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    Anna MARLY

     

    De son vrai nom Betoulinsky, elle est née en Russie, à Saint-Pétersbourg quelques jours après la révolution d'Octobre.

     

    Mais sa famille d'origine aristocratique quitte la Russie devenue soviétique et vient s'installer en France.

    La famille se fixe à Menton sur la Côte d'Azur où Anna qui sent grandir en elle une vocation de troubadour apprend la danse et la guitare.

     

    Elle revient à Paris pour exercer sa carrière de danseuse et chanteuse de cabaret, connaît assez rapidement le succès (elle entre à 22 ans à la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique :

     

    la SACEM) et en 1939 épouse le baron hollandais Van Doorn. Mais la guerre arrive, ils prennent le chemin de l'exil. En 1941, à Londres, Anna s'engage comme cantinière au sein des volontaires de la France libre. Elle compose des chants inspirés par la guerre et les interprète le soir devant les soldats et les marins que ses mélodies bouleversent : La Chanson des V,

     

    Anna MARLY

     

     

    La Complainte des partisans, Paris est à nous !

    écrite par EMMANUEL d'ASTIER de la VIGERIE 

     

    et surtout Le Chant des partisans.

    Ce dernier va devenir l'hymne des Résistants. Le texte français a été écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon.

    À son retour en France en 1945, Anna Marly connaît la gloire : galas, couvertures de magazines... Elle se retire en Amérique du Sud, elle vit aujourd'hui aux USA. Durant sa carrière, elle a composé plus de trois cents chansons. Le général de Gaulle a dit d'elle : "elle fit de son talent une arme pour la France".

     

     

     

    D'après Mémoires d'Anna Marly, troubadour de la Résistance, édition Taillandier-Historia.

     

    Anna Marly

    Anna Marly est née le 30 octobre 1917 à Saint-Pétersbourg, de son vrai nom Betoulinsky. Exilée russe devenue Soviétique, elle rejoindra la Côte d'Azur.

     

    Elle sera danseuse dans les ballets russes, chanteuse vedette dans des cabarets parisiens.

     

     

    La guerre a révélé son talent aux milliers de personnes qui ont résisté à l'occupation allemande. Elle arrive à Londres en 1941, inconnue. D'abord projectionniste, puis cantinière au sein des volontaires de la France libre, elle entre à l'E.N.S.A, théâtre aux armées. Le soir, elle compose des chants que lui inspire le gigantesque combat qui se livre. Elle les interprète devant ces soldats et ces marins qui sont bouleversés par la beauté et la force de ses mélodies :

     

     

    Le chant des partisans, La complainte du partisan, Paris est à nous, la chanson des V. Les moments de grande inspiration lui viennent par bouffées.

     

     

    Un soir, sous le coup d'une inspiration subite, pendant la bataille de Smolensk, sur le coup de l'émotion, elle improvisa la marche des partisans en russe et en sifflant.

    L'air est sifflé et non chanté, simplement accompagné par le bruit feutré des pas sur les cordes bloquées de la guitare. Ce fut la première version du chant des partisans.

     

     

    Ses hymnes à la liberté, chantés, entonnés, sifflés d'abord par les maquisards seront repris par tous à la libération. En 1945, à son retour en France, elle connaîtra la gloire. Elle fuira ce tourbillon (couverture de magazines, galas...) en 1947 pour parcourir l'Amérique latine (Brésil, Argentine, Chili, Pérou notamment). De 1955 à 1959, elle sillonnera le continent africain avec sa guitare avant de s'installer aux États-Unis. Troubadour, elle aura composé près de 300 chansons.

    Invitée au gala de la radiodiffusion française pour chanter devant le général de Gaulle, le 17 juin 1945 à Paris, le 24 février 1945, elle prend l'express Dieppe-Paris.

    http://www.little-big-man.com/

    Le 13 juin 1940, Paris fut déclarée ville ouverte. Elle quitte la capitale et part vers Bordeaux, séjournant à Chenac-sur-Gironde.

     

    Le 18 juin, à l'antenne de Londres, la voix discordante de de Gaulle " le dernier mot est-il dit ?

     

    L''espérance doit-elle disparaître ?

     

    La défaite est-elle définitive ? Non ! car la France n'est pas seule. Vive la France ! ".

     

     

    Difficilement, elle arrive en Espagne où trois ans de guerre civile et un million de morts ont ravagé le pays puis un passage au Portugal.

     

    Le baron Jean Cassel de Wrinzel, son beau-frère annonce son départ pour l'Amérique.

     

     

     

    Le mari d'Anna est convoqué à Londres pour un poste ultra secret dans le gouvernement libre Néerlandais. Elle quitte le Portugal de Salazar une nuit de mars 1941.

    Inspiré du livre de Mémoire Mémoires Anna Marly, troubadour de la résistance

    À Londres depuis quelques mois, nous étions, mon mari et moi, arrivés de Lisbonne. Pressenti pour un poste ultra secret, au Gouvernement libre de son pays - the Royal Netherland Government - nous avions quitté le Portugal en vingt quatre heures. L'avion de troupes cahotait. Attachés aux bancs de bois le long de la carlingue, les pieds sur un fatras de couleur kaki, nous voguions dans le black-out sans garantie d'atterrissage. C'était en 1941. En plein blitz.

     

    Le taxi nous déposa au Brown's Hôtel. Dès ce premier soir, j'eus un avant-goût de la guerre. Les sirènes mugissaient, les bombes éclataient, la maison d'en face, transformée en brasier ardent, s'écroulait comme un château de cartes. Serrant ma guitare contre moi, je regardais médusée le feu que des lances à eau gigantesques n'arrivaient pas à maîtriser.

     

    Mon mari se fondait dans la structure de son gouvernement, tandis que je m'enrôlais dans la défense civile et la cantine de la Police. L'ambiance y était chaleureuse. Les Anglais que l'on dit distants, étaient simples, avenants, extraordinaires de stoïcisme devant le danger, et des amis à toute épreuve.

     

    Chaque soir à la même heure, l'alerte commençait, on pouvait régler sa montre dessus. Les faisceaux lumineux des projecteurs de la D.C.A. balayaient le ciel.

     

    Suivaient les explosions, lointaines ou proches, les sirènes, les ambulances et la foule courant aux abris, ou s'engouffrant dans la bouche du métro.

     

     

     

    Un obus pulvérisa ma cantine. À l'aube, alors que l'enfer fumant léchait ses blessures, nous déblayâmes des bras, des pieds glacés de froid et d'horreur, couverts de suie et aveuglés par la poussière. En folie, j'errais dans les rues ensevelies sous les décombres. Les vitrines en mille morceaux, les voitures abandonnées, à moitié écrasées ; et, cocasse, un pan de mur suspendu, tenant à un fil et laissant à découvert la salle de bains avec la baignoire en équilibre.

     

    Les bombes nous faisaient déménager sans arrêt. Notre maigre bagage avait disparu, sauf ma guitare. À la recherche de mes amis, je me heurtais à leur maison abandonnée, dans des quartiers détruits, D'autres, en revanche, étaient restés : Micky Iveria continuait à faire du théâtre, ma tante Kitty était là, et le vieux libraire russe dans sa boutique, où j'aimais venir philosopher près du poêle rougi à vif. C'est qu'il faisait froid.

    Anna MARLY

     

    Le seul moyen de chauffage consistait en un calorifère à gaz dans la cheminée, ne s'allumant qu'avec une pièce de monnaie. On faisait souvent la queue devant les poissonneries et pour les autres denrées alimentaires. Le ravitaillement marchait aux tickets. Le sucre disparaissait.

     

    La vie, notre vie, quelle blague! Nous ne savions pas qu'il y aurait la guerre, qu'il y aurait la faim et même la prison, lorsque nous étions petites, gâtées par notre mère qui nous fit voir un monde, un monde qui était comme sa maison.

     

    Nous n'avions jamais appris dans aucun livre qu'il fallait haïr et tuer pour vivre... Le choc de la guerre me donna des ailes mythologiques, je survolais le champ de bataille qu'était devenue l'Angleterre, noyant mon désespoir et celui des autres dans la course et la chanson.

     

    L'E.N.S.A, le théâtre aux Armées britanniques, m'engagea pour une tournée de concerts, indéfinie. Au fur et à mesure que je composais, j'alimentais mon programme en anglais, en russe, en langue imaginaire même, pour amuser les soldats, mais les chansons françaises étaient les plus proches de mon coeur.

     

    Et puis, sous le coup d'une inspiration subite, sortie de moi, toute faite, La Marche des partisans en russe et en sifflant, presque en même temps, une chanson triste au charme slave, une larme.

     

    Le chef des émissions canadiennes fut le premier à m'inviter au micro de la BBC.

     

    Dans le studio d'à côté travaillait l'équipe des " Français parlent aux Français " que je rencontrais.

     

    Dès lors, j'eus mes grandes et mes petites entrées à la B.B.C. de Londres. À chacun de mes passages en ville, je leur apportais une nouvelle chanson. Je ne me souviens plus très bien qui me prit au Carlton Garden, le quartier général des Forces Françaises Libres. Bénévole, j'y entrais au service de la cantine.

     

    Et comme il n'y a pas loin de la soupe à la chanson, bientôt je fus de toutes les popotes : militaires, aviateurs, marins et parachutistes héroïques, ces derniers portant les couleurs belges. Je retrouvais mes gars un peu partout, incorporés dans les unités anglaises. Ensemble, nous reprenions à Glasgow ou à Édimbourg les tempo di marcha qu'entraîne le courage.

     

    Le contact avec la France clandestine commençait à s'établir. Des Français à l'identité cachée arrivaient en mission. Je rencontrais Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Joseph Kessel, Henri Frenay, Maurice Druon, Pierre Fourcaud, sans savoir qui ils étaient.

     

    Nos soirées en marge de la réalité, purifiées par l'incognito et vibrant d'un même idéal, nous engageaient dans des liens des plus chaleureux.

     

    Ceux qui m'ont connue alors m'appelaient la chanteuse de la Résistance. Mais j'étais aussi le Barde des Alliés. Traduite en huit langues, The V Song (La Chanson des V) - nous étions sous le symbole de la Cinquième symphonie de Beethoven - faisait le tour des casernes et avait même été publiée ; mais la maison d'édition périt sous les bombes et, avec elle, les partitions.

     

    Elle roula dans l'oubli comme tant d'autres.

    Chacune, pourtant, fut la maille d'un ensemble.

     

    L'heure devenait grave. On attendait le débarquement. Pierre Lazareff m'introduisit à l'Heure Française de l'A.B.S.I.E. (Radio à l'usage officiel de l'information des États-Unis).

     

     

    Cette série d'émissions extraordinaires allait cristalliser, pour la première fois, un choix de mes chants de la Résistance et de la Libération, ils s'échelonnent sur les quatre ans de guerre, intimement liés à mes états d'esprit, a mes voyages, aux amis trouvés et perdus, à l'angoisse, à la mort, à l'amour. Époque de vie intense dans le danger, à laquelle j'eus la chance de survivre, y laissant peut-être le meilleur de moi-même.

     

    La marche des partisans devint le chant des partisans. Appelée guerilla song. Maquisards / partisans...

      

    sources / http://beaucoudray.free.fr/annamarly.htm

      

     

     LA COMPLAINTE DU PARTISAN (1963)
    http://anna-marly.narod.ru/La_complainte_du_partisan.html
    Paroles : Emmanuel d'Astier de la Vigérie dit "Bernard"
    Musique : Anna Marly
    écrit en 1943, à Londres.




    Les All'mands étaient chez moi
    On m'a dit: "Résigne-toi",
    Mais je n'ai pas pu.
    Et j'ai repris mon arme.

    Personne ne m'a demandé
    D'ou je viens et où je vais
    Vous qui le savez,
    Effacez mon passage.

    J'ai changé cent fois de nom
    J'ai perdu femme et enfant
    Mais j'ai tant d'amis
    Et j'ai la France entière.

    Un vieil homme dans un grenier
    Pour la nuit nous a cachés
    Les All'mands l'ont pris
    Il est mort sans surprise

    Hier encore nous étions trois
    Il ne reste plus que moi
    Et je tourne en rond
    Dans la prison des frontières

    Le vent souffle sur les tombes
    Et la liberté reviendra
    On nous oubliera!
    Nous rentrerons dans l'ombre.

      

     

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  • Femmes de l'Ombre et Compagnons de la Libération

     
    « Soldats tombés dans les déserts, les montagnes ou les plaines, marins noyés que bercent toujours les vagues de l'océan, aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre ; combattants de la Résistance tués aux maquis et aux poteaux d'exécution ; vous tous qui à votre dernier souffle, avez mêlé le nom de la France, c'est vous qui avez exalté les courages, sanctifié l'effort, cimenté les résolutions… » Charles de GAULLE (Préface du Mémorial des Compagnons).

    Je tenais absolument, à évoquer ces héroïques Résistants Femmes, Enfants et Hommes, civils ou militaires… qui fidèles au devoir qu'ils s'étaient tracés ; luttèrent, au mépris de tous les dangers, sans trêve, de toutes leurs énergies et parfois même jusqu'à la mort… pour la Liberté.

    En novembre 1940, par l'Ordonnance N° 7, Charles de Gaulle décide de créer une récompense spéciale destinée à ceux qui en dehors des actes quotidien du champ de bataille, auraient, par des voies du combat à front découvert ou de l'action clandestine, travaillé d'une façon particulièrement remarquable à la Libération de l'Empire Français.

    En voici le texte :

    « - Article Ier. - Il est crée un Ordre dit « Ordre de la Libération », dont les membres porteront le titre de « Croisés de la Libération »
    Cet Ordre est destiné à récompenser les personnes ou collectivités militaires ou civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de la Libération de la France et de son Empire.

    - Article 2. - L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération.

    - Article 3. - L'admission dans l'Ordre de la Libération est prononcée par le Chef des Français Libres.

    - Article 4.
    - Les modalités d'application de la présente ordonnance seront réglées par décret.

    - Article 5. - La présente ordonnance sera promulguée au Journal Officiel de l'Empire et, provisoirement au Journal Officiel de l'Afrique Equatoriale Française.

    Fait à Brazzaville, le 17 novembre 1940. »

    Le modèle de Croix retenu par le Général de GAULLE fut celui crée par le capitaine MELLA.

    - Il consiste en un écu de bronze sur lequel figure une croix de Lorraine noire ; sur son verso la devise de l'Ordre :

    « PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT -
    En servant la Patrie il a remporté la Victoire »


    Le ruban moiré, étant à bandes également noires en signe de deuil sur un fond de couleur verte, symbole d'espérance. Sur le premier modèle les bandes étaient en diagonale, contrairement à la version définitive…

    Image attachée: Copie de CROIX DE LA LIBERATION B.jpg

    De gauche à droite : Croix 1er type, modèle definitif recto et verso

     

     

     

    C'est ainsi que naquit « l'Ordre de la Libération ».
    - Suivant l'ordre protocolaire la Croix de la Libération se porte juste après la Légion d'Honneur, c'est-à dire avant la Médaille Militaire et les différentes Croix de Guerre. (1914-1918, 1939/1945).

    Les membres prirent tout d'abord le titre de « Croisés de la Libération » puis celui de « Compagnons de la Libération ».

    Parmi eux 6 femmes :

     


    Berty ALBRECH
    (15/02/1893 ~ 31/05/1943)

     

    - Alias : « Victoria »

     

    Image attachée: Berty Albrecht.jpg

     

     

    Photo aimablement

     

    communiquée par le Musée

    de l'ordre de la Libération

    Née à Marseille, Berty Wild après des études classiques passe un diplôme d'infirmière… Elle part alors pour Londres, où elle occupe la fonction de surveillante dans une pension de jeunes filles...
    De retour à Marseille, au début de la Première Guerre mondiale, elle travaille pour la Croix-Rouge dans plusieurs hôpitaux militaires.
    Elle épouse ensuite un banquier hollandais Frédéric Albrecht …dont elle aura deux enfants, Frédéric et Mireille.
    Rentrée en France en 1931, elle devient membre de la ligue des droits de l'homme puis crée en 1933 une revue féministe, « Le Problème sexuel » .
    elle s'occupe également des réfugiés allemands fuyant le nazisme… En juin 1940 après l'armistice elle fait passer la ligne de démarcation à des prisonniers évadés.
    Puis s'installe l'année suivante à Lyon. Commissaire au chômage, elle ouvre des ateliers de couture pour les chômeuses.
    Militante connue d'avant-guerre, et fonctionnaire de l'Etat français elle toutefois est surveillée de près par la police française et, par les services allemands...
    Fin 1941, Berty et le capitaine Henri Frenay reconnaissent le général de Gaulle en tant que symbole de la Résistance. Ils lancent successivement trois journaux : « le Bulletin », « Les Petites Ailes de France », puis « Vérités » et enfin « Combat ». Leur mouvement prend alors le nom de « Combat ».
    Berty Albrecht est arrêtée une première fois en janvier 1942 puis, relachée, elle est contrainte de démissionner. Une nouvelle fois arrêtée fin avril 1943 elle est condamnée à six mois fermes de prison… Libérée par un commando
    « Victoria » reprend immédiatement ses activité dans la Résistance. Arrêtée le 28 mai suivant, elle s'évade de la Prison de Fresnes en 1943 après avoir été torturée et met fin à ses jours.
    - Son corps repose dans le caveau n° 5 du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien.

    . Compagnon de la Libération (août 1943),
    . Médaille Militaire,
    . Croix de Guerre avec palme,
    . Médaille de la Résistance avec Rosette.


    Laure DIEBOLD, (10/01/1915 ~ 17/10/1965),
    Alias :
    « Mona - Mado. »


    Image attachée: Laure Diebold.jpg

     

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    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération


     

    Née à Erstein - Bas-Rhin, Laure Mutschler a passé une grande partie de sa jeunesse à Sainte-Marie-aux-Mines où ses parents s'y étaient établis dès 1922. A la fin de ses études de secrétaire dactylo bilingue (Français-Allemand), Laure travaille aux usines Elastic à Saint-Louis (1935-1939).
    … Après l'Armistice elle rejoint une organisation de passeurs de prisonniers évadés. Contrainte de quitter l'Alsace, c'est à Lyon qu'elle retrouve son fiancé Eugène Diebold fin 1941. Jeune mariée, elle travaille comme secrétaire pour le service des réfugiés d'Alsace-Lorraine puis elle entre en 1942 comme agent du réseau « Mithridate » avec le pseudonyme de « Mado » (catégorie P.1); arrêtée le 18 juillet avec son époux elle est relâchée quelques jours plus tard…Réfugiée à Aix-les-Bains, Laure Diebold passe dans la clandestinité et devient « Mona ».
    Dès le mois d'août 1942,
    elle est affectée au service de Jean Moulin en qualité d'agent P.2 avec le grade de lieutenant... En mars 1943 « Mona » s'installe à Paris où elle travaille jours et nuits... Après l'arrestation de Jean Moulin en juin 1943 elle demeure à Paris. Arrêtée une nouvelle fois le 24 septembre elle échappe à la torture et est conduite à Fresnes. Internée à Strasbourg elle est envoyée au camp de Schirmeck en janvier 1944, puis déportée à Auschwitz…
    Laure Diebold est ensuite internée au camp de Ravensbrück, puis transférée le 6 octobre 1944 au kommando de Taucha (dépendant de Buchenwald). Libérée en avril 1945 par les Américains.
    Elle retrouve à Paris son mari, lui aussi de retour de déportation. Très affaiblie Laure Diebold reprends le travail à la DGER, elle assure ensuite les fonctions de bibliothécaire (1957) et meurt subitement le 17 octobre 1965...

    . Chevalier de La Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (novembre 1944),
    . Croix de Guerre 39 - 45,
    . Médaille des Services Volontaires dans la France Libre.


    Marie HACKIN, (07/08/1905 ~ 24/02/1941),

    Image attachée: Marie Hackin.jpg

     

     

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    de l'Ordre de la Libération

    Née à Rombas en Moselle, Marie Parmentier, fille d'un Luxembourgeois, suit des études d'archéologie à l'Ecole du Louvre. Elle épouse, en 1928, Joseph Hackin archéologue directeur du musée Guimet, puis effectue ensuite avec son mari différentes campagnes de fouilles en Afghanistan…où elle dirige entre-autre deux chantiers de fouilles sur le site de Begram à environ 60 km de Kaboul (1937).

    Refusant l'Armistice et soutenant le Général de Gaulle les époux Hackin, quittent d'Inde, à destination de Londres.

    Engagée en décembre 1940 comme sous- lieutenant dans les Forces Française Libres, Marie Hackin participe activement à la formation du corps féminin de la France Libre.

    Elle disparait en mission le 24 février 1941 avec son mari le commandant Joseph Hackin lui aussi Compagnon de la Libération… Le bateau les transportant le « Jonathan Holt » ayant été torpillé dans le secteur du Cap Finistère…

     


    . Compagnon de la Libération (mai 1941),

    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme,

    . Médaille Commémorative 39 - 45.

     


    Marcelle HENRY, (07/09/1895 ~ 24/04/1945)

    Image attachée: Marcel henry.jpg

     

     

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    communiquée par le Musée

     

    de l'Ordre de la Libération


    Née à Angers, Marcelle Henry, fille d'un inspecteur départemental du travail effectue ses études secondaires à Limoges puis à Paris.
    Bachelière licenciée en histoire-géographie, elle est d'abord enseignante puis, en septembre 1919, elle entre au ministère du travail comme auxiliaire temporaire, titularisée en 1922 elle est promue sous-chef de bureau en 1931... Fervente catholique, opposée à la collaboration elle prends contact avec la Résistance au lendemain de l'armistice…entreposant chez elle des tracts qu'elle distribue ensuite dans les usines…
    Très appréciée de sa hiérarchie, Marcelle Henry est placée, outre ses fonctions professionnelles, à la tête du Service central et du Secrétariat de la Direction du Travail partir de 1942.
    Dès septembre 1943, elle est incorporée dans les Forces Françaises Combattantes - BCRA ~ Bureau Central de Renseignement et d'Action - en tant qu'agent de liaison dans un réseau prenant en charge les officiers français et alliés évadés, tout en assurant leur hébergement. Elle y travaille sous les ordres du commandant Jacques Mitterrand alias « Julien »
    La gestapo l'arrête le 4 juillet 1944, torturée puis condamnée à mort, le jour même où elle est promue sous-lieutenant (agent P.2) ; elle est finalement déportée au camp de concentration de Ravensbrück puis transférée à Torgau, Kommando de Buchenwald, où elle refuse catégoriquement de travailler à la fabrication de munitions et d'explosifs… ce qui lui vaut de nouvelles maltraitances et privations... Libérée par la Croix Rouge en janvier 1945 et rapatriée en France le 14 avril elle décède des suites des privations et des mauvais traitements à Paris le 24 avril suivant.

    . Chevalier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (27 avril 1945),
    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme,
    . Officier du Mérite Social à titre posthume.


    Simone MICHEL - LEVY, (19/01/1906 ~ 10/04/1945)
    - Alias :
    « Emma, Françoise, Madame Royale, Mademoiselle Flaubert, Madame Bertrand. »


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    de l'Ordre de la Libération

    Née à Chaussin dans le Jura, titulaire du brevet élémentaire, elle entre aux PTT à l'âge 16 ans et demi… En 1939 elle est contrôleur-rédacteur au département de la Direction et du Contrôle technique à Paris.. Après la capitulation, Simone Michel-Levy entre dans la Résistance, elle s'occupe notamment de la commutation des communications téléphoniques lieu stratégique, dont elle fait une agence clandestine d'information, en particulier vers la Normandie. « Françoise » participe activement dès 1941 à la formation du réseau « action PTT » qui devient en 1943 « Etat-major PTT » assurant le transport du courrier clandestin sur toute la France… réalisant ainsi sous ce pseudonyme et celui de « Madame Royale » un excellent réseau d'acheminement du courrier par voie maritime ou par voie aérienne dans les deux sens… En 1943 elle sabote des départs pour le STO en établissant plus d'une centaine de cartes professionnelles à des jeunes pour leur éviter le Service du Travail Obligatoire, Agent P.1 puis P.2 (permanent) elle mène alors une véritable double vie… Le 5 novembre suivant, suite à la trahison de « Tilden » , chef opérateur radio à la CND, « Emma » est attirée par ce dernier dans un piège…Arrêtée, elle est aussitôt conduite dans les locaux de Georges Delfanne, au 101 avenue Henri Martin ; horriblement torturée, Simone Michel-Levy ne lâche rien… Elle est ensuite livrée à la Gestapo (rue des rue des Saussaies).

     

    Déportée au camp de Ravensbrück en février 1944, « Emma » est envoyée dès le mois d'avril suivant au Kommando de Holleischen (Tchécoslovaquie) où elle continue de résister en procédant à divers sabotages…
    Transférée au camp de Flossenbürg en Bavière; Simone Michel-Levy sera pendue par les Allemands le 10 avril 1945, une dizaine de jours avant la libération du camp…

    . Chevalier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération ( 26 septembre 1945),
    . Croix de Guerre 39 -45 avec palme,
    . Médaille de la Résistance.


    Emilienne MOREAU - EVRARD, (04/06/1898 ~ 05/01/1971)
    - Alias : « Jeanne Poirier, Emilienne la Blonde . »


    Image attachée: Emilienne Moreau-Evrard.jpg

     

     

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    de l'Ordre de la Libération

     

     

    Née à Wingles (Pas-de-Calais), future institutrice, héroïne de Loos à 17 ans (Guerre 1914/1918) , pour avoir aidé et sauvé des soldats Britanniques : Croix de Guerre avec palme, Royal red Cross (first class) et titulaire de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, Emilienne Moreau, issue d'une famille de mineurs, est citée à l'ordre de l'armée par le général Foch, reçue par le Président de la République, Raymond Poincaré, puis à Londres par le roi George V.
    Ayant passé avec succès ses diplômes d'enseignement elle termine la guerre en tant qu'institutrice à Paris. Après l'armistice (11 novembre 1918) elle retourne à Calais où elle épouse, en 1932, Just Evrard et devient Secrétaire générale des Femmes Socialistes du Pas-de-Calais en 1934...
    Connue pour ses actions durant la Première Guerre Mondiale elle est arrêtée au lendemain de la capitulation. Cela ne l'empêche pas de constituer « la Section Socialiste » de Lens. Une nouvelle fois arrêtée en 1941, elle devient agent de liaison du réseau « Brutus » en 1942, puis rentre au mouvement « la France au Combat » en avril 1943. L'année suivante Emilienne Moreau-Evrard part pour Londres.
    De retour en France en septembre 1944, elle remet sur pied avec son mari les sections socialistes du Pas-de-Calais…Elle est l'une des six femmes à être faites « Compagnon de la Libération » le général de Gaulle la décore en août 1945 à Béthune.
    Membre du comité directeur du parti socialiste de 1945 à 1963, elle occupe également les fonctions de conseillère honoraire de l'Assemblée de l'Union française de 1947 à 1958. À l'aube de la Cinquième République, elle abandonne ses activités publiques et publie ses mémoires… Emilienne Moreau-Evrard décède le 5 janvier 1971 à Lens.

    . Officier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (11 août 1945),
    . Croix de Guerre 14 - 18 avec palme,
    . Croix de Guerre 39 - 45,
    . Croix du Combattant 14 - 18,
    . Croix du Combattant Volontaire de la Résistance,
    . Military Medal (GB),
    . Royal Red Cross - first class (GB),
    . Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (GB).

    - Au travers de ces 6 Compagnons de la Libération, rendons également hommage à toutes les autres Femmes qui, engagées dans un combat sans trêve, « à front découvert ou dans la lutte clandestine », ont fait preuve, au mépris de tous les dangers, de dévouement et de sacrifice… n'hésitant pas un seul instant à donner leurs vies pour servir un Idéal et leur Patrie.

    …Mais aussi un enfant âgé de 14 ans lorsqu'il fut abattu par les Allemands le 4 Juillet 1944 en Bretagne (Morbihan) ; il s'appelait Mathurin HENRIO dit « Barrioz »

    Citons également parmi ces héroïques résistants et combattants à avoir été admis au sein de l'Ordre pour leurs actions dans la lutte clandestine ou sur les champs de bataille :

    - L'un des premiers Français le Père Thierry d'ANGELIEU de l'Ordre des Carmes, le lieutenant-colonel Félix BROCHE, le capitaine Gaston Duché de BRICOURT, le commandant Emile FAYOLLE, Fred SCARAMONI, Jean MOULIN, Pierre BROSSOLETTE, Camille CHEVALIER, Romain GARY ;

    … Pierre CLOSTERMANN, Philippe LECLERC de HAUTECLOQUE, Jean DELATTRE de TASSIGNY, Pierre-Marie KOENING, René CASSIN (Prix Nobel de la Paix 1968), André MALRAUX, Charles DELESTRAINT ….

    … André AALBERG, Gabriel BABLON, Georges CABANIER, André DAMMANN, Félix EBOUE, Yves FARGE, Pierre GABARD, Joseph HACKIN, Paul IBOS, Henri JABOULET,
    André KAILAO, Henri LABIT, Felipe MAEZTU, Jean NANTERRE, Paul ODDO, René PAILLERET, René QUAINTIN, Philippe RAGUENEAU, Raymond SABOT, Benjamin TAGGER, Pierre-Paul ULMER, Martial VALIN, Agoussi WABI, André ZIRNHELD…

    Des personnalités étrangères :

    Le roi GEORGES V(nommé à titre posthume), Sir Winston CHURCHILL, le roi Mohamed V du Maroc, le Maréchal MONTGOMERY, le Général Dwight EISENHOWER furent faits Compagnons de la Libération.

    Ainsi que Les villes suivantes :

    - Nantes, le 11 novembre 1941,
    « Ville héroïque qui depuis le crime de la capitulation, a opposé une résistance acharnée à toute forme de collaboration avec l'ennemi… Un magnifique exemple de courage et de fidélité. Par le sang de ses enfants martyrs, vient d'attester devant le monde entier la volonté française de libération nationale… » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON NANTES.jpg

     

    . Ordre de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 -45.

     


    -
    Grenoble, le 4 mai 1944.
    « Ville héroïque à la pointe de la résistance française et du combat pour la libération. Dressée dans sa fierté, livre à l'Allemand, malgré ses deuils et ses souffrances, malgré l'arrestation et la massacre des meilleurs de ses fils, une lutte acharnée de tous les instants bravant les interdictions… a manifesté le 11 novembre 1943 sa certitude de la victoire et sa volonté d'y prendre part… A bien mérité de la Patrie » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON GRENOLE.jpg

     

     

    . Compagnon de la Libération,

     

    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme.


    - Paris, le 24 mars 1945,
    « Capitale fidèle à elle-même et à la France, a manifesté, sous l'occupation et l'oppression ennemies, sa conviction inébranlable de combattre et de vaincre. Le 19 août, conjuguant ses efforts avec ceux des armées alliés et Française, s'est dressée pour chasser l'ennemie par une série de glorieux combats… Malgré les lourdes pertes subies par les Forces Française de l'intérieur levées en son sein, s'est libérée par son propre effort, puis unie à l'avant-garde de l'Armée française venue à son secours, à, le 25 août, réduit l'Allemand dans ses derniers retranchement et l'as fait capituler… » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON PARIS.JPG

     

     

    . Légion d'Honneur

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme.



    - Vassieux-en-Vercors, le 4 août 1945.
    « Village du Vercors qui, grâce au patriotisme de ses habitants, s'est totalement sacrifié pour la cause de la résistance française en 1944. Principal centre de parachutage pour l'aviation alliée sur le plateau, a toujours aidé de tous ses moyens les militaires du Maquis dans les opérations de ramassage d'armes… Charnière de la Résistance, grâce à la coopération de tous ses habitants et du Maquis… eu en 1944, 72 habitants massacrés et la totalité de ses maisons brulées… Martyr de sa foie en la résurrection de la Patrie... » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON VASSIEU EN VERCORS.JPG

     

     

    . Compagnon de la Libération

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme.



    - L'Ile de Sein, le 1 janvier 1946.
    « Devant l'invasion ennemie, s'est refusée à abandonner le champ de bataille qui était le sien : la mer. A envoyé tous ses enfants au combat sous le pavillon de la France Libre, devenant ainsi le symbole de la Bretagne tout entière… »

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON ILE DE SEIN.JPG

     

     

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme,

    . Médaille de le Résistance.

     Dix huit unités militaires (Terre, Mer, Air) eurent également leurs Emblèmes décorés de la Croix de la Libération :

    ARMEE de TERRE :
    . 1ère DFL (1ère Division Française Libre - 18 juin 1940)
    . 2ème DB ( 2ème Division Blindée - 18 juin 1940)

    Image attachée: Copie de 1 DFL 2 DB.jpg

     

     

    Insignes de gauche à droite 1e DFL, 2e DB

     

    - Bataillon de Marche n° 2................................................ 09 SEPTEMBRE 1942,
    - 13ème Demi-brigade de la Légion Etrangère.................06 AVRIL 1945,
    - Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique...........28 MAI 1945,
    - Régiment de Marche du Tchad......................................12 JUIN 1945,
    - 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale...........................12 JUIN 1945,
    - 1er Régiment d'Artillerie Coloniale.................................07 AOUT 1945,
    - 1/3 Régiment d'Artillerie Coloniale................................07 AOUT 1945,
    - 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains..............07 AOUT 1945,
    - 501ème Régiment de chars de combat............................07 AOUT 1945.

    ARMEE de L'AIR :
    . FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres : 1er JUILLET 1940)

    Image attachée: Copie de Insigne FAFL.jpg

     

    Insigne des FAFL


    - 1ère Escadrille de Chasse...................................................01 JUIN 1941,
    - 2ème Régiment Normandie-Niemen.................................11 OCTOBRE 1943,
    - 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes.....................08 NOVEMBRE 1944,
    - Groupe de Bombardement Lorraine..................................28 MAI 1945,
    - Groupe de Chasse Alsace...................................................28 MAI 1945,
    - Groupe de chasse Ile de France..........................................28 MAI 1945.

    MARINE :
    . FNFL (Forces Navales Françaises Libres : 1er JUILLET 1940)

    Image attachée: Copie de Libération 1 Type230.jpg

     

     

    " Perchoir " des FNFL

     

     


    - Sous marin « Rubis ».........................................................14 NOVEMBRE 1941,
    - Corvette « Aconis »...........................................................19 AVRIL 1943,
    - 1e Régiment de fusiliers Marins........................................12 JUIN 1945.

    J'ajoute pour conclure que le cérémonial est analogue à celui de la Légion d'Honneur ; la formule d'investiture est la suivante :

    - « Nous vous reconnaissons comme notre Compagnon pour la Libération de la France dans l'Honneur et la Victoire. »


    - Un décret du 23 janvier 1946 décida qu'il ne serait plus attribué de Croix de la Libération après cette date, l'Ile de SEIN fût sans doute une des toutes dernière à recevoir la prestigieuse distinction…si l'on excepte Sir Winston CHURCHILL qui l'obtint par dérogation en 1958.

    Le nombre de Compagnons s'élevant alors à 1061, en tenant compte des villes, des unités et des personnes morales à avoir été faites « Compagnons de la Libération »

    Parmi les 1038 femmes, hommes, enfants, à avoir été nommés soit à titre militaire ou civil : 271 compagnons le furent à titre posthume et 65 d'entre eux sont morts pour la France avant la fin de la guerre…

    Le 31 août 1947, fut remis, au Général de GAULLE, le Collier de Grand-Maître de l'Ordre de la Libération ; œuvre réalisée par le ferronnier d'art POILLERAT,

    le Général fût et restera le seul à l'avoir porté…

    Image attachée: Copie de GRAND MAITRE.jpg

     

    Général de GAULLE

    portant le Collier de Grand-Maître

    de l'Ordre de la Libération


    De 1941, date de sa création à nos jours, sept Chanceliers se sont succédés à la tête de l'Ordre :

    - Amiral Georges Thierry d'ARGENLIEU : 1941 ~ 1958,
    - Général François INGOLD : 1958 ~ 1962,
    - M. Claude HETTIER de BOISLAMBERT : 1962 ~ 1978,
    - Général d'Armée (cr) Jean SIMON : 1978 ~ 2002,
    - Général d'Armée (cr) Alain de BOISSIEU 2002 ~ 2006,
    - M. Pierre MESSMER : 2006 ~ 2007,
    - M. le Professeur François : JACOB depuis 2007.


    En 1996, par un arrêté du Ministère de la Défense, composé de 6 articles, précisant :

    - « Il est crée un insigne spécial portant le nom de « fourragère de l'Ordre de la Libération » destiné à pérenniser l'Ordre de la Libération et à préserver de l'oubli le souvenir des Compagnons de la Libération. » (article premier).

    - Les unités suivantes, héritières de leurs glorieux Aînés, se virent remettre la Fourragère aux couleurs de l'Ordre de la Libération :

    ARMEE de TERRE :

    - 1er Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine - Marsouins - (héritier des Traditions du 2ème Régiment de Parachutistes de l'Armée de l'Air).
    - 13ème Demi-Brigade de la Légion Etrangère.
    - Régiment d'Infanterie de Marine du Pacifique - Marsouins - (héritier des Traditions du Bataillon d'Infanterie de Marine du Pacifique).
    - Régiment de Marche du Tchad ( héritier des Traditions du 1er Régiment de Marche du Tchad)
    - 2ème Régiment d'Infanterie de Marine - Marsouins - ( héritier des Traditions du 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale)
    - 1er Régiment de Spahis (héritier des Traditions du Régiment de Marche de Spahis Marocains)
    - 501ème Régiment de Chars de combat (héritier du 501ème Régiment de Chars)
    -1er Régiment d'Artillerie de Marine - Bigors - (héritier des Traditions du 1er Régiment d'Artillerie Coloniale)
    - 3ème Régiment d'Artillerie de Marine - Bigors - (héritier des Traditions du 1/3ème Régiment d'Artillerie Coloniale).

    MARINE NATIONALE :

    - Sous-marin « Rubis »
    - Corvette « Aconis »
    - Ecole des Fusiliers Marins (héritière des Traditions du 1er Régiment de Fusiliers Marins).

    ARMEE de l'AIR :

    - Escadron de Chasse 2/30 « Normandie/Niémen » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Normandie » ).
    - Escadron de Chasse 1/30 « Alsace » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Alsace »).
    - Escadron de Chasse 2/5 « Ile de France » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Ile de France » ).
    - Escadron de Chasse 3/33 « Lorraine » (héritier des Traditions du Groupe de Bombardement « Lorraine »).

    . Le 18 juin 1996, ces fourragères, aux couleurs de l'Ordre de la Libération furent remises, au Mont Valérien par le Président de la République Jacques CHIRAC, aux 17 unités de l'Armée Française, faites Compagnons de l'Ordre de la Libération, .

    . En 2008, il ne restait plus que 58 Compagnons vivants, leur doyen, Pierre-Louis Dreyfus, eût 100 ans le 17 mai de cette même année …le plus jeune comme je l'ai précédemment souligné était âgé de 14 ans…

    . En 2011, date où le Conservateur Vladimir TROUPLYN et la Documentaliste Béatrice PARRAIN du Musée de l'Ordre de la Libération (Hôtel National des Invalides) ont eu l'extrême amabilité de me fournir certaines informations après, notamment, le décès de Pierre-Louis Dreyfus à 102 ans ; ils ne sont plus que 38...

    - Au flanc du mont Valérien, dans la Crypte de la France Combattante, il est un tombeau vide où viendra reposer, un jour, le dernier des Compagnons de la Libération…

    Image attachée: Copie de Copie de Mont-Valerien-300x224.jpg

     

    Mémorial du Mont Valérien


    « Je n'ai peur ni de la mort ni des hommes »

     

     

    Remerciements
    :
    - L'auteur tient à remercier le Musée de l'Ordre de la Libération , son Conservateur Vladimir TROUPLYN et sa Documentaliste Béatrice PARRAIN pour toute l'aide qu'ils lui ont apporté à la rédaction et à l'illustration de ce sujet.

     

    ARTICLE remarquablement écrit par "l'Oiseau Noir" blog

    http://www.geoforum.fr/topic/20419-femmes-de-lombre-et-compagnons-de-la-liberation/

     

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  • Femmes de l'Ombre et Compagnons de la Libération

      

    Femmes de l'Ombre et Compagnons de la Libération  

     « Soldats tombés dans les déserts, les montagnes ou les plaines, marins noyés que bercent toujours les vagues de l'océan, aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre ; combattants de la Résistance tués aux maquis et aux poteaux d'exécution ; vous tous qui à votre dernier souffle, avez mêlé le nom de la France, c'est vous qui avez exalté les courages, sanctifié l'effort, cimenté les résolutions… »

    Charles de GAULLE (Préface du Mémorial des Compagnons).

    Je tenais absolument, à évoquer ces héroïques Résistants Femmes, Enfants et Hommes, civils ou militaires… qui fidèles au devoir qu'ils s'étaient tracés ; luttèrent, au mépris de tous les dangers, sans trêve, de toutes leurs énergies et parfois même jusqu'à la mort… pour la Liberté.

    En novembre 1940, par l'Ordonnance N° 7, Charles de Gaulle décide de créer une récompense spéciale destinée à ceux qui en dehors des actes quotidien du champ de bataille, auraient, par des voies du combat à front découvert ou de l'action clandestine, travaillé d'une façon particulièrement remarquable à la Libération de l'Empire Français.

     

      

    En voici le texte :

    « - Article Ier. - Il est crée un Ordre dit « Ordre de la Libération », dont les membres porteront le titre de « Croisés de la Libération »
    Cet Ordre est destiné à récompenser les personnes ou collectivités militaires ou civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de la Libération de la France et de son Empire.

    - Article 2. - L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération.

    - Article 3. - L'admission dans l'Ordre de la Libération est prononcée par le Chef des Français Libres.

    - Article 4.
    - Les modalités d'application de la présente ordonnance seront réglées par décret.

    - Article 5. - La présente ordonnance sera promulguée au Journal Officiel de l'Empire et, provisoirement au Journal Officiel de l'Afrique Equatoriale Française.

    Fait à Brazzaville, le 17 novembre 1940. »

    Le modèle de Croix retenu par le Général de GAULLE fut celui crée par le capitaine MELLA.

    - Il consiste en un écu de bronze sur lequel figure une croix de Lorraine noire ; sur son verso la devise de l'Ordre :

      

    « PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT - En servant la Patrie il a remporté la Victoire »

    Le ruban moiré, étant à bandes également noires en signe de deuil sur un fond de couleur verte, symbole d'espérance. Sur le premier modèle les bandes étaient en diagonale, contrairement à la version définitive…

    Image attachée: Copie de CROIX DE LA LIBERATION B.jpg

    De gauche à droite : Croix 1er type, modèle definitif recto et verso

     

     

     

    C'est ainsi que naquit « l'Ordre de la Libération ».
    - Suivant l'ordre protocolaire la Croix de la Libération se porte juste après la Légion d'Honneur, c'est-à dire avant la Médaille Militaire et les différentes Croix de Guerre. (1914-1918, 1939/1945).

    Les membres prirent tout d'abord le titre de « Croisés de la Libération » puis celui de « Compagnons de la Libération ».

    Parmi eux 6 femmes :

     


    Berty ALBRECH
    (15/02/1893 ~ 31/05/1943)

     

    - Alias : « Victoria »

     

    Image attachée: Berty Albrecht.jpg

     

     

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    communiquée par le Musée

    de l'ordre de la Libération

    Née à Marseille, Berty Wild après des études classiques passe un diplôme d'infirmière… Elle part alors pour Londres, où elle occupe la fonction de surveillante dans une pension de jeunes filles...
    De retour à Marseille, au début de la Première Guerre mondiale, elle travaille pour la Croix-Rouge dans plusieurs hôpitaux militaires.
    Elle épouse ensuite un banquier hollandais Frédéric Albrecht …dont elle aura deux enfants, Frédéric et Mireille.
    Rentrée en France en 1931, elle devient membre de la ligue des droits de l'homme puis crée en 1933 une revue féministe, « Le Problème sexuel » .
    elle s'occupe également des réfugiés allemands fuyant le nazisme… En juin 1940 après l'armistice elle fait passer la ligne de démarcation à des prisonniers évadés.
    Puis s'installe l'année suivante à Lyon. Commissaire au chômage, elle ouvre des ateliers de couture pour les chômeuses.
    Militante connue d'avant-guerre, et fonctionnaire de l'Etat français elle toutefois est surveillée de près par la police française et, par les services allemands...
    Fin 1941, Berty et le capitaine Henri Frenay reconnaissent le général de Gaulle en tant que symbole de la Résistance. Ils lancent successivement trois journaux : « le Bulletin », « Les Petites Ailes de France », puis « Vérités » et enfin « Combat ». Leur mouvement prend alors le nom de « Combat ».
    Berty Albrecht est arrêtée une première fois en janvier 1942 puis, relachée, elle est contrainte de démissionner. Une nouvelle fois arrêtée fin avril 1943 elle est condamnée à six mois fermes de prison… Libérée par un commando
    « Victoria » reprend immédiatement ses activité dans la Résistance. Arrêtée le 28 mai suivant, elle s'évade de la Prison de Fresnes en 1943 après avoir été torturée et met fin à ses jours.
    - Son corps repose dans le caveau n° 5 du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien.

    . Compagnon de la Libération (août 1943),
    . Médaille Militaire,
    . Croix de Guerre avec palme,
    . Médaille de la Résistance avec Rosette.


    Laure DIEBOLD, (10/01/1915 ~ 17/10/1965),
    Alias :
    « Mona - Mado. »


    Image attachée: Laure Diebold.jpg

     

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    de l'Ordre de la Libération


     

    Née à Erstein - Bas-Rhin, Laure Mutschler a passé une grande partie de sa jeunesse à Sainte-Marie-aux-Mines où ses parents s'y étaient établis dès 1922. A la fin de ses études de secrétaire dactylo bilingue (Français-Allemand), Laure travaille aux usines Elastic à Saint-Louis (1935-1939).
    … Après l'Armistice elle rejoint une organisation de passeurs de prisonniers évadés. Contrainte de quitter l'Alsace, c'est à Lyon qu'elle retrouve son fiancé Eugène Diebold fin 1941. Jeune mariée, elle travaille comme secrétaire pour le service des réfugiés d'Alsace-Lorraine puis elle entre en 1942 comme agent du réseau « Mithridate » avec le pseudonyme de « Mado » (catégorie P.1); arrêtée le 18 juillet avec son époux elle est relâchée quelques jours plus tard…Réfugiée à Aix-les-Bains, Laure Diebold passe dans la clandestinité et devient « Mona ».
    Dès le mois d'août 1942,
    elle est affectée au service de Jean Moulin en qualité d'agent P.2 avec le grade de lieutenant... En mars 1943 « Mona » s'installe à Paris où elle travaille jours et nuits... Après l'arrestation de Jean Moulin en juin 1943 elle demeure à Paris. Arrêtée une nouvelle fois le 24 septembre elle échappe à la torture et est conduite à Fresnes. Internée à Strasbourg elle est envoyée au camp de Schirmeck en janvier 1944, puis déportée à Auschwitz…
    Laure Diebold est ensuite internée au camp de Ravensbrück, puis transférée le 6 octobre 1944 au kommando de Taucha (dépendant de Buchenwald). Libérée en avril 1945 par les Américains.
    Elle retrouve à Paris son mari, lui aussi de retour de déportation. Très affaiblie Laure Diebold reprends le travail à la DGER, elle assure ensuite les fonctions de bibliothécaire (1957) et meurt subitement le 17 octobre 1965...

    . Chevalier de La Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (novembre 1944),
    . Croix de Guerre 39 - 45,
    . Médaille des Services Volontaires dans la France Libre.


    Marie HACKIN, (07/08/1905 ~ 24/02/1941),

    Image attachée: Marie Hackin.jpg

     

     

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    Née à Rombas en Moselle, Marie Parmentier, fille d'un Luxembourgeois, suit des études d'archéologie à l'Ecole du Louvre. Elle épouse, en 1928, Joseph Hackin archéologue directeur du musée Guimet, puis effectue ensuite avec son mari différentes campagnes de fouilles en Afghanistan…où elle dirige entre-autre deux chantiers de fouilles sur le site de Begram à environ 60 km de Kaboul (1937).

    Refusant l'Armistice et soutenant le Général de Gaulle les époux Hackin, quittent d'Inde, à destination de Londres.

    Engagée en décembre 1940 comme sous- lieutenant dans les Forces Française Libres, Marie Hackin participe activement à la formation du corps féminin de la France Libre.

    Elle disparait en mission le 24 février 1941 avec son mari le commandant Joseph Hackin lui aussi Compagnon de la Libération… Le bateau les transportant le « Jonathan Holt » ayant été torpillé dans le secteur du Cap Finistère…

     


    . Compagnon de la Libération (mai 1941),

    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme,

    . Médaille Commémorative 39 - 45.

     


    Marcelle HENRY, (07/09/1895 ~ 24/04/1945)

    Image attachée: Marcel henry.jpg

     

     

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    de l'Ordre de la Libération


    Née à Angers, Marcelle Henry, fille d'un inspecteur départemental du travail effectue ses études secondaires à Limoges puis à Paris.
    Bachelière licenciée en histoire-géographie, elle est d'abord enseignante puis, en septembre 1919, elle entre au ministère du travail comme auxiliaire temporaire, titularisée en 1922 elle est promue sous-chef de bureau en 1931... Fervente catholique, opposée à la collaboration elle prends contact avec la Résistance au lendemain de l'armistice…entreposant chez elle des tracts qu'elle distribue ensuite dans les usines…
    Très appréciée de sa hiérarchie, Marcelle Henry est placée, outre ses fonctions professionnelles, à la tête du Service central et du Secrétariat de la Direction du Travail partir de 1942.
    Dès septembre 1943, elle est incorporée dans les Forces Françaises Combattantes - BCRA ~ Bureau Central de Renseignement et d'Action - en tant qu'agent de liaison dans un réseau prenant en charge les officiers français et alliés évadés, tout en assurant leur hébergement. Elle y travaille sous les ordres du commandant Jacques Mitterrand alias « Julien »
    La gestapo l'arrête le 4 juillet 1944, torturée puis condamnée à mort, le jour même où elle est promue sous-lieutenant (agent P.2) ; elle est finalement déportée au camp de concentration de Ravensbrück puis transférée à Torgau, Kommando de Buchenwald, où elle refuse catégoriquement de travailler à la fabrication de munitions et d'explosifs… ce qui lui vaut de nouvelles maltraitances et privations... Libérée par la Croix Rouge en janvier 1945 et rapatriée en France le 14 avril elle décède des suites des privations et des mauvais traitements à Paris le 24 avril suivant.

    . Chevalier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (27 avril 1945),
    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme,
    . Officier du Mérite Social à titre posthume.


    Simone MICHEL - LEVY, (19/01/1906 ~ 10/04/1945)
    - Alias :
    « Emma, Françoise, Madame Royale, Mademoiselle Flaubert, Madame Bertrand. »


    Image attachée: Simone Michel-Levy.jpg

     

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    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération

    Née à Chaussin dans le Jura, titulaire du brevet élémentaire, elle entre aux PTT à l'âge 16 ans et demi… En 1939 elle est contrôleur-rédacteur au département de la Direction et du Contrôle technique à Paris.. Après la capitulation, Simone Michel-Levy entre dans la Résistance, elle s'occupe notamment de la commutation des communications téléphoniques lieu stratégique, dont elle fait une agence clandestine d'information, en particulier vers la Normandie. « Françoise » participe activement dès 1941 à la formation du réseau « action PTT » qui devient en 1943 « Etat-major PTT » assurant le transport du courrier clandestin sur toute la France… réalisant ainsi sous ce pseudonyme et celui de « Madame Royale » un excellent réseau d'acheminement du courrier par voie maritime ou par voie aérienne dans les deux sens… En 1943 elle sabote des départs pour le STO en établissant plus d'une centaine de cartes professionnelles à des jeunes pour leur éviter le Service du Travail Obligatoire, Agent P.1 puis P.2 (permanent) elle mène alors une véritable double vie… Le 5 novembre suivant, suite à la trahison de « Tilden » , chef opérateur radio à la CND, « Emma » est attirée par ce dernier dans un piège…Arrêtée, elle est aussitôt conduite dans les locaux de Georges Delfanne, au 101 avenue Henri Martin ; horriblement torturée, Simone Michel-Levy ne lâche rien… Elle est ensuite livrée à la Gestapo (rue des rue des Saussaies).

     

    Déportée au camp de Ravensbrück en février 1944, « Emma » est envoyée dès le mois d'avril suivant au Kommando de Holleischen (Tchécoslovaquie) où elle continue de résister en procédant à divers sabotages…
    Transférée au camp de Flossenbürg en Bavière; Simone Michel-Levy sera pendue par les Allemands le 10 avril 1945, une dizaine de jours avant la libération du camp…

    . Chevalier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération ( 26 septembre 1945),
    . Croix de Guerre 39 -45 avec palme,
    . Médaille de la Résistance.


    Emilienne MOREAU - EVRARD, (04/06/1898 ~ 05/01/1971)
    - Alias : « Jeanne Poirier, Emilienne la Blonde . »


    Image attachée: Emilienne Moreau-Evrard.jpg

     

     

    Photo aimablement

    communiquée par le Musée

    de l'Ordre de la Libération

     

     

    Née à Wingles (Pas-de-Calais), future institutrice, héroïne de Loos à 17 ans (Guerre 1914/1918) , pour avoir aidé et sauvé des soldats Britanniques : Croix de Guerre avec palme, Royal red Cross (first class) et titulaire de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, Emilienne Moreau, issue d'une famille de mineurs, est citée à l'ordre de l'armée par le général Foch, reçue par le Président de la République, Raymond Poincaré, puis à Londres par le roi George V.
    Ayant passé avec succès ses diplômes d'enseignement elle termine la guerre en tant qu'institutrice à Paris. Après l'armistice (11 novembre 1918) elle retourne à Calais où elle épouse, en 1932, Just Evrard et devient Secrétaire générale des Femmes Socialistes du Pas-de-Calais en 1934...
    Connue pour ses actions durant la Première Guerre Mondiale elle est arrêtée au lendemain de la capitulation. Cela ne l'empêche pas de constituer « la Section Socialiste » de Lens. Une nouvelle fois arrêtée en 1941, elle devient agent de liaison du réseau « Brutus » en 1942, puis rentre au mouvement « la France au Combat » en avril 1943. L'année suivante Emilienne Moreau-Evrard part pour Londres.
    De retour en France en septembre 1944, elle remet sur pied avec son mari les sections socialistes du Pas-de-Calais…Elle est l'une des six femmes à être faites « Compagnon de la Libération » le général de Gaulle la décore en août 1945 à Béthune.
    Membre du comité directeur du parti socialiste de 1945 à 1963, elle occupe également les fonctions de conseillère honoraire de l'Assemblée de l'Union française de 1947 à 1958. À l'aube de la Cinquième République, elle abandonne ses activités publiques et publie ses mémoires… Emilienne Moreau-Evrard décède le 5 janvier 1971 à Lens.

    . Officier de la Légion d'Honneur,
    . Compagnon de la Libération (11 août 1945),
    . Croix de Guerre 14 - 18 avec palme,
    . Croix de Guerre 39 - 45,
    . Croix du Combattant 14 - 18,
    . Croix du Combattant Volontaire de la Résistance,
    . Military Medal (GB),
    . Royal Red Cross - first class (GB),
    . Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (GB).

    - Au travers de ces 6 Compagnons de la Libération, rendons également hommage à toutes les autres Femmes qui, engagées dans un combat sans trêve, « à front découvert ou dans la lutte clandestine », ont fait preuve, au mépris de tous les dangers, de dévouement et de sacrifice… n'hésitant pas un seul instant à donner leurs vies pour servir un Idéal et leur Patrie.

    …Mais aussi un enfant âgé de 14 ans lorsqu'il fut abattu par les Allemands le 4 Juillet 1944 en Bretagne (Morbihan) ; il s'appelait Mathurin HENRIO dit « Barrioz »

    Citons également parmi ces héroïques résistants et combattants à avoir été admis au sein de l'Ordre pour leurs actions dans la lutte clandestine ou sur les champs de bataille :

    - L'un des premiers Français le Père Thierry d'ANGELIEU de l'Ordre des Carmes, le lieutenant-colonel Félix BROCHE, le capitaine Gaston Duché de BRICOURT, le commandant Emile FAYOLLE, Fred SCARAMONI, Jean MOULIN, Pierre BROSSOLETTE, Camille CHEVALIER, Romain GARY ;

    … Pierre CLOSTERMANN, Philippe LECLERC de HAUTECLOQUE, Jean DELATTRE de TASSIGNY, Pierre-Marie KOENING, René CASSIN (Prix Nobel de la Paix 1968), André MALRAUX, Charles DELESTRAINT ….

    … André AALBERG, Gabriel BABLON, Georges CABANIER, André DAMMANN, Félix EBOUE, Yves FARGE, Pierre GABARD, Joseph HACKIN, Paul IBOS, Henri JABOULET,
    André KAILAO, Henri LABIT, Felipe MAEZTU, Jean NANTERRE, Paul ODDO, René PAILLERET, René QUAINTIN, Philippe RAGUENEAU, Raymond SABOT, Benjamin TAGGER, Pierre-Paul ULMER, Martial VALIN, Agoussi WABI, André ZIRNHELD…

    Des personnalités étrangères :

    Le roi GEORGES V(nommé à titre posthume), Sir Winston CHURCHILL, le roi Mohamed V du Maroc, le Maréchal MONTGOMERY, le Général Dwight EISENHOWER furent faits Compagnons de la Libération.

    Ainsi que Les villes suivantes :

    - Nantes, le 11 novembre 1941,
    « Ville héroïque qui depuis le crime de la capitulation, a opposé une résistance acharnée à toute forme de collaboration avec l'ennemi… Un magnifique exemple de courage et de fidélité. Par le sang de ses enfants martyrs, vient d'attester devant le monde entier la volonté française de libération nationale… » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON NANTES.jpg

     

    . Ordre de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 -45.

     


    -
    Grenoble, le 4 mai 1944.
    « Ville héroïque à la pointe de la résistance française et du combat pour la libération. Dressée dans sa fierté, livre à l'Allemand, malgré ses deuils et ses souffrances, malgré l'arrestation et la massacre des meilleurs de ses fils, une lutte acharnée de tous les instants bravant les interdictions… a manifesté le 11 novembre 1943 sa certitude de la victoire et sa volonté d'y prendre part… A bien mérité de la Patrie » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON GRENOLE.jpg

     

     

    . Compagnon de la Libération,

     

    . Croix de Guerre 39 - 45 avec palme.


    - Paris, le 24 mars 1945,
    « Capitale fidèle à elle-même et à la France, a manifesté, sous l'occupation et l'oppression ennemies, sa conviction inébranlable de combattre et de vaincre. Le 19 août, conjuguant ses efforts avec ceux des armées alliés et Française, s'est dressée pour chasser l'ennemie par une série de glorieux combats… Malgré les lourdes pertes subies par les Forces Française de l'intérieur levées en son sein, s'est libérée par son propre effort, puis unie à l'avant-garde de l'Armée française venue à son secours, à, le 25 août, réduit l'Allemand dans ses derniers retranchement et l'as fait capituler… » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON PARIS.JPG

     

     

    . Légion d'Honneur

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme.



    - Vassieux-en-Vercors, le 4 août 1945.
    « Village du Vercors qui, grâce au patriotisme de ses habitants, s'est totalement sacrifié pour la cause de la résistance française en 1944. Principal centre de parachutage pour l'aviation alliée sur le plateau, a toujours aidé de tous ses moyens les militaires du Maquis dans les opérations de ramassage d'armes… Charnière de la Résistance, grâce à la coopération de tous ses habitants et du Maquis… eu en 1944, 72 habitants massacrés et la totalité de ses maisons brulées… Martyr de sa foie en la résurrection de la Patrie... » (extrait)

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON VASSIEU EN VERCORS.JPG

     

     

    . Compagnon de la Libération

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme.



    - L'Ile de Sein, le 1 janvier 1946.
    « Devant l'invasion ennemie, s'est refusée à abandonner le champ de bataille qui était le sien : la mer. A envoyé tous ses enfants au combat sous le pavillon de la France Libre, devenant ainsi le symbole de la Bretagne tout entière… »

    Image attachée: Copie de Copie de BLASON ILE DE SEIN.JPG

     

     

    . Compagnon de la Libération,

    . Croix de Guerre 39 - 45, avec palme,

    . Médaille de le Résistance.

     Dix huit unités militaires (Terre, Mer, Air) eurent également leurs Emblèmes décorés de la Croix de la Libération :

    ARMEE de TERRE :
    . 1ère DFL (1ère Division Française Libre - 18 juin 1940)
    . 2ème DB ( 2ème Division Blindée - 18 juin 1940)

    Image attachée: Copie de 1 DFL 2 DB.jpg

     

     

    Insignes de gauche à droite 1e DFL, 2e DB

     

    - Bataillon de Marche n° 2................................................ 09 SEPTEMBRE 1942,
    - 13ème Demi-brigade de la Légion Etrangère.................06 AVRIL 1945,
    - Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique...........28 MAI 1945,
    - Régiment de Marche du Tchad......................................12 JUIN 1945,
    - 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale...........................12 JUIN 1945,
    - 1er Régiment d'Artillerie Coloniale.................................07 AOUT 1945,
    - 1/3 Régiment d'Artillerie Coloniale................................07 AOUT 1945,
    - 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains..............07 AOUT 1945,
    - 501ème Régiment de chars de combat............................07 AOUT 1945.

    ARMEE de L'AIR :
    . FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres : 1er JUILLET 1940)

    Image attachée: Copie de Insigne FAFL.jpg

     

    Insigne des FAFL


    - 1ère Escadrille de Chasse...................................................01 JUIN 1941,
    - 2ème Régiment Normandie-Niemen.................................11 OCTOBRE 1943,
    - 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes.....................08 NOVEMBRE 1944,
    - Groupe de Bombardement Lorraine..................................28 MAI 1945,
    - Groupe de Chasse Alsace...................................................28 MAI 1945,
    - Groupe de chasse Ile de France..........................................28 MAI 1945.

    MARINE :
    . FNFL (Forces Navales Françaises Libres : 1er JUILLET 1940)

    Image attachée: Copie de Libération 1 Type230.jpg

     

     

    " Perchoir " des FNFL

     

     


    - Sous marin « Rubis ».........................................................14 NOVEMBRE 1941,
    - Corvette « Aconis »...........................................................19 AVRIL 1943,
    - 1e Régiment de fusiliers Marins........................................12 JUIN 1945.

    J'ajoute pour conclure que le cérémonial est analogue à celui de la Légion d'Honneur ; la formule d'investiture est la suivante :

    - « Nous vous reconnaissons comme notre Compagnon pour la Libération de la France dans l'Honneur et la Victoire. »


    - Un décret du 23 janvier 1946 décida qu'il ne serait plus attribué de Croix de la Libération après cette date, l'Ile de SEIN fût sans doute une des toutes dernière à recevoir la prestigieuse distinction…si l'on excepte Sir Winston CHURCHILL qui l'obtint par dérogation en 1958.

    Le nombre de Compagnons s'élevant alors à 1061, en tenant compte des villes, des unités et des personnes morales à avoir été faites « Compagnons de la Libération »

    Parmi les 1038 femmes, hommes, enfants, à avoir été nommés soit à titre militaire ou civil : 271 compagnons le furent à titre posthume et 65 d'entre eux sont morts pour la France avant la fin de la guerre…

    Le 31 août 1947, fut remis, au Général de GAULLE, le Collier de Grand-Maître de l'Ordre de la Libération ; œuvre réalisée par le ferronnier d'art POILLERAT,

    le Général fût et restera le seul à l'avoir porté…

    Image attachée: Copie de GRAND MAITRE.jpg

     

    Général de GAULLE

    portant le Collier de Grand-Maître

    de l'Ordre de la Libération


    De 1941, date de sa création à nos jours, sept Chanceliers se sont succédés à la tête de l'Ordre :

    - Amiral Georges Thierry d'ARGENLIEU : 1941 ~ 1958,
    - Général François INGOLD : 1958 ~ 1962,
    - M. Claude HETTIER de BOISLAMBERT : 1962 ~ 1978,
    - Général d'Armée (cr) Jean SIMON : 1978 ~ 2002,
    - Général d'Armée (cr) Alain de BOISSIEU 2002 ~ 2006,
    - M. Pierre MESSMER : 2006 ~ 2007,
    - M. le Professeur François : JACOB depuis 2007.


    En 1996, par un arrêté du Ministère de la Défense, composé de 6 articles, précisant :

    - « Il est crée un insigne spécial portant le nom de « fourragère de l'Ordre de la Libération » destiné à pérenniser l'Ordre de la Libération et à préserver de l'oubli le souvenir des Compagnons de la Libération. » (article premier).

    - Les unités suivantes, héritières de leurs glorieux Aînés, se virent remettre la Fourragère aux couleurs de l'Ordre de la Libération :

    ARMEE de TERRE :

    - 1er Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine - Marsouins - (héritier des Traditions du 2ème Régiment de Parachutistes de l'Armée de l'Air).
    - 13ème Demi-Brigade de la Légion Etrangère.
    - Régiment d'Infanterie de Marine du Pacifique - Marsouins - (héritier des Traditions du Bataillon d'Infanterie de Marine du Pacifique).
    - Régiment de Marche du Tchad ( héritier des Traditions du 1er Régiment de Marche du Tchad)
    - 2ème Régiment d'Infanterie de Marine - Marsouins - ( héritier des Traditions du 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale)
    - 1er Régiment de Spahis (héritier des Traditions du Régiment de Marche de Spahis Marocains)
    - 501ème Régiment de Chars de combat (héritier du 501ème Régiment de Chars)
    -1er Régiment d'Artillerie de Marine - Bigors - (héritier des Traditions du 1er Régiment d'Artillerie Coloniale)
    - 3ème Régiment d'Artillerie de Marine - Bigors - (héritier des Traditions du 1/3ème Régiment d'Artillerie Coloniale).

    MARINE NATIONALE :

    - Sous-marin « Rubis »
    - Corvette « Aconis »
    - Ecole des Fusiliers Marins (héritière des Traditions du 1er Régiment de Fusiliers Marins).

    ARMEE de l'AIR :

    - Escadron de Chasse 2/30 « Normandie/Niémen » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Normandie » ).
    - Escadron de Chasse 1/30 « Alsace » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Alsace »).
    - Escadron de Chasse 2/5 « Ile de France » (héritier des Traditions du Groupe de Chasse « Ile de France » ).
    - Escadron de Chasse 3/33 « Lorraine » (héritier des Traditions du Groupe de Bombardement « Lorraine »).

    . Le 18 juin 1996, ces fourragères, aux couleurs de l'Ordre de la Libération furent remises, au Mont Valérien par le Président de la République Jacques CHIRAC, aux 17 unités de l'Armée Française, faites Compagnons de l'Ordre de la Libération, .

    . En 2008, il ne restait plus que 58 Compagnons vivants, leur doyen, Pierre-Louis Dreyfus, eût 100 ans le 17 mai de cette même année …le plus jeune comme je l'ai précédemment souligné était âgé de 14 ans…

    . En 2011, date où le Conservateur Vladimir TROUPLYN et la Documentaliste Béatrice PARRAIN du Musée de l'Ordre de la Libération (Hôtel National des Invalides) ont eu l'extrême amabilité de me fournir certaines informations après, notamment, le décès de Pierre-Louis Dreyfus à 102 ans ; ils ne sont plus que 38...

    - Au flanc du mont Valérien, dans la Crypte de la France Combattante, il est un tombeau vide où viendra reposer, un jour, le dernier des Compagnons de la Libération…

    Image attachée: Copie de Copie de Mont-Valerien-300x224.jpg

     

    Mémorial du Mont Valérien


    « Je n'ai peur ni de la mort ni des hommes »

     

     

    Remerciements
    :
    - L'auteur tient à remercier le Musée de l'Ordre de la Libération , son Conservateur Vladimir TROUPLYN et sa Documentaliste Béatrice PARRAIN pour toute l'aide qu'ils lui ont apporté à la rédaction et à l'illustration de ce sujet.

     

    ARTICLE remarquablement écrit par "l'Oiseau Noir" blog

    http://www.geoforum.fr/topic/20419-femmes-de-lombre-et-compagnons-de-la-liberation/

     

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    PARIS, sous l'OCCUPATION....

    la LIBERATION !

      

    PARIS, sous l'occupation....

      

      

    PARIS, sous l'occupation....

      

      

     

    PARIS, sous l'occupation....( Robert Doisneau )

      

      

     

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    Atelier Robert Doisneau - 46 place Jules Ferry

    - 92120 Montrouge
    Tél. : 01 42 53 25 97 - Fax. : 01 46 57 16 32 - Courriel : atelier@robert-doisneau.com

     

     

     

     

     

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    LE DEBARQUEMENT DE NORMANDIE

    Les sanglots longs, des violons, de l’automne, blessent mon coeur d’une langueur monotone…” (2 jours avant l’attaque, la BBC informe la résistance française de l’imminence du débarquement par la diffusion de ce vers d’un poème de Verlaine). Nous sommes à l’avant veille du jour le plus long…

     

    6_juin_44_1.jpg

    POURQUOI LE DEBARQUEMENT

    1944, les troupes de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon) contrôlent la presque totalité de l’Europe, un seul pays se défend encore bec et ongles contre les Nazis, l’Angleterre. De leur côté, les Etats-Unis vont en 1944 de succès en succès dans le Pacifique et les troupes alliées se battent en Afrique du Nord.

    pays_de_l__axe.jpgguerre_pacifique.jpgtactique_afrique.jpg

     

    Malgré un soutien américain, dès 1941, les troupes Russes souffrent face à l’armée Allemande. Staline souhaiterait voir une opération menée par les forces Alliées à l’ouest de l’Europe pour réduire le nombre de divisions allemandes qui se battent en URSS. Après de nombreuses discussions les Alliés choisissent d’ouvrir le front en France et donc en Normandie. La décision est prise, l’invasion se fera à partir de l’Angleterre.

    front_russe.JPGfront_russe2.jpgpreparatif débarquement 44_1.jpgpreparatif_d__barquement_2_44.jpg

    En 1942, au mois d’août, un test grandeur nature de débarquement sera organisé à Dieppe. Officiellement c’est une attaque pour installer une tête de pont à l’Ouest, officieusement, c’est un test du dispositif de la défene allemande. Cette attaque avait pour objectif de chronomètrer le temps de réaction de l’armée allemande. En août 1942, les Canadiens débarquent sur les côtes françaises, l’assaut est un désastre, près de 3 500 hommes sont tués ou fait prisonniers. Cependant, ce “sacrifice” servira aux Alliés dans l’étude du débarquement de Normandie.

    dieppe1.jpgdieppe2.jpgdieppe3.jpg

    LE CHOIX DE LA NORMANDIE

    Pourquoi avoir choisi la Normandie comme théâtre du débarquement ? Les côtes Bretonnes sont trop éloignées de l’Angleterre, les Pays-Bas, problème de terres inondées, les côtes belges ont des courants très forts et donc dangereuses et surtout on se souvient que les Allemands attendent les Alliés dans le Pas-de-Calais. De plus la Normandie est l’endroit où les Allemands attendent le moins un débarquement Allié ! L’opération sera nommée ” overlord .

    choix_d__barquement.jpgoverlord1.jpg

    DEROULEMENT DU DEBARQUEMENT

    Les conditions climatiques ne sont pas avec les Alliés, une tempête fait rage dans la mer de la Manche. Le 4 juin 1944, l’ordre de départ pour la Normandie est donné par Eisenhower. Les météorologues ont une certitude, envoyer des navires dans de telles conditions serait de la folie, l’ordre de départ est annulé et repoussé de 24 heures. De leur côté, les Allemands sont rassurés et persuadés que les Alliés ne débarqueront pas par un pareil temps. le 5 juin, une éclaircie s’annonce dans la manche et Eisenhower prend sa décision et prononce cette phrase restée célèbre : ” OK, Let’s Go ! “

    eisenhower1.jpglet__s_go.jpgcarte_meteo_6_juin_44_au_matin.jpg

    L’OPERATION MARITIME

    L’Armada la plus importante de l’histoire comporte environ 5 000 navires de toutes sortes, navires de guerre, transports de troupes, vedettes, cuirassés… Ils sont protégés par des ballons captifs qui empêchent les avions ennemis de voler en rase-motte. Un seul navire sera coulé avant le débarquement, le Svener, (bateau Norvégien). Il sera torpillé par une vedette rapide allemande (S-boote) qui patrouillait dans la Manche et qui s’est enfui immédiatement. A l’aube du 6 juin 1944, les Alliés débarquent sur les 5 plages au nom de code de Utah Beach, Omaha Beach (Américains), Golg Beach, Juno Beach et Sword Beach où débarquent les anglo-canadiens. Toutes les plages sont conquises dans les minutes qui suivent l’assaut sauf à Omaha Beach où les Américains sont cloués au sol par l’armée allemande. Ca ne sera qu’en début d’après-midi que la plage sera conquise.

    Le prix à payer pour la conquête de ces plages est une perte de 3 000 soldats tués, disparus ou prisonniers dont 2 500 à Omaha Beach. Le soutien aérien et l’artillerie navale ont permis de remplir la plus grande partie des objectifs.

    d__barquement1.jpgd__barquement2.jpgd__barquement3.jpgd__barquement4.jpg

    CONSEQUENCES DU DEBARQUEMENT

    CONSEQUENCES IMMEDIATES

    Les Allemands sont surpris par ce débarquement en Normandie, l’armée allemande l’attendait dans le Pas-de-Calais. Les Alliés profitent de cet assaut pour installer une tête de pont avec des régiments qui arrivent en renfort, la Bataille de Normandie vient de débuter. Un pipe-line sous-marin est installé entre les côtes normandes et l’Angleterre qui alimentera les Alliés en carburant. Parallèlement de violents combats s’engagent à Cherbourg pour la possession du port en eau profonde.

    cherbourg1.jpgbataille_de_normandie1.jpg

    CONSEQUENCES DANS LES MOIS SUIVANTS

    Le front Russe se dégarnit, effectivement les troupes allemandes sont envoyées en renfort vers la Normandie. Les soviétiques en profitent pour faire reculer les troupes allemandes. Il faut toujours avoir à l’esprit que le Reich est toujours persuadé que l’offensive en Normandie reste une diversion et que le véritable débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais où restent cantonnés 150 000 hommes. Cette erreur sera fatale pour l’armée allemande. La libération de la France peut s’engager, Paris sera libéré en août et les Alliés atteindront le Rhin à la fin de l’hiver 1944.

      

     

    front_russe3.jpgliberation_de_paris1.jpgliberation_de_paris2.jpgbataille_des_ardennes1.jpgbataille_des_ardennes2.jpgbataille_des_ardennes3.jpg

      

      

    Le débarquement de normandie

     

    Message 

     

     

    Cette opération, nommé eoverlord, débuta à 00H10 lorsque le lieutenant Poole pris pied sur le sol français
     

    Le lieu était choisi : la Normandie
     

    Les conditions météo du 6 JUIN 1944 étaient défavorables à cause de dépression qui engendrèrent de fortes précipitations.

    1) L’opération débuta par le largage des divisions aéroportése américaines (82eme Airborne et 101eme Airborne) et une anglaise…

    une gigantesque flotte composée de 800 avions de transport, 200 planeurs pour 3 divisions aéroportées :

    -00H20 : 6 planeurs se posent près du pont Pegasus
    -01H30 : la 101emeest larguée en arrière d’Utah
    -01H50 : parachutage anglais à l’est de l’orne
    -03H50 : les paras anglais occupe le village de Ranville
    -04H30 : les américain prennent Sainte-mère-église
    -13H00 : jonction des paras avec les troupes d’Utah
    -13H30 : les paras sont « soulagés » par les commandos de lord Lovat
    -21H00 : la 6eme brigade aéroportée arrive par planeurs sur la tête de pont de l’orne



    2)a) Les plages / les défense:

    Les plages de débarquement sont truffées d’obstacles imaginés par les allemands, en effet les forces de l’axe pensaient que les alliés tenteraient un débarquement sur la cote ouest... Ils avaient alors mis au point le mur de l’atlantique pour compliquer la tache des alliés.
    Rommel avait été designé pour cette opération, il ordonna à ses troupes d’installer un tas de "pièges" et obstacles différents sur les plages ou les Alliés étaient susceptible d’arriver
    En voici quelque exemple :


    Sinon allez voir la dessus:
    http://6juin.omaha.free.fr/allem/al-def.htm

    b) Les plages / Le débarquement des troupes alliés

    La côte normande avait été divisée en plusieurs plages pour obtenir à la fin de la journée une solide tête de pont et chaque "pays" avait une ou plusieurs plages, voici la répartition :


    (désolé je n'en ais pas trouver d'autre mais si vous voulez avoir la carte en plus grand ,cliquez dessus)

    - Omaha, coté américain améric
    Surnommée par les allié « the bloody omaha » a cause du carnage qui eu lieu lors de l’assaut de cette plage par les troupes américaine :



    -Utah qui fut aussi une plage américaine améric
    Cependant, il y eu "peu" de morts (par rapport a Omaha) Cette plage se situait à l’extrême ouest de la zone de débarquement



    -Gold était, elle, une plage britannique p42
    Voici quelque photos :



    -Sword était aussi une plage de débarquement britannique. C'est aussi sur cette plage que debarquerent les fameux 177 soldats Français du commando de Kieffer ! fralibre p42
    Sword était la plage la plus a l’est :



    -La pointe du hoc se trouvait entre Omaha et Utah elle fut prise par les Rangers Américinas avec quelques difficultés. améric
    Ces troupes americaines avaient été envoyé sur cet objectif avec comme mission de detruire les batteries Allemandes qui étaient sensés se trouver en haut de cet en haut de point strategique (malheuresement pour les Alliés, les mort de la PdH sont mort pour presque des prunes car les batteries Allemandes avaient étés préalablement retirés de leurs blockaus par les soldats de la Wehrmacht à cause des bombardement...)



    -Juno, enfin, était la plage Canadienne p40



     

     

    SOURCES http://caensortir.com/?page_id=213

     

     


     

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    baniere Bibleair.free.fr
     
     
     
     
     
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  • RESISTANCE

     

     

    Jeanne BARJAUD-VÉRINAUD

     

     

     

    En 1940, Jeanne Barjaud qui a un peu plus de 15 ans est lycéenne à l'École Primaire Supérieure.

     

    Son premier aperçu de la débâcle de l'Année Française se trouve être un officier originaire de Caen qui a sauté d'un camion au cours de la retraite de sa division et qui cherche assistance. Il s'agit de l'officier Vérinaud.

     

    Elle le fait venir chez ses parents qui lui offrent le gîte et le couvert. Vérinaud se rend ensuite chez M. Lamorlette pour se procurer des vêtements civils.

     

    Pour beaucoup de jeunes de cette époque, tous les moyens sont bons pour exprimer son aversion pour l'occupant. Avec d'autres amis, les filles, par exemple, mettent volontiers une jupe rouge, un corsage blanc et une veste bleue. Un jour, les garçons sont arrêtés et passent une nuit au violon pour avoir arboré chacun

    une croix de Lorraine on leur fait comprendre

    qu'il est dangereux de continuer ce petit jeu-là.

     

    N'ayant pas repris l'école, Jeanne suit des cours de sténodactylo. Son père veut la faire entrer dans l'administration: un poste est disponible aux Ponts et Chaussées. Bien qu'étant encore en formation mais possédant déjà de bonnes notions, Jeanne passe un essai en compagnie de six autres candidates et est retenue comme remplaçante de la titulaire en congé de maternité. C'est ainsi qu'elle devient la secrétaire d'Eugène Meslin , ingénieur du Service Maritime qui est également chef de la subdivision M 1 du réseau Centurie, lequel couvre le Calvados, la Manche et l'Eure.

     

    Il lui dit en voyant qu'elle portait toujours sa petite croix de Lorraine: « C'est bien joli votre petit insigne mais c'est un peu voyant, maintenant que vous travaillez dans l'administration, c'est sérieux, il ne faut plus porter ça. » Malgré cela Eugène Meslin lui fait confiance et c'est ainsi qu'elle intègre la Résistance. Elle voit par la suite passer Marcel Girard et René Duchez parmi d'autres. Jeanne a accès à des informations de première importance et connaît un grand nombre de membres du réseau. Elle est enrôlée comme agent P1(agent de renseignement travaillant à titre bénévole).

     

    En tant qu'ingénieur, Eugène Meslin doit faire des sorties sur la côte en compagnie d'un officier allemand, pour inspecter les travaux du mur de l'Atlantique.

     

    Il en profite pour observer et, au retour, avec l'aide de sa secrétaire, il consigne par écrit ce qu'il a vu avec toutes les explications appropriées. Il lui faut aussi rassembler toutes les informations reçues individuellement, en faire le tri et rédiger un rapport. Le courrier est tapé sur une vieille Underwood, qui est cachée ensuite dans un cagibi. La machine officielle reste sur le bureau, au cas où du courrier tomberait entre les mains des Allemands, afin qu'ils n'aient pas à faire de rapprochement.

     

    Tous ces documents sont remis à des agents de liaison qui les acheminent vers Londres.

     

     

     

    Source: page 27 de

     

    SOURCES :

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/barjaud-jeanne.htm

     

     

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  • Les ports artificiels et les autres

     

     

    Du 9 au 18 juin 1944, 115 caissons Phoenix sont acheminés d'Angleterre à travers la Manche pour former devant Arromanches une rade de 500 ha où

    transiteront 220 000 soldats et 40 000 véhicules.

    Afficher l'image d'origine 

    Dès le 7 ou le 8 juin, selon les lieux, des blockships furent coulés devant chacune des plages de débarquement. Ces vieux navires de commerce ou de guerre, tel le cuirassé Courbet, étaient lestés de béton et minés.

     

    Se sabordant sur des hauts-fonds, ils formèrent une première digue protectrice pour les unités alliées qui venaient renforcer les troupes de l'opération Overlord.

    Ces digues reçurent le nom de code de gooseberries.

    Afficher l'image d'origine 

    Devant Omaha et à Arromanches, le projet était ambitieux : il fallait mettre en place deux ports artificiels, ou mulberries. L'idée avait suscité quelques réserves au début, mais avait été adoptée lors de la conférence de Québec, en août 1943. Ces ports devaient être mis en place à J + 15 et assurer le trafic jusqu'à l'automne.

    Afficher l'image d'origine

    Les ports artificiels

    Le lendemain même du Débarquement, les premiers éléments des ports artificiels, tirés par des remorqueurs, arrivent au large des côtes normandes, devant les deux sites qui ont été choisis pour les implanter : Vierville-Saint-Laurent, en secteur américain, pour le Mulberry "A" ; Arromanches, en secteur britannique pour le Mulberry "B".

     

    LIEN MEMORIAL de CAEN

     http://www.memorial-caen.fr/tourisme-normandie-histoire-seconde-guerre-mondiale-plages-debarquement-port-artificiel-arromanches

     

    Chacun des deux ports est abrité de la houle par une digue, parallèle au littoral, formée en partie de vieux navires coulés sur place (les « Gooseberries ») et complétée par des caissons Phœnix, énormes cubes creux de béton armé, remplis d'eau une fois mis en place afin de les stabiliser sur le fond.

     

    D'autres, disposés perpendiculairement au rivage, forment des môles sur les côtés.

     

    L'ensemble dessine ainsi une rade d'une superficie de 500 hectares. Plus au large, sont mouillés des brise-lames extérieurs, les Bombardons, grands flotteurs métalliques lestés et solidement ancrés.

     

    Le port artificiel de Vierville/Saint-Laurent en cours d'aménagement.

     

    Le déchargement des navires s’effectue sur des quais, capables de coulisser autour de pilotis d'acier en fonction de la montée ou de la descente des eaux.

     

    De là, le transit vers la terre ferme est assuré par des routes flottantes de plusieurs centaines de mètres chacune, constituées d'un assemblage de travées en métal reposant sur des caissons creux en béton.

     Afficher l'image d'origine

    Grâce à leur flexibilité, elles montent ou s'abaissent en suivant le rythme des marées ; ce qui évite toute interruption dans les opérations de déchargement.

    L'ensemble est complété à terre par l'organisation de parcs et d'entrepôts. Les routes existantes sont élargies tandis que de nouvelles sont ouvertes à travers champs pour permettre l'écoulement rapide vers le front de l'énorme flot de camions, de canons, de chars, de munitions et d'hommes.

      

    Une chaussée flottante.

     

     

    Mais le 19 juin, alors que les deux ports sont en voie d’achèvement, se lève sur la Manche une violente tempête.

     Afficher l'image d'origine

    Elle va durer trois jours et provoquer des dégâts considérables. Le Mulberry de Saint-Laurent est le plus sévèrement touché. Près de la moitié des Phœnix sont gravement endommagés, souvent percutés de plein fouet par des Bombardons à la dérive.

     

    Les quais et les chaussées flottantes ont été balayés.

     

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    Celui d'Arromanches a mieux résisté, mais nécessite cependant d'importantes réparations. Lorsque la tempête s'apaise, les côtes offrent un spectacle de désolation. Près de 800 embarcations de tous types gisent sur les plages, enchevêtrées avec les débris des jetées flottantes et autres épaves.

      

    Les effets de la tempête du 19 au 21 juin.

      

    Devant l'ampleur du désastre, les Américains décideront de ne pas réparer leur port artificiel. Les éléments récupérables serviront à remettre en état celui des Britanniques. Ils ne conserveront que le brise-lames et auront désormais recours au débarquement direct sur les plages.

     

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    Méthode moins sophistiquée certes, mais non moins efficace puisque le tonnage déchargé chaque jour sur Omaha sera nettement supérieur à celui du Mulberry d'Arromanches.

      

    Les bacs métalliques

     

    Affirmer donc - comme on le fait parfois - que le port artificiel d'Arromanches a été la clé de la réussite du Débarquement est probablement exagéré ; mais ils n'en demeurera pas moins, aux yeux de l'Histoire, une brillante réussite technique.

      

      

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    Six kilomètres de sable fin, envahis pacifiquement l’été par des hordes d’enfants et d’amateurs de sports nautiques. Mais cette plage accueille aussi chaque année plusieurs milliers de visiteurs d’un tout autre genre, venus comme en pèlerinage découvrir le lieu d’une funeste journée de juin 1944. Certes, bien d’autres combats furent nécessaires sur la longue route de la Libération, mais pour plusieurs générations d’homme et de femmes, c’est sur cette étendue de sable, entres deux falaises abruptes, que sont venus combattre de jeunes gens du bout du monde, prêts à se sacrifier pour libérer l’Europe.

    Un dossier de 22 pages pour découvrir l’une des plages les plus célèbres du monde.

      

    MUSEE MEMORIAL OMAHA BEACH

    http://www.musee-memorial-omaha.com/

     

    Musée Mémorial d'OMAHA BEACH
    Photos des Généraux - Photographs of Générals
    «Message du Général EISENHOWER»
         
      Sous le commandement suprême du Général Eisenhower, les forces navales alliées, soutenues par de puissantes forces aériennes, ont commencé ce matin à débarquer les armées sur la côte nord de la france.  
      Le mardi 6 juin 1944 à 9 h 32.  
         
     

    Under the command of General Eisenhower, allied naval forces, supported by strong air forces, began landing armies this morning on the northern coast of France.

     
         
      Tuesday 6 th June 1944 at 9.32 am.  
         
    Général EISENHOWER.
       
     

    Major Général Walter M. ROBERTSON Commandant de la 2e Division.

    Commander General of the 2nd Division

    Major Général Walter M. ROBERTSON
       
     

    Général Charles GERHARDT Commandant de la 29e Division US.

    Commander of the 29th Division U.S.

    Général Charles GERHARDT
     
    Général Omar BRADLEY Commandant en chef de la 1ère armée US. Commander-in-chief of the 1st American army.
    Général Omar BRADLEY.
         
     
    Brig-Genéral William M. HODGE Commandant de l’Engineer Special Brigade Group. Commander of the Engineer Special Brigade group.
    Brig-Général William M. HOGE.
         
     
    Général Clarence HUEBNER Commandant de la 1ère division d’infanterie US, (a débarqué à Omaha le 6 juin 1944). Commander of the 1st Division of the U.S. infantry which landed at Omaha 6 June 1944
    Général Clarence HUEBNER.
      Création MTi

     

     

     

    NORMANDIE MEMOIRE

    http://www.normandiememoire.com/

      

    OMAHA BEACH

      

    « Alliés : Canadiens et Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale »  -

     

     

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    RESISTANCE

    Les Sœurs THOMAS

     

     

     

    Marthe (née en 1913) ; Madeleine (1917-1992) ; Jeanne (née en 1925) et Louise (née en 1921)

     

    Comme leur frère aîné Robert , les sœurs Thomas, ont choisi très tôt la voie de la Résistance. Dès les premiers temps de l'Occupation, elles apportent leur concours en fournissant du ravitaillement et des vêtements pour des aviateurs alliés.

      

    Au printemps 1942, comme toute la famille, elles rejoignent l'OCM et le réseau Centurie. Elles fournissent d'abord un appui précieux à leur frère, responsable du service cartographique de Centurie, l'aidant dans la centralisation des informations et la mise au point des renseignements destinés à Londres.

      

    Jeanne est plus spécialement responsable du tirage des plans.

      

    Louise dresse les rapports accompagnant les codes et dactylographie les instructions et messages destinés aux chefs de groupe.

      

    Les cartes et les plans sont ensuite cachés avec soin au fond de la corbeille à linge sale où les Allemands, «maniaques de la propreté », n'iront pas fouiller.

      

    Les calques sont transportés à Paris dans la voiture de Maurice Himbert qui les confie à Marcel Girard , Malherbe, responsable régional de l'OCM pour la Normandie, qui les fait parvenir à Londres par diverses filières.

     

    Le domicile familial, au 22 de la rue Montaigu à Caen, est aussi devenu une véritable officine de fabrication de faux papiers.

     

     

    22 rue Montaigu à Caen

     

    Par leurs emplois dans les services des Ponts et Chaussées ou de la préfecture et de nombreuses complicités, notamment à la mairie de Caen.

      

    Marthe et Madeleine ont pu se procurer des imprimés vierges, des tampons, avec lesquels elles confectionnent quantité de cartes d'identité, de laissez-passer pour la zone côtière interdite, de certificats de travail et autres pièces destinés aux résistants comme aux réfractaires au STO.

     

    Le 2 octobre 1943, la Gestapo, après avoir filé l'un des contacts de la famille, l'abbé Makulec , fait irruption inopinément chez les Thomas et découvre une partie du matériel servant aux faux-papiers.

      

    Le père, Louis, et ses quatre filles sont arrêtés, tandis que Robert prévenu à temps, doit s'enfuir. Monsieur Thomas père et Louise seront relâchés, faute de preuves.

      

    Le 9 novembre, le tribunal de la Feldkommandantur condamnera respectivement Jeanne, Marthe et Madeleine à 3, 5 et 7 mois de prison.

      

    Elle seront incarcérées à Caen puis Lisieux. Le 15 décembre Jeanne bénéficie d'un sursis et, le 2 mars 1944, Marthe est libérée. Madeleine était encore à la prison de Lisieux le 6 juin 1944, lorsque le bombardement de la ville provoque l'écroulement des murs de la prison et lui permet de retrouver la liberté.

     

    Sources:

     Archives de Jean Quellien

     

    et .

     

     

     

     

     

     

     

    SOURCES

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/thomas-les-soeurs.htm

     

     :

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  • RESISTANCE

     

     

    Source: Collection André Heintz

    Pierre ROBINET (né en 1924)

    Né le 22 septembre 1924 à Charleville, Pierre Robinet est étudiant en droit à l'Université de Caen pendant l'Occupation. Très vite, il fait montre de sentiments antiallemands, prenant part aux manifestations et déchirant les affiches de propagande allemande.

    Au printemps 1942, il rejoint l'OCM avec André Heintz et se consacre au renseignement, surveillant en particulier l'état-major de la 716e division d'infanterie allemande, à côté duquel il habite.

    Bientôt, il apporte son aide à un grand nombre de jeunes pour échapper au STO, en particulier en milieu étudiant. en fournissant des papiers et en cherchant des planques.

    A partir de novembre 1943, il participe à la distribution du journal clandestin Témoignage Chrétien et de divers autres revues et tracts.

    A la suite d'arrestations en décembre 1943. il est jugé plus prudent de disperser le groupe mais Pierre Robinet est de ceux qui se rallient à Libération-Nord avec le groupe dit de Saint-Jo, dirigé par Alexis Lelièvre et André Heintz. Il y poursuit son activité de renseignement, notamment concernant les V1 et V2, avec celles des Ancrets en particulier.(Note de MLQ: certainement Aucrais, dans les galeries de la carrière des Aucrais à Haut-Mesnil, commune de Cauvicourt; les allemands ont stocké du matériel, et une maquette de V2 à l'échelle 1 avec un chariot de transport du missile). Les renseignements sont alors acheminés par Cohors-Asturies, et non plus par Centurie, réseau de renseignement de l'OCM. Après l'arrestation d'Alexis Lelièvre en avril 1944, le groupe est dissous mais se reforme au sein de l'OCM.

     

    Pierre Robinet aide alors à préparer une réserve de forces appelée OCM jeunes, sous les ordres de Jacques Berjot alias" Courtois" et

    Robert Kaskoreff , prêt à intervenir au moment de la Libération.

    Pendant la bataille de Caen, faisant partie des Equipes d'urgence de la Croix-Rouge, il se dépense sans compter pour sauver les blessés et ravitailler les sinistrés. Il participe aussi à des missions de renseignement à travers les lignes allemandes.

    Source:

    Archives d'André Heintz

    et .

    André Heintz et Cédric Neveu.

      

      

     

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    Léon GAUTIER 

     

    Né le 27 octobre 1922, Léon Gautier, originaire de Rennes, s'engage dans la marine en 1940 comme apprenti canonnier sur le Courbet (un cuirassé-école) qui assure la défense passive à Cherbourg puis tire contre les colonies allemandes dans la baie de Carentan.

      

    Le 19 juin 1940 à la débâcle, le cuirassé fait route vers l'Angleterre,

    il mouille entre l'Ile de Wight et Porthmouth.

      

    Le 13 juillet 1940, Léon Gautier rejoint la France libre à Londres où l'Olympia situé dans (Kensington road) est transformé en dépôt des FFL.

     

     

      

    Dès le lendemain, il défile à Carlton garden (situé en haut du Mail) pour la fête nationale française puis est engagé pour l'AMBC (armement militaire des bâtiment de commerce),

    sur un cargo de 3700 tonnes, 6 nœuds (port d'origine Rouen).

     

    Il navigue ensuite sur le Surcouf, puis devient fusilier dans la campagne du Levant. Engagé volontaire dans les commandos en 1943 il rejoint l'Angleterre via l'Afrique du sud.

     

     

     

     

    Kieffer choisit ses troupes parmi les volontaires d'un premier stage après entraînement et sélection dans un camp au nord ouest de l'Écosse à Acknacari

    (près de fort William).

      

    Parmi les épreuves, il faut parcourir 7 miles (11km200) en moins d'une heure avec armes et sac de 3 kilos sur le dos, 12 miles (20 km) en moins de 2 heures 30.

    On vous montre les tombes factices des gens morts à l'entraînement pour affermir le choix de vous engager.

     

    Les tirs ont lieu à balle réelle au-dessus des têtes mais l'on pratique aussi le combat sans arme.

     

     

     

    Léon Gautier apprend ensuite à débarquer et rembarquer sur les barges qui le conduiront en France le 6 juin 1944.

      

    La préparation du débarquement se poursuit à Bex hill (Sussex) jusqu'en mai 1944.

      

    Le 28 mai tous les commandos intègre Southampton avec défense absolue de sortir du camp.

     

    Les plans leur sont alors remis et les Français sont sommés de se taire pour ne pas prévenir les Anglais des plages choisies.

      

    Vers 16 heures, le 5 juin 1944, les barges sont rassemblées autour de l'Ile de Wight qu'elles quittent à la tombée de la nuit après 22 heures.

      

    Parmi les bâtiments, il y a 2 barges (523 et 527) de Français ; la première troupe (sur la barge 527) est chargée d'attaquer le casino de Ouistreham, la huitième (sur la barge 523) doit prendre les défenses de la plage jusqu'au casino mais par l'intérieur.

      

    Une troisième troupe équipée de mitrailleuses légères et dirigée par le commandant Hébert renforce les effectifs.

     

    Le commandant Kieffer est blessé alors qu'il est venu chercher un char anglais

    (Shermam).

      

    Les commandos doivent récupérer les havresacs à Saint Aubin d'Arquenay à l'intérieur des terres. Le pont sur l'Orne (Pegasus bridge) est pris aux Allemands vers 17 heures le 6 juin 1944.

      

    Les troupes arrivent à Amfréville à 18 heures.

      

    La campagne va durer 78 jours de tranchée sans relève après quoi Léon Gautier regagne la Grande-Bretagne et y épouse une jeune anglaise le 14 octobre 1944.

     

    Il l'a rencontrée alors qu'elle installait le téléphone dans un des camps de préparation du débarquement.

      

    Depuis 1992, Monsieur et Madame Gautier sont installés à Ouistreham et s'occupent du musée du quatrième commando.

      

     

     

    Article :

      

    « Mon petit-fils avait 4 ans, peut-être 6... Un jour où je participais à une cérémonie commémorative chez moi, à Ouistreham, il s'est planté devant la stèle du commandant Kieffer, l'a salué et a lancé : 'Je serai commando, comme mon papy, et comme lui, j'aurai un Béret vert.'

    Et Gérard a tenu parole » s'enorgueillit Léon Gautier, né à Rennes il y aura bientôt 94 ans.

      

     

    « C'était la réflexion d'un petit garçon », tempère l'intéressé, Gérard Wille, grand gaillard de 44 ans au regard bleu acier.

    Ce vendredi, sur la place de Lanester, dans le Morbihan, siège de la base des commandos depuis 1856, ce fils de gendarme fait face à son papy :

     

    Léon Gautier, l'un des douze survivants de l'emblématique commando Kieffer.

     

    Le 6 juin 1944, commandés par le capitaine de corvette Philippe Kieffer, ces 177 soldats qui ont rejoint les Forces françaises libres en Angleterre entre 1940 et 1942 ont été les premiers à poser le pied en Normandie.

      

    Durant la longue campagne de reconquête qui a mené à la Libération de la France, 27 ont été tués au combat. Seuls 24 ont terminé la guerre sans être blessés.

    Parmi eux : Léon Gautier, ce petit homme au visage jovial qui claudique maintenant jusqu'à son petit-fils d'un bon mètre quatre vingt-dix.

      

    Une centaine de fusiliers marins ont déjà reçu leur fourragère, cette cordelette tressée portée à l'épaule gauche de l'uniforme.

    C'est au tour du lieutenant de vaisseau d'être décoré.

    Tout en sobriété, le grand-père lui acccroche la Croix de la valeur militaire sur la poitrine.

    Elle vient récompenser les missions de renseignement que son petit-fils a conduites dans l'océan Indien en qualité de chef d'une équipe de Forces spéciales.

    Protocole respecté. Rien n'a trahi leur émotion.

     

     

     

    Mais plus tard, à l'écart de la cérémonie, Gérard Wille confiera :

      

    « C'était un honneur à titre militaire et sur le plan affectif, c'était quelque chose de grand »...

     

    Pourtant, lorsqu'il est entré dans les commandos, il a caché sa filiation,

    « par pudeur ou humilité ».

    Aujourd'hui, il l'assume mais se défend :

      

    « Je n'ai jamais essayé de faire aussi bien que mon grand-père, jamais recherché l'identification.

      

    On ne peut pas comparer mes actes avec les siens.

    Lui a évolué dans un contexte de guerre, même si dans le nôtre, la menace est toujours présente... »

      

    « J'ai caché cette filiation »

     

    Et puis, résume Patrick, proche de la famille et commando lui-même :

    « Léon Gautier, c'est le monument de la spécialité,

    le président de tous les commandos de France ».

     

    Un homme d'honneur sur tous les points puisqu'il a aussi tenu la promesse faite à celle qui devait devenir son épouse.

    « C'était en 1943, à Douvres, j'étais ingénieure du téléphone lorsque nous nous sommes fiancés, se souvient Dorothy, avec son accent so british.

      

    Je lui ai dit :

    'Si tu ne reviens pas blessé, on se marie' ».

      

    Ce qu'ils ont fait, le 14 octobre 1944.

    « Depuis, Léon dit que je suis son butin de guerre », s'esclaffe-t-elle du haut de ses 94 années.

      

    Elle a traversé la Manche, s'est investie avec son époux et leur fille Jacqueline - la maman de Gérard - dans leur petit musée d'Ouistreham, baptisé n° 4 Commando.

    Là, sept mois dans l'année, ils accueillent notamment des scolaires.

      

    Histoire « de maintenir la flamme, de transmettre la mémoire ».

      

    À la grande satisfaction d'André Ledran, maire de la commune normande :

    « Lors des visites, la présence de Léon apporte une charge émotionnelle que ne véhiculerait aucun autre intervenant. »

      

    Quant au petit-fils, il forme les commandos de demain au sein de l'école des fusiliers marins.

    Au nombre de 400, ils exécutent des opérations spéciales partout dans le monde, dans toutes les conditions.

    Le lieutenant de vaisseau compte lui-même « vingt-six années de service, dont vingt-et-une opérationnelles sur tous les théâtres d'opérations connus ».

      

    Ce père de quatre enfants sait pouvoir être rappelé à tout moment.

    6 juin 2014 Plage de OUISTREHAM

      

    Ce que comprend mais craint son grand-père :

      

    « Il faut toujours être vigilant car la guerre, c'est la misère. »

    Son petit-fils lui parle-t-il de ses missions ?

      

    « Même lorsqu'il est monté en grade, sourit Léon Gautier, je ne l'ai pas su. »

    Fort de ses multiples qualifications, Gérard Wille est aujourd'hui « certifié commando à vie ».

    Rien ne pourra jamais empêcher le petit-fils et son grand-père de continuer à respecter la devise de leur corps d'élite :

    « Commando un jour, commando toujours... »

      
      
    Yvan DUVIVIER.   
     
     SOURCES :
      
      
      
      
      
     

     

     Depuis leur rencontre, il y a 20 ans, Johannes Börner et Léon Gautier, deux ennemis lors du jour J, sont devenus amis.

     

     

    Dans son livre Ennemis et frères, publié, fin 2010, aux éditions L'àpart, l'écrivain journaliste Jean-Charles Stasi raconte l'histoire de deux Ouistrehamais.

      

    Deux soldats d'élite, mais ennemis lors de la bataille de Normandie, car appartenant à deux camps opposés.

     

    L'un, Léon Gautier, engagé volontaire de la France Libre, a été avec ses 176 camarades du Commando Kieffer, l'un des premiers soldats alliés à poser son pied sur le sol français,

    le 6 juin 1944.

     

    L'autre, Johannes Börner, originaire de Leipzig, parachutiste dans l'armée Allemande, était affecté par la Wehrmacht à la défense côtière.

    Fait prisonnier par les Canadiens en août 1944, il a été libéré fin 1948.

     

      

      

    « Comme ma région natale était à cette époque occupée par l'Armée Rouge,

    j'ai décidé de rester en France. »

     

     

    Depuis leur rencontre fortuite, il y a 20 ans, dans la station où ils résident tous les deux, Léon et Johannes sont devenus de grands amis.

     

    « Avec la farouche volonté de transmettre notre expérience aux jeunes générations, pour leur éviter une telle horreur. »

    Entouré par les deux héros de son récit, Jean-Charles Stasi dédicacera son ouvrage, ce vendredi, à la Maison de la presse de Riva-Bella.

     

     

     

     Maison de la presse, 55, avenue de la Mer.

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