qu'il doit avoir été la blessure de Casanova mon père parlait.]

     

    SOURCES

    http://www.gastoneve.org.uk/paris%20fr.html

      

     

     

     


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    Les conséquences de l'appel
    A-L'engagement des militaires:
     
     
     
     
    Peu d'unités ont rejoint les Forces françaises libres.
     
    Il y a peut d’officiés qui emmènes dès 1940 leur compagnie à rejoindre la France libre. Toutefois, quelques-uns l'on fait.
    En Angleterre, le 30 juin 1940, parmi les soldats qui ont combattu en Norvège, 900 hommes de la 13eme demi brigade de la légion étrangère qui étaient commandés par le lieutenant-colonel Magrin Verneray, et 60 chasseurs alpins, reprennent le combat.
      
    C’est la même chose pour des éléments d'une compagnie de chars de combat, des sapeurs, des artilleurs et des marins qui constitueront le 1er bataillon de fusiliers marins.Au Moyen-Orient, 350 «rebelles» d'une troupe basée à Chypre, emmenés par le capitaine Lorotte, passent en Égypte britannique.
      
    Avec 120 hommes du capitaine Folliot, qui sont partis du Liban le 27 juin 1940, constituent le 1er bataillon d’infanterie de marine.Ils ont été rejoints par des légionnaires du 6ème régiment d'infanterie étrangère, des marins de l'escadre française d'Alexandrie et des spahis marocains sous les ordres du capitaine Jourdier.
      
    En Tunisie, le 24 juin 1940, le sous-marin (Narval) sous les ordres du commandant Drogou, partent du port d'attache de Sousse avec la plupart de l'équipage, à destination de Malte.Plusieurs officiers se rallient individuellement. Capturé pendant la bataille de France, le capitaine d’ecloque s'échappe le 17 juin et rejoint Londres, où il s'engage sous le nom de Leclerc.
      
    Chef d'état-major du commandant en chef des forces françaises au Levant, le colonel Larmina essaye en vain de maintenir ses troupes dans la guerre.
      
    Désapprouvé par son supérieur est emprisonné Il s'évade le 27 juin et passe en Palestine.Parmi les officiers généraux, seuls le général Catroux le général, l'amiral Muselier médecin général Sicé font le choix de la France Libre.
      
    Des centaines de volontaires traversent la Manche comme 110 élèves de l'école de pilotage du Mans. Ils sont commandés par le lieutenant de réserve d'aviation Pinot, qui partent le soir du 18 juin 1940 de Douarnenez à bord du langoustier « Trébouliste » en direction de Falmouth.
    D'autres unités embarquent avec les troupes polonaises, au Pays Basque ou au Maroc (comme Romain Gary et Henry Bouquillard).
    Certains viennent de plus loin, comme le chef du régiment Brosset, qui s'engage à Bogota, en Colombie, dès le 27 juin 1940.
     
     
      B-L'engagement des civils:
       

    Dès juin 1940, des centaines de volontaires arrivent de France qui refusent la défaite, ils ont embarqués à bord des derniers bateaux en partance pour l'Angleterre.

     

    C'est le cas de ces deux copains qui font six cents kilomètres à vélo pour aller à Brest. C'est aussi le cas de Maurice Schumann et de René Cassin, à la fin de juin 1940. C'est également le cas de la plupart des pêcheurs de l'île de Sein ralliés en juillet 1940.

     

    D'autres personnes qui n’ont pas assez d’argent pour rejoindre l’Angleterre en bateau prennent de grands risques comme ces deux frères qui traversent la Manche en barque ou ces cinq garçons qui partent en canoë.

     

    Dès novembre 1940, la surveillance des côtes par les Allemands rend ces passages de plus en plus difficiles

     

     

     
      C-L'engagement des colonies:
     
      
    Le général de Gaulle mobilise ses troupes de l’outre-mer. Venus du Nord de l’Afrique (Maroc, Algérie et Tunisie), ils crés l’Armée d’Afrique. Les militaires issus du reste des colonies se regroupent dans ce qu’on appelle l’Armée coloniale (10 000 d’entre eux sont des Indochinois, 10 000 viennent de Madagascar et plus de 68 000 arrivent d’Afrique noire).
      
    Les plus nombreux sont des Maghrébins. Ces hommes veulent servir leur patrie, la France. Ils appartiennent à des unités militaires qui portent les noms de zouaves, spahis, goums ou tabors… L’armée est pour eux l’occasion de sortir de leur milieu social de prouver leur valeur guerrière.
     
    De la campagne d’Italie au débarquement de Provence,
    l’action de l’armée d’Afrique prend de l’ampleur avec le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942.
      
    S’engage ensuite la campagne de Tunisie, au cours de laquelle les tabors algériens et marocains font preuve de beaucoup de courage et d’habileté, en particulier lors des missions qui se déroulent dans les zones de montagnes qui sont difficiles d’accès.
     
    L’armée d’Afrique participe activement à la libération de la France, elle qui supporte les plus durs combats et est exténuée. Elle affronte les dernières attaques de l’armée Allemande dans les Vosges, en Alsace et dans les Ardennes.
      
    Des combats acharnés se déroulent un grand froid et dans la neige, au milieu de champs de mines. La ténacité des troupes africaines finit pas l’emporte.
     
     
    Ces jeunes Malgaches, Togolais, Sénégalais, Marocains, Algériens, Tunisiens, Indochinois… ont été enlevés à leur montagne et après un bref entraînement, ils se sont retrouvés au front.
      
    Entourés par des officiers français, ils se sont battus avec courage et ont attendues leurs récompenses, qui étaient attribuées aux combattants de France métropolitaine. Déçus par la France, oubliés au moment où s’est écrite l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, ils gardent un sentiment d’injustice.
     
     
    --->Un soldat des colonies Françaises

     

      

      

    SOURCES /

    http://appeldu18juin1940.perso.sfr.fr/pages/3.html

      

     

     

     

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     Forces françaises de l'intérieur, (FFI)
    Flag of Free France 1940-1944.svg
     
     Période  19441944
     Pays  France
     Allégeance France  France
     Taille  400 000 personnes
     Composée de  Armée secrète
     Organisation de résistance de l'armée
     Francs-tireurs et partisans
     Guerres    Seconde guerre mondiale
     Batailles    Bataille des Glières
       Bataille du Vercors
       Bataille du Mont Gargan
       Bataille de Paris
     Commandant historique    Pierre Kœnig
     
     

     Les Forces françaises de l'intérieur (FFI) est le nom générique donné en 1944 à l'ensemble des groupements militaires de la Résistance intérieure française qui s'étaient constitués dans la France occupée : l'Armée secrète (AS) (regroupant Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l'Organisation de résistance de l'armée (ORA), les Francs-tireurs et partisans (FTP), etc.

      

    La dénomination commune de FFI n'était pas destinée seulement à unifier et à donner un cadre "légal" aux forces de la Résistance intérieure, mais aussi à les structurer de manière hiérarchique. Les FFI furent ainsi placées en mars 1944 sous le commandement du général Kœnig et l'autorité politique du GPRF du général de Gaulle.

      

      

    Les FFI jouèrent un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement allié en Normandie de juin 1944 et dans la libération de la France. Le commandant des forces alliées en Europe, le général Eisenhower estima l'aide apportée par les FFI à l'équivalent de quinze divisions régulières[réf. nécessaire]. Les effectifs des FFI étaient de 100 000 en janvier 1944, 200 000 en juin et 400 000 en octobre[1]

     A l'issue de la libération de la France, les FFI s'intégrèrent ensuite dans l'armée française régulière, en particulier au sein de la première armée du général de Lattre, dans le cadre de ce qui a été appelé à l'époque "l'amalgame" des Résistances intérieure et extérieure.

     

     Commandement central des FFI

     EMFFI

     L'État-major des Forces françaises de l'intérieur (EMFFI), créé en avril 1944, est dirigé par le général Marie Pierre Koenig. Dès avant, le GPRF avait désigné des délégués militaires.

     Délégués militaires

     COMAC

     Le COMAC ou Comidac, censé regrouper à la fois des représentant d'Alger (CFLN-GPRA) et des résistants de l'intérieur (CNR). Les membres sont les suivants :

     Un autre Comidac existe à Alger.

     Organisation régionale des FFI

     L'état major des FFI a nommé, dans chacune des régions qu'il a définies :

    •  un commandant régional des FFI,
    •  un délégué militaire régional (DMR), avec un surnom géométrique : carré, circonférence, diagonale, ellipse, hypothénuse, orbite, polygone, pyramide, etc.)[2],
    •  un responsable des opérations aériennes (COPA) ensuite appelé Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP) à partir de novembre 1943 environ, avec un surnom venant des titres : « Archiduc », « Pacha », « Pape », « Sultan », etc.

     Ces chefs, arrivant dans des régions qu'ils ne connaissaient souvent pas, n'ont parfois joué qu'un rôle de vague coordination, le véritable pouvoir opérationnel restant souvent entre les mains des chefs des réseaux locaux et des maquis.

     La plupart des chefs régionaux des FFI et des DMR ont été faits compagnon de la Libération.

      

    ZONE SUD

     Région R1 : Rhône-Alpes (Lyon).

     Région 2 : Provence-Côte d'Azur (Marseille) - R2 couvre : Alpes-Maritimes, Bouche du Rhône, Basses Alpes, Gard, Hautes Alpes, Vaucluse, Var

    •  DMR R2 : Responsable atterrissages-parachutages : Camille Rayon « Archiduc »[23]. Adjoints Petitjean « Binette » et Gaillard « Triangle ».
      1.  Robert Burdet « Circonférence »[22].

     Région R3 : Languedoc-Roussillon (Montpellier) - R3 couvre : Aude, Aveyron, Hérault, Lozère, Pyrénées orientales

    •  Commandant FFI R3 : (...)
    •  DMR R3 :
      1.  Paul Leistenschneider « Carré »[24],[10].
      2.  colonel Jacques Picard « Sultan »[25].
      3.  Lucien Cambas « Trapèze »[26],[27].

     Région R4 : Sud-Ouest (Toulouse) - R4 couvre : Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Ariège et Haute-Garonne

    •  Commandant FFI R4 :
      1.  Serge Ravanel (communiste).
      2.  Jean-Pierre Vernant « colonel Berthier »[28]. Adjoint[29] : Commandant Sarda de Caumont, « Rosette »[30].
    •  DMR R4 : Colonne R4 dite «FFI de Toulouse»[33] : colonel Maurice Redon « Durenque ».
      1.  Paul Leistenschneider « Carré »[31],[10].
      2.  Bernard Schlumberger « Droite »[32].

     Région R5 : Limousin (Brive-la-Gaillarde puis Limoges) - R5 couvre : Corrèze, Creuse, Dordogne, Vienne, Haute-Vienne

     Région R6 : Auvergne (Clermont-Ferrand) - R6 couvre : Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy de Dôme voir aussi sud du Cher

    •  Commandant FFI R6 :
      1.  Émile Coulaudon « colonel Gaspard »[39],[40].
    •  DMR R6 :
      1.  Alexandre de Courson de La Villeneuve « Pyramide »[41],[42].
      2.  Puis Vivier, « Isotherme ».
    •  Chef de la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP) :
      1.  Paul Schmidt « Kim »[43],[44].
      2.  Alain Grout de Beaufort « Jac » [45],[46].
      3.  Yves Léger « Évêque »[47],[48].
      4.  Pierre-Paul Ulmer[49].

     Zone nord

     

      

      

    En zone Nord, les régions étaient définies par des lettres.

     Région P (Paris)

    •  Commandants des FFI RP : (..)
    •  DMR RP : André Boulloche « Segment » (X-Pont, ingénieur, compagnon de la Libération, futur député et ministre SFIO-PS)[50] mais il est arrêté.
      1.  André Rondenay « Lemniscate »[51],[52].

     Région A (Amiens) - La région A couvre : Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Somme et Seine-inférieure.

    •  Commandant des FFI RA :
      1.  Gaston Dassonville (instituteur, communiste, réseau Voix du Nord, député en 1946-1955)[53][54].
    •  Chef d'état-major FFI RA :
      1.  Jean Lejeune « Bastien »[55],[56].
    •  DMR RA : Responsable du BOA RA : Jean-Pierre Deshayes[61].
      1.  Raymond Fassin « Sif », « Piquier » ou « Comète »[57],[53].
      2.  Guy Chaumet « Cissoïde » ou « Mariotte »[58],[59],[60].
    •  Chef Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP) RA : Paul Rivière (compagnon de la Libération)[12].

     Région B (Bordeaux) - La région B couvre : Basses-Pyrénées, Landes, Gironde, Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres.

    •  Commandant des FFI RB :
      1.  le général Jean-Baptiste Morraglia « Lemaître »[62],[63].
    •  DMR RB : chef du Bureau des opérations aériennes (BOA) RB : Guy Chaumet[68].
      1.  Claude Bonnier, « Hypoténuse »[64],[65],[66]. Adjoint : Jacques Nancy « Sape »[67]
      2.  Gaillard, « Triangle ».

     Région C (Châlons-sur-Marne) - La région C couvre 8 (ou 6 ?) départements de l'Est de la France, dont l'Alsace et la Lorraine.

    •  Commandant des FFI RB :
      1.  Gilbert Grandval[69],[70]. Adjoint : Jean Bertin[71]
    •  DMR RC :
      1.  André Schock « Diagonale »[72].
      2.  Gilbert Grandval « Planète »[73].
    •  Chef du Bureau des opéations aériennes (BOA) : Effectif : "Les effectifs militaires de la Région C sont de l’ordre de 30 000 hommes à l’été 1944 dont 2 500 maquisards mais assez pauvrement armés"[74]. Bilan : « De juin à septembre 1944 plus de 1 000 câbles ont été échangés avec l’État-major du général Kœnig, commandant des FFI et on dénombre 700 sabotages ou action de guérilla dans la Région C. »[75]
      1.  Michel Pichard (compagnon de la Libération).

     Région D (Dijon) - La région D couvre : Bourgogne, Franche-Comté)

    •  Commandant des FFI RD :
      1.  Colonel Baruteau[76]
      2.  Claude Monod[77],[78].
    •  DMR RD : Effectifs : 25 000 hommes, selon Claude Monod[79] ou 22.000 [80].
      1.  Pierre Hanneton « Ligne ».
      2.  Davout d'Auerstaedt « Ovale ».

     Région M (Le Mans)

    •  Zone : la région M est la plus grande région FFI comprenant 14 départements (Normandie, Bretagne, Anjou). Elle est donc ensuite divisée en deux régions de 7 départments chacune : M1 et M2[81]
    •  Commandant des FFI RM : (..)
    •  DMR RM :
      1.  Valentin Abeille « Fantassin » puis « Méridien »[82],[83]. Il a pour adjoint le chef FFI Maurice Guillaudot (compagnon de la Libération).
      2.  Kammerer « Parallèle »[84],[85].
    •  Chef d'opérations aériennes de la région M :
      1.  Jean-François Clouet des Pesruches « Galilée »[86] ; et/ou Edouard Paysant « Tinchebray »[87],[85].

     Sous région M1 - La sous-région M1 couvre : Orne, Sarte, Mayenne.

    •  Chef des opérations aériennes M1 et M4 : Gros (vers juin 1944) puis Croisé (vers juin 1944)[85].

     Sous-région M3 - La sous-région M3 (Bretagne) couvre : Finistère, Côtes-du-Nord, Morbihan, Ille-et-Vilaine.

    •  Commandant des FFI : Délégué militaire régional : (..)
      1.  général Audibert (?),
      2.  colonel Eon.

     Sous-région M4 - La sous-région M4 couvre : Calvados, Manche, Eure.

    •  Chef des opérations aériennes M1 et M4 :
      1.  Gros (vers juin 1944)
      2.  Croisé (vers juin 1944)[85].

     Sous-région Pays-de-Loire, Anjou, Normandie

    •  Commandant des FFI : (..)
    •  Délégué militaire régional pour les Pays de Loire, l'Anjou et la Normandie : Jean-François Clouet des Pesruches « Orbite » [88],[89].
    •  Effectifs : selon le site de l'ordre de la Libération : "Au moment où la 3e armée américaine du général Patton et la 9e armée US pourchassent l'ennemi vers Chartres et Orléans, "Orbite" est un auxiliaire précieux pour protéger les flancs des armées alliées à la tête de 2 500 FFI armés par les récents parachutages d'armes organisés par ses soins."[89]

      Barricades rue de la Verrerie, Paris,  20 août 1944. Photo Serge de Sazo.

    ORGANISATION DES FFI

     Méthodologie

    •  La liste des chefs départementaux des FFI est difficile à établir car fluctuante au grès des arrestations et des combats. Il peut y avoir des confusions entre chef des FFI (chefs aux profils militaires) et chef des Comités départementaux de Libération (CDL) (chefs aux profils plus civils).
    •  Nous les avons regroupés, par facilité selon les régions administratives actuelles de la France (éventuellement différentes de "régions" de la Résistance).
    •  Cette liste illustre bien la diversité de la Résistance, d'où l'intérêt de retrouver la profession et l'engagement politique de ces hommes :
    •  Il apparaît que les chefs départementaux des FFI portaient souvent le grade de commandant ou de colonel de la Résistance.

     Ile de France (Région P1)

    •  commandant régional des FFI : Pierre Pène dit Périco (X1922, ingénieur colonial, résistant OCM, compagnon de la Libération) mais arrêté en avril[90]. Puis Henri Rol-Tanguy (ouvrier communiste (CGT), résistant FTP, compagnon de la Libération) à partir du 1er juin 1944[91].

     Commandant des FFI : colonel Teissier de Margueritte[92], « Lizé »[93],[94],[95]. Et aussi Aimé Lepercq (ingénieur, directeur de sociétés, résistant OCM), "De septembre 1943 jusqu'au 8 mars 1944, date de son arrestation par la Gestapo, il est le premier commandant des forces paramilitaires puis des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) de Paris."[96]

     Commandant secteur Nord : (..) Commandant secteur Est : (..) Commandant secteur Ouest : (..) Commandant secteur Sud : (..)

     Chef du Comité parisien de la Libération : André Tollet (ouvrier tapissier, communiste, secrétaire de l’Union des Syndicats CGT clandestins de la Région parisienne).

     Commandant des FFI S&O Nord : Philippe Viannay (étudiant catholique de droite, fondateur du réseau Défense de la France)[91]. Commandant des FFI S&O Sud : Jacques Pastor (agrégé de sciences naturelles, communiste, résistant Front National)[91][97].

    •  Seine-et-Marne :

     Commandant des FFI : Hubert Desouche, dit Dugas (résistant de Turma-Vengeance)[91].

    •  Oise :

     Commandant des FFI : Fromont (ou Fromonot) Monturat, dit Dupont (résistant de CDLR)[91].

     Région Nord-Pas-de-Calais

    •  Nord :
    •  Pas de Calais : chef FFI : (..)

     Président du CDL du Pas-de-Calais : Gaston Dassonville (élu novembre 1943) (il sera également chef régional des FFI, lire plus haut sur l'organisation régional).

     Région Picardie

    •  Somme :
    •  Aisne :
    •  Oise :

     Région Champagne-Ardennes

    •  Marne : commandant Pierre Bouchez (résistant de CDLR, officier de réserve, responsable patronal de Reims).

     Le Président du Comité départemental de Libération (CDL) est Michel Sicre (syndicaliste communiste).

    •  Ardennes : commandant Fournier (garçon coiffeur, résistant de l'OCM).

     Président du Comité départemental de Libération (CDL) : docteur Jullich (ancien président radical-socialiste du conseil général).

    •  Haute Marne : colonel de GROUCHY (résistant de l'ORA, officier à la retraite).

     Président du CDL : Robert Vauthier (Parti socialiste).

    •  Aube : commandant Alagiraude (directeur du Centre de libération des prisonniers de guerre de Troyes, résistant de l'Armée secrète).

     Président du CDL : Gabriel Thierry (Libé-Nord).

     Région Lorraine

    •  Meuse : Yvan Beausire dit Leclerc (ancien chef des groupes F.F.I. et du maquis de Senon).
    •  Vosges : Commandant Gonand (chef du 4e Groupement des F.F.I. des Vosges)[98], Auguste Delafenêtre, responsable du 2e groupe des F.F.I. des Vosges[99] .
    •  Meurthe-et-Moselle : Charles Thomas dit César (ancien capitaine de régiment étranger).
    •  Moselle (annexée au Reich) : Alfred Krieger dit commandant Grégor (résistant du réseau Mithridate)[100].

     Région Alsace (annexée au Reich)

      

    FFI illkirch.. Alsace

     (...)

     Région Franche-Comté

    •  Haute-Saône : Paul Guépratte.
    •  Doubs :
    •  Jura : commandant Foucaud (officier d'active) (tué en avril 1944). Puis en mai 1944 : Romuald Vandelle « commandant Louis » ( polytechnicien, compositeur de musique).

     Région Bourgogne

    •  Saône-et-Loire :

     Chef CDL : (..)

    •  Côte d'Or :
      1.  colonel Pratt (officier, résistant ORA). Adjoint : commandant aviateur Balay (officier, résistant ORA). En mai 1944, le colonel Pratt et le commandant Balay sont arrêtés et déportés. Le nouveau chef FFI est le colonel René Alizon « commandant Guy » (officier d'artillerie, rejoint l'ORA)[101].

     Chef CDL : (..)

    •  Nièvre : le Colonel Roche « Moreau » (chef de Libération Nord).

     Président du CDL de la Nièvre : Pierre Gauthé.

    •  Yonne :
      1.  Marcel Choupot « commandant Chollet » nommé en mai 1944, puis fusillé par les Allemands en août 1944.
      2.  Adrien Sadoul « Colonel Chevrier ». FFI de l'Yonne deviennent le 1er Régiment du Morvan (à préciser).

     Chef CDL : (..)

     Région Centre

     Région Haute-Normandie

    •  Seine-maritime : lieutenant colonel Michel Multrier (polytechnicien et officier, chef de FORA de la Seine-Inférieure).

     Chef du CDL : Guénard (Front national (résistance)).
     "Effectifs de la Résistance en Seine-Inférieure : 15 octobre 1943, 3800 hommes et femmes. 1er juin 1944, 10 330 hommes et femmes. (..) Le 20 juin 1944, les FFI disposaient environ 2500 hommes mal armés qui provenaient des FTPF, de l’ORA, du BOA, et Libé-Nord et de divers groupes FN ou indépendants.(..) Jusqu’au 2 septembre, les pertes allemandes sont chiffrées par le lieutenant-colonel Multrier, commandant les FFI, à 625 tués et 8649 prisonniers. Du 6 juin au 13 septembre, les pertes FFI furent de 149 tués et 97 blessés" [102].

     Région Basse-Normandie

    •  Orne : Daniel Desmeulles arrêté juin 1944. Puis André Mazeline (20/06/1944).
    •  Calvados : Président du CDL Calvados: Léonard Gille.
    •  Manche :

     Président CDL Manche : Yves Gresselin « Colibri » (épicier à Cherbourg).

     Région Bretagne

    •  Morbihan : Capitaine de frégate Paul Chenailler « Morice », (après l'arrestation en décembre 1943 du Commandant de gendarmerie Maurice Guillaudot), avec le Commandant Pierre Bourgoin, F.F.L., commandant le 4ème bataillon de parachutistes S.A.S., à partir du 10 juin 1944, date de son parachutage au maquis de Saint-Marcel.
    •  Ille-et-Vilaine : général Allard ?
    •  Finistère : colonel Paul Jules Fonferrier (officier de la Coloniale, « Rossignol ») puis Henri Provostic(notaire à Ploudalmézeau et juge de paix, « Benoît »). Roger Bourrières.

     Chef d’arrondissement de Brest : Garion (avoué à Brest), « commandant Somme-Py » Chef des arrondissements hors Brest : commandant Faucher, « commandant Louis ».

    •  Côtes-du-Nord (Côtes d'Armor) : Jean Métairie

     Président du CDL Côtes-du-Nord : Henri Avril.

     Région Pays de Loire

    •  Mayenne : Jean Séailles « commandant Grégoire » (chef adjoint du réseau Aristide-Buckmaster) ; M. Counord.
    •  Sarthe :
    •  Maine-et-Loire : Jean Eynaud de Faÿ « Rousseau » (officier de marine d'active, résistant OCM, ORA). Puis le « commandant Blanche ». Les FFI du Maine-etLoire deviennent le 135e RI.
    •  Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique) : Jacques Chombart de Lauwe « colonel Félix » à partir du 4 août 1944[104].
    •  Vendée :

     Région Poitou-Charentes

    •  Deux-Sèvres : Edmond Proust « Gapit » ou « Chaumette » (résistant OCM, AS).

     Président du CDL : (..)

    •  Vienne : chef des FFI : colonel Chêne « colonel Bernard ».

     Président du CDL : (..)

    •  Charente-Maritime : (..)

     Président du CDL : (..)

    •  Charente : (..)

     Président du CDL : (..)

     Région Limousin

    2nde GM en Limousin.png
     Cet article fait partie de la série sur la
     2de guerre mondiale en Limousin
     Les tragédies

     Massacre d'Oradour-sur-Glane
     Massacre de Tulle
     Massacre du bois du Thouraud
     Massacre de Combeauvert

     La résistance

     Maquis du Limousin
     Georges Guingouin
     Roger Cerclier
     Albert Fossey-François
     Jacques Robert-Rewez
     voir aussi les autres résistants creusois
     Bataille du Mont Gargan
     Bataille du Mont Mouchet
     Forces françaises de l'intérieur

     Forces ennemies

     Division SS Das Reich
     Heinz Barth
     Heinz Lammerding
     Adolf Diekmann
     Kurt Von Jesser
     Brigade Jesser
     Walter Brehmer
     Division Brehmer

     La libération

     Libération-Sud
     Libération de Guéret

     Le souvenir

     Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane
     Devoir de mémoire

     Portail:Seconde Guerre mondiale et
     Portail:Limousin

     Région Auvergne

    •  Allier :
    •  Puy-de-Dôme :
    •  Cantal : colonel Thollon.
    •  Haute-Loire : Colonel GEROLDE (De son vrai noml Zapalsky)

     Région Aquitaine

    •  Dordogne : Roger Ranoux « colonel Hercule ».
    •  Lot-et-Garonne :
    •  Gironde :
    •  Landes :
    •  Pyrénées-Atlantique :

     Région Midi-Pyrénées

    •  Lot : commandant Georges ; Roger Lecherbonnier (instituteur, résistant FTP) en 07/1944.
    •  Aveyron : commandant FFi : Bonnafous « commandant Richard » avec deux adjoints : le Commandant Charles (FTPF) et le commandant Puget (ORA). Le Colonel Benoît dirige le secteur nord, le colonel Devillers, le secteur sud[105].
    • Effectifs : "En recoupant les sources disponibles et les témoignages, on peut estimer la population combattante à un petit millier au début de 1944, et à une dizaine de milliers à la fin août 1944. L’addition des effectifs fournis par les chefs de maquis à la libération se décompose comme suit : 1467 pour le maquis Du Guesclin, 2800 pour le maquis d’Ols, 450 pour le maquis Paul Claie, 550 pour le maquis Antoine, 650 pour le maquis Arêtes-Saules, 500 pour le maquis de Durenque, 500 pour les commandos Hubert, 420 pour les guerrilleros espagnols Salvador, plus de 200 pour les maquis Bayard, Rolland, Jean-Pierre…dont les effectifs quintuplent de juin à août 1944."[105]
    •  Tarn : Maurice Redon « Durenque » (officier du Service géographique de l'armée)[106], dont Zone A du Tarn (sud) : Tarn-et-Garonne : commandant ou chef d'EM FFI : colonel Laurent Langeron « Larzac » puis « Leduc » est choisi par le 17 juin 1944 le CDL mais, le 13 juillet, le chef FFI régional Ravanel nomme en fait Noël Duplan (agent des ponts-et-chaussés, militaht radical-socialiste) alias "Nil"[107].
    •  Hautes Pyrénées :
    •  Haute Garonne : Jean-Pierre Vernant « colonel Berthier » (universitaire, grand spécialiste de la Grèce antique, Compagnon de la Libération).
    •  Ariège : Camille Sourys « lieutenant-colonel Aubert »[108].
    •  Gers : capitaine Gabriel Termignon (officier de réserve, résistant AS), mais arrêté le 15 juillet 1944. Puis le commandant Marcel Lesûr[109].

     chef CDL : M. Vila[94]. Effectifs : "On estimait à l'époque entre 6000 et 7000 hommes son effectif global"[109].

     Région Languedoc-Roussillon

    •  Pyrénées-Orientales :
    •  Aude : Jean Bringer « Myriel » (fils d'un fondateur du Canard Enchaîné, officier, ingénieur des eaux-et-forêts, résistant AS) mais fusillé par les Allemand le 19 août 1944[110][111].
    •  Hérault :
    •  Gard : Michel Bruguier[112]
    •  Lozère : colonel Emile Peytavin.

     Région Provence

    •  Vaucluse :
    •  Bouches-du-Rhône :
    •  Var : capitaine Salvatori (capitaine d'active (marsouin), ex-chef départemental de l’AS)[113].

     Président du CDL du Var : Frank Arnal (chef du SR des MUR du Var) vers mars 1942 (..) puis Louis Martin-Bret[113].

    •  Alpes-Maritimes : officier aviateur de réserve Melin « Chatel »[114].
    •  Alpes-de-Haute-Provence : André Melen dit "Denan".
    •  Hautes-Alpes :Paul Héraud « commandant Dumont » ( tué en opération le 09/08/44 ,compagnon de la libération).

     Région Rhône-Alpes

    •  Savoie : Général Héritier « capitaine Blanchard ».
    •  Haute-Savoie : colonel Nizier et Jean Rosenthal (compagnon de la Libération).
    •  Ain (et Haut-Jura) : colonel Henri Romans-Petit.
    •  Isère : Albert Seguin de Reynies (arrêté par la Gestapo), Alain Le Ray (officier d'active), Sam Job (officier de réserve)
    •  Drôme : Jean-Pierre de Lassus Saint Geniès « Legrand » (officier d'active)
    •  Ardèche : René Calloud.
    •  Rhône : Raymond Basset « commandant Mary » (compagnon de la libération).
    •  Loire : Raymond Basset « commandant Mary » ; Jean Marey (ancien instituteur devenu officier).
    •  de l'Ain, du Jura, de la Saône-et-Loire : Henri Jaboulay (industriel, compagnon de la Libération).

      

    Défilé de la Victoire, Paris, 26 août 1944. Photo Serge de Sazo.

    •  Etienne Poiteau « capitaine Stéphane », commandant la "compagnie Stéphane" en Isère (1er Bataillon de marche FFI de l'Isère).
    •  commandant André Pommiès (chef de la région de Toulouse)
    •  Jacques Chapou (professeur de lycée révoqué en 1941 car franc-maçon) dit "Capitaine Philippe". En mai 1944, il prend le commandement des maquis de la Corrèze, puis ceux de la Creuse, de l'Indre et de la Haute-Vienne, sous le nom de « Kléber ».

     Notes et références

    1.   Sumner, Ian. The French Army 1939-45 (2), page 37. Osprey Publishing, London, 1998.
    2.   "chaban"&pagemode=none&navpanes=1 Fondation de la Résistance : carte et liste des DMR
    3.   Albert Chambonnet, mécanicien militaire, résistant à Combat, AS, Compagnon de la Libération, commandant FFI R1 à partir de janvier 1944, arrêté et fusillé en juillet 1944.
    4.   Biographie d'Albert Chambonnet sur le site de l'ordre de la Libération
    5.   Alban Vistel, directeur d'usine, résistant à Libération, compagnon de la Libération, commandant FFI R1 à partir de juillet 1944.
    6.   Biographie d'Alban Vistel sur le site de l'ordre de la Libération
    7.   Maurice Bourgès-Maunoury, X-Sciences Po, ingénieur, compagnon de la Libération) nommé DMR R1 vers septembre 1943 puis devient Délégué militaire national
    8.   Biographie de Bourgès-Maunoury sur le site de l'ordre de la Libération
    9.   Paul Leistenschneider, avocat, résistant du réseau Kléber pour le 2e bureau de Vichy, compagnon de la Libération)
    10.  a , b  et c Biographie de Paul Leistenschneider sur le site de l'ordre de la Libération
    11.   Paul Rivière, professeur de lettre dans des écoles catholiques, résistant au MLN-Combat, compagnon de la Libération, futur député, nommé Chef du SOA en juillet 1943.
    12.  a  et b Biographie de Paul Rivière sur le site de l'ordre de la Libération
    13.   Pierre-Paul Ulmer, compagnon de la Libération, chef du SOA de juillet 1943 à mai 1944
    14.   Biographie de Pierre Paul Ulmer sur le site de l'ordre de la Libération
    15.   Robert Rossi, X, officier de l'armée de l'Air, Résistant au mouvement Libération puis dans l'AS, compagnon de la Libération, , nommé vers mai 1944 puis arrêté.
    16.   Biographie dans le dictionnaire des polytechniciens dans la Résistance (XRésistance) et Biographie de Robert Rossi sur le site de l'ordre de la Libération
    17.   Biographie de Robert Rossi sur le site de l'ordre de la Libération
    18.   Jacques Renard, X, ingénieur, résistant Libération (?)- AS, compagnon de la Libération) nommé commandant FFI R2 le 16 juillet 1944, arrêté le 28 juillet puis fusillé.
    19.   http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/834.html Biographie de Jacques Renard sur le site de l'ordre de la Libération
    20.   Henry Simon, chef du service du cadastre de Marseille, communiste, résistant FN-FTPF, compagnon de la Libération.
    21.   Biographie d'Henry Simon sur le site de l'ordre de la Libération
    22.   Joseph Girard, La résistance et la libération de Nice: la fin d'une légende, Serre Ed., 2006 ISBN 2864104644, 9782864104643, page 57
    23.   Joseph Girard, La résistance et la libération de Nice: la fin d'une légende, Ed. Serre, 2006, ISBN 2864104644, 9782864104643, page 57
    24.   Paul Leistenschneider, avocat, résistant du réseau Kléber pour le 2e bureau de Vichy, compagnon de la Libération.
    25.   Selon L'État-Major des Forces Françaises de l'Intérieur, L'appui aux débarquements, document de la Fondation de la Résistance, page 15 du Pdf et 272 de l'ouvrage général
    26.   Lucien Cambas, pompier, compagnon de la Libération), nommé le 6 juin 1944.
    27.   Biographie de Lucien Cambas sur le site de l'ordre de la Libération
    28.   Jean-Pierre Vernant, grand universitaire).
    29.   En avril 1944.
    30.   selon Maquis de Vabre
    31.   Paul Leistenschneider, également DMR R3 apparemment, avocat, résistant du réseau Kléber pour le 2e bureau de Vichy, compagnon de la Libération.
    32.   "Les réseaux action de la France combattante", Ed. France Empire
    33.   6 000 hommes
    34.   Maurice Rousselier, X1933, chef de l’A.S. de la région R4 puis commandant F.F.I. de la région R5.
    35.   Des officiers d'actives passés à la Résistance, sur le Mémorial des résistants de l'X (x-résistance.org)
    36.   Eugène Déchelette, administrateur de société, compagnon de la Libération.
    37.   Biographie d'Eugène Dechélette sur le site de l'ordre de la Libération
    38.   Alain Grout de Beaufort, chef SAP en avril-août 1943, compagnon de la Libération, lire plus bas en R6.
    39.   Émile Coulaudon, directeur commercial, résistant du mouvement Combat, compagnon de la Libération.
    40.   [Biographie d'Emile Coulaudon sur le site de l'ordre de la Libération http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/240.html]
    41.   Alexandre de Courson de La Villeneuve, officier d'active, arrêté par les Allemands le 2 juillet 1944 puis mort sous la torture ou exécuté par les Allemands le 19 août 1944.
    42.   Revue des Anciens des services spéciaux de la Défense nationale, Bulletin 186, synthétisant les pp 147-185 de l'ouvrage du colonel Claude Cazals, sur la Garde sous Vichy, juin 1997 et Eugène Martres,Les archives parlent: Auvergne, Bourbonnais, 1940-1945, Éditions de Borée, 2004, ISBN 2844943160, 9782844943163,page 47
    43.   Paul Schmidt, engagé FFL en 1940, compagnon de la Libération, nommé en novembre 1942, chef du Service des opérations aériennes et maritimes (SOAM) de R5 et R6 puis en mars 1943, chef national du Bureau des opérations aériennes (BOA) (et aussi chef de la région Centre) à la place de Jean Ayral « Pal ».
    44.   Biographie de Paul Schmidt sur le site de l'ordre de la Libération
    45.   Alain Grout de Beaufort, officier d'aviation, résistant de la Confrérie Notre Dame, rejoint les FAFL, compagnon de la Libération, chef de la SAP d'avril 1943 à avril 1944 (environ) (il est également temporairement DMR R5), puis il sera chef SAP de la Région P puis de P3
    46.   Biographie d'Alain de Beaufort sur le site de l'ordre de la Libération
    47.   Yves Léger, diplômé de Sciences Po et en droit, assassiné par un agent français de la Gestapo en mai 1944.
    48.   Biographie d'Yves Léger sur le site de l'ordre de la Libération
    49.   Pierre-Paul Ulmer, compagnon de la Libération, chef de la SAP à partir de juin 1944
    50.   Info sur la biographie de Gilbert Grandval sur le site de l'ordre de la Libération
    51.   André Rondenay, X, officier d'active, prisonnier en 1940, rejoint la France Libre, DMR puis DMZ, compagnon de la Libération.
    52.   Biographie d'André Rondenay sur le site de l'ordre de la Libération
    53.  a  et b Selon le Comité d'Histoire du Haut-Pays, consulté en octobre 2008
    54.   de Gaston Dassonville sur le site de l'assemblée nationale
    55.   Jean Lejeune, marin de la Marine marchande, résistant OCM, compagnon de la Libération.
    56.   Biographie de Jean Lejeune sur le site de l'ordre de la Libération
    57.   Raymond Fassin, instituteur, rejoint les FAFL, puis arrive en septembre 1943, mais arrêté en avril 1944.
    58.   Guy Chaumet, attaché commercial à l'étranger, résistant du réseau Ali-Tir, puis rejoint les FAFL, compagnon de la Libération, DMR RA à partir d'avril 1944
    59.   Biographie de Guy Chaumet sur le site de l'ordre de la Libération
    60.   Selon le Comité d'Histoire du Haut-Pays, consulté en octobre 2008,Biographie de Raymond Fassin sur le site de la Mairie de Paris-Memorial
    61.   Agent parachuté fin 1942.
    62.   Jean-Baptiste Morraglia, général d'aviation.
    63.   Site de l'Association La Postale, anciens de l'Aéropostale
    64.   Claude Bonnier, X1919, ingénieur en aéronautique, socialiste, directeur de cabinet de Marcel Déat en 1936, président de la Société nationale de construction des moteurs (SNCM), s'engage dans les FFL, compagnon de la Libération, arrivé en novembre 1943, arrêté le 9 février 1944.
    65.   Biographie de Claude Bonnier sur le site de l'ordre de la Libération
    66.   Site du service départemental de l'ONAC de la Charente
    67.   Jacques Nancy, chef de la Section Spéciale de Sabotage)
    68.   Guy Chaumet, ensuite nommé DMR RA, lire plus haut.
    69.   Gilbert Grandval, directeur commercial, résistant CDLR, compagnon de la Libération.
    70.   Biographie de Gilbert Grandval sur le site de l'ordre de la Libération
    71.   Jean Bertin, compagnon de la Libération).
    72.   André Schock, compagnon de la Libération, arrêté le 28 janvier 1944.
    73.   Gilbert Grandval cumul ainsi, de façon unique dans l’histoire de la Résistance, les fonctions de chef régional des FFI et de délégué militaire régional, selon la Biographie de Gilbert Grandval sur le site de l'ordre de la Libération
    74.   Selon la biographie de Gilbert Grandval sur le site de l'ordre de la Libération
    75.   Idem
    76.   Colonel Baruteau, chef du Service régional de la statistique et responsable local de l'ORA à Dijon, jusqu'à sa "disparition" (mais il échappe à la Gestapo) en mai 1944.
    77.   Claude Monod, chirurgien, tué en 1945, commandant des FFI RD à partir de mai 1944.
    78.   [Son ouvrage : La Région D : Rapport d'activité du Maquis de Bourgogne-Franche-Comté (mai-septembre 1944)]
    79.   opus cité
    80.   Robert Chantin, Des temps difficiles pour des résistants de Bourgogne : échec politique et procès, 1944-1953, L'Harmattan, 2002, ISBN 2747529274, 9782747529273
    81.   Selon le site de l'ordre de la Libération
    82.   Valentin Abeille, sous-préfet, résistant à Combat, compagnon de la Libération, DMR RM à partir de septembre 1943, mais il meurt aux mains des Allemands le 2 juin 1944.
    83.   Biographie de Valentin Abeille sur le site de l'ordre de la Libération
    84.   .Kammerer, lui aussi tué par les Allemands avec son adjoint Éric. Il semble qu'ensuite ce soient les responsables du BOA local qui prennent de facto le rôle de DMR.
    85.  a , b , c  et d Selon le site Beaucoudray.free.fr
    86.   Jean-François Clouet des Pesruches, futur DMR d'une subdivision de la région M, lire plus bas, chef du BOA à partir d'août 1943.
    87.   Edouard Paysant, en juin 1944. Mais repéré, il doit se replier sur la Seine-Inférieure où il reprend les mêmes fonctions
    88.   Jean-François Clouet des Pesruches, cette fois-ci officier d'aviation d'active, Français Libre à partir d'octobre 1940, Compagnon de la Libération, commandant des FFI à partir du 17 juillet 1944
    89.  a  et b Biographie de Clouet des Pesruches sur le site de l'ordre de la Libération
    90.   Biographie de Pierre Pène sur le site de l'ordre de la Libération
    91.  a , b , c , d  et e Source
    92.   orthographe fluctante selon les sources.
    93.   Colonel Teissier de Margueritte, officier d'active, résistant de l'AS.
    94.  a  et b idem
    95.   Article de l'IHTP évoquant notamment la tension avec des FFI issus de l'armée d'active avec les FFI communistes lors de la LIbération de Paris.
    96.   Biographie d'Aimé Lepercq sur le site de l'ordre de la Libération
    97.   Discours de Pierre Albertini (professeur d’histoire au lycée Condorcet) à l'inauguration de l’exposition Des polytechniciens dans la Résistance (mardi 18 mars 2008)]
    98.   Le maquis de la piquante pierre, secteurs de la Moselotte et de la Vologne
    99.   Né Le 19 mars 1891 à Nantes, ancien combattant de 14-18, capitaine d'active en 1922, chef de bataillon en disponibilité au début des années 1930, industriel ( directeur-gérant du tissage de la mouline, à Remoiremont ), président de la section Croix-de-feu de Remiremont, membre du Parti social français en 1936. Il est affecté dans l'armée d'active en 1939, fait prisonnier en 1940 mais libéré. Il entre dans la résistance : membre de l'OCM, membre du CDL de Remiremont en 1945. Cf. Jean-François Colas, "les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002
    100.   selon la Société d'histoire de Woippy
    101.   Article du Bien Public, 18 mai 2004
    102.   Institut d'Histoire de la CGT 76
    103.   Source Résistance en Vexin
    104.   Source
    105.  a  et b Exposition sur la Libération de Millau, août 2004- la Dépêche du Midi
    106.   selon "Maquis du Vabre"
    107.   Arkheia, Revue d'histoire du Siud-Ouest, n°2-3 et autres articles du même n°
    108.   L'action de l'Etat en Ariège, édité par la préfecture de l'Ariège, n°21, mai-juin 2004, page 3
    109.  a  et b Document de la préfecture du Gers
    110.   Biographie de Jean Bringer par l'office de tourisme de Carcassonne
    111.   Article du quotidien La Dépêche, 29 novembre 1998
    112.   Notamment selon le revue Sommières et son Histoire http://www.sommieresetsonhistoire.org/SSH/spip.php?article103
    113.  a  et b Un paragraphe sur la Résistance dans le Var
    114.   Joseph Girard, La résistance et la libération de Nice: la fin d'une légende, Ed. Serre, 2006, ISBN 2864104644, 9782864104643

      

    Défilé de la Victoire, Paris, le 26 août 1944. Photo Serge de Sazo.

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    4 commentaires
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    Un bel exemple du Devoir de Mémoire

     

     

     

    Le monument érigé à l'initiative de Rolf Rodel, ancien Sergent chef de la Légion Etrangère sur le site de Diên Biên Phu, devenu terrain de cultures, où près de 3 000 soldats ont été tués.
    Une convention d'entretien a été signée, en juin 1998, entre l'Ambassade de France à Hanoï et la Province de Lai Chau.
    Rolf Rodel est décédé en janvier 1999.

     

     

     

    Le PC du général De Castrie à Dien-Bien-Phu dans sa reconstitution actuelle

     

     

     


     

     


     

     

     

    (extrait de "debout les paras" n° 188 par le Lt-Cel J.Roucaute)
      
    SOURCES /
    http://unpara.pagesperso-orange.fr/gazette/2004_05/gazette052004.htm
      
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    RESISTANCE

     

    Réseau MARIE-ODILE

     

     

    Marie-Odile est un réseau d'évasion d'origine belge disposant de relais en France.

     

     

     

    Dans le Calvados, il est principalement animé par l'avocat Léonard Gille , sa compagne "Janine" Boitard , aidés de Robert Thomas , René Duchez , les époux Vauclin, Roger Dechambre, Jean Château , Simone Himbert et d'autres, tous par ailleurs membres de l'OCM.

     

     

     

    Leur tâche principale consiste à recueillir, héberger puis transférer vers l'Angleterre les aviateurs alliés abattus au-dessus de la région et qui avaient pu échapper aux Allemands.

     

     

     

    Prévenus par les multiples canaux dont disposait la Résistance au sein de la population, il leur faut d'abord aller chercher ces hommes, cachés au domicile des gens courageux qui ont accepté de leur venir en aide. Parmi bien d'autres, citons:

     

     

     

    - le sergent canadien Bawden, recueilli par le groupe des passeurs de Saint-Ouen-des-Besaces;

     

     

     

    -le lieutenant Curtiss et son co-équipier dissimulés par les époux Morin, instituteurs à Ancteville ;

     

     

     

    -le sergent Spencer, récupéré dans l'Orne ;

     

     

     

    - les Polonais Urbaniak et Zaborowski, rescapés d'un Halifax abattu au-dessus de Villons-les-Buissons;

     

     

     

    -le pilote de chasse Ken Skidmore contraint de sauter en parachute près de Bonneville-sur-Touques ;

     

     

     

    -les sergents Walker et Simpson dissimulés au Bény-Bocage ;

     

     

     

    -le sergent Payne tombé près de Lisieux;

     

     

     

    -les cinq hommes d'équipage d'un B-17 contraint à un atterrissage forcé à Cahagnes...

     

     Cahagnes se trouve au nord de la région naturelle du Bocage virois, plus précisément dans une région aujourd'hui appelée Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la place au sud-est de l'unité du Bocage en tableaux située à l'est de Saint-Lô et caractérisée par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers »[2]. Son bourg est à 4 km au sud-est de Caumont-l'Éventé, à 9 km à l'ouest de Villers-Bocage, à 9,5 km au nord-est de Saint-Martin-des-Besaces et à 13 km au nord-ouest d'Aunay-sur-Odon[3]. Avec un territoire de 2 435 hectares, elle est la commune la plus étendue du canton d'Aunay-sur-Odon.

     

     

    Munis de vêtements civils, ces hommes sont convoyés par le train, en camionnette ou en vélo jusqu'à Caen.

      

    Là, ils sont le plus souvent cachés plusieurs jours

    (le temps de leur confectionner de faux papiers d'identité):

     

     

     

    - au domicile de Louise Boitard, rue Laplace,

     

     

     

    -chez Raymonde Lelièvre, qui tient un café rue d'Auge,

     

     

     

    - à la maternité de Bénouville dirigée par Léa Vion ,

     

     

     

    -ou encore à la clinique Saint-Martin, 6 avenue de Courseulles, grâce à la complicité de la Mère-supérieure.

     

     

     

    Ensuite, ils sont conduits par train, toujours escortés par des membres du réseau et souvent par Léonard Gille en personne, jusqu'à Paris. De là. et par les mêmes moyens, ils prennent la direction des Alpes, où Gille possède un chalet, passent la ligne de démarcation près de Bellegarde ou de Culoz, avant de franchir la frontière suisse avec l'aide de la Résistance locale.

     

     

     

    Au total, l'équipe du réseau Marie-Odile du Calvados permit à plus d'une soixantaine d'aviateurs alliés de rejoindre l'Angleterre et de poursuivre le combat. En 1962, Léonard Gille et Janine Boitard, devenue son épouse, furent reçus avec tous les honneurs aux Etats-Unis où ils purent retrouver une partie des hommes qu'ils ont contribué à sauver.

     

     

     

    Sources:

     

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/reseau-marie-odile.htm 

     

    Archives de Jean Quellien

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    RESISTANCE

     

     

    Louise BOITARD dite "Janine" épouse GILLE (1907-2001)

     

     

     

    Au début de la guerre, Louise Boitard est institutrice à Honfleur. Venue s'installer à Caen en juin 1940, elle aide des prisonniers de guerre français et britanniques à s'évader. Dès lors, sa voie est tracée. Sous le pseudonyme de "Janine ", elle entre dans la Résistance au sein de l'Armée des Volontaires, aux côtés de René Duchez et Léonard Gille , son futur époux en 1949. Avec eux, elle intègre les rangs de l'OCM au printemps 1942.

     

     

     

    Agent de liaison et de renseignement, elle héberge à son domicile, rue Laplace, de nombreux proscrits, résistants ou réfractaires, auxquels elle fournit des faux-papiers. Une grande partie de son activité est consacrée à l'aide aux aviateurs alliés, recueillis par le réseau Marie-Odile dont le responsable régional est Léonard Gille.

      

    En octobre 1943, elle parvient à mettre à l'abri, dans une ferme près de Lisieux, deux jeunes juives de Caen, les sœurs Jeannette et Guina Tresser, après l'arrestation de leur mère Sabine Scheindel Tresser.

    Elle est admise parmi les Justes par le Comité Yad Vaschem à titre posthume le 20 juin 20002, voir ici.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Source: page 20 du Hors série de La Presse de la Manche,

    "Notre jour le plus long", mai 2012.

     

     

     

     

     

    Au cours de l'été 1944,"Janine " Boitard participe à la bataille de Caen, dans les rangs de la compagnie FFI Fred Scamaroni.

     

     

     

    Dès la libération de la ville, elle prend une part active à la création du journal

    "Liberté de Normandie", dont elle restera membre du conseil d'administration jusqu'à sa mort et du Comité des Œuvres Sociales de la Résistance (COSOR).

     

     

     

    Sources:

     

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/boitard-janine-gille.htm

     

     

     

    Archives de Jean Quellien

     

     

     

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    RESISTANCE

     

     

    Jacques VICO (1923-2012)

     

    Source collection Jacques Vico

     

     

    Jacques Vico, né en 1923, vit avec ses parents à l'Abbaye d'Ardenne, sur la commune de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. Choqué par la débâcle de l'armée française, Jacques Vico quitte le domicile parental le 17 juin 1940, avec ses frères Francis et

    Jean -Marie , ayant entendu qu'un réduit pourrait se constituer en Bretagne et que les jeunes hommes susceptibles de porter les armes devaient s'y rendre. Mais les troupes allemandes sont plus rapides. Jacques Vico entend alors l'appel du général de Gaulle et décide d'agir.

     

     

     

    Dès son retour, il prend contact avec les associations de jeunesse catholiques (JOC, JEC, JAC). Des réunions avaient déjà eu lieu pour apporter une aide aux réfugiés, en liaison avec la Croix-Rouge. Une nouvelle organisation se met alors en place pour apporter une aide alimentaire aux nombreux prisonniers internés dans la caserne du 43e régiment d'artillerie. Très rapidement, le groupe s'ouvre, notamment à des mouvements laïques. Une maison des Jeunes se met en place. A l'occasion de ces rencontres, un groupe restreint de Résistance se crée rassemblant des jeunes comme Raymond Simon , responsable du patronage Saint-Julien, Daniel Fontaine, Hélène Prunier et d'autres. Sans le savoir, ce noyau appartient au groupe Robert, crée par Robert Guédon, qui devient plus tard le réseau Hector. Jacques Vico fait de la propagande, en distribuant des tracts et des journaux clandestins, comme Les Petites Ailes de France (Note de MLQ : journal clandestin du mouvement Combat crée par Henry Frenay ).

    . Mais le réseau Hector est démantelé à l'automne 1941.

      

     

     

     

     

     

     

    Jacques Vico décide de rejoindre la zone Sud, pour s'engager dans l'armée d'armistice à Montauban.et ainsi acquérir une formation militaire. En novembre 1942, l'armée est dissoute et Jacques Vico rentre à Caen. Il reprend contact avec la Résistance par le biais du colonel Kaskoreff , et intègre les rangs de Ceux de la Résistance, puis de l'OCM après la fusion. Jacques Vico assure de nombreuses missions de liaison et participe à la création d'un dépôt d'armes à l'abbaye d'Ardenne, en liaison avec Emmanuel Robineau , responsable du BOA

    (Note de MLQ: Bureau des Opérations Aériennes du service action FFL) . Des séances d'instruction sont régulièrement organisées à l'abbaye. Le père de Jacques Vico, Roland , est également membre de la Résistance mais ignore tout de l'activité de son fils.

     

     

    L'arrestation de Roland Vico, le 16 décembre 1943, incite Jacques Vico, qui revient de l’école de Fontainebleau où son statut de stagiaire à l’Ecole Nationale d’Equitation lui sert de couverture pour ses missions, à déménager les armes par précaution. Le lendemain, la Gestapo perquisitionne à l'abbaye. Jacques Vico prévient Robert Kaskoreff et quitte le département, alors que sa mère Francine est arrêtée le 23 décembre (internée à la prison de Caen, libérée fin mars, début avril 1944, elle se réfugie dans sa famille à Bayeux), et qu'une rafle de vaste ampleur s'abat sur l'OCM. Jacques Vico plonge dans la clandestinité et devient Joseph Vitran et se cache en Eure et Loir puis à La Chartre-sur-le-Loir (Sarthe) où il trouve du travail dans les fermes.

     

     

     

     

     

    Faux papiers de Jacques Vivo allias Joseph Vitran (Collection Jacques Vico)

     

     

    Dès l'annonce du Débarquement, Jacques Vico revient vers Caen avec son frère Jean-Marie , retrouvé près de Vire, et prend contact avec Léonard Gille . Il assure alors différentes missions de liaison vers Cahagnes, Caumont-l'Eventé et Brémoy. De retour à Caen le 22 juin, il aide à dévaliser un dépôt d'armes allemand, à la gare Saint-Martin avant de mener une autre mission de renseignement à l'est de Caen, en compagnie de son frère Jean-Marie , de "Janine" Gille et de Jacqueline Leduc.

     

     

     

    De retour à Caen le 18 juillet, il participe avec la compagnie Scamaroni à la libération définitive de Caen. Le 8 août 1944 dans la soirée, avec une trentaine de camarades (dont André Courban qui trouvera la mort à Mauvaisville près d'Argentan le 13 août), il rejoint le Bataillon de Renfort de la 2e DB qui était à Juilley, près d'Avranches, et participe à son action victorieuse jusqu'au cœur de l'Allemagne. Il participe au grand défilé de la victoire le 18 juin 1945 à Paris.

     

     

     

      

     

     

    Jacques Vico à la 2e DB (Collection Jacques Vico)

      

     

    Jacques Vico était président de l'Union départementale des CVR, vice-président national de cette organisation, et président de l'association Résistance et Mémoire.

     

     

     

    Sources

     

     

     

    Lettres de Jacques Vico du 13 février 2004 et 26 avril 2010.


     

     

    Cédric Neveu

     

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    SOURCES

     

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/vico-jacques.htm

     

     

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    SOURCES: Collection Résistance et Mémoire.

     

    André MICHEL  (1910-1942)

     

    RESISTANCE

     

    Réseau HECTOR

      

     

    Le réseau Hector est la première organisation de Résistance apparue dans le Calvados et en Basse-Normandie.

     

    Le réseau Hector fut un réseau de résistance français implanté en zone occupée par Alfred Heurteaux et subventionné par le service de renseignement de l’armée de l’air française, ou S.R. Air. 

     

    Il a pour origine le groupe Robert fondé dès juin 1940 à Granville (Manche)

    par Robert Guédon en liaison avec des officiers britanniques de l'Intelligence Service (IS).

     

    Officier de tirailleurs sorti de Saint-Cyr, promotion "Du Chevalier Bayard", combattant du Rif, le capitaine Guédon fait la connaissance d'Henri Frenaypendant un stage à l'école de guerre où il devient spécialiste du 4e Bureau (Transports). Commandant une compagnie du 13e régiment d'infanteriemotorisée, il est blessé par l'éclatement d'une

    bombe au début de l'offensive allemande.

    En liaison avec le capitaine Henri Frenay et le lieutenant de Froment, Guédon organise en zone Nord le mouvement Libération Nationale qui effectue du renseignement et de la propagande.

    Quand le groupe Combat Zone Nord est annihilé par les arrestations, Guédon passe en zone Sud où il est remis à la disposition de son arme.

    Guédon commande au Maroc une compagnie du 7e régiment de tirailleurs marocains. Le 17 août 1942, il épouse Reine Joly, responsable du groupe deCaen, qui s'était évadée avec lui de la zone occupée. Au moment des débarquements alliés, il refuse de se battre contre les Américains.

    Pendant la campagne de Tunisie, Guédon est chef du 4e Bureau (Transports) de la division marocaine de montagne. Affecté comme instructeur dans une école d'état-major, il entre ensuite au commissariat des prisonniers, déportés et réfugiés où le commandant Frenay le charge d'organiser le futur rapatriement des Français détenus en Allemagne.

    A l'automne, un agent de l'IS, Bradley Dawies, met Guédon en contact

    avec André Michel qui vient de constituer un petit groupe de Résistance à Caen, avec Claude Thomas, Jacques Dugardin, Gaston Renard et

    son neveu Pierre Prunier.

     

     

     

    En décembre 1940, Guédon se rend à Vichy pour rencontrer son camarade Henri Frenay (fondateur en zone libre du mouvement Libération nationale, futur Combat) qui le dirige vers le colonel Heurteaux , ancien as de l'aviation de la Grande Guerre, fondateur du réseau Hector, qu'il s’efforce alors de développer à partir de Paris avec l'aide de certains membres des services de renseignement de l'armée de Vichy (Deuxième Bureau).

     

    Les petits groupes de Guédon et Michel vont s’y rattacher et de cette façon, travailler à la fois pour les Britanniques et pour les éléments antiallemands du Deuxième Bureau de Vichy.

     

     

     

    A Caen, devenu le centre nerveux de l'organisation en Basse-Normandie, le réseau accueille de nouveaux membres, tels Pierre Bouchard , Raymond Simon, Hélène Prunier (femme de Pierre), des étudiants comme Maurice Deprun,

    Raymond Dintzner ou Louis Laisney, plusieurs enseignantes de l'Institution Saint-Pierre, dont Reine Joly.

     

    Mais il ne tarde pas à s’étendre dans le reste du Calvados:

     

     

     

    • Dozulé (Louis Bedel),

    • Pont-l'Evêque (Étienne Grandrie),

    • Bayeux (Jeanne Escolan et son père Albert),

    • Mézidon (André Langlois),

    • Argences(Paul Derrien),

    • Honfleur (Rlbert Manuel)...

     

     

     

    Outre la Manche et le Calvados, le réseau couvre bientôt l'Eure et l'Orne où d'autres groupes, en liaison plus ou moins étroite avec Caen, ont vu le jour.

     

     

     

    L'activité essentielle du réseau Hector sera tournée vers le renseignement, car au cours de l'automne-hiver 1940-1941, et en dépit des échecs de la Luftwaffe dans la Bataille d'Angleterre, les Allemands ne semblent pas avoir renoncé à l'invasion des îles britanniques. Il importe donc de tenir Londres au courant de ce qui se trame de l'autre côté de la Manche.

     

    Les mouvements de troupes sont soigneusement repérés, les positions des batteries de DCA relevées, les camps de munitions et les dépôts d'essence identifiés et parfois même photographiés.

     

    Des informations sont glanées sur les exercices de débarquement menés sur les côtes. Une attention toute particulière est accordée à l'activité des terrains d'aviation, tels celui de Carpiquet.

     

    Les informations sont transmises soit par un poste émetteur caché

    à Fontaine-Henry, soit à l'aide des pigeons voyageurs envoyés en Angleterre par

    Roger Falcoz-Vigne.

     

     

     

    Une autre part de l'activité du réseau Hector est consacrée à la propagande.

     

    Pierre Prunier dessine sur des rouleaux de papier collant des caricatures

    d'Hitler ou Mussolini que lui-même et ses camarades apposent discrètement dans les lieux fréquentés. Le photographe René Decker tire des centaines de portraits du général de Gaulle , répandus ensuite dans la population. D'autres distribuent les journaux clandestins "Les Petites Ailes de la France"

    et Résistance acheminés vers Caen depuis Paris.

     

     

     

    En octobre 1941, l'Abwehr porte un coup sévère au réseau Hector dans le cadre de l'opération Porto. Quelques Calvadosiens liés aux groupes de l'Eure, dont le capitaine de gendarmerie Le Flem, Eugène Bugetti de Lisieux ou René Decker de Caen, sont arrêtés.

     

    A ces quelques exceptions près, la Basse-Normandie est épargnée par cette rafle. Mais le mois suivant, en novembre, l'imprudence d'une jeune étudiante chargée de la distribution des journaux clandestins.

     

    Marie Tirel, déclenche une cascade d'arrestations qui permet à la Geheimefeldpolizei. de capturer une quinzaine de membres du réseau dans le Calvados et la Manche.

     

    Robert Guédon et d'autres responsables ne doivent leur salut qu’à la fuite.

     

    Les résistants arrêtés seront jugés au début du mois de mai 1942

     

     

     

    Les membres du réseau Hector traduits devant le tribunal de la Feldkommandantur de Caen 29 avril - 1er mai 1942

     

     

     

    Le 29 avril 1942 s'ouvre à Caen, devant le tribunal de la Feldkommandantur, le procès de treize membres du réseau Hector arrêtés en novembre et décembre 1941 dans le Calvados et la Manche.

     

    Au cours des deux premières journées, les juges allemands se montrent plutôt modérés.

     

    Tout laisse à supposer que la sentence ne sera pas trop sévère. Mais dans la nuit du 30 avril au 1er mai, un sabotage commis sur la voie ferrée à Airan, entre Mézidon et Caen, a coûté la vie à une dizaine de soldats de la Wehrmacht

     

    La réaction est terrible. Lorsque l'audience reprend le 1er mai, le procureur, amalgamant les deux affaires, se lance dans un réquisitoire d'une extrême violence et vitupère contre

     

    "les Français qui assassinent les Allemands alors que ceux-ci leur tendent 1a main".

     

    Le verdict tombe quelques heures plus tard :

    trois résistants sont condamnés à mort, les dix autres à de lourdes

    peines de travaux forcés.

     

     

    Les condamnations :

     

     

     

    • André Michel , Caen, condamné à mort, fusillé le 9 mai 1942.
    • Gaston Renard , Caen, condamné à mort, fusillé le 9 mai 1942.
    •  
    • Jacques Dugardin, Caen, condamné à mort, fusillé le 9 mai 1942.
    • Hélène Prunier , Caen-Lisieux, travaux forcés à perpétuité.
    • Marie Tirel , Caen, travaux forcés à perpétuité.
    • Raymond Dintzner , Caen-Mézidon,10 ans de travaux forcés.
    • Paul Fougy, Bernay (Eure), 10 ans de travaux forcés.
    • Roger Falcoz-Vigne, Aunay-sur-Odon, 8 ans de travaux forcés.
    • Étienne Grandrie, Pont-l'Evêque, 5 ans de travaux forcés.
    • Paul Guilbert, Cherbourg (Manche), 5 ans de travaux forcés.
    • Marie Bindault, Granville (Manche), 5 ans de travaux forcés.
    • Louis Bedel, Dozulé, 3 ans de travaux forcés.
    • Albert Escolan, Bayeux, 3 ans de travaux forcés.

     

     

     

    Le réseau Hector a cessé d'exister localement. Mais il a joué le rôle d'une véritable pépinière pour la Résistance calvadosienne car nombre de rescapés vont poursuivre la lutte au sein d'autres organisations, principalement : CDLR, mais aussi l'OCM ou encore les réseaux Zéro-France, Jean–Marie, Alliance...

     

     

     

    Sources

     

     

    Archives de Jean Quellien

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Marcel Michelin

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
     
     
     
        

    Marcel Michelin (1886-1945), fils d'André Michelin, est le fondateur en 1911 de l'Association sportive Michelin (future AS Montferrand) et qui en devint le premier président de club. Aujourd'hui, le Parc des sports Marcel-Michelin porte son nom.

     

     

    Il organisa une démonstration record de micheline le 10 septembre 1931. Le prototype Michelin no 5 fit un aller et retour entre Paris (Saint-Lazare) et Deauville, parcourant au retour la distance de 219,2 km qui sépare les deux gares en 2 h pile,

    soit 110 km/h de moyenne.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Marcel Michelin est résistant et meurt finalement au camp de Buchenwald (Ohrdruf) après avoir été sauvé à deux reprises d'affectation dans des Kommandos très durs grâce à son « hospitalisation » pour une aortite décidée par le docteur Joseph Brau médecin radiologue du Revier[1]. La troisième affectation, faite par surprise, la nuit, lui sera fatale[2].

     


    Marcel Michelin, épousa à Clermont-Ferrand en octobre 1912 Yvonne Bousquet, fille du docteur Bousquet, directeur de l'Ecole de médecine, il fut arrêté avec son fils pour faits de résistance. Ses fils Philippe et Hubert servent dans la RAF,

     

    son autre fils Jean-Pierre Michelin (né le 15/7/1918),

     

    Français libre qui avait réussi à s'embarquer clandestinement sur le sous-marin Casabianca, est tué en Corse à Conca le 22 septembre 1943.

     

     

    Fernand Gambiez note dans son ouvrage sur la Libération de la Corse:

     

    Je dispose du groupe Michelin, soit : Michelin, 2 sous-officiers et 10 chasseurs. ...

    il a vu l'aspirant Michelin et son guide, tués à bout portant par les Allemands.

     

         Marcel Michelin (1886-1945) est le second fils d'André Michelin. Diplômé d'une école de mécanique, il est envoyé aux Etats-Unis par son oncle Edouard pour rencontrer Taylor et découvrir les nouvelles méthodes de productions. En 1913, il dirige les services de recherche et d'essais à Clermont. Il est artisan des grands progrés de l'entre-deux-guerres : le pneu "Câblé",le "Confort", le "Pilote" et le "Métalic". Il est aussi à l'origine de la construction des pistes "va et vient" à d'Estaing puis à Cataroux.

     

    Mais pour les Clermontois sont nom est lié au sport. Il fonde l'Association Sportive Michelin en 1912 et dès 1920 les terrains de sport de Montferrand, les salles des fêtes de culture physique, la piscine, la salle des fêtes de la rue Montlosier sont en srevice.

     

    Résistant à l'occupant nazi, comme d'autres membres de la famille, il est arrêté en juillet 1943, déporté à Buchenwald puis à Ohrdruf ou il décéde en janvier 1945, deux mois avant la libération du camp. 

     

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    RESISTANCE

     

    Claude LUNOIS (1927-2002)

     

     

    Claude Lunois est un élève du lycée Malherbe de Caen. Son frère Jean a été arrêté et déporté en 1943.

    Lui-même appartient avec Jean-Pierre Voidies , Jean-Paul Mérouze, Bernard Duval et Bernard Boulot à un petit groupe de jeunes résistants qui sera plus tard affilié au Front national.

     

     

     

    En janvier 1994, Voidies s'empare de documents appartenant au chef départemental du RNP, et sen sert pour perturber fortement le fonctionnement de ce parti de collaboration.

    Mais la répression s'abat bientôt sur les jeunes gens.

    Claude Lunois est lui-même arrêté par la Gestapo, au domicile de ses parents, le 23 février.

      

    Il est déporté le 12 mai 1944 au camp de Buchenwald et connaît les Kommandos d'Ellrich, Gunzerode et Dora avant d'être transféré dans les derniers jours de la guerre à Bergen-Belsen, où il est libéré quelques jours plus tard.

     

     

     

    Sources:

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/lunois-claude.htm

     

     

     

     

    Archives de Jean Quellien

     

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    RESISTANCE

     

     

    SOURCES: Collection Résistance et Mémoire.

     

    Bernard DUVAL né en 1925

     

     

    Jeune ouvrier menuisier. Bernard Duval accomplit son premier geste de Résistance à l'occasion d'un travail effectué à la prison de Caen en transmettant le message d'un détenu, dirigeant du réseau Hector.

     

     

    Au début de l'année 1942, son copain Bernard Boulot le fait entrer dans un petit groupe rattaché au Front national.

     

     

    Profitant de leur jeune âge, les deux garçons accomplissent des missions de repérage sur la côte du Calvados, sans éveiller l'attention des Allemands.

     

     

    Mais en janvier 1944, un membre du groupe dérobe des documents importants au siège d'un mouvement de collaboration, le RNP. La Gestapo prend l'affaire en main et les arrestations se succèdent Alors qu'il rentre d'un séjour à Paris. Bernard Duval est pris à son tour le 10 mars.

     

     

    Déporté à Sachsenhausen, puis le Kommando de Falkensee. il sera libéré par les Soviétiques.

     

     

    En 2012, il témoigne devant des collégiens. Lire son livre .

     

     

     

    Sources:

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/duval-bernard.htm

     

     

    Archives de Jean Quellien

     

     

    Article de Ouest-France du 28 janvier 2012.

      

     

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    RESISTANCE

     

     

    SOURCES: Collection Résistance et Mémoire.

     

     

    Jean-Pierre VOIDIES (1926-1996)

      

     

    Cette frêle silhouette à l'allure de vieillard appuyé sur sa canne est un jeune homme de 19 ans, rentré depuis peu de temps du camp de Neuengamme. Alors qu'il est élève au lycée Malherbe, à Caen, Jean-Pierre Voidies qui habite rue Laumonnier fonde avec quelques jeunes de son âge: Roger Câtel, Bernard Duval , Bernard Boulot , Claude Lunois et Jean-Paul Mérouze,

    un petit groupe de Résistance rattaché au Front national.

     

     

     

    Avec beaucoup de culot, il feint d'adhérer aux Jeunesses nationales populaires, en se présentant comme un partisan de la collaboration. Il en profite pour dérober d'importants dossiers et semer une totale perturbation dans les rangs de cette organisation en propageant une série de fausses nouvelles.

           

      

     

    Ce coup d'éclat lui vaut d'être arrêté par la Gestapo, (dont Xavier Vetter dit " Walter") le 23 février 1944 avec plusieurs de ses

    camarades. Il est longuement torturé au 44 rue des Jacobins avant d'être déporté en Allemagne.

     

    Après son retour de déportation, Jean-Pierre Voidies deviendra la poétesse transsexuelle Ovida Delect.

     

    Dans ce livre Jean-Marie Girault, rend hommage au courage de son camarade aujourd'hui disparu.

     

    "En 1942-1943, l'un des camarades de 3e et de seconde de Jean-Marie Girault, Jean-Pierre Voidies, « résistant d'instinct » avait décidé de réunir quelques camarades de classe pour envisager comment ces très jeunes gens pourraient contrarier la machine de guerre allemande et la gêner. À six ou sept reprises le groupe se réunit au Jardin des Plantes. Dans ce groupe, Jean-Marie Girault se servait d'une canne-épée de la guerre de 1914-1918, pour crever les pneus de quelques véhicules ennemis garés devant les services de l'Intendance allemande (Note de MLQ: Heeresunterkunftsverwaltung), située rue Élie-de-Beaumont, près de son domicile. Le groupe se disloque et les rencontres clandestines cessent après l'arrestation de Jean-Pierre Voidies, qui, revenu de déportation, put s'engager dans une carrière d'enseignant, notamment à la Guérinière."

     

    Sources:

     

    Archives de Jean Quellien

      

    sources

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/voidies-jean-pierre.htm

      

     

     

    et .

     

     

     

     

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  • RESISTANCE

     

     

    Marcel BOULOT

     

    SOURCES: Collection Résistance et Mémoire.

     

     

    Bernard Boulot, né en 1925, est de ces jeunes gens qui acceptent très mal la présence de l'occupant. Son passage à l'école primaire supérieure de Caen, où règnent des idées patriotiques, le renforce dans ses convictions.

     

     

     

    Devenu ouvrier tourneur à la cartoucherie de Lébisey (hameau de Hérouville au Nord de Caen), il forme en 1942, avec quelques camarades: Roger Câtel, Bernard Duval , Jean-Pierre Voidies , Claude Lunois et Jean-Paul Mérouze, un petit groupe de Résistance rattaché au Front national. N'attirant guère l'attention sur eux en raison de leur âge, les jeunes gens se livrent à des activités de renseignement sur la côte.

     

     

     

    Mais au début de l'année 1944, l'un d'entre eux, en dérobant des documents importants au siège du RNP, attire l'attention de la Gestapo. Une série d'arrestations s'ensuit.

     

     

     

    Bernard Boulot est déporté à Neuengamme, puis Sachsenhausen (Kommando de Falkensee) où il est libéré par les Soviétiques en avril 1945.

     

     

     

    Sources:

     

     

     

    Archives Jean Quellien

     

     

     

     

     

     Bernard BOULOT

    Bernard Boulot est de ces jeunes gens qui acceptent très mal la présence de l’occupant. Son passage à l’école primaire supérieure de Caen, où règnent des idées patriotiques, le renforce dans ses convictions. Devenu ouvrier tourneur à la cartoucherie de Lébisey, il adhère en 1942, avec quelques camarades, à un petit groupe de résistance rattaché au Front national.

     

    N’attirant guère l’attention sur eux en raison de leur âge, les jeunes se livrent à des activités de renseignements sur la côte. Mais au début de l’année 1944, l’un d’entre eux, en dérobant des documents important au siège d’une organisation collaborationniste, attire l’attention de la Gestapo.

    Une série d’arrestation s’ensuit. Bernard Boulot est arrêté le 29 février 44 et est déporté à Neuengamme, puis Sachsenhausen (kommando de Falkensee) où il est libéré par les Soviétiques en avril 1945.

      

    Extrait de Victimes du nazisme dans le Calvados

      

      Sources

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/boulot-bernard.htm

     

      

      

     

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  •   

     

     


    Denys BOUDARD

    Né en 1919

    Il est originaire de Flers dans l'Orne.

    C'est un passionné d'aéronautique, sa jeunesse a été marquée par les exploits de Mermoz, Nungesser et Coli, Hélène Boucher, Saint-Exupéry.

    Il décide d'apprendre à piloter avec "l'aviation populaire" sur le terrain de Cormelles-le-Royal où il rencontre Jean Hébert, originaire de Caen, qui va devenir son inséparable ami, jusqu'à la mort de ce dernier en 1943.

    N'acceptant pas la défaite et l'armistice de 1940, ils veulent rejoindre Londres par tous les moyens possibles. Pourquoi pas l'avion ?



    Ils connaissent le terrain d'aviation de Carpiquet qui est rempli d'avions allemands, mais pas très bien gardé. Ils réussissent à pénétrer sur le terrain, repèrent un petit avion biplan qu'ils se sentent capables de piloter car à l'époque ils sont encore peu expérimentés.

    C'est ainsi que le 29 avril 1941 ils réussissent ce coup audacieux : rejoindre l'Angleterre à bord d'un avion allemand !

    "C'était une prise de guerre" tient à préciser Denys Boudard.

    En Angleterre, ils sont formés pour devenir pilotes de chasse à bord de "Spitfires" dans la RAF.

     

    Jean Hébert va hélas disparaître au cours d'une mission en 1943, mais Denys Boudard va participer aux opérations du débarquement allié du 6 juin 1944 pour la libération de la France.

     

     

     

    Mais il aura aussi l'immense tristesse de découvrir

    ce jour-là sa région en feu.

     

    "Jamais je n'aurais pensé que le prix de la liberté serait aussi élevé "déclarera-t-il dans une interview au journal Le Monde en juin 1994, pour le 50e anniversaire du jour J.

      

      

    SOURCES : http://www.crdp.ac-caen.fr/360Arro/pages/bios/bio_III.htm

      

     


    SUPERBE BLOG .....

    http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=6273

     photo de DENYS BOUDARD... blog Français Libres.

      

    Historique du quartier :

    Jean Hébert et Denys Boudard, héros à 20 ans

     
    Il y a des as de l’aviation dont tout le monde a entendu parler et puis il y a les inconnus de l’Histoire comme Jean Hébert et Denys Boudard dont l’action a permis aux alliés de connaître toutes les défenses de l'aérodrome de Carpiquet.
     
     
    Tous deux rêvent de devenir pilote.
     
    En 1939, le front populaire offre des bourses pour former des jeunes aviateurs, les deux amis en profitent. Ils sont au centre de formation à Evreux quand éclate la guerre.

    Ils imaginent un plan pour rejoindre les forces alliées en Angleterre.
     
    Il se font embaucher par une entreprise de construction qui travaille pour l’occupant sur la base de Carpiquet.
     
    «Avec mon copain Jean Hébert, nous voulions à tout prix gagner Londres pour combattre
    dans la France Libre.
     
     
    Le 29 avril 1941, nous avons décidé de nous emparer d’un avion allemand.
     
    Notre choix est tombé sur un biplan Bücker-Jugmann qu’on est parvenus à voler sans que les gardiens s’en aperçoivent. »
     

    Se faisant passer pour des ouvriers allemands ils parviennent à s’introduire à l’intérieur d’un biplan au nez des officiers.
     
    A l’audace s’ajoute la chance, le moteur flanche une fois puis repart, l’avion s’envole.

    Mais les difficultés ne font que commencer car il leur faut aussi déjouer la surveillance britannique pour qui un avion marqué aux croix germaniques ne peut être que celui d’un ennemi.
     
    En fait tout se passe beaucoup plus facilement qu’ils n’auraient pu le craindre.
     
    Les 2 apprentis pilotes pointent à vue l’Angleterre sur un calendrier des PTT.
     
    « En survolant les côtes anglaises, on a fini par repérer un terrain militaire au sud de la Grande-Bretagne.
     
    L’atterrissage s’est opéré en douceur.
     
    Les soldats britanniques ont fait venir un sergent à qui on a baragouiné qu’on voulait remettre cette prise allemande à sa Gracieuse Majesté.
     
    Après on a été convoyés sur Londres et on a été aussitôt enrôlés dans la Royal Air Force.
     
    On voyait Clostermann.
     
    La France Libre était une petite équipe vous savez !»

    Ils terminent leur formation de pilote au sein de la R.A.F. et rejoignent le front en 1943 dans le groupe
    « Ils de France » des Français libres.
     
    Tout s’était donc passé comme ces deux copains inséparables l’avaient rêvé jusqu’à
    ce jour fatal du 9 juin 1943.
     
    Ce jour là, les anglais prennent l’avion britannique que pilote Jean Hébert pour celui d’un allemand et l’abattent sans sommation.
     
    Un coup dont Denys Boudard ne se consolera jamais.
     
    «En plus, c’est moi qu’on avait chargé d’annoncer la nouvelle à sa veuve que j’ai rencontrée dans les ruines de Caen .
     
    Je sais qu’il y a des bavures dans la guerre mais ça, je ne pouvais pas le supporter. »

    Denys Boudard revient seul de la guerre et entame une carrière de pilote d’essai qui le conduit au-dessus de l’Indochine. I
     
    lL prend sa retraite à Caen. 
     
    lL meurt le 9 octobre 2005 à l’age de 85 ans. 
      
      
      
    SOURCES :
      
    http://le18histoirequartier.blogspot.fr/2008/03/jean-hbert-et-denys-boudard-hros-20-ans.html  
      
      
      
      
     
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    Ouistreham

     

    • Musée n° 4 Commando
      Tél. : 02 31 96 63 10
      L’épopée des premiers commandos qui débarquèrent à
      Sword Beach le 6 juin à l’aube avec parmi eux le 4e
      commando franco-britannique du commandant Kieffer.



    • Musée du Mur de l’Atlantique
      Tél. : 02 31 97 28 69
      Dans un ancien poste de direction de tir du Mur de
      l’Atlantique, ce musée présente sur cinq niveaux une
      importante collection de documents et de matériels.

     

    Publicité musée Ouistreham :
    Pour les classes groupe 15 frs 2.30 euros
    Etudiant 15 frs 2.30 euros
    Adulte 4.00 euros
    groupe adulte 3.10 euros
    Tous les jours de 10h30 à 18h sans interruption.
    ouvertures de mi-mars à octobre

     

     

      

      

     

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